Commission Européenne - Global Climate Change Alliance
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Commission Européenne - Global Climate Change Alliance
Commission Européenne Contribution à la mise en œuvre du « Support to the Global Climate Change Alliance (GCCA) » dans le cadre financier intra-ACP du 10ème FED – Cris n°2009/021-508 Description de l’action Formulaire de demande de subvention Dossier N° (Réservé à l'administration) TABLE DES MATIERES ABREVIATIONS ET ACRONYMES ...................................................................................................... 3 ABREVIATIONS ET ACRONYMES ...................................................................................................... 3 1. DESCRIPTION .................................................................................................................................... 5 1.1 TITRE ................................................................................................................................................ 5 1. 2 LIEU (X)............................................................................................................................................ 5 1.3 COUT DE L'ACTION ET MONTANT DEMANDE A L'ADMINISTRATION CONTRACTANTE ...... 5 1.4 RESUME ........................................................................................................................................... 5 1.5 OBJECTIFS ...................................................................................................................................... 6 1.6 PERTINENCE DE L'ACTION ........................................................................................................... 8 1.7 DESCRIPTION DE L'ACTION ET DE SON EFFICACITE ............................................................. 26 1.8 METHODOLOGIE ........................................................................................................................... 44 1.9 DUREE ET PLAN D'ACTION POUR LA MISE EN ŒUVRE DE L'ACTION ................................. 55 1.10 DURABILITE................................................................................................................................. 58 1.11 CADRE LOGIQUE .....................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 2. BUDGET DE L'ACTION ................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 3. SOURCES DE FINANCEMENT ATTENDUES .............................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 4. ANNEXES ......................................................................................................................................... 61 2 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Abréviations et acronymes ABN ACCA ACDI ACMAD AFOLU AND ASDI CEA CC CEDEAO CEMAC CMAE CEN-SAD CIFOR CGIAR : : : : : : : : : : : : : : : CILSS COP CPC CRA : : : : CRDI ENDA FLEGT FSTP GAR GCCA GIEC GRN ICRAF IGAD INSAH IREMLCD LDCS MDP NIA NAMA : : : : : : : : : : : : : : : : OIG OMD OMVG OMVS OSS PAN/LCD PANA PASR/AO : : : : : : : : PASR/RV-AO : PCACN : PMA PRECONS PRGDT PTF REDD ReSaD SADC SIDS SNRA : : : : : : : : : Autorité du Bassin du fleuve Niger Adaptation aux Changements Climatiques en Afrique Agence Canadienne pour la Coopération Internationale Centre Africain d’Applications Météorologiques pour le Développement Agriculture, Foresterie et Utilisations des Terres Agence Nationale Désignée Agence Suédoise pour le Développement International Communauté Economique Africaine Changement Climatique Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement. Communauté des Etats Sahélo-Sahariens Centre International of Forestry Research Consultative Group on International Agricultural Research (Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale) Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel Conférence des Parties Comité des Partenaires du CILSS Centre Régional Agro-hydro-météorologique (Institution spécialisée du CILSS) Centre de Recherches Canadien pour le Développement International Environnement et Développement dans le Tiers Monde Forest Law Enforcement Governance and Trade Food Security Thematic Program Gestion Axée sur les Résultats Global Climate Change Alliance Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat Gestion des Ressources Naturelles International Centre of Research on Agroforestry Autorité Intergouvernementale pour le Développement Institut du Sahel Initiative régionale environnement mondiale lutte contre la désertification Least Developed Countries ou Pays Moins Avancés Mécanisme de Développement Propre Normes Internationales d'Audit Nationally Appropriate Mitigation Actions (Mesures d'atténuation appropriées au plan national) Organisations Inter-Gouvernementales Objectifs du Millénaire pour le Développement Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal Observatoire du Sahara et du Sahel Programme d’action national pour la lutte contre la désertification Programme d’action national d’adaptation aux changements climatiques Programme d’action sous régional de lutte contre la désertification en Afrique de l’Ouest et au Tchad Programme d’action sous régional pour la réduction de la vulnérabilité aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest et au Tchad Prévention et Gestion des Crises Alimentaires et autres Calamités Naturelles Pays les Moins Avancés Programme Régional de Restauration et de Conservation des Sols Programme Régional de Gestion Durable des Terres Partenaires Techniques et Financiers Réduire les Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation Réseau Sahel Désertification Communauté de développement d'Afrique australe Petits Etats Insulaires en Développement Structure Nationale de Recherche Agricole 3 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 SPIAC/Delta UCATF (CATF) UE UMA UEMOA UNFCCC USGS : : : : : : : Système de Prévision, d’Information, d’Alerte sur les Crues Utilisation des Terres, Changement d’Affectation des Terres et Foresterie Union Européenne Union du Maghreb Arabe Union Economique et Monétaire Ouest Africaine Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques United States Geological Survey 4 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 1. DESCRIPTION 1.1 Titre Contribution à la mise en œuvre du «Support to the Global Climate Change Alliance (GCCA)» 1. 2 Lieu (x) Les dix sept (17) Etats membres de l’espace CEDEAO et du CILSS (Bénin, Burkina, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Libéria, Sénégal, Sierra Leone, Tchad, Togo). 1.3 Coût de l'action et montant demandé à l'administration contractante Total des coûts de l’action (A) Montant demandé à l’administration contractante (B) 4 millions Euros 4 millions Euros % du total des coûts éligibles de l’action (B/Ax100) 100% 1.4 Résumé Durée totale de l'action Objectifs de l'action Partenaire(s) Groupe(s) cible(s) 1 1 48 mois Objectif Global Appuyer les pays de l’espace CILSS et CEDEAO à faire face aux changements climatiques en vue de l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Objectif spécifique Renforcer les capacités des pays d'Afrique de l'Ouest et des acteurs régionaux, en vue de les aider à formuler et à mettre en œuvre des politiques et des stratégies intégrant les changements climatiques dans les plans et programmes de développement Partenaires régionaux et internationaux Il s’agit : • des partenaires techniques régionaux et internationaux : ICRAF, CCAFS ; • du CTA (Centre Technique de Coopération Agricole et Rural) ; • des acteurs de la coopération internationale (bilatérale et multilatérale) impliqués dans la thématique en Afrique de l’Ouest, dont les PTF des Etats. Le CILSS, en tant que maître d’ouvrage/maître d’œuvre et coordination du programme ; La CEDEAO et l’UEMOA en tant que organismes d’intégration politique et économique de l’Afrique de l’Ouest ; Ministères nationaux et agences étatiques (points focaux, négociateurs, communicateurs, etc.) en lien avec la thématique Changements climatiques ; Les OIG, la société civile, les privés agissant dans le domaine des Changements climatiques ; Les plateformes nationales et sous-régionales des organisations paysannes (ROPPA) et le ReSaD (Réseau sahel Désertification). "Les groupes cibles" sont les groupes/entités qui seront directement et positivement affectés par le projet au niveau de l'objectif du projet - voir paragraphe 2.3 section II pour la liste. 5 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Bénéficiaires finaux 2 Résultats escomptés Les opérateurs privés (prestataires de services) ; Les opérateurs de terrain (ONG, associations et organisations paysannes) et les collectivités décentralisées rurales ; Les populations rurales y compris les plus vulnérables (femmes, jeunes, agriculteurs, éleveurs/pasteurs). 1. Les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les capacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest sont améliorés ; 2. La problématique des changements climatiques et des solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat, sont mieux intégrées dans les stratégies nationales et régionales de développement ; Principales activités 3. Les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès aux mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest sont renforcées. A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les capacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest. A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements climatiques et des solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat dans les stratégies nationales et régionales de développement. A 3 : Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès aux mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest. 1.5 Objectifs Objectif Global : Appuyer les pays de l’espace CILSS et CEDEAO à faire face aux changements climatiques en vue de l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement Le développement durable est de plus en plus mis à l’épreuve face aux manifestations des effets des changements climatiques (CC) dans les régions et pays ACP. Il est alors reconnu que l’atteinte des OMD dépendra de l’efficacité des options prises pour s’attaquer aux CC. Les premiers investissements en la matière ont été consacrés prioritairement à l’atténuation de leurs effets. Mais cette approche s’est avérée insuffisante au regard du réchauffement global de la planète (GIEC, 2007). Par conséquent, l’adaptation est maintenant considérée comme une priorité surtout pour les pays les moins avancés. C’est ainsi que les pays africains réunis au sein de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE) accordent une priorité à l’adaptation et à l’atténuation des changements climatiques, toutefois l’adaptation au changement climatique demeure la priorité absolue. L’humanité, en particulier les communautés à risque et les personnes vivant dans la pauvreté, doivent être préparées aux effets du réchauffement de la planète. En effet, par la mise en œuvre des stratégies pertinentes d’adaptation, l’Afrique peut contribuer significativement à réduire les effets globaux néfastes des CC, tout en renforçant la résilience des systèmes de productions agrosylvo-pastoraux. Toutefois, ces stratégies d’adaptation seront d’autant plus efficaces qu’elles sont réalisées dans un processus de prise de décision impliquant toutes les parties concernées. En outre, l’Afrique devra tirer parti, à travers des appuis spécifiques, des négociations post-2012 dans le secteur potentiel de réduction des gaz à effet de serre : énergie, transport, villes, agriculture, déforestation et zones côtières, en soutenant dans les négociations internationales certains principes généraux dont le MDP sectoriel, MDP programmatique, le REDD+, etc. qui renforceront le rôle de l’Afrique sur les marchés mondiaux du carbone. 2 "Les bénéficiaires finaux" sont ceux à qui profitera le projet sur le long terme au niveau de la société ou du secteur au sens large 6 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Le présent projet s’inscrit dans l’initiative de la GCCA dont l’ambition est d’intensifier la coopération entre l’Union Européenne et les pays en voie de développement qui sont les plus vulnérables aux changements climatiques. L’atteinte de cet objectif s’appuie sur deux piliers : (i) l’amélioration du dialogue politique sur les changements climatiques et l’échange d’expériences pour atténuer les impacts négatifs de ces changements climatiques ; (ii) l’appui financier pour l’adaptation aux effets négatifs des changements climatiques et la réalisation des objectifs de réduction de la pauvreté. En effet, pour les pays d’Afrique de l’Ouest, les changements climatiques ne constituent pas seulement un problème d’environnement, mais doivent être considérés en termes d’enjeux de développement socio-économique. Par conséquent, il est indispensable de renforcer les capacités des pays à élaborer des politiques intégrant la dimension des changements climatiques dans les stratégies de développement. C’est dans une telle logique que la présente action s’inscrit. Elle vise comme objectif global d’appuyer les pays du Sahel et de l'Afrique de l’Ouest à faire face aux Changements Climatiques en vue de l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. De façon spécifique ce projet vise à renforcer les capacités des pays d'Afrique de l'Ouest et des acteurs régionaux, en vue de les aider à formuler et à mettre en œuvre des politiques et des stratégies intégrant les changements climatiques dans les plans et programmes de développement Cette Action participe également à une complémentarité et une synergie d’action avec les projets FSTP/PRGDT (V2 et V3) et FFEM pour s’attaquer aux défis identifiés et affichés en matière de Sécurité Alimentaire, d'accroissement démographique et de pression sur les ressources dans un contexte de CC. De façon concrète, cette Action participera : 1) à l’amélioration de l’accès à l’information sur le climat pour prévenir les risques et catastrophes liés au climat. En matière d’information, une importance particulière sera apportée à la mise à jour des bases des données hydro-climatiques régionales. En lien avec le renforcement des capacités des acteurs pour accéder aux nouvelles opportunités de financement, l’accent sera mis sur ; (i) l’équipement du laboratoire Biocarbone du CRA pour calibrer et valider les méthodes d’évaluation et de mesure des stocks de carbone séquestré ; (ii) l’adaptation des modèles biophysiques pour les études d’impacts et la quantification de la séquestration du carbone. 2) au renforcement des capacités pour une recherche de réponses adéquates pour l’adaptation et l’atténuation relatives aux Changements Climatiques et des opportunités de financement associées afin de relever le défi du développement. En effet, depuis la COP11 tenue à Montréal en 2005, des négociations post Kyoto 2010 sont engagées pour définir de nouvelles stratégies internationales d’atténuation et d’adaptations aux CC ou sur des ajustements des stratégies existantes. Il s’agit notamment du plan d’action et de la feuille de route de Bali. La présente action fournira à tous les acteurs de l’espace CEDEAO/CILSS les connaissances essentielles et les indications nécessaires sur les actions à entreprendre sur les CC pour mieux bénéficier des opportunités offertes par ces nouvelles initiatives. Au cours des 48 mois de mise en œuvre du projet, cette action permettra de renforcer les capacités des acteurs régionaux, plus spécifiquement ceux du CILSS et de ses partenaires spécialisés pour un appui de qualité aux pays de l’espace CEDEAO/CILSS, pour leur permettre de mieux appréhender les négociations sur le climat, notamment sur les thèmes importants concernant le Sahel et l'Afrique de l'Ouest, à savoir : l’adaptation, l’atténuation à travers le secteur de l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et foresterie (UCATF) et les mécanismes flexibles liés au marché carbone (MDP programmatique, MDP sectoriel, REDD, REDD+, AFOLU). Par ailleurs, il s’agira de façon spécifique de renforcer les capacités des pays et des acteurs régionaux et nationaux à formuler et à mettre en œuvre des politiques et des stratégies intégrant les changements climatiques. 7 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 1.6 Pertinence de l'action 1.6.1 Pertinence de l’action Analyse des problèmes et leur interrelation Le défi pour l’agriculture du Sahel/Afrique de l’Ouest des années 1970 était d’assurer la sécurité alimentaire dans un contexte de sécheresse accrue. Au début du 21e siècle, à un moment où cette problématique n’est pas encore complètement maitrisée, le nouveau défi est d’assurer la sécurité alimentaire dans un contexte de doublement probable de la population à l’horizon 2050, de disponibilité réduite de terres agricoles et de l'eau, et de changement climatique. Selon les observations sur le climat, parmi les risques liés les plus probables, il y a l’augmentation sans équivoque des températures. C’est ainsi que, selon le GIEC, le réchauffement climatique en Afrique e sera plus important qu’au niveau mondial au cours du 21 siècle. Déjà, en Afrique de l’Ouest et particulièrement au Sahel, les températures ont relativement évolué plus rapidement que la tendance mondiale, avec des augmentations allant de 0,2°C à 0,8°C par décennie depuis la fin des années 1970 (CEDEAO-Club/Sahel /OCDE/CILSS, 2008). En outre, après une succession d’années humides (années 50) et sèches (décennies 70-80), l’Afrique de l’Ouest enregistre depuis les années 90 une brusque alternance d’années sèches et humides conjuguées à des phénomènes météorologiques extrêmes (fortes pluies, inondations, vagues de chaleurs) qui rend de plus en plus aléatoire la planification agricole. Or, selon les projections futures du climat, il est très probable que ces risques augmentent en fréquence et s’intensifient en rapport avec le réchauffement global (GIEC, 2007). Ce réchauffement climatique aura sans nul doute des conséquences très préoccupantes sur les systèmes agricoles, socio économiques, la biodiversité et l'environnement. Deux tendances divergentes se profilent, faisant dire par les spécialistes que les systèmes agrosylvo-pastoraux de l’Afrique de l’Ouest sont fortement vulnérables aux divers risques liés à la variabilité et aux changements climatiques. D’une part en effet, IPCC (2007) prévoit que les rendements de l’agriculture pluviale africaine pourraient diminuer jusqu'à 50% d’ici 2050. Ce nouvel environnement climatique serait favorable à la recrudescence de maladies végétales climatosensibles. A cela s’ajoute la salinisation des terres agricoles côtières, des eaux souterraines et de surface du fait de l’élévation du niveau marin et la pollution de l’eau. Les pertes de productivité résultant des divers aspects du changement climatique pourraient aggraver ainsi les crises alimentaires déjà récurrentes. Pourtant, l’accroissement de la population, l’urbanisation avec une demande accrue de protéines animales, constituent autant de facteurs qui exigent un doublement de la production agricole dans les décennies à venir. L’agriculture pluviale sur les terres arides du Sahel, où des millions de pauvres habitent, risque d’être la plus affectée par ces tendances opposées. Par ailleurs, les effets et impacts des changements climatiques seront probablement aggravés par la pression démographique sur les ressources naturelles en raison de la dégradation de la qualité des sols consécutive à la déforestation, au déboisement, à l’érosion. La forêt et l’agriculture sont des secteurs où la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et le changement climatique sont interconnectés et doivent, de ce fait, être affrontés de façon intégrée. En effet, l’agriculture et la forêt ont une part importante dans la problématique des changements climatiques (l’agriculture contribue à 14% à la production de gaz à effet de serre et la déforestation 17%). En retour, l’agriculture et la forêt peuvent également contribuer aux solutions du réchauffement climatique, à travers la séquestration du carbone par les essences forestières et l’amélioration des pratiques agricoles. Il s’agit de concilier la préservation de l'environnement par une gestion durable des forêts et l'amélioration des moyens de subsistance via l’agriculture et l’agroforesterie afin d’assurer la sécurité alimentaire et lutter contre le réchauffement climatique. Par conséquent, l’adaptation aux effets des changements climatiques et son financement adéquat restent une option prioritaire pour les pays ouest africains pour s’attaquer aux effets des CC, tout en réduisant la pauvreté rurale. Ainsi, tous les PMA de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, à la date du mois de février 2010, ont élaboré leur PANA pour répondre à cette priorité confirmée par le GIEC Cependant, au vu des tendances mondiales sur les prises de position à nos jours, une approche adaptation/atténuation qui s’inscrit à la fois dans le cadre des stratégies nationales et régionales de développement durable et de réduction de la pauvreté, apparaît une option incontournable pour infléchir sur le long terme les effets néfastes des Changements Climatiques. 8 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Par ailleurs, l’opérationnalisation des options d’adaptation et d’atténuation présente trois niveaux de nécessité qui sont : i) les transferts de technologies ou de bonnes pratiques, ii) le renforcement des capacités, et iii) le financement. Malgré de grandes avancées politiques et institutionnelles pour faire face aux changements climatiques, particulièrement l’élaboration des plans d’action et les acquis techniques et organisationnels, il est à noter que la portée des actions engagées reste très limitée sur les populations les plus vulnérables. Les efforts nationaux et régionaux souffrent d’un certain nombre de faiblesses que le présent programme ambitionne de contribuer à résoudre. Il s’agit de : La faible capacité des modèles climatiques globaux à prédire les climats de la sous région et leurs impacts sur les systèmes de production agricole. Les tendances de l’évolution du ème climat en Afrique de l’Ouest sont très mal connues, notamment l’évolution de la pluviométrie [4 3 rapport du GT1 du GIEC, 2007 ] à cause du faible maillage du réseau d’observations et l’accès 4 difficile aux bases de données nationales de la sous région. Le projet CILSS/ACDI a testé plusieurs modèles climatiques globaux du GIEC. Les sorties de ces modèles se sont révélées divergentes face aux particularités climatiques de la région. En outre, une forte hétérogénéité subsiste entre les pays dans les hypothèses climatiques qui ont servi à l’élaboration des PANA. D’où la nécessité d’améliorer les connaissances sur les tendances des changements climatiques à moyen et long terme en renforçant la collecte des données, l’analyse de l’aptitude des modèles climatiques à reproduire le climat ouest africain mais également l’exploitation des modèles régionaux plus adaptés aux particularités ouest africaines. Le présent projet vise à analyser de façon spécifique le changement climatique au Sahel et en Afrique de l’Ouest et à évaluer ses impacts potentiels sur les systèmes de production agro hydro-sylvo pastoraux d’une part, et les systèmes socio économiques, d’autre part. Cette approche multidisciplinaire est innovante et nécessaire dans une zone où la majeure partie de la population dépend des ressources naturelles pour sa survie quotidienne. La faible prise en compte de l’adaptation et de l’atténuation des changements climatiques dans les politiques et programmes sectoriels de développement : De nombreuses politiques et stratégies de développement rural abordent et intègrent de façon transversale la problématique des changements climatiques. Il s’agit : (i) du Programme d’Action Sous Régional Afrique de l’Ouest et du Tchad (PASR-AO) élaboré dans le cadre de la Convention des Nations Unies pour la Lutte Contre la Désertification (UNCCD) et adopté en 1999, (ii) de la Politique Agricole Régionale (ECOWAP) et sa déclinaison en programme nationaux d’investissements agricoles (PNIA), avec trois programmes mobilisateurs au niveau régional. Toutes ces politiques portées par les organisations d’intégration sous régionale (CEDEAO, UEMOA) font de l’atténuation et de l’adaptation aux changements climatiques des préoccupations majeures. Au niveau national, à la suite des Programmes d’Actions Nationaux de Lutte contre la désertification, les pays les moins avancés (PMA) de l’AO ont élaboré des Programmes d’Action Nationaux d’Adaptation (PANA), dans lesquels les actions prioritaires et urgentes en matière d’adaptation aux changements climatiques ont été identifiées. Ces PANA constituent au niveau des pays des cadres de référence pour orienter et coordonner les actions d’adaptation aux changements climatiques. L’essentiel des actions retenues dans les PANA porte sur les secteurs des ressources en eau, de l’agriculture et de l’élevage, la gestion des zones côtières, la foresterie 5 et la sensibilisation . Les options et stratégies d’adaptation aux changements climatiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest recoupent donc largement celles de la lutte contre la dégradation des terres. On remarque cependant, que peu de ces documents stratégiques ont pu être actualisés au regard de l'évolution de cette thématique. Aussi, le constat sur le terrain montre que tant au niveau national que régional, la plupart des projets prioritaires identifiés dans les PANA, mais aussi dans les PAN/LCD souffrent d'une faible intégration dans les politiques sectorielles de développement et par conséquent d’un manque de financement. Il est donc possible de tirer partie des synergies existantes entre ces conventions environnementales et des argumentaires économiques sur l’adaptation et l’atténuation en vue d’améliorer le financement des actions pertinentes d’adaptation aux changements climatiques à 3 4 5 http://www.ipcc.ch/ipccreports/ar4-wg1.htm : Projet CILSS/ACDI CEDEAO, PASR /AO, 2009 9 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 travers l’intégration de ces différents programmes dans les stratégies de croissance accélérée et de développement durable. Les PANA doivent être soutenus par une vision commune et partagée au niveau de l’Afrique de l’Ouest pour tirer le maximum de profit des nombreuses initiatives (fonds d’adaptation, partage et échange des bonnes pratiques en matière d’atténuation et d’adaptation). • Faibles expériences et capacités limitées pour accéder aux marchés de carbone : L’Afrique de l’Ouest et le Tchad ont un rôle très limité sur les marchés du MDP comme sur les marchés volontaires du carbone. En 2009, l’Afrique ne représentait que 1,89% du nombre total 6 des projets du MDP et du volume total de transactions de gré à gré sur le marché volontaire contre 74,07% pour l’Asie-Pacifique et 23,47% pour l’Amérique Latine et les Caraïbes. Les 47% des projets de l’Afrique sont en Afrique du Sud. La situation n’a guère changé, car en octobre 2010, sur 2449 projets MDP enregistrés à travers le monde, 45 sont en Afrique, soit moins de 2% et 2 en Afrique de l’Ouest. Dans la sous-région, il n’y a aucun projet MDP de grande envergure même dans les secteurs importants pour l’Afrique comme ceux du boisement/reboisement pourtant éligibles sur les marchés réglementés et volontaires. Les rares projets volontaires sont de petite taille et de portée très limitée. Le présent programme contribuera à accroître l’accès des pays de la sous-région aux marchés du MDP comme sur les marchés volontaires du carbone. En effet, des opportunités existent notamment, le fort potentiel d’atténuation des gaz à effet de serre dans les secteurs de l’agriculture, la foresterie et autres utilisations des terres (AFOLU), la réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation REDD et REDD+ et l’énergie rurale (domestique). Le renforcement des institutions nationales et des cadres africains en charge du MDP, combiné à la levée des obstacles au développement de projets MDP en Afrique, l’accompagnement (coaching) des porteurs des projets, faciliterait l’amélioration de l’accès de l’Afrique de l’Ouest au marchés réglementés ou volontaires du carbone • La méconnaissance et la faible valorisation des « solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat » : La problématique des changements climatiques n’est pas nouvelle dans l’espace CILSS. Elle était abordée plus sous l’angle de la lutte contre les effets de la sécheresse qui a été à l’origine de la création du CILSS. C’est ainsi que dans l’ensemble des pays membres du CILSS, différents projets et programmes ont été mis en œuvre par divers acteurs et ont permis d’amortir en partie les chocs de la variabilité climatique tout en améliorant les moyens de subsistance des producteurs. Ces bonnes pratiques, si elles deviennent plus accessibles, peuvent contribuer à renforcer la résilience des populations et des écosystèmes vulnérables. Par ailleurs, le lien entre adaptation, atténuation et les politiques économiques ne sont pas suffisamment argumentés. Il en de même des interactions entre changements climatiques et la prévalence des maladies des cultures et son impact sur la production agricole, qui ne sont pas bien connues. La collaboration entre chercheurs, praticiens et décideurs, venant de backgrounds et disciplines différents est nécessaire en vue de trouver des solutions viables. Le présent programme contribuera à lever cette barrière par des actions complémentaires de capitalisation, et l’adoption des Nouvelles Technologies d’Informations et de communication appropriées pour partager et diffuser efficacement les connaissances et les pratiques actuelles permettant une amélioration des connaissances et des compétences des acteurs. • Les capacités limitées des représentants de l’Afrique de l’Ouest dans les négociations internationales sur les changements climatiques : La plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest et du CILSS ont en commun des défis environnementaux similaires. La méconnaissance de certains mécanismes et rouages de négociation, l’absence d'une masse critique suffisante de personnes ressources pour favoriser au niveau des négociations sur le régime post Kyoto des accords pour un meilleur accès à la finance carbone de l’Afrique, et pour des accords sur le MDP, le REDD et le REDD+ limitent fortement leur capacité de négociation lors des grandes rencontres internationales sur les changements climatiques. De ce fait, les résultats obtenus lors de ces négociations sont en deçà de leurs attentes. C’est ainsi que dans la perspective des négociations du climat (COP et régime post Kyoto), l’Afrique avait dégagé une position commune dans laquelle elle accorde une priorité absolue à l’adaptation et ensuite à l’atténuation des CC. Toutefois, la 6 KAEERE A. B., 2009 - document de travail N°1: Les enjeux de la 15ième Conférence des Parties pour l’Afrique ACCA/IRDC/DFID. 19 pages 10 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 position africaine à propos des négociations sur le climat n’est pas toujours fondée sur des arguments scientifiques et techniques. Le projet s’attaque directement à ces faiblesses par son action complémentaire de renforcement des capacités de négociation et de lobbying de la sous région. Complémentarités Ce programme vient en complément à plusieurs autres initiatives nationales, sous-régionales, continentales et internationales en cours en matière de changements climatiques. Tous les pays de l’espace de la CEDEAO et du CILSS ont signé et ratifié la Convention sur les Changements Climatiques. Dans le cadre de ces accords, l’adaptation est reconnue comme un enjeu majeur et l’intérêt pour cette thématique se manifeste de manière complémentaire à travers de nombreuses initiatives. • Complémentarités avec les initiatives au sein du Système CILSS Dans son Programme de travail 2009-2013, le CILSS a fait mention de sa vision face au changement climatique. En effet, il considère le «réchauffement climatique comme une menace qui risque d’accélérer les phénomènes de sécheresses ou d’inondations selon les zones, une diminution des ressources en eau, une baisse des rendements agricoles, une recrudescence des maladies des cultures ». Toutefois, il convient de mentionner que le CILSS, de par son mandat a conduit, depuis sa création, de nombreuses initiatives en matière de lutte contre les effets négatifs de la variabilité climatique. Les nombreux acquis dans ce domaine font qu’aujourd’hui, le CILSS est au cœur de nombreuses initiatives dans le domaine des CC. Parmi ceux-ci, on peut citer : le programme (2009-2010) de Surveillance de l’Environnement pour le Développement Durable (AMESD) de l’UA financé dans le cadre du 9ème FED, mis en œuvre par la CEDEAO/CILSS pour l’Afrique de l’Ouest et exécuté par le CRA ; le Programme (2010- 2015) Régional de gestion durable des terres et d’adaptation aux changements climatiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest (FSTP, V3), financé par la DCIAlimentation de la CE; le Programme (2010-2012) ClimDev Africa de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique et la Commission de l’Union Africaine pour le renforcement des capacités du CRA en tant que centre régional d’étude sur le climat ; l’hébergement au CRA de la base de données miroir du programme Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine (AMMA), le projet de formation diplômante type Mastère professionnel en CC et développement durable à l’attention des cadres de l’espace CILSS/CEDEAO dont la rentrée est prévue pour le premier trimestre de 2011 etc. le Projet Intégration de l’adaptation au changement climatique dans les secteurs de l’agriculture et de l’eau en Afrique de l’Ouest en cours de négociation, financement FFEM/MAE La mise en œuvre synergique de ces différentes initiatives s’impose pour renforcer les complémentarités et éviter les chevauchements en vue d’une meilleure utilisation des ressources humaines et financières disponibles. Elle se fera à travers : - les outils de planification élaborés par le CILSS notamment le Plan d’Opération Annuel (POA) incluant le Schéma Programmatique, - une analyse approfondie des interrelations existantes et la pratique de la gestion transversale des projets. Ainsi, i) des ateliers inter sites de lancement ou de sensibilisation sur les projets (en cours ou à venir) seront organisés afin d’assurer une meilleure compréhension des enjeux et une implication de tous les acteurs du système CILSS. ii) D’ores et déjà, le projet s’appuiera sur les acquis du projet CILSS/ACDI en matière de renforcement des capacités du CILSS et des pays membres pour la 11 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 conduite des études sur les changements climatiques (impacts, vulnérabilité, stratégies d’adaptation). iii) Le GCCA bénéficiera, par ailleurs, d’un bien meilleur environnement scientifique et technique impulsé par CLIMDEV. L’avènement de CLIMDEV facilitera, en effet, l’accès du CRA aux réseaux d’observation de la terre, la construction d’infrastructures tels que les stations et parcs météorologiques, la création de plate forme de collecte, de stockage et de sauvegarde de données, l’acquisition de logiciel, la formation des formateurs du CRA, la construction des nouvelles installations ou la réhabilitation (bureaux, amphithéâtre, salle informatique, salle de télécommunications, le recrutement de personnel additionnel spécialisé en modélisation du climat et prévision climatique et en suivi évaluation. Dans le souci d’éviter les doublons et de maximiser les synergies, le GCCA et le FSTP-volet 3 mettront en commun des sites d’expérimentations sur les questions relatives à l’adaptation et à l’atténuation. Les acquis en matière de gestion durable des ressources en eau, des cultures et des pâturages seront mis également à profit par le GCCA. Le projet pourra également valoriser les expériences tirées du programme AMESD, notamment celles qui contribuent à l’adaptation (suivi de l’environnement, gestion durable des ressources en eau, des cultures et des pâturages). • Complémentarités avec les initiatives nationales Il subsiste à la fois une multitude d’initiatives en cours d’élaboration et ou d’exécution au niveau national voire local (Etats, partenaires au développement, ONG, communautés de base) abordant directement ou indirectement la question de l’adaptation aux changements climatiques. Pour participer activement aux débats internationaux sur les Changements Climatiques et satisfaire leurs obligations dans le cadre de la CCNUCC les pays de l’Afrique de l’Ouest se sont engagés à élaborer des PANA intégrant des projets prioritaires et des Communications Nationales au changement climatique dans le cadre de la CCNUCC. Diverses initiatives sont entreprises à différents niveaux pour porter ces engagements internationaux. Au niveau national par exemple, il y a des projets qui soutiennent les efforts de l’UNFCCC. En effet, de plus en plus, des actions concrètes s’exécutent aussi bien pour le niveau local, national que multinational. Les pays mettent en œuvre des projets de terrain d’adaptation ou d’atténuation avec des acteurs à la base. Les PANA qui concernent les 14 Etats de l’Afrique de l’Ouest dit Pays les Moins Avancés (PMA) visent à renforcer les capacités des pays à faire face aux besoins les plus urgents en matière d’adaptation aux changements climatiques. Les projets prioritaires et immédiats en matière d’adaptation identifiés et inscrits dans les PANA portent sur les secteurs des ressources en eau, de l’agriculture, de l’élevage, les systèmes d’information et d’alerte aux risques de catastrophes naturelles, la foresterie et la sensibilisation, etc. (Figure1). Les activités du présent projet viennent en exécution et/ou en complément aux initiatives prioritaires identifiées dans le cadre de ces PANA. 12 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Figure 1 : Nombre de projets identifiés dans les Programmes d’Action Nationaux d’Adaptation pour les pays de l’Afrique de l’Ouest en tant que projets prioritaires par secteurs Source: CCNUCC. 2008. Le tableau 1 ci-dessous présente les projets identifiés à travers les PANA qui sont rentrés dans le circuit du Fonds GEF des Pays les Moins Avancés. Pour le moment, huit sont entrés dans le circuit concernant principalement les domaines de l’agriculture, des ressources en eau, des systèmes d’alerte 7 précoce et des zones côtières pour un financement total attendu de plus de 63 millions de dollars US . 7 CEDEAO : PASR RV-AO, 2009 13 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Tableau 1 : Projets des Pays les Moins Avancés soumis au Fonds pour l’Environnement Mondial en date de février 2009 Pays Titre du Projet Agence de mise en œuvre Financement escompté (millions de dollars américains) Subvention FPMA Cofinancement Total Bénin Programme d’Adaptation Intégrée de Lutte contre les Effets du Changement Climatique sur la Production Agricole et la Sécurité Alimentaire au Bénin. PNUD 3,18 6,92 10,1 Burkina Faso Renforcement des capacités d'adaptation et de réduction de la vulnérabilité au changement climatique au Burkina Faso PNUD 3 6,3 9,3 Cap-Vert Renforcement des Capacités d'Adaptation et de Résistance au Changement Climatique dans le Secteur d’Eau au CapVert Renforcement des Systèmes d’Alerte Rapide au Changement Climatique en Gambie PNUD 3,1 13,68 16,78 PNUE 0,93 1,085 2,015 Guinée Augmentation de la Capacité d’Adaptation aux Effets Néfastes du Changement Climatique dans les Zones Côtières Vulnérables de la Guinée PNUD 3,07 5,15 8,22 Liberia Renforcer la Capacité de Résistance des Zones Côtières vulnérables aux risques de changement climatique PNUD 2,9 2,9 5,8 Niger Exécution des Interventions Prioritaires du NAPA afin de Renforcer la Capacité de Résistance et d’Adaptation du Secteur Agricole au Changement Climatique PNUD 2 4,05 6,05 Sierra Leone Intégration de l'Adaptation au Changement Climatique dans la production agricole et la Sécurité alimentaire en Sierra Leone IFAD 2,65 2,78 20,83 42,86 Gambie Total 5,42 63,69 Source: CEDEAO, PASR RV-AO, 2009 Dans le domaine de l’atténuation des changements climatiques, on notera les efforts consentis par des pays dans le domaine de montage de projets MDP ou de projets fonds biocarbone dans le cadre de marchés volontaires. Le Mali a développé le projet Ecocarbone à Kita de plantation de Jatropha destinés à développer des filières agro-carburant en lien avec le MDP. Le Niger, à travers l’Initiative Biocarbone s’est investi dans le secteur de plantation de l’Acacia Sénégal (gommiers) dans le cadre du Biocarbon Fund de la Banque Mondiale. On peut citer aussi l’Alliance climat, qui est un projet d’envergure régionale avec 3 pays pilotes (Mali, Mauritanie, Niger) qui est une contribution des pays producteurs et exportateurs de gomme arabique à l’atténuation des gaz à effet de serre par la plantation de 100 000 ha de gommiers dans les zones arides et semi- arides. En plus de la réduction des émissions, ces projets ont également comme objectif d’améliorer significativement la productivité des systèmes agro-sylvo-pastoraux, la biodiversité et les revenus des populations locales. Toutefois, des initiatives de ce genre sont rares dans la sous-région en raison de la faiblesse des capacités des Etats à apporter l’appui institutionnel, d’une part, aux organes chargés de l’approbation des projets liés au marché carbone (Autorité Nationale Désignée) et d’autre part, aux porteurs de projets. Dans le domaine de l‘agriculture et la foresterie, l’Afrique de l’Ouest ne dispose pas encore de projet enregistrés. Le peu de projet soumis et enregistré provient de secteur de l’hydro électricité; le captage de méthane issu des décharges solides urbains (cas du Nigéria et de la Côte d’Ivoire), les ampoules basse consommation dans les ménages, le parc éolien, etc. 14 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Le projet renforcera les capacités des pays, notamment les cadres des pays, les Agences Nationales Désignées (AND), le secteur privé, les acteurs de terrain (porteurs de projet, communautés de base) et leur fournira les arguments techniques et scientifiques notamment des outils et des méthodologies de mesure et d’évaluation de situation de référence de la séquestration du carbone, arguments qui sont nécessaires à la validation, l’enregistrement puis à la vérification/certification des projets MDP. Dans le domaine de l’adaptation, l’Afrique de l’Ouest, hormis quelques rares pays comme le Niger, peine encore à faire financer les projets identifiés et décrits dans leur PANA. Pour lever cette contrainte l’UNFCCC a entrepris de renforcer les capacités des PMA par des formations de leurs cadres impliqués dans les CC pour l’examen et l’actualisation des PANA. Le premier atelier de formation au bénéfice des pays francophones a eu lieu en février 2010. Certains pays bénéficiaires, comme le Burkina Faso ont entamé le processus de relecture. On note également d’autres initiatives de renforcement des capacités telles que la formation des cadres à la maîtrise des instruments de mise en œuvre du REDD organisées par l’UICN à Ouagadougou en août 2010 au bénéfice du Burkina Faso, du Ghana et du Liberia. Enfin, plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest sont déjà engagés dans l’élaboration de leurs deuxièmes Communications Nationales. Le projet contribuera à la formation des cadres des pays, notamment des points focaux Changements Climatiques sur les questions relatives à l’atténuation (inventaires des émissions de gaz à effet de serre, mesures de mitigation). Il contribuera également à l’amélioration des études réalisées par les points focaux CC sur l’analyse de la vulnérabilité de leurs pays et des impacts des changements climatiques sur les écosystèmes naturels. En somme, le projet contribuera à accroître la qualité scientifique et technique des Communications Nationales des pays à la CNCUCC. • Complémentarités internationales avec les autres initiatives sous régionales, continentales et De nombreux liens existent entre le GCCA et ces initiatives dont les plus significatives sont : (i) le Programme d’Action Sous Régional de Réduction de la Vulnérabilité en Afrique de l’Ouest et au Tchad pour faire face aux Changements Climatiques (PASR-RV-AO) validé par l’ensemble des pays membres et adopté par le conseil des Ministres de la CEDEAO à Accra (Ghana) en mars 2010, (ii)) le Challenge programme Changement climatique, initiative CGIAR ; (iii) le programme Adaptation aux changements climatiques en Afrique (ACCA/CRDI/DFID) ; (iv) l’initiative TroFCCA sur l’adaptation et les écosystèmes forestiers du CIFOR, (vi) le programme de renforcement des capacités d’adaptation de la société civile aux effets des changements du climat de Lead Francophone Africa et ENDA Tiers Monde, (vii) le programme de partenariat pour l'adaptation au changement climatique en Afrique Subsaharienne de l’IUCN en cours de formulation, (viii) le projet de la CEA en Afrique de l’Ouest sur le “Mainstreaming climate change in to agricultural policies for achieving food security and poverty reduction in West Africa, (ix) le projet FFEM sur l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans les secteurs de l’agriculture et de l’eau en Afrique de l’Ouest qui servira également de base pour la création de plate forme sous-régionale permettant l’échange d’information et la diffusion d’initiatives innovantes dans le domaine des CC. L’UNFCCC, pour accompagner les Etats dans l’examen et la mise en œuvre des PANA, a organisé en 2010 à Bamako au Mali au profit des PMA francophones membres, un atelier de formation des cadres nationaux. La formation a consisté à renforcer les capacités pour (i) examiner le PANA en vue d’entamer son actualisation, (ii) dresser une nouvelle liste des activités à entreprendre avec urgence tout en les priorisant, (iii) mettre à jour les descriptifs des projets sous le format FEM, (iv) définir une stratégie de mise en œuvre et enfin (v) faire approuver et soumettre au Secrétariat de l’UNFCCC la version actualisée du PANA. Les difficultés de financement des projets prioritaires des PANA, déjà identifiées parmi les contraintes à lever dans le GCCA, trouvent là un début de prise en charge. Pour ce défi, il s’agira alors au CILSS (i) d’assurer le plaidoyer/lobbying, le suivi et l'analyse, (ii) d’apporter un appui catalytique et (ii) d’offrir ainsi son expertise et ses outils afin de garantir la qualité et la cohérence de toutes ces initiatives. Ce qui concourra alors à accélérer l’atteinte des OMD ciblés dans ce projet. Par ailleurs, dans la continuité du protocole d’accord de coopération signé avec la CEDEAO, le projet contribuera également à la mise en œuvre de la politique environnementale et agricole de la CEDEAO et au Programme Mobilisateur 2 de la CEDEAO. 15 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Au niveau continental, les actions du GCCA sont en conformité avec les orientations du PDDAA, notamment avec les cadres de référence des piliers 1 « Gestion durable des terres et maîtrise de l’eau » et 3 « sécurité alimentaire » du PDDAA/CAADP. Le Cadre stratégique du pilier 1 encourage le mainstreaming des Changements Climatiques dans les différents documents de planification des états, notamment dans les plans d’investissements nationaux récemment élaborés et présentés au Business meeting de de la CEDEAO à Dakar au Sénégal en mai 2010. Le présent projet par un appui aux Etats de l’espace CILSS/CEDEAO accompagnera d’une part le Groupe InterAfricain de négociation à porter la position commune africaine et d’autre part à créer une bonne capacité des Etats membres de l’AO et du Sahel à faire inscrire leurs priorités dans cette position commune africaine (cf. activité A3). En outre, l’action GCCA est prévue pour le renforcement des capacités des OIG de l’Afrique de l’Ouest et de l’espace CILSS à travers le renforcement de la coopération sous-régionale. Elle apporte ainsi des compétences à la prise en charge des actions d’investissement de gestion durable des ressources naturelles programmées dans le cadre de l’initiative FSTP V3 et à sa diversification. Aussi, les actions d’investissement projetées dans le cadre du programme FSTP V3 seront, par excellence, des sites d’application des acquis enregistrés dans la GCCA. Enfin, tous ces projets contribuent à l’atteinte des objectifs globaux en matière d’adaptation/d’atténuation des CC à savoir le renforcement des capacités en matière de négociations sur le climat, des capacités d’observations et d'analyse du climat et de ses impacts sur les systèmes agricoles, des systèmes d'informations sur le climat et d’alerte précoce, et l’accès aux technologies à faible émission de carbone et à la finance du carbone (Tableau 2). 16 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Tableau 2 : Echantillons de programmes et de projets régionaux visant à réduire la vulnérabilité et à accroître l’adaptation aux changements climatiques (CEDEAO- PASR-RV, avril 2009, revu) Titre du Projet Dates Prévision Saisonnière en Afrique de l’Ouest (PRESAO) – de 1998 jusqu’à présent • • • Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine (AMMA) – 2002 à 2012 • • • Objectif (s) Principal (aux) Le renforcement des capacités dans le domaine de la prévision climatique saisonnière. Le renforcement de la coopération entre les centres. météorologiques nationaux et les utilisateurs. Générer une prévision des précipitations pour l'ensemble de la sous région et une prévision saisonnière des flux pour les principaux fleuves de la région. Amélioration de la compréhension de la Mousson Ouest Africaine (WAM) et son influence sur l’environnement physique, chimique et biologique au niveau régional et mondial. Offrir les sciences de base qui sont relatives à la variabilité de WAM aux questions de santé, des ressources en eau, la sécurité alimentaire et la démographie dans les pays de l’Afrique Occidentale et ensuite, définir et mettre en œuvre des stratégies de suivi et de prévision appropriées. Veiller à ce que les recherches pluridisciplinaires menées à AMMA soient effectivement intégrées dans les activités de prévision et de prise des décisions. Financement Pays Bénéficiaire Afrique de l’Ouest Financé par un grand nombre d'agences de France, du Royaume-Uni, des États-Unis et d’Afrique. Bénéficiaire d'une importante contribution financière du Sixième programmecadre de recherche de la Communauté européenne. Afrique de l’Ouest Institutions de mise en œuvre Consortium ACMAD, AGRHYMET et ABN appuyé par les institutions internationales sur le climat (IRI, UKMET Office, Météo France) AMMA est un projet international dirigé par de différents comités. Le Bureau du projet AMMA est chargé de la coordination et de la mise en œuvre générale sur le terrain 17 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Projet Climate for Development in Africa (CLIMDEV) phase 1 2010 - 2012 Programme Africain de Surveillance de l’Environnement pour le Développement Durable (AMESD) 2009 -2011 Recherches interdisciplinaires et participatives sur les écosystèmes en Afrique de l'Ouest, le climat et les Sociétés (RIPIECSA) 2008 à 2011 • Améliorer les capacités de 4 centres régionaux à livrer les services liés à leur mandat dans le domaine des CC. • Développement d’outils et de services pour les utilisateurs. • Réduction d’échelle de scénarios climatiques, formation de scientifiques, genre, communication. • Améliorer le suivi de l’environnement pour une meilleure gestion des ressources naturelles dans la zone CEDEAO (plus Mauritanie et Tchad), en vue de réduire la pauvreté dans une des zones les plus pauvres de la planète • Entreprendre des recherches interdisciplinaires sur l'impact du changement climatique sur les environnements et les sociétés, recueillir l'expertise locale et les réalisations scientifiques, impliquer la société civile et échanger des idées avec les gouvernements. • Renforcer les sociétés scientifiques dans le domaine du changement climatique en Afrique de l’Ouest par le biais des recherches participatives, l'organisation des forums de discussion, l’appui à la formation, les observations et les réseaux d'échange de données. • Disséminer les recherches et leurs résultats Banque Africaine de Développement Afrique de l’Ouest UA financé dans le cadre du 9ème FED, Afrique de l’Ouest Les 9 Etats membres du CILSS, Bénin, Cameroun, République Centrafricaine, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Nigeria, Togo ACMAD, Agrhymet (CRA) ICPAD, DMC CEDEAO/CRA Institut de recherche pour le développement 18 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 La composante Ouest Africaine du système d’observation du cycle hydrologique mondial (WHYCOS) – 2000 jusqu’à présent Évaluation des impacts et adaptation au changement climatique (AIACC) - 2001 à 2007 Adaptation au changement climatique: en faisant face aux changements du littoral et à ses dimensions humaines en Afrique de l'Ouest grâce à la gestion intégrée des zones • Mettre en place un système d'information sur les ressources en eau de surface grâce à la mise en œuvre d'un mécanisme de collecte et de transmission de données, en fournissant en temps réel ou à temps quasi réel, des informations sur la disponibilité des ressources en eau de surface dans la sous région. • Contribuer à une meilleure gestion des ressources en eau, l'échange d'informations entre les pays appartenant au même bassin hydrographique et donner l'alarme en cas d'inondation/ déficit du flot. • Renforcer les capacités scientifiques des pays en voie de développement à évaluer les impacts des changements climatiques, la vulnérabilité et l'adaptation. • Améliorer la compréhension scientifique de ces questions ; • Améliorer les liens entre la science des changements climatiques et les politiques communautaires pour permettre la planification à l'adaptation et à l'action. Intégrer l'adaptation aux changements climatiques dans la planification de la gestion intégrée des zones côtières (ICAM) dans les pays participants par le biais du développement et de la mise en œuvre des projets pilotes d'adaptation en réaction aux changements du littoral. Burkina Faso, Cap Vert, Tchad, La Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et Sénégal Organisation Météorologique Mondiale, ABN, AGRHYMET FEM, Canada, les Etats -Unis, et la Fondation Rockefeller. Projet Mondial avec des composantes de l’Afrique de l’Ouest PNUE, Secrétariat START, et l’Académie des Sciences du Tiers Monde. FEM – Priorité Stratégique sur l’adaptation Sénégal, Cap Vert, La Gambie, Guinée Bissau et Guinée PNUD 19 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Renforcer les capacités d’adaptation à travers le Sahel, - 2002 à 2009 Projet de gestion intégrée des ressources naturelles dans le massif du Fouta Djallon - 2009 Adaptation aux changements climatiques en Afrique (ACCA) programme de recherche et de développement des capacités - 2006 à 2009 • Renforcer les capacités d’AGRHYMET (achat de matériel et de transfert technologique, la formation d'experts dans le domaine d'impact, l'évaluation de la vulnérabilité et l'adaptation des études au Sahel) afin de traiter des questions liées au changement climatique. • Promouvoir et renforcer les capacités des pays et des populations du Sahel pour traiter les questions liées aux changements climatiques • Mettre en place des projets pilotes d’adaptation Atténuer les causes et les effets négatifs de la dégradation des terres sur l'intégrité structurelle et fonctionnelle de l'écosystème du massif du Fouta Djallon (FDH) grâce à la création d'un cadre juridique et institutionnel et au renforcement des capacités institutionnelles visant à faciliter la collaboration régionale dans la gestion du FDH, l'évaluation de l'état des ressources naturelles du FDH et la mise au point des modèles reproductibles de la gestion durable des terres à base communautaire • Renforcer la capacité des chercheurs africains, des organisations, des décideurs et d’autres personnes à contribuer à l'adaptation au changement climatique. • Soutenir l'adaptation des populations rurales et urbaines, en particulier les plus vulnérables par le biais de la recherche. • Générer une meilleure compréhension des conclusions des scientifiques et des instituts de recherche sur la variabilité du climat et • Accompagner les processus politiques avec des connaissances de haute qualité en science CANADA, CILSS Projets pilotes dans des pays membres du CILSS : Burkina Faso, Mali et Niger AGRHYMET GEF, Gouvernement récipiendaire, FAO, Union Africaine La Gambie, Guinée, GuinéeBissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Sierra Leone PNUE CRDI, GB Afrique CRDI en partenariat avec les différentes institutions régionales. FAO Bureau International de Coordination/ Union Africaine 20 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Programme An experimental approach to capacity and toolkit development for monitoring and evaluation within climate change adaptation initiatives 2009-2011 Programme d’aménagement du Gourma Programme sur l’érosion côtière avec l’UEMOA projet « Intégration de l’adaptation au changement climatique dans les stratégies de réduction de la pauvreté en Afrique de l’Ouest » (CC_PREMI) 2010-2012 Climate change and Development and reducing vulnerability (CCDare) 2008-2011 Renforcement des capacités à long terme et adaptation au changement climatique en Afrique et en Asie – 2008 à 2012 • Mettre en place des méthodes de suivi des changements climatiques • Capitaliser les informations au niveau de modules de cours CRDI Afrique OSS UICN Agrymet (CRA) • Utilisation de l’outil cristal développé par l’UICN pour l’appui a la mise en place d’un CLE dans la Sirba; veulent valoriser le Schéma développé dans la Sirba au Burkina Faso • Analyses faites sur l’érosion côtière de la côte ouest africaine et l’impact des CC • Favoriser l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans les stratégies de réduction de la pauvreté et la planification du développement en Afrique de l’Ouest UICN GWP UEMOA Afrique de l’Ouest UICN ASDI Burkina Faso, Mali, Sénégal UICN • Appui aux initiatives qui favorisent la prise en compte des risques climatiques dans les politiques nationales de développement • Développer les capacités de recherche dans les pays en voie de développement (à la fois au niveau national et régional) afin d’analyser et d’évaluer les risques associés aux changements climatiques et la variabilité • renforcer les liens entre les types de ressources nationales et les pays grâce aux réseaux régionaux des sciencesde la technologie- et des politiques, • stimuler le dialogue entre science et politique pour s'assurer que la recherche contribue à la formulation et la mise en œuvre des politiques de gestion des risques climatiques et des stratégies d'adaptation, en particulier dans le cadre des programmes DANIDA Burkina Faso Niger Pays Burkina Faso Mali et Sénégal START et Institut Environnemental de Stockholm Suède 21 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 et politiques au niveau national. Initiative “The Great Green Wall” À venir Programme “Climate Change, Agriculture and Food Security (CCAFS)”: Long Term à partir de 2010 Le projet visait à mettre un terme à la désertification croissante dans les régions du nord du continent africain et améliorer les conditions de vie des gens vivant dans les communautés. Les objectifs clés de l’initiative « The Great Green Wall » comprennent notamment la conservation et la valorisation de la végétation existante, l'introduction de nouvelles plantations, la promotion de la bioénergie moderne pour remplacer l'utilisation de la biomasse non durable, une meilleure gestion des ressources en eau Le programme vise deux (2) objectifs : N/A Les Etats de la Communauté SahéloSaharienne Les Etats de la Communauté SahéloSaharienne N/A : Consortium Research Programs (CGIAR) Couvrir trois régions du monde d’ici 2011 : Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est et les Plaines IndoGangétiques CGIAR et Earth System Science Partnership (ESSP) FFEM/MAE Afrique de l’Ouest CILSS - Identifier et développer des pratiques, des technologies et des politiques d’adaptation et d’atténuation pour les systèmes agricoles et alimentaires, en faveur des plus pauvres - Soutenir l’intégration de l’agriculture dans les politiques liées au CC, ainsi que celle des questions climatiques dans les politiques agricoles, à tous les niveaux. Intégration de l’adaptation au changement climatique dans les secteurs de l’agriculture et de l’eau en Afrique de l’Ouest en cours de négociation, financement A venir Renforcer les capacités d’adaptation des pays d’Afrique de l’Ouest au changement climatique Contribuer à une prise en compte effective des impacts du changement climatique dans les politiques et/ou les programmes de l’agriculture et de l’eau aux niveaux sous-régional et national 22 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Centre Conjoint de Recherches sur l’Atténuation des Impacts des Changements Climatiques en Afrique (J4C-Africa) A venir Fournir des supports techniques, technologiques et scientifiques, pour la conception, le développement et le monitoring de politiques et programmes internationaux prenant en compte les impacts les changements climatiques ou visant à leur atténuation. En négociation Afrique de l’Ouest Fondation 2IE 23 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 1.6.2 Groupes cibles et bénéficiaires finaux 1.6.2.1 Groupes cibles Les groupes cibles sont : • Le CILSS, en tant que maître d’ouvrage/maître d’œuvre et coordinateur du programme : Il joue un grand rôle dans différents domaines dans la sous-région. En effet, l’institution joue un rôle en matière de renforcement des capacités, de producteur et gestionnaire de l’information, de coordination de la recherche et d’animateur des stratégies de GRN et de sécurité alimentaire. A ce titre, il est l’acteur clé de ce programme. Dans le cadre de cette action au niveau sous régional, le CILSS consolidera son statut de centre de référence dans le domaine du CC. C’est un secteur stratégique pour l’Institution car cela répond à la fois aux dynamiques en cours dans la sous région mais également au mandat qui lui a été confié par ses Etats membres et la CEDEAO dans le domaine de la sécurité alimentaire et la gestion durable des ressources naturelles. En effet, en tant que maître d’ouvrage et coordinateur du programme, il pourra améliorer ses capacités à formuler des politiques, à diffuser des informations scientifiques et techniques en matière d’atténuation et d’adaptation aux CC et à œuvrer au renforcement des capacités des acteurs régionaux. L’expertise et les connaissances acquises par le projet seront valorisées dans le cadre de la formation en Mastère changements climatiques et développement durable qui sera mise en œuvre par le Département Formation et recherche du Centre Régional AGRHYMET / CILSS. • L'UEMOA et la CEDEAO sont des groupes cibles de ce Programme. Ils sont directement engagés dans l’accompagnement des pays membres pour les négociations sur les engagements internationaux en matière d’environnement dont les engagements climatiques. Aussi, à travers les activités du programme, leurs capacités de négociation sur les thèmes clés de l’Afrique de l’Ouest seront significativement améliorées. Quant à la CEDEAO, son rôle de leadership dans la sousrégion en matière de CC sera conforté par la disponibilité à la fin du programme de produits phares (gamme de données de référence, acquis de compétence dans les domaines majeurs du CC) et d’outils d’accompagnement des pays et des OIG pour le dialogue au niveau régional et international • Les Ministères, les services techniques étatiques, les institutions (Organes Nationales de Coordination des questions Environnementales) en charge de l'intégration des CC dans les politiques et stratégies de développement, des négociations internationales sur le climat, à savoir : le Comité National de l’Environnement et de Développement Durable (CONEDD) au Burkina Faso, Direction de la Prévention des Pollutions et de la Gestion des Risques Environnementaux du Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature (MEPN) du Bénin, National Meterology and Geophysics Institute (NMGI/MEA) du Cap-Vert, le Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Forêt de la Côte d’Ivoire, Department of Water Resources / UNFCCC Focal Point of Department of State for Forestry and the Environnment de la Gambie, le Conseil National pour l’Environnement du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement et des Eaux et Forêts de la Guinée, Ministry of Natural Resources and Environnment Government of GuineaBissau, Climate Change Unit-Environnmental Protection Agency of Liberia, la Direction de la Météorologie du Ministère de l’Equipement et des Transports et l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD) du Mali, le Ministère du Développement rural et de l’Environnement de la Mauritanie, le Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable du Niger, Federal Ministry of Environment Special Climate Change Unit du Nigeria, le Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature du Sénégal, Ministry of Transport and Aviation of Sierra Leone, Direction des ressources en Eau et de la Météorologie du Ministère de l’Environnement, de l’Eau et des Ressources Halieutiques du Tchad, Direction de l’Environnement du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières du Togo et les responsables des politiques sectorielles en lien avec les activités de CC : les outils produits pourront renforcer leur capacité de plaidoyer interministériel pour une action concertée dans le domaine (au vu des effets capitalisés), et pourront aussi servir de base de discussion transparente avec les partenaires techniques et financiers intéressés par la thématique CC. Sur le plan régional et international, l’Afrique de l’Ouest participera efficacement aux débats sur les thèmes de l’adaptation aux CC, de l’atténuation des effets, des MDP et marchés de carbones. Ce qui donnera un rayonnement positif à la sous-région. Toute chose qui pourrait facilement être amplifié par les actions de communication et de plaidoyer du CILSS ; 24 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 • Les Systèmes Nationaux de Recherches Agricoles (SNRAs) de l’Afrique de l’ouest bénéficieront des études sur les sciences du climat (variabilité et tendances actuelles et futures des précipitations, des températures, des différents paramètres de la saison agricole), des impacts des CC sur les systèmes agro sylvo pastoraux, des systèmes d’information sur le climat, etc., pour mieux orienter leur programme de gestion durable des terres et des eaux, de sélection variétale, de diversification et d’intensification agricole. Les universités, notamment l’Université Abdou Moumouni de Niamey, le Laboratoire de Physique de l’Atmosphère de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar (Sénégal), l’Université du Bénin (Chaire Internationale en Physique Mathématique et Applications (CIPMA) et l’Université de Abidjan– Cocody de Côte d’Ivoire (Département Physique de l’Atmosphère) ont des activités de formation (type mastère et doctorale) et de recherche sur les sciences de l’environnement (climatologie, modélisation et prévision climatique, suivi des systèmes précipitants en liens avec l’atmosphère, les surfaces continentales et l’hydrologie. Parmi les actions de recherches et de modélisation de stock et de flux de carbone, citons l’exemple du projet ICRAF/CIFOR sous financement finlandais en collaboration avec les structures de recherche du Mali (IER) et de la Sierra Leone. Au niveau pays, divers SNRAs sont engagés dans le développement de référentiels scientifiques, techniques d’économie du carbone et d’estimation et de suivi du stock de carbone. Parmi ceux-ci on peut citer : l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) au Burkina Faso, l’INRAN au Niger, l’ISRA au Sénégal, le CNRA en Côte d’Ivoire. • Les organisations paysannes, leur réseau sous-régional qu’est le ROPPA, et les autres plateformes nationales et sous-régionales des ONG notamment le ReSaD (Réseau sahel Désertification) qui regroupe les collectifs d’ONG du Burkina Faso, Mali, Niger et le Groupe de travail Désertification (France). Ces acteurs jouent un rôle essentiel dans la diffusion de l’information, dans la formation de leurs membres et dans les activités de plaidoyer auprès des pouvoirs publics, notamment nationaux. Dans le cadre du Programme GCCA, ils auront un rôle déterminant dans les débats, ils participeront particulièrement aux plaidoyers et aux négociations sur les thématiques clés du CC pour l’Afrique de l’Ouest et dans la capitalisation et la diffusion des expériences et des résultats. 1.6.2.2 Bénéficiaires finaux Les bénéficiaires finaux sont principalement : • Les opérateurs de terrain (ONG, associations et organisations paysannes), les prestataires de services et les collectivités décentralisées rurales des pays de la sous-région et leurs platesformes nationales : directement ou indirectement, le programme va renforcer leurs capacités techniques, organisationnelles, logistiques et managériales. De plus, les investissements profiteront indirectement à la croissance locale et au renforcement de la société civile, des collectivités locales et du secteur privé qui sont engagés sur les différentes questions de Changement Climatique ; • Les opérateurs privés (prestataires de services) qui disposeront désormais de compétences sous-régionales et des données de références pour mettre à profit les différentes opportunités qui s’offriront à eux en matière de MDP, marché volontaire de carbone, AFOLU, REDD, • Les populations rurales, y compris les plus vulnérables (femmes, jeunes, agriculteurs, éleveurs/pasteurs) dont les moyens d’existence sont liés aux ressources naturelles. Ils pourront tirer durablement un revenu de l’exploitation des ressources naturelles. Elles bénéficieront des retombées socio économiques et écologiques issues des projets d’atténuation et d’adaptation. 25 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 1.7 Description de l'action et de son efficacité Les activités proposées dans le cadre de cette action sont conformes au consensus européen de 2005 qui concluait que « l’adaptation aux effets négatifs du changement climatique sera centrale dans l’appui de la Communauté des Pays les moins Développés (Part2., Art. 76) ». Lors de la Conférence des Nations Unies de 2007 sur les changements climatiques à Bali, les pays ont entamé de nouvelles négociations dans le cadre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, pourparlers qui se sont poursuivis après la COP15 tenue en décembre 2009 à Copenhague. Les négociations portent à la fois sur l’atténuation des changements climatiques et sur l’adaptation à ces phénomènes, deux aspects auxquels il faut s’attaquer simultanément et de toute urgence (cf. Rapport OMD, PNUD 2007-2008). Pour l'Afrique, ce programme est l'un des moyens de s’attaquer aux priorités identifiées dans le cadre du NEPAD sur le changement climatique, de la Stratégie conjointe Afrique / UE et le premier plan d'action (2008-2010) approuvé au sommet Afrique / UE de Lisbonne en Décembre 2007. Au niveau sous-régional le CILSS en tant que bras technique de la CEDEAO et centre de référence du NEPAD pour la GDT, contribuera à travers ce projet à la mise en œuvre de la politique agricole et environnementale de la CEDEAO, du cadre stratégique du pilier 1 du PDDAA «Gestion durable des terres et la maîtrise de l’eau, SLWM» et du PASR-RV-AO. Compte tenu de la diversité des actions en rapport avec la thématique de l’adaptation au changement climatique, il est nécessaire de développer des complémentarités entre les différents acteurs. 1.7.1 Outputs et résultats escomptés Les principaux résultats attendus du projet sont : 1. Les capacités du CILSS et d’autres OIG sont améliorées et les mesures idoines sont prises à temps pour atténuer les risques climatiques dans l’espace CEDEAO/CILSS. A cet effet : - Le CILSS a acquis les outils et les équipements lui permettant de renforcer ses capacités en matière de gestion de bases de données régionales agro hydro météorologiques et d’élaboration de produits, services, d’avis et d’alerte ; - Le CILSS a identifié les risques hydro climatiques liés au changement climatique et généré des scénarii climatiques à l’horizon 2030, 2050, 2100 pour l’analyse des incidences des CC sur les systèmes agro-sylvo-pastoraux et les ressources en eau et socio-économiques ; - Le CILSS a développé en AO un système de suivi et d’alerte précoce des événements hydroclimatiques extrêmes : sécheresse, fortes pluies, crues, etc. ; - Le CILSS a développé et suit des indicateurs agricoles et pastoraux pour la surveillance de l’état des ressources (pâturage, ressources en eau) et la prise de décision sur les mouvements de transhumance du bétail en fonction de la disponibilité des ressources à travers les cartes de ressources (eau de surface, végétation) ; - Des réseaux de diffusion des connaissances, des technologies des produits agro météorologiques des pays ouest africains sont opérationnels ; - le CILSS a renforcé les capacités des pays à élaborer des systèmes d’informations hydroclimatiques. 2. Le financement des projets prioritaires des PANA et des NAMA est amélioré : - L’intégration de la problématique des CC dans les stratégies nationales de développement dans au moins deux pays de la zone CEDEAO/CILSS est assurée d'ici la fin du projet ; - Le développement par les pays de l’Afrique de l’Ouest de projets dans le cadre du MDP et des mécanismes de financement du marché de carbone, notamment par la connaissance des thèmes majeurs de discussion globale sur le climat, des obstacles et des opportunités liés au développement du MDP en Afrique de l’Ouest, grâce à l’appui du CILSS, est promue ; 26 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 - Cinq projets MDP sont formulés grâce à l’accompagnement des porteurs des projets par le CILSS 3. Les pratiques et techniques à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat servent de base pour l’élaboration de projets et sont intégrées dans les stratégies de développement des pays de la sous-région : - un catalogue de pratiques, techniques et technologies éprouvées et adaptées à la sousrégion pour l’atténuation et l’adaptation aux CC est élaboré et mis à la disposition des bénéficiaires. Il s’agit essentiellement de (i) techniques de stockage du carbone pour l’atténuation des effets et l’adaptation au CC, (ii) techniques de conservation des eaux et des sols comme techniques d’adaptation au CC ; - les opportunités économiques d’adaptation au CC sont mises à profit par les pays de l'espace CILSS/CEDEAO. Les bonnes pratiques d'atténuation et d'adaptation sont mises en place. Ils font de la réduction de la vulnérabilité des écosystèmes une stratégie d’adaptation aux Changements Climatiques, et de solution résiliente au climat pour les écosystèmes (pratiques de diversification des sources de nourriture et revenu la production). 4. Un réseau d’information et de dissémination des produits et outils d’adaptation aux Changements Climatiques et d’atténuation de leurs effets est mis en place. Le CILSS a acquis les capacités techniques et de négociations sur les thèmes clés du CC pour faire autorité en matière d’adaptation et d’atténuation des effets néfastes des Changements Climatiques dans la sousrégion. Pour ce faire un certain nombre de produits et résultats sera réuni à l’exécution du programme selon un ordre d’opérationnalisation : - Une cellule spécialisée MDP – AFOLU-REDD et gouvernance forestière est formée au sein du CILSS pour : (i) prendre en charge les actions de renforcement de capacités des autres acteurs de la sous région, (ii) participer activement à la mise en œuvre de la politique environnementale de la CEDEAO (animation de l’axe stratégique1 : Amélioration de la gouvernance environnementale et le développement des capacités) et du PASR-RV/AO ; - Les 14 Etats (PMA) de l’AO et du Sahel sont appuyés par le CILSS pour appliquer les connaissances acquises avec la formation reçue du Secrétariat de l’UNFCCC en vue de la relecture et la mise en œuvre des PANA, particulièrement l’élaboration des projets prioritaires bancables par le FEM ; - Une concertation sous-régionale par an autour des thématiques clés (d’adaptation, transfert de technologies, souplesse des mécanismes liés au marché de carbone, mécanisme de développement propre, agriculture, foresterie et utilisations des terres-AFOLU) est facilitée par le CILSS pour circonscrire des thèmes fédérateurs pour la sous-région à inscrire dans les préoccupations prioritaires africaines destinées aux négociations. Le CILSS accompagnera les instances de concertation à la maîtrise de ces thèmes en vue d’accompagner les négociations africaines sur le climat ; - Les connaissances nécessaires et les outils indispensables de négociation en matière de CC sont acquis et valorisés par le CILSS afin d’appuyer les pays de l’AO grâce aux formations reçues et aux appuis assurés par des personnes ressources avant et au cours des négociations ; - Le matériel didactique et la compétence nécessaire pour la formation des cadres nationaux (AND) de l’AO sur le MDP, les techniques d’évaluation des stocks de carbone séquestré sont acquis par le CILSS ; - A la fin du projet, le CILSS est accrédité comme Entité Opérationnelle Désignée (EOD) ; - Les acquis du CILSS sont diffusés aux cours des rencontres sous-régionales en matière de CC et valorisés pour les prises de décision. 27 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 1.7.2 Publications et autres Une rubrique Changements climatiques sera créée au niveau des sites Web du Secrétariat Exécutif et du CRA. Pour les publications spécifiques sur les CC, on utilisera les outils de publications existants dans le système CILSS : au CRA (Bulletin spécial décideurs, Newsletters) et au SE (Reflets Sahéliens, plaquettes/dépliants). Pour accroître les capacités de diffusion des documents et des publications, le CILSS pourrait s’appuyer sur des réseaux existants notamment le réseau AfricaAdapt 8 (Ghana) . i) ii) iii) iv) v) vi) vii) viii) Huit (8) publications scientifiques thématiques dans des revues à comité de lecture portant sur l‘analyse des risques liés à la variabilité et au changement climatique, les impacts des Changements Climatiques sur les secteurs prioritaires (eau, agriculture, élevage) sont réalisées ; Six bulletins d’information sur les prévisions, les crues et les sécheresses sont produits annuellement ; Un document de synthèse est élaboré sur l’état des lieux du niveau d’intégration de la dimension changement climatique dans les politiques, stratégies et plan d’action et définition des besoins d’appui ; Un kit de documents de capitalisation (sous format de fiches, pochettes/brochures, CD-Room) des solutions à faible émission de carbone et résilientes au climat est produit ; Un film documentaire en GDT, atténuation et adaptation au CC est réalisé en lien avec celui prévu dans le cadre du PRDGT/FSTP volet 3 ; Une boîte à outils sur les techniques de négociations internationales en lien avec les CC est élaborée ; Des rapports de séminaires et ateliers y compris les communications et posters produits à l’occasion des rencontres sous-régionales, régionales ou internationales sont produits et diffusés ; Au moins cinq bulletins spéciaux sont produits et diffusés à l’occasion des COP (Conférences des Parties) et à l’occasion des réunions statutaires du CILSS (Conseil des Ministres, sommet des Chefs d’Etat). 1.7.3 Effets multiplicateurs L’action doit permettre de consolider et d’amplifier au niveau national et régional les activités en faveur de l’adaptation et de l’atténuation des effets des CC. Les différentes composantes du projet se complètent, se renforcent mutuellement et permettent d’assurer son caractère démonstratif et multiplicateur, à travers : (i) le renforcement des capacités du CILSS et des différents acteurs en lien avec les CC notamment les bénéficiaires finaux ; (ii) la capitalisation et la diffusion des solutions, l’amélioration des politiques et stratégies de développement par la prise en compte de la dimension CC ; (iii) la production et la diffusion des données agro-hydro-météorologiques auprès des acteurs impliqués dans l’adaptation et l’atténuation des effets des CC dans la zone CEDEAO/CILSS. Pour le CILSS, cette action représente un enjeu fondamental, car elle lui permettra de renforcer son leadership dans le domaine des CC et à terme de devenir une entité opérationnelle désignée pour la certification des projets MDP dans la zone CEDEAO/CILSS en particulier. Pour le CCAFS, un méga programme des institutions du CGIAR dont les objectifs généraux sont de (i) combler les lacunes critiques de connaissances pour atteindre les objectifs de sécurité alimentaire, de subsistance et en matière d’environnement, (ii) développer et évaluer les options d’adaptation aux CC ou (iii) assister les producteurs, les décideurs, les chercheurs et les investissements des bailleurs de fonds à surveiller en permanence, d’évaluer et d’ajuster leurs actions en réponse aux CC, il sera associé activement à l’activité 2.1 pour contribuer au recensement et à l’évaluation des initiatives et des solutions de faible émission de carbone pour l’appui aux parties prenantes. Au vu de son caractère fédérateur, il pourra participer aux instances du comité de pilotage pour contribuer à nourrir les réflexions sur les orientations du programme. 8 AfricaAdapt est un réseau de partage de connaissances pour l’adaptation aux changements climatiques. Il est actuellement hébergé par quatre institutions partenaires, dont chacun a un partage de connaissances dédiée Officer ( KSO ) travaillant pour le réseau (ENDA TM, FARA, ICPAC et IDS). Web : www.africa-adapt.net 28 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Quant à l’ICRAF, avec qui le CILSS a signé un protocole d’accord qui place (i) l’adaptation aux changements climatiques, (ii) la problématique de la séquestration du carbone et (iii) le renforcement des capacités des Etats membres en vue de faciliter leur accès au marché de carbone dans les priorités de coopération, il participera étroitement à la mise en œuvre des activités du programme y relatives. Ainsi, il contribuera à l’appui méthodologique pour la collecte des données de référence et pour la construction des modèles. Il accompagnera également, à la demande, les équipes CILSS en charge du suivi et du contrôle technique et scientifique au niveau des sites pilotes. Enfin, l’IUCN est déjà engagé dans la formation des PMA sur le REDD. Elle sera associée à nos activités et en fonction de la demande des bénéficiaires, ses expertises seront sollicitées pour appuyer les pays dans le renforcement des capacités de rédaction de projets MDP et d’accès aux marchés volontaires de carbone. 1.7.4 Description détaillée des activités 1.7.4.1 Résultat 1 : Les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les capacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest, sont améliorés Activité A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les capacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest L’adaptation aux changements climatiques passe par une bonne connaissance du climat, l’identification des risques climatiques et leurs impacts ainsi que la production et la diffusion d’informations fiables pouvant aider les décideurs et les producteurs à prendre des décisions idoines pour les pratiques agricoles et pastorales. L’une des options de plus en plus privilégiée dans la sous région reste la production à temps des informations agro météorologiques pouvant aider à réduire les effets néfastes du climat sur les activités socio économiques. A cela s’ajoute la nécessité de disposer de moyens humains et des infrastructures de qualité pour mener à bien ce travail. Les sous activités centrées sur la gestion des données, les analyses agro hydro météorologiques diverses (études sur l’identification des risques climatiques, l’analyse des impacts du climat sur les secteurs prioritaires, l’adaptation par l’analyse des risques et l’élaboration des d’information sur le climat) forment l’ossature de cette activité principale qui concoure à réaliser principalement le résultat 1. A1.1 : Mettre à jour la base de données régionale du CRA pour l’analyse et l’élaboration des informations sur le climat Le CRA dispose d’une base de données régionale portant sur les principales données météorologiques et hydrologiques des 9 pays du CILSS. Il s’avère que la pluviométrie est la variable dont la collecte est la plus complète dans la base de données régionale. Cependant, le contexte de changement climatique exige des analyses sur les différents paramètres du climat. L’activité consistera à (i) faire l’état des lieux de la base de données régionale du Centre AGHRYMET, (ii) conduire des missions dans les pays du CILSS afin d’établir l’état des lieux des bases de données des pays et de préparer les consultations nationales pour la collecte de données iii) collecter avec l’appui d’un consultant national pour chaque pays, les principales variables hydro- météorologiques (pluie, température, vent, humidité, débit et hauteur d’eau) jusqu’à la fin des années 2010. Cette activité de collecte et de centralisation des données au sein du SGBDR touchera également, selon la même procédure, trois (3) pays pilotes de l’espace CEDEAO hors CILSS à savoir le Bénin, la Côte D’ivoire et la Guinée Conakry. Cette activité viendra en complément à celles qui seront réalisées dans le cadre de CLIMDEV à savoir l’élargissement de l’expertise du CRA et le renforcement des compétences des capacités d’accès aux réseaux d’observation de la terre et à la création de plate forme pour la collecte, le stockage et la sauvegarde de données. A termes, cette action permettra : i) la mise à jour du système de Gestion de Base de Données Régionales (SGBDR) du Centre Régional AGHRYMET ; ii) l’inventaire des données de plus 600 stations météorologiques ; iii) la mise à jour jusqu’en 2010, des données pluviométriques de plus de 300 stations météorologiques, des données de température d’une soixantaine de stations synoptiques des pays du CILSS et des données d’humidité relative, de vent, d’insolation d’une cinquantaine de stations météorologiques, (iv) la collecte des données pluviométriques et de température d’une cinquante de stations météorologiques des 3 pays hors CILSS (Bénin, Côte D’ivoire et Guinée Conakry), données qui seront désormais contenues dans la base de données du Centre AGRHYMET, (v) la mise à jour des données hydrométriques (débits de cours d’eau) d’une quarantaine de stations hydrométriques des grands bassins fluviaux de l’Afrique de l’Ouest. 29 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 A1.2 : Analyser les tendances d’évolution actuelles et futures du climat, à l’horizon 2030, 2050 et 2100 Le CILSS a une grande expérience en matière de valorisation de données observées sur le terrain et prédites par les modèles globaux et régionaux du climat à travers la réalisation de nombreuses études sur la variabilité interannuelle du climat et des ressources en eau. Récemment, dans le cadre du projet CILSS/ACDI, le CILSS a analysé l’aptitude de nombreux modèles climatiques globaux du GIEC à simuler le climat sahélien. L’activité vise à poursuivre, à partir des données observées, l’analyse de la variabilité, les tendances et les extrêmes hydro-climatiques dans les pays CILSS/CEDEAO. Cette analyse exploitera différentes méthodes statistiques (moyenne, écarts à la moyenne, ruptures et tendances dans les séries climatologiques) appliquées aux indices climatiques les plus pertinents pour les zones tropicales proposés par l’OMM pour analyser la variabilité, les extrêmes hydro climatiques. Un focus sera fait sur les analyses locales approfondies sur les sites pilotes pour l’adaptation et l’atténuation des pays du CILSS, et quelques pays côtiers humides. Un accent particulier sera également mis sur l’analyse de la variabilité, des tendances, et des différents paramètres clés de la saison agricole (date de démarrage, date de fin, longueur de la saison, distribution des pluies), notamment en régimes pluviométriques unimodal et bimodal. Par ailleurs, les performances (aptitude du modèle à reproduire la climatologie de l’Afrique de l’Ouest) des dernières versions des modèles climatiques globaux du GIEC et régionaux, dont PRECIS, seront analysées à l’aide de diverses procédures statistiques (RMSE, MAE). Les sorties des modèles seront exploitées pour générer des scénarii climatiques futurs à différents horizons temporels (2030, 2050 et 2100) exploitables pour les études d’impacts. Pour générer ces scénarii, des techniques de réduction d’échelle spatiale et temporelle dites downscalling seront utilisées pour l’exploitation des modèles globaux. L’utilisation de la méthode du downscalling statistique dite SDSM sera privilégiée. Les risques climatiques actuels et futurs pour les systèmes agro-sylvo-pastoraux liés à la variabilité accrue des précipitations, à l’augmentation des températures et des phénomènes météorologiques extrêmes seront identifiés pour leur intégration dans les politiques de développement agricole. Dans ce cadre, un atelier de partage d’expérience d’une semaine sera organisé au Niger. Il réunira huit (8) spécialistes provenant des centres mondiaux sur le climat (UKmet Office, IRI / USA, Météo France, IRD, DMI) et des centres sous régionaux africains et des universités africaines (LPA / Dakar, Université Abdou Moumouni, Niamey, d’abomey Calavi, Cotonou) sur le climat sur l’analyse de la variabilité, des tendances des extrêmes du climat observé et futur, la génération des scénarii climatique futur dérivé de modèles climatiques globaux et des modèles régionaux. En outre, un atelier sous régional d’une semaine sera organisé en vue de former 17 cadres des services de la météorologie des pays de l’espace CILSS/CEDEAO sur la détection de la variabilité et du changement climatique et l’identification des risques climatiques pour les secteurs prioritaires et leur cartographie. Enfin, deux (2) pays, dont un sahélien et un pays côtier humide seront appuyés pour l’élaboration d’un atlas agro- climatique sur les changements climatiques. A terme cette action permettra : i) 4 publications scientifiques parues dans revues à comité de lecture ; ii) 2 atlas agro climatiques pour 2 pays (sahélien et côtier) sont réalisés ; iii) 1 atlas agroclimatique des pays du CILSS ; iv) 17 cadres des services de la météorologie sont formés sur les outils, les méthodes de détection et d’analyse de la variabilité et du changement climatique. A1.3 : Evaluer les impacts des changements climatiques sur les systèmes agro- hydro- sylvopastoraux, socio économiques et environnementaux Le CRA utilise déjà un ensemble de modèles biophysiques pour réaliser les études d’impacts. En effet le programme ACDI/CILSS sur l’adaptation au CC a permis de simuler les impacts du changement climatique sur les ressources en eau et les cultures sur quelques localités de la zone sahélienne telles que le mil, le sorgho, le riz. 30 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Dans le cadre de cette activité, deux types d’actions seront menés à savoir : a) Les actions d’évaluation et de recherche, notamment : • Dans le domaine agricole : la poursuite de la validation, en cours des modèles plantes SARRAH, DSSAT, Wofost et la simulation pour différentes hypothèses de variation du climat pour différents paquets technologiques et les impacts sur le rendement des principales cultures de la zone sahélienne. Pour les zones plus humides, il s’agira de collecter, à travers des expérimentations et ou de la revue bibliographique, un ensemble de paramètres sur le sol, les plantes, les itinéraires techniques, pour le paramétrage et la validation des modèles biophysiques et les études d’impacts de la variabilité et le changement climatique sur les principales cultures vivrières (céréales, tubercules). • Dans le cadre de l’hydrologie, les performances de trois (3) autres modèles hydrologiques à savoir SWAT, CREST, HEC-HMS utilisés par la communauté scientifique internationale seront évaluées pour leur exploitation pour les études d’impact sur les ressources en eau. b) Les études à conduire à savoir : • Les études d’impacts sur les systèmes agro-hydro-sylvo-pastoraux, économiques et environnementaux ; • Les études sur la salinisation des terres agricoles côtières, des eaux souterraines et de surface du fait de l’élévation du niveau marin et la pollution de l’eau lié aux changements climatiques. Ces deux études seront menées par des consultants régionaux avec l’appui de consultants nationaux. A termes, cette action permettra : i) Au moins 2 modèles plantes de référence disponibles pour les études d’impacts ; ii) 1 rapport d’étude sur les impacts du CC sur les systèmes hydro-agro-sylvo pastoraux est disponible ; iii) un rapport d’étude sur la salinisation des terres de la côte ouest africaine en lien avec les changements climatiques est disponible, au moins 2 publications dans des revues à comité de lecture sont produites. A1.4 : Renforcer et étendre la production et la diffusion des informations hydro climatiques L’activité contribuera à améliorer les outils et les systèmes d’information hydro climatiques qui permettront d’accroître la performance du système de suivi opérationnel des campagnes agro-hydrométéorologiques du Centre Régional AGHRYMET. Elle mettra aussi l’accent sur le renforcement des capacités des cadres des services nationaux de la météorologie et des ressources en eau dans ces domaines. L’action dans le domaine agricole consistera à produire des informations agro-météorologiques par le suivi de l’évolution du climat, de l’état hydrique des sols, de l’état hydrique des cultures, de la sécheresse, de la productivité des cultures, ainsi que les bilans céréaliers et alimentaires nationaux et régionaux des pays au cours des campagnes agricoles. Pour améliorer l’existant, la valorisation des données sols et plantes, de données satellites telles que les indices de végétation, les indices de sécheresse sera privilégiée. Les nouveaux produits satellitaires notamment les produits et indicateurs environnementaux générés dans le cadre du Projet AMESD seront exploités après avoir fait l’objet de validation. Les outils et logiciels existants de suivi des cultures, de leur état hydrique et de leur productivité (tels que le logiciel DHC ou Diagnostic Hydrique des cultures) seront également améliorés. L’élaboration des produits et services d’information agro météorologiques et l’alerte précoce fera l’objet d’un atelier à l’attention de 17 cadres de l’espace CILSS/CEDEAO travaillant dans les services de la Météorologie, de l’environnement, de la protection des végétaux, etc. Dans le domaine de l’hydrologie, des systèmes de production et de diffusion des informations sur l’état des ressources en eau, les prévisions saisonnières hydrologiques et l’alerte sur les fortes pluies et les crues seront développés. Deux sous-activités seront conduites : 31 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 • La sous activité 1 portera sur le renforcement des capacités de 17 cadres des pays du CILSS et de la CEDEAO et de 5 cadres des organismes de bassins (OMVS, OMVG, ABN, CBLT, Volta) à produire annuellement des prévisions saisonnières des écoulements des grands bassins fluviaux ouest africains et à les interpréter en langage compréhensible pour les divers usagers de l’eau, les populations locales, les décideurs. La sous activité 2 consistera à produire et à diffuser à travers de bulletins (flash, spéciaux, mensuels) édités par le Centre Régional Aghrymet les événements météorologiques extrêmes et à alerter sur les crues et leurs conséquences. En outre 17 cadres des pays et 5 cadres des organismes de bassins (OMVS, OMVG, ABN, CBLT, Volta) seront également formés au cours d’un atelier de 10 jours dans le domaine de la cartographie des zones inondables pour la prévention du risque d’inondations. 1.7.4. 2 Résultat 2 : La problématique des changements climatiques, et des solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat, sont mieux intégrées dans les stratégies nationales et régionales de développement. Activité A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements climatiques et des solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat dans les stratégies nationales et régionales de développement. Les PANA élaborés par les PMA ont analysé les secteurs jugés les plus vulnérables et identifié les besoins d’adaptation urgents et immédiats, mais qui sont malheureusement peu mis en œuvre. En complément et pour renforcer la résilience au changement climatique, l’attention devrait aussi être portée sur les défis de l’adaptation à plus long-terme à travers des stratégies appropriées. Le risque lié au changement climatique est en effet un risque permanent qui doit être internalisé dans les politiques de développement. Cela passe par l’intégration systématique des mesures d’adaptation et les considérations relatives au changement climatique dans la planification du développement à tous les niveaux (national, local, sectoriel, projets, …). Ces mesures comme cela ressort clairement à travers les PANA, recoupent les préoccupations de la sous région en matière de Gestion durable des terres, de maîtrise de l’eau, d’amélioration de la production agricole et de réduction de la pauvreté rurale, de systèmes d’alerte précoce etc. Il s’agira, pour cette activité, de travailler à influencer les politiques publiques de développement par l’intégration «mainstreaming » de la dimension changement climatique dans les programmes et projets de développement. L’intérêt portera essentiellement sur les documents de lutte contre la pauvreté et de développement durable, ainsi que les documents de politiques sectorielles et de stratégies visant une gestion durable des terres. Au niveau pays, les appuis au renforcement des capacités seront multiformes et porteront à la fois sur l’inscription de l’adaptation aux changements climatiques dans les stratégies nationales, et également sur leurs traductions en actions d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. Pour cela, le CILSS apportera un appui aux Etats de l’espace CEDEAO/CILSS pour atteindre ce résultat 2, notamment pour (i) recenser et évaluer l'intégration actuelle de la dimension des CC dans les politiques nationales et régionales de développement (DSRP, agriculture incluant les sols et bio carburants, développement rural, eau et GRN, PANA), (ii) recenser et évaluer les solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat, (iii) promouvoir et appuyer les Etats à l'intégration des CC et des solutions à faible émission de carbone dans les stratégies nationales et régionales de développement, ainsi qu'à l'amélioration des PANA et (iv) diffuser les meilleures pratiques d’intégration des CC dans les stratégies de développement ainsi que les solutions à faible émission de carbone et/ou résilientes au climat. Aussi, cette seconde activité principale est déclinée en plusieurs sous-activités ci-dessous énumérées. A2.1 : Recenser et évaluer l'intégration actuelle de la dimension Changement Climatique dans les politiques nationales et régionales de développement (DSRP, agriculture incluant les sols et bio carburants, développement rural, eau et GRN, PANA) La plupart des Etats membres de l’espace CILSS/CEDEAO ont adhéré aux engagements internationaux sur l’environnement. Certains pays de la sous-région (Bénin, Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger et Sénégal) sont également engagés dans des réformes de leurs législations et de leurs réglementations pour créer un environnement institutionnel favorable à une gestion durable des ressources naturelles (lois sur la décentralisation, codes fonciers et forestiers, charte pastorale, etc.). Cet environnement devrait permettre une meilleure implication de toutes les parties prenantes dans 32 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 l’organisation et la lutte contre la dégradation des ressources naturelles. Hormis le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Nigeria qui ne sont pas des PMA et qui n’ont pas obligations de produire un PANA, les autres pays de l’espace CEDEAO/CILSS ont élaboré leur PANA. Malgré l’engagement de ces pays, la mise en œuvre des projets identifiés dans ces PANA dans le cadre de la convention sur les CC n’est toujours pas effective. Plusieurs raisons sont évoquées, parmi lesquelles le caractère sectoriel de ces programmes. En effet, les trois principales conventions (UNFCCC, UNCCD et Biodiversité) ont fait l’objet de planification et de mise en œuvre séparées, alors qu’elles touchent aux mêmes problématiques de développement dans les pays où les ressources naturelles représentent la principale source de revenus des populations locales. Par conséquent, le manque de synergie dans la mise en œuvre des programmes et politiques environnementales, la faible capacité des acteurs nationaux et sous régionaux sont des barrières notables à lever. Enfin, le manque de financements structurants pour les petits producteurs afin que ceux-ci accèdent aux marchés d’intrants, la diffusion insuffisante du savoir-faire et de technologies éprouvées constituent également des facteurs limitants. Afin d’identifier les forces, faiblesses et les besoins correctifs pour l’appui qui peuvent être parfois spécifiques à des pays, un état des lieux sur les politiques, stratégies et programmes d’investissement sur les CC sera fait par le CILSS. Cet état des lieux fera ressortir, au niveau sous-régional, national et local, les documents de politiques, de stratégies et de projets/ programmes en relation avec les CC. Il s’agit notamment des projets et programmes relatifs à la lutte contre la sécheresse, la désertification, l’utilisation durable de la biodiversité, la gestion des zones côtières agricoles, la GIRE, les mesures d’adaptation endogènes et exogènes. Au-delà de l’état d’intégration du CC, ces informations alimenteront les choix des activités d’appui aux pays. Les rapports qui sortiront de cet état des lieux des initiatives et des acteurs serviront également d’outils de dialogue et de mise en synergie des parties prenantes. Ils fourniront ainsi l’information de base nécessaire à la création d’un environnement favorable à développer une synergie des actions. De ces informations, collectées et agrégées à partir de cet état des lieux, se fera l’analyse du niveau d’intégration du CC dans les stratégies, programmes et politiques de développement durable. Une analyse qui permettra de circonscrire les actions d’amélioration des PANA et de renforcement des capacités des acteurs de l’espace CILSS/CEDEAO (activité 3). Par conséquent, cette sous-activité A2.1 sera conduite au cours du premier semestre de l’année 1 du projet pour permettre le démarrage effectif des activités dont l’exécution dépend des résultats enregistrés de son exécution. La mise en œuvre se fera suivant le principe de subsidiarité. Le CILSS élaborera des TDRs qui prendront en compte les points tels que : (i) l’état des lieux des initiatives en cours dans la sous-région (développé dans l’activité A3.1 pour une question de cohérence), (ii) le niveau d’intégration de la dimension Changement Climatique dans les politiques, stratégies et plan d’action afin de cibler les besoins d’appui des pays et (iii) les approches et les meilleures méthodes et pratiques d’adaptation à la variabilité climatique et de lutte contre la vulnérabilité et au Changement Climatique notamment les outils de financement carbone dans les domaines des MDP, AFOLU, REDD, REDD+ ou REDD++ ainsi que des marchés volontaires de carbone. Pour ce faire, des consultants nationaux, soit un par pays, sous la supervision des Points focaux UNFCCC, élaboreront des rapports nationaux sur l’état des lieux des projets et programmes en cours et les financements associés dès le démarrage du Programme dans les 17 pays de l’espace CILSS/CEDEAO. Ces synthèses nationales, pour l’amélioration des contenus et pour une meilleure visibilité de l’action, seront validées lors d’un atelier national de 2 jours regroupant une trentaine de participants. Le CILSS capitalisera ces informations pour en faire une synthèse sous-régionale. Les résultats de cet état des lieux seront également partagés avec les partenaires nationaux et sousrégionaux et validés au cours d’un atelier sous-régional de 2 jours regroupant une quarantaine de représentants des structures clés de l’espace CEDEAO/CILSS concernées par la thématique. Une base de données des initiatives et acteurs intervenant dans le domaine des CC en Afrique de l’Ouest sera construite également par le CILSS et logée au CRA. 33 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 A2.2 Recenser et évaluer les solutions à faible émission de carbone et résilientes vis-à-vis du climat Les populations locales sahéliennes se sont toujours adaptées à la variabilité et aux changements climatiques. Par ce biais, elles ont pu survivre malgré les vicissitudes climatiques qui caractérisent le Sahel. Le CILSS a toujours joué un grand rôle dans le développement de ces stratégies en accompagnant les pays à développer des pratiques et des technologies d’adaptation en particulier, comme c’est le cas des pratiques de CES (techniques de zaï amélioré, cordons pierreux, demi lunes, banquettes) ou d’atténuation comme l’économie d’énergie à travers l’utilisation du solaire. Ces acquis d’intérêt ont permis de s’attaquer aux phénomènes de la variabilité climatique. Une telle dynamique a été relayée au niveau national et local et même qui a fait « tâche d’huile » mérite d’être capitalisée et mise à la disposition des acteurs et décideurs pour l’élaboration de stratégies d’atténuation des CC dans le domaine de l’utilisation des terres, l’agriculture et la foresterie tout en considérant le principe de l’additionnalité du MDP. Enfin, depuis la prise de conscience de l’impact mondial du phénomène de CC, une grande diversité d’actions est entreprise à travers l’espace CILSS/CEDEAO, et dans d’autres régions confrontées à travers le monde à des conditions similaires. Ces actions de riposte ont généré des acquis applicables ou facilement adaptables à notre espace. Spécifiquement, il s’agira de faire un état des lieux pour recenser les expériences utilisant les synergies existantes entre l’adaptation et l’atténuation dans les secteurs agro-sylvo-pastoraux (vs agroforestiers). Un accent sera mis sur l’évaluation économique de ces stratégies. Il s’agit, par exemple, des acquis qui concilient la préservation de l'environnement et l'amélioration des moyens de subsistance tout en promouvant la réduction des émissions provoquées par la déforestation et la dégradation des forêts en Afrique sub-saharienne (REDD+). Les expériences fondées sur la valorisation des biens et services issus des écosystèmes forestiers tels que le stockage de l'eau, la lutte contre l'érosion, la conservation de la biodiversité, l’accumulation du carbone et la réhabilitation de la fertilité des sols, les produits forestiers non ligneux (aliments, fourrage, produits phytothérapiques, etc.) tout en assurant leur développement durable seront particulièrement concernées. Cette synthèse s’intéressera également aux acquis en matière de techniques agroforestières qui concourent à accroître (i) la résilience des agro écosystèmes à la sécheresse et (ii) la résistance aux insectes nuisibles et aux maladies ainsi qu'à d'autres menaces pesant sur la production agricole provoquées par les changements climatiques. En résumé, cette activité permettra de collecter, traiter et archiver les données sur les impacts socioéconomiques et environnementaux (écosystèmes terrestres et marins) des changements climatiques et à évaluer si nécessaire la vulnérabilité des ménages ruraux face aux changements climatiques. Ainsi, le CILSS disposera des meilleures options développées dans l’espace CILSS/CEDEAO en matière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. Un document portant sur ces solutions de faibles émissions de carbone et résilientes au climat et adaptées à la zone sera élaboré pour les écosystèmes clés de l’espace CILSS/CEDEAO. Ce capital de connaissances organisé en base de données alimentera les bases de données déjà existantes au CILSS. Lesquelles informations de base serviront à la production des documents de plaidoyer et l’élaboration des projets et programmes des divers acteurs locaux ou non des Etats membres (services techniques des Etats, organisations communautaires de base, ONG, OIG, organismes de recherche et développement, …). Cette capitalisation sera conduite sur six (6) mois et nécessitera une étroite collaboration avec les chercheurs, les techniciens et praticiens, ayant des backgrounds et de disciplines différents. Celle-ci sera conduite dans six (6) pays retenus sur la base des résultats de l’activité 2.1 par des équipes nationales de 2 membres pendant 30 jours. Ces équipes seront appuyées par une expertise sous régionale et internationale recrutée par le CILSS (pour 30 jours) pour prendre en charge l’évaluation économique des stratégies d’adaptations et des solutions pauvres en carbones et résilientes au climat. Ces documents nationaux seront validés lors d’ateliers nationaux de deux (2) jours organisés dans les six pays. A partir de ces documents nationaux, un document de synthèse sous-régional de bonnes pratiques, en matière d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques, sera produit en anglais et en français par le CILSS pour être amélioré et validé au cours d’un atelier sous-régional regroupant 30 participants pendant 2 jours. Les OIG et les institutions du CGIAR évoluant dans l’espace et 34 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 s’intéressant au domaine du CC participeront à la relecture et à la validation de ce document sousrégional. Le CILSS assurera la coordination de l’activité et veillera à l’harmonisation méthodologique. L’activité sera conduite en étroite synergie avec l’Etude Sahel, financée par l’USAID afin de mutualiser les ressources financières et humaines. L’étude Sahel focalise ses activités sur l’évaluation des impacts et la rentabilité économiques des technologies GDT présentant un potentiel pour l’adaptation ou l’atténuation des impacts des changements climatiques dans le secteur agricole et environnemental (agriculture, foresterie, élevage, eau, terres). Aussi, comme l’Etude Sahel, cette activité de capitalisation s’intègre étroitement dans la composante 3 du PRGDT (FSTP V3) et du projet Amélioration des moyens d’existence/GRN financé par le CRDI. A2.3 Promouvoir et appuyer les Etats à l'intégration des CC et des solutions dans les stratégies nationales et régionales de développement, ainsi qu'à l'amélioration des PANA L’intégration des questions sur le climat dans le développement national et la planification économique passe forcement par des actions d’information, de sensibilisation et de plaidoyer auprès d’un public cible varié que sont les décideurs politiques, les parlementaires, les acteurs de la société civile. Pour ce faire la première étape consisterait à analyser les politiques, les stratégies et plan sectoriel à travers le prisme climatique (OCDE, 2009). Il s’agira de conduire une étude d’évaluation climatique des plans sectoriels en fonction des risques climatiques et de les évaluer à la lumière des projections et impacts du changement climatique. Mais de nos jours, il existe encore peu d’exemples d’intégration de l’adaptation au changement climatique au niveau national. Le présent programme permettra au CILSS de recenser les outils d'intégration des options d’adaptation et d’atténuation des effets de Changements Climatiques dans les documents de stratégie et les politiques nationales et régionales de développement. Ces informations seront confrontées en vue d’élaborer de meilleurs outils d’intégration dans les documents de stratégie et les politiques nationales et régionale de développement. Ces outils serviront de document de formation en vue de renforcer les capacités du CILSS et des cadres des pays membres (notamment ceux d’institution et organes en charge de l'intégration environnementale dans chaque pays) en matière de sensibilisation / plaidoyer. Enfin, deux pays pilotes pour leur avantage comparatif dans le domaine seront retenus pour conduire l’exercice dans leur pays. Les résultats obtenus serviront de référence pour le partage entre les acteurs des autres pays pour leur application. Une application qui se fera selon les étapes suivantes : (i) revue des outils d’évaluation et d’intégration des CC dans les documents de stratégie et les politiques nationales et régionale de développement et proposition d’une approche opérationnelle pour la sous région ; (ii) renforcement des capacités du CILSS en la matière à travers la conduite de l’exercice en tandem avec une personne ressource ; (iii) renforcement des capacités des pays en la matière et mise en œuvre d'activités de sensibilisation / plaidoyer (en lien avec les autres activités du projet) à travers des missions d’appui assurées par l’équipe CILSS. Cela s’adressera en particulier aux institutions / organes en charge de l'intégration environnementale dans chaque pays ; (iv) test de l’outil élaboré dans les deux pays pilotes choisis en fonction des avancées dans le domaine des CC. Cela se fera par l’accompagnement financier des équipes nationales par le CILSS pour l’organisation des réunions locales et la prise en charge d’un consultant pendant 30 jours ; Pour cette activité, le CILSS fera appel à une personne ressource qui travaillera en tandem avec deux experts du CILSS dans le souci de transfert de compétence au CILSS. Les deux premières activités seront conduites au cours de la première année. A partir de la seconde année, se mettront en place le renforcement des capacités des pays et le test des outils élaborés. 35 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 A la fin de cet exercice les résultats seront évalués par un consultant pour en faire des outils et produits de référence pour être utilisés par les autres pays. Ces outils seront partagés, améliorés et validés à l’occasion d’un atelier régional qui regroupera une quarantaine de participants. A2.4 Diffuser les meilleures pratiques d’intégration des CC dans les stratégies de développement ainsi que les solutions à faibles émissions de carbone et/ou résilientes au climat Les activités de capitalisation prévues au niveau de l’activité permettront au CILSS de recenser et de capitaliser un grand nombre de pratiques d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques. Les meilleures pratiques seront caractérisées et présentées sous un format de catalogue de fiches techniques de synthèse illustrées. Cette caractérisation qui s’inspirera de l’expérience des projets FERSOL et IREMLCD, comportera (i) une description des principes techniques, (ii) une notification des milieux ou zone d’application optimale, (iii) la présentation des effets ou impacts attendus économiques, sociaux ou écologiques et (iv) une description limites de la technique et des coûts de réalisation. De cette capitalisation sortira des documents de synthèse, de format « fiches techniques » illustrées en anglais et en français et des documents simplifiés utilisables pour la diffusion auprès des différentes catégories de parties prenantes. Les actions mises en œuvre à travers la diversité d’initiatives listées (Tableau 2) et spécifiquement le GCCA et le PRGDT (V3) produiront une masse importante de connaissances et d’acquis. Par ailleurs, plusieurs acteurs sous régionaux produisent des connaissances sur l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques qui méritent d’être partagés avec un public large composé aussi bien par les chercheurs, les développeurs, les décideurs politiques, la société civile et les communautés locales. A cet effet un réseau de partage sera mis en place. Ce réseau fonctionnera sur le modèle du réseau AfricaAdapt qui est une plateforme d’échange mise en place dans le cadre du programme ACCA et qui facilite le partage des connaissances sur l’adaptation aux changements climatiques en Afrique. Les activités de réseautage reposent en grande partie sur le développement d’un modèle de mise en commun des connaissances valorisant divers médias, notamment le Web, la radio, les services SMS sur téléphones portables, les publications papier et CD-rom et accessibles aux différentes parties prenantes. Le CILSS a déjà affiché son ambition en postulant à l’appel d’offre lancé par le CRDI pour prendre la suite en 2011 du projet ACCA/CRDI sur la gestion de la plateforme d’échange entre chercheurs, développeurs et décideurs africains consacrée à l’adaptation aux changements climatiques. Si la candidature du CILSS était retenue, les ressources financières et humaines pourraient être mutualisées pour prendre en compte toute la dimension thématique de cette action. Le CILSS bénéficiera par ailleurs dans ce cadre de l’assistance technique de deux experts de ACCA qui ont une expérience continentale sur la gestion et le partage d’informations sur l’adaptation aux changements climatiques. Le CILSS a également aidé à la mise en place et/ou au renforcement des capacités de plusieurs autres réseaux : le Réseau des organisations professionnelles et producteurs agricoles (ROPPA), le Réseau des systèmes d’information sur les marchés en Afrique de l’Ouest (RESIMAO), le Réseau des femmes sahéliennes (REFESA), le réseau des communicateurs, le réseau des parlementaires sur la désertification, sur les changements climatiques, et le programme d’éducation environnementale au Sahel avec le PFIE, etc. A cela, il faut ajouter la création et la gestion de diverses bases de données régionales, de réseaux d’échanges entre chercheurs qui constituent des acquis du CILSS pour la mise en place et la gestion de ce réseau de partage et de diffusion. Ce réseau regroupera les parties prenantes aux programmes concernés et différents partenaires qui s’intéressent à la thématique de CC. Il s’agit essentiellement (i) des structures focales nationales de mise en œuvre de la Convention internationale sur le Climat qui constituent les seuls creusets nationaux et l’expertise nationale (chercheurs et décideurs) engagée sur cette problématique des changements climatiques, (ii) des institutions ou Centres régionaux et sous régionaux de recherche d’Afrique qui travaillent de plus en plus sur la problématique des changements climatiques notamment les institutions du CGIAR (Biodiversités, CIFOR, ICRAF,, ….) et (iii) des organisations sous régionales d’intégrations politiques et économiques comme la CEDEAO, la SADC, la CEMAC, l’UMA, l’IGAD. La mise en place d’un tel réseau passe nécessairement par la création d’une structure basée au CILSS qui, en fonction de l’importance technique et de la diversité des parties prenantes, fonctionnera 36 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 en toile d’araignée avec un point central ou en cascade en fonction des échelles (sous régionale et nationale) et des acteurs impliqués disposant déjà d’une architecture similaire à celle disponible au CILSS. Pratiquement, ce réseau mis en place et coordonné par le CILSS fonctionnera suivant deux grands principes : - la mise en place d’une plateforme virtuelle informatique d’échange entre un noyau dur de parties prenantes africaines consacrée aux thématiques des changements climatiques (adaptation, impacts, etc.) avec des liens utiles à d’autres sites ; - l’organisation par an (à partir de la deuxième année) d’une rencontre scientifique et d’échange d’expériences (20 participants) entre vulgarisateurs, chercheurs et décideurs Ouest Africains en vue d’assurer une meilleure planification et la prise en compte des stratégies d’adaptation dans les politiques et stratégies de développement. Pour ce faire, le CILSS élaborera un statut de fonctionnement et une charte de partage et de diffusion des meilleures pratiques d’adaptation et d’atténuation dès la deuxième année. Le statut et la charte seront validés par un atelier sous-régional des parties prenantes au programme pour l’élaboration des modalités pratiques de l’opérationnalisation du réseau. Au terme de l’exécution de cette activité principale, trois extrants principaux seront produits : - des matériels didactiques élaborés sur la séquestration du carbone et des modélisations associées, - un réseau sous-régional de partage et de diffusion des acquis des activités sur le CC mis en œuvre par le CILSS qui héberge les bases de données, - des masters sur les CC créés dans le cadre des FSTP (V2 et V3) intègrent dans les curricula et les contenus des cours les acquis de la GCCA. 1.7.4.3 Résultat 3 : Les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès aux mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest sont renforcées Activité A3: Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès aux mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest A3.1 Recenser l'ensemble des initiatives et acteurs nationaux et régionaux dans le domaine des CC (institutionnels, recherche, société civile y compris associatifs et privés) et recenser l'ensemble des outils de financement carbone (MDP, AFOLU, REDD, REDD + et ++, marchés volontaires). Le tableau 2 fait l’état de la diversité des initiatives en cours ou naissantes en Afrique de l’Ouest en matière de CC et qui sont conduites par le CILSS ou l’impliquent à ce jour dans leur mise en œuvre. Dans la détermination de répondre aux engagements pour l’espace CEDEAO/CILSS et l’ambition du CILSS d’être la référence sous-régionale en matière de CC, il est indispensable de s’investir à la mise en synergie des initiatives en cours pour répondre efficacement et avec diligence aux défis énormes d’adaptation et d’atténuation que le CC pose à notre espace déjà fragile. Cela servira d’outils de dialogue et de mise en synergie des parties prenantes. Cette première sous-activité prise en compte dans la sous-activité 2.1 est retenue pour fournir l’information de base nécessaire à la création d’un environnement favorable à cette synergie des actions. Elle permettra de faire l’état (i) des acteurs nationaux et régionaux du niveau institutionnel, de la recherche, de la société civile et des privés intervenant dans le domaine des CC, (ii) les initiatives en cours et (iii) des outils de financement carbone dans les domaines des MDP, AFOLU, REDD, REDD+ ou REDD++ ainsi que des marchés volontaires de carbone. Pour ce faire, dans chacun des 17 pays, une équipe de consultants nationaux pendant 20 jours fera l’état des lieux des initiatives en cours et les acteurs impliqués. 37 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Compte tenu de l’apport attendu des résultats de cette sous-activité (A31) pour l’activité 3, elle sera alors conduite au cours du premier semestre de l’année 1 du projet pour renseigner concomitamment les initiatives en exécution dans l’espace CILSS/CEDEAO et les acteurs impliqués aussi bien au niveau national par des équipes nationales qu’au niveau régional par le CILSS qui produira un document de synthèse (en anglais et en français). Une base de données des initiatives et acteurs intervenant dans le domaine des CC en Afrique de l’Ouest sera construite également par le CILSS et logée au CRA. A3.2 Informer et former le personnel technique du CILSS, les Etats et les autres acteurs pertinents sur les mécanismes de financement carbone L’un des mandats du CILSS est le renforcement des capacités tant institutionnelles que techniques des pays membres. Les sollicitations dont il fait l’objet sur les changements climatiques nécessitent que les capacités du CILSS soient renforcées afin qu’il puisse, en tant que bras technique de la CEDEAO, assurer efficacement un appui aux pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest parties à la convention sur le climat, notamment les questions de négociations internationales sur le régime climatique post 2012 et en l’occurrence sur l’adaptation, l’atténuation, le financement et le transfert de technologies. Pour répondre à une telle demande, le CILSS doit s’investir dans trois niveaux : • - Renforcer les capacités techniques et scientifiques du CILSS pour conforter sa place de leadership sous-régional sur les Changements Climatiques ; - Elaborer des référentiels techniques (données et modèles de référence) pour l’espace CILSS/CEDEAO pour le potentiel de séquestration du carbone ; - Participer aux rencontres internationales et sous régionales sur les problématiques des CC et leurs impacts sur les systèmes de production agro-sylvo- pastoraux. Renforcer les capacités techniques et scientifiques du CILSS pour conforter sa place de leadership sous-régional sur les Changements Climatiques Le renforcement des capacités des experts du CILSS se fera par le «learning by doing» selon une vraie trajectoire de renforcement des capacités incluant formations, voyage échange avec d’autres bénéficiaires du GCCA, appui à distance (coaching)…etc. Pour ce faire, le CILSS va recourir à une une assistance technique, de façon à assurer un transfert de compétence au CILSS. La firme ou l’institution spécialisée qui sera retenue assurera les formations in situ, mais aussi accompagnera en continue le CILSS pour l’appropriation effective des thématiques. Un appel à candidature (au cours du premier semestre) sera lancé pour sélectionner la firme/bureau d’études. Des TDR seront élaborés et partagés. Ils préciseront les critères de choix et les conditions de mise en œuvre. L’attribution sera validée par un comité d'évaluation. Les actions suivantes seront entreprises : o Organiser deux ateliers de formation de cinq jours chacun. Ces ateliers bénéficieront à 15 cadres du CILSS (Secrétariat Exécutif, Centre Régional Agrhymet, Insah) et se dérouleront à Niamey (Niger) et à Ouagadougou (Burkina). Les thèmes de ces ateliers porteront essentiellement sur l’adaptation et l’atténuation aux changements climatiques, notamment la maîtrise du cycle de projets MDP et les coûts de transactions, et les mécanismes liés aux marchés de carbone (marchés volontaires, REDD + et gouvernance forestière, UTCATF/AFOLU, l’intégration des changements climatiques dans les politiques etc.) adaptés à l’Afrique de l’ouest. o Les deux experts recrutés pour le renforcement du CRA seront formés prioritairement en conception et analyse des projets MDP. Ce renforcement de capacité se réalisera également à travers l’établissement de protocole de collaboration technique avec des partenaires scientifiques en vue de satisfaire aux besoins spécifiques du Centre AGRHYMET pour son accréditation comme Entité Opérationnelle Désignée auprès du Conseil Exécutif du MDP. 38 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 o • Par ailleurs, un séjour d’information de quatre jours au profit de trois personnes sera conduit sur des aspects assez pointus qui auront été identifiés au cours de la formation avec l’appui de la firme ou bureau d’études retenu. La firme facilitera les contacts pour ce séjour (prospection complémentaire, affinement de la thématique, lieu de visite, etc..). Elaborer des référentiels techniques (données et modèles de référence) pour l’espace CILSS/CEDEAO pour le potentiel de séquestration du carbone : quantifier le stock de base de Carbone séquestré et le potentiel de séquestration et sa dynamique en Afrique de l’ouest Pour que les pays de la sous région CILSS-CEDEAO puissent accéder aux marchés de carbone (MDP ou les marchés volontaires) et aux nouveaux mécanismes de flexibilité en cours de discussion (REDD+, AFOLU, UCATF), des barrières méthodologiques importantes en lien avec le MRV (Monitoring, Reporting and Verification) doivent être levées. En effet, au-delà du stock de carbone à un instant donné, il est indispensable pour les pays africains de connaître la dynamique de ce stock afin de certifier de la stabilité du stock de carbone pour la négociation. Une telle estimation exige un long suivi et l’utilisation d’un modèle prédictif fiable nécessitant la collecte d’importantes données pour le calibrage des modèles existants afin de les adapter aux réalités écosystémiques d’Afrique de l’Ouest. En effet, le comportement différentiel des végétaux de zones forestières, savanicoles ou sahéliennes, particulièrement de l’architecture des systèmes racinaires commande une épreuve fastidieuse de re-paramétrage, d’adaptation, et de validation des modèles de quantification de la séquestration du carbone. A cet effet, le CILSS tirera partie de ses acquis et des expériences en cours pour accompagner la sous région à relever ce défi. En effet, le CILSS a réalisé en 2003 une étude pour évaluer le potentiel de séquestration de carbone de la biomasse des arbres dans les pays du Sahel (Ouédraogo, et al. 2005). Cette étude, menée dans le cadre du projet Suivi de la Vulnérabilité au Sahel (SVS) a permis d’évaluer les potentialités des quatre vingt six (86) principales espèces forestières sahéliennes en termes de séquestration de carbone pour le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Elle a portée sur la partie aérienne des ligneux. L’étude a permis également d’évaluer la rentabilité des boisements MDP dans la région en prenant en compte la valeur du carbone séquestré dans le cadre du marché du carbone. En Afrique de l’Ouest, plusieurs études qui ont été déjà exécutées ou sont en cours permettent d’améliorer les connaissances sur le potentiel de séquestration du carbone en Afrique de l’Ouest. De 1997 à 2007, l’étude LULC financée par l’USAID et exécutée conjointement par le CILSS et l’USGS, a permis l’établissement des cartes d’occupation des sols et de l’utilisation des terres des pays d’Afrique de l’Ouest. L’USGS et le CSE ont également réalisé une évaluation complète des stocks naturels et actuels de carbone du Sénégal et proposé des scénarios d’évolution de ces stocks. Des institutions internationales, notamment celles du CGIAR comme le CIFOR (pour les forêts) et l’ICRAF (pour les systèmes agroforestiers), développent en commun des modèles de quantification de la séquestration de carbone aérien et sous-terrain en Asie du Sud-est et ont une grande expérience dans le domaine. A partir des expériences ci-dessus citées, trois (3) sites pilotes seront installés dans des zones écologiques contrastées d’Afrique de l’Ouest (Forêts, Savanes et Sahel). Ces sites seront choisis par le CILSS en concertation avec les pays suivant une stratification basée sur la représentativité par rapport aux systèmes de production dominants et aux écosystèmes naturels orienté vers la séquestration du carbone. Le choix des sites pilotes sera affiné sur la base des informations disponibles et des expériences en cours. Leur choix sera validé à l’occasion de la tenue d’un comité de pilotage organisé au CILSS. Les PANA seront également mis à contribution pour le choix des sites des projets pilotes. En effet, pour asseoir les stratégies nationales REDD+, des pays comme le Burkina Faso envisagent de mettre en place des projets pilotes pour tester l’approche méthodologique préconisée dans le cadre de ce mécanisme. Des études similaires sont en cours de lancement au Niger dans le cadre de la poursuite du projet « Keita ». Dans tous les cas, les sites seront repartis en prenant en compte les tests en cours sur les MDP dans la sous-région (Niger, Sénégal, Burkina, Guinée, Guinée Bissau, …) afin de couvrir autant que possible la diversité géographique et écologique de l’Afrique de l’Ouest. Sur cette base et pour la mise en œuvre, un appel à candidature (au cours du premier semestre) sera lancé pour sélectionner trois prestataires notamment des structures du système de recherche (Instituts de recherche ou toutes autres organisations 39 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 potentielles) pour conduire cette activité. Des TDR préciseront les critères d’éligibilités et les conditions de mise en œuvre. Sous la supervision du Centre Régional Agrhymet, ces projets pilotes seront directement mis en œuvre avec la participation d’Institutions spécialisées dans les domaines concernés telles que l’ICRAF avec qui le CILSS a signé en juin 2010 un protocole d’accord de collaboration. Il sera également entrepris d’expérimenter/tester sur ces trois sites les paquets technologiques d’atténuation et d’adaptation à la variabilité et aux changements climatiques existants en appui aux SNRA des pays qui hébergeront ces sites dans le but d’en faire des « champs écoles ». Il s’agira de coupler l’utilisation d’informations climatiques (prévisions saisonnières, prévisions météorologiques à court terme) à divers paquets technologiques déjà éprouvés (choix de variétés, de date de semis, de fertilisation optimale, techniques de conservation des eaux et des sols pour en évaluer leur potentiel de séquestration du carbone). Les études dans les sites devront être en phase avec les stratégies nationales de réduction de la pauvreté et de développement durable par leur contribution à l’amélioration significative de la production agricole, la biodiversité et les revenus des populations locales. Pour la réalisation de cette activité, un prestataire sera recruté pour faire l’état des lieux des expériences en matière de démarches méthodologiques de quantification de la séquestration du carbone et proposera des options méthodologiques pour les trois zones écologiques. Cette étude sera présentée lors d’un atelier scientifique d’une trentaine de personnes qui regroupera des personnes ressources d’Afrique, d’Europe et d’Asie en vue d’adopter une méthodologie harmonisée pour la collecte des données et de leur analyse par les trois institutions qui seront retenues pour la prise en charge des trois sites pilotes. En fonction de l’état d’’avancement des réflexions autour de ces approches méthodologiques, cette option pourrait être remplacée par l’organisation d’un atelier scientifique de validation des options méthodologiques des prestataires retenus. Enfin, l’équipe technique du CILSS conduira des missions de suivi et de contrôle des actions des prestataires sur ces sites au moins deux fois par an. • Participer aux rencontres internationales et sous régionales sur les problématiques des CC et leurs impacts sur les systèmes de production agro-sylvo- pastoraux Le CILSS participera aux rencontres internationales et sous-régionales afin de lui permettre de s’informer des nouveaux développements et des grandes orientations et défendre les intérêts sous-régionaux sur les problématiques liées aux changements climatiques. Par ailleurs, ces évènements internationaux et sous régionaux traitant des thématiques du programme sont des opportunités à saisir en termes de communication et de visibilité des activités conduites dans le cadre du projet. Ainsi, des « side event » seront organisées lors des conférences des parties sur l’UNFCCC pour la diffusion et la valorisation des résultats du programme GCCA pour l’Afrique. De plus, ces conférences contribueront au renforcement des capacités du CILSS dans les négociations et à l’accroissement de son réseau de partenaires. La mise en œuvre de cette activité passera par : I. La participation à quatre (4) Conférence des Parties (COP) de l’UNFCCC et y organiser au moins 3 événements parallèles « Side Event » pour la diffusion et la valorisation des résultats. Généralement la COP de l’UNFCCC a une durée de 10 jours ouvrables. L’équipe CILSS sera composée de 5 personnes (3 experts et 2 politiques) ; II. La participation chaque année de deux (2) experts / 3 jours à trois rencontres sousrégionales sur les thématiques prioritaires du CILSS en lien avec les CC (Sécurité alimentaire, Agriculture, Foresterie, pastoralisme) ; III. La production d’une dizaine de communications ou posters sur l’expérience GCCA /AO et Sahel. Ces communications seront faites à l’occasion des conférences sur le CC. Elles seront puisées des publications du CILSS et de diverses sources. Elles contribueront à une meilleure visibilité du programme. 40 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 A3.3 Obtenir la certification d'organisme EOD pour le CILSS, et appuyer les pays dans l'élaboration de projets carbone. • La certification d’organisme EOD Le Centre Régional Agrhymet est une institution spécialisée du CILSS basé à Niamey au Niger. Il a pour mission de promouvoir l’information et la formation dans les domaines de l’agriculture, l’hydrologie et la météorologie afin de contribuer à la recherche de la sécurité alimentaire, la lutte contre la désertification, et la gestion des ressources naturelles dans les pays du CILSS. Il est reconnu par le CAMES comme centre d’enseignement supérieur et par l’OMM comme centre régional de formation. Cette activité dont l’ambition est de faire du Centre Régional Agrhymet une Entité Opérationnelle Désignée (EOD) pour la certification des projets MDP vise à accroître son label assurance qualité et élargir les bases de son plateau de formation. Par ailleurs, l’Afrique ne dispose pas d’un Centre de certification de projets MDP. Les projets MDP d’Afrique sont donc certifiés par des centres internationaux qui ne connaissent pas suffisamment les spécificités des écosystèmes ouest africains et sahéliens. Aussi les coûts de validation et vérification sont élevés. Toutes ces contraintes, tant techniques qu’institutionnelles, limitent donc la participation de l’Afrique au marché du MDP. Compte tenu de la spécificité de son écosystème et de ses systèmes de production, il est important que la sous-région dispose de son propre centre en la matière pour, non seulement renforcer la capacité des acteurs pour l’élaboration de projets MDP (dont les projets FEM), mais aussi certifier les projets. La réalisation de cet objectif nécessite d’une part le renforcement de l’expertise scientifique et technique du Centre régional Agrhymet et d’autre part celles des pays dans l’élaboration de projets carbone. Le renforcement des capacités des pays et autres acteurs pertinents se fera à trois niveaux : - A travers les formations diplomantes prévues dans le mastère changement climatique sous le FSTP/Volet 2 ; L’intégration de la thématique MDP dans les curricula de formations continues et de type mastère du Centre Régional Agrhymet ; L’appui aux acteurs des pays dans l’élaboration et la mise en œuvre de projets d’atténuation et d’adaptation en lien avec le MDP et en l’occurrence dans les domaines de l’agriculture, de la foresterie et l’élevage. • Appui à l’élaboration des projets d’atténuation et d’adaptation en lien avec le MDP Cette activité vise à faire en sorte que les pays de l’espace CEDEAO et du Sahel tirent profit des opportunités qu’offrent les mécanismes de flexibilité du protocole de Kyoto et post kyoto, notamment les Mécanismes pour un développement propre (MDP) à travers les marchés du carbone ainsi que le Fonds Prototype Carbone (Community Carbon Fund, le Bio Carbon Fund) de la Banque Mondiale et le REDD+. Les PMA ont bénéficié de formation de rédaction de projets et programmes de 9 développement d’adaptation éligibles aux FEM, il s’agit pour ce projet de renforcer les capacités des ONG, des acteurs du secteur privé et des Etats pour tirer profit de cette formation et des autres opportunités. Deux types d’accompagnement aux pays seront retenus : (1) appui catalytique aux pays pour faire émerger des projets FEM suivant la démarche engagée par l’UNFCCC avec les pays parties PMA et (2) accompagner cinq (5) pays PMA engagés dans le processus de relecture de leur PANA jusqu’à la soumission d’au moins 5 projets FEM. Pour ce faire, deux (2) sessions de formation de formateurs de cinq (5) jours par sessions (anglophone et francophone) seront organisées par le CRA sur le MDP. Cette formation est prévue à l’attention des acteurs de la société civile de l’Afrique de l’Ouest, porteurs de d’idée de projets soit vingt cinq (25) personnes par session de formation. Les bénéficiaires seront retenus suite à un avis d’appel à formation transmis par Agrhymet dans les pays auprès des CONACILSS et des services 9 CCNUCC, Le Groupe d’experts des PMA, le FEM et ses Agences, 2009 - Guide des étapes à suivre pour la mise en œuvre des programmes d’action nationaux aux fins de l’adaptation, 88 pages 41 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 techniques (point focaux changement climatique, négociateur sur le climat, etc.). Une commission créée par une décision du DG du CRA sélectionnera les candidats les plus indiqués à suivre ces formations. Les supports de formations seront élaborés par l’expertise technique de Agrhymet avec l’appui d’un expert en MDP. Il s’agira essentiellement d’un guide opérationnel simplifié sur la pédagogie d’élaboration des projets MDP permettant pour une meilleure exploitation du potentiel des pays de l’AO en version française et anglaise. Ainsi, le projet GCCA prévoit le recrutement d’un expert en MDP qui viendra en appui aux cadres du CILSS ayant bénéficié préalablement des sessions de formation pour l’animation des ateliers et l’élaboration desdits supports. A la suite de ces sessions de formation, le CILSS organisera une rencontre régionale de partage d’expériences avec les acteurs clés des projets MDP qui regroupera les promoteurs, les autorités nationales désignées, et des personnes ressources. Les promoteurs des meilleurs projets MDP (REDD, AFOLU, …) recevront un accompagnement (coaching) depuis la finalisation du montage technique et financier de leurs idées de projets jusqu’à la validation en vue de l’accès aux financements liés aux marchés du carbone. A l’issue de ce processus au moins cinq projets MDP dans le domaine de l’agriculture, le boisement/reboisement, venant des institutions nationales, de la Société Civile et du secteur privé sont soumis au Secrétariat de l’UNFCC et au moins 3 sont en phase finale de formulation. Enfin, le renforcement des capacités de l’expertise existante se poursuivra avec l’appui de la participation d’au moins trois experts nationaux de la CEDEAO au Forum Carbon qui se tient annuellement. Ces trois participants seront choisis parmi ceux qui justifient de la production de Document Descriptifs de projet ou au moins de Note d’Information de Projets (NIP). Pour obtenir ce résultat, les actions suivantes seront mises en œuvre : I. Une étude sur l’état des lieux des expériences de quantification de la séquestration du carbone dans la sous région sera conduite par un bureau d’étude et validée au cours d’un atelier scientifique. Pour ce faire, le CILSS élaborera les TDR qui seront partagés et validés au sein d’un comité restreint dont un représentant de la DCE. II. La formation en conception et analyse des projets MDP au bénéfice du spécialiste développement et modélisation en matière de séquestration de carbone et quantification de biomasse pour le MDP en zones tropicales humides et sèches et forestier spécialisé en dendrométrie/biométrie en charge du suivi des mesures quantifications de biomasse aérienne et souterraine. en de du et III. Deux (2) séjours scientifiques dans les centres internationaux spécialisés pour la modélisation de la quantification du carbone ou à travers une assistance technique et scientifique in situ de partenaires spécialisés qui seront choisis sur la base d’un appel à concurrence. IV. Deux (2) séminaires d’appui au comité technique Changement Climatique du CILSS par une équipe d’institutions spécialisées d’enseignement pour développer les curricula des formations en Afrique de l’Ouest. V. Engagement de la procédure auprès du Conseil Exécutif MDP pour l’accréditation comme EOD. VI. Réalisation d’un guide opérationnel simplifié sur la pédagogie d’élaboration des projets MDP. En termes de moyens à déployer, l’activité nécessitera : - Le recrutement de deux (2) cadres : un (1) spécialiste en développement et modélisation en matière de séquestration de carbone et de quantification de biomasse pour le MDP en zones tropicales humides et sèches et un(e) 1 forestier spécialisé en dendrométrie/biométrie en charge du suivi des mesures et quantifications de biomasse aérienne et souterraine pour l’évaluation de l’état de référence et le suivi de la dynamique de la séquestration de carbone pour le MDP en zones forestières, savanicoles et sahéliennes; 42 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 - L’équipement du laboratoire Biocarbone du CRA en matériel de labo (étuve de séchage, analyseur CHN (carbone, azote, etc..) ordinateurs et logiciels pour les analyses et la modélisation, des balances de précision et de grande capacité, tarières, boîtes à tares respiromètres, granulomètre au Laser…) et des sites pilotes (étuves, hangars de séchage, kits d’analyse de feuille et de sol portatif, ordinateurs portables pour les saisies, …). Ceci afin de renforcer l’expertise technique de l’équipe en charge du programme MDP pour la conduite des expérimentations et analyses dans la perspective de certification des projets et permettre également aux structures en charge des sites pilotes d’accéder à un laboratoire de référence pour leurs analyses. A3.4 Appuyer les pays de l'espace CILSS à la maîtrise du processus et à l’analyse des enjeux des négociations internationales sur le climat. A travers cette sous activité, le CILSS envisage de renforcer les capacités des pays de la sous région sur les principaux enjeux liés aux négociations sur le climat. Il s’agira pour ce faire : (i), d’élaborer des outils pour renforcer les capacités de négociation, (ii) accompagner le Groupe InterAfricain de négociation au cours des négociations pour porter la position commune africaine, mais aussi de créer une bonne capacité des Etats membres de l’AO et du Sahel à faire inscrire leurs priorités dans cette position commune africaine. Cette activité sera conduite en partenariat avec la CEDEAO dont le département en charge de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources en Eau a un agenda pour appuyer les capacités de négociation des pays de la CEDEAO. Pour ce faire, il est envisagé que dès le démarrage du programme une rencontre tripartite, CILSS-CEDEAO-UEMOA soit organisée à Ouagadougou (Burkina Faso) pour convenir ensemble de l’appui spécifique de chacune de ces institutions et d’un agenda commun d’appui à la sous région. Cette sous activité sera conduite suivant les trois principales étapes ci-dessous : Elaborer les outils de négociation - Elaborer avec l’appui d’une personne ressource extérieure des boîtes à outils comme supports de formation sur les techniques de négociations internationales qui seront mis à la disposition des décideurs et des négociateurs. Cette personne ressource travaillera pendant 3 semaines avec une équipe restreinte de trois (3) cadres du CILSS pour la production des boîtes à outils. - Elaborer avec l’appui d’une personne ressource différents documents de plaidoyer sur la base des thèmes clés pour l’Afrique de l’Ouest et accompagner les pays pour leurs inscriptions dans les points prioritaires du continent africain. Il s’agit de posters, brochures, publications, bulletins spécial COP, atlas, films). Un tel appui s’exécutera pendant quinze jours - Organiser un atelier sous-régional de deux (2) jours, d’une quinzaine de personnes ressources pour la validation des documents de plaidoyer pour la négociation lors de la COP. Renforcer les capacités des cadres du CILSS et des négociateurs des pays pour l’appropriation des outils élaborés. Il s’agit d’organiser chaque année un atelier de concertation sous-régionale de trois jours à l’attention d’une trentaine de négociateurs ouest africains, dont les points focaux de la convention sur les Changements Climatiques. Ces sessions porteront sur les outils de base de la négociation. Appuyer les Etats de l'espace CILSS et CEDEAO lors des négociations sur le climat La formation sur les techniques de négociation assurée, le CILSS en collaboration avec la CEDEAO et l’UEMOA et avec l’appui d’une personne ressource, s’engagera dans la mise en œuvre du processus d’accompagnement des pays pour les négociations à la COP 2011 sur les thèmes de négociation retenus. Il s’agit d’accompagner de façon pratique et donc en « grandeur réelle » les négociateurs ouest africains au cours de la COP17 (2011). C’est dans un tel cadre que le CILSS produira, avec l’appui de la personne ressource et en collaboration et au profit des pays, des supports techniques de négociations internationales dans les thèmes choisis pour le plaidoyer. Il s’agira de différents documents (posters, brochures, publications, bulletins spécial COP, atlas, films) de plaidoyer auprès des pays industrialisés pour que les pays d’Afrique de l’Ouest soient pleinement soutenus sur les domaines prioritaires retenus. 43 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 1.8 Méthodologie 1.8.1 La méthode de mise en œuvre et les raisons motivant le choix de la méthodologie proposée. A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les capacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest Le CILSS à travers le CRA a traditionnellement appuyé les pays dans la collecte, leur centralisation et l’archivage au CRA à Niamey, à l’analyse des données agro-météorologiques et l’élaboration de produits et services agro hydro météorologiques dans les 9 pays membres. La mise à jour de la base de données régionales et son extension à 3 pays de la CEDEAO hors zone CILSS se fera à travers des consultations nationales. L’ensemble des données sera consigné sous le SGBRD ORACLE. L’analyse des données observées ou simulées (téléchargées auprès des sites des centres mondiaux du climat) se réalisera à l’aide de divers outils statistiques (R, INSTAT, GenStat, Matlab, etc.). La génération des scénarii climatique futur à l’horizon 2030, 2050, 2100 utilisera les techniques de dowscalling dynamiques et surtout statistiques. Les modèles biophysiques d’études d’impacts (SARRAH, DSSAT, Wofost pour les cultures et GEOSFM, SWAT, CREST, HEC-HMS pour les ressources en eau) feront l’objet de paramétrage et/ou de validation selon les zones d’études. La représentation sous forme graphique et cartographique de différents produits et services agro-hydro-météorologiques se fera à l’aide des logiciels tel que SURFER, ARCVIEW, ARCGIS, etc. Les systèmes d’informations consisteront à la production de référentiels cartographiques portant sur les ressources, les risques (sécheresse, crues, inondations), les potentialités du milieu et la diffusion de bulletins d’alerte. Pour ce faire, des partenariats avec les centres internationaux et les Universités du Nord et ouest africaines seront développés (ACMAD, Environnement Canada, IRI, UKMet Office, LPA, CIRAD, IRD, etc.) Ces études seront conduites par un agro météorologues post doc, un hydrologue, un climatologue post doc. Le projet entrevoit également de former au moins 15 Mastères, 5 ingénieurs dans le cadre de leur mémoire de fin d’études. A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements climatiques et des solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat dans les stratégies nationales et régionales de développement. Les informations et les expériences du CILSS seront mises à profit des pays sous forme de boîtes à outils, d’ateliers de formation assurée par des experts du CILSS ou externes. Dans chaque site pilote par exemple, les étudiants des mastères créés au CRA y effectueront prioritairement leurs stages de terrain. Il sera formé par site au moins 1 ingénieur, 2 mastères et un thésard avec un profil agroforestier. Chaque étudiant traitera d’un thème qui contribuera à l’étude de référence, à l’approfondissement de thématiques. Ces étudiants, une fois leurs études terminées, amélioreront la masse critique et renforceront ainsi la capacité sous-régionale à prendre en charge la question du changement climatique. Ces études seront conduites au niveau national et prises en compte dans le cahier de charge des prestataires qui seront retenus. Le processus d’intégration de la dimension « changements climatiques » dans les documents de politiques et stratégies de développement se déroulera par étapes. Il s’agira au cours de la première année de : documenter les expériences réussies en cours dans certains pays pilotes tels que le Rwanda et le Bangladesh en vue d’élaborer des outils analytiques et une démarche opérationnelle et pragmatique pour l’intégration des risques climatiques dans les documents de planification ; - renforcer les capacités du CILSS en la matière. Le CILSS fera appel à l’appui d’une personne ressource/bureau d’étude pour une période de 60 jours. Celui-ci travaillera en tandem avec l’équipe du CILSS ; 44 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 - renforcer les capacités des pays en la matière et mettre en œuvre des activités de sensibilisation / plaidoyer (en lien avec les autres activités du projet), et en particulier les institutionnels / organes en charge de l'intégration environnementale dans chaque pays. Un atelier sous-régional de partage des outils élaborés sera organisé à cet effet. Cet atelier réunira deux à trois représentants par pays en provenance des Ministères et Directions clé (Directions de la planification des Ministères de l’Economie et des Finances, Ministères en charges de l’Environnement) Dans un second temps, et donc à partir de la deuxième année de mise en œuvre du projet, 2 pays pilotes seront choisis pour tester les outils élaborés. Le choix sera effectué parmi les PMA francophones de la zone CEDEAO ayant participé à la formation de l’UNFCC en février 2010 à Bamako qui sont en train de vouloir engager des processus d’élaboration ou de révision des stratégies nationales de développement. La démarche consistera à : - Tester l’outil d'évaluation du niveau d'intégration du CC dans les stratégies et les politiques de développement des deux pays, en vue d’élaborer un document de recommandations aux gouvernements et de transformer ces recommandations en instruments de plaidoyer à l’adresse des décideurs politiques techniciens, l’administration publique et les partenaires financiers et techniques dans les pays ; - Faire l’état des lieux des initiatives en cours et les acteurs dans le domaine du CC en Afrique de l’ouest afin de créer un environnement favorable à une synergie des actions ; évaluer les documents de stratégies de développement et plans sectoriels afin d’évaluer leur pertinence face au risque climatique. Sur la base des résultats de cette évaluation deux pays seront retenus pour tester l’outil qui sera élaboré ; - Accompagner les pays (appuis catalytiques) dans le processus de lobbying, de plaidoyer et d’intégration de la dimension Changements Climatiques dans les stratégies et programmes nationaux de développement économique ; - Evaluer les résultats acquis après 2 ans de mise en œuvre des activités dans les 2 pays pilotes et établir une méthodologie et des recommandations en vue de généraliser l'approche. Enfin, pour permettre aux pays CILSS/CEDEAO de tirer profit des opportunités du marché carbone, trois sessions de formation de formateurs seront organisées au profit de différentes catégories d’acteurs. Des porteurs de projets seront aussi formés et accompagnés pour la finalisation du montage technique et financier de leurs idées de projets en vue d’accéder aux financements liés aux marchés du carbone. Quant à la diffusion des meilleures pratiques d’intégration des CC dans les stratégies de développement ainsi que les solutions à faible émission de carbone et/ou résilientes au climat, la mise en place du réseau passera nécessairement par la création d’une plateforme basée sur une architecture virtuelle fonctionnant du sous régional au niveau national. Ce cadre basé au CILSS disposera des compétences avérées dans la capitalisation des pratiques agricoles, la programmation informatique, l’interface avec le web, la production et la gestion des informations climatiques. Ces cadres auront des échanges d’expériences avec le monde de chercheurs, des ONG et des décideurs. Le Réseau puisera largement son organisation et fonctionnement des initiatives de réseautages de WOCAT, Africa Adapt. Il bénéficiera des outils et produits disponibles dans le programme FERSOL et il fonctionnera suivant les grands principes suivants : 1. la mise en place d’un réseau virtuel d’échange entre chercheurs, vulgarisateurs et décideurs africains consacrée à l’adaptation aux changements climatiques avec des liens inter-parties prenantes ; 2. l’organisation par an d’une rencontre scientifique et d’échange d’expériences (30 participants) entre vulgarisateurs, chercheurs et décideurs Ouest Africains pendant deux (2) jours en vue d’assurer une meilleure programmation et définition des activités . 45 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 A 3 : Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès aux mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest Deux approches ont été retenues pour le renforcement des capacités du CILSS : (i) l’information et la formation et (ii) l’acquisition de données et outils de référence. Le renforcement des capacités par l’information et la formation Cette première approche doit permettre au CILSS d’être à jour par rapport aux informations stratégiques, scientifiques et techniques disponibles dans le domaine. Elle se fera à travers : (i) la documentation, (ii) les formations sur place des cadres du système CILSS animées par des experts internationaux, (iii) les courts séjours d’échanges avec les institutions spécialisée dans le domaine du développement de projets MDP, (iv) la formation de courte durée ciblée sur des thématiques clés pour l’appui directe des acteurs des pays et (v) la capitalisation des bonnes méthodes et pratiques d’adaptation et d’atténuation. Les membres des équipes impliquées feront régulièrement la recherche bibliographique sur les sites de l’UNFCCC, les firmes et institutions spécialisées pour alimenter une bibliothèque virtuelle en informations sur les CC destinée aux membres actifs sur le projet. Ces documents numérisés seront logés dans les « documents partagés » de chaque membre et accessibles à tous. Le service de la documentation hébergera cette bibliothèque à accès restreint. Le programme prendra également en charge des abonnements annuels à au moins trois périodiques d’intérêt et l’achat de documents de références sur les thèmes clés d’intérêt pour l’AO. L’accès à ces documents sera régi par les règles de droits de diffusion en vigueur. A cette documentation, un séjour technique d’information complémentaire, de 4 jours pour 3 cadres CILSS sera effectué. Cela portera sur des sujets pointus ou des approches spécifiques dont la maîtrise est indispensable à l’exécution des activités de ce programme. Ce séjour viendra en complément également des formations reçues. Le renforcement des capacités par la formation privilégiera deux formes : - l’organisation d’ateliers de formation de formateurs in situ pour avoir un nombre plus élevé de cadres formés. Une telle formation qui portera sur des sujets de grand intérêt pour l’AO, regroupera 15 cadres du CILSS en deux ateliers de formations. Trois sujets apparaissent de grande importance pour l’AO et seront couverts par ces formations : (i) la maîtrise du cycle de projets MDP, (ii) la maîtrise des coûts de transactions et (iii) les mécanismes liés aux marchés de carbone. Quinze cadres du CILSS bénéficieront de ces formations. - Le renforcement des capacités des cadres du CILSS par l’approche « learning by doing » à travers le recrutement d’une assistance technique à court terme (bureau d’étude ou firme) les deux premières années, de façon à assurer un transfert de compétence au CILSS. Cela vient à la suite des formations pour accompagner en continue le CILSS dans l’appropriation effective des thématiques. L’acquisition de données et outils de référence Cette seconde approche concerne principalement les sous-activités (A22 et 17413 portant sur (i) l’inventaire et l’évaluation des solutions à faible émission de C et (ii) la quantification des stocks de C et de sa dynamique, qui s’exécuteront en tandem sur le terrain et au laboratoire. Elle portera sur (i) l’acquisition de données de référence (collecte et analyse des données) pour la certification et la vérification du carbone séquestré et de la dynamique du stock et (ii) l’élaboration des modèles (encadré 2). Ces données de référence seront établies à partir des sites expérimentaux représentatifs de l’espace CEDEAO/CILSS. Ces sites seront choisis par stratification basée sur la représentativité par rapport aux écosystèmes, aux systèmes de production dominantes et aux pratiques répondant aux opportunités de marché. Pour une question d’exigence en ressources financières et humaines, trois sites seulement seront retenus (zone forestière, zone de savane et zone sahélienne). Pour la mise en œuvre, un appel à candidature (au cours du premier semestre) sera lancé pour sélectionner les trois structures (Instituts de recherche ou toutes autres organisations potentielles). Des TDR élaborés par le CILSS préciseront les critères d’éligibilités et les conditions de mise en œuvre. 46 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Ce type de dispositif viendra en complémentarité aux sites de recherche et de développement mis en place dans la sous-région par les institutions de recherche du CGIAR, les SNRA ou de projets biocarbone (Niger, Mauritanie, Mali, …). Pour ce faire, il sera entrepris des ateliers d’harmonisation des méthodologies en vue de mettre en œuvre la synergie d’actions entreprises dans les sites de la sous-région. De façon indicative, pratiquement trois groupes d’actions sont retenus pour le suivi et l’évaluation des sites pilotes. Ces actions sont séquencées en étapes dans la figure 2 ci-dessous pour servir de guide méthodologique de quantification et de modélisation de la biomasse et du carbone séquestré de référence pour les contractants. Les groupes d’actions sont : (a) L’analyse diachronique du stock de carbone. Afin d’appréhender la croissance de la biomasse totale des espèces ligneuses avec un recul de temps d’au moins 20 ans, une prospection des zones écologiques retenues permettra de choisir les parcelles représentatives d’âges différents et écologiquement comparables. De cette méthode sera construit des modèles de croissance prévisionnelle des formations végétales. Les sites de reboisement des 20 dernières années et des jachères à âges connus seront retenus et évalués suivant les séquences de validation des projets MDP qui seraient actuellement de 10 ans. (b) Mise en place de dispositifs de quantification du carbone provenant de la biomasse vivante (biomasse aérienne des arbres, des non ligneux et de la biomasse souterraine provenant des systèmes racinaires), la matière organique morte (litière et bois mort) et le carbone organique du sol. Des dispositifs d’identification de flux de carbone et des causes seront également installés en vue de leur prise en compte dans la mise en place d’un modèle estimatif non destructif. (c) Mise en place de systèmes d’évaluation et de mesure des flux de carbone. Le système d’évaluation du stock disponible et du suivi de la dynamique du carbone sera conduit essentiellement au moyen de mesures directes (analyseur CHN) ou indirectes afin d’établir des modèles adaptés à l’Afrique de l’Ouest et de disposer de méthodes d’estimation non destructrice de la biomasse aérienne et sous-terraine et du sol. Ce qui permettra de calculer le stock de carbone séquestré par la végétation et disponible dans le sol. Il sera également évaluer les flux par des tests de simulation simple au laboratoire (par exemple des effets de perte de CO2 par la pâture, contrôle de la photosynthèse, effets des feux de brousse). Il existe déjà une gamme d’outils de contrôle, d’où la nécessité de faire une prospection à travers les expériences en cours, afin de s’assurer d’utiliser les bons outils pour le paramétrage dans les conditions des sites retenus. Il sera mis en place des dispositifs de surveillance des émissions de carbone et du contrôle des flux de carbone séquestré. En fonction des zones agro-écologiques, il sera considéré les facteurs dominants de perte de carbone pour le suivi ; cela pourrait être les flux liés aux pastoralismes, aux effets de pratiques à proscrire, comme la culture sur brûlis en forêt ou les feux de brousse en savanes… Compte tenu de l’expertise du CRA, il sera privilégié l’option d’utilisation des images satellitaires à haute résolution type Landsat (30 mètres de résolution dans le domaine du visible) qui seront acquises dans le cadre du projet CLIMDEV pour la plupart des données de quantification, le contrôle pour l’amélioration des modèles de quantification des flux de carbone. Aussi les modèles à établir privilégieront les apports des données satellitaires. La mise en œuvre de ces activités nécessitera pour chaque site l’acquisition d’équipements dendrométriques et d’inventaire à doter par le CILSS aux trois institutions qui seront sélectionnées pour la conduite des activités. Il s’agit de matériel de collecte et d’analyse des données notamment des logiciels et ordinateurs portable et de bureau. 47 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Figure 2 : Guide de mise en place du dispositif de quantification et de modélisation de la biomasse et du carbone séquestré (Segura et Kanninen, 2001 adapté) 1: Stratification de la superficie totale de mesures en unités homogènes 2: Définir la méthode 3 Etablir la distribution des d'inventaire et faire l’inventaire des placettes échantillonnées classes d'âge des arbres pour le choix des arbres échantillons destinés aux mesures destructrices 5: Abattre les arbres échantillons pour d’autres mesures (volume, biomasse, densité du bois, fraction) 6: Sur le terrain, mesurer le volume des troncs d'arbres et de la biomasse des autres composantes, telles que les branches, les feuilles ou les racines 8: Au laboratoire, déterminer la 9: Au laboratoire, déterminer la densité du bois à l’état sec des échantillons prélevés à partir des arbres abattus fraction de carbone des échantillons prélevés sur des arbres abattus. 4: Sélectionner des arbres échantillons pour chaque classe de diamètre. 7: Utiliser les équations volumiques pour obtenir le volume des troncs 10: Calculer le facteur de distribution de la biomasse 11: Utilisation des données du 12: Multiplier les données- 13 : Etablir les équations volume des tiges, de la densité du bois, de la fraction de carbone et de facteurs de distribution de la biomasse dans les modèles de calcul de la teneur en carbone des arbres échantillons échantillons en fonction du niveau d’hétérogénéité du milieu pour l’estimation de biomasse et du stock de carbone total par classe d’âge des arbres. volumiques, les modèles d’estimation de la biomasse et les modèles de quantification du carbone Obtenir la certification d'organisme EOD pour le CILSS, et appuyer les pays dans l'élaboration de projets carbone I. Un (1) état des lieux sur les expériences de quantification de la séquestration du carbone dans la sous région par un bureau d’étude, dont les TDR seront validées au cours d’un atelier, l'attribution sera quant à elle validée par un comité d'évaluation (proposition) ; II. Le recrutement de deux (2) cadres : un (1) spécialiste en développement et modélisation en matière de séquestration de carbone et de quantification de biomasse pour le MDP en zones tropicales humides et sèches et un(e) 1 forestier spécialisé en dendrométrie/biométrie en charge du suivi des mesures et quantifications de biomasse aérienne et souterraine pour l’évaluation de l’état de référence et le suivi de la dynamique de la séquestration de carbone pour le MDP en zones forestières, savanicoles et sahéliennes ; III. L’équipement du laboratoire du CRA en matériel (étuve de séchage, ordinateurs et logiciels pour les analyses et la modélisation, des balances de précision et de grande capacité, respiromètres, …) et des sites pilotes (étuves, hangars de séchage, kits d’analyse de feuille et de sol portatif, ordinateurs portables pour les saisies, …) ; IV. Deux (2) séjours scientifiques dans les centres internationaux spécialisés pour la modélisation de la quantification du carbone ou à travers une assistance technique et scientifique in situ de partenaires spécialisés avec lesquels des accords de coopération sont établis dans le domaine du CC ; V. Deux (2) séminaires d’appui au comité technique Changement Climatique du CILSS par une équipe d’institutions spécialisées d’enseignement pour développer les curricula des formations en Afrique de l’Ouest ; 48 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 VI. Engagement de la procédure auprès du Conseil Exécutif MDP pour l’accréditation comme EOD ; VII. Réalisation d’un guide opérationnel simplifié sur la pédagogie d’élaboration des projets MDP. 1.8.2 Cohérence avec le cadre de programmation du CILSS et actions complémentaires L’Alliance mondiale contre les changements climatiques (GCCA) vise à intensifier la coopération entre l'UE et les pays en développement qui sont les pays frappés le plus précocement et le plus durement par les changements climatiques et qui disposent de très peu de moyens. Les activités seront en étroite coordination et en complémentarité avec les actions qui seront mises en œuvre sous la composante 3 du FSTP « Programme Régional de gestion durable des terres et d’adaptation aux changements climatiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest » financé par la DCI-Alimentation de la CE La GCCA s’implantera dans le même espace géographique que ce programme. Il s’agira au cours de l’exécution de ces deux initiatives de créer la complémentarité opérationnelle des moyens (ressources humaines, équipements etc.) et des thèmes de leur mise en œuvre. L’action contribuera directement à la mise en œuvre du Plan de Travail 2009-2013 du CILSS. Elle s’intègre dans le bloc thématique gestion des ressources naturelles et CC, plus spécifiquement à l’objectif d’appui aux politiques de gestion des ressources naturelles et d’adaptation aux CC. • Cohérence avec le PT 2009-2013 L’aspect Changement Climatique du programme de travail 2009-2013 est axé sur quatre (4) lignes d’activités : • - Développer des projets pilotes de terrain sur l’atténuation et l’adaptation ; - Construire des systèmes d’information et de modèles d’études des impacts du climat (ressource en eau, rendements, …), les prévisions du climat à long terme, ou encore l’alerte précoce climatique ; - Appuyer les Etats aux négociations sur le climat (mise en place du Groupe de Recherche sur l’Environnement et le Changement Climatique pour l’Afrique de l’Ouest (GREC-AO), appui aux points focaux UNFCCC, participation aux COP …) et la prise en compte du changement climatique dans les documents de politiques (révision des politiques sectorielles, des DSRP) ; - Former et sensibiliser sur les changements climatiques. Cohérence avec les différents financements consentis au CILSS sur le thème D’une manière générale, les projets et programmes au sein du système CILSS se complètent et favorisent une meilleure articulation entre interventions techniques et processus politiques ainsi qu’entre les différents niveaux d’intervention (local, national, sous-régional, international). Particulièrement, le présent projet est en étroite coordination et complémentaire des actions qui seront mises en œuvre notamment sous la composante 3 du FSTP « Programme Régional de Gestion Durable des Terres ». La GCCA s’implantera dans le même espace géographique que le programme FSTP (Food Security Thematic Program). Il s’agira au cours de l’exécution de ces deux initiatives de créer la complémentarité opérationnelle des moyens (ressources humaines, équipements etc.) et des thèmes de leur mise en œuvre. • Cohérence avec les autres initiatives sous-régionales en cours ou en élaboration Sur le plan régional, ce projet présente de fortes potentialités de synergie avec certaines initiatives concernant directement ou de façon connexe la GDT et l’adaptation aux changements climatiques en cours au niveau d’OIG et institutions internationales. Il contribue à de nombreux objectifs du PRIA ECOWAP. Par exemple, on citera au titre du programme mobilisateur 2 sur l’environnement de la production agricole : le système de suivi écologique, l’appui aux points focaux UNFCC, la capitalisation sur les meilleures pratiques en GDT et en adaptation à la variabilité et CC. 49 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 1.8.3 Les procédures de suivi et d’évaluation interne et/ou externe En matière de gestion des projets et programmes, le CILSS a opté pour une approche programme en lieu et place de l'approche projet. L’approche programme permet à tous les donateurs de fournir un appui à un ou plusieurs éléments du programme de l’institution en tenant compte de leurs avantages comparatifs. Elle encourage l’intégration de toutes les ressources disponibles en vue de répondre aux priorités fixées. A cet effet, l’Unité d’Appui au Management en charge du Suivi-évaluation sera renforcée par le recrutement d’un expert en suivi-évaluation pris en charge par le PRGDT (FSTP volet 3). La méthodologie, le planning, les outils à opérationnaliser, les évaluations ainsi que le système de pilotage et de décision sont ci-dessous décrites. Le système de suivi-évaluation du programme sera intégralement intégré dans le suivi-évaluation global du CILSS afin de capitaliser les résultats. Le CILSS s’est engagé dans une approche-programme et il est indispensable de mettre en place un système de suivi-évaluation unifié pour l’ensemble des projets et programmes de l’institution, selon la feuille de route pour la mise en œuvre de cette approche. Ce système de suivi-évaluation sera mis en er place et validé lors du 1 comité de pilotage. Méthodologie Au début du Programme, il sera tenu un atelier inter-site de planification/programmation. Des outils appropriés seront fournis pour la collecte des données. Les canevas des différents rapports de suivi (techniques et financiers) seront également partagés. Il en sera de même pour les canevas des plans de travail annuels des différents maîtres d’œuvre qui devront faire l'objet d'une synthèse au niveau du CILSS et d'une validation au niveau du Comité de Pilotage du programme. Les différents outils de suivi seront également fournis aux parties prenantes. Des liens étroits seront tissés avec l’UAM en charge du Suivi-évaluation pour rendre visibles les résultats du programme et la capitalisation des bonnes pratiques et des « success stories ». Le Planning Chaque année, un calendrier de suivi-évaluation sera élaboré et validé par le Comité de Pilotage. Ce calendrier va préciser la période de reddition des rapports, des plans de travail annuels, des sessions du Comité de Pilotage et des évaluations internes et/ou externes. La périodicité de rapportage devra se conformer à l’exercice fiscal de l’UE. Les Outils Les principaux outils qui seront utilisés seront les suivants : Les plans d’opérations ou plans de travail annuels et les budgets des intervenants qui feront l’objet de validation par le Comité de Pilotage ; Les rapports annuels des différents maîtres d’œuvre qui feront l’objet d’évaluation et de validation par le Comité de Pilotage ; Rapports semestriels de suivi des activités ; Des rapports d’étapes (intermédiaires) au besoin pour rendre compte à un instant donné de l’évolution des activités du programme ; Les rapports d’évaluation interne ou externe qui seront analysés par le Comité de Pilotage et les différents intervenants afin que des décisions soient prises pour l’amélioration du système de mise en œuvre du programme. Les évaluations et les audits En vue d’améliorer l’exécution du programme, des évaluations internes périodiques seront conduites sur des thématiques à définir. Cela va permettre d’améliorer la mise en œuvre de ces thématiques ou composantes du programme. Quant aux évaluations externes, elles vont concerner l’ensemble des composantes du programme et viendront compléter les conclusions des évaluations internes. On prévoit une évaluation externe à mi-parcours et une évaluation finale en fin de programme. Il sera 50 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 organisé deux fois au cours de la vie du programme des missions conjointes d’appui à l’exécution du programme à laquelle prendront part des représentants des bénéficiaires, du Comité de pilotage et des partenaires financiers. Ces missions conjointes seront sanctionnées par des aide-mémoires qui seront soumis au Comité de Pilotage en vue d’améliorer la conduite du programme. Il sera de même pour les audits financiers conjoints du CILSS, des audits financiers spécifiques au projet qui seront conduits par l’UE et des audits internes conduits par l’Auditeur Interne du CILSS. Les recommandations de ces audits financiers feront l’objet d’un tableau de suivi régulier lors des sessions du Comité de Pilotage. Les organes de coordination et de pilotage du programme Le programme faisant appel à plusieurs intervenants, il sera nécessaire de renforcer les organes de coordination et de pilotage. Il sera mis en place un Comité de Pilotage du projet qui sera chargé de l’orientation stratégique du projet. Ce comité sera composé d’un représentant de la CEDEAO l'UEMOA), le CILSS, la CE, les autres bailleurs qui participent au financement du PRGDT (FFEM/MAE, CRDI...) et quelques représentants des pays (deux pays francophones et deux pays anglophones qui seront choisis de manière consensuelle par les pays) ainsi que d’autres PTF du ère CILSS. Il se réunira deux fois la 1 année, puis au moins une fois par an jusqu’à la fin du projet. Aussi, le Coordonnateur du PRA SA/LCD devra régulièrement se rendre sur les différents sites du CILSS pour échanger avec les experts en charge de la mise en œuvre globale du programme et donner des directives quant à son amélioration. Il veillera en collaboration avec l’UAM en charge du suivi-évaluation que les sessions du Comité de Pilotage soient bien préparées et que les orientations et décisions dudit Comité soient suivies d’effet. Dans le cadre du GCCA global, le CILSS pourrait éventuellement participer au comité de pilotage de l’Initiative au niveau du secrétariat ACP/UE. L’Union européenne assurera également un contrôle du projet sur base des indicateurs clés établis dans le cadre logique, des rapports d'activités et des réunions ou comités se rapportant au projet ainsi que de missions de suivi terrain. 1.8.4 La description de la participation et du rôle des différents acteurs et parties prenantes 1. Le CILSS : La maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre seront assurées par le CILSS. Il coordonne l’exécution du programme qui s’inscrit dans le mandat confié par les Etats pour la gestion durable dans le Sahel et conformément aux compétences qui lui sont reconnues par la CEDEAO. 2. Les OIG (CEDEAO, UEMOA, ACMAD...) et les partenaires techniques et financiers des Etats qui sont impliqués dans la thématique en Afrique de l’Ouest et qui développent un certain nombre d’activités en faveur de l’atténuation des effets et de l’adaptation aux CC, activités avec lesquelles des synergies devront être développées. 3. Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) a été créé en 1983 dans le cadre de la Convention de Lomé entre les États du groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les pays membres de l'Union européenne. Depuis 2000, le CTA exerce ses activités dans le cadre de l'Accord de Cotonou ACP-CE. Le CTA a pour mission de développer et de fournir des services qui améliorent l'accès des pays ACP à l'information pour le développement agricole et rural, et de renforcer les capacités de ces pays à produire, acquérir, échanger et exploiter l'information dans ce domaine. Il sera associé à la mise en œuvre de ce programme. 4. L’ICRAF mène un grand nombre d’activités de recherche sur l’adaptation au CC, la problématique de la séquestration du carbone et dans le domaine du MDP élargi. L’ICRAF dispose d’une représentation au Sahel qui servira de relai pour le développement d’un partenariat pour une mise en commun des avantages comparatifs de nos deux institutions dans la mise en œuvre de la GCCA. 5. Le CCAFS, est devenu un méga-programme du CGIAR sur le CC. Il disposera d’une coordination en Afrique de l’Ouest. Il est entrain de définir son programme sous-régional et entretient des rapports d’étude avec le CILSS à travers le CRA et l’INSAH. Il sera associé à la mise en œuvre de ce programme notamment dans ces aspects d’études et recherches. 51 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 6. Les Agences étatiques et services techniques en lien avec les activités CC. L’implication de ces services permettra une meilleure appropriation des actions et une exécution optimale du projet. Ils sont également à terme les bénéficiaires des extrants du projet. 7. La société civile (ONG), le ROPPA (Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles d’Afrique de l’Ouest), les collectivités décentralisées et les privés : Ce sont les bénéficiaires finaux. 1.8.5. La structure organisationnelle et l'équipe proposée pour la mise en œuvre de l'action (par fonction: il n’y a pas lieu de préciser le nom des personnes) Structure organisationnelle Le Secrétariat exécutif du CILSS est l'organe de mise en œuvre de la GCCA Afrique de l’Ouest. Son Programme Régional d’Appui/SA/LCD/Pop Dev, assure la coordination, l’animation quotidienne et le suivi de la mise en œuvre de l’ensemble des activités (voir organigramme du projet en annexe 1 et organigramme du CILSS en annexe 2) L’ensemble des activités sera développé par le personnel des 3 institutions constituant le CILSS : le Secrétariat Exécutif, le Centre Régional Agrhymet (CRA) et l’Institut du Sahel (INSAH). Un comité technique en charge de la mise en œuvre du programme sera créé. Il définira les principes généraux et les règles concernant la mise en œuvre et le suivi du programme. Ce Comité technique tiendra 2 réunions annuelles la première année puis au moins une fois par an jusqu’à la fin du projet. Les salaires octroyés pour la mise en œuvre de l'action, sont basés sur la grille salariale du CILSS en vigueur au 01/01/10, avec une augmentation des salaires de base, dont le montant doit être accordé entre l'administration contractante et le Bénéficiaire de l'Action. A cette fin, un accord formel doit fixer le pourcentage de l'augmentation du salaire de base du personnel dont le salaire est pris en charge sur le budget de l'Action. Cet accord pourra être modifié pendant la mise en œuvre du projet. Equipe proposée Ressources humaines : La mise en œuvre du présent projet s’inscrit dans le Programme de travail 2009-2013. Il sera donc mis à profit l’interaction entre les différents projets en cours et la participation de tous les spécialistes engagés dans les domaines de leur compétence pour assurer une exécution synergique de cette initiative. Le CILSS constituera une équipe de treize (13) cadres et une équipe d’appui de trois (3) personnes pour la mise en œuvre des activités définies. Cette équipe aura pour mission, la gestion quotidienne, la planification opérationnelle, l’exécution et le suivi des activités du projet. Elle comprend : Au niveau du CRA à Niamey (Niger) : les experts interviendront à temps plein. (1) 1 Expert en développement et modélisation/quantification de carbone. Il sera en charge du développement ou l’adaptation des modèles pour l’évaluation de l’état de référence et le suivi de la dynamique de la séquestration de carbone pour le MDP. Il sera recruté. (2) 1 Expert forestier spécialisé en dendrométrie/ biométrie (MDP). Il prendra en charge les mesures et quantifications de biomasse pour l’évaluation de l’état de référence et le suivi de la dynamique de la séquestration de carbone pour le MDP. L’expert forestier aura en charge l’animation du laboratoire Biocarbone. Il sera recruté. (3) 1 Informaticien : Cet expert aura en charge le développement du système de gestion de base de données. Il travaillera sur l’ensemble des projets de GDT et changement climatique en cours au CILSS. Il sera également en charge de la gestion et diffusion de la base de donnée, la production des journaux et revues de diffusion et d’information. (4) 1 Expert en communication pour l’animation des médias publics (CRA et SE), l’élaboration des revues et journaux. Il aura en charge également de la visibilité de l’action. (5) 1 Agro-Météorologue. Il aura en charge l’analyse du climat observé et prédit par les modèles globaux et régionaux, l’identification des risques climatiques actuels et futurs, les études d’impacts des changements climatiques sur les cultures, l’amélioration et l’extension à la sous région des systèmes de production et de diffusion d’informations agrométéorologiques. Il 52 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 participera au renforcement des capacités des cadres des services de météorologie pays. Cet agro météorologue sera en post doc pour une durée de 2 ans. (6) 1 Hydrologue. Il aura en charge l’analyse des données hydroclimatiques, l’identification des risques hydro climatiques actuels et futurs, les études d’impacts des changements climatiques sur les ressources en eau, l’amélioration et l’extension à la sous région des systèmes de production et de diffusion d’informations hydrométéorologiques. Il animera les activités de renforcement des capacités des cadres des pays et des organismes de bassins dans le domaine de la modélisation, des prévisions saisonnières des écoulements des cours d’eau, de la cartographie des zones inondables. (7) 1 Climatologue. Il aura en charge la collecte des données, l’analyse du climat observé et prédit, l’identification des risques climatiques, la génération des scénarii climatiques futurs aux horizons temporels 2030, 2050, 2100. Il participera au renforcement des capacités des cadres des services de météorologie pays. Il sera en post doc pour une durée de 2 ans. (8) 1 Expert formateur / chercheur agrométéorologue. Il sera chargé du développement des curricula et des outils de formation continues en collaboration étroite avec ceux prévus par le projet FSTP V2-SA. Il s’occupera également des études d’impacts du climat observé et prédit sur les systèmes agricoles. Au niveau du Secrétariat Exécutif à Ouagadougou (Burkina Faso) : Les experts seront mobilisés dans le cadre des autres programmes (PRGDT/FSTP V3, PRGDT/FFEM, CRDI, FERSOL). Ils interviendront à temps partiel dans l’exécution du Programme. (9) 1 Expert SIG/Webmapping, 10 % les 2 premières années et sera pris en charge par le projet FERSOL. Il interviendra à temps plein en années 3 et 4 et sera pris en charge par le GCCA. Il prendra en charge la création d’interface dynamique des produits de capitalisation et d’informations géoréférenciables. Il travaillera en tandem avec les trois webmasters du système CILSS (SE, CRA et INSAH) pour le postage des documents et la prise en charge de la visibilité des programmes GDT et CC. (10) 1 Expert Gestion des Ressources Naturelles chargé du pastoralisme et du foncier (10% de son temps). Il contribuera à la production des informations sur les impacts du changement climatique sur les systèmes pastoraux et les communautés pastorales. (11) 1 Expert Gestion des Ressources Naturelles spécialisé en écologie, (20% les 2 premières années et sera pris en charge par le projet FERSOL). IL interviendra à temps plein en années 3 et 4 et sera pris en charge par le GCCA. Il contribuera à l’appui des pays dans l’intégration des CC dans les documents des politiques et stratégies et la capitalisation des bonnes pratiques et des technologies prometteuses de changement climatique. En tandem spécifiquement avec l’expert formateur/Chercheur et l’expert forestier spécialisé en dendrométrie/ biométrie (MDP), il contribuera à asseoir les méthodes de collecte et d’analyse des données, à l’encadrement et au suivi des étudiants et du travail des prestataires de services qui auront en charge la conduite des actions retenues dans les sites pilotes. (12) 1 Expert en Gestion des Ressources Naturelles chargé de la mise en œuvre des conventions internationales sur l'Environnement (20%). Il contribuera à l’appui des pays dans l’intégration des CC dans les documents des politiques et stratégies et la capitalisation des bonnes pratiques et des technologies prometteuses de changement climatique. (13) 1 Expert Gestion des Ressources Naturelles et Gestion des Projets (10%). Il contribuera à l’appui des pays dans l’intégration des CC dans les documents des politiques et stratégies et la capitalisation des bonnes pratiques et des technologies prometteuses de changement climatique. L’équipe d’appui au Projet Un personnel d’appui sera recruté et basé au CRA. Il s’agit d’un technicien pour le laboratoire de biocarbone, un (1) assistant agro-hydro météorologue, d’une (1) secrétaire, d’un (1) chauffeur pour renforcer cette équipe. La gestion financière sera assurée par l’UAM/AFC dont le personnel sera renforcé par le recrutement prévu dans le FSTPv3 « PRGDT ». 53 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 1.8.6. Principaux moyens proposés pour la mise en œuvre de l’action (équipement, matériel et fournitures à acquérir ou à louer) Du point de vue des moyens physiques nécessaires à l’exécution, il est attendu : Niveau central : Le programme nécessitera l’acquisition : • de matériels informatiques complets et accessoires performants : Deux ordinateurs de bureau et trois ordinateurs portables, trois logiciels SIG, statistiques, une imprimante A3/A4, une photocopieuse A3/A4, un duplicateur et impresseur de CD-ROM/DVD, deux disques durs externes Back up 1000 Go, un appareil photo numérique ; • Un (1) véhicule tout terrain pour les missions de terrain basé au CRA. Les locaux seront mis à disposition par le CILSS et le mobilier complémentaire sera complété par le budget du programme ; • d’équipement de laboratoire : un Respiromètre pour le flux de carbone lié à la litière et la biomasse microbienne des sols, équipement dont 1 analyseur CHM et kit d’analyse (sols et végétaux), pour l’élaboration de modèles de simulation (étude d’impacts, quantification carbone), logiciels SIG, des images satellitaires, des étuves, des tarières, des boîtes à tares ; • le mobilier complémentaire et fournitures diverses pour les experts recrutés et ceux engagés dans l’exécution du projet. Sites pilotes : - Equipement par sites pilotes (2 Stations météo automatique, 1 Ordinateur portable + logiciels SIG statistiques, 1 imprimante, 1 GPS, 1 cage équipée de simulation des flux divers (carbone, méthane, et autres GES) liés au fonctionnement des forêts et à la pâture et rejetés dans l’atmosphère. Les contrats préciseront les modalités de gestion du matériel et équipements acquis. Le résumé des moyens proposés pour la mise en œuvre de l’action se présente de la manière suivante (cf. budget annexe B) : Désignation Ressources humaines Montant en Euros 1 723 364,00 Voyages Equipement, matériel et fournitures Bureau Local Autres coûts et services Autres Imprévus Coûts administratifs Coûts Total 737 645,28 230 519,68 86 800,00 888 103,44 88 112,25 18 772,72 226 682,63 4 000 000 1.8.7 Les attitudes des parties prenantes vis-à-vis de l'action en général et des activités en particulier Les parties prenantes à l’action sont les Etats membres, la Société civile, les collectivités décentralisées, les partenaires techniques régionaux et internationaux pertinents en la matière et des acteurs de la coopération internationale (bilatérale et multilatérale) impliquée dans la thématique en Afrique de l’Ouest. Ces parties ont une longue expérience de collaboration avec le CILSS. Leur implication trouve son fondement sur l’engagement des états parties à assumer leurs obligations contenues dans les Conventions des Nations Unies sur les Changements Climatiques (UNFCCC) et la Lutte Contre la Désertification (UNCCD). 54 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 1.9 Durée et plan d'action pour la mise en œuvre de l'action La durée de l’action sera de 48 mois. Le plan d’action doit être rédigé conformément au modèle suivant : Année 1 : Activités préparatoires Mois 1 Mise en place de l’équipe et recrutements complémentaires Achat matériel et équipement x Atelier inter-site de planification Atelier régional de lancement du programme précédé de la première réunion du comité de pilotage Réunion du comité du pilotage Activité A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les capacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest Semestre 1 2 3 4 5 6 x x x x x x Responsabilité Institution du CILSS responsable de la mise en œuvre SE SE/CRA SE/CRA x x x x x x SE/CRA SE/CRA SE/CRA x x x x 7 Semestre 2 9 10 11 12 x x x x x SE/CRA A1.2 : Analyser les tendances d’évolution du climat, à 2030, 2050 et 2100 x x x x x SE/CRA A1.3 : Evaluer les impacts des changements climatiques sur les systèmes agro hydro sylvopastoraux, socio économiques et environnementaux A1.4 : Renforcer et étendre la production et la diffusion des informations de l'évolution du climat, et de leurs conséquences x x x x x SE/CRA x x x x x SE/CRA A1.1 : Mettre à jour la base de données régionale du CRA pour l’analyse et l’élaboration des informations sur le climat x 8 Activité A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements climatiques et des solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat dans les stratégies nationales et régionales de développement x x x x x x x x x SE/CRA x x x x x x x x x x x x x x x x x x SE/CRA SE/CRA A2.4 Diffuser les meilleures pratiques d’intégration des CC dans les stratégies de développement ainsi que les solutions à faible émission de carbone et/ou résilientes au climat Activité A3 : Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès aux mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest x x x x x x x x x SE/CRA A3.1 Recenser l'ensemble des acteurs nationaux et régionaux dans le domaine des CC (institutionnels, recherche, société civile y compris associatifs et privés) et recenser l'ensemble des outils de financement carbone (MDP, AFOLU, REDD, REDD + et ++, marchés volontaires) x x x x x x x x x SE/CRA A2.1 Recenser et évaluer l'intégration actuelle de la dimension des CC dans les politiques nationales et régionales de développement (DSRP, agriculture incluant les sols et bio carburants, développement rural, eau et GRN, PANA) A2.2 Recenser et évaluer les solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat A2.3 Promouvoir et appuyer les Etat à l'intégration des CC et des solutions dans les stratégies nationales et régionales de développement, ainsi qu'à l'amélioration des PANA 55 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 x A3.2 Informer et former le personnel technique du CILSS, les Etats et les autres acteurs pertinents sur les principaux thèmes de négociations sur le climat et aux mécanismes de financement carbone x x x x x x x x A3.3 Obtenir la certification d'organisme EOD pour le CILSS, et appuyer les pays dans l'élaboration de projets carbone SE/CRA x A3.4 Appuyer les pays de l'espace CILSS à l'analyse concernant le processus et les enjeux des négociations internationales sur le climat Pour l’ensemble des années suivantes Année 2 Activité Semestre 3 x x x x x x A1.3 : Evaluer les impacts des changements climatiques sur les systèmes agro hydro sylvopastoraux, socio économiques et environnementaux A1.4 : Renforcer et étendre la production et la diffusion des informations hydroclimatiques Activité A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements climatiques et des solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat dans les stratégies nationales et régionales de développement A2.1 Recenser et évaluer l'intégration actuelle de la dimension des CC dans les politiques nationales et régionales de développement (DSRP, agriculture incluant les sols et bio carburants, développement rural, eau et GRN, PANA) SE/CRA 4 5 6 7 8 Institution du CILSS responsable de la mise en œuvre x x x x x x SE/CRA x x x x x x x x x x x x SE/CRA x x x x x x SE/CRA SE/CRA x x x x x SE/CRA A2.2 Recenser et évaluer les solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat x x x x x x SE/CRA A2.3 Promouvoir et appuyer les Etat à l'intégration des CC et des solutions dans les stratégies nationales et régionales de développement, ainsi qu'à l'amélioration des PANA A2.4 Diffuser les meilleures pratiques d’intégration des CC dans les stratégies de développement ainsi que les solutions à faibles émissions de carbone et/ou résilientes au climat Activité A3 : Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès aux mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest x x x x x x SE/CRA x x x x x x SE/CRA SE/CRA x x 56 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 x Année 4 x A3.1 Recenser l'ensemble des acteurs nationaux et régionaux dans le domaine des CC (institutionnels, recherche, société civile y compris associatifs et privés) et recenser l'ensemble des outils de financement carbone (MDP, AFOLU, REDD, REDD + et ++, marchés volontaires) x Année 3 Activité A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydro climatologiques ainsi que les capacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest A1.1 : Mettre à jour la base de données régionale du CRA pour l’analyse et l’élaboration des informations sur le climat A1.2 : Analyser les tendances d’évolution du climat à l’horizon 2030, 2050 et 2100 SE/CRA x x x x SE/CRA A3.2 Informer et former le personnel technique du CILSS, les Etats et les autres acteurs pertinents sur les principaux thèmes de négociations sur le climat et aux mécanismes de financement carbone x x x x x x SE/CRA A3.3 Obtenir la certification d'organisme EOD pour le CILSS, et appuyer les pays dans l'élaboration de projets carbone A3.4 Appuyer les pays de l'espace CILSS à l'analyse concernant le processus et les enjeux des négociations internationales sur le climat x x x x x x SE/CRA x x x x x x SE/CRA Coordination, gestion, suivi-évaluation x Achat matériel et équipement SE/CRA Atelier inter-site de bilan et de planification x Réunion du comité du pilotage x SE/CRA x Evaluation mi parcours et finale x Atelier régional de restitution des résultats et diffusion des enseignements du programme 57 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 x SE/CRA x SE/CRA x SE/CRA 1.10 Durabilité Pour assurer la durabilité, l’Action proposée sera mise en œuvre en collaboration étroite avec les états membres de l’espace CILSS/CEDEAO. Tous les ministères et services y afférents qui interviennent au niveau de l’interface (ministères responsables de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement, de la faune sauvage, des terres etc.) seront impliqués dans la planification, la mise en œuvre et la supervision de l’Action proposée. De façon spécifique, la mise en œuvre de ce programme nécessite la collaboration des institutions spécialisées et compétentes pour la mise en œuvre des sites pilotes (ICRAF, CCAFS), les ONC notamment les points focaux CCD et UNFCCC pour la conduite des activités de relecture, des négociations. Nous notons également les actions des états des lieux des bonnes pratiques en matière d’atténuation des effets de CC et d’adaptation aux CC qui se réaliseront grâce à la synergie d’actions avec une initiative comme la CAFFS. Les nouveaux thèmes notamment ceux relatifs au MDP vont être développés en partenariat avec l’IUCN pour accompagner les pays engagés. Ces différents partenaires s’approprieront les processus et produits pour en assurer la pérennité. Par ailleurs, l'utilisation des compétences locales, en particulier concernant l'octroi des contrats de services, va stimuler les marchés de consultance et l'expertise sous-régionale sur les changements climatiques. 1.10.1 Analyse des risques et éventuels plans d’urgence Ces postulats déterminent les risques internes et externes que peut courir un tel programme : Les risques sont minimisés avec l’engagement des états et des institutions de la sous-région à la question de changements climatiques. Toutefois, quelques hypothèses peuvent être émises pour les risques de réduction de l’efficacité du programme. Risques Les risques liés aux conflits socio-politiques : besoin de stabilité dans les Etats pour réaliser ce programme L’engagement fort des pays - La stabilité du personnel CILSS en charge du projet - Difficultés liées à la mobilisation des ressources financières/lourdeurs dans les décaissements - Financements extérieurs à venir, reçus par les Etats, qui risquent de modifier l'appropriation / l'implication des partenaires vis-à-vis du projet Moyens d’atténuation Actions de sensibilisation et de plaidoyer au niveau des Etats, lors des négociations et phase de lancement du projet avec les Etats Mettre en place un cadre harmonisé sous-régional engageant les différents cadres existant sur le CC dans la région. Les points focaux UNCCD et UNFCCC et les SP/CONACILSS seront impliqués dans le suivi sous la supervision du CILSS. L’’approche programme adopté par le CILSS permet d’encourager l’intégration de toutes les ressources et compétences disponibles du CILSS en vue de répondre aux priorités régionales. Les dernières résolutions du Sommet des Chefs d’Etat du CILSS avec une augmentation des salaires est une autre source de motivation du personnel. Respect des procédures et bonne gouvernance du projet. L’existence du CPC constitue également un atout indéniable dans la coordination des bailleurs de fonds. Bonne préparation technique de l’atelier de lancement et implication effective des différents pays à la mise en œuvre des activités. 58 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 1.10.2 Du point de vue institutionnel et politique La durabilité de ce programme passe indéniablement par une amélioration des capacités et l’appropriation des approches et méthodes en matière de CC par le CILSS et les principales parties prenantes. En effet, le renforcement des capacités du CILSS constitue une préoccupation centrale pour lui permettre de jouer pleinement ses missions de bras technique de la CEDEAO. La détermination du CILSS à jouer pleinement ce rôle est une assurance de la réussite de cette partie essentielle du programme. L’appui que le CILSS apportera par la suite à toutes les catégories d’acteurs de la sous-région permettra une prise en charge de la question des CC au niveau national. Ainsi, la revue des plans national et régional, des politiques, des stratégies et programmes/projets, les diverses formations des acteurs nationaux en matière de négociation, de rédaction de projets MDP et l’acquisition d’outils de collecte et d’analyses des données renforcera les performances des pays à participer efficacement aux négociations internationales sur le climat, aux marchés de carbone et aux prédictions des risques climatiques. Les acteurs de la sous-région deviendront plus autonomes pour une prise en charge durable de la création d’opportunités de développement durable, de protection de l’environnement et de réduction de la pauvreté. Ce qui aboutira à une durabilité du présent programme au niveau des pays. Toujours au niveau politique, la prise en compte des recommandations dans les politiques sectorielles sur les ressources naturelles, l’adaptation aux CC et l’atténuation des effets du CC et la lutte contre la désertification permettront une meilleure gestion. En outre, les extrants et effets directs du programme seront discutés dans les rencontres sous-régionales et grandes conférences internationales afin de poursuivre et approfondir le dialogue politique sur la question de la Gestion Durable des Terres et des changements climatiques. 1.10.3 Du point de vue financier et économique Le projet vise à engager une nouvelle dynamique, en accompagnant et en promouvant l’engagement des pays (Etats parties à la convention UNCCC) sur la thématique des Changements Climatiques en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Le programme entend ainsi contribuer à renforcer les capacités politiques, stratégiques, scientifiques et techniques du CILSS, des autres OIG et des Etats membres sur les thèmes majeurs sur les questions de CC spécifique à la zone d’application du Programme, notamment les aspects d’adaptation, d’atténuation et de marché volontaire de carbone. La maîtrise des outils de négociation, de la formulation des projets MDP et l’arrimage des PANA aux différents Plans économiques des pays relanceront des activités d’investissement sur des systèmes agro-sylvo-pastorales rentables et respectueuses de l’environnement pour la création. De ces projets d’investissements seront créés, à moyen terme, des emplois en milieu rural et des revenus pour les populations rurales. Le Programme d’appui à la GCCA qui s’inscrit dans l’approche programme, le PT 2009-2013 ainsi que dans la vision 2020 du CILSS, agit ainsi sur les principaux leviers du développement socioéconomique et apporte des éléments de réponse aux constats de faiblesse de l’espace CILSS/CEDEAO pour s'attaquer aux défis de CC telles que : - la faible capacité des modèles climatiques globaux à prédire les climats de la sous région et leurs impacts sur les systèmes de production agricoles ; - les capacités limitées des représentants de l’Afrique de l’Ouest dans les négociations internationales sur les changements climatiques ; - les faibles expériences et capacités limitées d’accès aux marchés de carbone et d’élaboration de projets du secteur AFOLU éligibles au MDP et de développement de modèles de quantification de la séquestration du carbone ; - la faible valorisation des bonnes pratiques en matière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques ; - et la faible prise en compte de l’adaptation dans les politiques et programmes sectoriels de développement. 59 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 Ce programme participe par nature à la réalisation de nombreux objectifs de ECOWAP/PRIA fédérateur de la CEDEAO. Par ailleurs, s’inscrivant dans la dynamique de durabilité des actions, le CILSS s’est déjà engagé dans la recherche des moyens nécessaires à la mise en place d’un nouveau système alternatif de financement durable. Il s’agit entre autres de l’augmentation des contributions ème des états membres et de la résolution de la 15 Conférence au Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernements relative à la mutation du CILSS en une institution spécialisée de la CEDEAO. 1.10.4 Du point de vue environnemental L’écriture et la négociation de ce programme ont été conduites dans un principe d’amélioration durable des écosystèmes agro-sylvo-pastoraux dégradés. Il se fonde également sur les stratégies et politiques (PAN/LCD, PANA, PASR, ECOWAP, PDDAA, ECOWEP) élaborées aux niveaux national et régional. La durabilité environnementale constitue alors l’élément clé de la mise en œuvre de ce programme. Par conséquent, un tel investissement entrainera des changements positifs qui participeront à l’inversion de la dégradation continue des ressources naturelles. En effet, l’action mettra l’accent sur une éventuelle atténuation de la dégradation de l’environnement en promettant une gestion et une protection durables des ressources en partenariat avec les Etats, en catalysant la réhabilitation de ces derniers. De même, les actions de renforcement des capacités des acteurs et de formations contribueront à renforcer la prise en compte des questions environnementales dans le développement. Par ailleurs, des actions de suivi des trajectoires des espaces aménagés pour en faire des cas d’école qui constitueront des sites de démonstration viendront enrichir les documents didactiques de formation et d’information pour le renforcement des capacités sous-régionales de GDT. Cette contribution au suivi de la dynamique des espaces aménagés soutiendra le passage à l’échelle de nos actions qui sont en conformité avec la durabilité environnementale. ANNEXES 60 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 ANNEXE 1: DIAGRAMME INSTITUTIONNEL DU PROGRAMME 61 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 ANNEXE 2: ORGANIGRAMME DU SYSTÈME CILSS (SECRÉTARIAT EXÉCUTIF, OUAGADOUGOU) CONSEIL DES MINISTRES CONTROLEUR INTERNE SECRETAIRE EXECUTIF SECRETAIRE EXECUTIF ADJOINT DIRECTION GENERALE/CENTRE REGIONAL AGRHYMET (CRA) DIRECTION GENERALE/INSTITUT DU SAHEL (INSAH) PRA SA /LCD Programme Régional d’Appui Sécurité Alimentaire/Lutte Contre la Désertification (IREM-LCD, PREDAS, FLCD-RPS ) UAM/AFC Unité d’Appui au Management/Administration Finance Comptabilité UAM/GRH Unité d’Appui au Management/Gestion des Ressources Humaines PRA /ACCES MARCHES Programme Régional d’Appui /Accès Marchés UAM/CID Unité d’Appui au Management/Communication Information Documentation PRA /MAITRISE EAU Programme Régional d’Appui / Maîtrise de l’Eau (PRS II) UAM/SE-PVS Unité d’Appui au Management/ Suivi –Évaluation, Planification et Veille Stratégique 62 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 ANNEXE 3 : ORGANIGRAMME DU CENTRE RÉGIONAL AGRHYMET (NIGER) DG AT UCS PRA/M E PRA/AM UAM/AF PRA/SA- LCD-POP-DEV UAM/ GRH UAM/ SEP VSG UAM/CID UUCS DFR DIV. F.BAS DIR DIV F.CONT. E DIV SA/MAR . DIV. ME/LCD Légende : Secrétariat Exécutif PRA/SA/LCD/Pop.DEV: Programme Régional d’Appui à la Sécurité Alimentaire/Lutte contre la Désertification/ Population et Développement PRA/ME: Programme Régional d’Appui à la Maîtrise de l’Eau PRA/AM: Programme Régional d’Appui/ Accès aux Marchés UAM/ AFC : Unité d’Appui au Management Administration Finance et Comptabilité. UAM/CID : Unité d’Appui au Management Communication, Information et Documentation UAFC/SEPVSG : Unité d’Appui au Management Suivi Evaluation, Planification, Veille Stratégique et Genre. UAM/GRH : Unité d’Appui au Management Gestion des Ressources Humaines Centre Régional AGRHYMET UCS : Unité de Coordination Scientifique AT : Assistance Technique UAFC DAT DIV. BD &IL DIV. MIT DIV. MIVD UCS S.COMP. DFR : Département Formation et Recherche Div. F. Base : Division Formation de Base Div. F. Cont. : Division Formations Continues DIR : Département Formation et Recherche Div. SA/Mar. : Division Sécurité Alimentaire et Marchés Div. ME/LCD : Division Maîtrise de l'Eau et Lutte contre la Désertification DAT : Département Appui Technique Div. BD/IG : Division Base de Données et Ingénierie logicielle Div. MIT : Division Maintenance Informatique et Télécommunications Div. MI/D : Division Maintenance des Infrastructures et Valorisation du Domaine UAFC : Unité Administration Finance et Comptabilité Serv. Fin. : Service Finance Serv. Compt. : Service Comptabilité UCID : Unité Communication Information et Documentation USE : Unité Suivi-Evaluation UGRH : Unité Gestion des Ressources Humaines 63 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10 S.FIN. UCID 64 Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10