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Hebdomadaire distribué gracieusement à tous les ménages du
Canton de Genève, de l’agglomération de Nyon et de toutes les
autres communes de la Zone économique 11 (Triangle GenèveGland-Saint Cergue). 192 748 exemplaires certifiés REMP/FRP.
Edité par Plurality Presse S.A. Paraît le lundi
Directeur-Rédacteur en chef: Thierry Oppikofer
Coordination, Publicité,
Gestion des annonces: Patrick Gravante
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Daniel Hostettler, Sophie Hostettler
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Courvoisier-Attinger Arts Graphiques SA
Distribution: Epsilon SA © Plurality Presse S.A., 2009
29 juin 2009 – No 415
© Plurality Presse S.A., 2009
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Ne restez pas tout l’été dans la lune
C’est le moment de penser aux universités d’été: même si vous n’y mettez pas les pieds, en connaître l’existence peut vous inspirer, car «c’est plus facile à organiser qu’un congrès», dit le site d’une association des étudiants d’Europe.
U
ne université d’été, c’est moins léger
qu’un festival mais moins lourd qu’un
séminaire… enfin, ça dépend laquelle, il y en a tant. Certaines sont ouvertes à
tous, d’autres, internes à une association,
d’autres encore, réservées à une élite – ingénieurs, professeurs, commerciaux – triée sur
le volet: dans ce dernier cas, elles sont parfois chères, surtout si le patron paie. Chacun
d’entre nous peut aussi (en s’informant
d’avance sur les activités culturelles locales)
transformer son lieu de séjour – grande ville
ou petit bled – en une université d’été sur
mesure.
La crise: une faute de traduction?
Sans dresser leur catalogue, on peut les
classer en catégories, et choisir au passage
les plus sympathiques. La plupart des partis
politiques ont la leur, des socialistes aux
royalistes; toutes les organisations humaines (ou inhumaines) s’y sont lancées…
entreprises et syndicats… associations et
religions… ministères et armées. «Crise et
leadership» est le slogan de l’une, «Un avenir
sans guerre», celui d’une autre. L’an dernier,
une Christian-Islamic Summer University
s’est tenue à Vienne. L’Europe, la santé, le
climat… sont aussi d’inépuisables sources
de programmes. A la prochaine «université
d’été du travail social» des hautes écoles
romandes, le thème «genre» est un invité
obligé. Moins soumise au protocole de la
bienséance, l’université d’été de l’imprimerie, à Heidelberg, coûte environ cinq mille
francs… ce qui n’est rien à côté de certaines
écoles de gestion. L’été est bien sûr la saison
L’université d’été, c’est le pied!
des cours de langue sur place, et Genève
a son «cours de français» et de «civilisation
francophone», qui s’est – hélas! – un peu
replié sur lui-même. Mais apprendre «sur
place» est difficile pour les langues mortes:
c’est à Digne, dans les montagnes entre
Genève et Nice, qu’on peut se mettre au
sumérien, au hittite ou au sanscrit pour une
bouchée de pain. Toujours au rayon des langues, l’Oberland bernois hébergera bientôt
les traducteurs désireux de se frotter aux textes financiers (marché de choix, dans notre
pays). Plus joyeuse que studieuse, la fête du
livre se tient chaque fin d’août au fond du
Valais. Quant à la légendaire «université d’été
de la communication», près de Bordeaux,
elle a disparu au profit de communications
plus pointues: associative, écologiste...
L’université contre l’unité
En cherchant bien, on finit par débusquer
des universités d’été plus étonnantes: celle
des «cités napoléoniennes», par exemple,
qui se tiendra cette année à Iena. Une
autre promeut «l’innovation rurale», sans
aller aussi loin que celle animée en Valais
t o u t l’ e m p l o i • n o 4 1 5 • 2 9 j u i n 2 0 0 9
par les amis du chanvre (voir annexe). Le
pétrolier Total en organise une pour soigner
son image auprès d’étudiants de pays sensibles… Ecophilos, proche du patronat français, a choisi Fribourg pour un dialogue avec
des juniors et seniors… et Marseille verra
en juillet les homosexuels des deux bords
derrière leurs pupitres. Berlin a ses universités «d’été» et «d’hiver», où on se forme
à «l’interculturel»… qui a miné l’unité de
DaimlerChrysler. On fera mieux la prochaine
fois sur un autre continent, grâce à une «université d’été du droit des affaires en Afrique»
venue pour cinq jours à Orléans. Et les sciences, dans tout ça, hormis les créneaux pour
spécialistes? Le tourisme scientifique est
vivant quand les unis dorment (voir annexe).
D’ailleurs, cet été, ça fait quarante ans tout
rond qu’on a marché sur la lune! n
Boris Engelson
pour en savoir plus
Les mots clés «universite d’été», «summer university» et «universidad
de verano» sont un bon début.
L’académie des langues anciennes se tient mi juillet à Digne (tél
33-4 / 66 22 79 38). Wikipedia a un article «Village du livre»; voir
aussi semlang.eu, astti.ch, ueeh.org, napoleoncities.eu, labreche.ch,
fermons-fessenheim.org, cmrds.actionfrancaise.net (sans www), ruralitic.org, agrobiosciences.org, chanvre-info.ch,acidd.com et animafac.
net (la comm), ohada.com, castoriadis.org, freref.eu.
Près de chez nous: aidh.org et gipri.ch, ngocongo.org et globalethicsforum.org, cona09.ch et jci.cc/summit/, caux.ch, conferencesetdebats.
fr, villagillet.net, ihl.enssib.fr (sans www). Certaines universités d’été
valident des crédits académiques; et nombre d’écoles (surtout privées) ont des sessions d’été.
Inclassables: academie-en-ligne.fr, studyrama.ch, ccic-cerisy.asso.fr,
summeruni.org, summercollege4kids.org.
Voir enfin les mots-clés «tourisme industriel», «vacances scientifiques»,
«chantiers archéologiques pour jeunes», et les sites tistra.com,
lechevalet.fr, sciencefestival.co.uk, objectif-sciences.com, escursia.
fr, sjf.ch, cern.ch, asgip.ch, visite-entreprise.com, industrie-kultur.ch,
patrimoineindustriel.ch. Bertrand Labès a fait un «Guide des sites
industriels» et le couple Richter un album «Partir à l’aventure sur les
sentiers didactiques suisses».