Retraite active n°2

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Retraite active n°2
Supplément au Travailleur Parisien n° 1181 - juillet/AOût 2012
Bulletin d’information n° 2 - USR CGT de Paris
85 rue Charlot 75003 PARIS - Bureau 220 - Tél. 01 44 78 53 31
Retraite active
Pouvoir d’achat, santé, aide à l’autonomie
Dans la rue le 11 octobre
De bonnes raisons de manifester
Pour beaucoup, la rentrée est marquée par le sceau de
l’inquiétude. Ce n’est pas nouveau ! Mais cette année,
nous avons un nouveau gouvernement soutenu par une
forte majorité au Parlement. Le gouvernement précédent
avait produit d’énormes dégâts. Un seul exemple : le coup
de gueule de Gilbert (lire encart à côté).
Le changement promis ne se fera pas bien sûr en quelques
jours. Certaines mesures décidées ont déjà de quoi nous
inquiéter : par exemple avec la ratification prévue du traité européen. Son adoption sanctuariserait les politiques
d’austérité. Il aggraverait la régression sociale pour les
actifs et retraités. On peut être inquiets aussi de voir un
gouvernement si complaisant avec le MEDEF. Le gouvernement a ouvert plusieurs dossiers suite à la conférence
sociale. Bien, mais il n’y a rien pour les retraités.
Pouvoir d’achat
Les années Sarkozy ont produit des dégâts considérables pour le pouvoir d’achat des retraités. Nombreux,
aujourd’hui, sont dans la misère noire. De nombreux retraités sont maintenant imposables avec tout ce que cela
entraîne au niveau des droits. 50 % des retraités touchent
moins de 850 € par mois. Nous serions des nantis !
Certains voudraient augmenter la CSG des retraités au niveau des actifs. Un impôt injuste qui pèserait encore plus
sur le pouvoir d’achat. La fiscalité pèsera toujours autant
sur les retraités. Et les prix doivent encore progresser.
Santé
La ministre ouvre le chantier de l’hôpital, Elle souhaite
restaurer la notion de service public hospitalier. Mais sans
toucher à la Loi HPST. Des promesses sont faites pour s’en
prendre aux dépassements d’honoraires sans plus.
La perte d’autonomie : une loi est en vue.
Il est déjà dit que le dispositif ne sera pas « un 5e risque
pris en charge par la Sécurité sociale ». Tout reste à faire
pour une loi qui prenne vraiment en compte nos revendications.
Oui vraiment nous avons besoin rapidement de faire
entendre nos revendications. La participation des retraités CGT sera décisive auprès du gouvernement et
pour l’unité.
Impôts,
Coup de gueule de Gilbert
Pour un même revenu, il a payé :
En 2009 : 63€
En 2010 : 283€
En 2011 : 807€
Merci Sarkozy. ça risque de ne pas
s’améliorer avec le budget 2013…
SOMMAIRE
Shéma gérontologique : trois
questions à Rolande Autissier
Dossier Transport
• Un droit fondamental
• Tarification
• Carte Emeraude
• Voyager en sécurité
Des dates à retenir
Stage syndical retraites
Le droit à la sécurité en débat
Bons livres
Rendez-vous à Sèvres-Babylone le 11 octobre à 14 h
pour manifester vers l’Assemblée nationale.
retraite active : témoignages
3 Questions à …
L’Union Syndicale de Retraités de Paris a
adressé aux syndiqués un questionnaire
au sujet de l’élaboration du futur schéma
gérontologique. Pour quelle raison ?
Il faut tout d’abord rappeler que le schéma
gérontologique est réalisé par les départements pour une période de 5 ans. A Paris, le
prochain couvre la période de 2012 à 2016.
Il s’agit de déterminer les besoins sociaux de
la population et bien sûr, en particulier, tout ce
qui concerne les attentes en matière de santé.
Le but affiché est donc, notamment d’apprécier ces besoins, d’établir un bilan de l’offre
et de fixer des objectifs d’amélioration. Il
reviendra au Conseil de Paris de prendre les
décisions qui s’imposent. C’est dans ce cadre
que le CODERPA (Comité Départemental des
Retraités et Personnes Agées) est consulté. La
CGT y siège et donnera évidemment son point
de vue sur les mesures à prendre. Afin d’être
bien en phase avec les attentes de nos adhérents et des retraités, en général, nous avons
décidé de recueillir leur avis, et leurs propositions au travers de ce questionnaire.
Nous avons ciblé trois questions précises : les
problèmes rencontrés par les aidants ; le service d’aide à domicile ; le maintien à domicile.
Quel bilan des réponses peux-tu dresser ?
Le nombre de retours du questionnaire reste
aujourd’hui relativement limité, mais il permet
toutefois de dégager quelques exigences.
Sur la place des aidants, c’est-à-dire des personnes qui s’occupent d’un proche en perte
d’autonomie, il a été rappelé par plusieurs camarades que beaucoup de familles prenaient
réellement en charge les malades. Ce qui re-
retraite active - Bulletin N° 2
Rolande Autissier *
[
[
Schéma gérontologique de Paris
présente un investissement financier considérabl : pour un euro d’APA la famille débourse
2 euros. Il est demandé une meilleure aide
psychologique par la création de groupes de
parole. Briser l’isolement face à ces difficultés
c’est aussi la mise en place plus importante de
centres d’accueil de jour. Le malade est pris en
charge une journée et permet de soulager les
proches.
Il est demandé que l’APA (Allocation prestation Autonomie) soit revalorisée. Pour assurer l’égalité de traitement des retraités, la CGT
réclame une prise en charge par l’assurance
maladie et non les collectivités locales. Il a
été noté enfin que la coordination entre les
différents services est insuffisante. À la sortie
d’une hospitalisation il est parfois difficile de
s’orienter, de connaitre ses droits, de bénéficier de l’aide d’une assistante sociale, par
exemple.
Quelle suite l’USR compte donner à cette
initiative ?
L’envoi d’un questionnaire permet d’établir un
dialogue avec les adhérents. Il sera toujours
nécessaire de consulter les retraités sur leur
ressenti, sur les problèmes qu’ils rencontrent,
et sur leur avis et leurs demandes. Il n’y a pas
de raison de s’arrêter là. Le débat sur les besoins ne prendra pas fin après l’adoption du
schéma. Il s’agit donc de continuer à faire rentrer les réponses. Nous invitons les sections
à prendre des initiatives, à recontacter les
retraité-es pour qu’ils et elles s’expriment
sur ces questions.
* Rolande Autissier représente la CGT au CODERPA de Paris
Le Transport
un droit fondamental des citoyens
S
i nous regardons les cartes des transports parisiens, nous sommes, au premier coup d’œil, impressionné par le maillage formé par les lignes
de métro, du RER et des bus. Lignes prolongées,
modernisation, création de tramways. Il semble que
les moyens, comme nul par ailleurs en France, sont
mis au service de la population. Mais il convient de
ne pas se fier aux apparences. La réalité de centaines
de milliers de voyageurs qui circulent à travers la
Région Ile-de-France conduit la CGT à formuler des
propositions, des revendications pour améliorer les
conditions de vie quotidienne. Les retraités font partie des catégories de voyageurs, à bien des égards
trés concernés par ces questions, que ce soit par
rapport aux tarifs (notamment pour les trajets entre
la banlieue et Paris), ou bien à l’accessibilité aux différents réseaux. Le présent dossier traitera d’ailleurs
uniquement de ces deux aspects.
Plus largement, l’évolution des moyens de transport nécessite que l’ensemble de la CGT s’engage
dans cette bataille. Notre organisation rappelle à
juste titre que le droit au transport fait partie des
droits fondamentaux des citoyens. Le transport doit
donc échapper aux contraintes de la recherche de
rentabilité. Ce qui demande le développement d’un
vrai service public. Il s’agit de s’opposer à l’évolu-
tion actuelle qui consiste à imposer des politiques
de rigueur budgétaire à la RATP comme à la SNCF, à
mettre en concurrence les entreprises, à filialiser et
privatiser une partie du réseau. La CGT met en débat
au contraire, la création d’un pôle public national
autour de ces deux entreprises. Ce qui implique une
démocratisation des fonctionnements, passant notamment par un rôle accru des représentants des
salariés, des usagers leur permettant une réelle intervention sur les choix stratégiques.
Au cœur des enjeux se situe naturellement le statut
des personnels, les salaires, les effectifs et les conditions de travail qui déterminent pour une bonne part
la qualité de l’accueil et du transport des voyageurs.
Nous mesurons bien qu’il y a là une convergence
d’intérêts, qu’il n’est cependant pas toujours aisé de
traduire en actions communes. Le journal des retraités CGT de Paris peut, par la place qui lui revient,
contribuer à la réussite de cet objectif.
Nous souhaitons dans les mois à venir continuer à
informer les syndiqués sur les différentes propositions et actions portées par les camarades des syndicats concernés au même titre que les initiatives de
l’USR, de l’UD et de l’URIF (Union régionale Ile-deFrance).
retraite active - Bulletin N° 2X
Tarification :
une réduction nécessaire et possible
L
es 8 Unions Syndicales de retraités (USR) CGT
revendiquent la création d’un titre de transport
pour les retraités. Sans aucune condition d’âge et
de ressources, il permettrait sur simple présentation
du titre de pension, de bénéficier d’une réduction de
50 % du tarif, comme cela existe pour d’autres catégories d’usagers (titulaires de minima sociaux, lycéens
et étudiants). De plus nous réclamons une harmonisation des conditions d’accès à la gratuité pour les
cartes départementales existantes. Le principe étant
de se caler sur le régime actuel le plus favorable,
puisque les conditions sont différentes selon les départements.
Ces revendications sont nécessaires, tout d’abord
parce que 80 % des retraités de la région Ile-deFrance ne bénéficient d’aucune prise en charge totale
ou partielle de leur frais de transports. Une injustice
lorsque l’on sait qu’ils subissent en moyenne une
baisse de 30 à 35 % de leurs revenus par rapport aux
salaires perçus les derniers mois de leur activité. De
plus, des décisions concernant l’impôt sur le revenu,
comme la suppression de la demi-part attribuée aux
retraités seuls ayant élevé des enfants, et la modification des tranches et du taux d’imposition par
tranches exclueront les retraités de l’attribution d’un
titre gratuit.
Le STIF
Le Syndicat des Transports
d’Ile-de-France, organise les
transports publics des franciliens.
Il est l’émanation des collectivités locales d’Ile-de-France (la
Région, la ville de Paris et les 7
autres départements la composant).
Le STIF a pour mission de mettre
en œuvre les décisions de ces
collectivités locales prises au
sein de son Conseil d’administration. Il veille, à ce titre, à les
engager en concertation avec
les transporteurs RATP, SNCF et
OPTILE (pour l’essentiel le réseau
privé de la grande couronne).
retraite active
Il s’agit en fait de
donner la possibilité
aux retraités de satisfaire leurs besoins
de
déplacement.
Comme le reste de
la population, ils
sont amenés à utiliser les transports
pour des raisons
personnels. Classés
non productifs parce
qu’ils
n’occupent
plus un emploi, ils
sont
cependant
nombreux à demeurer actifs. Ils jouent
un rôle social déterminant par leur implication notamment
dans la vie des associations, des syndicats ou des
partis politiques.
Les moyens de financer ces mesures existent. La CGT
propose notamment de mettre à contribution les
employeurs par une augmentation du versement des
transports qui rapporterait 800 millions. Il est nécessaire également de récupérer une taxe détournée
depuis 10 ans par le gouvernement, le FARIF (Fonds
d’aménagement de l’Ile-de-France) rapporte 170 millions par an. Il est donc possible de satisfaire nos revendications.
Agir pour poursuivre
les interventions de la
CGT.
Depuis 2009 notamment, la CGT interpelle le Conseil Régional d’Ile-de-France.
Courriers, rencontres se sont succédés au
cours de ces trois années. Face aux arguments de la CGT, les réponses apportées
sont insatisfaisantes. Après avoir essayé
de nous renvoyer vers le STIF (voir encadré), plusieurs raisons ont été invoquées :
La Région fait beaucoup pour différentes
catégories d’usagers et le coût des mesures
demandées est trop élevé - tout ne peut
pas être réalisé - la Région a fait le choix
d’améliorer le réseau - l’harmonisation
des dispositifs se heurte aux prérogatives
des départements - une nouvelle tarification est en projet pour 2013 ; la loi interdit
de taxer les centres commerciaux.
De toute évidence nous sommes confrontés à un manque de volonté politique
pour chercher l’argent là où il se trouve.
La logique d’usager s’efface derrière celle
du client. Une pétition de la CGT circule.
Plusieurs centaines de signatures ont été
déposées lors de rassemblements.
Trans
Carte Emeraude : décision injuste
La carte Emeraude était attribuée gratuitement aux retraités de plus de 65 ans, domiciliés à Paris depuis 3 ans
et justifiant d’un montant d’impôt inférieur ou égal à 2
028 € (2 287 € pour le renouvellement).
Elle donne l’accès aux métros et bus parisiens. La Mairie de Paris
a décidé de faire payer la carte.
Les personnes percevant moins de 876 € par mois auraient déboursé 20 € par an. Au-dessus de ce revenu, la carte coûtera 40 €
pour l’année.
La carte Emeraude coûte 55 millions d’euros par an, acquittés par
la Marie auprès du STIF (Syndicat des Transports d’Ile de France).
L’économie réalisée s’élèvera à 5 millions par an. En contrepartie
la Mairie annonce une amélioration du produit : accès à plus
de ligne de bus en petite couronne ; possibilité de renouveler la
carte en cas de perte ou de vol ; modernisation avec le passage
sur le support Navigo.
Pour la Mairie de Paris, les gains dégagés seraient utilisées pour
répondre aux besoins des retraités : création d’accueils de jour
pour les malades d’Alzheimer ; soutien aux aidants et intégration
des plus de 65 ans à l’aide de Paris logement.
La CGT a immédiatement protesté, estimant que cette mesure était injuste. Un premier recul a été obtenu suite à nos démarches et à un amendement du Front de gauche. L’exonération
est maintenue pour les personnes aux revenus inférieurs à 876 €
par mois. Cette disposition ne modifie pas notre appréciation.
Ainsi par exemple, vivre à Paris avec 1000 €, suppose des sacrifices à longueur d’année. Dépenser 20 € supplémentaire même
une fois par an, c’est autant qui ne seront pas consacré à des
besoins vitaux.
L’argument concernant l’utilisation des fonds pour les équipements de santé n’est pas recevable, car une nouvelle fois, ce sont
les populations les plus modestes qui sont mises à contribution
pour répondre aux besoins non satisfaits. Il serait plus judicieux
de stopper la casse des structures de santé.
En ce qui concerne le financement des transports, la CGT propose de faire payer les entreprises qui bénéficient largement
des moyens de transports financés par la collectivité. En conséquence, la Mairie de Paris doit abandonner cette décision.
Alignement
vers le bas
Le système de la Carte Emeraude à Paris, est jusqu’à présent le plus favorable. Dans
les départements de l’Ile-deFrance les conditions d’accès
sont plus difficiles.
Pour obtenir la Carte Améthyste (même vocation que
la carte Emeraude) certains
retraités paient des frais de
dossiers. Par exemple, en
Seine-Saint-Denis les frais
sont passés de 17 à 41 €.
Dans certains départements
de banlieue, il faut être non
imposable pour y avoir droit.
Dans la capitale, 132 000 retraités bénéficient de la carte
Emeraude.
Pour justifier la décision de
faire payer celle-ci, l’argument de la Mairie consiste à
relativiser le coût faible de la
mesure pour les bénéficiaires.
Mais qui peut assurer que le
montant n’évoluera pas dans
l’avenir ? Les exemples ne
manquent pas : augmentation continuelle de la carte
« seniors SNCF », et que dire
du forfait hospitalier fixé à
3,05 € à sa mise en place pour
atteindre 18 € aujourd’hui.
L’USR propose une pétition aux retraités. Elle a interpellé les
autres organisations syndicales pour poursuivre en commun l’action engagée.
sport
Bulletin N° 2X
Sécurité : prévenir ou guérir
D
es témoignages montrent que l’utilisation des transports en
commun demeure parfois dangereux pour les personnes
âgées.
Un soir à 20 h, sur la ligne de métro n° 1, station Hôtel de ville, un
couple s’est retrouvé coincé entre les portes. Ils se sont extirpés tant
bien que mal, mais lui est rentré dans la rame, et elle, est restée
sur le quai. Très commotionnés, Ils se sont retrouvés à la station
suivante. Aucune intervention d’agent de la RATP pour les dégager
puisque depuis peu, la ligne est automatique à certaines heures.
Faut-il, par ailleurs, déplorer le manque de formation professionnelle
ou les mauvaises conditions de travail ?
Toujours est-il que dans les bus, de nombreuses personnes se
plaignent de démarrages ou d’arrêts trop brusques. Ils sont la cause de chutes entrainant parfois
des blessures sérieuses. Incidents suffisamment nombreux pour que la RATP prévoit un système
d’indemnisation. C’est dire que la sécurité et le confort des passagers nécessitent toujours des
améliorations.
DATES à RETENIR
• Mercredi 3 octobre de 9 h 00 à 12 h 30 à la Bourse du Travail, salle Jean
Jaurès, 3 rue du Château d’eau Paris 10e : L’UD CGT de Paris vous propose
de débattre de la santé (restauration des missions de l’Assurance Maladie,
des hôpitaux publics, le financement...). Elle est animée par Christophe
Prudhomme et Yves Desbrosse (représentants CGT à l’ARS).
• Jeudi 11 octobre : Manifestons trés nombreux !
A la commission exécutive de l’UCR, les camarades faisaient part de la réservation de nombreux cars venant de province, de places réservées dans les TGV.
Pour la CGT, cela se prépare fortement. Cette montée à Paris représente pour
beaucoup un coût élevé. Un bulletin de solidarité a été élaboré par l’UCR.
Les UCR tiendront une conférence de presse le 8 octobre à 11 h 00 à la Bourse
de Travail, rue du Château d’eau (toutes les organisations syndicales y seront y
compris FO). Mesurons que, pour l’instant, au plan confédéral, ce sera la seule
initiative unitaire programmée. C’est dire son importance.
La manifestation partira à 14 h du métro Sèvre Babylone pour se rendre en
direction de l’Assemblée Nationale. Parcours de la manifestation à Paris : Sèvres
Babylone, Rue de Sèvre,Métro Duroc, BD des invalides, Métro St François, Place des invalides, Rue Constantine, Assemblée Nationale.
• Mardi 27 novembre : Comité Général de l’USR CGT Paris
retraite active - Bulletin N° 2
Transport
LUTTES ET REVENDICATIONS : retraite activeX
*
Une Formation
pour l’Action
*
Le nombre croissant des retraités est une réalité incontournable et interpelle le syndicalisme.
Comme pour les actifs, la réponse à leurs besoins passe pour l’essentiel, par la construction
d’un rapport de forces en leur faveur. Ce qui
exige une action continue menée par les intéressés eux-mêmes.
La CGT a un rôle déterminant à jouer dans
cette perspective. L’implication du plus grand
nombre de ses syndiqués reste la question cruciale. Or, le passage de la vie active à la retraite
éloigne beaucoup de syndiqués de l’organisation syndicale. Militer pour les revendications
des retraités ne va pas de soi. Il est donc important de prendre du temps pour examiner
les principaux enjeux.
C’est la raison pour laquelle, l’USR Paris organisera un stage de 3 jours les 15, 16 et 17
janvier 2013, adressé à celles et ceux, nouveaux et futurs retraités qui souhaitent s’impliquer dans la vie syndicale.
Le but est de réfléchir au contenu de l’action
syndicale en direction des retraités. Le stage se
décomposera en trois temps :
• la population retraitée et son évolution ;
• les champs revendicatifs des retraités et les
niveaux d’intervention syndicale ;
• la syndicalisation des retraités.
Inscrivez-vous auprès de votre section syndicale ou de l’USR Paris.
Le nombre des retraités représente aujourd’hui 15 millions de personnes soit 20 %
de la population. Ce nombre va augmenter
avec la progression des plus de 60 ans et
l’allongement de la durée de vie. A Paris, ils
sont 420 000.
La CGT est de loin la confédération qui
compte le plus d’adhérents, mais cela reste
insuffisant pour assurer correctement la défense de leurs conditions de vie et les convergences nécessaires entre les générations.
Le droit à la sécurité
en débat
Mardi 12 juin 2012,
60 militants ont participé à un débat sur
la sécurité, organisé
par l’Union Syndicale des Retraités
CGT de Paris. Pascal
Martini, a animé la discussion. Ancien secrétaire général de la fédération CGT de la Police, il est l’auteur d’un
livre sur le sujet intitulé : La police citoyenne et le droit
à la sécurité pour tous.
La tenue de ce type d’initiative est un événement dans
notre vie syndicale. Le thème de la sécurité n’est pour
ainsi dire jamais traité comme une revendication à part
entière. Pascal en a rappelé les raisons essentielles.
Tout d’abord, dans nos rangs nombreux sont ceux qui
pensent que le changement de société, reposant sur
une véritable politique de justice sociale, est le seul
moyen de s’attaquer sur le fond à cette question. Ensuite, il est difficile de demander des forces de l’ordre
en plus grand nombre lorsque celles-ci sont détournées, depuis des décennies, de leur mission de protection des citoyens et utiliser régulièrement contre les
travailleurs en lutte, contre les victimes du capitalisme
en général.
L’échange a permis d’apporter des arguments pour
montrer que la lutte contre la délinquance ne peut être
différée. Il en va de l’intérêt de ceux qui en pâtissent,
issus très souvent des populations les plus fragilisées.
La nécessité d’un véritable service public de la police
nationale repose sur une conception de ses missions
priorisant la dissuasion, la proximité et la prévention. La
répression n’étant que l’ultime recours. C’est pour cela
que la CGT revendique les moyens humains et matériels
en adéquation. Ce qui implique l’arrêt du désengagement de l’Etat au détriment des collectivités locales.
Concrètement, des questions qui touchent le vécu quotidien ont été débattu : la vidéo surveillance considérée comme trop coûteuse et inefficace par la CGT, les
contrôles de police qui exige l’arrêt des interpellations
au faciès et le respect de la personne humaine, la formation des policiers, l’écoute réelle apportée aux violences faites aux femmes, le dispositif pour s’attaquer
aux trafics d’arme et de drogue, la sortie de la culture
du résultat.
Le débat est lancé.
Un tract est disponible pour le prolonger
avec la population.
retraite active - Bulletin N° 2 x
retraite active : évènements culturels
Lire...
Livre en vente à l’Union départementale
CGT de Paris : 18,50 €
Un syndicalisme de Haute Tenue
C’est en 1996, peu après son départ en pré-retraite que Nicolle Roux décide
d’écrire son histoire. Celle d’une femme de son temps, confrontée à une
condition difficile. Rappelons que dans les années 60, une épouse doit encore
demander l’autorisation à son mari pour travailler ou bien ouvrir un compte
en banque. Dans le monde du travail, le combat est tout aussi indispensable
pour gagner le respect. En 1968, Nicolle est ouvrière chez Nina Ricci : Première
main qualifiée «tailleur». Elle réalise avec ses collègues les vêtements de Haute
Couture. L’annonce de licenciements dans leur atelier déclenchera tout. Une
ouvrière connait une dirigeante de la CGT. Le contact est pris. Elles agissent,
empêchent les licenciements, créent le syndicat CGT. Dès lors, elles n’auront
de cesse de défendre pied à pied toutes leurs revendications et engrangeant
les acquis : temps de travail, effectifs, salaires, déroulement de carrière etc. De
la grève de 1984 qui leur permet de gagner 12 % d’augmentation de salaire,
aux manifestations sur les Champs-Elysées, elles utiliseront tous les moyens
pour se faire entendre et valoriser leur métier, leur savoir-faire. « Notre travail
est souvent fatiguant et stressant, mais tellement enrichissant », déclare Nicolle.
Ces ouvrières présentent des œuvres d’art qui nécessitent une qualification
et une expérience professionnelle de haut niveau. Parmi les syndiquées CGT,
l’une d’elle est désignée meilleure ouvrière de France.
Le livre invite le lecteur à découvrir son monde, à connaître le vécu de ces
femmes, sans qui les défilés médiatiques des grands couturiers n’existeraient
pas. Elle explique la construction du syndicalisme où défense du métier et
revendications sont étroitement imbriqués. Ce n’est pas qu’une évocation historique, c’est aussi un témoignage sur une certaine idée de l’action syndicale
mêlant ténacité, créativité et fraternité.
Initiative de l’UD avec l’USR et l’IHS autour du livre « La Grange aux Belles »
avec interventions des auteurs du livre, témoignages de militants d’hier et d’aujourd’hui
et les projets en cours
le 23 octobre 2012 à 14 h dans la salle Hénaff, 85 rue Charlot 75003 Paris
Une guinguette de lutte,
solidaire, fraternelle et…
originale
Il faisait « beau » en bord de Marne et « chaud » dans
les cœurs en ce 2 juin. La cinquantaine de copines
et copains parisiens qui avaient rejoint l’ombre des
grands platanes qui bordent le terrain de boules de
Champigny ainsi que les camarades de l’USR du Val de Marne co-organisateurs de cette fête qui étaient,
en ces premières journées d’été, heureux de se retrouver. Après un périple quelque peu mouvementé
de notre bus, généreusement mis à notre disposition et conduit par les camarades de la RATP, jusqu’à
18 heures, retraités ainsi qu’actifs parisiens qui nous avaient rejoints se sont certes restaurés mais aussi
ont dansé, échangé, se sont promenés, ont goûté aux fraîcheurs du bord de Marne. Une pause ludique
salutaire après nos actions de ce premier trimestre et avant celles qui nous attendent dès le mois de
septembre.
A renouveler en 2013, encore plus fort évidemment !
Permanence Retraite : la permanence a reprise, elle a lieu au 85 rue Charlot Paris 3e tous les jeudis
après-midi de 14 h à 17 h sur rendez-vous (01 44 78 53 31).

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