Endocrinopathies factices - Médecine Clinique endocrinologie
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Endocrinopathies factices - Médecine Clinique endocrinologie
Confrontations Sud-Franciliennes Jean-Louis Wémeau Clinique Endocrinologique Marc Linquette, Hôpital Claude Huriez, CHRU, 59037 LILLE Cedex Tél : 03 20 44 41 18 Fax : 03 20 44 69 85 E-mail : [email protected] Mots clés : thyrotoxicoses factices, hypoglycémies factices, pseudophéochromocytomes, pseudohyperaldostéronismes, pseudosyndromes de Bartter Endocrinopathies factices P motivations aussi incongrues que la calvitie, l’insuffisance staturale, l’apathie, les troubles menstruels, le vieillissement… Naturellement les sujets sont amenés à majorer l’apport d’une médication inefficace, car inadaptée à leur situation [1]. On observe aussi des états thyrotoxiques liés à la consommation de préparations homéopathiques, phytothérapiques, à la mésothérapie… [2, 3] Se constitue un état de thyrotoxicose très pure, sans goitre, sans signe oculaire. Toutefois l’hypertrophie thyroïdienne est possible en cas de goitre préexistant. De même l’éclat du regard, la rétraction palpébrale peuvent s’observer du seul fait de l’état thyrotoxique. Une hyperhormonémie est en principe constatée, coïncidant avec des valeurs basses ou indétectables de TSH (Tableau 1). Elle prédomine sur la T4 lorsque l’apport hormonal est constitué de thyroxine. Mais une élévation préférentielle de T3 et de T3 libre conduit suspecter la prise d’Euthyral®. La T3 est isolément accrue, coïncidant avec une valeur basse de T 4 lors de la prise de liothyronine (Cynomel®). Un profil hormonal à connaître est celui constitué sous Triac (Teatrois®) : l'acide Peuvent être qualifiés d’endocrinopathies factices (de facio = faire, facticius = artificiel) les désordres endocriniens « fabriqués », constitués par la prise de composés à activité hormonale. Communément la prise médicamenteuse est subreptice, clandestine, et non portée à la connaissance des médecins. Mais parfois, de bonne foi, le patient est dans l’ignorance qu’un produit diététique, un topique cutané, un collyre, une préparation « homéopathique »… est à l’origine des troubles d’expression endocrinienne. L’intention de cette courte revue est d’attirer l’attention sur quelques aspects actuels du diagnostic, des agents traditionnels et nouveaux impliqués dans la constitution des syndromes. On parlera aussi de la gestion particulière de ces situations, expression originale et instructive de la relation médecin-malade. Thyrotoxicoses factices La prise d’hormone thyroïdienne est ordinairement clandestine. Typiquement elle concerne des femmes qui on l’intention de perdre du poids. Ailleurs elle s’observe avec des Tableau 1. Profil biologique des patients en situation de thyrotoxicose factice. 20 SudFranc wemeau.indd 20 FT4 FT3 TSH Tg Prise de T4 ➚➚ ➘ ➘ ➘ Prise de T3 ➘ ➚ ➘ ➘ Prise de T4 + T3 ➚ ➚➚ ➘ ➘ Prise de Triac actuelle récente ➘ ➘ ➚ ➘ ➘ ➘ ➘ ➘ Médecine Clinique endocrinologie & diabète • Confrontations Endocrinologie-Diabétologie Sud Franciliennes • Février 2010 26/01/10 10:24 triiodothyroacétique interfère dans les dosages de T3 dont la valeur est isolément accrue lors de la prise médicamenteuse ; mais la durée de la médication est brève, si bien qu’après quelques heures c’est un abaissement conjoint de T3 et de T4 libres qui est constaté, coïncidant avec une baisse de la TSH. Des sujets ont ainsi pu être traités par lévothyroxine pour une soi-disant insuffisance thyréotrope isolée, révélée par une prise de poids isolée ! Témoignant de la mise au repos du parenchyme thyroïdien, la concentration de la thyroglobuline circulante est très basse ou indétectable, ce qui distingue les thyrotoxicoses factices de toutes les causes d’hyperthyroïdie. Le dosage est pris en défaut en présence d’anticorps antithyroglobuline qui minorent les concentrations de Tg. Dans ces circonstances, se justifierait alors l’évaluation en écho-Doppler couleur du parenchyme thyroïdien, de petites dimensions, hypovasculaire. Traditionnellement aussi est réalisée l’évaluation de la fixation de l’123iode qui est indétectable, se réveillant sous stimulation par TSH recombinante. On pourrait distinguer ainsi les thyrotoxicoses factices, des thyroïdites silencieuses, surcharges iodées, goitres ovariens toxiques, métastases fonctionnelles de cancers thyroïdiens, qui déterminent aussi des fixations cervicales basses de l’iode radioactif. La mesure de la T 4 fécale a aussi été proposée. Le principal diagnostic différentiel reste malgré tout constitué par la maladie de Basedow, dont il existe des formes sans goitre et sans atteinte oculaire, ce qui a pu conduire à d’illégitimes thyroïdectomies.. L’attention doit être vigilante s’il n’est pas constaté d’accroissement du titre des anticorps antirécepteur de TSH. Une entité particulière à connaître est l’hyperthyroïdie « thyroxinique », où une authentique maladie de Basedow se constitue à distance de la prise d’extraits thyroïdiens ou d’hormone thyroïdienne [4]. Durant l’« épidémie » récente d’états thyrotoxiques iatrogènes, c’est une erreur de posologie (1000 fois la dose préconisée) dans une préparation amaigrissante contenant des extraits thyroï- diens qui a été à l’origine d’états thyrotoxiques sévères, dont un mortel. La consommation de viande contenant du tissu thyroïdien (« hamburger thyrotoxicosis ») a conduit à de véritables épidémies thyrotoxiques, simulant des intoxications par l’iode ou des thyroïdites silencieuses [5]. Chez les enfants, particulièrement redoutable est le syndrome de Münchhausen par procuration, créé par l’entourage familial (administration clandestine dans le lait ou certains aliments). Les prises aiguës et accidentelles de quantités massives d’hormones thyroïdiennes souvent par un jeune enfant posent moins de difficultés. En cas d’intoxication accidentelle massive, s’imposent le lavage gastrique, les bêtabloqueurs, éventuellement les antipyrétiques, les sédatifs, la colestyramine comme au cours des crises aiguës thyrotoxiques. Le recours aux plasmaphérèses est possible. La réduction de l’hyperhormonémie est plus rapide après prise de Triac ou de T 3 qu’avec la thyroxine ou les extraits de glande thyroïde. Une phase d’hypothyroïdie liée à l’inhibition de la fonction thyréotrope du fait de l’état thyrotoxique récent est possible, si l’intoxication a été massive et prolongée. Pseudosyndromes de Cushing médicamenteux Ces situations créées par la prise clandestine de glucocorticoïdes ont été rarement rapportées aussi bien chez l’adulte [6] que chez l’enfant [7]. Ces situations sont en réalité beaucoup plus fréquentes, en particulier dans la pratique sportive. En principe l’intensité des signes contraste avec les valeurs basses des dosages sanguins et urinaires, appréciant l’imprégnation par les glucocorticoïdes. Il faut tenir compte cependant des interférences possibles dans les techniques actuelles de dosages par radiocompétition. La variabilité des concentrations constitue un argument important d’orientation [8]. Le diagnostic le plus difficile est constitué par celui des syndromes de Cushing à sécrétion intermittente. La prévalence de ces situations chez les sujets soumis au Tamgesic a été récemment rapportée [9]. On a rapporté aussi une élévation factice d’ACTH cours d’une hyperplasie nodulaire pigmentée [10]. Insuffisance corticotrope factice Tout proche de ces états est la révélation possible de l’intoxication par un tableau biologique suggestif d’insuffisance surrénalienne. Chez un sujet fatigué, la constatation de valeurs basses de cortisol et d’ACTH conduit à évoquer une insuffisance corticotrope. L’insuffisance corticotrope pure et isolée, notamment dans un contexte de dysimmunité, existe mais est très rare [11]. Bien plus fréquemment elle est fonctionnelle, secondaire à la prise méconnue ou oubliée de corticoïdes retard pour rhinite allergique, douleurs articulaires… Une cause médicamenteuse est la première situation à évoquer en présence d’insuffisance corticotrope isolée. Pseudophéochromocytomes Se révélant par des poussées paroxystiques d’hypertension artérielle, des céphalées, une tachycardie, des sudations… ont été observés des tableaux simulant le phéochromocytome du fait de la prise d’amines pressives (adrénaline, aramine, isoprotérénol). Celles-ci ont même pu conduire à des surrénalectomies bilatérales [12]. Ces substances sont susceptibles d’interférer dans les dosages hormonaux. Mais la chromogranine A est normale, l’enquête morphologique est négative. Ces pseudophéochromocytomes ont aussi été rapportés en liaison avec l’interférence d’antidépresseurs tricycliques et d’un inhibiteur de la monoaminooxydase (sélégiline) [13]. Les vasoconstricteurs nasaux : o x y n a t a z o l i n e ( A t u r g y l ®) , é p h é drine (Rhinamide ® ), pseudoéphédrine (Sudafed ®, Actifed ®), naphazoline (Derinox ® ) sont résorbés par la muqueuse nasale et absorbés par l'intestin s'ils sont pris en quantité importante ou en traitement prolongé. Ils peuvent déterminer de telles manifestations. Médecine Clinique endocrinologie & diabète • Confrontations Endocrinologie-Diabétologie Sud Franciliennes • Février 2010 SudFranc wemeau.indd 21 21 26/01/10 10:24 Confrontations Sud-Franciliennes Pseudohyperaldostéronismes factices Ils résultent de la prise ordinairement innocente de composés à activité rétentionniste en eau et en sel, tels les vasoconstricteurs contenant de la 9-alpha-fluorohydroprednisolone utilisés en pulvérisations nasales [14]. La prise d’acide glycyrrhizique contenu dans la réglisse (Antésite ® , Kiltoïds ®) ou les succédanés de pastis sans alcool modifient l'activité de la 11-bêta-hydroxystéroïdogénase privilégiant la formation de cortisol aux dépens de la cortisone. Se constituent des situations de pseudo-hyperaldostéronisme avec hypertension artérielle, hypokaliémie, valeurs basses de l'activité rénine plasmatique et de l'aldostérone [15]. Le caractère acquis des symptômes, l'absence d'hypothyroïdie, de tumeur surrénale sécrétant des précurseurs hormonaux conduisent à suspecter cette intoxication. Hypoglycémies factices C’est une des pathomimies les plus fréquentes. Sa prévalence serait égale à celle de l’insulinome : 0,4/100 000 [12]. Elle résulte de l’administration intempestive de l’insuline ou de sulfamides. Elle est ordinairement constatée dans le milieu médical ou paramédical, ou dans l’entourage des diabétiques. Mais cette prédilection n’est pas exclusive. Nous l’avons observée chez un chauffeur routier, père de famille, qui avait perdu son emploi du fait d’hypoglycémies, en définitive liées à la prise subreptice d’un sulfamide. L’administration d’insuline animale était autrefois dépistée par la détection d’anticorps anti-insuline. Le diagnostic des hypoglycémies factices est en principe aisément reconnu par le contraste entre une insulinémie détectable, inappropriée à la valeur basse de la glycémie, alors que le C peptide est indétectable, témoignant de l’inhibition de la sécrétion bêta-langerhansienne (Tableau 2). Avec les médications insulino-sécrétrices (sulfonylurées hypoglycémiantes, glinides), la sécrétion d’insuline et de C peptide est concomitante avec un 22 SudFranc wemeau.indd 22 Tableau 2. Diagnostic des hypoglycémies factices. Dosage des sulfamides ou glinides Enquête morphologique : (TDM, échoendoscopie, scintigraphie à l’octréocan) Glycémies Insulinémies C peptide Injection d’insuline ➘ ➚ ➘ Prise de sulfonylurés glinides ➘ ➚ ➚ Positif Insulinome ➘ ➚ ➚ Négatif Souvent positive Insulinomatose ➘ ➚ ➚ Négatif Négative Tableau 3. Kaliémie Kaliurèse Natriurèse Chlorurèse ARP Aldostérone Vomissements provoqués basse conservée conservée effondrée augmentée normale Maladie des laxatifs basse basse conservée conservée augmentée normale Diurétiques thiazidiques ou de l’anse de Henlé basse augmentée (prise actuelle) ou basse (après arrêt) augmentée augmentée augmentée augmentée rapport molaire insuline/C peptide inférieur à 1 comme dans l’insulinome. Ceci s’explique par la clairance métabolique plus rapide de l’insuline qui est captée par le foie. La preuve en est apportée par le dosage des sulfonylurées et du repaglinide, maintenant réalisé par d’assez nombreux laboratoires. Si la prise de sulfamide était méconnue, le principal diagnostic différentiel serait constitué par l’insulinomatose du fait de la négativité de l’enquête morphologique du pancréas. De telles situations ont pu conduire à des résections pancréatiques inopportunes. Pseudosyndromes de Bartter ou de Gitelman La consommation clandestine de diurétiques ou de laxatifs, des vomissements provoqués déterminent des situations de kaliopénie chroniques, de déplétion hydrosodée avec stimulation du système rénine-angiotensine. Une hypomagnésémie, une hyperuricémie, des crises de chondrocalcinose sont possibles. Ces situations peuvent en imposer pour des tubulopathies d’origine génétique avec hyperaldostéronisme secondaire, résistance à l’angiotensine 2 qui fait que les patients peuvent être considérés à tort comme souffrant de syndromes de Bartter ou de Gitelman [16]. Le diagnostic génétique de ces affections ordinairement familiales, est maintenant plus commodément établi. En principe, des nuances séméiologiques distinguent ces différentes pathomimies (Tableau 3). Mais le profil métabolique se modifie lors des phases d’interruption des médicaments ou des vomissements. Dans l’une de nos observations, c’est la mesure des électrolytes échangeables qui avait conduit à caractériser l’absence de perte intestinale et urinaire en chlore, et à incriminer des vomissements provoqués [17]. Médecine Clinique endocrinologie & diabète • Confrontations Endocrinologie-Diabétologie Sud Franciliennes • Février 2010 26/01/10 10:24 Hypercalcémie Il faut des quantités énormes d’apports de calcium pour parvenir à élever la calcémie. Une patiente qui dissimulait des cachets dans son sac à main à double-fond y était parvenu [18]. Ordinairement c’est plutôt la prise de vitamine D qui est responsable d’hypercalciurie, puis d’hypercalcémie, résolutives sous glucocorticoïdes (c’est la base du test de DENT). Un de nos malheureux patients âgés avait en 1976 une hypercalcémie sévère (110 à 150 mg/l), avec hypercalciurie, insuffisance rénale. Celle-ci s’était avérée rebelle à la chirurgie parathyroïdienne (résection de trois parathyroïdes et demie). On a fini par apprendre de la famille que le patient était soumis depuis plusieurs années à la prise orale d’une médication censée lutter contre la cataracte (Catarluse®), contenant 1 mg de vitamine D2 par comprimé [19]. Les dosages de PTH, du 25-hydroxycholécalciférol auraient maintenant évité de telles méconnaissances. Hyperprolactinémies factices S u l p i r i d e ( D o g m a t i l ®) , a n t i émétiques (Primpéran ® , Vogalène ® ) dompéridone (Motilium®), mais aussi vérapamil (Isoptine®) sont susceptibles d'élever la prolactine, de déterminer troubles menstruels et galactorrhée. Creff cite le cas d'une patiente de 27 ans, dont la prolactinémie avait quadruplé depuis qu'elle avait quitté le demi-fond pour le marathon. Elle souffrait d'aménorrhée, et aussi de galactorrhée. La disparition de la galactorrhée et la normalisation de la prolactine ont été obtenues lorsque l'intéressée accepta de courir avec… un soutien-gorge. Elle négligeait d'en porter durant l'entraînement et la compétition [20]. Hyperestrogénies factices Notre maître, le Professeur Linquette, citait l’épidémie de gynécomasties constatées durant l’après-guerre dans la région Nord-Pas de Calais. Enquête faite, les sujets se procuraient sur des marchés en Belgique, pour leur alimentation, des cous de poulets. Ces malheureux volatiles avaient bénéficié durant l’élevage et pour leur meilleur développement, d’injections cervicales de composés estrogénisants… Comment gérer ces situations ? Comme on l’a vu, certaines endocrinopathies factices sont provoquées par des comportements, des prises alimentaires ou des médicaments innocemment reçus. La qualité actuelle des dosages, des imageries permet de mieux cerner ces situations. Il est alors aisé de convaincre le sujet du bien-fondé de l’interruption de l’agent causal. Bien plus délicat est le problème des pathomimies, correspondant à des prises subreptices de thérapeutiques inopportunes. Les retards au diagnostic sont fréquents, comme les erreurs thérapeutiques (prises médicamenteuses ou interventions chirurgicales). Dès lors les relations avec les équipes médicales sont conflictuelles, les changements de consultants habituels, dès qu’est reconnu ou suspecté le diagnostic. Fréquemment les prises en charge psychiatriques sont refusées ou s’avèrent inefficaces. En réalité, une fois établi le diagnostic de pathomimie, il n’y a aucune évidence que le médecin ait à obtenir du patient l’aveu de la dissimulation. L’aveu est de l’ordre de la justice. Le rôle de la médecine est d’aider. Il est bien de proposer une porte de sortie au patient (« on a trouvé : un des médicaments qui a dû vous être prescrit par un de mes confrères ne vous convient pas »). Ailleurs il suffit que le patient progressivement comprenne que le médecin, implicitement, sait l’origine des troubles. Un dialogue patient, progressif peut se poursuivre, s’orientant vers la motivation, les idées fausses qui ont conduit à la prise hormonale. On dira pourquoi l’hormone thyroïdienne est inadaptée à la dyspondérose, pourquoi la kaliopénie liée aux laxatifs contribue à entretenir la constipation, pourquoi des phénomènes rétentionnels sont entretenus par l’hypovolémie et l’hyperaldostéronisme liés à la prise de diurétiques... Un traitement symptomatique peut s’envisager temporairement : bêtabloqueurs en cas de thyrotoxicose, anti-aldostérone en remplacement des salidiurétiques, sel de chlorure de potassium et hypo-uricémiants en cas de vomissements provoqués ou de prise de laxatifs… Certes les échecs ne sont pas rares. Certes la conversion vers d’autres dissimulations est possible. Mais réussir la prise en charge d’une pathomimie constitue l’un des actes les plus gratifiants dont peut s’enorgueillir un clinicien. Références 1. 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