Succession et paiement des dettes
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Succession et paiement des dettes
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ | DIMANCHE 1ER FÉVRIER 2015 | 35 VIE QUOTIDIENNE LE BRIDGE par Jean-Pierre Souchon Singleton... Revoici le problème de dimanche dernier : « 63 ª V102 © A1063 ¨ 8654 « « N ª ª O E © © S ¨ ¨ « AV85 ª AR762 © -------¨RDV2 Est ouvre en premier de 2P faible (6 cartes). Et vous finissez par jouer 4C en Sud. Ouest entame la Dame de Pique pour le 4 d’Est et l’As de votre main. Vous tirez l’As de Cœur, tout le monde fournit, puis Cœur pour le 8 d’Ouest, le 10 du mort et la Dame de Cœur d’Est. Ce dernier rejoue le 9 de Cœur sur lequel Ouest défaussera le 5 de Carreau. C’est à vous ! Vousn’êtespasencoreauboutdu contrat. Vous avez vos trois perdantes certaines (1T, 1P et 1C). Ilne faut donc pas perdreune autre levée. Avant de poursuivre, regardez les quatre jeux : « 63 ª V102 © A1063 ¨8654 «D «R109742 N ª 85 ª D94 E © V82 © RD9754 O S ¨10973 ¨A « AV85 ª AR762 © -------¨RDV2 D’après les enchères, vous connaissez le Roi de Pique en Est. La solution, une fois au mort au Valet de Cœur, consiste à tirer l’As de Carreau (le 2 en Est et le 4 en Ouest) pour défausser le 5 de Pique et à jouer Pique vers votre Valet. Est prend du Roi mais quel que soit son retour, Carreau par exemple, vous coupez et vous jouez le Roi de Trèfle pour faire tomber l’As et réaliser votre contrat dès lors que les Trèfles sont 3-2. A la table, le déclarant a joué ainsi jusqu’au moment où il s’est penché sur les Trèfles. Il connaît en Est 6P (ouverture) et 3C.EtilavucemêmeEstfournirle 2 de Carreau (certes, chacun est libre de donner ou non sa parité mais Ouest a confirmé en montrant, pour sa part, un nombre pair de cartes donc 6 cartes). La probabilité est donc de trouver 3K en Est et forcément un singleton à Trèfle chez lui. Or, en l’absence du 10 et du 9 de Trèfle, il n’y a qu’une carte singleton qui vous permet de gagner, c’est l’As de Trèfle sec. Le déclarant a, dans ces conditions, joué de sa main le 2 de Trèfle(sousRDV)pourl’Asd’Est! Et le gain de la manche, résultat inespéré. Problème Voici un nouveau problème : « A10965 ª 63 © AV10 ¨ARD « « N ª ª O E © © S ¨ ¨ «D ª A954 © R9862 ¨V104 Votre partenaire en Nord ouvre d’1P, Est intervient à 2C, vous déclarez en Sud 2SA et Nord conclut à 3SA. Ouest entame le 2 de Cœur pour le 10 de Cœur d’Est. Comment envisagez-vous de jouer cette manche ? Solution dimanche prochain. LES ÉCHECS par Francis Meinsohn Carlsen, le Champion du Monde devance avec 9/13 un groupe de jeunes joueurs à 8,5 qui marque le renouvellement des échecs actuels et le départage choisit le français VachierLagrave (24 ans) devant Giri (20 ans), So (21 ans) et Ding (22). Certains joueurs que l’on attendait sur le podium déçoivent, tels Caruana qui finit 7e et Aronian 10e, mais certains joueurs surprennent comme le polonais Wodjtaszek vainqueur desdeuxjoueursdutopmondial : Carlsen et Caruana : une manière prometteuse de débuter 2015 ! À Vous de Jouer Comment les blancs sauvent-ils leur pièce attaquée ? Solution 1/b4/cxb3 (en passant) 2/axb3 axb5/3/Cc2 et les Blancs gagnent du matériel. Carlsen remporte WijkaanZee (PaysBas) devant le français VachierLagrave VOTRE RECETTE DU JOUR Gourmandise de légumes Ü Pour 4 personnes 1 tête de brocoli, 3 carottes, 1 courgette, 10 tomates séchées en bocal, 1 poivron rouge, estragon, basilic persil plat, 1 sachet de gelée au madère, sel, poivre. Ü Préparation Dans une grande quantité d’eau bouillante salée, faites cuire les bouquets de brocoli et la courgette pendant 5 min et les carottes pendant 15 min. Taillez le brocoli et les carottes cuits en lamelles. Taillez le brocoli en lamelles et les carottes en très fins rubans. Égouttez les tomates séchées. Préparez la gelée au madère. Nappez le fond d’un moule à cake de gelée. Laissez prendre au réfrigérateur 10 min. Placez ensuite les lamelles de brocoli. Nappez de gelée. Laissez prendre au frais 10 min. Posez les feuilles de basilic, puis les rubans de carottes, nappez de gelée. Procédez de même avec le poivron, les tomates et la courgette en répartissant les herbes restantes entre chaque couche. Couvrez de gelée. Mettez au réfrigérateur. Le lendemain, démoulez. Mention obligatoire : Knorr. VOS LETTRES, VOS COURRIELS, VOS RÉACTIONS nications privées, publiques et internationales. Il ) Gérard WOOG 38 connaît hélas des dérives par le biais des réseaux Doit-on rire de tout ? Les caricatures sont faites pour rire. Très souvent elles parodient, elles raillent, elles ridiculisent, ce qui ne plaît pas forcément à tout le monde. Notre culture française depuis Molière, accepte en général, au nom de la liberté d’expression, de se moquer de son prochain. Hélas, cela n’a pas l’heur de plaire et d’adoucir les mœurs en ces temps de vengeances et de représailles sanglantes. L’humanité est ainsi faite. Il y a des gens à l’esprit ouvert et tolérant et les autres. Lorsque l’on touche à la religion, le problème devient vite épineux. La religion pour des centaines de millions de croyants purs et durs, c’est du sérieux. On ne plaisante pas avec la religion, et la poilante n’a jamais fait bon ménage avec le sérieux. Mais alors peut-on tout caricaturer ? Je réponds non ! Le 18 janvier selon un sondage IFOP, pour le J.D.D., 57 % des sondés pensent qu’il faut continuer à publier les caricatures du Prophète Mahomet, contre 42 % qui pensent le contraire. C’est quasiment 50/50. Sans prendre l’exemple des caricatures qui ont coûté la vie à toute l’équipe de journalistes de Charlie Hebdo. La liberté ? Oui assurément, à condition de respecter et la mémoire des autres et les convictions religieuses de tout un chacun, comme nous respectons aujourd’hui, la mémoire des 17 martyrs du 11 janvier, à Paris. ) L.A. 05 Internet, audimat, sondages Depuis plusieurs années, nous vivons sous l’emprise de ces trois mots. Le premier est un moyen technique innovant qui a changé rapidement les commu- sociaux : pornographie, attaques personnelles… Restons vigilants. Le second concerne les chaînes TV et surtout celles qui émettent en continu, elles diffusent à longueur de journée les mêmes informations, sans explications ni trop d’objectivité, le tout noyé dans les publicités. Le troisième nous abreuve sur tous les sujets de pourcentages politiques, économiques ; ces chiffres ne donnent en fait que des reflets très ponctuels de la réalité. Pourtant, ces trois mots recouvrent un spectre important de notre vie quotidienne ; ils ne doivent pas engendrer des addictions et faire oublier à chacun la nécessité de l’échange avec autrui, l’objectivité, et la relativité. Attention de ne pas glisser du réel au tout virtuel. URégis BOURBON 74 C’était le 23 octobre 1983 Je voudrais rappeler l’attentat perpétré contre les militaires français au Liban le 23 octobre 1983 (Drakkar). Cinquante huit militaires sont morts dans l’effondrement de l’immeuble qu’ils occupaient et qui avait été piégé. Quatre jours après cet attentat, le général qui commandait le détachement français a informé le Président Mitterand et M. Hernu, ministre de la Défense qu’il avait des preuves sur les auteurs de cet attentat grâce à nos services de renseignements sur place, et qu’il demandait la possibilité de représailles. Celles ci ont été refusées (au nom de la raison d État ?). Bien sûr, les militaires morts ont tous été décorés, mais leur vie ne valait-elle qu’une médaille ? Les terroristes ont dû déjà se sentir forts puisqu ils n’étaient pas poursuivis… Lorsque j’entends nos hommes politiques faire une surenchère de promesses pour assurer la sécurité des Français, j’ai quelques doutes sur leur efficacité. UDamien FERRIER 05 Sur la route Je souhaiterais juste répondre à R.B (Courrier des lecteurs du 23 janvier), à propos de la loi stipulant aux piétons de marcher à droite de la route. Cette prescription existe bel et bien, mais elle ne s’applique qu’aux groupes (scolaires, centre aéré) circulant sur la chaussée. Sa justification est très simple : étant donné qu’ils occupent une largeur conséquente de la voie, le fait qu’ils marchent à droite permet aux voitures arrivant dans leur dos d’effectuer une manœuvre de dépassement classique, comme s’ils dépassaient un autre véhicule. S’ils marchaient à gauche, les voitures arrivant en face, en se décalant, risqueraient de heurter de plein fouet les autres véhicules. Cependant, cette prescription ne s’applique pas aux personnes seules : ces dernières sont bien entendues invitées à marcher du côté gauche de la chaussée, face aux voitures, afin de les voir arriver. POUR NOUS ÉCRIRE * Vos lettres, vos réactions (avec mention obligatoire de vos coordonnées) sont à adresser par courrier au "Forum des lecteurs", Le Dauphiné Libéré, Les Iles Cordées 38913 Veurey Cedex. U Vos courriels, vos réactions (avec mention obligatoire de vos coordonnées) sont à adresser sur le site du Dauphiné Libéré, ledauphine.com rubrique "contact – courrier des lecteurs". VOS DROITS Succession et paiement des dettes Le paiement des dettes dans le cadre d’une succession fait partie des questions souvent posées au notaire en charge d’un dossier de succession puisque suite au décès les héritiers sont tenus de payer les dettes que le défunt n’avait pas réglées avant son décès ainsi que les dettes nées postérieurement (les frais d’obsèques par exemple). Rubrique réalisée par les notaires de l’Isère, de la Drôme, des HautesAlpes et des Savoie. À consulter : www.chambredrome.notaires.fr - http://chambre-38.notaires.fr www.crgrenoble.notaires.fr www.chambreinterdepartementalede-savoie.notaires.fr D eux situations peuvent être envisagées : Avant la signature de l’acte de notoriété (acte rédigé par le notaire et qui constate qui sont les héri tiers du défunt) les fonds qui dépendent de la succession sont logiquement bloqués. Si les héritiers ne disposent pas des fonds permettant de régler les dettes du défunt, il leur appartient de prendre attache avec les créanciers afin de leur indiquer que le paiement ne pourra interve nir qu’une fois que l’acte de notoriété aura été régulari sé. En cas de difficulté avec les créanciers, le notaire peut accepter de prendre at tache avec eux afin de les rassurer et de leur confirmer que le paiement pourra intervenir ultérieurement. Si les héritiers disposent des fonds permettant de régler les dettes, ils devront L’héritier qui accepte “purement et simplement” doit répondre de toutes les dettes du défunt sans limitation et de toutes les charges de la succession, même sur son propre patrimoine. Fotolia organiser entre eux le règle ment de cellesci. Soit par l’ouverture d’un compte bancaire indivis auquel cha cun abondera, soit par le paiement par l’un d’eux des dettes et le remboursement par les autres des sommes que le premier aura avan cées. Après la signature de l’acte de notoriété les comp tes en banque du défunt peuvent être débloqués. Les héritiers pourront alors percevoir les fonds qui dépendent de la succession et les utiliser afin de régler les dettes. Le notaire en charge de la succession peut également accepter de débloquer les comptes du défunt en sa comptabilité et régler les dettes du défunt au moyen des sommes qu’il aura per çues. Le notaire n’est pas obligé d’accepter cette mis sion et s’il le fait, il lui appar tiendra de déterminer s’il effectue celleci gratuite ment ou s’il réclame une ré munération pour ce travail supplémentaire. L’usage voulait que les notaires rendent ce service gratuitement mais les con séquences importantes que la loi Macron pourrait avoir sur la profession seront sus ceptibles d’entraîner une modification des habitudes des notaires à ce titre. En effet, les notaires seront certainement contraints, si cette loi est adoptée, de facturer les nombreux services qu’ils rendaient gratuitement à leurs clients jusqu’à présent. AGENDA Conférences : « Loi de finances 2015 et actualités fiscales » : lundi 9 février, 17 h 30, Chambre des notaires de la Drôme – Tél. 04 75 60 06 11. « Protéger ceux qu’on aime » : mardi 3 mars, 18 h, Bourgoin-Jallieu, Espace Grenette – Tél. 04 76 84 06 09 / Entrée gratuite À propos du projet de loi Macron, suivez les notaires sur twitter : @notaires38 - http://chambre-38.notaires.fr / www.chambre-drome.notaires.fr / www.cr-grenoble.notaires.fr / chambre-interdepartementalede-savoie.notaires.fr.