Projet d`accord PPCR
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Projet d`accord PPCR
Projet d’accord PPCR Éléments de contexte Le projet soumis à la signature des organisations syndicales est le fruit de l’ultime compromis entre le gouvernement et les employeurs publics d’une part, les fédérations représentatives de la Fonction publique d’autre part. Même si la ministre l’a qualifié « d’ultime » il pourrait, être l’objet de modifications de dernières minutes pour tenir des remarques des uns et des autres sur des cas de reclassements ponctuels. Nous avons par ailleurs attiré l’attention globalement sur l’échelle 5. La situation est historique. Le gouvernement a annoncé, pour la première fois, qu’il tiendrait compte du résultat de la consultation des fédérations de fonctionnaires et qu’en l’absence de majorité, les mesures ne seraient pas appliquées. C’est le sens de la responsabilisation voulue par la loi. Mais, déjà, des voix opposées à l’accord dénoncent l’abandon de la déclinaison unilatérale par voie réglementaire qui leur permettait de s’installer confortablement dans le refus de tout compromis. La négociation s’inscrit pleinement dans le cadre de la loi du 5 juillet 2010. Pour être valide, l’accord doit recueillir la signature d’organisations représentant au moins 50 % des agents publics ayant voté. Les réponses doivent être faites avant le 30 septembre. L’UNSA Fonction publique, compte tenu de l’importance et de la proximité de son congrès, a souhaité en faire une question centrale de nos débats. Pour être complet, il faut ajouter la percussion de ces éléments avec le PLF. Les lettres de cadrage des ministres, l’ONDAM avancé, les dotations aux collectivités sont impactés par les objectifs d’économies. Elles vont avoir un effet en termes d’emplois. Si l’on oublie cet élément et qu’on s’en tient aux soldes des mesures, certains avancent que si on fait la revalorisation on va perdre des emplois. Contenu des propositions Même si tout le monde centre son regard sur les mesures de revalorisation qu’il contient le projet comprend deux axes : renforcer l’unité de la Fonction publique pour l’adapter aux évolutions de l’action publique et améliorer la politique de rémunération. Préambule Il réaffirme la pertinence du statut général, l’unicité de la Fonction publique, les valeurs qui les fondent. Toutes choses que l’UNSA FP a toujours portées. De même, le principe de permettre la mobilité volontaire rejoint nos préoccupations. Point noir, par contre, l’absence de négociation salariale avant février 2016. Nous avons agi contre le blocage du point d’indice et la réponse, même si son libellé porte sur la « revalorisation du point d’indice », n’est pas satisfaisante. Renforcer l’unité de la FP pour l’adapter aux évolutions de l’action publique Adapter le statut aux besoins de la société auxquels doit répondre l’action publique (1.1) Réaffirmer le concours comme fondement de l’entrée en Fonction publique, rendre les recrutements plus transparents ne peut que rencontrer notre assentiment. De même, comme nous le demandions, la clarification des conditions de recrutement sans concours (y compris l’absence de discrimination) est un point positif. La professionnalisation des épreuves des concours, la possibilité de concours sur titre que nous demandions sont désormais actés. 1 Le bilan sur les reçus-collés est un point qui permettra d’objectiver leur situation. L’engagement d’assurer le recrutement effectif des lauréats doit être vérifié. Renforcer l’unité de la Fonction publique, dans le respect de chaque versant. (1.2) Le principe est essentiel pour nous. La simplification, l’harmonisation de « règles respectueuses des identités professionnelles et des missions exercées » est positive si, comme il est indiqué, elle vise « les mobilités des fonctionnaires souhaitant enrichir leur parcours professionnel ». L’UNSA devra rester vigilante au respect de la mobilité choisie. Nous avions contesté le statut inter fonction publique et contre proposé la rédaction retenue « des règles statutaires communes aux filières professionnelles identiques ». Nous restons circonspects sur la simplification des règles de mobilité d’autan que nous voulons que les prérogatives des CAP soient respectées. Simplifier l’architecture au sein de chacun des versants (1.3) Pour l’UNSA FP, les fusions doivent respecter les identités professionnelles sauf à être mal vécues. Nous nous sommes prononcés favorablement en FPT sur le livre blanc. Mieux répondre aux besoins de service public (2.) Il peut y avoir une contradiction entre « favoriser les mobilités volontaires » et l’objectif «assurer de manière efficace la présence de fonctionnaires là où les usagers en ont le plus besoin ». Pour l’UNSA FP la réponse ne peut être qu’en renforçant l’attractivité de ces lieux. L’UNSA FP a émis des réserves sur les « directives de gestion » offertes aux chefs de service. La restriction aux ministres de cette possibilité est plus rassurante même si, en ne la réservant pas aux seules mobilités, elles portent en germe des disparités de traitement entre ministères. La clarification des règles de mobilité en FPH est un progrès. La facilitation des règles de gestion au sein d’une même zone géographique est vague et pose de nombreuses questions. Nous avions émis des réserves la proposition de mettre fin à l’ensemble des dispositifs d’attractivité existants et critiqué nouveau le dispositif souhaité par le gouvernement. L’un et l’autre ont été renvoyés à un travail du CCFP. Pour nous, « le fait que le niveau hiérarchique d'un corps ou d'un cadre d'emplois est lié, non seulement au niveau de diplôme ou de qualification requis au recrutement, mais également au niveau des missions à accomplir » doit être utilisé comme un levier pour obtenir la requalification des emplois. Nous sommes favorables à la GPEEC qui fait cruellement défaut dans bien des cas. Améliorer la politique de rémunération L’UNSA FP a toujours été favorable au rééquilibrage de la rémunération au profit de l’indiciaire. Un premier (petit) pas est proposé. Il bénéficiera surtout aux agents de la catégorie C de la FPT qui, pour une majorité d’entre eux, n’a pas d’indemnité. Ils auront donc un élément supplémentaire de revalorisation. L’annonce d’une politique favorisant les revalorisations indiciaires nous convient. De même, la réduction des écarts entre les femmes et les hommes, la restauration d’une différence indiciaire entre les catégories et la clarification du paysage indemnitaire sont des objectifs que nous poursuivons. La « prise en compte de la durée de la vie professionnelle » se traduit par un allongement des carrières. Nous avions demandé une suppression des indices bruts et une réindiciarisation des échelles lettres. Un groupe de travail devrait en « examiner la perspective »… Un principe fondamental est affirmé : « Le principe selon lequel chaque fonctionnaire doit pouvoir dérouler une carrière complète sur au moins deux grades, dans toutes les catégories, sera mis en œuvre et servira à la fixation des taux d'avancement. » Pour l’UNSA FP, de façon concomitante, aurait dû être inscrite une définition de ratios par décret. Proposition initiale du gouvernement elle a été repoussée par des organisations et les employeurs territoriaux au profit de discussions locales …. moins équitables et moins 2 transparentes et donc au détriment de l’unité recherchée. En revanche, au nom de la cette unité, « les durées de carrière seront harmonisées » les agents de la FPT perdraient l’avancement au rythme le plus rapide qui, bien qu’en recul, est en place dans 80% des cas. Point essentiel dont l’UNSA FP demandait la transcription explicite, les projets de grilles et les modalités de reclassements qui sont annexées ont vocation à être déclinées pour l’ensemble des catégories. De même, à notre demande, les corps atypiques ont été mentionnés. Si nous avons obtenu que soient inscrites spécifiquement des références aux filières techniques, aux agents de maîtrise de la FPT, aux enseignants … tous les corps ou cadres d’emploi ne sont, bien sûr, pas mentionnés. Nous avons revendiqué que soit explicitement indiquée la revendication légitime de la filière sociale. L’UNSA a agi pour : obtenir un calendrier plus ramassé que dans les premières propositions (terme en 2020 au lieu de 2022) ; que tout le monde soit concerné par des mesures effectives (au-delà de l’intégration indemnitaire à somme nulle) avant la fin du mandat présidentiel. Pour autant, le calendrier ne correspond toujours pas aux revendications que nous portions. Grilles Les tableaux annexés à cette présentation ont été conçus comme des outils de mesure de la réalité des effets des mesures proposées. Pour chaque grade et chaque catégorie, la situation virtuelle d’un agent dans chaque année de chaque échelon a été projetée jusqu’en 2020. L’ancienne carrière et la nouvelle proposée sont ainsi comparées sur la durée. Les gains sont diminués des points d’indice dus à l’intégration indemnitaire qui sont donc à effets nuls sur la rémunération (sauf pour les agents qui ont un régime indemnitaire plus bas que les points intégrés). Le résultat final permet d’apprécier, au cas par cas, les effets des propositions du gouvernement et à chacun de se forger un avis. 3