Retraite active n°2
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Retraite active n°2
Supplément au Travailleur Parisien n° 1181 - juillet/AOût 2012 Bulletin d’information n° 2 - USR CGT de Paris 85 rue Charlot 75003 PARIS - Bureau 220 - Tél. 01 44 78 53 31 Retraite active Pouvoir d’achat, santé, aide à l’autonomie Dans la rue le 11 octobre De bonnes raisons de manifester Pour beaucoup, la rentrée est marquée par le sceau de l’inquiétude. Ce n’est pas nouveau ! Mais cette année, nous avons un nouveau gouvernement soutenu par une forte majorité au Parlement. Le gouvernement précédent avait produit d’énormes dégâts. Un seul exemple : le coup de gueule de Gilbert (lire encart à côté). Le changement promis ne se fera pas bien sûr en quelques jours. Certaines mesures décidées ont déjà de quoi nous inquiéter : par exemple avec la ratification prévue du traité européen. Son adoption sanctuariserait les politiques d’austérité. Il aggraverait la régression sociale pour les actifs et retraités. On peut être inquiets aussi de voir un gouvernement si complaisant avec le MEDEF. Le gouvernement a ouvert plusieurs dossiers suite à la conférence sociale. Bien, mais il n’y a rien pour les retraités. Pouvoir d’achat Les années Sarkozy ont produit des dégâts considérables pour le pouvoir d’achat des retraités. Nombreux, aujourd’hui, sont dans la misère noire. De nombreux retraités sont maintenant imposables avec tout ce que cela entraîne au niveau des droits. 50 % des retraités touchent moins de 850 € par mois. Nous serions des nantis ! Certains voudraient augmenter la CSG des retraités au niveau des actifs. Un impôt injuste qui pèserait encore plus sur le pouvoir d’achat. La fiscalité pèsera toujours autant sur les retraités. Et les prix doivent encore progresser. Santé La ministre ouvre le chantier de l’hôpital, Elle souhaite restaurer la notion de service public hospitalier. Mais sans toucher à la Loi HPST. Des promesses sont faites pour s’en prendre aux dépassements d’honoraires sans plus. La perte d’autonomie : une loi est en vue. Il est déjà dit que le dispositif ne sera pas « un 5e risque pris en charge par la Sécurité sociale ». Tout reste à faire pour une loi qui prenne vraiment en compte nos revendications. Oui vraiment nous avons besoin rapidement de faire entendre nos revendications. La participation des retraités CGT sera décisive auprès du gouvernement et pour l’unité. Impôts, Coup de gueule de Gilbert Pour un même revenu, il a payé : En 2009 : 63€ En 2010 : 283€ En 2011 : 807€ Merci Sarkozy. ça risque de ne pas s’améliorer avec le budget 2013… SOMMAIRE Shéma gérontologique : trois questions à Rolande Autissier Dossier Transport • Un droit fondamental • Tarification • Carte Emeraude • Voyager en sécurité Des dates à retenir Stage syndical retraites Le droit à la sécurité en débat Bons livres Rendez-vous à Sèvres-Babylone le 11 octobre à 14 h pour manifester vers l’Assemblée nationale. retraite active : témoignages 3 Questions à … L’Union Syndicale de Retraités de Paris a adressé aux syndiqués un questionnaire au sujet de l’élaboration du futur schéma gérontologique. Pour quelle raison ? Il faut tout d’abord rappeler que le schéma gérontologique est réalisé par les départements pour une période de 5 ans. A Paris, le prochain couvre la période de 2012 à 2016. Il s’agit de déterminer les besoins sociaux de la population et bien sûr, en particulier, tout ce qui concerne les attentes en matière de santé. Le but affiché est donc, notamment d’apprécier ces besoins, d’établir un bilan de l’offre et de fixer des objectifs d’amélioration. Il reviendra au Conseil de Paris de prendre les décisions qui s’imposent. C’est dans ce cadre que le CODERPA (Comité Départemental des Retraités et Personnes Agées) est consulté. La CGT y siège et donnera évidemment son point de vue sur les mesures à prendre. Afin d’être bien en phase avec les attentes de nos adhérents et des retraités, en général, nous avons décidé de recueillir leur avis, et leurs propositions au travers de ce questionnaire. Nous avons ciblé trois questions précises : les problèmes rencontrés par les aidants ; le service d’aide à domicile ; le maintien à domicile. Quel bilan des réponses peux-tu dresser ? Le nombre de retours du questionnaire reste aujourd’hui relativement limité, mais il permet toutefois de dégager quelques exigences. Sur la place des aidants, c’est-à-dire des personnes qui s’occupent d’un proche en perte d’autonomie, il a été rappelé par plusieurs camarades que beaucoup de familles prenaient réellement en charge les malades. Ce qui re- retraite active - Bulletin N° 2 Rolande Autissier * [ [ Schéma gérontologique de Paris présente un investissement financier considérabl : pour un euro d’APA la famille débourse 2 euros. Il est demandé une meilleure aide psychologique par la création de groupes de parole. Briser l’isolement face à ces difficultés c’est aussi la mise en place plus importante de centres d’accueil de jour. Le malade est pris en charge une journée et permet de soulager les proches. Il est demandé que l’APA (Allocation prestation Autonomie) soit revalorisée. Pour assurer l’égalité de traitement des retraités, la CGT réclame une prise en charge par l’assurance maladie et non les collectivités locales. Il a été noté enfin que la coordination entre les différents services est insuffisante. À la sortie d’une hospitalisation il est parfois difficile de s’orienter, de connaitre ses droits, de bénéficier de l’aide d’une assistante sociale, par exemple. Quelle suite l’USR compte donner à cette initiative ? L’envoi d’un questionnaire permet d’établir un dialogue avec les adhérents. Il sera toujours nécessaire de consulter les retraités sur leur ressenti, sur les problèmes qu’ils rencontrent, et sur leur avis et leurs demandes. Il n’y a pas de raison de s’arrêter là. Le débat sur les besoins ne prendra pas fin après l’adoption du schéma. Il s’agit donc de continuer à faire rentrer les réponses. Nous invitons les sections à prendre des initiatives, à recontacter les retraité-es pour qu’ils et elles s’expriment sur ces questions. * Rolande Autissier représente la CGT au CODERPA de Paris Le Transport un droit fondamental des citoyens S i nous regardons les cartes des transports parisiens, nous sommes, au premier coup d’œil, impressionné par le maillage formé par les lignes de métro, du RER et des bus. Lignes prolongées, modernisation, création de tramways. Il semble que les moyens, comme nul par ailleurs en France, sont mis au service de la population. Mais il convient de ne pas se fier aux apparences. La réalité de centaines de milliers de voyageurs qui circulent à travers la Région Ile-de-France conduit la CGT à formuler des propositions, des revendications pour améliorer les conditions de vie quotidienne. Les retraités font partie des catégories de voyageurs, à bien des égards trés concernés par ces questions, que ce soit par rapport aux tarifs (notamment pour les trajets entre la banlieue et Paris), ou bien à l’accessibilité aux différents réseaux. Le présent dossier traitera d’ailleurs uniquement de ces deux aspects. Plus largement, l’évolution des moyens de transport nécessite que l’ensemble de la CGT s’engage dans cette bataille. Notre organisation rappelle à juste titre que le droit au transport fait partie des droits fondamentaux des citoyens. Le transport doit donc échapper aux contraintes de la recherche de rentabilité. Ce qui demande le développement d’un vrai service public. Il s’agit de s’opposer à l’évolu- tion actuelle qui consiste à imposer des politiques de rigueur budgétaire à la RATP comme à la SNCF, à mettre en concurrence les entreprises, à filialiser et privatiser une partie du réseau. La CGT met en débat au contraire, la création d’un pôle public national autour de ces deux entreprises. Ce qui implique une démocratisation des fonctionnements, passant notamment par un rôle accru des représentants des salariés, des usagers leur permettant une réelle intervention sur les choix stratégiques. Au cœur des enjeux se situe naturellement le statut des personnels, les salaires, les effectifs et les conditions de travail qui déterminent pour une bonne part la qualité de l’accueil et du transport des voyageurs. Nous mesurons bien qu’il y a là une convergence d’intérêts, qu’il n’est cependant pas toujours aisé de traduire en actions communes. Le journal des retraités CGT de Paris peut, par la place qui lui revient, contribuer à la réussite de cet objectif. Nous souhaitons dans les mois à venir continuer à informer les syndiqués sur les différentes propositions et actions portées par les camarades des syndicats concernés au même titre que les initiatives de l’USR, de l’UD et de l’URIF (Union régionale Ile-deFrance). retraite active - Bulletin N° 2X Tarification : une réduction nécessaire et possible L es 8 Unions Syndicales de retraités (USR) CGT revendiquent la création d’un titre de transport pour les retraités. Sans aucune condition d’âge et de ressources, il permettrait sur simple présentation du titre de pension, de bénéficier d’une réduction de 50 % du tarif, comme cela existe pour d’autres catégories d’usagers (titulaires de minima sociaux, lycéens et étudiants). De plus nous réclamons une harmonisation des conditions d’accès à la gratuité pour les cartes départementales existantes. Le principe étant de se caler sur le régime actuel le plus favorable, puisque les conditions sont différentes selon les départements. Ces revendications sont nécessaires, tout d’abord parce que 80 % des retraités de la région Ile-deFrance ne bénéficient d’aucune prise en charge totale ou partielle de leur frais de transports. Une injustice lorsque l’on sait qu’ils subissent en moyenne une baisse de 30 à 35 % de leurs revenus par rapport aux salaires perçus les derniers mois de leur activité. De plus, des décisions concernant l’impôt sur le revenu, comme la suppression de la demi-part attribuée aux retraités seuls ayant élevé des enfants, et la modification des tranches et du taux d’imposition par tranches exclueront les retraités de l’attribution d’un titre gratuit. Le STIF Le Syndicat des Transports d’Ile-de-France, organise les transports publics des franciliens. Il est l’émanation des collectivités locales d’Ile-de-France (la Région, la ville de Paris et les 7 autres départements la composant). Le STIF a pour mission de mettre en œuvre les décisions de ces collectivités locales prises au sein de son Conseil d’administration. Il veille, à ce titre, à les engager en concertation avec les transporteurs RATP, SNCF et OPTILE (pour l’essentiel le réseau privé de la grande couronne). retraite active Il s’agit en fait de donner la possibilité aux retraités de satisfaire leurs besoins de déplacement. Comme le reste de la population, ils sont amenés à utiliser les transports pour des raisons personnels. Classés non productifs parce qu’ils n’occupent plus un emploi, ils sont cependant nombreux à demeurer actifs. Ils jouent un rôle social déterminant par leur implication notamment dans la vie des associations, des syndicats ou des partis politiques. Les moyens de financer ces mesures existent. La CGT propose notamment de mettre à contribution les employeurs par une augmentation du versement des transports qui rapporterait 800 millions. Il est nécessaire également de récupérer une taxe détournée depuis 10 ans par le gouvernement, le FARIF (Fonds d’aménagement de l’Ile-de-France) rapporte 170 millions par an. Il est donc possible de satisfaire nos revendications. Agir pour poursuivre les interventions de la CGT. Depuis 2009 notamment, la CGT interpelle le Conseil Régional d’Ile-de-France. Courriers, rencontres se sont succédés au cours de ces trois années. Face aux arguments de la CGT, les réponses apportées sont insatisfaisantes. Après avoir essayé de nous renvoyer vers le STIF (voir encadré), plusieurs raisons ont été invoquées : La Région fait beaucoup pour différentes catégories d’usagers et le coût des mesures demandées est trop élevé - tout ne peut pas être réalisé - la Région a fait le choix d’améliorer le réseau - l’harmonisation des dispositifs se heurte aux prérogatives des départements - une nouvelle tarification est en projet pour 2013 ; la loi interdit de taxer les centres commerciaux. De toute évidence nous sommes confrontés à un manque de volonté politique pour chercher l’argent là où il se trouve. La logique d’usager s’efface derrière celle du client. Une pétition de la CGT circule. Plusieurs centaines de signatures ont été déposées lors de rassemblements. Trans Carte Emeraude : décision injuste La carte Emeraude était attribuée gratuitement aux retraités de plus de 65 ans, domiciliés à Paris depuis 3 ans et justifiant d’un montant d’impôt inférieur ou égal à 2 028 € (2 287 € pour le renouvellement). Elle donne l’accès aux métros et bus parisiens. La Mairie de Paris a décidé de faire payer la carte. Les personnes percevant moins de 876 € par mois auraient déboursé 20 € par an. Au-dessus de ce revenu, la carte coûtera 40 € pour l’année. La carte Emeraude coûte 55 millions d’euros par an, acquittés par la Marie auprès du STIF (Syndicat des Transports d’Ile de France). L’économie réalisée s’élèvera à 5 millions par an. En contrepartie la Mairie annonce une amélioration du produit : accès à plus de ligne de bus en petite couronne ; possibilité de renouveler la carte en cas de perte ou de vol ; modernisation avec le passage sur le support Navigo. Pour la Mairie de Paris, les gains dégagés seraient utilisées pour répondre aux besoins des retraités : création d’accueils de jour pour les malades d’Alzheimer ; soutien aux aidants et intégration des plus de 65 ans à l’aide de Paris logement. La CGT a immédiatement protesté, estimant que cette mesure était injuste. Un premier recul a été obtenu suite à nos démarches et à un amendement du Front de gauche. L’exonération est maintenue pour les personnes aux revenus inférieurs à 876 € par mois. Cette disposition ne modifie pas notre appréciation. Ainsi par exemple, vivre à Paris avec 1000 €, suppose des sacrifices à longueur d’année. Dépenser 20 € supplémentaire même une fois par an, c’est autant qui ne seront pas consacré à des besoins vitaux. L’argument concernant l’utilisation des fonds pour les équipements de santé n’est pas recevable, car une nouvelle fois, ce sont les populations les plus modestes qui sont mises à contribution pour répondre aux besoins non satisfaits. Il serait plus judicieux de stopper la casse des structures de santé. En ce qui concerne le financement des transports, la CGT propose de faire payer les entreprises qui bénéficient largement des moyens de transports financés par la collectivité. En conséquence, la Mairie de Paris doit abandonner cette décision. Alignement vers le bas Le système de la Carte Emeraude à Paris, est jusqu’à présent le plus favorable. Dans les départements de l’Ile-deFrance les conditions d’accès sont plus difficiles. Pour obtenir la Carte Améthyste (même vocation que la carte Emeraude) certains retraités paient des frais de dossiers. Par exemple, en Seine-Saint-Denis les frais sont passés de 17 à 41 €. Dans certains départements de banlieue, il faut être non imposable pour y avoir droit. Dans la capitale, 132 000 retraités bénéficient de la carte Emeraude. Pour justifier la décision de faire payer celle-ci, l’argument de la Mairie consiste à relativiser le coût faible de la mesure pour les bénéficiaires. Mais qui peut assurer que le montant n’évoluera pas dans l’avenir ? Les exemples ne manquent pas : augmentation continuelle de la carte « seniors SNCF », et que dire du forfait hospitalier fixé à 3,05 € à sa mise en place pour atteindre 18 € aujourd’hui. L’USR propose une pétition aux retraités. Elle a interpellé les autres organisations syndicales pour poursuivre en commun l’action engagée. sport Bulletin N° 2X Sécurité : prévenir ou guérir D es témoignages montrent que l’utilisation des transports en commun demeure parfois dangereux pour les personnes âgées. Un soir à 20 h, sur la ligne de métro n° 1, station Hôtel de ville, un couple s’est retrouvé coincé entre les portes. Ils se sont extirpés tant bien que mal, mais lui est rentré dans la rame, et elle, est restée sur le quai. Très commotionnés, Ils se sont retrouvés à la station suivante. Aucune intervention d’agent de la RATP pour les dégager puisque depuis peu, la ligne est automatique à certaines heures. Faut-il, par ailleurs, déplorer le manque de formation professionnelle ou les mauvaises conditions de travail ? Toujours est-il que dans les bus, de nombreuses personnes se plaignent de démarrages ou d’arrêts trop brusques. Ils sont la cause de chutes entrainant parfois des blessures sérieuses. Incidents suffisamment nombreux pour que la RATP prévoit un système d’indemnisation. C’est dire que la sécurité et le confort des passagers nécessitent toujours des améliorations. DATES à RETENIR • Mercredi 3 octobre de 9 h 00 à 12 h 30 à la Bourse du Travail, salle Jean Jaurès, 3 rue du Château d’eau Paris 10e : L’UD CGT de Paris vous propose de débattre de la santé (restauration des missions de l’Assurance Maladie, des hôpitaux publics, le financement...). Elle est animée par Christophe Prudhomme et Yves Desbrosse (représentants CGT à l’ARS). • Jeudi 11 octobre : Manifestons trés nombreux ! A la commission exécutive de l’UCR, les camarades faisaient part de la réservation de nombreux cars venant de province, de places réservées dans les TGV. Pour la CGT, cela se prépare fortement. Cette montée à Paris représente pour beaucoup un coût élevé. Un bulletin de solidarité a été élaboré par l’UCR. Les UCR tiendront une conférence de presse le 8 octobre à 11 h 00 à la Bourse de Travail, rue du Château d’eau (toutes les organisations syndicales y seront y compris FO). Mesurons que, pour l’instant, au plan confédéral, ce sera la seule initiative unitaire programmée. C’est dire son importance. La manifestation partira à 14 h du métro Sèvre Babylone pour se rendre en direction de l’Assemblée Nationale. Parcours de la manifestation à Paris : Sèvres Babylone, Rue de Sèvre,Métro Duroc, BD des invalides, Métro St François, Place des invalides, Rue Constantine, Assemblée Nationale. • Mardi 27 novembre : Comité Général de l’USR CGT Paris retraite active - Bulletin N° 2 Transport LUTTES ET REVENDICATIONS : retraite activeX * Une Formation pour l’Action * Le nombre croissant des retraités est une réalité incontournable et interpelle le syndicalisme. Comme pour les actifs, la réponse à leurs besoins passe pour l’essentiel, par la construction d’un rapport de forces en leur faveur. Ce qui exige une action continue menée par les intéressés eux-mêmes. La CGT a un rôle déterminant à jouer dans cette perspective. L’implication du plus grand nombre de ses syndiqués reste la question cruciale. Or, le passage de la vie active à la retraite éloigne beaucoup de syndiqués de l’organisation syndicale. Militer pour les revendications des retraités ne va pas de soi. Il est donc important de prendre du temps pour examiner les principaux enjeux. C’est la raison pour laquelle, l’USR Paris organisera un stage de 3 jours les 15, 16 et 17 janvier 2013, adressé à celles et ceux, nouveaux et futurs retraités qui souhaitent s’impliquer dans la vie syndicale. Le but est de réfléchir au contenu de l’action syndicale en direction des retraités. Le stage se décomposera en trois temps : • la population retraitée et son évolution ; • les champs revendicatifs des retraités et les niveaux d’intervention syndicale ; • la syndicalisation des retraités. Inscrivez-vous auprès de votre section syndicale ou de l’USR Paris. Le nombre des retraités représente aujourd’hui 15 millions de personnes soit 20 % de la population. Ce nombre va augmenter avec la progression des plus de 60 ans et l’allongement de la durée de vie. A Paris, ils sont 420 000. La CGT est de loin la confédération qui compte le plus d’adhérents, mais cela reste insuffisant pour assurer correctement la défense de leurs conditions de vie et les convergences nécessaires entre les générations. Le droit à la sécurité en débat Mardi 12 juin 2012, 60 militants ont participé à un débat sur la sécurité, organisé par l’Union Syndicale des Retraités CGT de Paris. Pascal Martini, a animé la discussion. Ancien secrétaire général de la fédération CGT de la Police, il est l’auteur d’un livre sur le sujet intitulé : La police citoyenne et le droit à la sécurité pour tous. La tenue de ce type d’initiative est un événement dans notre vie syndicale. Le thème de la sécurité n’est pour ainsi dire jamais traité comme une revendication à part entière. Pascal en a rappelé les raisons essentielles. Tout d’abord, dans nos rangs nombreux sont ceux qui pensent que le changement de société, reposant sur une véritable politique de justice sociale, est le seul moyen de s’attaquer sur le fond à cette question. Ensuite, il est difficile de demander des forces de l’ordre en plus grand nombre lorsque celles-ci sont détournées, depuis des décennies, de leur mission de protection des citoyens et utiliser régulièrement contre les travailleurs en lutte, contre les victimes du capitalisme en général. L’échange a permis d’apporter des arguments pour montrer que la lutte contre la délinquance ne peut être différée. Il en va de l’intérêt de ceux qui en pâtissent, issus très souvent des populations les plus fragilisées. La nécessité d’un véritable service public de la police nationale repose sur une conception de ses missions priorisant la dissuasion, la proximité et la prévention. La répression n’étant que l’ultime recours. C’est pour cela que la CGT revendique les moyens humains et matériels en adéquation. Ce qui implique l’arrêt du désengagement de l’Etat au détriment des collectivités locales. Concrètement, des questions qui touchent le vécu quotidien ont été débattu : la vidéo surveillance considérée comme trop coûteuse et inefficace par la CGT, les contrôles de police qui exige l’arrêt des interpellations au faciès et le respect de la personne humaine, la formation des policiers, l’écoute réelle apportée aux violences faites aux femmes, le dispositif pour s’attaquer aux trafics d’arme et de drogue, la sortie de la culture du résultat. Le débat est lancé. Un tract est disponible pour le prolonger avec la population. retraite active - Bulletin N° 2 x retraite active : évènements culturels Lire... Livre en vente à l’Union départementale CGT de Paris : 18,50 € Un syndicalisme de Haute Tenue C’est en 1996, peu après son départ en pré-retraite que Nicolle Roux décide d’écrire son histoire. Celle d’une femme de son temps, confrontée à une condition difficile. Rappelons que dans les années 60, une épouse doit encore demander l’autorisation à son mari pour travailler ou bien ouvrir un compte en banque. Dans le monde du travail, le combat est tout aussi indispensable pour gagner le respect. En 1968, Nicolle est ouvrière chez Nina Ricci : Première main qualifiée «tailleur». Elle réalise avec ses collègues les vêtements de Haute Couture. L’annonce de licenciements dans leur atelier déclenchera tout. Une ouvrière connait une dirigeante de la CGT. Le contact est pris. Elles agissent, empêchent les licenciements, créent le syndicat CGT. Dès lors, elles n’auront de cesse de défendre pied à pied toutes leurs revendications et engrangeant les acquis : temps de travail, effectifs, salaires, déroulement de carrière etc. De la grève de 1984 qui leur permet de gagner 12 % d’augmentation de salaire, aux manifestations sur les Champs-Elysées, elles utiliseront tous les moyens pour se faire entendre et valoriser leur métier, leur savoir-faire. « Notre travail est souvent fatiguant et stressant, mais tellement enrichissant », déclare Nicolle. Ces ouvrières présentent des œuvres d’art qui nécessitent une qualification et une expérience professionnelle de haut niveau. Parmi les syndiquées CGT, l’une d’elle est désignée meilleure ouvrière de France. Le livre invite le lecteur à découvrir son monde, à connaître le vécu de ces femmes, sans qui les défilés médiatiques des grands couturiers n’existeraient pas. Elle explique la construction du syndicalisme où défense du métier et revendications sont étroitement imbriqués. Ce n’est pas qu’une évocation historique, c’est aussi un témoignage sur une certaine idée de l’action syndicale mêlant ténacité, créativité et fraternité. Initiative de l’UD avec l’USR et l’IHS autour du livre « La Grange aux Belles » avec interventions des auteurs du livre, témoignages de militants d’hier et d’aujourd’hui et les projets en cours le 23 octobre 2012 à 14 h dans la salle Hénaff, 85 rue Charlot 75003 Paris Une guinguette de lutte, solidaire, fraternelle et… originale Il faisait « beau » en bord de Marne et « chaud » dans les cœurs en ce 2 juin. La cinquantaine de copines et copains parisiens qui avaient rejoint l’ombre des grands platanes qui bordent le terrain de boules de Champigny ainsi que les camarades de l’USR du Val de Marne co-organisateurs de cette fête qui étaient, en ces premières journées d’été, heureux de se retrouver. Après un périple quelque peu mouvementé de notre bus, généreusement mis à notre disposition et conduit par les camarades de la RATP, jusqu’à 18 heures, retraités ainsi qu’actifs parisiens qui nous avaient rejoints se sont certes restaurés mais aussi ont dansé, échangé, se sont promenés, ont goûté aux fraîcheurs du bord de Marne. Une pause ludique salutaire après nos actions de ce premier trimestre et avant celles qui nous attendent dès le mois de septembre. A renouveler en 2013, encore plus fort évidemment ! Permanence Retraite : la permanence a reprise, elle a lieu au 85 rue Charlot Paris 3e tous les jeudis après-midi de 14 h à 17 h sur rendez-vous (01 44 78 53 31).