LILLY ET LA PERLE MAGIQUE (LILLY AND THE MAGIC PEARL) d
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LILLY ET LA PERLE MAGIQUE (LILLY AND THE MAGIC PEARL) d
LILLY ET LA PERLE MAGIQUE (LILLY AND THE MAGIC PEARL) d’Anri Koulev. Pays | Bulgarie Type | Long métrage Catégorie | Fiction (12 ans et moins) Durée | 75 min Langue | anglais avec narration en français SYNOPSIS C’est un conte aquatique dépeignant la vie sous-marine, la véritable amitié, la séparation et l’espoir. Des valeurs quelque peu oubliées avec le temps. La petite Lilly se trouve dans une cabine téléphonique située sur la plage. Elle écoute attentivement une histoire qui l’emporte soudainement dans les profondeurs de l’océan. Elle y rencontre un monstre affreux - le poisson Branchie. Ensemble, ils partent à la recherche de la perle magique! Dans la mer des rêves d’enfants, une petite perle brille pour nous rendre, au final, tous meilleurs. Mais pour devenir meilleur, il y a un prix à payer... Les rencontres de Lilly deviennent de plus en plus dangereuses car la méduse, le turbot ou encore la pieuvre veulent tous une chose : dévorer Lilly. MISE EN CONTEXTE ET ARTICLE CONNEXE : Voici un texte du Musée canadien de la nature qui nous présente la baudroie des profondeurs, l’espèce représentée par Branchie, l’adjuvant principal du film (Source : http://nature.ca/explore/di-ef/dsfe-3_f.cfm) : « La baudroie : une habituée des grands fonds La baudroie représente environ 80 % de la population des grands fonds. Il en existe plus de 320 espèces, qui appartiennent au groupe des lophiiformes. Les baudroies représentées sur les photos sont généralement des femelles. Chez de nombreuses espèces de baudroie, la femelle est de la taille d'un poing. La plus grande que l'on connaisse fait plus de deux mètres de longueur. Les baudroies femelles possèdent une « canne à pêche » avec un ou plusieurs leurres. Ceux-ci s'agitent devant leur bouche, et parfois luisent dans le noir, pour attirer des proies. Elles sont dotées d'énormes mâchoires qui peuvent engloutir tout ce qui passe. Leurs dents forment un genre de cage qui emprisonne la proie. Certaines baudroies ont un corps fin et souple qui permet à l'estomac de prendre de l'ampleur dans l'éventualité d'un repas copieux. Chez certaines espèces, surtout celles des abysses, le mâle est très différent de la femelle. Il est beaucoup plus petit et ressemble à un têtard. Son seul but dans la vie est de trouver une femelle pour s'accoupler. Chez les baudroies des grands fonds, les mâles ne mangent jamais de proie. Ils nagent jusqu'à ce qu'ils trouvent une femelle. Ils se fixent alors à son corps et se nourrissent de son sang pour le reste de leur vie. Les baudroies n'ont ni vessie natatoire ni poumons. Mot du spécialiste (Theodore Pietsch – Professeur et conservateur des poissons à l'Université de Washington) « Les mâles sont des nains par rapport aux femelles. S'ils ne trouvent pas de femelle pendant leur première année, ils sont condamnés à mourir. Quand ils repèrent une partenaire, ils s'accrochent à elle avec leur mâchoire. Le sang de la femelle circule dans le corps du mâle, qui se nourrit ainsi de ses nutriments, comme un parasite. » Le saviez-vous? La bioluminescence est le processus par lequel un organisme peut produire de la lumière. Certaines espèces de baudroie ont recours à la bioluminescence pour leurrer leurs proies. Sur la terre ferme, les deux exemples les mieux connus de bioluminescence sont les lucioles et les vers luisants. » PERSONNAGES PRINCIPAUX : Lilly : petite fille aventurière qui s’évade en écoutant un conte dans un monde sous-marin imaginaire M. Wrinkles : vieux monsieur qui veut téléphoner pendant que Lilly écoute la fable dans la cabine et ira la rejoindre sous l’eau pour la ramener à la surface Branchie : baudroie des grands fonds qui veut avoir l’air méchant mais sauve Lilly plusieurs fois et devient son ami La méduse : tente d’amadouer Lily pour la manger L’huitre : tente de manger Lilly en l’attirant avec une perle faite de sable Le turbot : joue à cache-cache et veut manger Lilly La pieuvre : sauve Lilly du Turbot mais veut l’attraper Les coraux : grandissent trop vites et coincent Lilly dans leur toile SUGGESTIONS D’INTERROGATIONS : 1- Lilly vit dans un monde de rêve : quels sont les éléments du film qui en font foi? Qu’est-ce qui est invraisemblable et qu’est-ce qui s’inspire de la vraie vie? 2- Quels personnages semblent sympathiques au premier coup d’œil? Pour quelles raisons? Qui seront les vrais amis de Lilly à la fin de son aventure? Que représentent les perles que recherche Lilly tout au long de son aventure? 3- Quand est-ce que le film devient un dessin animé et quelles scènes sont en prises de vue réelles? Qu’est-ce qui pourrait justifier ces choix? THÈMES ET PISTES DE RÉFLEXION : 1- La magie du monde sous-marin Le monde dans lequel se plonge Lilly ressemble à un rêve. Dans le film, il y a plusieurs exemples de créatures et de choses qui ne sont pas possibles dans la vraie vie. Par contre, le monde sousmarin peut parfois aussi avoir l’air magique : on s’inspire souvent dans ce film de phénomènes qui se produisent vraiment dans la nature. Trouvez des exemples de ce qui est basé sur le vrai et de ce qui ne l’est pas. Exemples : D’abord, plusieurs choses relèvent du monde du rêve : les poissons parlent et chantent tout en jouant de la musique sans raison apparente comme on peut le faire dans les comédies musicales. La boite téléphonique au bout de la jetée raconte des fables. Les nuages bougent en accéléré dans le ciel et des poissons y volent. Les crustacés qui font du sport. Lilly vit sous l’eau et peut respirer. Branchie boit un breuvage avec une paille sous l’eau. Les poissons qui sont comme des yeux. La cabine qui descend dans l’eau pendant que M. Wrinkles écoute la fable. Branchie admettra que c’est parce que nous sommes dans une fable que Lilly peut respirer sous l’eau. Tout ça et plusieurs autres exemples. Ensuite, les poissons sont inspirés par de vrais poissons auxquels on attribue des capacités invraisemblables basées sur leurs caractéristiques réelles. Par exemple, Branchie ressemble à une baudroie mais ne respecte pas sa biologie (il a une voix de mâle et a une lanterne rouge en guise de leurre lumineux). On pourrait comparer les caractéristiques des vraies méduses aux méduses avec plusieurs yeux et aux grosses lèvres du film. Toutes d’apparence très attirante mais qui peuvent s’avérer très dangereuses. La perle a l’air d’être créé par la magie avec du sable : cela se produit aussi dans la nature mais ça prend beaucoup plus de temps. 2- Les amitiés de Lilly Lilly semble chercher les perles tout au long de son parcours, mais en réalité elle trouvera l’amitié aux endroits les moins évidents. Les perles magiques semblent représenter le pouvoir de l’amitié qui peut naitre entre les personnes. Certains personnages laissent planer une fausse impression pour parvenir à leurs fins, tandis que d’autres qui sont de bonne foi paraissent méchants mais seront les vrais amis de Lilly. On se rend compte à la fin que les résultats d’une quête ne sont pas nécessairement là où on les attendait. Exemples : Branchie fait semblant d’être méchant et de vouloir manger Lilly alors qu’il sera son meilleur ami. Tandis que la méduse, comme tous les autres, fait semblant d’être gentille mais ne veut en réalité que manger Lilly. Branchie prétend qu’il a caché les perles qui n’existent même pas seulement pour garder Lilly près de lui. Il veut une amie parce qu’il est seul dans les profondeurs de l’océan et que toutes les créatures sont devenues méchantes. On exprime toute cette vision de l’amitié en chanson avec A person can’t live without friends. Il quittera les bas fonds au profit de sa vie pour rejoindre son amie. Les perles sont les bulles de l’amitié que la mort de Branchie a créées. Le symbole est donc que les perles qu’ils cherchaient tout au long étaient en fait invisibles et se trouvaient dans les gestes d’amitié que Branchie démontrait à Lilly. Branchie devrait faire peur, mais Lilly n’a jamais eu peur. Lilly cherche la perle dont elle a entendu parler dans la fable, sans être certaine de son existence. Branchie, lui qui est un poisson à l’intérieur de la fable, n’y croit même pas. M. Wrinkles se rappellera avec émotion des fables de son enfance qui donnent tant de leçons aux petits en ce qui concerne l’amitié. 3- Langage cinématographique L’animation: Le film se transforme tout d’un coup en dessin animé quand Lilly quitte la cabine téléphonique pour entrer dans le monde sous-marin. On revient en prise de vue réelle quand M. Wrinkles vient la rejoindre sous l’eau au milieu du film et à la fin quand les deux personnages refont surface. On marque le passage du monde réel au monde des fables et vice-versa. On veut faire une distinction claire avec le monde hors de l’eau et sous l’eau, tout comme le monde ‘imaginaire’ par rapport au monde ‘réel’. Les exigences techniques guident aussi évidemment cette décision : dans la vraie vie, il aurait été impossible de faire parler les créatures sousmarines et de faire un film avec eux. On ne peut leur donner une personnalité qu’en les dessinant, en les faisant agir plus ou moins comme des humains et en leur donnant une voix caractéristique. Ces aspects ne sont réalisables qu’en animant les personnages sous-marins qui vivent dans un monde qu’on dit ‘du silence’. Au final, M. Wrinkles convainc Lilly que Branchie n’a pas vraiment explosé, que ce n’était qu’une histoire et qu’il faut remercier ceux qui les inventent, que ce n’était qu’un rêve parce que Lilly écoutait l’histoire de la fable. Il avoue donc la distinction entre le monde sous l’eau et celui du dehors. Même au départ, on voit qu’on n’est pas dans le réel : les poissons flottent dans les airs, les nuages bougent en accéléré, les paysages sont des compositions invraisemblables, etc.