Commission Européenne - Global Climate Change Alliance

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Commission Européenne - Global Climate Change Alliance
Commission Européenne
Contribution à la mise en œuvre du « Support to the
Global Climate Change Alliance (GCCA) » dans le
cadre financier intra-ACP du 10ème FED – Cris
n°2009/021-508
Description de l’action
Formulaire de demande de subvention
Dossier N°
(Réservé à l'administration)
TABLE DES MATIERES
ABREVIATIONS ET ACRONYMES ...................................................................................................... 3
ABREVIATIONS ET ACRONYMES ...................................................................................................... 3
1. DESCRIPTION .................................................................................................................................... 5
1.1 TITRE ................................................................................................................................................ 5
1. 2 LIEU (X)............................................................................................................................................ 5
1.3 COUT DE L'ACTION ET MONTANT DEMANDE A L'ADMINISTRATION CONTRACTANTE ...... 5
1.4 RESUME ........................................................................................................................................... 5
1.5 OBJECTIFS ...................................................................................................................................... 6
1.6 PERTINENCE DE L'ACTION ........................................................................................................... 8
1.7 DESCRIPTION DE L'ACTION ET DE SON EFFICACITE ............................................................. 26
1.8 METHODOLOGIE ........................................................................................................................... 44
1.9 DUREE ET PLAN D'ACTION POUR LA MISE EN ŒUVRE DE L'ACTION ................................. 55
1.10 DURABILITE................................................................................................................................. 58
1.11 CADRE LOGIQUE .....................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
2. BUDGET DE L'ACTION ................................................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
3. SOURCES DE FINANCEMENT ATTENDUES .............................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
4. ANNEXES ......................................................................................................................................... 61
2
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Abréviations et acronymes
ABN
ACCA
ACDI
ACMAD
AFOLU
AND
ASDI
CEA
CC
CEDEAO
CEMAC
CMAE
CEN-SAD
CIFOR
CGIAR
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
CILSS
COP
CPC
CRA
:
:
:
:
CRDI
ENDA
FLEGT
FSTP
GAR
GCCA
GIEC
GRN
ICRAF
IGAD
INSAH
IREMLCD
LDCS
MDP
NIA
NAMA
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
OIG
OMD
OMVG
OMVS
OSS
PAN/LCD
PANA
PASR/AO
:
:
:
:
:
:
:
:
PASR/RV-AO
:
PCACN
:
PMA
PRECONS
PRGDT
PTF
REDD
ReSaD
SADC
SIDS
SNRA
:
:
:
:
:
:
:
:
:
Autorité du Bassin du fleuve Niger
Adaptation aux Changements Climatiques en Afrique
Agence Canadienne pour la Coopération Internationale
Centre Africain d’Applications Météorologiques pour le Développement
Agriculture, Foresterie et Utilisations des Terres
Agence Nationale Désignée
Agence Suédoise pour le Développement International
Communauté Economique Africaine
Changement Climatique
Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest
Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale
Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement.
Communauté des Etats Sahélo-Sahariens
Centre International of Forestry Research
Consultative Group on International Agricultural Research (Groupe
consultatif pour la recherche agricole internationale)
Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel
Conférence des Parties
Comité des Partenaires du CILSS
Centre Régional Agro-hydro-météorologique (Institution spécialisée du
CILSS)
Centre de Recherches Canadien pour le Développement International
Environnement et Développement dans le Tiers Monde
Forest Law Enforcement Governance and Trade
Food Security Thematic Program
Gestion Axée sur les Résultats
Global Climate Change Alliance
Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat
Gestion des Ressources Naturelles
International Centre of Research on Agroforestry
Autorité Intergouvernementale pour le Développement
Institut du Sahel
Initiative régionale environnement mondiale lutte contre la désertification
Least Developed Countries ou Pays Moins Avancés
Mécanisme de Développement Propre
Normes Internationales d'Audit
Nationally Appropriate Mitigation Actions (Mesures d'atténuation
appropriées au plan national)
Organisations Inter-Gouvernementales
Objectifs du Millénaire pour le Développement
Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie
Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal
Observatoire du Sahara et du Sahel
Programme d’action national pour la lutte contre la désertification
Programme d’action national d’adaptation aux changements climatiques
Programme d’action sous régional de lutte contre la désertification en
Afrique de l’Ouest et au Tchad
Programme d’action sous régional pour la réduction de la vulnérabilité aux
changements climatiques en Afrique de l’Ouest et au Tchad
Prévention et Gestion des Crises Alimentaires et autres Calamités
Naturelles
Pays les Moins Avancés
Programme Régional de Restauration et de Conservation des Sols
Programme Régional de Gestion Durable des Terres
Partenaires Techniques et Financiers
Réduire les Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation
Réseau Sahel Désertification
Communauté de développement d'Afrique australe
Petits Etats Insulaires en Développement
Structure Nationale de Recherche Agricole
3
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SPIAC/Delta
UCATF (CATF)
UE
UMA
UEMOA
UNFCCC
USGS
:
:
:
:
:
:
:
Système de Prévision, d’Information, d’Alerte sur les Crues
Utilisation des Terres, Changement d’Affectation des Terres et Foresterie
Union Européenne
Union du Maghreb Arabe
Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
United States Geological Survey
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1. DESCRIPTION
1.1 Titre
Contribution à la mise en œuvre du «Support to the Global Climate Change Alliance (GCCA)»
1. 2 Lieu (x)
Les dix sept (17) Etats membres de l’espace CEDEAO et du CILSS (Bénin, Burkina, Cap Vert,
Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria,
Libéria, Sénégal, Sierra Leone, Tchad, Togo).
1.3 Coût de l'action et montant demandé à l'administration contractante
Total des coûts de l’action (A)
Montant demandé à
l’administration contractante (B)
4 millions Euros
4 millions Euros
% du total des coûts
éligibles de l’action
(B/Ax100)
100%
1.4 Résumé
Durée totale de l'action
Objectifs de l'action
Partenaire(s)
Groupe(s) cible(s)
1
1
48 mois
Objectif Global
Appuyer les pays de l’espace CILSS et CEDEAO à faire face aux
changements climatiques en vue de l'atteinte des Objectifs du Millénaire
pour le Développement (OMD).
Objectif spécifique
Renforcer les capacités des pays d'Afrique de l'Ouest et des acteurs
régionaux, en vue de les aider à formuler et à mettre en œuvre des
politiques et des stratégies intégrant les changements climatiques dans
les plans et programmes de développement
Partenaires régionaux et internationaux
Il s’agit :
• des partenaires techniques régionaux et internationaux : ICRAF,
CCAFS ;
• du CTA (Centre Technique de Coopération Agricole et Rural) ;
• des acteurs de la coopération internationale (bilatérale et
multilatérale) impliqués dans la thématique en Afrique de l’Ouest, dont
les PTF des Etats.
Le CILSS, en tant que maître d’ouvrage/maître d’œuvre et
coordination du programme ;
La CEDEAO et l’UEMOA en tant que organismes d’intégration
politique et économique de l’Afrique de l’Ouest ;
Ministères nationaux et agences étatiques (points focaux,
négociateurs, communicateurs, etc.) en lien avec la thématique
Changements climatiques ;
Les OIG, la société civile, les privés agissant dans le domaine des
Changements climatiques ;
Les plateformes nationales et sous-régionales des organisations
paysannes (ROPPA) et le ReSaD (Réseau sahel Désertification).
"Les groupes cibles" sont les groupes/entités qui seront directement et positivement affectés par le projet au niveau de
l'objectif du projet - voir paragraphe 2.3 section II pour la liste.
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Bénéficiaires finaux
2
Résultats escomptés
Les opérateurs privés (prestataires de services) ;
Les opérateurs de terrain (ONG, associations et organisations
paysannes) et les collectivités décentralisées rurales ;
Les populations rurales y compris les plus vulnérables (femmes,
jeunes, agriculteurs, éleveurs/pasteurs).
1. Les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les
capacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en
Afrique de l'Ouest sont améliorés ;
2. La problématique des changements climatiques et des solutions à
faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat, sont
mieux intégrées dans les stratégies nationales et régionales de
développement ;
Principales activités
3. Les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès
aux mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest sont
renforcées.
A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que
les capacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en
Afrique de l'Ouest.
A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements
climatiques et des solutions à faible émission de carbone et de résilience
vis-à-vis du climat dans les stratégies nationales et régionales de
développement.
A 3 : Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités
d'accès aux mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest.
1.5 Objectifs
Objectif Global : Appuyer les pays de l’espace CILSS et CEDEAO à faire face aux changements
climatiques en vue de l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement
Le développement durable est de plus en plus mis à l’épreuve face aux manifestations des effets des
changements climatiques (CC) dans les régions et pays ACP. Il est alors reconnu que l’atteinte des
OMD dépendra de l’efficacité des options prises pour s’attaquer aux CC. Les premiers
investissements en la matière ont été consacrés prioritairement à l’atténuation de leurs effets. Mais
cette approche s’est avérée insuffisante au regard du réchauffement global de la planète (GIEC,
2007). Par conséquent, l’adaptation est maintenant considérée comme une priorité surtout pour les
pays les moins avancés. C’est ainsi que les pays africains réunis au sein de la Conférence
Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE) accordent une priorité à l’adaptation et à
l’atténuation des changements climatiques, toutefois l’adaptation au changement climatique demeure
la priorité absolue. L’humanité, en particulier les communautés à risque et les personnes vivant dans
la pauvreté, doivent être préparées aux effets du réchauffement de la planète. En effet, par la mise en
œuvre des stratégies pertinentes d’adaptation, l’Afrique peut contribuer significativement à réduire les
effets globaux néfastes des CC, tout en renforçant la résilience des systèmes de productions agrosylvo-pastoraux. Toutefois, ces stratégies d’adaptation seront d’autant plus efficaces qu’elles sont
réalisées dans un processus de prise de décision impliquant toutes les parties concernées. En outre,
l’Afrique devra tirer parti, à travers des appuis spécifiques, des négociations post-2012 dans le secteur
potentiel de réduction des gaz à effet de serre : énergie, transport, villes, agriculture, déforestation et
zones côtières, en soutenant dans les négociations internationales certains principes généraux dont le
MDP sectoriel, MDP programmatique, le REDD+, etc. qui renforceront le rôle de l’Afrique sur les
marchés mondiaux du carbone.
2
"Les bénéficiaires finaux" sont ceux à qui profitera le projet sur le long terme au niveau de la société ou du
secteur au sens large
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Le présent projet s’inscrit dans l’initiative de la GCCA dont l’ambition est d’intensifier la coopération
entre l’Union Européenne et les pays en voie de développement qui sont les plus vulnérables aux
changements climatiques. L’atteinte de cet objectif s’appuie sur deux piliers : (i) l’amélioration du
dialogue politique sur les changements climatiques et l’échange d’expériences pour atténuer les
impacts négatifs de ces changements climatiques ; (ii) l’appui financier pour l’adaptation aux effets
négatifs des changements climatiques et la réalisation des objectifs de réduction de la pauvreté.
En effet, pour les pays d’Afrique de l’Ouest, les changements climatiques ne constituent pas
seulement un problème d’environnement, mais doivent être considérés en termes d’enjeux de
développement socio-économique. Par conséquent, il est indispensable de renforcer les capacités
des pays à élaborer des politiques intégrant la dimension des changements climatiques dans les
stratégies de développement.
C’est dans une telle logique que la présente action s’inscrit. Elle vise comme objectif global d’appuyer
les pays du Sahel et de l'Afrique de l’Ouest à faire face aux Changements Climatiques en vue de
l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. De façon spécifique ce projet vise à
renforcer les capacités des pays d'Afrique de l'Ouest et des acteurs régionaux, en vue de les aider à
formuler et à mettre en œuvre des politiques et des stratégies intégrant les changements climatiques
dans les plans et programmes de développement
Cette Action participe également à une complémentarité et une synergie d’action avec les projets
FSTP/PRGDT (V2 et V3) et FFEM pour s’attaquer aux défis identifiés et affichés en matière de
Sécurité Alimentaire, d'accroissement démographique et de pression sur les ressources dans un
contexte de CC.
De façon concrète, cette Action participera :
1) à l’amélioration de l’accès à l’information sur le climat pour prévenir les risques et
catastrophes liés au climat. En matière d’information, une importance particulière sera
apportée à la mise à jour des bases des données hydro-climatiques régionales. En lien
avec le renforcement des capacités des acteurs pour accéder aux nouvelles opportunités
de financement, l’accent sera mis sur ; (i) l’équipement du laboratoire Biocarbone du CRA
pour calibrer et valider les méthodes d’évaluation et de mesure des stocks de carbone
séquestré ; (ii) l’adaptation des modèles biophysiques pour les études d’impacts et la
quantification de la séquestration du carbone.
2) au renforcement des capacités pour une recherche de réponses adéquates pour
l’adaptation et l’atténuation relatives aux Changements Climatiques et des opportunités de
financement associées afin de relever le défi du développement. En effet, depuis la COP11
tenue à Montréal en 2005, des négociations post Kyoto 2010 sont engagées pour définir de
nouvelles stratégies internationales d’atténuation et d’adaptations aux CC ou sur des
ajustements des stratégies existantes. Il s’agit notamment du plan d’action et de la feuille
de route de Bali. La présente action fournira à tous les acteurs de l’espace CEDEAO/CILSS
les connaissances essentielles et les indications nécessaires sur les actions à entreprendre
sur les CC pour mieux bénéficier des opportunités offertes par ces nouvelles initiatives. Au
cours des 48 mois de mise en œuvre du projet, cette action permettra de renforcer les
capacités des acteurs régionaux, plus spécifiquement ceux du CILSS et de ses partenaires
spécialisés pour un appui de qualité aux pays de l’espace CEDEAO/CILSS, pour leur
permettre de mieux appréhender les négociations sur le climat, notamment sur les thèmes
importants concernant le Sahel et l'Afrique de l'Ouest, à savoir : l’adaptation, l’atténuation à
travers le secteur de l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et
foresterie (UCATF) et les mécanismes flexibles liés au marché carbone (MDP
programmatique, MDP sectoriel, REDD, REDD+, AFOLU). Par ailleurs, il s’agira de façon
spécifique de renforcer les capacités des pays et des acteurs régionaux et nationaux à
formuler et à mettre en œuvre des politiques et des stratégies intégrant les changements
climatiques.
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1.6 Pertinence de l'action
1.6.1 Pertinence de l’action
Analyse des problèmes et leur interrelation
Le défi pour l’agriculture du Sahel/Afrique de l’Ouest des années 1970 était d’assurer la sécurité
alimentaire dans un contexte de sécheresse accrue. Au début du 21e siècle, à un moment où cette
problématique n’est pas encore complètement maitrisée, le nouveau défi est d’assurer la sécurité
alimentaire dans un contexte de doublement probable de la population à l’horizon 2050, de
disponibilité réduite de terres agricoles et de l'eau, et de changement climatique. Selon les
observations sur le climat, parmi les risques liés les plus probables, il y a l’augmentation sans
équivoque des températures. C’est ainsi que, selon le GIEC, le réchauffement climatique en Afrique
e
sera plus important qu’au niveau mondial au cours du 21 siècle. Déjà, en Afrique de l’Ouest et
particulièrement au Sahel, les températures ont relativement évolué plus rapidement que la tendance
mondiale, avec des augmentations allant de 0,2°C à 0,8°C par décennie depuis la fin des années
1970 (CEDEAO-Club/Sahel /OCDE/CILSS, 2008). En outre, après une succession d’années humides
(années 50) et sèches (décennies 70-80), l’Afrique de l’Ouest enregistre depuis les années 90 une
brusque alternance d’années sèches et humides conjuguées à des phénomènes météorologiques
extrêmes (fortes pluies, inondations, vagues de chaleurs) qui rend de plus en plus aléatoire la
planification agricole. Or, selon les projections futures du climat, il est très probable que ces risques
augmentent en fréquence et s’intensifient en rapport avec le réchauffement global (GIEC, 2007). Ce
réchauffement climatique aura sans nul doute des conséquences très préoccupantes sur les
systèmes agricoles, socio économiques, la biodiversité et l'environnement.
Deux tendances divergentes se profilent, faisant dire par les spécialistes que les systèmes agrosylvo-pastoraux de l’Afrique de l’Ouest sont fortement vulnérables aux divers risques liés à la
variabilité et aux changements climatiques. D’une part en effet, IPCC (2007) prévoit que les
rendements de l’agriculture pluviale africaine pourraient diminuer jusqu'à 50% d’ici 2050. Ce nouvel
environnement climatique serait favorable à la recrudescence de maladies végétales climatosensibles. A cela s’ajoute la salinisation des terres agricoles côtières, des eaux souterraines et de
surface du fait de l’élévation du niveau marin et la pollution de l’eau. Les pertes de productivité
résultant des divers aspects du changement climatique pourraient aggraver ainsi les crises
alimentaires déjà récurrentes. Pourtant, l’accroissement de la population, l’urbanisation avec une
demande accrue de protéines animales, constituent autant de facteurs qui exigent un doublement de
la production agricole dans les décennies à venir. L’agriculture pluviale sur les terres arides du Sahel,
où des millions de pauvres habitent, risque d’être la plus affectée par ces tendances opposées. Par
ailleurs, les effets et impacts des changements climatiques seront probablement aggravés par la
pression démographique sur les ressources naturelles en raison de la dégradation de la qualité des
sols consécutive à la déforestation, au déboisement, à l’érosion.
La forêt et l’agriculture sont des secteurs où la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et le
changement climatique sont interconnectés et doivent, de ce fait, être affrontés de façon intégrée. En
effet, l’agriculture et la forêt ont une part importante dans la problématique des changements
climatiques (l’agriculture contribue à 14% à la production de gaz à effet de serre et la déforestation
17%). En retour, l’agriculture et la forêt peuvent également contribuer aux solutions du réchauffement
climatique, à travers la séquestration du carbone par les essences forestières et l’amélioration des
pratiques agricoles. Il s’agit de concilier la préservation de l'environnement par une gestion durable
des forêts et l'amélioration des moyens de subsistance via l’agriculture et l’agroforesterie afin
d’assurer la sécurité alimentaire et lutter contre le réchauffement climatique.
Par conséquent, l’adaptation aux effets des changements climatiques et son financement adéquat
restent une option prioritaire pour les pays ouest africains pour s’attaquer aux effets des CC, tout en
réduisant la pauvreté rurale. Ainsi, tous les PMA de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, à la date du mois
de février 2010, ont élaboré leur PANA pour répondre à cette priorité confirmée par le GIEC
Cependant, au vu des tendances mondiales sur les prises de position à nos jours, une approche
adaptation/atténuation qui s’inscrit à la fois dans le cadre des stratégies nationales et régionales de
développement durable et de réduction de la pauvreté, apparaît une option incontournable pour
infléchir sur le long terme les effets néfastes des Changements Climatiques.
8
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Par ailleurs, l’opérationnalisation des options d’adaptation et d’atténuation présente trois niveaux de
nécessité qui sont : i) les transferts de technologies ou de bonnes pratiques, ii) le renforcement des
capacités, et iii) le financement.
Malgré de grandes avancées politiques et institutionnelles pour faire face aux changements
climatiques, particulièrement l’élaboration des plans d’action et les acquis techniques et
organisationnels, il est à noter que la portée des actions engagées reste très limitée sur les
populations les plus vulnérables. Les efforts nationaux et régionaux souffrent d’un certain nombre de
faiblesses que le présent programme ambitionne de contribuer à résoudre. Il s’agit de :
La faible capacité des modèles climatiques globaux à prédire les climats de la sous région
et leurs impacts sur les systèmes de production agricole. Les tendances de l’évolution du
ème
climat en Afrique de l’Ouest sont très mal connues, notamment l’évolution de la pluviométrie [4
3
rapport du GT1 du GIEC, 2007 ] à cause du faible maillage du réseau d’observations et l’accès
4
difficile aux bases de données nationales de la sous région. Le projet CILSS/ACDI a testé
plusieurs modèles climatiques globaux du GIEC. Les sorties de ces modèles se sont révélées
divergentes face aux particularités climatiques de la région. En outre, une forte hétérogénéité
subsiste entre les pays dans les hypothèses climatiques qui ont servi à l’élaboration des PANA.
D’où la nécessité d’améliorer les connaissances sur les tendances des changements climatiques
à moyen et long terme en renforçant la collecte des données, l’analyse de l’aptitude des modèles
climatiques à reproduire le climat ouest africain mais également l’exploitation des modèles
régionaux plus adaptés aux particularités ouest africaines. Le présent projet vise à analyser de
façon spécifique le changement climatique au Sahel et en Afrique de l’Ouest et à évaluer ses
impacts potentiels sur les systèmes de production agro hydro-sylvo pastoraux d’une part, et les
systèmes socio économiques, d’autre part. Cette approche multidisciplinaire est innovante et
nécessaire dans une zone où la majeure partie de la population dépend des ressources naturelles
pour sa survie quotidienne.
La faible prise en compte de l’adaptation et de l’atténuation des changements climatiques
dans les politiques et programmes sectoriels de développement : De nombreuses politiques
et stratégies de développement rural abordent et intègrent de façon transversale la problématique
des changements climatiques. Il s’agit : (i) du Programme d’Action Sous Régional Afrique de
l’Ouest et du Tchad (PASR-AO) élaboré dans le cadre de la Convention des Nations Unies pour la
Lutte Contre la Désertification (UNCCD) et adopté en 1999, (ii) de la Politique Agricole Régionale
(ECOWAP) et sa déclinaison en programme nationaux d’investissements agricoles (PNIA), avec
trois programmes mobilisateurs au niveau régional. Toutes ces politiques portées par les
organisations d’intégration sous régionale (CEDEAO, UEMOA) font de l’atténuation et de
l’adaptation aux changements climatiques des préoccupations majeures.
Au niveau national, à la suite des Programmes d’Actions Nationaux de Lutte contre la
désertification, les pays les moins avancés (PMA) de l’AO ont élaboré des Programmes d’Action
Nationaux d’Adaptation (PANA), dans lesquels les actions prioritaires et urgentes en matière
d’adaptation aux changements climatiques ont été identifiées. Ces PANA constituent au niveau
des pays des cadres de référence pour orienter et coordonner les actions d’adaptation aux
changements climatiques. L’essentiel des actions retenues dans les PANA porte sur les secteurs
des ressources en eau, de l’agriculture et de l’élevage, la gestion des zones côtières, la foresterie
5
et la sensibilisation . Les options et stratégies d’adaptation aux changements climatiques au Sahel
et en Afrique de l’Ouest recoupent donc largement celles de la lutte contre la dégradation des
terres. On remarque cependant, que peu de ces documents stratégiques ont pu être actualisés au
regard de l'évolution de cette thématique. Aussi, le constat sur le terrain montre que tant au
niveau national que régional, la plupart des projets prioritaires identifiés dans les PANA, mais
aussi dans les PAN/LCD souffrent d'une faible intégration dans les politiques sectorielles de
développement et par conséquent d’un manque de financement.
Il est donc possible de tirer partie des synergies existantes entre ces conventions
environnementales et des argumentaires économiques sur l’adaptation et l’atténuation en vue
d’améliorer le financement des actions pertinentes d’adaptation aux changements climatiques à
3
4
5
http://www.ipcc.ch/ipccreports/ar4-wg1.htm
: Projet CILSS/ACDI
CEDEAO, PASR /AO, 2009
9
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travers l’intégration de ces différents programmes dans les stratégies de croissance accélérée et
de développement durable.
Les PANA doivent être soutenus par une vision commune et partagée au niveau de l’Afrique de
l’Ouest pour tirer le maximum de profit des nombreuses initiatives (fonds d’adaptation, partage et
échange des bonnes pratiques en matière d’atténuation et d’adaptation).
•
Faibles expériences et capacités limitées pour accéder aux marchés de carbone :
L’Afrique de l’Ouest et le Tchad ont un rôle très limité sur les marchés du MDP comme sur les
marchés volontaires du carbone. En 2009, l’Afrique ne représentait que 1,89% du nombre total
6
des projets du MDP et du volume total de transactions de gré à gré sur le marché volontaire
contre 74,07% pour l’Asie-Pacifique et 23,47% pour l’Amérique Latine et les Caraïbes. Les 47%
des projets de l’Afrique sont en Afrique du Sud. La situation n’a guère changé, car en octobre
2010, sur 2449 projets MDP enregistrés à travers le monde, 45 sont en Afrique, soit moins de 2%
et 2 en Afrique de l’Ouest. Dans la sous-région, il n’y a aucun projet MDP de grande envergure
même dans les secteurs importants pour l’Afrique comme ceux du boisement/reboisement
pourtant éligibles sur les marchés réglementés et volontaires. Les rares projets volontaires sont
de petite taille et de portée très limitée. Le présent programme contribuera à accroître l’accès des
pays de la sous-région aux marchés du MDP comme sur les marchés volontaires du carbone. En
effet, des opportunités existent notamment, le fort potentiel d’atténuation des gaz à effet de serre
dans les secteurs de l’agriculture, la foresterie et autres utilisations des terres (AFOLU), la
réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation REDD et REDD+ et l’énergie
rurale (domestique). Le renforcement des institutions nationales et des cadres africains en charge
du MDP, combiné à la levée des obstacles au développement de projets MDP en Afrique,
l’accompagnement (coaching) des porteurs des projets, faciliterait l’amélioration de l’accès de
l’Afrique de l’Ouest au marchés réglementés ou volontaires du carbone
•
La méconnaissance et la faible valorisation des « solutions à faible émission de carbone et
de résilience vis-à-vis du climat » : La problématique des changements climatiques n’est pas
nouvelle dans l’espace CILSS. Elle était abordée plus sous l’angle de la lutte contre les effets de
la sécheresse qui a été à l’origine de la création du CILSS. C’est ainsi que dans l’ensemble des
pays membres du CILSS, différents projets et programmes ont été mis en œuvre par divers
acteurs et ont permis d’amortir en partie les chocs de la variabilité climatique tout en améliorant
les moyens de subsistance des producteurs. Ces bonnes pratiques, si elles deviennent plus
accessibles, peuvent contribuer à renforcer la résilience des populations et des écosystèmes
vulnérables.
Par ailleurs, le lien entre adaptation, atténuation et les politiques économiques ne sont pas
suffisamment argumentés. Il en de même des interactions entre changements climatiques et la
prévalence des maladies des cultures et son impact sur la production agricole, qui ne sont pas
bien connues. La collaboration entre chercheurs, praticiens et décideurs, venant de backgrounds
et disciplines différents est nécessaire en vue de trouver des solutions viables.
Le présent programme contribuera à lever cette barrière par des actions complémentaires de
capitalisation, et l’adoption des Nouvelles Technologies d’Informations et de communication
appropriées pour partager et diffuser efficacement les connaissances et les pratiques actuelles
permettant une amélioration des connaissances et des compétences des acteurs.
•
Les capacités limitées des représentants de l’Afrique de l’Ouest dans les négociations
internationales sur les changements climatiques : La plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest
et du CILSS ont en commun des défis environnementaux similaires. La méconnaissance de
certains mécanismes et rouages de négociation, l’absence d'une masse critique suffisante de
personnes ressources pour favoriser au niveau des négociations sur le régime post Kyoto des
accords pour un meilleur accès à la finance carbone de l’Afrique, et pour des accords sur le MDP,
le REDD et le REDD+ limitent fortement leur capacité de négociation lors des grandes rencontres
internationales sur les changements climatiques. De ce fait, les résultats obtenus lors de ces
négociations sont en deçà de leurs attentes. C’est ainsi que dans la perspective des négociations
du climat (COP et régime post Kyoto), l’Afrique avait dégagé une position commune dans laquelle
elle accorde une priorité absolue à l’adaptation et ensuite à l’atténuation des CC. Toutefois, la
6
KAEERE A. B., 2009 - document de travail N°1: Les enjeux de la 15ième Conférence des Parties pour l’Afrique
ACCA/IRDC/DFID. 19 pages
10
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position africaine à propos des négociations sur le climat n’est pas toujours fondée sur des
arguments scientifiques et techniques. Le projet s’attaque directement à ces faiblesses par son
action complémentaire de renforcement des capacités de négociation et de lobbying de la sous
région.
Complémentarités
Ce programme vient en complément à plusieurs autres initiatives nationales, sous-régionales,
continentales et internationales en cours en matière de changements climatiques. Tous les pays de
l’espace de la CEDEAO et du CILSS ont signé et ratifié la Convention sur les Changements
Climatiques. Dans le cadre de ces accords, l’adaptation est reconnue comme un enjeu majeur et
l’intérêt pour cette thématique se manifeste de manière complémentaire à travers de nombreuses
initiatives.
•
Complémentarités avec les initiatives au sein du Système CILSS
Dans son Programme de travail 2009-2013, le CILSS a fait mention de sa vision face au changement
climatique. En effet, il considère le «réchauffement climatique comme une menace qui risque
d’accélérer les phénomènes de sécheresses ou d’inondations selon les zones, une diminution des
ressources en eau, une baisse des rendements agricoles, une recrudescence des maladies des
cultures ». Toutefois, il convient de mentionner que le CILSS, de par son mandat a conduit, depuis sa
création, de nombreuses initiatives en matière de lutte contre les effets négatifs de la variabilité
climatique. Les nombreux acquis dans ce domaine font qu’aujourd’hui, le CILSS est au cœur de
nombreuses initiatives dans le domaine des CC. Parmi ceux-ci, on peut citer :
le programme (2009-2010) de Surveillance de l’Environnement pour le Développement
Durable (AMESD) de l’UA financé dans le cadre du 9ème FED, mis en œuvre par la
CEDEAO/CILSS pour l’Afrique de l’Ouest et exécuté par le CRA ;
le Programme (2010- 2015) Régional de gestion durable des terres et d’adaptation aux
changements climatiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest (FSTP, V3), financé par la DCIAlimentation de la CE;
le Programme (2010-2012) ClimDev Africa de la Commission Economique des Nations
Unies pour l’Afrique et la Commission de l’Union Africaine pour le renforcement des
capacités du CRA en tant que centre régional d’étude sur le climat ;
l’hébergement au CRA de la base de données miroir du programme Analyse
Multidisciplinaire de la Mousson Africaine (AMMA),
le projet de formation diplômante type Mastère professionnel en CC et développement
durable à l’attention des cadres de l’espace CILSS/CEDEAO dont la rentrée est prévue
pour le premier trimestre de 2011 etc.
le Projet Intégration de l’adaptation au changement climatique dans les secteurs de
l’agriculture et de l’eau en Afrique de l’Ouest en cours de négociation, financement
FFEM/MAE
La mise en œuvre synergique de ces différentes initiatives s’impose pour renforcer les
complémentarités et éviter les chevauchements en vue d’une meilleure utilisation des ressources
humaines et financières disponibles. Elle se fera à travers :
-
les outils de planification élaborés par le CILSS notamment le Plan d’Opération Annuel
(POA) incluant le Schéma Programmatique,
-
une analyse approfondie des interrelations existantes et la pratique de la gestion
transversale des projets.
Ainsi, i) des ateliers inter sites de lancement ou de sensibilisation sur les projets (en cours ou à venir)
seront organisés afin d’assurer une meilleure compréhension des enjeux et une implication de tous
les acteurs du système CILSS. ii) D’ores et déjà, le projet s’appuiera sur les acquis du projet
CILSS/ACDI en matière de renforcement des capacités du CILSS et des pays membres pour la
11
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
conduite des études sur les changements climatiques (impacts, vulnérabilité, stratégies d’adaptation).
iii) Le GCCA bénéficiera, par ailleurs, d’un bien meilleur environnement scientifique et technique
impulsé par CLIMDEV. L’avènement de CLIMDEV facilitera, en effet, l’accès du CRA aux réseaux
d’observation de la terre, la construction d’infrastructures tels que les stations et parcs
météorologiques, la création de plate forme de collecte, de stockage et de sauvegarde de données,
l’acquisition de logiciel, la formation des formateurs du CRA, la construction des nouvelles installations
ou la réhabilitation (bureaux, amphithéâtre, salle informatique, salle de télécommunications, le
recrutement de personnel additionnel spécialisé en modélisation du climat et prévision climatique et
en suivi évaluation.
Dans le souci d’éviter les doublons et de maximiser les synergies, le GCCA et le FSTP-volet 3
mettront en commun des sites d’expérimentations sur les questions relatives à l’adaptation et à
l’atténuation. Les acquis en matière de gestion durable des ressources en eau, des cultures et des
pâturages seront mis également à profit par le GCCA. Le projet pourra également valoriser les
expériences tirées du programme AMESD, notamment celles qui contribuent à l’adaptation (suivi de
l’environnement, gestion durable des ressources en eau, des cultures et des pâturages).
•
Complémentarités avec les initiatives nationales
Il subsiste à la fois une multitude d’initiatives en cours d’élaboration et ou d’exécution au niveau
national voire local (Etats, partenaires au développement, ONG, communautés de base) abordant
directement ou indirectement la question de l’adaptation aux changements climatiques. Pour participer
activement aux débats internationaux sur les Changements Climatiques et satisfaire leurs obligations
dans le cadre de la CCNUCC les pays de l’Afrique de l’Ouest se sont engagés à élaborer des PANA
intégrant des projets prioritaires et des Communications Nationales au changement climatique dans le
cadre de la CCNUCC. Diverses initiatives sont entreprises à différents niveaux pour porter ces
engagements internationaux.
Au niveau national par exemple, il y a des projets qui soutiennent les efforts de l’UNFCCC. En effet,
de plus en plus, des actions concrètes s’exécutent aussi bien pour le niveau local, national que
multinational. Les pays mettent en œuvre des projets de terrain d’adaptation ou d’atténuation avec
des acteurs à la base.
Les PANA qui concernent les 14 Etats de l’Afrique de l’Ouest dit Pays les Moins Avancés (PMA)
visent à renforcer les capacités des pays à faire face aux besoins les plus urgents en matière
d’adaptation aux changements climatiques. Les projets prioritaires et immédiats en matière
d’adaptation identifiés et inscrits dans les PANA portent sur les secteurs des ressources en eau, de
l’agriculture, de l’élevage, les systèmes d’information et d’alerte aux risques de catastrophes
naturelles, la foresterie et la sensibilisation, etc. (Figure1). Les activités du présent projet viennent en
exécution et/ou en complément aux initiatives prioritaires identifiées dans le cadre de ces PANA.
12
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
Figure 1 : Nombre de projets identifiés dans les Programmes d’Action Nationaux d’Adaptation
pour les pays de l’Afrique de l’Ouest en tant que projets prioritaires par secteurs
Source: CCNUCC. 2008.
Le tableau 1 ci-dessous présente les projets identifiés à travers les PANA qui sont rentrés dans le
circuit du Fonds GEF des Pays les Moins Avancés. Pour le moment, huit sont entrés dans le circuit
concernant principalement les domaines de l’agriculture, des ressources en eau, des systèmes d’alerte
7
précoce et des zones côtières pour un financement total attendu de plus de 63 millions de dollars US .
7
CEDEAO : PASR RV-AO, 2009
13
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
Tableau 1 : Projets des Pays les Moins Avancés soumis au Fonds pour l’Environnement
Mondial en date de février 2009
Pays
Titre du Projet
Agence de
mise en
œuvre
Financement escompté (millions de
dollars américains)
Subvention
FPMA
Cofinancement
Total
Bénin
Programme d’Adaptation Intégrée de Lutte
contre les Effets du Changement
Climatique sur la Production Agricole et la
Sécurité Alimentaire au Bénin.
PNUD
3,18
6,92
10,1
Burkina
Faso
Renforcement des capacités d'adaptation
et de réduction de la vulnérabilité au
changement climatique au Burkina Faso
PNUD
3
6,3
9,3
Cap-Vert
Renforcement des Capacités d'Adaptation
et de Résistance au Changement
Climatique dans le Secteur d’Eau au CapVert
Renforcement des Systèmes d’Alerte
Rapide au Changement Climatique en
Gambie
PNUD
3,1
13,68
16,78
PNUE
0,93
1,085
2,015
Guinée
Augmentation de la Capacité d’Adaptation
aux Effets Néfastes du Changement
Climatique dans les Zones Côtières
Vulnérables de la Guinée
PNUD
3,07
5,15
8,22
Liberia
Renforcer la Capacité de Résistance des
Zones Côtières vulnérables aux risques de
changement climatique
PNUD
2,9
2,9
5,8
Niger
Exécution des Interventions Prioritaires du
NAPA afin de Renforcer la Capacité de
Résistance et d’Adaptation du Secteur
Agricole au Changement Climatique
PNUD
2
4,05
6,05
Sierra Leone
Intégration de l'Adaptation au Changement
Climatique dans la production agricole et la
Sécurité alimentaire en Sierra Leone
IFAD
2,65
2,78
20,83
42,86
Gambie
Total
5,42
63,69
Source: CEDEAO, PASR RV-AO, 2009
Dans le domaine de l’atténuation des changements climatiques, on notera les efforts consentis par
des pays dans le domaine de montage de projets MDP ou de projets fonds biocarbone dans le cadre
de marchés volontaires. Le Mali a développé le projet Ecocarbone à Kita de plantation de Jatropha
destinés à développer des filières agro-carburant en lien avec le MDP. Le Niger, à travers l’Initiative
Biocarbone s’est investi dans le secteur de plantation de l’Acacia Sénégal (gommiers) dans le cadre
du Biocarbon Fund de la Banque Mondiale. On peut citer aussi l’Alliance climat, qui est un projet
d’envergure régionale avec 3 pays pilotes (Mali, Mauritanie, Niger) qui est une contribution des pays
producteurs et exportateurs de gomme arabique à l’atténuation des gaz à effet de serre par la
plantation de 100 000 ha de gommiers dans les zones arides et semi- arides. En plus de la réduction
des émissions, ces projets ont également comme objectif d’améliorer significativement la productivité
des systèmes agro-sylvo-pastoraux, la biodiversité et les revenus des populations locales. Toutefois,
des initiatives de ce genre sont rares dans la sous-région en raison de la faiblesse des capacités des
Etats à apporter l’appui institutionnel, d’une part, aux organes chargés de l’approbation des projets
liés au marché carbone (Autorité Nationale Désignée) et d’autre part, aux porteurs de projets.
Dans le domaine de l‘agriculture et la foresterie, l’Afrique de l’Ouest ne dispose pas encore de projet
enregistrés. Le peu de projet soumis et enregistré provient de secteur de l’hydro électricité; le captage
de méthane issu des décharges solides urbains (cas du Nigéria et de la Côte d’Ivoire), les ampoules
basse consommation dans les ménages, le parc éolien, etc.
14
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
Le projet renforcera les capacités des pays, notamment les cadres des pays, les Agences Nationales
Désignées (AND), le secteur privé, les acteurs de terrain (porteurs de projet, communautés de base)
et leur fournira les arguments techniques et scientifiques notamment des outils et des méthodologies
de mesure et d’évaluation de situation de référence de la séquestration du carbone, arguments qui
sont nécessaires à la validation, l’enregistrement puis à la vérification/certification des projets MDP.
Dans le domaine de l’adaptation, l’Afrique de l’Ouest, hormis quelques rares pays comme le Niger,
peine encore à faire financer les projets identifiés et décrits dans leur PANA. Pour lever cette
contrainte l’UNFCCC a entrepris de renforcer les capacités des PMA par des formations de leurs
cadres impliqués dans les CC pour l’examen et l’actualisation des PANA. Le premier atelier de
formation au bénéfice des pays francophones a eu lieu en février 2010. Certains pays bénéficiaires,
comme le Burkina Faso ont entamé le processus de relecture. On note également d’autres initiatives
de renforcement des capacités telles que la formation des cadres à la maîtrise des instruments de
mise en œuvre du REDD organisées par l’UICN à Ouagadougou en août 2010 au bénéfice du Burkina
Faso, du Ghana et du Liberia.
Enfin, plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest sont déjà engagés dans l’élaboration de leurs deuxièmes
Communications Nationales. Le projet contribuera à la formation des cadres des pays, notamment
des points focaux Changements Climatiques sur les questions relatives à l’atténuation (inventaires
des émissions de gaz à effet de serre, mesures de mitigation). Il contribuera également à
l’amélioration des études réalisées par les points focaux CC sur l’analyse de la vulnérabilité de leurs
pays et des impacts des changements climatiques sur les écosystèmes naturels. En somme, le projet
contribuera à accroître la qualité scientifique et technique des Communications Nationales des pays à
la CNCUCC.
•
Complémentarités
internationales
avec
les
autres
initiatives
sous
régionales,
continentales
et
De nombreux liens existent entre le GCCA et ces initiatives dont les plus significatives sont : (i) le
Programme d’Action Sous Régional de Réduction de la Vulnérabilité en Afrique de l’Ouest et au
Tchad pour faire face aux Changements Climatiques (PASR-RV-AO) validé par l’ensemble des pays
membres et adopté par le conseil des Ministres de la CEDEAO à Accra (Ghana) en mars 2010, (ii)) le
Challenge programme Changement climatique, initiative CGIAR ; (iii) le programme Adaptation aux
changements climatiques en Afrique (ACCA/CRDI/DFID) ; (iv) l’initiative TroFCCA sur l’adaptation et
les écosystèmes forestiers du CIFOR, (vi) le programme de renforcement des capacités d’adaptation
de la société civile aux effets des changements du climat de Lead Francophone Africa et ENDA Tiers
Monde, (vii) le programme de partenariat pour l'adaptation au changement climatique en Afrique
Subsaharienne de l’IUCN en cours de formulation, (viii) le projet de la CEA en Afrique de l’Ouest sur
le “Mainstreaming climate change in to agricultural policies for achieving food security and poverty
reduction in West Africa, (ix) le projet FFEM sur l’intégration de l’adaptation au changement climatique
dans les secteurs de l’agriculture et de l’eau en Afrique de l’Ouest qui servira également de base pour
la création de plate forme sous-régionale permettant l’échange d’information et la diffusion d’initiatives
innovantes dans le domaine des CC.
L’UNFCCC, pour accompagner les Etats dans l’examen et la mise en œuvre des PANA, a organisé en
2010 à Bamako au Mali au profit des PMA francophones membres, un atelier de formation des cadres
nationaux. La formation a consisté à renforcer les capacités pour (i) examiner le PANA en vue
d’entamer son actualisation, (ii) dresser une nouvelle liste des activités à entreprendre avec urgence
tout en les priorisant, (iii) mettre à jour les descriptifs des projets sous le format FEM, (iv) définir une
stratégie de mise en œuvre et enfin (v) faire approuver et soumettre au Secrétariat de l’UNFCCC la
version actualisée du PANA. Les difficultés de financement des projets prioritaires des PANA, déjà
identifiées parmi les contraintes à lever dans le GCCA, trouvent là un début de prise en charge.
Pour ce défi, il s’agira alors au CILSS (i) d’assurer le plaidoyer/lobbying, le suivi et l'analyse, (ii)
d’apporter un appui catalytique et (ii) d’offrir ainsi son expertise et ses outils afin de garantir la qualité
et la cohérence de toutes ces initiatives. Ce qui concourra alors à accélérer l’atteinte des OMD ciblés
dans ce projet.
Par ailleurs, dans la continuité du protocole d’accord de coopération signé avec la CEDEAO, le projet
contribuera également à la mise en œuvre de la politique environnementale et agricole de la CEDEAO
et au Programme Mobilisateur 2 de la CEDEAO.
15
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
Au niveau continental, les actions du GCCA sont en conformité avec les orientations du PDDAA,
notamment avec les cadres de référence des piliers 1 « Gestion durable des terres et maîtrise de
l’eau » et 3 « sécurité alimentaire » du PDDAA/CAADP. Le Cadre stratégique du pilier 1 encourage le
mainstreaming des Changements Climatiques dans les différents documents de planification des
états, notamment dans les plans d’investissements nationaux récemment élaborés et présentés au
Business meeting de de la CEDEAO à Dakar au Sénégal en mai 2010.
Le présent projet par un appui aux Etats de l’espace CILSS/CEDEAO accompagnera d’une part le
Groupe InterAfricain de négociation à porter la position commune africaine et d’autre part à créer une
bonne capacité des Etats membres de l’AO et du Sahel à faire inscrire leurs priorités dans cette
position commune africaine (cf. activité A3).
En outre, l’action GCCA est prévue pour le renforcement des capacités des OIG de l’Afrique de
l’Ouest et de l’espace CILSS à travers le renforcement de la coopération sous-régionale. Elle apporte
ainsi des compétences à la prise en charge des actions d’investissement de gestion durable des
ressources naturelles programmées dans le cadre de l’initiative FSTP V3 et à sa diversification. Aussi,
les actions d’investissement projetées dans le cadre du programme FSTP V3 seront, par excellence,
des sites d’application des acquis enregistrés dans la GCCA.
Enfin, tous ces projets contribuent à l’atteinte des objectifs globaux en matière
d’adaptation/d’atténuation des CC à savoir le renforcement des capacités en matière de négociations
sur le climat, des capacités d’observations et d'analyse du climat et de ses impacts sur les systèmes
agricoles, des systèmes d'informations sur le climat et d’alerte précoce, et l’accès aux technologies à
faible émission de carbone et à la finance du carbone (Tableau 2).
16
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
Tableau 2 : Echantillons de programmes et de projets régionaux visant à réduire la
vulnérabilité et à accroître l’adaptation aux changements climatiques (CEDEAO- PASR-RV,
avril 2009, revu)
Titre du Projet Dates
Prévision
Saisonnière en
Afrique de l’Ouest
(PRESAO) – de
1998 jusqu’à
présent
•
•
•
Analyse
Multidisciplinaire
de la Mousson
Africaine
(AMMA) – 2002 à
2012
•
•
•
Objectif (s) Principal
(aux)
Le renforcement des
capacités dans le
domaine de la
prévision climatique
saisonnière.
Le renforcement de la
coopération entre les
centres.
météorologiques
nationaux et les
utilisateurs.
Générer une prévision
des précipitations pour
l'ensemble de la sous
région et une prévision
saisonnière des flux
pour les principaux
fleuves de la région.
Amélioration de la
compréhension de la
Mousson Ouest
Africaine (WAM) et son
influence sur
l’environnement
physique, chimique et
biologique au niveau
régional et mondial.
Offrir les sciences de
base qui sont relatives
à la variabilité de WAM
aux questions de
santé, des ressources
en eau, la sécurité
alimentaire et la
démographie dans les
pays de l’Afrique
Occidentale et ensuite,
définir et mettre en
œuvre des stratégies
de suivi et de prévision
appropriées.
Veiller à ce que les
recherches
pluridisciplinaires
menées à AMMA
soient effectivement
intégrées dans les
activités de prévision et
de prise des décisions.
Financement
Pays
Bénéficiaire
Afrique de l’Ouest
Financé par un
grand nombre
d'agences de
France, du
Royaume-Uni, des
États-Unis et
d’Afrique.
Bénéficiaire d'une
importante
contribution
financière du
Sixième programmecadre de recherche
de la Communauté
européenne.
Afrique de l’Ouest
Institutions de
mise en œuvre
Consortium
ACMAD,
AGRHYMET
et ABN appuyé par
les institutions
internationales sur
le climat (IRI,
UKMET Office,
Météo France)
AMMA est un
projet international
dirigé par de
différents comités.
Le Bureau du
projet AMMA est
chargé de la
coordination et de
la mise en œuvre
générale sur le
terrain
17
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
Projet Climate for
Development in
Africa (CLIMDEV)
phase 1
2010 - 2012
Programme Africain
de Surveillance de
l’Environnement pour
le Développement
Durable (AMESD)
2009 -2011
Recherches
interdisciplinaires et
participatives sur les
écosystèmes en
Afrique de l'Ouest, le
climat et les Sociétés
(RIPIECSA) 2008 à
2011
• Améliorer les capacités
de 4 centres régionaux
à livrer les services liés
à leur mandat dans le
domaine des CC.
• Développement d’outils
et de services pour les
utilisateurs.
• Réduction d’échelle de
scénarios climatiques,
formation de
scientifiques, genre,
communication.
• Améliorer le suivi de
l’environnement pour
une meilleure gestion
des ressources
naturelles dans la zone
CEDEAO (plus
Mauritanie et Tchad),
en vue de réduire la
pauvreté dans une des
zones les plus pauvres
de la planète
• Entreprendre des
recherches
interdisciplinaires sur
l'impact du changement
climatique sur les
environnements et les
sociétés, recueillir
l'expertise locale et les
réalisations
scientifiques, impliquer
la société civile et
échanger des idées
avec les
gouvernements.
• Renforcer les sociétés
scientifiques dans le
domaine du
changement climatique
en Afrique de l’Ouest
par le biais des
recherches
participatives,
l'organisation des
forums de discussion,
l’appui à la formation,
les observations et les
réseaux d'échange de
données.
• Disséminer les
recherches et leurs
résultats
Banque Africaine de
Développement
Afrique de l’Ouest
UA financé dans le
cadre du 9ème FED,
Afrique de l’Ouest
Les 9 Etats
membres du
CILSS, Bénin,
Cameroun,
République
Centrafricaine,
Côte d’Ivoire,
Ghana, Guinée,
Nigeria, Togo
ACMAD,
Agrhymet
(CRA) ICPAD,
DMC
CEDEAO/CRA
Institut
de
recherche pour
le
développement
18
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
La composante
Ouest Africaine du
système
d’observation du
cycle hydrologique
mondial (WHYCOS)
– 2000 jusqu’à
présent
Évaluation des
impacts et
adaptation au
changement
climatique (AIACC)
- 2001 à 2007
Adaptation au
changement
climatique: en
faisant face aux
changements du
littoral et à ses
dimensions
humaines en
Afrique de l'Ouest
grâce à la gestion
intégrée des zones
• Mettre en place un
système d'information
sur les ressources en
eau de surface grâce à
la mise en œuvre d'un
mécanisme de collecte
et de transmission de
données, en fournissant
en temps réel ou à
temps quasi réel, des
informations sur la
disponibilité des
ressources en eau de
surface dans la sous
région.
• Contribuer à une
meilleure gestion des
ressources en eau,
l'échange d'informations
entre les pays
appartenant au même
bassin hydrographique et
donner l'alarme en cas
d'inondation/ déficit du
flot.
• Renforcer les capacités
scientifiques des pays en
voie de développement à
évaluer les impacts des
changements
climatiques, la
vulnérabilité et
l'adaptation.
• Améliorer la
compréhension
scientifique de ces
questions ;
• Améliorer les liens entre
la science des
changements
climatiques et les
politiques
communautaires pour
permettre la planification
à l'adaptation et à
l'action.
Intégrer l'adaptation aux
changements climatiques
dans la planification de la
gestion intégrée des zones
côtières (ICAM) dans les
pays participants par le
biais du développement et
de la mise en œuvre des
projets pilotes d'adaptation
en réaction aux
changements du littoral.
Burkina Faso,
Cap Vert, Tchad,
La Gambie,
Ghana, Guinée,
Mali, Mauritanie,
Niger, Nigeria et
Sénégal
Organisation
Météorologique
Mondiale,
ABN,
AGRHYMET
FEM, Canada,
les Etats -Unis, et la
Fondation
Rockefeller.
Projet Mondial
avec des
composantes de
l’Afrique de
l’Ouest
PNUE,
Secrétariat
START, et
l’Académie des
Sciences du
Tiers Monde.
FEM – Priorité
Stratégique sur
l’adaptation
Sénégal, Cap
Vert, La Gambie,
Guinée Bissau et
Guinée
PNUD
19
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
Renforcer les
capacités
d’adaptation à travers
le Sahel, - 2002 à
2009
Projet de gestion
intégrée des
ressources naturelles
dans le massif du
Fouta Djallon - 2009
Adaptation aux
changements
climatiques en
Afrique (ACCA)
programme de
recherche et de
développement des
capacités - 2006 à
2009
• Renforcer les capacités
d’AGRHYMET (achat de
matériel et de transfert
technologique, la
formation d'experts dans
le domaine d'impact,
l'évaluation de la
vulnérabilité et
l'adaptation des études
au Sahel) afin de traiter
des questions liées au
changement climatique.
• Promouvoir et renforcer
les capacités des pays et
des populations du Sahel
pour traiter les questions
liées aux changements
climatiques
• Mettre en place des
projets pilotes
d’adaptation
Atténuer les causes et les
effets négatifs de la
dégradation des terres sur
l'intégrité structurelle et
fonctionnelle de
l'écosystème du massif du
Fouta Djallon (FDH) grâce
à la création d'un cadre
juridique et institutionnel et
au renforcement des
capacités institutionnelles
visant à faciliter la
collaboration régionale
dans la gestion du FDH,
l'évaluation de l'état des
ressources naturelles du
FDH et la mise au point
des modèles reproductibles
de la gestion durable des
terres à base
communautaire
• Renforcer la capacité
des chercheurs africains,
des organisations, des
décideurs et d’autres
personnes à contribuer à
l'adaptation au
changement climatique.
• Soutenir l'adaptation des
populations rurales et
urbaines, en particulier
les plus vulnérables par
le biais de la recherche.
• Générer une meilleure
compréhension des
conclusions des
scientifiques et des
instituts de recherche sur
la variabilité du climat et
• Accompagner les
processus politiques
avec des connaissances
de haute qualité en
science
CANADA, CILSS
Projets pilotes
dans des pays
membres du
CILSS : Burkina
Faso, Mali et
Niger
AGRHYMET
GEF,
Gouvernement
récipiendaire, FAO,
Union Africaine
La
Gambie,
Guinée, GuinéeBissau,
Mali,
Mauritanie, Niger,
Sénégal, Sierra
Leone
PNUE
CRDI, GB
Afrique
CRDI en
partenariat
avec les
différentes
institutions
régionales.
FAO
Bureau
International de
Coordination/
Union Africaine
20
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
Programme An
experimental
approach to
capacity and toolkit
development for
monitoring and
evaluation within
climate change
adaptation
initiatives
2009-2011
Programme
d’aménagement du
Gourma
Programme sur
l’érosion côtière
avec l’UEMOA
projet « Intégration
de l’adaptation au
changement
climatique dans les
stratégies de
réduction de la
pauvreté en Afrique
de l’Ouest »
(CC_PREMI)
2010-2012
Climate change and
Development and
reducing
vulnerability (CCDare) 2008-2011
Renforcement des
capacités à long
terme et adaptation
au changement
climatique en
Afrique et en Asie –
2008 à 2012
• Mettre en place des
méthodes de suivi des
changements climatiques
• Capitaliser les
informations au niveau
de modules de cours
CRDI
Afrique
OSS
UICN
Agrymet (CRA)
• Utilisation de l’outil cristal
développé par l’UICN
pour l’appui a la mise en
place d’un CLE dans la
Sirba; veulent valoriser le
Schéma développé dans
la Sirba au Burkina Faso
• Analyses faites sur
l’érosion côtière de la
côte ouest africaine et
l’impact des CC
• Favoriser l’intégration de
l’adaptation au
changement climatique
dans les stratégies de
réduction de la pauvreté
et la planification du
développement en
Afrique de l’Ouest
UICN
GWP
UEMOA
Afrique de l’Ouest
UICN
ASDI
Burkina
Faso,
Mali, Sénégal
UICN
• Appui aux initiatives qui
favorisent la prise en
compte des risques
climatiques dans les
politiques nationales de
développement
• Développer les capacités
de recherche dans les
pays en voie de
développement (à la fois
au niveau national et
régional) afin d’analyser
et d’évaluer les risques
associés aux
changements
climatiques et la
variabilité
• renforcer les liens entre
les types de ressources
nationales et les pays
grâce aux réseaux
régionaux des sciencesde la technologie- et des
politiques,
• stimuler le dialogue entre
science et politique pour
s'assurer que la
recherche contribue à la
formulation et la mise en
œuvre des politiques de
gestion des risques
climatiques et des
stratégies d'adaptation,
en particulier dans le
cadre des programmes
DANIDA
Burkina Faso
Niger
Pays
Burkina Faso
Mali et Sénégal
START et Institut
Environnemental
de Stockholm
Suède
21
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
et politiques au niveau
national.
Initiative “The Great
Green Wall”
À venir
Programme
“Climate Change,
Agriculture and
Food Security
(CCAFS)”: Long
Term à partir de
2010
Le projet visait à mettre un
terme à la désertification
croissante dans les régions
du nord du continent
africain et améliorer les
conditions de vie des gens
vivant dans les
communautés. Les
objectifs clés de l’initiative
« The Great Green Wall »
comprennent notamment
la conservation et la
valorisation de la
végétation existante,
l'introduction de nouvelles
plantations, la promotion de
la bioénergie moderne pour
remplacer l'utilisation de la
biomasse non durable, une
meilleure gestion des
ressources en eau
Le programme vise deux
(2) objectifs :
N/A
Les Etats de la
Communauté
SahéloSaharienne
Les Etats de la
Communauté
SahéloSaharienne
N/A : Consortium
Research Programs
(CGIAR)
Couvrir trois
régions du monde
d’ici 2011 :
Afrique de
l’Ouest, Afrique
de l’Est et les
Plaines IndoGangétiques
CGIAR et Earth
System Science
Partnership
(ESSP)
FFEM/MAE
Afrique de l’Ouest
CILSS
- Identifier et développer
des pratiques, des
technologies et des
politiques d’adaptation et
d’atténuation pour les
systèmes agricoles et
alimentaires, en faveur des
plus pauvres
- Soutenir l’intégration de
l’agriculture dans les
politiques liées au CC, ainsi
que celle des questions
climatiques dans les
politiques agricoles, à tous
les niveaux.
Intégration de
l’adaptation au
changement
climatique dans les
secteurs de
l’agriculture et de
l’eau en Afrique de
l’Ouest en cours de
négociation,
financement
A venir
Renforcer les capacités
d’adaptation des pays
d’Afrique de l’Ouest au
changement climatique
Contribuer à une prise en
compte effective des
impacts du changement
climatique dans les
politiques et/ou les
programmes de
l’agriculture et de l’eau aux
niveaux sous-régional et
national
22
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
Centre Conjoint de
Recherches sur
l’Atténuation des Impacts
des Changements
Climatiques en Afrique
(J4C-Africa)
A venir
Fournir des supports
techniques, technologiques
et scientifiques, pour la
conception, le
développement et le
monitoring de politiques et
programmes internationaux
prenant en compte les
impacts les changements
climatiques ou visant à leur
atténuation.
En négociation
Afrique de l’Ouest
Fondation
2IE
23
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
1.6.2 Groupes cibles et bénéficiaires finaux
1.6.2.1 Groupes cibles
Les groupes cibles sont :
•
Le CILSS, en tant que maître d’ouvrage/maître d’œuvre et coordinateur du programme : Il joue
un grand rôle dans différents domaines dans la sous-région. En effet, l’institution joue un rôle en
matière de renforcement des capacités, de producteur et gestionnaire de l’information, de
coordination de la recherche et d’animateur des stratégies de GRN et de sécurité alimentaire. A
ce titre, il est l’acteur clé de ce programme. Dans le cadre de cette action au niveau sous régional,
le CILSS consolidera son statut de centre de référence dans le domaine du CC. C’est un secteur
stratégique pour l’Institution car cela répond à la fois aux dynamiques en cours dans la sous
région mais également au mandat qui lui a été confié par ses Etats membres et la CEDEAO dans
le domaine de la sécurité alimentaire et la gestion durable des ressources naturelles. En effet, en
tant que maître d’ouvrage et coordinateur du programme, il pourra améliorer ses capacités à
formuler des politiques, à diffuser des informations scientifiques et techniques en matière
d’atténuation et d’adaptation aux CC et à œuvrer au renforcement des capacités des acteurs
régionaux.
L’expertise et les connaissances acquises par le projet seront valorisées dans le cadre de la
formation en Mastère changements climatiques et développement durable qui sera mise en
œuvre par le Département Formation et recherche du Centre Régional AGRHYMET / CILSS.
•
L'UEMOA et la CEDEAO sont des groupes cibles de ce Programme. Ils sont directement engagés
dans l’accompagnement des pays membres pour les négociations sur les engagements
internationaux en matière d’environnement dont les engagements climatiques. Aussi, à travers les
activités du programme, leurs capacités de négociation sur les thèmes clés de l’Afrique de l’Ouest
seront significativement améliorées. Quant à la CEDEAO, son rôle de leadership dans la sousrégion en matière de CC sera conforté par la disponibilité à la fin du programme de produits
phares (gamme de données de référence, acquis de compétence dans les domaines majeurs du
CC) et d’outils d’accompagnement des pays et des OIG pour le dialogue au niveau régional et
international
•
Les Ministères, les services techniques étatiques, les institutions (Organes Nationales de
Coordination des questions Environnementales) en charge de l'intégration des CC dans les
politiques et stratégies de développement, des négociations internationales sur le climat, à savoir :
le Comité National de l’Environnement et de Développement Durable (CONEDD) au Burkina
Faso, Direction de la Prévention des Pollutions et de la Gestion des Risques Environnementaux
du Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature (MEPN) du Bénin, National
Meterology and Geophysics Institute (NMGI/MEA) du Cap-Vert, le Ministère de l’Environnement,
de l’Eau et de la Forêt de la Côte d’Ivoire, Department of Water Resources / UNFCCC Focal Point
of Department of State for Forestry and the Environnment de la Gambie, le Conseil National pour
l’Environnement du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement et des Eaux et
Forêts de la Guinée, Ministry of Natural Resources and Environnment Government of GuineaBissau, Climate Change Unit-Environnmental Protection Agency of Liberia, la Direction de la
Météorologie du Ministère de l’Equipement et des Transports et l’Agence de l’Environnement et
du Développement Durable (AEDD) du Mali, le Ministère du Développement rural et de
l’Environnement de la Mauritanie, le Conseil National de l’Environnement pour un Développement
Durable du Niger, Federal Ministry of Environment Special Climate Change Unit du Nigeria, le
Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature du Sénégal, Ministry of Transport
and Aviation of Sierra Leone, Direction des ressources en Eau et de la Météorologie du Ministère
de l’Environnement, de l’Eau et des Ressources Halieutiques du Tchad, Direction de
l’Environnement du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières du Togo et les
responsables des politiques sectorielles en lien avec les activités de CC : les outils produits
pourront renforcer leur capacité de plaidoyer interministériel pour une action concertée dans le
domaine (au vu des effets capitalisés), et pourront aussi servir de base de discussion
transparente avec les partenaires techniques et financiers intéressés par la thématique CC. Sur le
plan régional et international, l’Afrique de l’Ouest participera efficacement aux débats sur les
thèmes de l’adaptation aux CC, de l’atténuation des effets, des MDP et marchés de carbones. Ce
qui donnera un rayonnement positif à la sous-région. Toute chose qui pourrait facilement être
amplifié par les actions de communication et de plaidoyer du CILSS ;
24
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
•
Les Systèmes Nationaux de Recherches Agricoles (SNRAs) de l’Afrique de l’ouest bénéficieront
des études sur les sciences du climat (variabilité et tendances actuelles et futures des
précipitations, des températures, des différents paramètres de la saison agricole), des impacts
des CC sur les systèmes agro sylvo pastoraux, des systèmes d’information sur le climat, etc.,
pour mieux orienter leur programme de gestion durable des terres et des eaux, de sélection
variétale, de diversification et d’intensification agricole.
Les universités, notamment l’Université Abdou Moumouni de Niamey, le Laboratoire de Physique
de l’Atmosphère de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar (Sénégal), l’Université du Bénin
(Chaire Internationale en Physique Mathématique et Applications (CIPMA) et l’Université de
Abidjan– Cocody de Côte d’Ivoire (Département Physique de l’Atmosphère) ont des activités de
formation (type mastère et doctorale) et de recherche sur les sciences de l’environnement
(climatologie, modélisation et prévision climatique, suivi des systèmes précipitants en liens avec
l’atmosphère, les surfaces continentales et l’hydrologie.
Parmi les actions de recherches et de modélisation de stock et de flux de carbone, citons
l’exemple du projet ICRAF/CIFOR sous financement finlandais en collaboration avec les
structures de recherche du Mali (IER) et de la Sierra Leone. Au niveau pays, divers SNRAs sont
engagés dans le développement de référentiels scientifiques, techniques d’économie du carbone
et d’estimation et de suivi du stock de carbone. Parmi ceux-ci on peut citer : l’Institut de
l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) au Burkina Faso, l’INRAN au Niger, l’ISRA
au Sénégal, le CNRA en Côte d’Ivoire.
•
Les organisations paysannes, leur réseau sous-régional qu’est le ROPPA, et les autres
plateformes nationales et sous-régionales des ONG notamment le ReSaD (Réseau sahel
Désertification) qui regroupe les collectifs d’ONG du Burkina Faso, Mali, Niger et le Groupe de
travail Désertification (France). Ces acteurs jouent un rôle essentiel dans la diffusion de
l’information, dans la formation de leurs membres et dans les activités de plaidoyer auprès des
pouvoirs publics, notamment nationaux. Dans le cadre du Programme GCCA, ils auront un rôle
déterminant dans les débats, ils participeront particulièrement aux plaidoyers et aux négociations
sur les thématiques clés du CC pour l’Afrique de l’Ouest et dans la capitalisation et la diffusion des
expériences et des résultats.
1.6.2.2 Bénéficiaires finaux
Les bénéficiaires finaux sont principalement :
•
Les opérateurs de terrain (ONG, associations et organisations paysannes), les prestataires de
services et les collectivités décentralisées rurales des pays de la sous-région et leurs platesformes nationales : directement ou indirectement, le programme va renforcer leurs capacités
techniques, organisationnelles, logistiques et managériales. De plus, les investissements
profiteront indirectement à la croissance locale et au renforcement de la société civile, des
collectivités locales et du secteur privé qui sont engagés sur les différentes questions de
Changement Climatique ;
•
Les opérateurs privés (prestataires de services) qui disposeront désormais de compétences
sous-régionales et des données de références pour mettre à profit les différentes opportunités qui
s’offriront à eux en matière de MDP, marché volontaire de carbone, AFOLU, REDD,
•
Les populations rurales, y compris les plus vulnérables (femmes, jeunes, agriculteurs,
éleveurs/pasteurs) dont les moyens d’existence sont liés aux ressources naturelles. Ils pourront tirer
durablement un revenu de l’exploitation des ressources naturelles. Elles bénéficieront des
retombées socio économiques et écologiques issues des projets d’atténuation et d’adaptation.
25
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
1.7 Description de l'action et de son efficacité
Les activités proposées dans le cadre de cette action sont conformes au consensus européen de
2005 qui concluait que « l’adaptation aux effets négatifs du changement climatique sera centrale dans
l’appui de la Communauté des Pays les moins Développés (Part2., Art. 76) ».
Lors de la Conférence des Nations Unies de 2007 sur les changements climatiques à Bali, les pays
ont entamé de nouvelles négociations dans le cadre de la Convention Cadre des Nations Unies sur
les Changements Climatiques, pourparlers qui se sont poursuivis après la COP15 tenue en décembre
2009 à Copenhague. Les négociations portent à la fois sur l’atténuation des changements climatiques
et sur l’adaptation à ces phénomènes, deux aspects auxquels il faut s’attaquer simultanément et de
toute urgence (cf. Rapport OMD, PNUD 2007-2008).
Pour l'Afrique, ce programme est l'un des moyens de s’attaquer aux priorités identifiées dans le cadre
du NEPAD sur le changement climatique, de la Stratégie conjointe Afrique / UE et le premier plan
d'action (2008-2010) approuvé au sommet Afrique / UE de Lisbonne en Décembre 2007.
Au niveau sous-régional le CILSS en tant que bras technique de la CEDEAO et centre de référence
du NEPAD pour la GDT, contribuera à travers ce projet à la mise en œuvre de la politique agricole et
environnementale de la CEDEAO, du cadre stratégique du pilier 1 du PDDAA «Gestion durable des
terres et la maîtrise de l’eau, SLWM» et du PASR-RV-AO.
Compte tenu de la diversité des actions en rapport avec la thématique de l’adaptation au changement
climatique, il est nécessaire de développer des complémentarités entre les différents acteurs.
1.7.1 Outputs et résultats escomptés
Les principaux résultats attendus du projet sont :
1. Les capacités du CILSS et d’autres OIG sont améliorées et les mesures idoines sont prises à
temps pour atténuer les risques climatiques dans l’espace CEDEAO/CILSS. A cet effet :
-
Le CILSS a acquis les outils et les équipements lui permettant de renforcer ses capacités en
matière de gestion de bases de données régionales agro hydro météorologiques et
d’élaboration de produits, services, d’avis et d’alerte ;
-
Le CILSS a identifié les risques hydro climatiques liés au changement climatique et généré des
scénarii climatiques à l’horizon 2030, 2050, 2100 pour l’analyse des incidences des CC sur les
systèmes agro-sylvo-pastoraux et les ressources en eau et socio-économiques ;
-
Le CILSS a développé en AO un système de suivi et d’alerte précoce des événements hydroclimatiques extrêmes : sécheresse, fortes pluies, crues, etc. ;
-
Le CILSS a développé et suit des indicateurs agricoles et pastoraux pour la surveillance de
l’état des ressources (pâturage, ressources en eau) et la prise de décision sur les mouvements
de transhumance du bétail en fonction de la disponibilité des ressources à travers les cartes de
ressources (eau de surface, végétation) ;
-
Des réseaux de diffusion des connaissances, des technologies des produits agro
météorologiques des pays ouest africains sont opérationnels ;
-
le CILSS a renforcé les capacités des pays à élaborer des systèmes d’informations
hydroclimatiques.
2. Le financement des projets prioritaires des PANA et des NAMA est amélioré :
-
L’intégration de la problématique des CC dans les stratégies nationales de développement
dans au moins deux pays de la zone CEDEAO/CILSS est assurée d'ici la fin du projet ;
-
Le développement par les pays de l’Afrique de l’Ouest de projets dans le cadre du MDP et des
mécanismes de financement du marché de carbone, notamment par la connaissance des
thèmes majeurs de discussion globale sur le climat, des obstacles et des opportunités liés au
développement du MDP en Afrique de l’Ouest, grâce à l’appui du CILSS, est promue ;
26
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
-
Cinq projets MDP sont formulés grâce à l’accompagnement des porteurs des projets par le
CILSS
3. Les pratiques et techniques à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat
servent de base pour l’élaboration de projets et sont intégrées dans les stratégies de
développement des pays de la sous-région :
-
un catalogue de pratiques, techniques et technologies éprouvées et adaptées à la sousrégion pour l’atténuation et l’adaptation aux CC est élaboré et mis à la disposition des
bénéficiaires. Il s’agit essentiellement de (i) techniques de stockage du carbone pour
l’atténuation des effets et l’adaptation au CC, (ii) techniques de conservation des eaux et des
sols comme techniques d’adaptation au CC ;
-
les opportunités économiques d’adaptation au CC sont mises à profit par les pays de l'espace
CILSS/CEDEAO. Les bonnes pratiques d'atténuation et d'adaptation sont mises en place. Ils
font de la réduction de la vulnérabilité des écosystèmes une stratégie d’adaptation aux
Changements Climatiques, et de solution résiliente au climat pour les écosystèmes (pratiques
de diversification des sources de nourriture et revenu la production).
4. Un réseau d’information et de dissémination des produits et outils d’adaptation aux Changements
Climatiques et d’atténuation de leurs effets est mis en place. Le CILSS a acquis les capacités
techniques et de négociations sur les thèmes clés du CC pour faire autorité en matière
d’adaptation et d’atténuation des effets néfastes des Changements Climatiques dans la sousrégion. Pour ce faire un certain nombre de produits et résultats sera réuni à l’exécution du
programme selon un ordre d’opérationnalisation :
-
Une cellule spécialisée MDP – AFOLU-REDD et gouvernance forestière est formée au sein du
CILSS pour : (i) prendre en charge les actions de renforcement de capacités des autres acteurs
de la sous région, (ii) participer activement à la mise en œuvre de la politique environnementale
de la CEDEAO (animation de l’axe stratégique1 : Amélioration de la gouvernance
environnementale et le développement des capacités) et du PASR-RV/AO ;
-
Les 14 Etats (PMA) de l’AO et du Sahel sont appuyés par le CILSS pour appliquer les
connaissances acquises avec la formation reçue du Secrétariat de l’UNFCCC en vue de la
relecture et la mise en œuvre des PANA, particulièrement l’élaboration des projets prioritaires
bancables par le FEM ;
-
Une concertation sous-régionale par an autour des thématiques clés (d’adaptation, transfert de
technologies, souplesse des mécanismes liés au marché de carbone, mécanisme de
développement propre, agriculture, foresterie et utilisations des terres-AFOLU) est facilitée par
le CILSS pour circonscrire des thèmes fédérateurs pour la sous-région à inscrire dans les
préoccupations prioritaires africaines destinées aux négociations. Le CILSS accompagnera les
instances de concertation à la maîtrise de ces thèmes en vue d’accompagner les négociations
africaines sur le climat ;
-
Les connaissances nécessaires et les outils indispensables de négociation en matière de CC
sont acquis et valorisés par le CILSS afin d’appuyer les pays de l’AO grâce aux formations
reçues et aux appuis assurés par des personnes ressources avant et au cours des
négociations ;
-
Le matériel didactique et la compétence nécessaire pour la formation des cadres nationaux
(AND) de l’AO sur le MDP, les techniques d’évaluation des stocks de carbone séquestré sont
acquis par le CILSS ;
-
A la fin du projet, le CILSS est accrédité comme Entité Opérationnelle Désignée (EOD) ;
-
Les acquis du CILSS sont diffusés aux cours des rencontres sous-régionales en matière de CC
et valorisés pour les prises de décision.
27
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
1.7.2 Publications et autres
Une rubrique Changements climatiques sera créée au niveau des sites Web du Secrétariat Exécutif
et du CRA. Pour les publications spécifiques sur les CC, on utilisera les outils de publications
existants dans le système CILSS : au CRA (Bulletin spécial décideurs, Newsletters) et au SE (Reflets
Sahéliens, plaquettes/dépliants). Pour accroître les capacités de diffusion des documents et des
publications, le CILSS pourrait s’appuyer sur des réseaux existants notamment le réseau AfricaAdapt
8
(Ghana) .
i)
ii)
iii)
iv)
v)
vi)
vii)
viii)
Huit (8) publications scientifiques thématiques dans des revues à comité de lecture
portant sur l‘analyse des risques liés à la variabilité et au changement climatique, les
impacts des Changements Climatiques sur les secteurs prioritaires (eau, agriculture,
élevage) sont réalisées ;
Six bulletins d’information sur les prévisions, les crues et les sécheresses sont
produits annuellement ;
Un document de synthèse est élaboré sur l’état des lieux du niveau d’intégration de
la dimension changement climatique dans les politiques, stratégies et plan d’action et
définition des besoins d’appui ;
Un kit de documents de capitalisation (sous format de fiches, pochettes/brochures,
CD-Room) des solutions à faible émission de carbone et résilientes au climat est
produit ;
Un film documentaire en GDT, atténuation et adaptation au CC est réalisé en lien
avec celui prévu dans le cadre du PRDGT/FSTP volet 3 ;
Une boîte à outils sur les techniques de négociations internationales en lien avec les
CC est élaborée ;
Des rapports de séminaires et ateliers y compris les communications et posters
produits à l’occasion des rencontres sous-régionales, régionales ou internationales
sont produits et diffusés ;
Au moins cinq bulletins spéciaux sont produits et diffusés à l’occasion des COP
(Conférences des Parties) et à l’occasion des réunions statutaires du CILSS (Conseil
des Ministres, sommet des Chefs d’Etat).
1.7.3 Effets multiplicateurs
L’action doit permettre de consolider et d’amplifier au niveau national et régional les activités en faveur
de l’adaptation et de l’atténuation des effets des CC. Les différentes composantes du projet se
complètent, se renforcent mutuellement et permettent d’assurer son caractère démonstratif et
multiplicateur, à travers : (i) le renforcement des capacités du CILSS et des différents acteurs en lien
avec les CC notamment les bénéficiaires finaux ; (ii) la capitalisation et la diffusion des solutions,
l’amélioration des politiques et stratégies de développement par la prise en compte de la dimension
CC ; (iii) la production et la diffusion des données agro-hydro-météorologiques auprès des acteurs
impliqués dans l’adaptation et l’atténuation des effets des CC dans la zone CEDEAO/CILSS.
Pour le CILSS, cette action représente un enjeu fondamental, car elle lui permettra de renforcer son
leadership dans le domaine des CC et à terme de devenir une entité opérationnelle désignée pour la
certification des projets MDP dans la zone CEDEAO/CILSS en particulier.
Pour le CCAFS, un méga programme des institutions du CGIAR dont les objectifs généraux sont de
(i) combler les lacunes critiques de connaissances pour atteindre les objectifs de sécurité alimentaire,
de subsistance et en matière d’environnement, (ii) développer et évaluer les options d’adaptation aux
CC ou (iii) assister les producteurs, les décideurs, les chercheurs et les investissements des bailleurs
de fonds à surveiller en permanence, d’évaluer et d’ajuster leurs actions en réponse aux CC, il sera
associé activement à l’activité 2.1 pour contribuer au recensement et à l’évaluation des initiatives et
des solutions de faible émission de carbone pour l’appui aux parties prenantes. Au vu de son
caractère fédérateur, il pourra participer aux instances du comité de pilotage pour contribuer à nourrir
les réflexions sur les orientations du programme.
8
AfricaAdapt est un réseau de partage de connaissances pour l’adaptation aux changements climatiques. Il est actuellement
hébergé par quatre institutions partenaires, dont chacun a un partage de connaissances dédiée Officer ( KSO ) travaillant pour le
réseau (ENDA TM, FARA, ICPAC et IDS). Web : www.africa-adapt.net
28
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
Quant à l’ICRAF, avec qui le CILSS a signé un protocole d’accord qui place (i) l’adaptation aux
changements climatiques, (ii) la problématique de la séquestration du carbone et (iii) le renforcement
des capacités des Etats membres en vue de faciliter leur accès au marché de carbone dans les
priorités de coopération, il participera étroitement à la mise en œuvre des activités du programme y
relatives. Ainsi, il contribuera à l’appui méthodologique pour la collecte des données de référence et
pour la construction des modèles. Il accompagnera également, à la demande, les équipes CILSS en
charge du suivi et du contrôle technique et scientifique au niveau des sites pilotes.
Enfin, l’IUCN est déjà engagé dans la formation des PMA sur le REDD. Elle sera associée à nos
activités et en fonction de la demande des bénéficiaires, ses expertises seront sollicitées pour
appuyer les pays dans le renforcement des capacités de rédaction de projets MDP et d’accès aux
marchés volontaires de carbone.
1.7.4 Description détaillée des activités
1.7.4.1 Résultat 1 : Les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les capacités
d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest, sont améliorés
Activité A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les
capacités d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest
L’adaptation aux changements climatiques passe par une bonne connaissance du climat,
l’identification des risques climatiques et leurs impacts ainsi que la production et la diffusion
d’informations fiables pouvant aider les décideurs et les producteurs à prendre des décisions idoines
pour les pratiques agricoles et pastorales. L’une des options de plus en plus privilégiée dans la sous
région reste la production à temps des informations agro météorologiques pouvant aider à réduire les
effets néfastes du climat sur les activités socio économiques. A cela s’ajoute la nécessité de disposer
de moyens humains et des infrastructures de qualité pour mener à bien ce travail. Les sous activités
centrées sur la gestion des données, les analyses agro hydro météorologiques diverses (études sur
l’identification des risques climatiques, l’analyse des impacts du climat sur les secteurs prioritaires,
l’adaptation par l’analyse des risques et l’élaboration des d’information sur le climat) forment l’ossature
de cette activité principale qui concoure à réaliser principalement le résultat 1.
A1.1 : Mettre à jour la base de données régionale du CRA pour l’analyse et l’élaboration des
informations sur le climat
Le CRA dispose d’une base de données régionale portant sur les principales données
météorologiques et hydrologiques des 9 pays du CILSS. Il s’avère que la pluviométrie est la variable
dont la collecte est la plus complète dans la base de données régionale. Cependant, le contexte de
changement climatique exige des analyses sur les différents paramètres du climat. L’activité
consistera à (i) faire l’état des lieux de la base de données régionale du Centre AGHRYMET, (ii)
conduire des missions dans les pays du CILSS afin d’établir l’état des lieux des bases de données
des pays et de préparer les consultations nationales pour la collecte de données iii) collecter avec
l’appui d’un consultant national pour chaque pays, les principales variables hydro- météorologiques
(pluie, température, vent, humidité, débit et hauteur d’eau) jusqu’à la fin des années 2010.
Cette activité de collecte et de centralisation des données au sein du SGBDR touchera également,
selon la même procédure, trois (3) pays pilotes de l’espace CEDEAO hors CILSS à savoir le Bénin, la
Côte D’ivoire et la Guinée Conakry. Cette activité viendra en complément à celles qui seront réalisées
dans le cadre de CLIMDEV à savoir l’élargissement de l’expertise du CRA et le renforcement des
compétences des capacités d’accès aux réseaux d’observation de la terre et à la création de plate
forme pour la collecte, le stockage et la sauvegarde de données.
A termes, cette action permettra : i) la mise à jour du système de Gestion de Base de Données
Régionales (SGBDR) du Centre Régional AGHRYMET ; ii) l’inventaire des données de plus 600
stations météorologiques ; iii) la mise à jour jusqu’en 2010, des données pluviométriques de plus de
300 stations météorologiques, des données de température d’une soixantaine de stations synoptiques
des pays du CILSS et des données d’humidité relative, de vent, d’insolation d’une cinquantaine de
stations météorologiques, (iv) la collecte des données pluviométriques et de température d’une
cinquante de stations météorologiques des 3 pays hors CILSS (Bénin, Côte D’ivoire et Guinée
Conakry), données qui seront désormais contenues dans la base de données du Centre AGRHYMET,
(v) la mise à jour des données hydrométriques (débits de cours d’eau) d’une quarantaine de stations
hydrométriques des grands bassins fluviaux de l’Afrique de l’Ouest.
29
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
A1.2 : Analyser les tendances d’évolution actuelles et futures du climat, à l’horizon 2030, 2050
et 2100
Le CILSS a une grande expérience en matière de valorisation de données observées sur le terrain et
prédites par les modèles globaux et régionaux du climat à travers la réalisation de nombreuses études
sur la variabilité interannuelle du climat et des ressources en eau. Récemment, dans le cadre du
projet CILSS/ACDI, le CILSS a analysé l’aptitude de nombreux modèles climatiques globaux du GIEC
à simuler le climat sahélien.
L’activité vise à poursuivre, à partir des données observées, l’analyse de la variabilité, les tendances
et les extrêmes hydro-climatiques dans les pays CILSS/CEDEAO. Cette analyse exploitera différentes
méthodes statistiques (moyenne, écarts à la moyenne, ruptures et tendances dans les séries
climatologiques) appliquées aux indices climatiques les plus pertinents pour les zones tropicales
proposés par l’OMM pour analyser la variabilité, les extrêmes hydro climatiques. Un focus sera fait sur
les analyses locales approfondies sur les sites pilotes pour l’adaptation et l’atténuation des pays du
CILSS, et quelques pays côtiers humides. Un accent particulier sera également mis sur l’analyse de la
variabilité, des tendances, et des différents paramètres clés de la saison agricole (date de démarrage,
date de fin, longueur de la saison, distribution des pluies), notamment en régimes pluviométriques unimodal et bimodal. Par ailleurs, les performances (aptitude du modèle à reproduire la climatologie de
l’Afrique de l’Ouest) des dernières versions des modèles climatiques globaux du GIEC et régionaux,
dont PRECIS, seront analysées à l’aide de diverses procédures statistiques (RMSE, MAE). Les
sorties des modèles seront exploitées pour générer des scénarii climatiques futurs à différents
horizons temporels (2030, 2050 et 2100) exploitables pour les études d’impacts. Pour générer ces
scénarii, des techniques de réduction d’échelle spatiale et temporelle dites downscalling seront
utilisées pour l’exploitation des modèles globaux. L’utilisation de la méthode du downscalling
statistique dite SDSM sera privilégiée.
Les risques climatiques actuels et futurs pour les systèmes agro-sylvo-pastoraux liés à la variabilité
accrue des précipitations, à l’augmentation des températures et des phénomènes météorologiques
extrêmes seront identifiés pour leur intégration dans les politiques de développement agricole. Dans
ce cadre, un atelier de partage d’expérience d’une semaine sera organisé au Niger. Il réunira huit (8)
spécialistes provenant des centres mondiaux sur le climat (UKmet Office, IRI / USA, Météo France,
IRD, DMI) et des centres sous régionaux africains et des universités africaines (LPA / Dakar,
Université Abdou Moumouni, Niamey, d’abomey Calavi, Cotonou) sur le climat sur l’analyse de la
variabilité, des tendances des extrêmes du climat observé et futur, la génération des scénarii
climatique futur dérivé de modèles climatiques globaux et des modèles régionaux. En outre, un atelier
sous régional d’une semaine sera organisé en vue de former 17 cadres des services de la
météorologie des pays de l’espace CILSS/CEDEAO sur la détection de la variabilité et du
changement climatique et l’identification des risques climatiques pour les secteurs prioritaires et leur
cartographie. Enfin, deux (2) pays, dont un sahélien et un pays côtier humide seront appuyés pour
l’élaboration d’un atlas agro- climatique sur les changements climatiques.
A terme cette action permettra : i) 4 publications scientifiques parues dans revues à comité de
lecture ; ii) 2 atlas agro climatiques pour 2 pays (sahélien et côtier) sont réalisés ; iii) 1 atlas agroclimatique des pays du CILSS ; iv) 17 cadres des services de la météorologie sont formés sur les
outils, les méthodes de détection et d’analyse de la variabilité et du changement climatique.
A1.3 : Evaluer les impacts des changements climatiques sur les systèmes agro- hydro- sylvopastoraux, socio économiques et environnementaux
Le CRA utilise déjà un ensemble de modèles biophysiques pour réaliser les études d’impacts. En effet
le programme ACDI/CILSS sur l’adaptation au CC a permis de simuler les impacts du changement
climatique sur les ressources en eau et les cultures sur quelques localités de la zone sahélienne telles
que le mil, le sorgho, le riz.
30
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Dans le cadre de cette activité, deux types d’actions seront menés à savoir :
a) Les actions d’évaluation et de recherche, notamment :
•
Dans le domaine agricole : la poursuite de la validation, en cours des modèles plantes
SARRAH, DSSAT, Wofost et la simulation pour différentes hypothèses de variation du
climat pour différents paquets technologiques et les impacts sur le rendement des
principales cultures de la zone sahélienne. Pour les zones plus humides, il s’agira de
collecter, à travers des expérimentations et ou de la revue bibliographique, un ensemble de
paramètres sur le sol, les plantes, les itinéraires techniques, pour le paramétrage et la
validation des modèles biophysiques et les études d’impacts de la variabilité et le
changement climatique sur les principales cultures vivrières (céréales, tubercules).
•
Dans le cadre de l’hydrologie, les performances de trois (3) autres modèles hydrologiques à
savoir SWAT, CREST, HEC-HMS utilisés par la communauté scientifique internationale
seront évaluées pour leur exploitation pour les études d’impact sur les ressources en eau.
b) Les études à conduire à savoir :
•
Les études d’impacts sur les systèmes agro-hydro-sylvo-pastoraux, économiques et
environnementaux ;
•
Les études sur la salinisation des terres agricoles côtières, des eaux souterraines et de
surface du fait de l’élévation du niveau marin et la pollution de l’eau lié aux changements
climatiques.
Ces deux études seront menées par des consultants régionaux avec l’appui de consultants nationaux.
A termes, cette action permettra : i) Au moins 2 modèles plantes de référence disponibles pour les
études d’impacts ; ii) 1 rapport d’étude sur les impacts du CC sur les systèmes hydro-agro-sylvo
pastoraux est disponible ; iii) un rapport d’étude sur la salinisation des terres de la côte ouest africaine
en lien avec les changements climatiques est disponible, au moins 2 publications dans des revues à
comité de lecture sont produites.
A1.4 : Renforcer et étendre la production et la diffusion des informations hydro climatiques
L’activité contribuera à améliorer les outils et les systèmes d’information hydro climatiques qui
permettront d’accroître la performance du système de suivi opérationnel des campagnes agro-hydrométéorologiques du Centre Régional AGHRYMET. Elle mettra aussi l’accent sur le renforcement des
capacités des cadres des services nationaux de la météorologie et des ressources en eau dans ces
domaines.
L’action dans le domaine agricole consistera à produire des informations agro-météorologiques par le
suivi de l’évolution du climat, de l’état hydrique des sols, de l’état hydrique des cultures, de la
sécheresse, de la productivité des cultures, ainsi que les bilans céréaliers et alimentaires nationaux et
régionaux des pays au cours des campagnes agricoles. Pour améliorer l’existant, la valorisation des
données sols et plantes, de données satellites telles que les indices de végétation, les indices de
sécheresse sera privilégiée. Les nouveaux produits satellitaires notamment les produits et indicateurs
environnementaux générés dans le cadre du Projet AMESD seront exploités après avoir fait l’objet de
validation. Les outils et logiciels existants de suivi des cultures, de leur état hydrique et de leur
productivité (tels que le logiciel DHC ou Diagnostic Hydrique des cultures) seront également
améliorés.
L’élaboration des produits et services d’information agro météorologiques et l’alerte précoce fera
l’objet d’un atelier à l’attention de 17 cadres de l’espace CILSS/CEDEAO travaillant dans les services
de la Météorologie, de l’environnement, de la protection des végétaux, etc.
Dans le domaine de l’hydrologie, des systèmes de production et de diffusion des informations sur
l’état des ressources en eau, les prévisions saisonnières hydrologiques et l’alerte sur les fortes pluies
et les crues seront développés. Deux sous-activités seront conduites :
31
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•
La sous activité 1 portera sur le renforcement des capacités de 17 cadres des pays du CILSS et
de la CEDEAO et de 5 cadres des organismes de bassins (OMVS, OMVG, ABN, CBLT, Volta) à
produire annuellement des prévisions saisonnières des écoulements des grands bassins fluviaux
ouest africains et à les interpréter en langage compréhensible pour les divers usagers de l’eau,
les populations locales, les décideurs. La sous activité 2 consistera à produire et à diffuser à
travers de bulletins (flash, spéciaux, mensuels) édités par le Centre Régional Aghrymet les
événements météorologiques extrêmes et à alerter sur les crues et leurs conséquences. En outre
17 cadres des pays et 5 cadres des organismes de bassins (OMVS, OMVG, ABN, CBLT, Volta)
seront également formés au cours d’un atelier de 10 jours dans le domaine de la cartographie des
zones inondables pour la prévention du risque d’inondations.
1.7.4. 2 Résultat 2 : La problématique des changements climatiques, et des solutions à faible
émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat, sont mieux intégrées dans les
stratégies nationales et régionales de développement.
Activité A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements climatiques et des
solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat dans les stratégies
nationales et régionales de développement.
Les PANA élaborés par les PMA ont analysé les secteurs jugés les plus vulnérables et identifié les
besoins d’adaptation urgents et immédiats, mais qui sont malheureusement peu mis en œuvre. En
complément et pour renforcer la résilience au changement climatique, l’attention devrait aussi être
portée sur les défis de l’adaptation à plus long-terme à travers des stratégies appropriées. Le risque
lié au changement climatique est en effet un risque permanent qui doit être internalisé dans les
politiques de développement. Cela passe par l’intégration systématique des mesures d’adaptation et
les considérations relatives au changement climatique dans la planification du développement à tous
les niveaux (national, local, sectoriel, projets, …). Ces mesures comme cela ressort clairement à
travers les PANA, recoupent les préoccupations de la sous région en matière de Gestion durable des
terres, de maîtrise de l’eau, d’amélioration de la production agricole et de réduction de la pauvreté
rurale, de systèmes d’alerte précoce etc.
Il s’agira, pour cette activité, de travailler à influencer les politiques publiques de développement par
l’intégration «mainstreaming » de la dimension changement climatique dans les programmes et
projets de développement. L’intérêt portera essentiellement sur les documents de lutte contre la
pauvreté et de développement durable, ainsi que les documents de politiques sectorielles et de
stratégies visant une gestion durable des terres.
Au niveau pays, les appuis au renforcement des capacités seront multiformes et porteront à la fois sur
l’inscription de l’adaptation aux changements climatiques dans les stratégies nationales, et également
sur leurs traductions en actions d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques.
Pour cela, le CILSS apportera un appui aux Etats de l’espace CEDEAO/CILSS pour atteindre ce
résultat 2, notamment pour (i) recenser et évaluer l'intégration actuelle de la dimension des CC dans
les politiques nationales et régionales de développement (DSRP, agriculture incluant les sols et bio
carburants, développement rural, eau et GRN, PANA), (ii) recenser et évaluer les solutions à faible
émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat, (iii) promouvoir et appuyer les Etats à
l'intégration des CC et des solutions à faible émission de carbone dans les stratégies nationales et
régionales de développement, ainsi qu'à l'amélioration des PANA et (iv) diffuser les meilleures
pratiques d’intégration des CC dans les stratégies de développement ainsi que les solutions à faible
émission de carbone et/ou résilientes au climat. Aussi, cette seconde activité principale est déclinée
en plusieurs sous-activités ci-dessous énumérées.
A2.1 : Recenser et évaluer l'intégration actuelle de la dimension Changement Climatique dans
les politiques nationales et régionales de développement (DSRP, agriculture incluant les sols
et bio carburants, développement rural, eau et GRN, PANA)
La plupart des Etats membres de l’espace CILSS/CEDEAO ont adhéré aux engagements
internationaux sur l’environnement. Certains pays de la sous-région (Bénin, Burkina Faso, Guinée,
Mali, Niger et Sénégal) sont également engagés dans des réformes de leurs législations et de leurs
réglementations pour créer un environnement institutionnel favorable à une gestion durable des
ressources naturelles (lois sur la décentralisation, codes fonciers et forestiers, charte pastorale, etc.).
Cet environnement devrait permettre une meilleure implication de toutes les parties prenantes dans
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l’organisation et la lutte contre la dégradation des ressources naturelles. Hormis le Ghana, la Côte
d’Ivoire et le Nigeria qui ne sont pas des PMA et qui n’ont pas obligations de produire un PANA, les
autres pays de l’espace CEDEAO/CILSS ont élaboré leur PANA.
Malgré l’engagement de ces pays, la mise en œuvre des projets identifiés dans ces PANA dans le
cadre de la convention sur les CC n’est toujours pas effective. Plusieurs raisons sont évoquées, parmi
lesquelles le caractère sectoriel de ces programmes. En effet, les trois principales conventions
(UNFCCC, UNCCD et Biodiversité) ont fait l’objet de planification et de mise en œuvre séparées, alors
qu’elles touchent aux mêmes problématiques de développement dans les pays où les ressources
naturelles représentent la principale source de revenus des populations locales. Par conséquent, le
manque de synergie dans la mise en œuvre des programmes et politiques environnementales, la
faible capacité des acteurs nationaux et sous régionaux sont des barrières notables à lever.
Enfin, le manque de financements structurants pour les petits producteurs afin que ceux-ci accèdent
aux marchés d’intrants, la diffusion insuffisante du savoir-faire et de technologies éprouvées
constituent également des facteurs limitants.
Afin d’identifier les forces, faiblesses et les besoins correctifs pour l’appui qui peuvent être parfois
spécifiques à des pays, un état des lieux sur les politiques, stratégies et programmes d’investissement
sur les CC sera fait par le CILSS. Cet état des lieux fera ressortir, au niveau sous-régional, national et
local, les documents de politiques, de stratégies et de projets/ programmes en relation avec les CC. Il
s’agit notamment des projets et programmes relatifs à la lutte contre la sécheresse, la désertification,
l’utilisation durable de la biodiversité, la gestion des zones côtières agricoles, la GIRE, les mesures
d’adaptation endogènes et exogènes. Au-delà de l’état d’intégration du CC, ces informations
alimenteront les choix des activités d’appui aux pays. Les rapports qui sortiront de cet état des lieux
des initiatives et des acteurs serviront également d’outils de dialogue et de mise en synergie des
parties prenantes. Ils fourniront ainsi l’information de base nécessaire à la création d’un
environnement favorable à développer une synergie des actions.
De ces informations, collectées et agrégées à partir de cet état des lieux, se fera l’analyse du niveau
d’intégration du CC dans les stratégies, programmes et politiques de développement durable. Une
analyse qui permettra de circonscrire les actions d’amélioration des PANA et de renforcement des
capacités des acteurs de l’espace CILSS/CEDEAO (activité 3). Par conséquent, cette sous-activité
A2.1 sera conduite au cours du premier semestre de l’année 1 du projet pour permettre le démarrage
effectif des activités dont l’exécution dépend des résultats enregistrés de son exécution.
La mise en œuvre se fera suivant le principe de subsidiarité. Le CILSS élaborera des TDRs qui
prendront en compte les points tels que : (i) l’état des lieux des initiatives en cours dans la sous-région
(développé dans l’activité A3.1 pour une question de cohérence), (ii) le niveau d’intégration de la
dimension Changement Climatique dans les politiques, stratégies et plan d’action afin de cibler les
besoins d’appui des pays et (iii) les approches et les meilleures méthodes et pratiques d’adaptation à
la variabilité climatique et de lutte contre la vulnérabilité et au Changement Climatique notamment les
outils de financement carbone dans les domaines des MDP, AFOLU, REDD, REDD+ ou REDD++
ainsi que des marchés volontaires de carbone.
Pour ce faire, des consultants nationaux, soit un par pays, sous la supervision des Points focaux
UNFCCC, élaboreront des rapports nationaux sur l’état des lieux des projets et programmes en cours
et les financements associés dès le démarrage du Programme dans les 17 pays de l’espace
CILSS/CEDEAO. Ces synthèses nationales, pour l’amélioration des contenus et pour une meilleure
visibilité de l’action, seront validées lors d’un atelier national de 2 jours regroupant une trentaine de
participants. Le CILSS capitalisera ces informations pour en faire une synthèse sous-régionale. Les
résultats de cet état des lieux seront également partagés avec les partenaires nationaux et sousrégionaux et validés au cours d’un atelier sous-régional de 2 jours regroupant une quarantaine de
représentants des structures clés de l’espace CEDEAO/CILSS concernées par la thématique. Une
base de données des initiatives et acteurs intervenant dans le domaine des CC en Afrique de l’Ouest
sera construite également par le CILSS et logée au CRA.
33
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
A2.2 Recenser et évaluer les solutions à faible émission de carbone et résilientes vis-à-vis du
climat
Les populations locales sahéliennes se sont toujours adaptées à la variabilité et aux changements
climatiques. Par ce biais, elles ont pu survivre malgré les vicissitudes climatiques qui caractérisent le
Sahel. Le CILSS a toujours joué un grand rôle dans le développement de ces stratégies en
accompagnant les pays à développer des pratiques et des technologies d’adaptation en particulier,
comme c’est le cas des pratiques de CES (techniques de zaï amélioré, cordons pierreux, demi lunes,
banquettes) ou d’atténuation comme l’économie d’énergie à travers l’utilisation du solaire. Ces acquis
d’intérêt ont permis de s’attaquer aux phénomènes de la variabilité climatique. Une telle dynamique a
été relayée au niveau national et local et même qui a fait « tâche d’huile » mérite d’être capitalisée et
mise à la disposition des acteurs et décideurs pour l’élaboration de stratégies d’atténuation des CC
dans le domaine de l’utilisation des terres, l’agriculture et la foresterie tout en considérant le principe
de l’additionnalité du MDP. Enfin, depuis la prise de conscience de l’impact mondial du phénomène de
CC, une grande diversité d’actions est entreprise à travers l’espace CILSS/CEDEAO, et dans d’autres
régions confrontées à travers le monde à des conditions similaires. Ces actions de riposte ont généré
des acquis applicables ou facilement adaptables à notre espace.
Spécifiquement, il s’agira de faire un état des lieux pour recenser les expériences utilisant les
synergies existantes entre l’adaptation et l’atténuation dans les secteurs agro-sylvo-pastoraux (vs
agroforestiers).
Un accent sera mis sur l’évaluation économique de ces stratégies. Il s’agit, par exemple, des acquis
qui concilient la préservation de l'environnement et l'amélioration des moyens de subsistance tout en
promouvant la réduction des émissions provoquées par la déforestation et la dégradation des forêts
en Afrique sub-saharienne (REDD+). Les expériences fondées sur la valorisation des biens et
services issus des écosystèmes forestiers tels que le stockage de l'eau, la lutte contre l'érosion, la
conservation de la biodiversité, l’accumulation du carbone et la réhabilitation de la fertilité des sols, les
produits forestiers non ligneux (aliments, fourrage, produits phytothérapiques, etc.) tout en assurant
leur développement durable seront particulièrement concernées. Cette synthèse s’intéressera
également aux acquis en matière de techniques agroforestières qui concourent à accroître (i) la
résilience des agro écosystèmes à la sécheresse et (ii) la résistance aux insectes nuisibles et aux
maladies ainsi qu'à d'autres menaces pesant sur la production agricole provoquées par les
changements climatiques. En résumé, cette activité permettra de collecter, traiter et archiver les
données sur les impacts socioéconomiques et environnementaux (écosystèmes terrestres et marins)
des changements climatiques et à évaluer si nécessaire la vulnérabilité des ménages ruraux face aux
changements climatiques.
Ainsi, le CILSS disposera des meilleures options développées dans l’espace CILSS/CEDEAO en
matière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. Un document portant sur ces
solutions de faibles émissions de carbone et résilientes au climat et adaptées à la zone sera élaboré
pour les écosystèmes clés de l’espace CILSS/CEDEAO.
Ce capital de connaissances organisé en base de données alimentera les bases de données déjà
existantes au CILSS. Lesquelles informations de base serviront à la production des documents de
plaidoyer et l’élaboration des projets et programmes des divers acteurs locaux ou non des Etats
membres (services techniques des Etats, organisations communautaires de base, ONG, OIG,
organismes de recherche et développement, …).
Cette capitalisation sera conduite sur six (6) mois et nécessitera une étroite collaboration avec les
chercheurs, les techniciens et praticiens, ayant des backgrounds et de disciplines différents. Celle-ci
sera conduite dans six (6) pays retenus sur la base des résultats de l’activité 2.1 par des équipes
nationales de 2 membres pendant 30 jours. Ces équipes seront appuyées par une expertise sous
régionale et internationale recrutée par le CILSS (pour 30 jours) pour prendre en charge l’évaluation
économique des stratégies d’adaptations et des solutions pauvres en carbones et résilientes au
climat. Ces documents nationaux seront validés lors d’ateliers nationaux de deux (2) jours organisés
dans les six pays.
A partir de ces documents nationaux, un document de synthèse sous-régional de bonnes pratiques,
en matière d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques, sera produit en anglais et en
français par le CILSS pour être amélioré et validé au cours d’un atelier sous-régional regroupant 30
participants pendant 2 jours. Les OIG et les institutions du CGIAR évoluant dans l’espace et
34
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
s’intéressant au domaine du CC participeront à la relecture et à la validation de ce document sousrégional.
Le CILSS assurera la coordination de l’activité et veillera à l’harmonisation méthodologique. L’activité
sera conduite en étroite synergie avec l’Etude Sahel, financée par l’USAID afin de mutualiser les
ressources financières et humaines. L’étude Sahel focalise ses activités sur l’évaluation des impacts
et la rentabilité économiques des technologies GDT présentant un potentiel pour l’adaptation ou
l’atténuation des impacts des changements climatiques dans le secteur agricole et environnemental
(agriculture, foresterie, élevage, eau, terres). Aussi, comme l’Etude Sahel, cette activité de
capitalisation s’intègre étroitement dans la composante 3 du PRGDT (FSTP V3) et du projet
Amélioration des moyens d’existence/GRN financé par le CRDI.
A2.3 Promouvoir et appuyer les Etats à l'intégration des CC et des solutions dans les
stratégies nationales et régionales de développement, ainsi qu'à l'amélioration des PANA
L’intégration des questions sur le climat dans le développement national et la planification
économique passe forcement par des actions d’information, de sensibilisation et de plaidoyer auprès
d’un public cible varié que sont les décideurs politiques, les parlementaires, les acteurs de la société
civile.
Pour ce faire la première étape consisterait à analyser les politiques, les stratégies et plan sectoriel à
travers le prisme climatique (OCDE, 2009). Il s’agira de conduire une étude d’évaluation climatique
des plans sectoriels en fonction des risques climatiques et de les évaluer à la lumière des projections
et impacts du changement climatique.
Mais de nos jours, il existe encore peu d’exemples d’intégration de l’adaptation au changement
climatique au niveau national. Le présent programme permettra au CILSS de recenser les outils
d'intégration des options d’adaptation et d’atténuation des effets de Changements Climatiques dans
les documents de stratégie et les politiques nationales et régionales de développement. Ces
informations seront confrontées en vue d’élaborer de meilleurs outils d’intégration dans les documents
de stratégie et les politiques nationales et régionale de développement. Ces outils serviront de
document de formation en vue de renforcer les capacités du CILSS et des cadres des pays membres
(notamment ceux d’institution et organes en charge de l'intégration environnementale dans chaque
pays) en matière de sensibilisation / plaidoyer. Enfin, deux pays pilotes pour leur avantage comparatif
dans le domaine seront retenus pour conduire l’exercice dans leur pays. Les résultats obtenus
serviront de référence pour le partage entre les acteurs des autres pays pour leur application.
Une application qui se fera selon les étapes suivantes :
(i)
revue des outils d’évaluation et d’intégration des CC dans les documents de stratégie
et les politiques nationales et régionale de développement et proposition d’une
approche opérationnelle pour la sous région ;
(ii)
renforcement des capacités du CILSS en la matière à travers la conduite de l’exercice
en tandem avec une personne ressource ;
(iii)
renforcement des capacités des pays en la matière et mise en œuvre d'activités de
sensibilisation / plaidoyer (en lien avec les autres activités du projet) à travers des
missions d’appui assurées par l’équipe CILSS. Cela s’adressera en particulier aux
institutions / organes en charge de l'intégration environnementale dans chaque pays ;
(iv)
test de l’outil élaboré dans les deux pays pilotes choisis en fonction des avancées
dans le domaine des CC. Cela se fera par l’accompagnement financier des équipes
nationales par le CILSS pour l’organisation des réunions locales et la prise en charge
d’un consultant pendant 30 jours ;
Pour cette activité, le CILSS fera appel à une personne ressource qui travaillera en tandem avec deux
experts du CILSS dans le souci de transfert de compétence au CILSS. Les deux premières activités
seront conduites au cours de la première année. A partir de la seconde année, se mettront en place le
renforcement des capacités des pays et le test des outils élaborés.
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Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
A la fin de cet exercice les résultats seront évalués par un consultant pour en faire des outils et
produits de référence pour être utilisés par les autres pays. Ces outils seront partagés, améliorés et
validés à l’occasion d’un atelier régional qui regroupera une quarantaine de participants.
A2.4 Diffuser les meilleures pratiques d’intégration des CC dans les stratégies de
développement ainsi que les solutions à faibles émissions de carbone et/ou résilientes au
climat
Les activités de capitalisation prévues au niveau de l’activité permettront au CILSS de recenser et de
capitaliser un grand nombre de pratiques d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques.
Les meilleures pratiques seront caractérisées et présentées sous un format de catalogue de fiches
techniques de synthèse illustrées. Cette caractérisation qui s’inspirera de l’expérience des projets
FERSOL et IREMLCD, comportera (i) une description des principes techniques, (ii) une notification
des milieux ou zone d’application optimale, (iii) la présentation des effets ou impacts attendus
économiques, sociaux ou écologiques et (iv) une description limites de la technique et des coûts de
réalisation. De cette capitalisation sortira des documents de synthèse, de format « fiches techniques »
illustrées en anglais et en français et des documents simplifiés utilisables pour la diffusion auprès des
différentes catégories de parties prenantes.
Les actions mises en œuvre à travers la diversité d’initiatives listées (Tableau 2) et spécifiquement le
GCCA et le PRGDT (V3) produiront une masse importante de connaissances et d’acquis. Par ailleurs,
plusieurs acteurs sous régionaux produisent des connaissances sur l’adaptation et l’atténuation des
changements climatiques qui méritent d’être partagés avec un public large composé aussi bien par les
chercheurs, les développeurs, les décideurs politiques, la société civile et les communautés locales. A
cet effet un réseau de partage sera mis en place.
Ce réseau fonctionnera sur le modèle du réseau AfricaAdapt qui est une plateforme d’échange mise
en place dans le cadre du programme ACCA et qui facilite le partage des connaissances sur
l’adaptation aux changements climatiques en Afrique. Les activités de réseautage reposent en grande
partie sur le développement d’un modèle de mise en commun des connaissances valorisant divers
médias, notamment le Web, la radio, les services SMS sur téléphones portables, les publications
papier et CD-rom et accessibles aux différentes parties prenantes.
Le CILSS a déjà affiché son ambition en postulant à l’appel d’offre lancé par le CRDI pour prendre la
suite en 2011 du projet ACCA/CRDI sur la gestion de la plateforme d’échange entre chercheurs,
développeurs et décideurs africains consacrée à l’adaptation aux changements climatiques. Si la
candidature du CILSS était retenue, les ressources financières et humaines pourraient être
mutualisées pour prendre en compte toute la dimension thématique de cette action. Le CILSS
bénéficiera par ailleurs dans ce cadre de l’assistance technique de deux experts de ACCA qui ont une
expérience continentale sur la gestion et le partage d’informations sur l’adaptation aux changements
climatiques.
Le CILSS a également aidé à la mise en place et/ou au renforcement des capacités de plusieurs
autres réseaux : le Réseau des organisations professionnelles et producteurs agricoles (ROPPA), le
Réseau des systèmes d’information sur les marchés en Afrique de l’Ouest (RESIMAO), le Réseau des
femmes sahéliennes (REFESA), le réseau des communicateurs, le réseau des parlementaires sur la
désertification, sur les changements climatiques, et le programme d’éducation environnementale au
Sahel avec le PFIE, etc. A cela, il faut ajouter la création et la gestion de diverses bases de données
régionales, de réseaux d’échanges entre chercheurs qui constituent des acquis du CILSS pour la
mise en place et la gestion de ce réseau de partage et de diffusion.
Ce réseau regroupera les parties prenantes aux programmes concernés et différents partenaires qui
s’intéressent à la thématique de CC. Il s’agit essentiellement (i) des structures focales nationales de
mise en œuvre de la Convention internationale sur le Climat qui constituent les seuls creusets
nationaux et l’expertise nationale (chercheurs et décideurs) engagée sur cette problématique des
changements climatiques, (ii) des institutions ou Centres régionaux et sous régionaux de recherche
d’Afrique qui travaillent de plus en plus sur la problématique des changements climatiques notamment
les institutions du CGIAR (Biodiversités, CIFOR, ICRAF,, ….) et (iii) des organisations sous régionales
d’intégrations politiques et économiques comme la CEDEAO, la SADC, la CEMAC, l’UMA, l’IGAD.
La mise en place d’un tel réseau passe nécessairement par la création d’une structure basée au
CILSS qui, en fonction de l’importance technique et de la diversité des parties prenantes, fonctionnera
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en toile d’araignée avec un point central ou en cascade en fonction des échelles (sous régionale et
nationale) et des acteurs impliqués disposant déjà d’une architecture similaire à celle disponible au
CILSS.
Pratiquement, ce réseau mis en place et coordonné par le CILSS fonctionnera suivant deux grands
principes :
-
la mise en place d’une plateforme virtuelle informatique d’échange entre un noyau dur de
parties prenantes africaines consacrée aux thématiques des changements climatiques
(adaptation, impacts, etc.) avec des liens utiles à d’autres sites ;
-
l’organisation par an (à partir de la deuxième année) d’une rencontre scientifique et d’échange
d’expériences (20 participants) entre vulgarisateurs, chercheurs et décideurs Ouest Africains
en vue d’assurer une meilleure planification et la prise en compte des stratégies d’adaptation
dans les politiques et stratégies de développement.
Pour ce faire, le CILSS élaborera un statut de fonctionnement et une charte de partage et de diffusion
des meilleures pratiques d’adaptation et d’atténuation dès la deuxième année. Le statut et la charte
seront validés par un atelier sous-régional des parties prenantes au programme pour l’élaboration
des modalités pratiques de l’opérationnalisation du réseau.
Au terme de l’exécution de cette activité principale, trois extrants principaux seront produits :
-
des matériels didactiques élaborés sur la séquestration du carbone et des modélisations
associées,
-
un réseau sous-régional de partage et de diffusion des acquis des activités sur le CC mis en
œuvre par le CILSS qui héberge les bases de données,
-
des masters sur les CC créés dans le cadre des FSTP (V2 et V3) intègrent dans les curricula
et les contenus des cours les acquis de la GCCA.
1.7.4.3 Résultat 3 : Les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès aux
mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest sont renforcées
Activité A3: Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès aux
mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest
A3.1 Recenser l'ensemble des initiatives et acteurs nationaux et régionaux dans le domaine
des CC (institutionnels, recherche, société civile y compris associatifs et privés) et recenser
l'ensemble des outils de financement carbone (MDP, AFOLU, REDD, REDD + et ++, marchés
volontaires).
Le tableau 2 fait l’état de la diversité des initiatives en cours ou naissantes en Afrique de l’Ouest en
matière de CC et qui sont conduites par le CILSS ou l’impliquent à ce jour dans leur mise en œuvre.
Dans la détermination de répondre aux engagements pour l’espace CEDEAO/CILSS et l’ambition du
CILSS d’être la référence sous-régionale en matière de CC, il est indispensable de s’investir à la mise
en synergie des initiatives en cours pour répondre efficacement et avec diligence aux défis énormes
d’adaptation et d’atténuation que le CC pose à notre espace déjà fragile. Cela servira d’outils de
dialogue et de mise en synergie des parties prenantes.
Cette première sous-activité prise en compte dans la sous-activité 2.1 est retenue pour fournir
l’information de base nécessaire à la création d’un environnement favorable à cette synergie des
actions. Elle permettra de faire l’état (i) des acteurs nationaux et régionaux du niveau institutionnel, de
la recherche, de la société civile et des privés intervenant dans le domaine des CC, (ii) les initiatives
en cours et (iii) des outils de financement carbone dans les domaines des MDP, AFOLU, REDD,
REDD+ ou REDD++ ainsi que des marchés volontaires de carbone.
Pour ce faire, dans chacun des 17 pays, une équipe de consultants nationaux pendant 20 jours fera
l’état des lieux des initiatives en cours et les acteurs impliqués.
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Compte tenu de l’apport attendu des résultats de cette sous-activité (A31) pour l’activité 3, elle sera
alors conduite au cours du premier semestre de l’année 1 du projet pour renseigner concomitamment
les initiatives en exécution dans l’espace CILSS/CEDEAO et les acteurs impliqués aussi bien au
niveau national par des équipes nationales qu’au niveau régional par le CILSS qui produira un
document de synthèse (en anglais et en français). Une base de données des initiatives et acteurs
intervenant dans le domaine des CC en Afrique de l’Ouest sera construite également par le CILSS et
logée au CRA.
A3.2 Informer et former le personnel technique du CILSS, les Etats et les autres acteurs
pertinents sur les mécanismes de financement carbone
L’un des mandats du CILSS est le renforcement des capacités tant institutionnelles que techniques
des pays membres. Les sollicitations dont il fait l’objet sur les changements climatiques nécessitent
que les capacités du CILSS soient renforcées afin qu’il puisse, en tant que bras technique de la
CEDEAO, assurer efficacement un appui aux pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest parties à la
convention sur le climat, notamment les questions de négociations internationales sur le régime
climatique post 2012 et en l’occurrence sur l’adaptation, l’atténuation, le financement et le transfert de
technologies.
Pour répondre à une telle demande, le CILSS doit s’investir dans trois niveaux :
•
-
Renforcer les capacités techniques et scientifiques du CILSS pour conforter sa place de
leadership sous-régional sur les Changements Climatiques ;
-
Elaborer des référentiels techniques (données et modèles de référence) pour l’espace
CILSS/CEDEAO pour le potentiel de séquestration du carbone ;
-
Participer aux rencontres internationales et sous régionales sur les problématiques des CC
et leurs impacts sur les systèmes de production agro-sylvo- pastoraux.
Renforcer les capacités techniques et scientifiques du CILSS pour conforter sa place de
leadership sous-régional sur les Changements Climatiques
Le renforcement des capacités des experts du CILSS se fera par le «learning by doing» selon une
vraie trajectoire de renforcement des capacités incluant formations, voyage échange avec d’autres
bénéficiaires du GCCA, appui à distance (coaching)…etc. Pour ce faire, le CILSS va recourir à une
une assistance technique, de façon à assurer un transfert de compétence au CILSS. La firme ou
l’institution spécialisée qui sera retenue assurera les formations in situ, mais aussi accompagnera en
continue le CILSS pour l’appropriation effective des thématiques. Un appel à candidature (au cours du
premier semestre) sera lancé pour sélectionner la firme/bureau d’études. Des TDR seront élaborés et
partagés. Ils préciseront les critères de choix et les conditions de mise en œuvre. L’attribution sera
validée par un comité d'évaluation.
Les actions suivantes seront entreprises :
o
Organiser deux ateliers de formation de cinq jours chacun. Ces ateliers bénéficieront à
15 cadres du CILSS (Secrétariat Exécutif, Centre Régional Agrhymet, Insah) et se
dérouleront à Niamey (Niger) et à Ouagadougou (Burkina). Les thèmes de ces ateliers
porteront essentiellement sur l’adaptation et l’atténuation aux changements climatiques,
notamment la maîtrise du cycle de projets MDP et les coûts de transactions, et les
mécanismes liés aux marchés de carbone (marchés volontaires, REDD + et gouvernance
forestière, UTCATF/AFOLU, l’intégration des changements climatiques dans les politiques
etc.) adaptés à l’Afrique de l’ouest.
o
Les deux experts recrutés pour le renforcement du CRA seront formés prioritairement en
conception et analyse des projets MDP. Ce renforcement de capacité se réalisera
également à travers l’établissement de protocole de collaboration technique avec des
partenaires scientifiques en vue de satisfaire aux besoins spécifiques du Centre
AGRHYMET pour son accréditation comme Entité Opérationnelle Désignée auprès du
Conseil Exécutif du MDP.
38
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o
•
Par ailleurs, un séjour d’information de quatre jours au profit de trois personnes sera
conduit sur des aspects assez pointus qui auront été identifiés au cours de la formation
avec l’appui de la firme ou bureau d’études retenu. La firme facilitera les contacts pour ce
séjour (prospection complémentaire, affinement de la thématique, lieu de visite, etc..).
Elaborer des référentiels techniques (données et modèles de référence) pour l’espace
CILSS/CEDEAO pour le potentiel de séquestration du carbone : quantifier le stock de base
de Carbone séquestré et le potentiel de séquestration et sa dynamique en Afrique de
l’ouest
Pour que les pays de la sous région CILSS-CEDEAO puissent accéder aux marchés de carbone
(MDP ou les marchés volontaires) et aux nouveaux mécanismes de flexibilité en cours de discussion
(REDD+, AFOLU, UCATF), des barrières méthodologiques importantes en lien avec le MRV
(Monitoring, Reporting and Verification) doivent être levées. En effet, au-delà du stock de carbone à
un instant donné, il est indispensable pour les pays africains de connaître la dynamique de ce stock
afin de certifier de la stabilité du stock de carbone pour la négociation. Une telle estimation exige un
long suivi et l’utilisation d’un modèle prédictif fiable nécessitant la collecte d’importantes données pour
le calibrage des modèles existants afin de les adapter aux réalités écosystémiques d’Afrique de
l’Ouest. En effet, le comportement différentiel des végétaux de zones forestières, savanicoles ou
sahéliennes, particulièrement de l’architecture des systèmes racinaires commande une épreuve
fastidieuse de re-paramétrage, d’adaptation, et de validation des modèles de quantification de la
séquestration du carbone.
A cet effet, le CILSS tirera partie de ses acquis et des expériences en cours pour accompagner la
sous région à relever ce défi. En effet, le CILSS a réalisé en 2003 une étude pour évaluer le potentiel
de séquestration de carbone de la biomasse des arbres dans les pays du Sahel (Ouédraogo, et al.
2005). Cette étude, menée dans le cadre du projet Suivi de la Vulnérabilité au Sahel (SVS) a permis
d’évaluer les potentialités des quatre vingt six (86) principales espèces forestières sahéliennes en
termes de séquestration de carbone pour le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal et le Tchad.
Elle a portée sur la partie aérienne des ligneux. L’étude a permis également d’évaluer la rentabilité
des boisements MDP dans la région en prenant en compte la valeur du carbone séquestré dans le
cadre du marché du carbone.
En Afrique de l’Ouest, plusieurs études qui ont été déjà exécutées ou sont en cours permettent
d’améliorer les connaissances sur le potentiel de séquestration du carbone en Afrique de l’Ouest. De
1997 à 2007, l’étude LULC financée par l’USAID et exécutée conjointement par le CILSS et l’USGS, a
permis l’établissement des cartes d’occupation des sols et de l’utilisation des terres des pays d’Afrique
de l’Ouest. L’USGS et le CSE ont également réalisé une évaluation complète des stocks naturels et
actuels de carbone du Sénégal et proposé des scénarios d’évolution de ces stocks.
Des institutions internationales, notamment celles du CGIAR comme le CIFOR (pour les forêts) et
l’ICRAF (pour les systèmes agroforestiers), développent en commun des modèles de quantification de
la séquestration de carbone aérien et sous-terrain en Asie du Sud-est et ont une grande expérience
dans le domaine.
A partir des expériences ci-dessus citées, trois (3) sites pilotes seront installés dans des zones
écologiques contrastées d’Afrique de l’Ouest (Forêts, Savanes et Sahel). Ces sites seront choisis par
le CILSS en concertation avec les pays suivant une stratification basée sur la représentativité par
rapport aux systèmes de production dominants et aux écosystèmes naturels orienté vers la
séquestration du carbone. Le choix des sites pilotes sera affiné sur la base des informations
disponibles et des expériences en cours. Leur choix sera validé à l’occasion de la tenue d’un comité
de pilotage organisé au CILSS. Les PANA seront également mis à contribution pour le choix des sites
des projets pilotes. En effet, pour asseoir les stratégies nationales REDD+, des pays comme le
Burkina Faso envisagent de mettre en place des projets pilotes pour tester l’approche méthodologique
préconisée dans le cadre de ce mécanisme. Des études similaires sont en cours de lancement au
Niger dans le cadre de la poursuite du projet « Keita ». Dans tous les cas, les sites seront repartis en
prenant en compte les tests en cours sur les MDP dans la sous-région (Niger, Sénégal, Burkina,
Guinée, Guinée Bissau, …) afin de couvrir autant que possible la diversité géographique et
écologique de l’Afrique de l’Ouest. Sur cette base et pour la mise en œuvre, un appel à candidature
(au cours du premier semestre) sera lancé pour sélectionner trois prestataires notamment des
structures du système de recherche (Instituts de recherche ou toutes autres organisations
39
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
potentielles) pour conduire cette activité. Des TDR préciseront les critères d’éligibilités et les
conditions de mise en œuvre.
Sous la supervision du Centre Régional Agrhymet, ces projets pilotes seront directement mis en
œuvre avec la participation d’Institutions spécialisées dans les domaines concernés telles que
l’ICRAF avec qui le CILSS a signé en juin 2010 un protocole d’accord de collaboration. Il sera
également entrepris d’expérimenter/tester sur ces trois sites les paquets technologiques d’atténuation
et d’adaptation à la variabilité et aux changements climatiques existants en appui aux SNRA des pays
qui hébergeront ces sites dans le but d’en faire des « champs écoles ». Il s’agira de coupler
l’utilisation d’informations climatiques (prévisions saisonnières, prévisions météorologiques à court
terme) à divers paquets technologiques déjà éprouvés (choix de variétés, de date de semis, de
fertilisation optimale, techniques de conservation des eaux et des sols pour en évaluer leur potentiel
de séquestration du carbone). Les études dans les sites devront être en phase avec les stratégies
nationales de réduction de la pauvreté et de développement durable par leur contribution à
l’amélioration significative de la production agricole, la biodiversité et les revenus des populations
locales.
Pour la réalisation de cette activité, un prestataire sera recruté pour faire l’état des lieux des
expériences en matière de démarches méthodologiques de quantification de la séquestration du
carbone et proposera des options méthodologiques pour les trois zones écologiques. Cette étude sera
présentée lors d’un atelier scientifique d’une trentaine de personnes qui regroupera des personnes
ressources d’Afrique, d’Europe et d’Asie en vue d’adopter une méthodologie harmonisée pour la
collecte des données et de leur analyse par les trois institutions qui seront retenues pour la prise en
charge des trois sites pilotes. En fonction de l’état d’’avancement des réflexions autour de ces
approches méthodologiques, cette option pourrait être remplacée par l’organisation d’un atelier
scientifique de validation des options méthodologiques des prestataires retenus.
Enfin, l’équipe technique du CILSS conduira des missions de suivi et de contrôle des actions des
prestataires sur ces sites au moins deux fois par an.
•
Participer aux rencontres internationales et sous régionales sur les problématiques des CC
et leurs impacts sur les systèmes de production agro-sylvo- pastoraux
Le CILSS participera aux rencontres internationales et sous-régionales afin de lui permettre de
s’informer des nouveaux développements et des grandes orientations et défendre les intérêts
sous-régionaux sur les problématiques liées aux changements climatiques. Par ailleurs, ces
évènements internationaux et sous régionaux traitant des thématiques du programme sont des
opportunités à saisir en termes de communication et de visibilité des activités conduites dans le
cadre du projet. Ainsi, des « side event » seront organisées lors des conférences des parties sur
l’UNFCCC pour la diffusion et la valorisation des résultats du programme GCCA pour l’Afrique. De
plus, ces conférences contribueront au renforcement des capacités du CILSS dans les
négociations et à l’accroissement de son réseau de partenaires.
La mise en œuvre de cette activité passera par :
I. La participation à quatre (4) Conférence des Parties (COP) de l’UNFCCC et y organiser
au moins 3 événements parallèles « Side Event » pour la diffusion et la valorisation des
résultats. Généralement la COP de l’UNFCCC a une durée de 10 jours ouvrables.
L’équipe CILSS sera composée de 5 personnes (3 experts et 2 politiques) ;
II. La participation chaque année de deux (2) experts / 3 jours à trois rencontres sousrégionales sur les thématiques prioritaires du CILSS en lien avec les CC (Sécurité
alimentaire, Agriculture, Foresterie, pastoralisme) ;
III. La production d’une dizaine de communications ou posters sur l’expérience GCCA /AO et
Sahel. Ces communications seront faites à l’occasion des conférences sur le CC. Elles
seront puisées des publications du CILSS et de diverses sources. Elles contribueront à
une meilleure visibilité du programme.
40
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
A3.3 Obtenir la certification d'organisme EOD pour le CILSS, et appuyer les pays dans
l'élaboration de projets carbone.
• La certification d’organisme EOD
Le Centre Régional Agrhymet est une institution spécialisée du CILSS basé à Niamey au Niger. Il a
pour mission de promouvoir l’information et la formation dans les domaines de l’agriculture,
l’hydrologie et la météorologie afin de contribuer à la recherche de la sécurité alimentaire, la lutte
contre la désertification, et la gestion des ressources naturelles dans les pays du CILSS. Il est
reconnu par le CAMES comme centre d’enseignement supérieur et par l’OMM comme centre régional
de formation.
Cette activité dont l’ambition est de faire du Centre Régional Agrhymet une Entité Opérationnelle
Désignée (EOD) pour la certification des projets MDP vise à accroître son label assurance qualité et
élargir les bases de son plateau de formation.
Par ailleurs, l’Afrique ne dispose pas d’un Centre de certification de projets MDP. Les projets MDP
d’Afrique sont donc certifiés par des centres internationaux qui ne connaissent pas suffisamment les
spécificités des écosystèmes ouest africains et sahéliens. Aussi les coûts de validation et vérification
sont élevés. Toutes ces contraintes, tant techniques qu’institutionnelles, limitent donc la participation
de l’Afrique au marché du MDP. Compte tenu de la spécificité de son écosystème et de ses systèmes
de production, il est important que la sous-région dispose de son propre centre en la matière pour,
non seulement renforcer la capacité des acteurs pour l’élaboration de projets MDP (dont les projets
FEM), mais aussi certifier les projets.
La réalisation de cet objectif nécessite d’une part le renforcement de l’expertise scientifique et
technique du Centre régional Agrhymet et d’autre part celles des pays dans l’élaboration de projets
carbone.
Le renforcement des capacités des pays et autres acteurs pertinents se fera à trois niveaux :
-
A travers les formations diplomantes prévues dans le mastère changement climatique sous
le FSTP/Volet 2 ;
L’intégration de la thématique MDP dans les curricula de formations continues et de type
mastère du Centre Régional Agrhymet ;
L’appui aux acteurs des pays dans l’élaboration et la mise en œuvre de projets
d’atténuation et d’adaptation en lien avec le MDP et en l’occurrence dans les domaines de
l’agriculture, de la foresterie et l’élevage.
• Appui à l’élaboration des projets d’atténuation et d’adaptation en lien avec le MDP
Cette activité vise à faire en sorte que les pays de l’espace CEDEAO et du Sahel tirent profit des
opportunités qu’offrent les mécanismes de flexibilité du protocole de Kyoto et post kyoto, notamment
les Mécanismes pour un développement propre (MDP) à travers les marchés du carbone ainsi que le
Fonds Prototype Carbone (Community Carbon Fund, le Bio Carbon Fund) de la Banque Mondiale et
le REDD+. Les PMA ont bénéficié de formation de rédaction de projets et programmes de
9
développement d’adaptation éligibles aux FEM, il s’agit pour ce projet de renforcer les capacités des
ONG, des acteurs du secteur privé et des Etats pour tirer profit de cette formation et des autres
opportunités.
Deux types d’accompagnement aux pays seront retenus : (1) appui catalytique aux pays pour faire
émerger des projets FEM suivant la démarche engagée par l’UNFCCC avec les pays parties PMA et
(2) accompagner cinq (5) pays PMA engagés dans le processus de relecture de leur PANA jusqu’à la
soumission d’au moins 5 projets FEM.
Pour ce faire, deux (2) sessions de formation de formateurs de cinq (5) jours par sessions
(anglophone et francophone) seront organisées par le CRA sur le MDP. Cette formation est prévue à
l’attention des acteurs de la société civile de l’Afrique de l’Ouest, porteurs de d’idée de projets soit
vingt cinq (25) personnes par session de formation. Les bénéficiaires seront retenus suite à un avis
d’appel à formation transmis par Agrhymet dans les pays auprès des CONACILSS et des services
9
CCNUCC, Le Groupe d’experts des PMA, le FEM et ses Agences, 2009 - Guide des étapes à suivre pour la mise en œuvre des
programmes d’action nationaux aux fins de l’adaptation, 88 pages
41
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
techniques (point focaux changement climatique, négociateur sur le climat, etc.). Une commission
créée par une décision du DG du CRA sélectionnera les candidats les plus indiqués à suivre ces
formations.
Les supports de formations seront élaborés par l’expertise technique de Agrhymet avec l’appui d’un
expert en MDP. Il s’agira essentiellement d’un guide opérationnel simplifié sur la pédagogie
d’élaboration des projets MDP permettant pour une meilleure exploitation du potentiel des pays de
l’AO en version française et anglaise. Ainsi, le projet GCCA prévoit le recrutement d’un expert en MDP
qui viendra en appui aux cadres du CILSS ayant bénéficié préalablement des sessions de formation
pour l’animation des ateliers et l’élaboration desdits supports.
A la suite de ces sessions de formation, le CILSS organisera une rencontre régionale de partage
d’expériences avec les acteurs clés des projets MDP qui regroupera les promoteurs, les autorités
nationales désignées, et des personnes ressources. Les promoteurs des meilleurs projets MDP
(REDD, AFOLU, …) recevront un accompagnement (coaching) depuis la finalisation du montage
technique et financier de leurs idées de projets jusqu’à la validation en vue de l’accès aux
financements liés aux marchés du carbone.
A l’issue de ce processus au moins cinq projets MDP dans le domaine de l’agriculture, le
boisement/reboisement, venant des institutions nationales, de la Société Civile et du secteur privé
sont soumis au Secrétariat de l’UNFCC et au moins 3 sont en phase finale de formulation.
Enfin, le renforcement des capacités de l’expertise existante se poursuivra avec l’appui de la
participation d’au moins trois experts nationaux de la CEDEAO au Forum Carbon qui se tient
annuellement. Ces trois participants seront choisis parmi ceux qui justifient de la production de
Document Descriptifs de projet ou au moins de Note d’Information de Projets (NIP).
Pour obtenir ce résultat, les actions suivantes seront mises en œuvre :
I. Une étude sur l’état des lieux des expériences de quantification de la séquestration du
carbone dans la sous région sera conduite par un bureau d’étude et validée au cours
d’un atelier scientifique. Pour ce faire, le CILSS élaborera les TDR qui seront partagés
et validés au sein d’un comité restreint dont un représentant de la DCE.
II. La formation en conception et analyse des projets MDP au bénéfice du spécialiste
développement et modélisation en matière de séquestration de carbone et
quantification de biomasse pour le MDP en zones tropicales humides et sèches et
forestier spécialisé en dendrométrie/biométrie en charge du suivi des mesures
quantifications de biomasse aérienne et souterraine.
en
de
du
et
III. Deux (2) séjours scientifiques dans les centres internationaux spécialisés pour la
modélisation de la quantification du carbone ou à travers une assistance technique et
scientifique in situ de partenaires spécialisés qui seront choisis sur la base d’un appel à
concurrence.
IV. Deux (2) séminaires d’appui au comité technique Changement Climatique du CILSS
par une équipe d’institutions spécialisées d’enseignement pour développer les curricula
des formations en Afrique de l’Ouest.
V. Engagement de la procédure auprès du Conseil Exécutif MDP pour l’accréditation
comme EOD.
VI. Réalisation d’un guide opérationnel simplifié sur la pédagogie d’élaboration des projets
MDP.
En termes de moyens à déployer, l’activité nécessitera :
-
Le recrutement de deux (2) cadres : un (1) spécialiste en développement et modélisation en
matière de séquestration de carbone et de quantification de biomasse pour le MDP en zones
tropicales humides et sèches et un(e) 1 forestier spécialisé en dendrométrie/biométrie en
charge du suivi des mesures et quantifications de biomasse aérienne et souterraine pour
l’évaluation de l’état de référence et le suivi de la dynamique de la séquestration de carbone
pour le MDP en zones forestières, savanicoles et sahéliennes;
42
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
-
L’équipement du laboratoire Biocarbone du CRA en matériel de labo (étuve de séchage,
analyseur CHN (carbone, azote, etc..) ordinateurs et logiciels pour les analyses et la
modélisation, des balances de précision et de grande capacité, tarières, boîtes à tares
respiromètres, granulomètre au Laser…) et des sites pilotes (étuves, hangars de séchage,
kits d’analyse de feuille et de sol portatif, ordinateurs portables pour les saisies, …). Ceci afin
de renforcer l’expertise technique de l’équipe en charge du programme MDP pour la conduite
des expérimentations et analyses dans la perspective de certification des projets et permettre
également aux structures en charge des sites pilotes d’accéder à un laboratoire de référence
pour leurs analyses.
A3.4 Appuyer les pays de l'espace CILSS à la maîtrise du processus et à l’analyse des enjeux
des négociations internationales sur le climat.
A travers cette sous activité, le CILSS envisage de renforcer les capacités des pays de la sous région
sur les principaux enjeux liés aux négociations sur le climat. Il s’agira pour ce faire : (i), d’élaborer des
outils pour renforcer les capacités de négociation, (ii) accompagner le Groupe InterAfricain de
négociation au cours des négociations pour porter la position commune africaine, mais aussi de créer
une bonne capacité des Etats membres de l’AO et du Sahel à faire inscrire leurs priorités dans cette
position commune africaine. Cette activité sera conduite en partenariat avec la CEDEAO dont le
département en charge de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources en Eau a un agenda
pour appuyer les capacités de négociation des pays de la CEDEAO. Pour ce faire, il est envisagé que
dès le démarrage du programme une rencontre tripartite, CILSS-CEDEAO-UEMOA soit organisée à
Ouagadougou (Burkina Faso) pour convenir ensemble de l’appui spécifique de chacune de ces
institutions et d’un agenda commun d’appui à la sous région.
Cette sous activité sera conduite suivant les trois principales étapes ci-dessous :
Elaborer les outils de négociation
- Elaborer avec l’appui d’une personne ressource extérieure des boîtes à outils comme
supports de formation sur les techniques de négociations internationales qui seront mis à la
disposition des décideurs et des négociateurs. Cette personne ressource travaillera
pendant 3 semaines avec une équipe restreinte de trois (3) cadres du CILSS pour la
production des boîtes à outils.
- Elaborer avec l’appui d’une personne ressource différents documents de plaidoyer sur la
base des thèmes clés pour l’Afrique de l’Ouest et accompagner les pays pour leurs
inscriptions dans les points prioritaires du continent africain. Il s’agit de posters, brochures,
publications, bulletins spécial COP, atlas, films). Un tel appui s’exécutera pendant quinze
jours
- Organiser un atelier sous-régional de deux (2) jours, d’une quinzaine de personnes
ressources pour la validation des documents de plaidoyer pour la négociation lors de la
COP.
Renforcer les capacités des cadres du CILSS et des négociateurs des pays pour
l’appropriation des outils élaborés.
Il s’agit d’organiser chaque année un atelier de concertation sous-régionale de trois jours à l’attention
d’une trentaine de négociateurs ouest africains, dont les points focaux de la convention sur les
Changements Climatiques. Ces sessions porteront sur les outils de base de la négociation.
Appuyer les Etats de l'espace CILSS et CEDEAO lors des négociations sur le climat
La formation sur les techniques de négociation assurée, le CILSS en collaboration avec la CEDEAO
et l’UEMOA et avec l’appui d’une personne ressource, s’engagera dans la mise en œuvre du
processus d’accompagnement des pays pour les négociations à la COP 2011 sur les thèmes de
négociation retenus. Il s’agit d’accompagner de façon pratique et donc en « grandeur réelle » les
négociateurs ouest africains au cours de la COP17 (2011).
C’est dans un tel cadre que le CILSS produira, avec l’appui de la personne ressource et en
collaboration et au profit des pays, des supports techniques de négociations internationales dans les
thèmes choisis pour le plaidoyer. Il s’agira de différents documents (posters, brochures, publications,
bulletins spécial COP, atlas, films) de plaidoyer auprès des pays industrialisés pour que les pays
d’Afrique de l’Ouest soient pleinement soutenus sur les domaines prioritaires retenus.
43
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
1.8 Méthodologie
1.8.1 La méthode de mise en œuvre et les raisons motivant le choix de la méthodologie
proposée.
A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les capacités
d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest
Le CILSS à travers le CRA a traditionnellement appuyé les pays dans la collecte, leur centralisation et
l’archivage au CRA à Niamey, à l’analyse des données agro-météorologiques et l’élaboration de
produits et services agro hydro météorologiques dans les 9 pays membres. La mise à jour de la base
de données régionales et son extension à 3 pays de la CEDEAO hors zone CILSS se fera à travers
des consultations nationales. L’ensemble des données sera consigné sous le SGBRD ORACLE.
L’analyse des données observées ou simulées (téléchargées auprès des sites des centres mondiaux
du climat) se réalisera à l’aide de divers outils statistiques (R, INSTAT, GenStat, Matlab, etc.).
La génération des scénarii climatique futur à l’horizon 2030, 2050, 2100 utilisera les techniques de
dowscalling dynamiques et surtout statistiques.
Les modèles biophysiques d’études d’impacts (SARRAH, DSSAT, Wofost pour les cultures et
GEOSFM, SWAT, CREST, HEC-HMS pour les ressources en eau) feront l’objet de paramétrage et/ou
de validation selon les zones d’études. La représentation sous forme graphique et cartographique de
différents produits et services agro-hydro-météorologiques se fera à l’aide des logiciels tel que
SURFER, ARCVIEW, ARCGIS, etc. Les systèmes d’informations consisteront à la production de
référentiels cartographiques portant sur les ressources, les risques (sécheresse, crues, inondations),
les potentialités du milieu et la diffusion de bulletins d’alerte.
Pour ce faire, des partenariats avec les centres internationaux et les Universités du Nord et ouest
africaines seront développés (ACMAD, Environnement Canada, IRI, UKMet Office, LPA, CIRAD, IRD,
etc.)
Ces études seront conduites par un agro météorologues post doc, un hydrologue, un climatologue
post doc. Le projet entrevoit également de former au moins 15 Mastères, 5 ingénieurs dans le cadre
de leur mémoire de fin d’études.
A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements climatiques et des solutions
à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat dans les stratégies nationales
et régionales de développement.
Les informations et les expériences du CILSS seront mises à profit des pays sous forme de boîtes à
outils, d’ateliers de formation assurée par des experts du CILSS ou externes. Dans chaque site pilote
par exemple, les étudiants des mastères créés au CRA y effectueront prioritairement leurs stages de
terrain. Il sera formé par site au moins 1 ingénieur, 2 mastères et un thésard avec un profil
agroforestier. Chaque étudiant traitera d’un thème qui contribuera à l’étude de référence, à
l’approfondissement de thématiques. Ces étudiants, une fois leurs études terminées, amélioreront la
masse critique et renforceront ainsi la capacité sous-régionale à prendre en charge la question du
changement climatique. Ces études seront conduites au niveau national et prises en compte dans le
cahier de charge des prestataires qui seront retenus.
Le processus d’intégration de la dimension « changements climatiques » dans les documents de
politiques et stratégies de développement se déroulera par étapes. Il s’agira au cours de la première
année de :
documenter les expériences réussies en cours dans certains pays pilotes tels que le
Rwanda et le Bangladesh en vue d’élaborer des outils analytiques et une démarche
opérationnelle et pragmatique pour l’intégration des risques climatiques dans les
documents de planification ;
-
renforcer les capacités du CILSS en la matière. Le CILSS fera appel à l’appui d’une
personne ressource/bureau d’étude pour une période de 60 jours. Celui-ci travaillera en
tandem avec l’équipe du CILSS ;
44
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
-
renforcer les capacités des pays en la matière et mettre en œuvre des activités de
sensibilisation / plaidoyer (en lien avec les autres activités du projet), et en particulier les
institutionnels / organes en charge de l'intégration environnementale dans chaque pays. Un
atelier sous-régional de partage des outils élaborés sera organisé à cet effet. Cet atelier
réunira deux à trois représentants par pays en provenance des Ministères et Directions clé
(Directions de la planification des Ministères de l’Economie et des Finances, Ministères en
charges de l’Environnement)
Dans un second temps, et donc à partir de la deuxième année de mise en œuvre du projet, 2 pays
pilotes seront choisis pour tester les outils élaborés. Le choix sera effectué parmi les PMA
francophones de la zone CEDEAO ayant participé à la formation de l’UNFCC en février 2010 à
Bamako qui sont en train de vouloir engager des processus d’élaboration ou de révision des
stratégies nationales de développement. La démarche consistera à :
-
Tester l’outil d'évaluation du niveau d'intégration du CC dans les stratégies et les politiques
de développement des deux pays, en vue d’élaborer un document de recommandations
aux gouvernements et de transformer ces recommandations en instruments de plaidoyer à
l’adresse des décideurs politiques techniciens, l’administration publique et les partenaires
financiers et techniques dans les pays ;
-
Faire l’état des lieux des initiatives en cours et les acteurs dans le domaine du CC en
Afrique de l’ouest afin de créer un environnement favorable à une synergie des actions ;
évaluer les documents de stratégies de développement et plans sectoriels afin d’évaluer
leur pertinence face au risque climatique. Sur la base des résultats de cette évaluation deux
pays seront retenus pour tester l’outil qui sera élaboré ;
-
Accompagner les pays (appuis catalytiques) dans le processus de lobbying, de plaidoyer et
d’intégration de la dimension Changements Climatiques dans les stratégies et programmes
nationaux de développement économique ;
-
Evaluer les résultats acquis après 2 ans de mise en œuvre des activités dans les 2 pays
pilotes et établir une méthodologie et des recommandations en vue de généraliser
l'approche.
Enfin, pour permettre aux pays CILSS/CEDEAO de tirer profit des opportunités du marché carbone,
trois sessions de formation de formateurs seront organisées au profit de différentes catégories
d’acteurs. Des porteurs de projets seront aussi formés et accompagnés pour la finalisation du
montage technique et financier de leurs idées de projets en vue d’accéder aux financements liés aux
marchés du carbone.
Quant à la diffusion des meilleures pratiques d’intégration des CC dans les stratégies de
développement ainsi que les solutions à faible émission de carbone et/ou résilientes au climat, la mise
en place du réseau passera nécessairement par la création d’une plateforme basée sur une
architecture virtuelle fonctionnant du sous régional au niveau national. Ce cadre basé au CILSS
disposera des compétences avérées dans la capitalisation des pratiques agricoles, la programmation
informatique, l’interface avec le web, la production et la gestion des informations climatiques. Ces
cadres auront des échanges d’expériences avec le monde de chercheurs, des ONG et des décideurs.
Le Réseau puisera largement son organisation et fonctionnement des initiatives de réseautages de
WOCAT, Africa Adapt. Il bénéficiera des outils et produits disponibles dans le programme FERSOL et
il fonctionnera suivant les grands principes suivants :
1. la mise en place d’un réseau virtuel d’échange entre chercheurs, vulgarisateurs et décideurs
africains consacrée à l’adaptation aux changements climatiques avec des liens inter-parties
prenantes ;
2. l’organisation par an d’une rencontre scientifique et d’échange d’expériences (30 participants)
entre vulgarisateurs, chercheurs et décideurs Ouest Africains pendant deux (2) jours en vue
d’assurer une meilleure programmation et définition des activités .
45
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
A 3 : Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès aux
mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest
Deux approches ont été retenues pour le renforcement des capacités du CILSS : (i) l’information et la
formation et (ii) l’acquisition de données et outils de référence.
Le renforcement des capacités par l’information et la formation
Cette première approche doit permettre au CILSS d’être à jour par rapport aux informations
stratégiques, scientifiques et techniques disponibles dans le domaine. Elle se fera à travers : (i) la
documentation, (ii) les formations sur place des cadres du système CILSS animées par des experts
internationaux, (iii) les courts séjours d’échanges avec les institutions spécialisée dans le domaine du
développement de projets MDP, (iv) la formation de courte durée ciblée sur des thématiques clés pour
l’appui directe des acteurs des pays et (v) la capitalisation des bonnes méthodes et pratiques
d’adaptation et d’atténuation.
Les membres des équipes impliquées feront régulièrement la recherche bibliographique sur les sites
de l’UNFCCC, les firmes et institutions spécialisées pour alimenter une bibliothèque virtuelle en
informations sur les CC destinée aux membres actifs sur le projet. Ces documents numérisés seront
logés dans les « documents partagés » de chaque membre et accessibles à tous. Le service de la
documentation hébergera cette bibliothèque à accès restreint. Le programme prendra également en
charge des abonnements annuels à au moins trois périodiques d’intérêt et l’achat de documents de
références sur les thèmes clés d’intérêt pour l’AO. L’accès à ces documents sera régi par les règles
de droits de diffusion en vigueur.
A cette documentation, un séjour technique d’information complémentaire, de 4 jours pour 3 cadres
CILSS sera effectué. Cela portera sur des sujets pointus ou des approches spécifiques dont la
maîtrise est indispensable à l’exécution des activités de ce programme. Ce séjour viendra en
complément également des formations reçues.
Le renforcement des capacités par la formation privilégiera deux formes :
-
l’organisation d’ateliers de formation de formateurs in situ pour avoir un nombre plus élevé de
cadres formés. Une telle formation qui portera sur des sujets de grand intérêt pour l’AO,
regroupera 15 cadres du CILSS en deux ateliers de formations. Trois sujets apparaissent de
grande importance pour l’AO et seront couverts par ces formations : (i) la maîtrise du cycle de
projets MDP, (ii) la maîtrise des coûts de transactions et (iii) les mécanismes liés aux
marchés de carbone. Quinze cadres du CILSS bénéficieront de ces formations.
-
Le renforcement des capacités des cadres du CILSS par l’approche « learning by doing » à
travers le recrutement d’une assistance technique à court terme (bureau d’étude ou firme) les
deux premières années, de façon à assurer un transfert de compétence au CILSS. Cela vient
à la suite des formations pour accompagner en continue le CILSS dans l’appropriation
effective des thématiques.
L’acquisition de données et outils de référence
Cette seconde approche concerne principalement les sous-activités (A22 et 17413 portant sur (i)
l’inventaire et l’évaluation des solutions à faible émission de C et (ii) la quantification des stocks de C
et de sa dynamique, qui s’exécuteront en tandem sur le terrain et au laboratoire. Elle portera sur (i)
l’acquisition de données de référence (collecte et analyse des données) pour la certification et la
vérification du carbone séquestré et de la dynamique du stock et (ii) l’élaboration des modèles
(encadré 2). Ces données de référence seront établies à partir des sites expérimentaux représentatifs
de l’espace CEDEAO/CILSS. Ces sites seront choisis par stratification basée sur la représentativité
par rapport aux écosystèmes, aux systèmes de production dominantes et aux pratiques répondant
aux opportunités de marché. Pour une question d’exigence en ressources financières et humaines,
trois sites seulement seront retenus (zone forestière, zone de savane et zone sahélienne). Pour la
mise en œuvre, un appel à candidature (au cours du premier semestre) sera lancé pour sélectionner
les trois structures (Instituts de recherche ou toutes autres organisations potentielles). Des TDR
élaborés par le CILSS préciseront les critères d’éligibilités et les conditions de mise en œuvre.
46
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
Ce type de dispositif viendra en complémentarité aux sites de recherche et de développement mis en
place dans la sous-région par les institutions de recherche du CGIAR, les SNRA ou de projets
biocarbone (Niger, Mauritanie, Mali, …). Pour ce faire, il sera entrepris des ateliers d’harmonisation
des méthodologies en vue de mettre en œuvre la synergie d’actions entreprises dans les sites de la
sous-région.
De façon indicative, pratiquement trois groupes d’actions sont retenus pour le suivi et l’évaluation des
sites pilotes. Ces actions sont séquencées en étapes dans la figure 2 ci-dessous pour servir de guide
méthodologique de quantification et de modélisation de la biomasse et du carbone séquestré de
référence pour les contractants. Les groupes d’actions sont :
(a) L’analyse diachronique du stock de carbone. Afin d’appréhender la croissance de la
biomasse totale des espèces ligneuses avec un recul de temps d’au moins 20 ans, une
prospection des zones écologiques retenues permettra de choisir les parcelles
représentatives d’âges différents et écologiquement comparables. De cette méthode sera
construit des modèles de croissance prévisionnelle des formations végétales. Les sites de
reboisement des 20 dernières années et des jachères à âges connus seront retenus et
évalués suivant les séquences de validation des projets MDP qui seraient actuellement
de 10 ans.
(b) Mise en place de dispositifs de quantification du carbone provenant de la biomasse
vivante (biomasse aérienne des arbres, des non ligneux et de la biomasse souterraine
provenant des systèmes racinaires), la matière organique morte (litière et bois mort) et le
carbone organique du sol. Des dispositifs d’identification de flux de carbone et des causes
seront également installés en vue de leur prise en compte dans la mise en place d’un
modèle estimatif non destructif.
(c) Mise en place de systèmes d’évaluation et de mesure des flux de carbone. Le système
d’évaluation du stock disponible et du suivi de la dynamique du carbone sera conduit
essentiellement au moyen de mesures directes (analyseur CHN) ou indirectes afin
d’établir des modèles adaptés à l’Afrique de l’Ouest et de disposer de méthodes
d’estimation non destructrice de la biomasse aérienne et sous-terraine et du sol. Ce qui
permettra de calculer le stock de carbone séquestré par la végétation et disponible dans
le sol. Il sera également évaluer les flux par des tests de simulation simple au laboratoire
(par exemple des effets de perte de CO2 par la pâture, contrôle de la photosynthèse,
effets des feux de brousse).
Il existe déjà une gamme d’outils de contrôle, d’où la nécessité de faire une prospection à travers les
expériences en cours, afin de s’assurer d’utiliser les bons outils pour le paramétrage dans les
conditions des sites retenus. Il sera mis en place des dispositifs de surveillance des émissions de
carbone et du contrôle des flux de carbone séquestré. En fonction des zones agro-écologiques, il sera
considéré les facteurs dominants de perte de carbone pour le suivi ; cela pourrait être les flux liés aux
pastoralismes, aux effets de pratiques à proscrire, comme la culture sur brûlis en forêt ou les feux de
brousse en savanes…
Compte tenu de l’expertise du CRA, il sera privilégié l’option d’utilisation des images satellitaires à
haute résolution type Landsat (30 mètres de résolution dans le domaine du visible) qui seront
acquises dans le cadre du projet CLIMDEV pour la plupart des données de quantification, le contrôle
pour l’amélioration des modèles de quantification des flux de carbone. Aussi les modèles à établir
privilégieront les apports des données satellitaires.
La mise en œuvre de ces activités nécessitera pour chaque site l’acquisition d’équipements
dendrométriques et d’inventaire à doter par le CILSS aux trois institutions qui seront sélectionnées
pour la conduite des activités. Il s’agit de matériel de collecte et d’analyse des données notamment
des logiciels et ordinateurs portable et de bureau.
47
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
Figure 2 : Guide de mise en place du dispositif de quantification et de modélisation de la
biomasse et du carbone séquestré (Segura et Kanninen, 2001 adapté)
1: Stratification de
la superficie totale
de mesures en
unités homogènes
2: Définir la méthode
3 Etablir la distribution des
d'inventaire et faire
l’inventaire des
placettes
échantillonnées
classes d'âge des arbres
pour le choix des arbres
échantillons destinés aux
mesures destructrices
5: Abattre les arbres échantillons
pour d’autres mesures (volume,
biomasse, densité du bois, fraction)
6: Sur le terrain, mesurer le volume
des troncs d'arbres et de la biomasse
des autres composantes, telles que
les branches, les feuilles ou les
racines
8: Au laboratoire, déterminer la
9: Au laboratoire, déterminer la
densité du bois à l’état sec des
échantillons prélevés à partir des
arbres abattus
fraction de carbone des
échantillons prélevés sur des
arbres abattus.
4:
Sélectionner
des
arbres échantillons pour
chaque
classe
de
diamètre.
7:
Utiliser
les
équations volumiques
pour
obtenir
le
volume des troncs
10: Calculer le
facteur de distribution
de la biomasse
11: Utilisation des données du
12: Multiplier les données-
13 : Etablir les équations
volume des tiges, de la densité du
bois, de la fraction de carbone et de
facteurs de distribution de la
biomasse dans les modèles de calcul
de la teneur en carbone des arbres
échantillons
échantillons en fonction du niveau
d’hétérogénéité du milieu pour
l’estimation de biomasse et du
stock de carbone total par classe
d’âge des arbres.
volumiques, les modèles
d’estimation de la
biomasse et les modèles
de quantification du
carbone
Obtenir la certification d'organisme EOD pour le CILSS, et appuyer les pays dans
l'élaboration de projets carbone
I. Un (1) état des lieux sur les expériences de quantification de la séquestration du carbone
dans la sous région par un bureau d’étude, dont les TDR seront validées au cours d’un atelier,
l'attribution sera quant à elle validée par un comité d'évaluation (proposition) ;
II. Le recrutement de deux (2) cadres : un (1) spécialiste en développement et modélisation en
matière de séquestration de carbone et de quantification de biomasse pour le MDP en zones
tropicales humides et sèches et un(e) 1 forestier spécialisé en dendrométrie/biométrie en
charge du suivi des mesures et quantifications de biomasse aérienne et souterraine pour
l’évaluation de l’état de référence et le suivi de la dynamique de la séquestration de carbone
pour le MDP en zones forestières, savanicoles et sahéliennes ;
III. L’équipement du laboratoire du CRA en matériel (étuve de séchage, ordinateurs et logiciels
pour les analyses et la modélisation, des balances de précision et de grande capacité,
respiromètres, …) et des sites pilotes (étuves, hangars de séchage, kits d’analyse de feuille et
de sol portatif, ordinateurs portables pour les saisies, …) ;
IV. Deux (2) séjours scientifiques dans les centres internationaux spécialisés pour la modélisation
de la quantification du carbone ou à travers une assistance technique et scientifique in situ de
partenaires spécialisés avec lesquels des accords de coopération sont établis dans le
domaine du CC ;
V. Deux (2) séminaires d’appui au comité technique Changement Climatique du CILSS par une
équipe d’institutions spécialisées d’enseignement pour développer les curricula des
formations en Afrique de l’Ouest ;
48
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
VI. Engagement de la procédure auprès du Conseil Exécutif MDP pour l’accréditation comme
EOD ;
VII. Réalisation d’un guide opérationnel simplifié sur la pédagogie d’élaboration des projets MDP.
1.8.2 Cohérence avec le cadre de programmation du CILSS et actions complémentaires
L’Alliance mondiale contre les changements climatiques (GCCA) vise à intensifier la coopération entre
l'UE et les pays en développement qui sont les pays frappés le plus précocement et le plus durement
par les changements climatiques et qui disposent de très peu de moyens. Les activités seront en
étroite coordination et en complémentarité avec les actions qui seront mises en œuvre sous la
composante 3 du FSTP « Programme Régional de gestion durable des terres et d’adaptation aux
changements climatiques au Sahel et en Afrique de l’Ouest » financé par la DCI-Alimentation de la CE
La GCCA s’implantera dans le même espace géographique que ce programme. Il s’agira au cours de
l’exécution de ces deux initiatives de créer la complémentarité opérationnelle des moyens (ressources
humaines, équipements etc.) et des thèmes de leur mise en œuvre.
L’action contribuera directement à la mise en œuvre du Plan de Travail 2009-2013 du CILSS. Elle
s’intègre dans le bloc thématique gestion des ressources naturelles et CC, plus spécifiquement à
l’objectif d’appui aux politiques de gestion des ressources naturelles et d’adaptation aux CC.
•
Cohérence avec le PT 2009-2013
L’aspect Changement Climatique du programme de travail 2009-2013 est axé sur quatre (4) lignes
d’activités :
•
-
Développer des projets pilotes de terrain sur l’atténuation et l’adaptation ;
-
Construire des systèmes d’information et de modèles d’études des impacts du climat
(ressource en eau, rendements, …), les prévisions du climat à long terme, ou encore l’alerte
précoce climatique ;
-
Appuyer les Etats aux négociations sur le climat (mise en place du Groupe de Recherche sur
l’Environnement et le Changement Climatique pour l’Afrique de l’Ouest (GREC-AO), appui
aux points focaux UNFCCC, participation aux COP …) et la prise en compte du changement
climatique dans les documents de politiques (révision des politiques sectorielles, des DSRP) ;
-
Former et sensibiliser sur les changements climatiques.
Cohérence avec les différents financements consentis au CILSS sur le thème
D’une manière générale, les projets et programmes au sein du système CILSS se complètent et
favorisent une meilleure articulation entre interventions techniques et processus politiques ainsi
qu’entre les différents niveaux d’intervention (local, national, sous-régional, international).
Particulièrement, le présent projet est en étroite coordination et complémentaire des actions qui seront
mises en œuvre notamment sous la composante 3 du FSTP « Programme Régional de Gestion
Durable des Terres ». La GCCA s’implantera dans le même espace géographique que le programme
FSTP (Food Security Thematic Program). Il s’agira au cours de l’exécution de ces deux initiatives de
créer la complémentarité opérationnelle des moyens (ressources humaines, équipements etc.) et des
thèmes de leur mise en œuvre.
•
Cohérence avec les autres initiatives sous-régionales en cours ou en élaboration
Sur le plan régional, ce projet présente de fortes potentialités de synergie avec certaines initiatives
concernant directement ou de façon connexe la GDT et l’adaptation aux changements climatiques en
cours au niveau d’OIG et institutions internationales. Il contribue à de nombreux objectifs du PRIA
ECOWAP. Par exemple, on citera au titre du programme mobilisateur 2 sur l’environnement de la
production agricole : le système de suivi écologique, l’appui aux points focaux UNFCC, la
capitalisation sur les meilleures pratiques en GDT et en adaptation à la variabilité et CC.
49
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
1.8.3 Les procédures de suivi et d’évaluation interne et/ou externe
En matière de gestion des projets et programmes, le CILSS a opté pour une approche programme en
lieu et place de l'approche projet. L’approche programme permet à tous les donateurs de fournir un
appui à un ou plusieurs éléments du programme de l’institution en tenant compte de leurs avantages
comparatifs. Elle encourage l’intégration de toutes les ressources disponibles en vue de répondre aux
priorités fixées.
A cet effet, l’Unité d’Appui au Management en charge du Suivi-évaluation sera renforcée par le
recrutement d’un expert en suivi-évaluation pris en charge par le PRGDT (FSTP volet 3). La
méthodologie, le planning, les outils à opérationnaliser, les évaluations ainsi que le système de
pilotage et de décision sont ci-dessous décrites. Le système de suivi-évaluation du programme sera
intégralement intégré dans le suivi-évaluation global du CILSS afin de capitaliser les résultats. Le
CILSS s’est engagé dans une approche-programme et il est indispensable de mettre en place un
système de suivi-évaluation unifié pour l’ensemble des projets et programmes de l’institution, selon la
feuille de route pour la mise en œuvre de cette approche. Ce système de suivi-évaluation sera mis en
er
place et validé lors du 1 comité de pilotage.
Méthodologie
Au début du Programme, il sera tenu un atelier inter-site de planification/programmation. Des outils
appropriés seront fournis pour la collecte des données. Les canevas des différents rapports de suivi
(techniques et financiers) seront également partagés. Il en sera de même pour les canevas des plans
de travail annuels des différents maîtres d’œuvre qui devront faire l'objet d'une synthèse au niveau du
CILSS et d'une validation au niveau du Comité de Pilotage du programme. Les différents outils de
suivi seront également fournis aux parties prenantes. Des liens étroits seront tissés avec l’UAM en
charge du Suivi-évaluation pour rendre visibles les résultats du programme et la capitalisation des
bonnes pratiques et des « success stories ».
Le Planning
Chaque année, un calendrier de suivi-évaluation sera élaboré et validé par le Comité de Pilotage. Ce
calendrier va préciser la période de reddition des rapports, des plans de travail annuels, des sessions
du Comité de Pilotage et des évaluations internes et/ou externes. La périodicité de rapportage devra
se conformer à l’exercice fiscal de l’UE.
Les Outils
Les principaux outils qui seront utilisés seront les suivants :
Les plans d’opérations ou plans de travail annuels et les budgets des intervenants qui
feront l’objet de validation par le Comité de Pilotage ;
Les rapports annuels des différents maîtres d’œuvre qui feront l’objet d’évaluation et
de validation par le Comité de Pilotage ;
Rapports semestriels de suivi des activités ;
Des rapports d’étapes (intermédiaires) au besoin pour rendre compte à un instant
donné de l’évolution des activités du programme ;
Les rapports d’évaluation interne ou externe qui seront analysés par le Comité de
Pilotage et les différents intervenants afin que des décisions soient prises pour
l’amélioration du système de mise en œuvre du programme.
Les évaluations et les audits
En vue d’améliorer l’exécution du programme, des évaluations internes périodiques seront conduites
sur des thématiques à définir. Cela va permettre d’améliorer la mise en œuvre de ces thématiques ou
composantes du programme. Quant aux évaluations externes, elles vont concerner l’ensemble des
composantes du programme et viendront compléter les conclusions des évaluations internes. On
prévoit une évaluation externe à mi-parcours et une évaluation finale en fin de programme. Il sera
50
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
organisé deux fois au cours de la vie du programme des missions conjointes d’appui à l’exécution du
programme à laquelle prendront part des représentants des bénéficiaires, du Comité de pilotage et
des partenaires financiers. Ces missions conjointes seront sanctionnées par des aide-mémoires qui
seront soumis au Comité de Pilotage en vue d’améliorer la conduite du programme. Il sera de même
pour les audits financiers conjoints du CILSS, des audits financiers spécifiques au projet qui seront
conduits par l’UE et des audits internes conduits par l’Auditeur Interne du CILSS. Les
recommandations de ces audits financiers feront l’objet d’un tableau de suivi régulier lors des
sessions du Comité de Pilotage.
Les organes de coordination et de pilotage du programme
Le programme faisant appel à plusieurs intervenants, il sera nécessaire de renforcer les organes de
coordination et de pilotage. Il sera mis en place un Comité de Pilotage du projet qui sera chargé de
l’orientation stratégique du projet. Ce comité sera composé d’un représentant de la CEDEAO
l'UEMOA), le CILSS, la CE, les autres bailleurs qui participent au financement du PRGDT
(FFEM/MAE, CRDI...) et quelques représentants des pays (deux pays francophones et deux pays
anglophones qui seront choisis de manière consensuelle par les pays) ainsi que d’autres PTF du
ère
CILSS. Il se réunira deux fois la 1 année, puis au moins une fois par an jusqu’à la fin du projet.
Aussi, le Coordonnateur du PRA SA/LCD devra régulièrement se rendre sur les différents sites du
CILSS pour échanger avec les experts en charge de la mise en œuvre globale du programme et
donner des directives quant à son amélioration. Il veillera en collaboration avec l’UAM en charge du
suivi-évaluation que les sessions du Comité de Pilotage soient bien préparées et que les orientations
et décisions dudit Comité soient suivies d’effet.
Dans le cadre du GCCA global, le CILSS pourrait éventuellement participer au comité de pilotage de
l’Initiative au niveau du secrétariat ACP/UE.
L’Union européenne assurera également un contrôle du projet sur base des indicateurs clés établis
dans le cadre logique, des rapports d'activités et des réunions ou comités se rapportant au projet ainsi
que de missions de suivi terrain.
1.8.4 La description de la participation et du rôle des différents acteurs et parties prenantes
1. Le CILSS : La maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre seront assurées par le CILSS. Il coordonne
l’exécution du programme qui s’inscrit dans le mandat confié par les Etats pour la gestion durable
dans le Sahel et conformément aux compétences qui lui sont reconnues par la CEDEAO.
2. Les OIG (CEDEAO, UEMOA, ACMAD...) et les partenaires techniques et financiers des Etats
qui sont impliqués dans la thématique en Afrique de l’Ouest et qui développent un certain nombre
d’activités en faveur de l’atténuation des effets et de l’adaptation aux CC, activités avec
lesquelles des synergies devront être développées.
3. Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) a été créé en 1983 dans le cadre
de la Convention de Lomé entre les États du groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et les
pays membres de l'Union européenne. Depuis 2000, le CTA exerce ses activités dans le cadre de
l'Accord de Cotonou ACP-CE. Le CTA a pour mission de développer et de fournir des services qui
améliorent l'accès des pays ACP à l'information pour le développement agricole et rural, et de
renforcer les capacités de ces pays à produire, acquérir, échanger et exploiter l'information dans
ce domaine. Il sera associé à la mise en œuvre de ce programme.
4. L’ICRAF mène un grand nombre d’activités de recherche sur l’adaptation au CC, la problématique
de la séquestration du carbone et dans le domaine du MDP élargi. L’ICRAF dispose d’une
représentation au Sahel qui servira de relai pour le développement d’un partenariat pour une mise
en commun des avantages comparatifs de nos deux institutions dans la mise en œuvre de la
GCCA.
5. Le CCAFS, est devenu un méga-programme du CGIAR sur le CC. Il disposera d’une coordination
en Afrique de l’Ouest. Il est entrain de définir son programme sous-régional et entretient des
rapports d’étude avec le CILSS à travers le CRA et l’INSAH. Il sera associé à la mise en œuvre de
ce programme notamment dans ces aspects d’études et recherches.
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Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
6. Les Agences étatiques et services techniques en lien avec les activités CC. L’implication de
ces services permettra une meilleure appropriation des actions et une exécution optimale du
projet. Ils sont également à terme les bénéficiaires des extrants du projet.
7. La société civile (ONG), le ROPPA (Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs
Agricoles d’Afrique de l’Ouest), les collectivités décentralisées et les privés : Ce sont les
bénéficiaires finaux.
1.8.5. La structure organisationnelle et l'équipe proposée pour la mise en œuvre de l'action
(par fonction: il n’y a pas lieu de préciser le nom des personnes)
Structure organisationnelle
Le Secrétariat exécutif du CILSS est l'organe de mise en œuvre de la GCCA Afrique de l’Ouest. Son
Programme Régional d’Appui/SA/LCD/Pop Dev, assure la coordination, l’animation quotidienne et le
suivi de la mise en œuvre de l’ensemble des activités (voir organigramme du projet en annexe 1 et
organigramme du CILSS en annexe 2)
L’ensemble des activités sera développé par le personnel des 3 institutions constituant le CILSS : le
Secrétariat Exécutif, le Centre Régional Agrhymet (CRA) et l’Institut du Sahel (INSAH). Un comité
technique en charge de la mise en œuvre du programme sera créé. Il définira les principes généraux
et les règles concernant la mise en œuvre et le suivi du programme. Ce Comité technique tiendra 2
réunions annuelles la première année puis au moins une fois par an jusqu’à la fin du projet.
Les salaires octroyés pour la mise en œuvre de l'action, sont basés sur la grille salariale du CILSS en
vigueur au 01/01/10, avec une augmentation des salaires de base, dont le montant doit être accordé
entre l'administration contractante et le Bénéficiaire de l'Action. A cette fin, un accord formel doit fixer
le pourcentage de l'augmentation du salaire de base du personnel dont le salaire est pris en charge
sur le budget de l'Action. Cet accord pourra être modifié pendant la mise en œuvre du projet.
Equipe proposée
Ressources humaines : La mise en œuvre du présent projet s’inscrit dans le Programme de travail
2009-2013. Il sera donc mis à profit l’interaction entre les différents projets en cours et la participation
de tous les spécialistes engagés dans les domaines de leur compétence pour assurer une exécution
synergique de cette initiative.
Le CILSS constituera une équipe de treize (13) cadres et une équipe d’appui de trois (3) personnes
pour la mise en œuvre des activités définies. Cette équipe aura pour mission, la gestion quotidienne,
la planification opérationnelle, l’exécution et le suivi des activités du projet. Elle comprend :
Au niveau du CRA à Niamey (Niger) : les experts interviendront à temps plein.
(1) 1 Expert en développement et modélisation/quantification de carbone. Il sera en charge du
développement ou l’adaptation des modèles pour l’évaluation de l’état de référence et le suivi
de la dynamique de la séquestration de carbone pour le MDP. Il sera recruté.
(2) 1 Expert forestier spécialisé en dendrométrie/ biométrie (MDP). Il prendra en charge les
mesures et quantifications de biomasse pour l’évaluation de l’état de référence et le suivi de la
dynamique de la séquestration de carbone pour le MDP. L’expert forestier aura en charge
l’animation du laboratoire Biocarbone. Il sera recruté.
(3) 1 Informaticien : Cet expert aura en charge le développement du système de gestion de base
de données. Il travaillera sur l’ensemble des projets de GDT et changement climatique en
cours au CILSS. Il sera également en charge de la gestion et diffusion de la base de donnée,
la production des journaux et revues de diffusion et d’information.
(4) 1 Expert en communication pour l’animation des médias publics (CRA et SE), l’élaboration
des revues et journaux. Il aura en charge également de la visibilité de l’action.
(5) 1 Agro-Météorologue. Il aura en charge l’analyse du climat observé et prédit par les modèles
globaux et régionaux, l’identification des risques climatiques actuels et futurs, les études
d’impacts des changements climatiques sur les cultures, l’amélioration et l’extension à la sous
région des systèmes de production et de diffusion d’informations agrométéorologiques. Il
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Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
participera au renforcement des capacités des cadres des services de météorologie pays. Cet
agro météorologue sera en post doc pour une durée de 2 ans.
(6) 1 Hydrologue. Il aura en charge l’analyse des données hydroclimatiques, l’identification des
risques hydro climatiques actuels et futurs, les études d’impacts des changements climatiques
sur les ressources en eau, l’amélioration et l’extension à la sous région des systèmes de
production et de diffusion d’informations hydrométéorologiques. Il animera les activités de
renforcement des capacités des cadres des pays et des organismes de bassins dans le
domaine de la modélisation, des prévisions saisonnières des écoulements des cours d’eau,
de la cartographie des zones inondables.
(7) 1 Climatologue. Il aura en charge la collecte des données, l’analyse du climat observé et
prédit, l’identification des risques climatiques, la génération des scénarii climatiques futurs aux
horizons temporels 2030, 2050, 2100. Il participera au renforcement des capacités des cadres
des services de météorologie pays. Il sera en post doc pour une durée de 2 ans.
(8) 1 Expert formateur / chercheur agrométéorologue. Il sera chargé du développement des
curricula et des outils de formation continues en collaboration étroite avec ceux prévus par le
projet FSTP V2-SA. Il s’occupera également des études d’impacts du climat observé et prédit
sur les systèmes agricoles.
Au niveau du Secrétariat Exécutif à Ouagadougou (Burkina Faso) : Les experts seront mobilisés dans
le cadre des autres programmes (PRGDT/FSTP V3, PRGDT/FFEM, CRDI, FERSOL). Ils
interviendront à temps partiel dans l’exécution du Programme.
(9) 1 Expert SIG/Webmapping, 10 % les 2 premières années et sera pris en charge par le projet
FERSOL. Il interviendra à temps plein en années 3 et 4 et sera pris en charge par le GCCA. Il
prendra en charge la création d’interface dynamique des produits de capitalisation et
d’informations géoréférenciables. Il travaillera en tandem avec les trois webmasters du
système CILSS (SE, CRA et INSAH) pour le postage des documents et la prise en charge de
la visibilité des programmes GDT et CC.
(10) 1 Expert Gestion des Ressources Naturelles chargé du pastoralisme et du foncier (10% de
son temps). Il contribuera à la production des informations sur les impacts du changement
climatique sur les systèmes pastoraux et les communautés pastorales.
(11) 1 Expert Gestion des Ressources Naturelles spécialisé en écologie, (20% les 2 premières
années et sera pris en charge par le projet FERSOL). IL interviendra à temps plein en années
3 et 4 et sera pris en charge par le GCCA. Il contribuera à l’appui des pays dans l’intégration
des CC dans les documents des politiques et stratégies et la capitalisation des bonnes
pratiques et des technologies prometteuses de changement climatique. En tandem
spécifiquement avec l’expert formateur/Chercheur et l’expert forestier spécialisé en
dendrométrie/ biométrie (MDP), il contribuera à asseoir les méthodes de collecte et d’analyse
des données, à l’encadrement et au suivi des étudiants et du travail des prestataires de
services qui auront en charge la conduite des actions retenues dans les sites pilotes.
(12) 1 Expert en Gestion des Ressources Naturelles chargé de la mise en œuvre des conventions
internationales sur l'Environnement (20%). Il contribuera à l’appui des pays dans l’intégration
des CC dans les documents des politiques et stratégies et la capitalisation des bonnes
pratiques et des technologies prometteuses de changement climatique.
(13) 1 Expert Gestion des Ressources Naturelles et Gestion des Projets (10%). Il contribuera à
l’appui des pays dans l’intégration des CC dans les documents des politiques et stratégies et
la capitalisation des bonnes pratiques et des technologies prometteuses de changement
climatique.
L’équipe d’appui au Projet
Un personnel d’appui sera recruté et basé au CRA. Il s’agit d’un technicien pour le laboratoire de
biocarbone, un (1) assistant agro-hydro météorologue, d’une (1) secrétaire, d’un (1) chauffeur pour
renforcer cette équipe.
La gestion financière sera assurée par l’UAM/AFC dont le personnel sera renforcé par le recrutement
prévu dans le FSTPv3 « PRGDT ».
53
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
1.8.6. Principaux moyens proposés pour la mise en œuvre de l’action (équipement, matériel et
fournitures à acquérir ou à louer)
Du point de vue des moyens physiques nécessaires à l’exécution, il est attendu :
Niveau central :
Le programme nécessitera l’acquisition :
•
de matériels informatiques complets et accessoires performants : Deux ordinateurs de
bureau et trois ordinateurs portables, trois logiciels SIG, statistiques, une imprimante A3/A4,
une photocopieuse A3/A4, un duplicateur et impresseur de CD-ROM/DVD, deux disques
durs externes Back up 1000 Go, un appareil photo numérique ;
•
Un (1) véhicule tout terrain pour les missions de terrain basé au CRA. Les locaux seront
mis à disposition par le CILSS et le mobilier complémentaire sera complété par le budget
du programme ;
•
d’équipement de laboratoire : un Respiromètre pour le flux de carbone lié à la litière et la
biomasse microbienne des sols, équipement dont 1 analyseur CHM et kit d’analyse (sols et
végétaux), pour l’élaboration de modèles de simulation (étude d’impacts, quantification
carbone), logiciels SIG, des images satellitaires, des étuves, des tarières, des boîtes à tares ;
•
le mobilier complémentaire et fournitures diverses pour les experts recrutés et ceux
engagés dans l’exécution du projet.
Sites pilotes :
- Equipement par sites pilotes (2 Stations météo automatique, 1 Ordinateur portable + logiciels SIG
statistiques, 1 imprimante, 1 GPS, 1 cage équipée de simulation des flux divers (carbone, méthane,
et autres GES) liés au fonctionnement des forêts et à la pâture et rejetés dans l’atmosphère.
Les contrats préciseront les modalités de gestion du matériel et équipements acquis.
Le résumé des moyens proposés pour la mise en œuvre de l’action se présente de la manière
suivante (cf. budget annexe B) :
Désignation
Ressources humaines
Montant en Euros
1 723 364,00
Voyages
Equipement, matériel et fournitures
Bureau Local
Autres coûts et services
Autres
Imprévus
Coûts administratifs
Coûts Total
737 645,28
230 519,68
86 800,00
888 103,44
88 112,25
18 772,72
226 682,63
4 000 000
1.8.7 Les attitudes des parties prenantes vis-à-vis de l'action en général et des activités en
particulier
Les parties prenantes à l’action sont les Etats membres, la Société civile, les collectivités
décentralisées, les partenaires techniques régionaux et internationaux pertinents en la matière et des
acteurs de la coopération internationale (bilatérale et multilatérale) impliquée dans la thématique en
Afrique de l’Ouest. Ces parties ont une longue expérience de collaboration avec le CILSS. Leur
implication trouve son fondement sur l’engagement des états parties à assumer leurs obligations
contenues dans les Conventions des Nations Unies sur les Changements Climatiques (UNFCCC) et
la Lutte Contre la Désertification (UNCCD).
54
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
1.9 Durée et plan d'action pour la mise en œuvre de l'action
La durée de l’action sera de 48 mois.
Le plan d’action doit être rédigé conformément au modèle suivant :
Année 1 :
Activités préparatoires
Mois 1
Mise en place de l’équipe et recrutements complémentaires
Achat matériel et équipement
x
Atelier inter-site de planification
Atelier régional de lancement du programme précédé de la première réunion du comité de pilotage
Réunion du comité du pilotage
Activité A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydroclimatologiques ainsi que les capacités d'analyse
de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest
Semestre 1
2
3 4
5
6
x
x
x
x
x
x
Responsabilité
Institution du CILSS
responsable de la
mise en œuvre SE
SE/CRA
SE/CRA
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
SE/CRA
SE/CRA
x
x
x
x
7
Semestre 2
9 10 11
12
x
x
x
x
x
SE/CRA
A1.2 : Analyser les tendances d’évolution du climat, à 2030, 2050 et 2100
x
x
x
x
x
SE/CRA
A1.3 : Evaluer les impacts des changements climatiques sur les systèmes agro hydro sylvopastoraux, socio
économiques et environnementaux
A1.4 : Renforcer et étendre la production et la diffusion des informations de l'évolution du climat, et de leurs
conséquences
x
x
x
x
x
SE/CRA
x
x
x
x
x
SE/CRA
A1.1 : Mettre à jour la base de données régionale du CRA pour l’analyse et l’élaboration des informations sur le
climat
x
8
Activité A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements climatiques et des solutions à
faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat dans les stratégies nationales et régionales
de développement
x
x
x
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
SE/CRA
A2.4 Diffuser les meilleures pratiques d’intégration des CC dans les stratégies de développement ainsi que les
solutions à faible émission de carbone et/ou résilientes au climat
Activité A3 : Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès aux mécanismes
de financement carbone en Afrique de l'Ouest
x
x
x
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
A3.1 Recenser l'ensemble des acteurs nationaux et régionaux dans le domaine des CC (institutionnels, recherche,
société civile y compris associatifs et privés) et recenser l'ensemble des outils de financement carbone (MDP,
AFOLU, REDD, REDD + et ++, marchés volontaires)
x
x
x
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
A2.1 Recenser et évaluer l'intégration actuelle de la dimension des CC dans les politiques nationales et régionales
de développement (DSRP, agriculture incluant les sols et bio carburants, développement rural, eau et GRN, PANA)
A2.2 Recenser et évaluer les solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat
A2.3 Promouvoir et appuyer les Etat à l'intégration des CC et des solutions dans les stratégies nationales et
régionales de développement, ainsi qu'à l'amélioration des PANA
55
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
x
A3.2 Informer et former le personnel technique du CILSS, les Etats et les autres acteurs pertinents sur les
principaux thèmes de négociations sur le climat et aux mécanismes de financement carbone
x
x
x
x
x
x
x
x
A3.3 Obtenir la certification d'organisme EOD pour le CILSS, et appuyer les pays dans l'élaboration de projets
carbone
SE/CRA
x
A3.4 Appuyer les pays de l'espace CILSS à l'analyse concernant le processus et les enjeux des négociations
internationales sur le climat
Pour l’ensemble des années suivantes
Année 2
Activité
Semestre 3
x
x
x
x
x
x
A1.3 : Evaluer les impacts des changements climatiques sur les systèmes agro hydro sylvopastoraux, socio
économiques et environnementaux
A1.4 : Renforcer et étendre la production et la diffusion des informations hydroclimatiques
Activité A2 : Améliorer l'intégration de la problématique des changements climatiques et des solutions à
faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat dans les stratégies nationales et régionales
de développement
A2.1 Recenser et évaluer l'intégration actuelle de la dimension des CC dans les politiques nationales et
régionales de développement (DSRP, agriculture incluant les sols et bio carburants, développement rural, eau et
GRN, PANA)
SE/CRA
4
5
6
7
8
Institution
du
CILSS
responsable de la mise en
œuvre
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
SE/CRA
x
x
x
x
x
SE/CRA
A2.2 Recenser et évaluer les solutions à faible émission de carbone et de résilience vis-à-vis du climat
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
A2.3 Promouvoir et appuyer les Etat à l'intégration des CC et des solutions dans les stratégies nationales et
régionales de développement, ainsi qu'à l'amélioration des PANA
A2.4 Diffuser les meilleures pratiques d’intégration des CC dans les stratégies de développement ainsi que les
solutions à faibles émissions de carbone et/ou résilientes au climat
Activité A3 : Renforcer les capacités de négociations sur le climat et les capacités d'accès aux
mécanismes de financement carbone en Afrique de l'Ouest
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
SE/CRA
x
x
56
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
x
Année 4
x
A3.1 Recenser l'ensemble des acteurs nationaux et régionaux dans le domaine des CC (institutionnels,
recherche, société civile y compris associatifs et privés) et recenser l'ensemble des outils de financement
carbone (MDP, AFOLU, REDD, REDD + et ++, marchés volontaires)
x
Année 3
Activité A1 : Améliorer les systèmes d’informations hydro climatologiques ainsi que les capacités
d'analyse de l’évolution du climat et ses conséquences en Afrique de l'Ouest
A1.1 : Mettre à jour la base de données régionale du CRA pour l’analyse et l’élaboration des informations sur le
climat
A1.2 : Analyser les tendances d’évolution du climat à l’horizon 2030, 2050 et 2100
SE/CRA
x
x
x
x
SE/CRA
A3.2 Informer et former le personnel technique du CILSS, les Etats et les autres acteurs pertinents sur les
principaux thèmes de négociations sur le climat et aux mécanismes de financement carbone
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
A3.3 Obtenir la certification d'organisme EOD pour le CILSS, et appuyer les pays dans l'élaboration de projets
carbone
A3.4 Appuyer les pays de l'espace CILSS à l'analyse concernant le processus et les enjeux des négociations
internationales sur le climat
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
x
x
x
x
x
x
SE/CRA
Coordination, gestion, suivi-évaluation
x
Achat matériel et équipement
SE/CRA
Atelier inter-site de bilan et de planification
x
Réunion du comité du pilotage
x
SE/CRA
x
Evaluation mi parcours et finale
x
Atelier régional de restitution des résultats et diffusion des enseignements du programme
57
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
x
SE/CRA
x
SE/CRA
x
SE/CRA
1.10 Durabilité
Pour assurer la durabilité, l’Action proposée sera mise en œuvre en collaboration étroite avec les états
membres de l’espace CILSS/CEDEAO. Tous les ministères et services y afférents qui interviennent au
niveau de l’interface (ministères responsables de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement, de la
faune sauvage, des terres etc.) seront impliqués dans la planification, la mise en œuvre et la
supervision de l’Action proposée. De façon spécifique, la mise en œuvre de ce programme nécessite
la collaboration des institutions spécialisées et compétentes pour la mise en œuvre des sites pilotes
(ICRAF, CCAFS), les ONC notamment les points focaux CCD et UNFCCC pour la conduite des
activités de relecture, des négociations. Nous notons également les actions des états des lieux des
bonnes pratiques en matière d’atténuation des effets de CC et d’adaptation aux CC qui se réaliseront
grâce à la synergie d’actions avec une initiative comme la CAFFS. Les nouveaux thèmes notamment
ceux relatifs au MDP vont être développés en partenariat avec l’IUCN pour accompagner les pays
engagés. Ces différents partenaires s’approprieront les processus et produits pour en assurer la
pérennité.
Par ailleurs, l'utilisation des compétences locales, en particulier concernant l'octroi des contrats de
services, va stimuler les marchés de consultance et l'expertise sous-régionale sur les changements
climatiques.
1.10.1 Analyse des risques et éventuels plans d’urgence
Ces postulats déterminent les risques internes et externes que peut courir un tel programme :
Les risques sont minimisés avec l’engagement des états et des institutions de la sous-région à la
question de changements climatiques. Toutefois, quelques hypothèses peuvent être émises pour les
risques de réduction de l’efficacité du programme.
Risques
Les risques liés aux conflits socio-politiques :
besoin de stabilité dans les Etats pour réaliser ce
programme
L’engagement fort des pays
-
La stabilité du personnel CILSS en charge du
projet
-
Difficultés liées à la mobilisation des ressources
financières/lourdeurs dans les décaissements
-
Financements extérieurs à venir, reçus par les
Etats, qui risquent de modifier l'appropriation /
l'implication des partenaires vis-à-vis du projet
Moyens d’atténuation
Actions de sensibilisation et de plaidoyer au
niveau des Etats, lors des négociations et phase
de lancement du projet avec les Etats
Mettre en place un cadre harmonisé sous-régional
engageant les différents cadres existant sur le CC
dans la région.
Les points focaux UNCCD et UNFCCC et les
SP/CONACILSS seront impliqués dans le suivi
sous la supervision du CILSS.
L’’approche programme adopté par le CILSS
permet d’encourager l’intégration de toutes les
ressources et compétences disponibles du CILSS
en vue de répondre aux priorités régionales.
Les dernières résolutions du Sommet des Chefs
d’Etat du CILSS avec une augmentation des
salaires est une autre source de motivation du
personnel.
Respect des procédures et bonne gouvernance
du projet.
L’existence du CPC constitue également un atout
indéniable dans la coordination des bailleurs de
fonds.
Bonne préparation technique de l’atelier de
lancement et implication effective des différents
pays à la mise en œuvre des activités.
58
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
1.10.2 Du point de vue institutionnel et politique
La durabilité de ce programme passe indéniablement par une amélioration des capacités et
l’appropriation des approches et méthodes en matière de CC par le CILSS et les principales parties
prenantes. En effet, le renforcement des capacités du CILSS constitue une préoccupation centrale
pour lui permettre de jouer pleinement ses missions de bras technique de la CEDEAO. La
détermination du CILSS à jouer pleinement ce rôle est une assurance de la réussite de cette partie
essentielle du programme.
L’appui que le CILSS apportera par la suite à toutes les catégories d’acteurs de la sous-région
permettra une prise en charge de la question des CC au niveau national. Ainsi, la revue des plans
national et régional, des politiques, des stratégies et programmes/projets, les diverses formations des
acteurs nationaux en matière de négociation, de rédaction de projets MDP et l’acquisition d’outils de
collecte et d’analyses des données renforcera les performances des pays à participer efficacement
aux négociations internationales sur le climat, aux marchés de carbone et aux prédictions des risques
climatiques. Les acteurs de la sous-région deviendront plus autonomes pour une prise en charge
durable de la création d’opportunités de développement durable, de protection de l’environnement et
de réduction de la pauvreté. Ce qui aboutira à une durabilité du présent programme au niveau des
pays.
Toujours au niveau politique, la prise en compte des recommandations dans les politiques sectorielles
sur les ressources naturelles, l’adaptation aux CC et l’atténuation des effets du CC et la lutte contre la
désertification permettront une meilleure gestion. En outre, les extrants et effets directs du programme
seront discutés dans les rencontres sous-régionales et grandes conférences internationales afin de
poursuivre et approfondir le dialogue politique sur la question de la Gestion Durable des Terres et des
changements climatiques.
1.10.3 Du point de vue financier et économique
Le projet vise à engager une nouvelle dynamique, en accompagnant et en promouvant l’engagement
des pays (Etats parties à la convention UNCCC) sur la thématique des Changements Climatiques en
Afrique de l’Ouest et au Sahel. Le programme entend ainsi contribuer à renforcer les capacités
politiques, stratégiques, scientifiques et techniques du CILSS, des autres OIG et des Etats membres
sur les thèmes majeurs sur les questions de CC spécifique à la zone d’application du Programme,
notamment les aspects d’adaptation, d’atténuation et de marché volontaire de carbone.
La maîtrise des outils de négociation, de la formulation des projets MDP et l’arrimage des PANA aux
différents Plans économiques des pays relanceront des activités d’investissement sur des systèmes
agro-sylvo-pastorales rentables et respectueuses de l’environnement pour la création. De ces projets
d’investissements seront créés, à moyen terme, des emplois en milieu rural et des revenus pour les
populations rurales.
Le Programme d’appui à la GCCA qui s’inscrit dans l’approche programme, le PT 2009-2013 ainsi
que dans la vision 2020 du CILSS, agit ainsi sur les principaux leviers du développement socioéconomique et apporte des éléments de réponse aux constats de faiblesse de l’espace
CILSS/CEDEAO pour s'attaquer aux défis de CC telles que :
-
la faible capacité des modèles climatiques globaux à prédire les climats de la sous région et
leurs impacts sur les systèmes de production agricoles ;
-
les capacités limitées des représentants de l’Afrique de l’Ouest dans les négociations
internationales sur les changements climatiques ;
-
les faibles expériences et capacités limitées d’accès aux marchés de carbone et d’élaboration
de projets du secteur AFOLU éligibles au MDP et de développement de modèles de
quantification de la séquestration du carbone ;
-
la faible valorisation des bonnes pratiques en matière d’atténuation et d’adaptation aux
changements climatiques ;
-
et la faible prise en compte de l’adaptation dans les politiques et programmes sectoriels de
développement.
59
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
Ce programme participe par nature à la réalisation de nombreux objectifs de ECOWAP/PRIA
fédérateur de la CEDEAO. Par ailleurs, s’inscrivant dans la dynamique de durabilité des actions, le
CILSS s’est déjà engagé dans la recherche des moyens nécessaires à la mise en place d’un nouveau
système alternatif de financement durable. Il s’agit entre autres de l’augmentation des contributions
ème
des états membres et de la résolution de la 15
Conférence au Sommet des Chefs d’Etats et de
Gouvernements relative à la mutation du CILSS en une institution spécialisée de la CEDEAO.
1.10.4 Du point de vue environnemental
L’écriture et la négociation de ce programme ont été conduites dans un principe d’amélioration
durable des écosystèmes agro-sylvo-pastoraux dégradés. Il se fonde également sur les stratégies et
politiques (PAN/LCD, PANA, PASR, ECOWAP, PDDAA, ECOWEP) élaborées aux niveaux national et
régional. La durabilité environnementale constitue alors l’élément clé de la mise en œuvre de ce
programme. Par conséquent, un tel investissement entrainera des changements positifs qui
participeront à l’inversion de la dégradation continue des ressources naturelles. En effet, l’action
mettra l’accent sur une éventuelle atténuation de la dégradation de l’environnement en promettant une
gestion et une protection durables des ressources en partenariat avec les Etats, en catalysant la
réhabilitation de ces derniers.
De même, les actions de renforcement des capacités des acteurs et de formations contribueront à
renforcer la prise en compte des questions environnementales dans le développement. Par ailleurs,
des actions de suivi des trajectoires des espaces aménagés pour en faire des cas d’école qui
constitueront des sites de démonstration viendront enrichir les documents didactiques de formation et
d’information pour le renforcement des capacités sous-régionales de GDT. Cette contribution au suivi
de la dynamique des espaces aménagés soutiendra le passage à l’échelle de nos actions qui sont en
conformité avec la durabilité environnementale.
ANNEXES
60
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
ANNEXE 1: DIAGRAMME INSTITUTIONNEL DU PROGRAMME
61
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
ANNEXE 2: ORGANIGRAMME DU SYSTÈME CILSS (SECRÉTARIAT EXÉCUTIF, OUAGADOUGOU)
CONSEIL DES MINISTRES
CONTROLEUR INTERNE
SECRETAIRE EXECUTIF
SECRETAIRE EXECUTIF ADJOINT
DIRECTION GENERALE/CENTRE REGIONAL AGRHYMET
(CRA)
DIRECTION GENERALE/INSTITUT DU SAHEL (INSAH)
PRA SA /LCD
Programme Régional d’Appui Sécurité Alimentaire/Lutte Contre
la Désertification (IREM-LCD, PREDAS, FLCD-RPS )
UAM/AFC
Unité d’Appui au Management/Administration Finance
Comptabilité
UAM/GRH
Unité d’Appui au Management/Gestion des Ressources
Humaines
PRA /ACCES MARCHES
Programme Régional d’Appui /Accès Marchés
UAM/CID
Unité d’Appui au Management/Communication Information
Documentation
PRA /MAITRISE EAU
Programme Régional d’Appui / Maîtrise de l’Eau (PRS II)
UAM/SE-PVS
Unité d’Appui au Management/ Suivi –Évaluation,
Planification et Veille Stratégique
62
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
ANNEXE 3 : ORGANIGRAMME DU CENTRE RÉGIONAL AGRHYMET (NIGER)
DG
AT
UCS
PRA/M
E
PRA/AM
UAM/AF
PRA/SA- LCD-POP-DEV
UAM/
GRH
UAM/
SEP
VSG
UAM/CID
UUCS
DFR
DIV.
F.BAS
DIR
DIV
F.CONT.
E
DIV
SA/MAR
.
DIV.
ME/LCD
Légende :
Secrétariat Exécutif
PRA/SA/LCD/Pop.DEV: Programme Régional d’Appui à la Sécurité Alimentaire/Lutte contre la
Désertification/ Population et Développement
PRA/ME: Programme Régional d’Appui à la Maîtrise de l’Eau
PRA/AM: Programme Régional d’Appui/ Accès aux Marchés
UAM/ AFC : Unité d’Appui au Management Administration Finance et Comptabilité.
UAM/CID : Unité d’Appui au Management Communication, Information et Documentation
UAFC/SEPVSG : Unité d’Appui au Management Suivi Evaluation, Planification, Veille Stratégique et
Genre.
UAM/GRH : Unité d’Appui au Management Gestion des Ressources Humaines
Centre Régional AGRHYMET
UCS : Unité de Coordination Scientifique
AT : Assistance Technique
UAFC
DAT
DIV.
BD &IL
DIV.
MIT
DIV.
MIVD
UCS
S.COMP.
DFR : Département Formation et Recherche
Div. F. Base : Division Formation de Base
Div. F. Cont. : Division Formations Continues
DIR : Département Formation et Recherche
Div. SA/Mar. : Division Sécurité Alimentaire et Marchés
Div. ME/LCD : Division Maîtrise de l'Eau et Lutte contre la Désertification
DAT : Département Appui Technique
Div. BD/IG : Division Base de Données et Ingénierie logicielle
Div. MIT : Division Maintenance Informatique et Télécommunications
Div. MI/D : Division Maintenance des Infrastructures et Valorisation du Domaine
UAFC : Unité Administration Finance et Comptabilité
Serv. Fin. : Service Finance
Serv. Compt. : Service Comptabilité
UCID : Unité Communication Information et Documentation
USE : Unité Suivi-Evaluation
UGRH : Unité Gestion des Ressources Humaines
63
Descript-e3b_action_GCCA_CILSS_ 09 12 10
S.FIN.
UCID
64
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