Cabu croque Paris
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Cabu croque Paris
Culture // événement Instantanés inédits de Paris-Plage Cabu croque Paris A l’occasion de l’exposition gratuite organisée à l’Hôtel de Ville par la Mairie de Paris, du 21 septembre au 27 janvier, le dessinateur Cabu nous dévoile sa géographie parisienne. L’arrivée à la gare de l’Est à 16 ans En venant de Châlons-sur-Marne à l’âge de 16 ans pour travailler comme apprenti, l’arrivée à Paris par la gare de l’Est m’a laissé l’image d’une tranchée, avec le train encaissé autour d’immeubles très hauts. En 1954, les ponts qui enjambent les voies ferrées ressemblent à un décor de Léo Mallet! La première chambre sur les Champs-Elysées De mon arrivée à 16 ans jusqu’à mon service militaire, quatre ans plus tard, j’habitais dans une chambre de bonne au 8e étage d’un immeuble haussmannien, rue Beaujon. J’aimais les Champs le matin. Même si ce fut un choc terrible pour moi. Quand tu arrives de province, tu perds tes repères, et sur les Champs, il n’y avait pas de vie de quartier. J’étais apprenti dans un studio de dessin spécialisé dans l’emballage alimentaire installé avenue Georges-V, au-dessus du Crazy Horse Saloon. L’autre moitié de la semaine, j’allais à l’école Estienne et à l’académie Julian, rue de Berry. La rue Choron et le début de Hara Kiri Dans cette petite rue qui donne dans la rue de Maubeuge, pas loin de la gare de l’Est qui m’a accueilli à Paris, j’ai assisté au début du journal Hara 28 // àParis // trimestriel septembre 2006 Kiri en 1960. C’était un quartier assez sévère. Les locaux se trouvaient au deuxième étage d’un immeuble haussmannien avec un petit balcon. Mais, il y avait là une joyeuse équipe, chacun faisait un peu tout, je réalisais parfois la maquette. J’y suis arrivé au retour de mon service militaire en Algérie. J’ai d’ailleurs baptisé Georges Bernier professeur Choron, du nom de cette rue. De 1968 à 1972, l’équipe s’est installée rue Montholon, où on a lancé Charlie Mensuel. Puis nous sommes passés sur la rive gauche, rue des Trois-Portes, près de Maubert. En 1981, ça a été la fin (provisoire) de Charlie Hebdo, puis en 1983 la mort d’Hara Kiri. Le jazz et Charles Trenet Quand je suis arrivé à Paris, je sortais beaucoup, j’allais dans les music-halls. J’y ai d’ailleurs découvert Charles Trenet. J’allais dans des salles comme l’Alhambra, rue de Malte, qui n’existe plus aujourd’hui.C’est à 16 ans que j’ai vraiment découvert le jazz, en 1954, lors d’une tournée de l’équipe de basket-ball des Harlem Globe Trotters. Entre chaque match, il y avait un chanteur complètement fou, c’était Cab Calloway. Par la suite je suis allé écouter Lionel Hampton à l’Olympia, Count Basie à la Porte de Versailles, Duke Ellington à l’Alhambra… sortir // Culture SaintGermain des Prés J’habite dans le quartier de SaintGermain des Près depuis 1975. J’ai toujours voulu y vivre, à cause des clubs de jazz. J’allais souvent au club Saint-Germain. Aujourd’hui c’est une discothèque, mais ça a été un club mythique : Miles Davis y a rencontré Juliette Gréco. Je croisais Marguerite Duras, qui habitait rue Saint-Benoît, il y avait aussi Jean-Paul Sartre. C’est un peu tout ça qui m’a donné envie d’y habiter. Il y avait une droguerie au coin de la rue de Furstenberg. Aujourd’hui malgré la transformation des commerces, ça reste encore un beau quartier avec de belles rues. Il suffit de lever les yeux et de regarder les façades… Le Vel d’Hiv à 12 ans A 12 ans, à Châlons-sur-Marne, j’ai participé à un concours de dessin dans le journal Cœur Vaillant. J’ai gagné le premier prix, un vélo, que je suis venu recevoir au Vel d’Hiv. A cette époque, peu de personnes étaient informées de ce qui s’y était passé en juillet 1942. A mon âge, on n’en parlait pas, il a fallu le film Français si vous saviez. J’y ai fait un tour de piste car on me l’a demandé, mais rétrospectivement ça fait froid dans le dos. En 1964, j’ai illustré un livre qui racontait cette sombre période. L’expo : du 21 septembre au 27 janvier, tous les jours de 10 h à 19 h (sauf dimanche et fêtes). Salon d’accueil de l’Hôtel de Ville, entrée libre. 29, rue de Rivoli (4e). Tél. 39 75 • le livre de l’expo : Cabu et Paris, dessins de Cabu, textes de Cavanna. Ed. Hoëbeke, 180 p, 29,50 €. Disponible le 14 septembre • un numéro spécial de Connaissance des Arts • l’émission A voix nue sur France Inter BIOGRAPHIE Cabu par Cabu Je suis né le 13 janvier 1938 à Châlons-sur-Marne. Je fais mes débuts à l’Union de Reims en 1954 + 27 mois de service militaire, Algérie (1958-1960) + 23 années d’Hara-Kiri (1960-1983) + 12 années à Pilote (1962-1974) + 13 années à Charlie Hebdo (1968-1981) + 24 années au Canard Enchaîné (1982-2006) + 15 années supplémentaires à Charlie Hebdo (1991-2006) Finalement, si j’additionne tout, je suis le nouveau doyen français ! LES MUSEES DE LA VILLE L’atelier de Bourdelle Le jardin intérieur et l’atelier conservé en l’état restent délicieusement champêtres. Sans doute parce qu’Antoine Bourdelle est né à Montauban en 1861. Elève aux Beaux-Arts de Toulouse, il arrivera à Paris à 24 ans et passera sa vie dans l’ex-impasse du Maine. Après des classes chez Rodin, dont il sera un intime, il s’impose, dès 1910, voyage en Europe, a pour élèves Giacometti, Richier et prend part à la réalisation du théâtre des Champs-Élysées. “Son” musée verra le jour 20 ans après sa mort, en 1949. Propriété de la Ville de Paris, il est dédié à la sculpture du XXe siècle, mais l’art contemporain y a fait son entrée. Surprendre le visiteur “Il s’agit de promener le visiteur, d’instaurer un dialogue entre des artistes expérimentés et le sculpteur, pour réactualiser le lieu à travers leur regard”, explique Juliette Laffon, directrice du musée depuis 2004. C’est le cas de Laurent Pariente, qui remplit actuellement l’espace de ses modules géométriques. Comme vous êtes de plus en plus nombreux à venir le constater, le musée a réussi son pari contemporain. Mais Bourdelle et la sculpture ne sont pas oubliés, avec la publication cette année des souvenirs de Cléo, son épouse, et une rétrospective Bourdelle à Bucarest à l’automne. Une expo Henri Moore est en préparation. L’accès aux collections permanentes, comme dans tous les musées de la Ville, est gratuit (tarif expo temporaire: 4,50 €). 16, rue Antoine-Bourdelle (15e). La construction de Laurent Pariente Tél. 01 49 54 73 73. occupe quatre salles en enfilade www.bourdelle.paris.fr trimestriel septembre 2006 // àParis // 29 Culture // sortir MUSIQUE Contemporaine et classique Avec 600concerts soutenus chaque année, l’association Musique nouvelle en liberté s’impose comme pilier de la création contemporaine en France.Appuyée par la Mairie de Paris,elle organise depuis 1994 le festival Paris de la Musique, pour permettre aux mélomanes de repérer les courants de la création, à travers un face à face avec le classique.Huit dates sont programmées à Pleyel, Gaveau, au théâtre des ChampsÉlysées et à la Maison de la Radio. La génération du Baby-boom, lien entre l’avant-gardisme des années 50 et la révolution totale des années 90, est à l’honneur avec, notamment,Philippe Manoury,Pascal Dusapin,Tristan Murail,Valéry Arzoumanov, Philippe Hersant,Edith Canat de Chizy… Du 27 septembre au 21 octobre. www.mnl-paris.com FESTIVAL Un automne à Paris Festival d’Automne à Paris, le plus Les Histrions (détail), Marion Aubert hétéroclite des festivals parisiens, et Richard Mitou fête cette année ses 35 ans. Comme toujours, le calendrier de ces trois mois est particulièrement riche en théâtre et danse, et la programmation musicale se distingue par son éclectisme et son ouverture (musiques du monde, électro, contemporain…) Les arts plastiques ne sont pas en reste,avec notamment Ernesto Neto au Panthéon et l’écrivain prix Nobel Toni Morrison invitée au Louvre. En prime, un débat sur le cinéma américain. à savoir Three Atmospheric Studies, de William Forsythe, 30 Du 14 septembre au 19 décembre. www.festivalautomne.com CIRQUE Oh là là… Ola Kala ! Ola Kala est l’ultime création des Arts Sauts. Collectif né en 1993 de la volonté d’isoler le numéro de trapèze du cirque pour en faire un art, et conventionné par la Ville de Paris, les Arts Sauts ont, à travers trois créations, poussé loin l’expérimentation. Mêlant prouesses techniques, esthétique épurée, chorégraphies contemporaines et mise en scène musicale, ils ont parcouru le monde pendant treize ans. Ola Kala, dont la bulle blanche de 40 mètres de haut voyage depuis déjà trois ans, ne déroge pas à la règle. Les trapèzes, disposés en croix, permettent de nouvelles trajectoires, pour des vols toujours plus vertigineux. Un univers dans lequel il est agréable de “plonger”, du fond de son transat. Ola Kala s’installe à Paris pour les dernières représentations des Arts Sauts. Après quoi, l’aventure s’achèvera. Du 14 septembre au 22 octobre, pelouse de Reuilly (12e). Billetterie au 01 46 22 33 71. www.arts-sauts.org M U LT I M É D I A Réalisateurs mobiles Le 2e festival Pocket Films, du 6 au 8 octobre au Centre Pompidou, ne se contente pas de décerner des prix. Il invite participants et public à une réflexion sur le téléphonemédia, la réalisation mobile ou l’interactivité dans la création… www.festivalpocketfilms.fr et www.forumdesimages.fr Y Mozart l’Egyptien Y Radiophonies francophones Y Les 10 ans du JVC Jazz Festival C’est un voyage dans le temps et l’imaginaire! Rencontre d’un compositeur de génie et d’un pays entouré de mystère, Mozart l’Egyptien associe des orchestres venus d’Orient et d’Occident et rassemble sur scène plus de 150 choristes, danseurs, figurants… Du 11 au 14 octobre au Zénith. www.mozart-legyptien.com Pour sa 5e édition, le festival du théâtre radiophonique s’associe au festival Francofffonies! pour présenter une sélection de fictions à la Maison du Geste et de l’Image. Outre les œuvres programmées, des prix seront décernés et un débat mettra en question le théâtre radiophonique. Du 22 au 24 septembre. 42, rue Saint-Denis (1er). Le JVC Jazz Festival livre son lot de concerts à l’Olympia, au Sunset, au New Morning, au Méridien, au China Club, à la Cigale… Avec cette année, entre autres, Will Calhoun, Elisabeth Kontomanou, Branford Marsalis, Mike Stern, Rebekka Bakken, Manu Dibango… Du 14 au 21 octobre // àParis // trimestriel septembre 2006 sortir // Culture T H É ÂT R E Théâtre du Châtelet Le chanteur de Mexico de Francis Lopez, révision du livret Agathe Mélinand, mise en scène Sébastien Azzopardi. Le chanteur revient sur les lieux de sa création dans une vision mi-kitch mi-dadaïste. Du 20 septembre au 1er octobre, du 2 au 5 novembre et du 19 juin au 1er juillet 2007 Théâtre du Rond-Point Jackie de Elfriede Jelinek, mise en scène de Marcel Bozonnet. “Jackie Kennedy, notre Andromaque en Chanel noir, va parler.” Du 19 septembre au 15 octobre Théâtre Mouffetard Le Molière imaginaire de Yvan Varco et Jean-Michel Bériat, mise en scène de Giovanni Pampiglione. Pendant les répétitions du Tartuffe, la pièce interdite, l’artiste rencontre son souverain. Du 14 septembre au 4 novembre PAT R I M O I N E Thématiques… A l’occasion des Journées du Patrimoine, les 16 et 17 septembre, la Mairie de Paris innove : plus de 30 balades thématiques offrent un regard différent sur le patrimoine artistique et architectural parisien. Le pont Alexandre III, inauguré lors de On redécouvre l’art statuaire des l’Expo Universelle de 1900 e e XIX et XX siècles à travers ses principaux thèmes et formes : hommages rendus aux grands hommes et aux artistes, classicisme des années trente, décor des ponts, art équestre… D’église en église, les itinéraires choisis permettent d’observer l’évolution de types d’architecture (églises de village, basiliques, églises du Second Empire) et de décors (coupoles peintes, art funéraire). Une de ces balades met en valeur l’art fontainier, ancien ou moderne, de l’est parisien. Les notices des balades sont disponibles dans les mairies et sur Paris.fr AT E L I E R S FESTIVAL Théâtre 13 Orient sur Seine de Didier Schwartz, mise en scène de Philippe Ogouz. L’intrusion d’un officier allemand dans un café-hôtel de Cambrai, entre Uranus et Le père Noël est une ordure. Du 5 septembre au 15 octobre Un village mongol à Chaussy, le blues du Pirée à Belleville, les chants du Caucase à Taverny,IstanNicolas Syros bul au Cirque d’Hiver, des derviches à Saint-Ouen l’Aumône… Cette année, le festival d’Ilede-France nous promet “des rêves de voyage plus beaux que les voyages eux-mêmes”.On arpentera la Route de la Soie, un fil conducteur particulièrement riche, au gré de récits mythiques et de musiques évocatrices. 3 septembre au 15 octobre. Tél. 01 58 71 01 01. www.fidf.fr Rutabaga Swing Théâtre 14 L’éventail de Lady Windermere d’Oscar Wilde, adaptation de Pierre Laville, mise en scène de Sébastien Azzopardi. Sa première comédie, mais déjà le monde se partage entre vanité et élégance. Du 12 septembre au 28 octobre Théâtre Silvia Montfort Sur les ailes du temps adapté et mis en scène par Vincent Colin. 17 comédiens seniors bretons pour un montage de textes, d’Aristote, Montaigne, Verlaine, Tchekhov, La Fontaine, Molière… Du 5 au 29 octobre Théâtre de la Cité internationale Le Révizor de Nicolas Gogol, traduction de André Markowicz, mise en scène de Christophe Rauck. Selon l’auteur, “une tragicomédie de la peur et du désir”. Du 9 octobre au 5 novembre La fontaine de Davos Hanich dans le sq. Mouloudji (19e) CINÉMA Rien que pour les enfants C’est Alain Chabat qui parraine ce second Mon premier Festival. Créé par la Mairie de Paris et l’Association française des cinémas Art et Essai (AFCAE), il est dédié aux enfants de 3 à 15 ans et se déroule pendant les vacances de la Toussaint.Soixante films, actuels ou classiques seront projetés dans sept salles Art et Essai (Denfert,Archipel, Entrepôt, Studio des Ursulines,Grand Action,cinéma des Cinéastes et Elysée Lincoln). Les enfants pourront découvrir Cary Grant,le cinéma d’animation allemand et des ciné-concerts inédits,suivre un cycle sur le thème “En route pour l’aventure”et voter,parmi les avant-premières, pour leur film préféré. Du 24 au 31 octobre. 4 € la séance (la 6e gratuite) Vous, l’artiste ! Paris-ateliers, c’est 160 ateliers subventionnés par la Mairie de Paris,dédiés aux arts plastiques (peinture, dessin, carnet de voyage,miniature persane…), aux métiers d’art (vert soufflé,gravure, marqueterie…) et aux arts du récit (écriture,théâtre,film d’animation…) Parfois les ateliers se tiennent dans des musées, c’est le cas de l’atelier de bande dessinée pour enfants, à Bourdelle. Le masque ou le croquis dans Paris sont les nouveautés de la rentrée. La saison débute le 2 octobre mais les inscriptions sont possibles toute l’année, dans la limite des places disponibles. Et pour en savoir plus,48 ateliers ouvrent leurs portes à l’occasion des Journées des Métiers d’art, les 19, 20 et 21 octobre. Un diaporama proposé par Pierre Leguillon sera projeté au Pavillon, où débutera ce même weekend l’expo Art et métiers d’art(jusqu’au 9 décembre), qui met en perspective l’esthétiques des amateurs et l’appropriation des images de l’art. légende www.adacparis.com trimestriel septembre 2006 // àParis // 31 Culture // sortir EVENEMENT Doisneau en liberté “Le peuple de Paris, en se frottant au mobilier urbain, a donné à la ville cette patine que l’on peut aimer. Ainsi moi-même, par mes passages répétés, j’ai tellement participé à l’astiquage des bibelots de la rue que j’éprouve pour la première fois de ma vie, un vague sentiment de propriété.” Voici le genre de relation qu’entretenait Doisneau avec la capitale, lui le promeneur banlieusard : ni ethnologue, ni sociologue, il se disait photographe,“faux témoin” et journaliste. De 1934 à 1991, il a sillonné ce Paris tour à tour insolite, drôle, humaniste, précaire, festif, laborieux, amoureux, bruyant, dont il laisse 450 000 négatifs. Un an après Willy Ronis, la Mairie de Paris, lui consacre, à juste titre, l’exposition “Paris en liberté”. Une expo gratuite, à l’Hôtel de Ville, en forme de balade, réunissant près de 300 photos. Du 18 octobre au 17 février, entrée libre. Salle Saint-Jean, Hôtel de Ville, 5, rue de Lobau (4e). Tél. 39 75 et www.culture.paris.fr SALON La Mairie expose ses artistes Peinture, sculpture, dessin, gravure, photographie, aquarelle, installation et métiers d’art: telles sont les catégories dans lesquelles s’exposent, comme chaque année, les agents de la Ville de Paris. Pour cette 8e édition, du 27 septembre au 10 octobre, le système de vote électronique inauguré en 2005 est reconduit, pour permettre aux visiteurs de décerner le “Prix spécial du Public”. Et sur le parvis, les fleuristes de la Mairie présentent leurs compositions florales automnales. En 2005, vous avez été 24000 à rendre visite à ces quelque 350artistes. De 10h à 19h (21h les 28 septembre et 5 octobre). Entrée libre, parvis de l’Hôtel de Ville. Info au 3975 et sur Paris.fr MÉMOIRE Dessiner pour résister à savoir Boris Taslitzki est né à Paris en 1911. Les Beaux-Arts, le parti communiste et en 1944, Buchenwald. De cet enfer, il rapporte des portraits de chambrée et, plus saisissant, des croquis en situation, esquissés au péril de sa vie en extérieur. Des dessins réalisés sur fragments de circulaires nazies en guise de papier. (Jusqu’au 1er octobre). Musée d’art et d’histoire du Judaïsme. Tél. 0153018660 EXPO Loti romantique Pierre Loti était officier de Marine avant de devenir Académicien à 40 ans, en 1890. C’est sur des bateaux qu’il a pris goût à l’Orient. S’il est avant tout l’écrivain du romantisme “exotique”, il a également rapporté photos,dessins et objets. On en retrouve un certain nombre au musée de la Vie romantique, musée de la Ville de Paris, parmi une centaine d’œuvres, de Portaels, des orientalistes, de Delacroix ou de Ziem, qui répondent à ses textes. Jusqu’au 3 décembre. 16, rue Chaptal (9e). Tél. 01 55 31 95 67 Y Zadkine modifié Y 70 ans de congés payés Y Rembrandt à Paris Rouvert par la Ville depuis mars, Zadkine propose trois installations, qui accompagnent l’extension du bâtiment en même temps qu’elles associent le visiteur au processus de modification des lieux et des matières. Et, toujours, l’adorable jardin ombragé met en valeur les sculptures d’Ossip Zadkine. 100 bis, rue d’Assas (6e). Tél. 01 55 42 77 20 La bibliothèque Forney expose une sélection de dépliants touristiques, gravures, affiches, cartes postales… qui montrent la mutation des vacances depuis les congés payés, en 1936. De la villégiature Belle Epoque au tourisme de masse, en passant par les stations de ski ou balnéaires. Du 19 septembre au 30 décembre. 1, rue du Figuier (4e). Tél. 01 42 78 14 60. Dans le cadre du 400e anniversaire de la naissance de Rembrandt, le Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris rouvert cette année, expose sa collection d’eaux-fortes. Bien conservées, rarement montrées, elles mettent en évidence un style évoluant entre 1626 et 1661. Du 19 octobre au 14 janvier. Av. WinstonChurchill (8e). Tél. 01 53 43 40 00 32 // àParis // trimestriel septembre 2006 lire // Culture ET AUSSI… 100 jardins insolites par Martine Dumond. Éd. Bonneton, 190 p, 15 € Quelque 450 espaces verts parisiens accessibles à tous, coins secrets, lieux historiques ou culturels, œuvres d’art et restaurants. En prime, verticaux ou partagés, les jardins du XXIe siècle. Paris pour les Nuls par Danielle Chadych et Dominique Leborgne. Éd. First, 488 p, 22,90 € Histoire, géographie, urbanisation, patrimoine, vie quotidienne, innombrables facettes et côtés inattendus… Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Paris sans oser le demander. Paris, y es-tu ? par Masumi. Éd. Parigramme, 64 p, 15 € Sur les pas d’un petit garçon au foulard rouge, les jeunes lecteurs (à partir de six ans) explorent un Paris illustré et poétique. Une quête ludique pour découvrir les lieux célèbres de la capitale. Handicapés : tous vos droits par Alain Cabrit. Éd. du Puits Fleuri, 432 p, 22 € Exhaustif mais accessible, ce guide s’adresse aux personnes handicapées et à leur entourage. Il fait le point sur les droits des handicapés et intègre les dispositions de la loi du 11 février 2005. Le peintre et son atelier par Frédéric Gaussen. Éd. Parigramme, 240 p, 29 € Picasso dans sa “Chambre bleue” bd de Clichy, Renoir rue Saint-Georges, Braque dans sa maison du parc Montsouris… L’intimité des artistes, dans l’une des villes qui a attiré le plus de peintres. Bill’art, le guide des galeries par Olivier Billard. Éd. Dissonances, 447 p, 29 € Avec 480 lieux sur les 600 référencés en France, Paris connaît une réelle évolution, notamment dans l’Est. C’est bien une réactualisation que propose cette sixième édition d’un guide très objectif. Les livres de la rentrée De porte en porte Ce très joli petit livre est destiné aux amoureux de balades à thème dans Paris. Les portes remarquables indiquées dans ces pages sont toutes photographiées fermées… pour être admirées ! Le promeneur y trouvera son compte avec plusieurs itinéraires de balades qui conjuguent tous les styles, du pur gothique au contemporain en passant par l’Art nouveau, où la porte extérieure devient promesse de passage vers l’inconnu intérieur. Portes parisiennes, photo de Matthieu Flory, préface de Yves Boiret. Éd. Ereme, 84 p., 14,95 € La grande traversée Paris exploré comme jamais, à la lumière de l’Histoire, la grande mais aussi la petite, l’anecdotique, celle qui rapproche les grands de ce monde et la foule des anonymes… A la manière de balades, quartier par quartier, rue par rue, numéro après numéro, l’auteur nous promène dans un univers qui surprendra y compris ceux qui pensent tout savoir de la Capitale. Il y a quelque chose d’encyclopédique dans cette façon de fouiller la ville pour donner un sens à sa géographie. Avec 1 200 illustrations – photos, gravures, plans –, sûr que les petits coins de Paris prendront une autre dimension. Traversées de Paris, par Alain Rustenholz. Éd. Parigramme, 640 p., 29 € Un toit pour tous En France, ce sont plus de trois millions de personnes n’ont pas de logement ou vivent dans des conditions précaires indignes. Les écrivains Chloé Delaume, David Foenkinos, Irène Frain, Nancy Huston, Jean-Marie Laclavetine, Gérard Mordillat ou Annie Saumont, entre autres, nous disent, à travers de courtes nouvelles, leur refus et leur engagement, par la littérature, dans ce combat. Les droits d’auteur sont reversés à la Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés. Un toit, nouvelles sur le logement, préface de l’Abbé Pierre. Éd. le Cherche Midi, 189 p., 13,50 € Balade littéraire L’auteur, promeneur dans Paris (et d’autres lieux), décrypte la ville et nous la livre en jetant des ponts sensibles, d’où l’expression de “flottants”, oscillant entre histoire ancienne et actuelle. Ce livre n’est pas un roman mais un éventail de visions parcellaires, comme des aphorismes poétiques et insolites avec l’amour des mots justes. Une recherche d’expression de l’incertitude des réalités que l’imagination, souvent, idéalise. Ces Ponts flottants expriment les opportunités que saisit l’auteur pour nous offrir des escales improbables, tournées vers la découverte. Un livre qui peut se lire au hasard, avec un bonheur égal. Ponts flottants, de Jacques Réda. Éd. Gallimard, 194 p., 18 € Rien que du gratuit Il est certain que vous devrez d’abord débourser quelques euros pour vous procurer cet ouvrage qui vous “offre” 1 564 bons plans exactement (pas tous gratuits, attention ! Mais ceux qui ne le sont pas restent très très peu chers, on vous rassure) : sorties, sports, nature, culture, vie pratique… Il y en a à la pelle dont un certain nombre d’événements gratuits présentés par la Mairie de Paris. Le calendrier des événements 2006-2007 est présent dans ce guide. Guide de Paris 0 €. Éd. Michalon, 232 p., 13,50 € L’école de l’espoir Un nouveau président de la République est élu. Son programme est simple : restaurer l’ordre. Et il n’hésite pas, il rétablit la peine de mort, il rachète personnellement les télés pour placer ses amis à la place des journalistes, il supprime les cours de philo puis tout aussi simplement le système éducatif en entier. La résistance s’organise. Un prof décide de faire cours sous une tente itinérante. Il prend comme assistante une petite fille qui nous narre cette jolie mais terrible fable porteuse d’espoir. La petite maîtresse d’école, de Alain Le Ninèze. Éd. Seuil, 117 p., 12 € Paris est un escargot Ce petit livre rigolo et superbement illustré fourmille d’anecdotes et de mises en perspective qui expliquent, mieux qu’un long traité de sociologie, en quoi Paris est unique au monde. Pour savoir à quoi ressemble une journée de Parisien(ne), pourquoi Paris ressemble à un escargot, connaître les quartiers de prédilection des provinciaux et les points culminants de la capitale, ou encore comprendre le principe de numérotation des rues… Un livre qui captivera les plus jeunes, mais pas seulement. Destination Paris, par Thierry Lefèvre et Claude Combet, illustration de Magali Le Huche. Éd. Acte Sud Junior, 112 p., 12 € trimestriel septembre 2006 // àParis // 33