VOM-EPI-20160327-SP-RE-LO-GE-PDF (1)
Transcription
VOM-EPI-20160327-SP-RE-LO-GE-PDF (1)
Fait du jour 3 A la conquête de l’Ouest Environ 260 000 visiteurs fréquentent le parc d’attractions chaque année. A l’origine simple guinguette pour petits pêcheurs, Fraispertuis City dispose désormais de 38 attractions. Les deux mascottes, Billy et Dolly ont désormais un podium pour aller à la rencontre de leurs fans. Fraispertuis City sur son 31 pour ses 50 ans A l’aube de son cinquantième anniversaire, Fraispertuis City s’apprête à sortir la grande cavalerie. Petit tour du propriétaire à moins d’une semaine de l’ouverture. JEANMÉNIL «F ais de ta vie un rêve et de tes rêves une réalité. » La famille Fleurent semble avoir fait sienne la devise de Saint-Exupéry. D’une simple passion pour les westerns, le patriarche, relayé par toute sa des- cendance, est parvenu à construire au fil du temps un empire de la distraction ; un monde magique dénommé Fraispertuis City ; un village peuplé certains jours de 7 000 grands et petits cowboys, sans compter les 400 personnes qui y travaillent. A l’heure de célébrer son cinquantième anniversaire, le parc d’attractions a décidé d’offrir de nombreux cadeaux à ses aficionados et de repousser ses limites. Aux cinq hectares utilisés, viendront ainsi s’ajouter plus de 3 000 m² pour plus de confort et toujours plus d’animations. En témoignent la mise en place d’une nouvelle allée commerçante dans le quartier far-west ou encore l’installation de nouveaux brumisateurs pour faire face aux fortes chaleurs. Deux millions investis dans trois nouveautés Se renouveler et investir dans de nouvelles attractions est une nécessité pour le directeur, Patrice Fleurent. Une histoire de famille 1966. - Michel et Simone Fleurent, tous deux originaires de Meurthe-et-Moselle, ouvrent la petite auberge de la Roche des fées sur l’attrayant site de la colline des eaux à quelques encablures du petit village de Fraispertuis. « Du côté de Senones, il existait un étang qui accueillait pas mal de visiteurs, mais rien d’autres dans le secteur. Mon père a voulu construire un site dans l’esprit guinguette avec pêche, jeu de quilles. On y venait pour pêcher et déguster ce qu’on avait pêché », explique Patrice Fleurent. Mais passionné de westerns en général et de Lucky Luke en particulier, Michel veut aller plus loin. Par plaisir et avec l’aide un de ses voisins de l’époque surnommé Tati, il profite des périodes hivernales pour fabriquer des forts apaches, prison, banque. 1971. - Les premiers poneys et le petit train « entièrement fabriqué maison, conçu et actionné à partir d’un moteur de 2 CV », font leur apparition sur le site. 1978. - La première grande attraction arrive sur le site, en l’occurrence la célèbre mine d’or, une structure inspirée des canyons américains qui marquera de nombreuses générations. Lucky Luke est alors la mascotte du parc. 1988. - Le site entre dans une nouvelle ère, notamment en devenant payant. « La crise nous a obligés à considérer les choses autrement », explique le directeur. Les animations à sensations fortes font leur entrée dans le parc à l’instar du Grand Huit, du labyrinthe aquatique ou encore du Flum. S’adressant jusqu’alors aux tout-petits, il s’adresse désormais aux ados et jeunes adultes. La professionnalisation est en route. Dans les années qui suivent, le site prend de dimanche 27 mars 2016 l’ampleur et se dote d’autres importants manèges comme la roue panoramique, le bateau pirate et le quartier mexicain. Autre fait majeur, le parc décide d’avoir sa propre mascotte et fait appel au dessinateur Patrice Fressinet pour la conception du cowboy. 1998. - Suite au départ à la retraite de Michel et Simone, les quatre enfants, Sophie, Annick, Patrice et Nadia, reprennent la direction du parc. 1999 - 2008. - Pas épargnée par la tempête, Fraispertuis City est obligée de se transformer. Le Cyclone et la Mine d’or sont alors fermés. Ils rouvriront de manière plus moderne en 2006. En 2005, la Cavalerie fait son arrivée et les allées du parc se parent de goudron pour offrir plus de confort aux visiteurs. En 2007 et 2008, d’autres animations arrivent comme les Bisons rusés, la Chevauchée ou encore la Cactus. 2009. - 1, 7 millions d’euros sont investis dans une nouvelle zone thématique : la crique des pirates. 2011. - C’est certainement le projet le plus ambitieux de toute l’histoire du parc : le Timber drop, détenteur du record mondial de la chute la plus vertigineuse, fait une entrée remarquée sur le site. L’investissement est alors de 5, 5 millions d’euros. La mascotte est quant à elle redessiné et baptisé Billy. 2013-2014. - Le cinéma Desperados devient 3D. D’autres attractions se mettent en place pour toujours plus de frissons. Quant à Billy, il a désormais une acolyte en la personne de la charmante Dolly. 2016. - Pour ses 50 ans, le parc s’agrandit de plus de 3 000 m². Trois nouveautés sont ainsi prévues. Pendant ce temps, l’éternelle Mine d’or se refait une beauté pour rouvrir en 2018. Pour cette nouvelle campagne d’amusement qui débute ce samedi 2 avril, vous l’aurez compris, le parc a mis les petits plats dans les grands et investit quelque deux millions d’euros en nouveautés et aménagements. Trois nouveautés seront mises à l’honneur. Une nouvelle attraction, les Taureaux sauvages, fera son apparition. Deuxième modèle du genre en France après un espace consacré à Cars à Disneyland, ce manège enivrant sera du plus bel effet selon un principe simple : six sujets disposés sur deux disques qui tournent et tournent encore en huit à la vitesse Grand V. Les deux mascottes, Billy et Dolly, ne seront pas en reste. Entièrement redessinées afin de leur donner un coup de jeune, elles disposeront désormais d’un podium de 70 m² entièrement couvert pour aller à la rencontre du public. Chaque jour, vers 15 h, elles souffleront leurs bougies. Entre deux photos souvenirs avec leurs idoles, les petits et grands pourront assister à de nombreux spectacles d’une vingtaine de minutes. A l’affiche cette saison, le spectacle « Coups de Magie » présenté par Lambert du Décor et les représentations du groupe « Stettson’Country ». Autre nouveauté, moins voyante celle-là, mais certainement plus pratique, le parc est désormais en numérique. Une application téléchargeable sur AppStore et PlayStore permet de se repérer, mais aussi de consulter les attractions, filtrer par type, taille et Le parc d’attractions de Fraispertuis City investit 6,5 millions d’euros sur les deux prochaines Photo Jérôme HUMBRECHT années en nouveautés et aménagements. favoris. La grande conquête de l’Ouest devrait se poursuivre l’an prochain, puisque d’autres événements seront annoncés au cours de la saison, notamment le nom d’un grand manège à sensations qui prendra place en 2017 ou encore le retour de la Mine d’Or placée cette saison en cure de rajeunissement. Séb.C. ■ Fraispertuis City est o u v e r t d u 2 a v r i l Toujours plus haut, toujours plus gros… 60 A moins d’une semaine de l’ouverture du site, 60 ouvriers provenant de diverses entreprises le plus souvent du secteur travaillent sur le site. Et ça fait un peu plus d’un mois que ça dure. Rien n’est laissé au hasard pour offrir aux visiteurs un dépaysement de circonstance. 4 000 Pour cette nouvelle saison, le parc de 5 hectares s’est étendu de 3 000 à 4 000 m². Un espace supplémentaire qui permet au directeur de repenser totalement la disposition du site mais aussi de rendre plus fluide l’activité des visiteurs dans le parc. 38 Comme le nombre d’attractions du parc pour les enfants mais aussi pour les plus grands, puisque quelques manèges à sensation ont fait leur apparition depuis quelques années. Le parc dispose également de quatre boutiques souvenirs, quatre restaurants, quatre sandwicheries, sans oublier une dizaine d’activités payantes à l’instar de la salle réservée aux jeux vidéos ou des 12 jeux d’adresse qui vous donneront la possibilité de repartir avec une peluche ou un lot de votre choix. 261 000 Le parc a accueilli en 2015 261 000 visiteurs. Une affluence en constante évolution, même si elle dépend beaucoup de la météo. Le public vient de partout et notamment de l’étranger pour profiter des installations, la zone de chalandise concerne en majorité un cercle de 180 kilomètres autour du site. Un nombre de visiteurs qui devra toutefois évoluer encore cette année, si le site veut rester à l’équilibre, eu égard aux 6,5 millions d’euros d’investissement prévus sur 2016 et 2017. Quant au chiffre d’affaires, il avoisine pour l’année 2015 les 6 millions d’euros. Depuis plus d’un mois, une cinquantaine d’ouvriers œuvrent du matin au soir sur le site pour que tout soit prêt le jour J. 3 400 + 22 Comme le nombre de nouveautés qui feront leur apparition pour cette saison 2016 : application smartphone, le Billy show et la manège les Taureaux sauvages. D’autres encore plus importantes suivront vers le mois de juillet (lire ci-contre). 22 salariés à temps plein et 400 saisonniers œuvrent sur le site d’avril à septembre. Le parc ne manque pas de candidats, puisqu’il dispose aussi de plus 600 personnes sur une liste d’attente. Séb.C. 50 ans… et après Actuellement en travaux, la célèbre Mine d’or devrait rouvrir ses portes au public en 2018. Photo J. HUMBRECHT Pour le moment, c’est encore un secret. Mais une grande attraction digne des plus grands parcs d’attractions d’Europe et idéale pour les amateurs de sensations fortes devrait faire son apparition en 2017. Après un investissement de plus de 2 millions d’euros cette année, le directeur, Patrice Fleurent envisage de continuer à mettre la main au portemonnaie en 2017. Quelque 4,5 millions d’euros d’investissement sont annoncés. Le nom de cette attraction devrait être dévoilé le 1er juillet, jour des cinquante ans du parc. Parallèlement, le rocher du Grand Canyon devrait être totalement terminé, tout comme la Mine d’or nouvelle version et high-tech qui devrait en surprendre plus d’un. Petits et grands. Bref, Patrice Fleurent n’a de cesse d’entretenir ce patrimoine familial en y mettant sa touche personnelle. Convaincu que chaque année est le début d’une nouvelle histoire, il se dit prêt à relever de nouveaux défis. « Il faut sans cesse se renouveler, apporter de nouvelles choses », témoigne-t-il, prêt à écrire un nouveau chapitre à cette saga familiale hors du commun. au 25 septembre selon calendrier. Ouverture de 10 h à 17 h (et plus selon l’affluence). Tarifs : gratuit pour les enfants de moins d’un mètre ; 18,50 euros pour les enfants jusqu’à 12 ans ; 21,50 euros à partir de 13 ans ; 15 euros à partir de 60 ans. 50 ans d’anecdotes Pluie de stars. - En cinquante ans d’existence, le parc d’attractions en a vu défiler une pléiade. Si le maître des lieux affirme que tous les clients sont des stars, il a pu compter sur la renommée de certains pour améliorer si besoin sa cote de popularité. A commencer pas Claude Vanony qui dès qu’il le peut ne manque jamais de faire un petit clin d’œil au parc, dont il est un des fidèles, au cours de ces spectacles. L’animateur Laurent Mariotte est également un habitué des lieux. Petites histoires. - Si le directeur de Fraispertuis, Patrice Fleurent n’a jamais eu à déplorer de gros accidents sur le site, « je touche du bois », en revanche quelques situations peu banales ont émaillé l’histoire des lieux. « Un jour », se souvient le directeur, « une grand-mère qui en avait certainement marre de se promener au parc a décidé de partir sans prévenir sa famille. Résultat, tout le monde s’est mis à la rechercher. Il a fallu attendre 22 heures pour qu’il la retrouve à Jeanménil. De même, un monsieur assez âgé habitant Colmar avait profité de la voiture d’autres clients pour rentrer chez lui en Alsace, laissant en plan toute sa famille qui le cherchait. Après coup, on en rigole, mais sur le moment, ce n’est pas évident. » Un air de famille. « Quand j’étais gamin, je croisais des gens qui travaillaient avec mes parents comme saisonniers. Aujourd’hui, je retrouve leurs enfants qui continuent à travailler pour le parc. Dès que je les vois, je leur dis, tu ne serais pas le fils de… C’est marrant, cela prouve que nous avons réussi à préserver le caractère familial du site. » Séb.C. La Liberté de l’Est - L’Est Républicain