1214 bataille de bouvines

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1214 bataille de bouvines
1214
BATAILLE DE BOUVINES
Jean, dernier des fils d'Henri II, n'a pas reçu d’apanage, d'où son nom
Jean sans Terre. Roi d'Angleterre depuis 1199, c'est un personnage instable et
dangereux, un fou à la sexualité frénétique, un cruel qui n'a pas hésité à
assassiné lui même le jeune duc de Bretagne.
Mais il est incapable d'une action militaire suivie, ses ennemis lui
donnent le surnom de " Molle épée". Jean sans Terre veut cependant, le
maintien de cet empire que ses ancêtres ont su édifier. Il perdra tout.
Il doit maîtriser le Poitou où, en 1214, il guerroie contre le roi de France
et ses alliés .La politique de Philippe est de détruire cet ensemble territorial qui
enserre son domaine. Philippe, (Philippe II Auguste), en 1214 a atteint la
cinquantaine, c'est déjà un vieillard, mais il déborde d'énergie; il est le plus
puissant souverain d'Occident. Au début du siècle, il arrache la Normandie à
Jean sans Terre. Il lui faut désormais le Poitou et l'Anjou.
Deux seigneurs sont depuis 1210, les ennemis de Philippe: Renaud de
Dammartin et Ferrand de Flandres. L'affaire est grave parce que leurs forces
sont coalisées autour de l'empereur germanique Otton IV et financés par le roi
d'Angleterre. Otton IV est orgueilleux et sot, mais n'est pas courageux. Elu roi
de Germanie en 1198, il est frappé d'anathème (excommunication) par le pape
pour avoir voulu mettre la main sur l'Italie.
Philippe, arrivé le premier, choisit son terrain. Le fer de lance de son
armée est constitué par les équipes de chevaliers d'Ile-de-France. Cette
cavalerie, remarquable par sa cohésion, est épaulée par des milices qui
combattent à pied. L'armée des coalisés comptent surtout des soldats
originaires des pays du Rhin (Brabançons), ceux là ont pour mission habituelle
de tuer les chevaliers jetés à terre et empêtrés dans leurs armures.
La coalition germanique, qui compte 150.000 hommes s’apprête à
écraser les 50.000 soldats de Philippe Auguste.
Extraits de : Dossiers secrets de l’Histoire
1214
BATAILLE DE BOUVINES
A Bouvines, ils n'auront pas la possibilité de sévir. On déplorera
seulement une dizaine de morts dans la chevalerie française. Un instant
indécise, (le roi de France est désarçonné, les piétons parviennent jusqu'à
Philippe Auguste, en grand danger) la victoire est vite acquise aux Français. La
débandade qui s'ensuit dans les rangs adverses permet de faire de nombreux
prisonniers qui seront mis à rançon. La bataille, la première depuis un siècle,
qu'un roi de France ait osé livrer, est aussi une bonne affaire .
Le dimanche 27 juillet 1214, l'armée du roi de France bat, près du pont
de Bouvines, entre Lille
et Tournai, celle que commande l'empereur
germanique, Otton IV de Brunswick allié de Jean sans Terre.
Une chronique raconte « Il s’élança à cheval et rangea son armée sur
une seule ligne, au centre de laquelle il se plaça avec l’élite de ses chevaliers.
En face, on voyait au loin briller l’armure de l’empereur toute étincelante de
pierreries. »
Deux comtes sont faits prisonniers : Renaud de Dammartin et Ferrand
de Flandre. Ce combat tranche un nœud d'intrigues qui opposent le roi de
France à son principal vassal, le roi d'Angleterre, duc de Normandie, comte
d'Anjou et prince d'Aquitaine.
Extraits de : Dossiers secrets de l’Histoire
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BATAILLE DE BOUVINES
Les troupes sont face à face. Soudain, la cavalerie de Soissons s’élance.
A sa suite, l’aile droite française enfonce les Flamands et met à terre le comte
de Flandres, qui se rend. Enfin, Philippe Auguste, donne le signal de l’attaque
centrale en se dirigeant vers Othon IV.
Malgré la garde des Saxons qui entourent l’empereur, Guillaume de
Barres, un chevalier français, désarçonne Othon qui lâche prise et entraîne tout
le centre dans sa fuite. Seul Renaud, comte de Boulogne, résiste encore.
Blessé, il finit par se rendre à la tombée de la nuit.
Le miracle de Bouvines, date majeure dans l’histoire de la France,
immortalise le nom de Philippe II, devenu « Auguste », le roi « victorieux ».
Extraits de : Dossiers secrets de l’Histoire