Haut-Rhin Magazine n°5 (Octobre

Transcription

Haut-Rhin Magazine n°5 (Octobre
sommaire
19/08/05
8:41
En direct
Page 11
Les décisions du Conseil Général p.4
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Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin
éxé HR N°5
le dossier
Actualité
re 2005 - N°5
Septembre-Octob
Rendez-vous au Forum des métiers p.7
L’économie et l’emploi p.8
Gros plan
La médiathèque départementale a 60 ans p.9
Le tri des déchets au Conseil Général p.10
Un dossier de
Marie-Odile
Kreidl-Haegy
Enjeux
Le projet pour le Haut-Rhin p.23
Collèges : quoi de neuf ?
l Munster : un collège qui ne laisse pas de bois
l Des collèges qui donnent envie d’apprendre
Exposition
L’art contemporain s’invite au Conseil Général p.24
l Les travaux en cours dans les collèges
Tout savoir
Dossier p. 11
La rentrée des collèges
La prévention des accidents domestiques p.25
Avenir
Décentralisation, ce qui va changer p.28
éxé HR N°5
19/08/05
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Page 19
Le cahier
Mémoire
Retour à Tambov p.30
Concours
Prix haut-rhinois de la Nouvelle littéraire p.32
Territoires
A la découverte du Ried p.33
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Un dossier de
Pascal Herrscher
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Dialecte
Krüt, Bigütt p.36
Recette
Dos de sandre farci à la choucroute p.37
Tribune d’expression
des groupes de l’assemblée p.38
édito
Veiller à l’épanouissement des enfants
D
epuis près de vingt ans, ce n’est plus l’Etat mais les Départements qui ont en charge les collèges, leur entretien, leur
modernisation, voire la construction de nouveaux ensembles,
si nécessaire.
C’est une charge importante : 25 millions d’euros d’investissement et de maintenance pour la seule année 2005. Et
10 millions d’euros versés chaque année pour l’entretien et le
fonctionnement.
L’événement de cette rentrée 2005 est l’ouverture du
magnifique établissement de Munster, un collège en bois que
je vous invite à visiter dans ce magazine.
Un bâtiment moderne, fonctionnel, et d’une qualité
architecturale exceptionnelle.
Mais cette opération qui a coûté à elle seule 15,5 millions d’euros ne doit pas
occulter les réalisations précédentes à Brunstatt, Mulhouse ou Altkirch par exemple.
Le Conseil Général a construit ou reconstruit neuf collèges depuis la loi de décentralisation de 1986 ! Et beaucoup de travaux d’entretien et de modernisation qui
touchent l’ensemble des établissements sont des investissements lourds qui
s’étalent sur plusieurs années.
Au moment où l’acte II de la décentralisation nous confie les nouvelles missions
d’accueil, de restauration et d’hébergement -avec les personnels qui les assument-,
je tiens à assurer chacun d’entre vous, et les parents d’élèves en particulier, que
l’éducation est au cœur de mes préoccupations.
Je souhaite que tous les enfants puissent bénéficier des meilleures conditions de
travail pour leur assurer l’égalité des chances, et leur réussite individuelle.
Nos enfants sont porteurs de l’avenir. Notre responsabilité d’adulte est de veiller à
leur épanouissement.
Soyez sûrs que j’y suis attentif.
Pour l’heure, je souhaite une bonne rentrée 2005 à chacun.
Charles Buttner
Président du Conseil Général
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17/08/05
14:57
Vaincre la
mucoviscidose
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ANIMATIONS
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ctacle de danse
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NATHALIE Institut de beauté
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Merci à tous nos partenaires
COMMUNE
D’Illhaeusern
Illhaeusern
FOOTBALL - CLUB
AMICALE SAPEURS-POMPIERS
Illhaeusern
Illhaeusern
Comédie
ILLHOUSIENNE
AMIS DES FLEURS
Illhaeusern
PECHE ET LOISIRS
Colmar
Conseil Régional
d’Alsace
Illhaeusern
Conseil Général
du Haut-Rhin
GROUPAMA
CREDIT MUTUEL
Constructions et Charpentes
UHL A. et FILS
VitalAire
M.S.A d’Alsace
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Musique espérance
de GUEMAR
Centre de soins
Infimiers SELESTAT
C a ro l a
E. LECLERC
Pâtisseries - Chocolaterie
AMICALE SAPEURS-POMPIERS
de Mittelwihr
Sélestat
HELTERLE
M.J.C de Marckolsheim
AUBERGE de L’ILL
DICKELY
E.A.R.L HUMBRECHT-TRAPP
Gueberschwihr
RATION
chaude - Buvette
ries « Fleurs de l’Ill »
LEONATE GILBERT
CERCLE St MAXIMIN
Baldenheim
de GUEMAR
RESTAURANT
A LA TRUITE
Dimanche
25 septembre 2005
ILLHAEUSERN
dès 9 heures
iciper à cet élan de solidarité sous forme de don qui sera versé
RE LA MUCOVISCIDOSE
Chèque à l’ordre de :
LA MUCOVISCIDOSE - Martine SCHAFERS
uillère - 68970 ILLHAEUSERN - Tél. 03 89 71 86 05
ncre la mucoviscidose :
1 91 et www.virades.org
BULLETIN DE PARRAINAGE
Contre la mucoviscidose,
la vie sera plus forte avec
MOULIN HERZOG
Vaincre la Mucoviscidose 181, rue de Tolbiac 75013 Paris
Tél. : 01 40 78 91 91 - Fax : 01 45 80 86 44
E-mail : [email protected] - www.vaincrelamuco.org
Pour soutenir la recherche et aider les enfants souffrant de la mucoviscidose, participez aux « Virades de l’Espoir » le dimanche 25 septembre à Illhaeusern,Habsheim,
Levoncourt et Vieux-Thann.
23, 24, 25 septembre à Colmar
ème
49 congrès national des
producteurs de légumes
La Fédération des Maraîchers et Producteurs de Légumes d’Alsace organise un
congrès national réunissant plus de cinq
cents professionnels et décideurs
de la filière légumière. Animations,expositions,
démonstrations
sont au programme pour le
grand public.
L’aide du Conseil
Général s’élève à
1 500 euros.
Arts du feu
Le Conseil Général a décidé de soutenir
l’Institut Européen des Arts Céramiques
situé à Guebwiller. L’objectif est double. Il
vise à inscrire l’institut dans le paysage culturel de la vallée mais également dans une
dynamique de collaborations et d’échanges à l’échelle régionale,nationale et internationale. La subvention de 93 000 euros
pour 3 ans permettra la mise en œuvre
d’actions de sensibilisation et de formation en direction du public scolaire et adulte,
l’organisation d’une manifestation triennale autour de l’art céramique ou encore
le développement de collaborations artistiques avec d’autres pays comme la Pologne, l’Allemagne ou l’Italie.
Association française de lutte contre la mucoviscidose reconnue d’utilité publique
Joyeux Anniversaire
Dans les tuyaux
Le Syndicat Intercommunal d’Assainissement de Ranspach et Michelbach a reçu
une aide départementale de 345 520 euros pour les travaux qui relieront, à Blotzheim, les communes de Ranspach-le-Bas
et Michelbach-le-Bas.
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Les décisions du Conseil Général
Quatre jours pour célébrer les droits humains
L’Université de Haute Alsace fête ses
30 ans ! Du 3 au 21 octobre, de nombreuses manifestations,expositions,conférences,concerts,à Mulhouse et à Colmar,marquent l’événement. Pour plus de détails,
consultez le site Internet :
www.30ans.uha.fr
Amnesty international Section Française
lance la première édition des « Nuits d’Amnesty ». Pendant quatre jours, près de 200
manifestations artistiques – théâtre,danse,
cirque, chant, cinéma… – sont organisées
à travers toute la France pour promouvoir
les droits humains. A Mulhouse,le Théâtre
de Poche-Ruelle présentera, le 13 octobre,
les "Mélodies Slaves" de Dvorak et Moussorgsky. Le 14 octobre, le Cinéma Bel Air
propose la projection du film «La Blessure»
de Nicolas Klotz, suivie d’un débat. D’autres manifestations sont proposées, notamment à Kingersheim et à Illzach. Programme complet sur :www.amnesty.asso.fr
du 13 au 16
octobre
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Allez au spectacle du 13 au 16 octobre
et soutenez Amnesty International
Liste des spectacles sur
www.amnesty.asso.fr
Les aides du Conseil Général Le Centre Européen d’Etudes Japonaises d’Alsace (CEEJA) poursuit ses activité
nouvelles créations ou reprises d’entreprises artisanales ont été soutenues à hauteur de 131 370 euros. ● La maison de
à une subvention de 62 400 euros. ● La Communauté de Communes de la Vallée de Kaysersberg prévoit la reconstru
dans le vignoble. Montant de l’aide : 12 940 euros.
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60 millions pour
les routes du Sundgau
Le projet de liaison entre Altkirch, Mulhouse et
Burnhaupt-le-Bas arrive aujourd’hui dans une
phase plus concrète. Le Conseil Général vient
d’approuver le programme de l’opération qui
s’élève à 60 millions d’euros.Les marchés de maîtrise d’œuvre pour les études préliminaires et de
diagnostics seront lancés prochainement.Ce projet de modernisation du réseau routier sundgauvien assurera une liaison directe hors agglomération avec la Rocade ouest de Mulhouse (RD 68) au nord-est et l’autoroute
A36 au nord-ouest. Si l’ensemble des procédures se déroule comme prévu,
le démarrage des travaux pourrait avoir lieu en 2008.
Le Conseil Général accompagne les établissements accueillant des personnes âgées dans la mise en place d’une
démarche qualité. Tel était l’objet de la convention tripartite signée avec l’Etat et la maison de retraite « Home du
Florimont » à Ingersheim le 27 juin dernier.
Doc en stock avec le CDDP
Le Conseil Général est depuis trente ans le partenaire privilégié du Centre Départemental de
Documentation Pédagogique du Haut-Rhin
(CDDP). Cette structure, qui bénéficie d’une
subvention de 61 000 euros, a pour mission de
développer et de diffuser des ressources pédagogiques au profit des enseignants, des élèves
mais aussi du grand public. Après avoir contribué à la co-production avec France 3 Alsace de
l’émission régionale du mercredi « Le 12/14 », à
la création d’un site Internet sur le sculpteur
Auguste Bartholdi et à l’édition d’une plaquette
sur le Markstein Grand Ballon,le CDDP vient de recevoir une nouvelle aide
du Conseil Général de 12 735 euros pour contribuer à la réalisation d’un
DVD sur le bilinguisme de la maternelle à l’université.
Photo : Jean-Marc Hédouin
La Médiathèque du Pays de Thann est devenue « Médiathèque de Bassin de Vie ». Le Président Charles Buttner et
Michel Habib, Conseiller Général, ont signé avec le Maire de
Thann la convention qui intègre l’établissement dans le
Schéma Départemental de lecture publique.
Bénévoles à l’honneur
Photo : Jean-Marc Hédouin
Brigitte Klinkert, vice-Présidente, représentait le Président
du Conseil Général Charles Buttner à l’inauguration de la
Foire aux vins de Colmar le vendredi 5 octobre.De nombreuses personnalités politiques, socioprofessionnelles et du
monde viticole participaient à cet événement incontournable de la vie colmarienne.
Le Président Charles Buttner a remis la médaille départementale aux
nombreux bénévoles qui assurent une veille météorologique sur l’ensemble du département.
és en 2005 grâce à une subvention de 227 000 euros. ● Vingt-sept
e retraite Saint-Antoine à Issenheim renouvelle son mobilier grâce
uction, dans le cadre de son GERPLAN, d’un muret en pierre sèche
Les Présidents du Haut-Rhin, Charles Buttner, du Bas-Rhin,
Philippe Richert, et de la Région, Adrien Zeller, ont labellisé
le 1er juillet dernier huit « Centres d’initiation à la nature et
à l’environnement », dont cinq situés dans le Haut-Rhin.
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Les décisions du Conseil Général
Tout en images…
Photo : Jean-Marc Hédouin
en direct...
Photo Thomas Itty
Le Président Charles Buttner et les Vice-Présidents Charles
Wilhelm et Bernard Notter ont inauguré la déviation de la
RD 2 à Wittelsheim. Montant de l’opération : 6,7 millions
d’euros.
Culture et Handicap
Dimanche 10 juillet à Mulhouse, le Président Charles Buttner
a chaleureusement félicité le vainqueur de la 9e étape et
futur maillot à pois du Tour de France, Michael Rasmussen.
des lieux éloignés des circuits habituels
et en direction des publics différenciés,
tels que les personnes âgées défavorisées… ou encore en milieu scolaire auprès
de qui elle mène également des actions
de sensibilisation.Pour mener à bien cette
mission, le Conseil Général lui a attribué
une subvention de 25 000 euros.
Vers une
agriculture d’avenir
La nouvelle piste cyclable reliant Soultz à Berrwiller (493 400
euros) et le giratoire d’Hartmannswiller (321 000 euros) ont
été inaugurés le 9 juillet en présence d’Etienne Bannwarth,
Conseiller Général du canton.
Solidarité Asie
L’association La Follia, composée de jeunes musiciens professionnels qui explorent le répertoire de l’orchestre de chambre,organise,le samedi 12 novembre 2005,
un concert exceptionnel à l’Institut médico-pédagogique du Champ de la Croix
à Orbey qui accueille des adultes et enfants handicapés. Dans le cadre de la
convention de partenariat passée avec le
Conseil Général, La Follia se produit dans
Le Département avait ouvert, en janvier
dernier, un compte spécial, abondé de
100 000 euros, auprès du Trésor Public
pour venir en aide aux populations
victimes du Tsunami. Aujourd’hui, une
somme de 187 874 euros a pu être rassemblée grâce au soutien de l’Association des
Maires du Haut-Rhin et à la participation
de nombreuses communes haut-rhinoises. Le Conseil Général a chargé l’association humanitaire « Aide et action » de
conduire sur le terrain les projets de
construction d’école, de centre d’accueil,
de sanitaires ou encore de réservoir d’eau
et de système de désalinisation. L’association interviendra en Inde dans la région
du Tamiil Nadu : 35 villages sont concernés par cette action.
Une nouvelle convention pluriannuelle a
été signée avec la Chambre d’Agriculture
du Haut-Rhin. Les actions à mener pour
la période 2005/2007 s’inscrivent dans la
politique agricole du Conseil Général.
Elles porteront notamment sur la réalisation de diagnostics GERPLAN (Plan de
Gestion de l’Espace rural et Périurbain),
la lutte contre les pollutions agricoles ou
encore l’accompagnement des jeunes
agriculteurs. Montant de l’aide départementale : 240 000 euros.
Les aides du Conseil Général
Les travaux d’aménagement de la RD 10 entre la nouvelle
liaison RD 417 et le Pont“ Gibraltar “ à Munster ont été inaugurés en juin dernier en présence des Conseillers Généraux
Bernard Notter et Pierre Gsell. L’opération qui comprend la
création d’une piste cyclable s’élève à 4,7 millions d’euros.
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haut -rhin
Le Musée National de l’Automobile,en pleine restructuration,bénéficie d’une subvention supplémentaire de 70 000 euros. ● Une aide de 760 euros a été attribuée au Comité
Départemental de Spéléologie. ● Vingt-huit opérations de création
de logements sociaux publics recevront une aide départementale d’un
montant global de 905 900 euros. ● La société Techno Process s’installe
à Burnhaupt-le-Bas grâce à une aide départementale de 260 000 euros.
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L’agenda de l’économie
Salon « Exporégions 2005 » les 22 et 23 septembre
La vitrine de l’économie et
de l’excellence régionale
A l’occasion du 52e congrès du Conseil National des Economies Régionales, se tiendra le
salon «Exporégions». Le Conseil Général du Haut-Rhin y présentera les actions et les
interventions du Département en faveur de l’économie et de l’emploi. Véritable événement dans le paysage économique alsacien, le congrès du CNER, consacré aux énergies
renouvelables constitue un lieu d’échanges et de rencontres entre les agences de développement, comme le Comité d’Action Economique du Haut-Rhin (C.A.H.R.), les pouvoirs
publics et les acteurs de l’aménagement du territoire et du développement économique.
Michel Habig,Vice-Président du Conseil Général présidera,lors du congrès,la session consacrée aux « Normes au service de l’innovation et du développement ». Cette manifestation
bénéficie du soutien du Conseil Général pour un montant de 20000 euros.
« Exporégions 2005 » - Parc des Expositions de Mulhouse. Le 22/09 de 9h à 18h,
et le 23/09 de 9h à 15h. - Site Internet : www.exporegions-2005.com
Contrat d’Avenir
L’emploi au cœur de la politique de solidarité
Le Conseil Général du Haut-Rhin a pris l’initiative d’organiser la mise en œuvre des contrats
d’avenir sur son territoire. Il confirme ainsi sa position d’acteur majeur des politiques publiques en matière de solidarité.Mesure phare de la loi de cohésion sociale,le Contrat d’Avenir est un contrat de travail à durée déterminée de deux ans minimum (sauf dérogation
accordée par le Préfet). Réservé au secteur non marchand, il ouvre droit à des aides des
pouvoirs publics et à une exonération des cotisations sociales. Une aide de 1 500 euros en
cas d’embauche définitive du bénéficiaire est également versée à l’employeur par l’Etat.
Destiné aux bénéficiaires du RMI, de l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS), de l’Allocation de Parent Isolé (API) ou de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH), il doit permettre le
retour à l’emploi. Pour donner toutes les chances de réussite à ce nouveau dispositif, le
Conseil Général a signé une convention d’objectif qui engage les moyens financiers de
l’Etat et du Département.Cette convention fixe également le nombre de contrats à conclure
en année pleine, soit 1 300 dont 1 000 à destination des bénéficiaires du RMI.
Renseignements Conseil Général : 03 89 30 66 30
8
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Le Train de la création d’entreprise s’arrête à Mulhouse !
Le 16 septembre
A tous ceux qui rêvent de se mettre à leur compte,
le « Train de la création d’entreprise » donnera
tous les renseignements nécessaires sur les démarches à suivre. Il sera en gare de Mulhouse le
vendredi 16 septembre et accueillera gratuitement le public de 9h à 19h.
Salon de l’artisanat
et des métiers
24 et 25 septembre
à Rumersheim-le-Haut
Le monde de l’artisanat vous invite à découvrir
toute la richesse de l’activité artisanale dans
notre département.De nombreuses animations
seront proposées :dégustation de produits régionaux, démonstrations et ateliers de métiers,
défilés de mode, déjeuner gastronomique.
Le salon bénéficie d’une aide départementale de
21 000 euros. L’entrée est libre.
7èmes Journées de l’Initiative
Du 20 au 22 octobre
La Société Industrielle de
Mulhouse favorise à travers les Journées de l’Initiative, la création d’activités
en Alsace. Au programme
de ces journées :remise des
Trophées de l’initiative,
forum, bourse à projet
innovant, conférences…
Renseignements S.I.M. :
03 89 66 93 39
GROS PLAN
60 ans de la Médiathèque Départementale
Une vieille dame à la page !
Imaginer l’avenir
La Médiathèque Départementale de Prêt du Haut-Rhin
fête le 60e anniversaire de son existence. Créée au lendemain de la seconde guerre mondiale, en novembre 1945,
elle fut parmi les huit premières bibliothèques centrales
de prêt à sillonner les routes des campagnes et à donner
à lire au plus grand nombre. La Médiathèque Départementale de Prêt est aujourd’hui riche d’un fonds de plus
de 430 000 documents qui vont du livre au DVD en
passant par tous les supports multimédias actuels.
Brigitte Klinkert - Conseillère Générale du canton de Colmar Nord
3 questions
à Brigitte Klinkert
2e Vice-Présidente
du Conseil Général
chargée de la Culture
Qu’est-ce qui différencie la
Bibliothèque Départementale de Prêt d’hier et la Médiathèque
Départementale d’aujourd’hui ?
Tout d’abord, lorsque le Conseil Général est devenu la collectivité responsable de la lecture publique en 1986, il a commencé par remplacer
les camions d’autrefois par de véritables bibliothèques roulantes. Ensuite, il s’est attaché à
mettre en œuvre une politique ambitieuse de
développement de la lecture pour que tous les
Haut-Rhinois,enfants ou adultes,aient accès à
la lecture,et donc à la culture. Depuis quelques
années, ce service départemental ne propose
plus seulement des livres mais également des
supports multimédias. La Médiathèque Départementale d’aujourd’hui est donc l’équipement
culturel qui offre à tous les publics la possibilité d’acquérir une culture personnelle et critique, et d’être ainsi des citoyens libres, responsables, et éclairés.
Les missions de la Médiathèque ont-elles
également évolué ?
Bien sûr, les bibliobus, aujourd’hui médiabus !,
continuent de desservir l’ensemble des 380 communes du Haut-Rhin de moins de 15 000 habitants. Mais un Département doit avoir une
vision globale de l’aménagement culturel du
territoire. C’est pourquoi le Conseil Général a
mis en place des mesures incitatives d’aides à
la création de bibliothèques et plus récemment
à la création de médiathèques de bassin de vie.
De nouveaux projets,comme l’ouverture d’une
médiathèque départementale à Altkirch ou la
réalisation d’une première médiathèque de bassin de vie à Rouffach,ont été initiés grâce à cette
L’évolution des publics, les nouvelles attentes
en matière de culture, les cyber-bibliothèques
constituent autant d’interrogations pour l’avenir des Médiathèques Départementales.Inventer la bibliothèque du futur sera donc le thème
d’un colloque international qui se déroulera les
26 et 27 septembre au Conseil Général.De nombreuses personnalités, sociologues, responsables de bibliothèques et de services sociaux,du
Haut-Rhin mais également d’Allemagne, de
Suisse, de Lettonie ou encore des Pays-Bas,
échangeront expériences et projets pour imaginer ce que la lecture publique sera en 2040.
Questions à...
politique volontariste. La Médiathèque Départementale pilote aujourd’hui un réseau de plus
de quatre-vingt bibliothèques et médiathèques,
auxquelles elle apporte soutien, formations, et
animations.
Cela permet-il d’attirer
de nouveaux lecteurs ?
La conquête des publics est un objectif prioritaire et le développement des bibliothèques ou
des médiathèques y contribue largement. Mais
pour attirer de nouveaux usagers, en particulier ceux chez qui le livre, la lecture et la culture
ne sont pas des pratiques familières, le Conseil
Général a développé une politique dynamique
d’animation. Des expositions thématiques,des
concerts et de nombreuses manifestations sont
chaque année proposés à travers tout le département. Visiblement, cette démarche, qui
rencontre un succès croissant, est très efficace.
L’année dernière la Médiathèque a assuré plus
de 516 000 prêts, tous documents confondus !
haut -rhin
9
GROS PLAN
Tri des déchets
Bon élève et fier de l’être
Département leader en matière de protection de l’environnement et de gestion des déchets, le Haut-Rhin s’est engagé
dès 1979 dans un vaste programme de suppression des
décharges. Il a fait œuvre de pionnier en encourageant le tri
sélectif des déchets et en contribuant au financement d’un
réseau de déchetteries qui dessert l’ensemble de la population haut-rhinoise.
Comment dès lors ne pas donner soi-même l’exemple en
matière de tri sélectif. D’autant plus que notre collectivité,
qui avec ses 1 100 agents est l’un des premiers employeurs
du département,génère une quantité importante de déchets:
12 000 litres par semaine, soit deux tonnes environ, pour le
seul Hôtel du Département.
Questions à...
Michel Habig - 3 Vice-Président du Conseil Général- Conseiller Général du canton d’Ensisheim
4 questions
à Michel Habig
Président de la Commission
Aménagement et
Territorialité
Le transfert des services dans
le nouvel Hôtel du Département s’est
accompagné de la mise en place d’une
collecte sélective des déchets. Pourquoi
cette volonté ?
Pour être respectueux de la réglementation tout d’abord qui exige que tout établissement privé ou public valorise ses
déchets d’emballage,papier,carton et verre
notamment. Mais surtout parce qu’une
collectivité comme la nôtre,qui depuis plus
10
haut -rhin
e
de 20 ans initie des actions volontaristes
en matière de préservation de l’environnement et des ressources naturelles, se doit
de donner l’exemple.Notre démarche vient
illustrer l’adage qui préconise qu’il faut
penser globalement et agir localement.
Et puis, au-delà de la démarche environnementale, il y a une raison économique.
La valorisation des déchets recyclables
permet de réduire de manière conséquente
le coût de leur élimination.
Quels sont les déchets concernés et comment s’organise leur collecte ?
Sur les deux tonnes de déchets recyclables
collectés, le papier représente à lui seul
70 % du volume. Mais les agents des
services départementaux sont également
appelés à trier le verre, les métaux, les
piles, les bouteilles plastiques et même les
bouchons, collectés pour le compte d’une
association caritative. Pour procéder à ces
tris, les agents disposent de poubelles
sélectives pour le papier et le plastique dans
leur bureau et de divers réceptacles pour
les autres matériaux en divers lieux du
bâtiment.
Que deviennent ces déchets ?
Tous rejoignent les différentes filières de
recyclage et de valorisation.
L’exemplarité de la démarche hautrhinoise a fait école.
La Région Alsace,qui vient de se doter d’un
nouvel Hôtel de Région, s’est en effet
largement inspirée de notre mode de
collecte pour la valorisation de ses déchets.
construction
Les collèges
en chiffres
●
●
55 collèges publics et
12 collèges privés
Plus de 32 100 collégiens
dans le public et plus de
6 500 dans le privé sont
attendus à la rentrée
2005-2006
Des collèges qui donnent envie d’apprendre
Neuf collèges construits ou reconstruits par le Conseil Général du Haut-Rhin
depuis la décentralisation des années quatre-vingt.Trente-quatre collèges restructurés. Un seul objectif : donner à chaque élève un environnement de qualité
propice à sa scolarité.
443 000 m2 de
surface de plancher
●
● 25 millions d’euros
pour l’investissement
et la maintenance
semi-lourde en 2005
10 millions d’euros
versés chaque année aux
collèges publics et privés
pour l’entretien et
le fonctionnement
Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin
●
12
En 1986, l’Etat a transféré aux
Départements la compétence des
collèges. A eux désormais la charge
d’entretenir,d’agrandir et de restructurer les collèges de leur territoire.
Et si besoin, de construire de nouveaux établissements. Si besoin et,
bien sûr, si volonté de donner à leur
jeunesse le cadre pour étudier,grandir et évoluer dans les meilleures
conditions possibles.
fectifs de ces secteurs l’exigeaient
ou que les structures existantes ne
bénéficiaient plus des conditions
suffisantes de confort et de sécurité.
Trois autres nouvelles constructions
sont actuellement en projet, à Buhl,
à Burnhaupt et au sud de Colmar.
Et deux reconstructions : le Collège
Jules Verne à Illzach et le collège Bel
Air à Mulhouse.
Construire
Mais le quotidien du Conseil Général,en matière de collèges,réside essentiellement dans les travaux d’extension et de restructuration. Salles
d’enseignement, demi-pension,
locaux administratifs,sanitaires,CDI,
hall d’entrée et espaces extérieurs :
tout ce qui doit être revu est revu et
amélioré pour tendre vers le même
niveau de prestation que le neuf.
Extrêmement lourds, ces travaux
s’effectuent sur plusieurs mois et
s’organisent de façon à perturber au
minima la vie scolaire. Un pro-
Ainsi, dans le
Haut-Rhin Altkirch,Brunstatt,
Colmar,Fessenheim, Illfurth,
Mulhouse,Wittenheim sud et
nord et Munster ont été, au
fil des ans, dotés de nouveaux collèges.
Soit que les ef-
Restructurer
gramme sur plusieurs années prend
en compte les besoins des différents
collèges selon le degré d’urgence de
chaque situation.
Entretenir
Le Conseil Général assure également
le plus gros de l’entretien courant,
lorsque celui ne peut attendre d’être
inscrit dans une opération globale
de restructuration. Remplacement
inopiné d’une chaudière défectueuse,
par exemple.Le nettoyage et l’entretien courant sont assurés par les
collèges eux-mêmes.
Pour conclure, un chiffre parle de
lui-même : alors que le nombre de
collégiens haut-rhinois augmentait
de 295 entre 1987 et 2004,la surface
des collèges s’agrandissait de
69 214 m2. Où l’on voit que l’espace
et son corollaire, le confort des jeunes haut-rhinois sur leur lieu d’étude,
ont été et sont toujours au cœur des
préoccupations du Conseil Général.
le dossier
Septembre-Octobre N°5
reconstruction
Le nouveau collège de Munster a vu le jour non loin de la gare et à deux pas du
lycée. Son coût, avec le mobilier et les équipements informatiques, s’élève à 15,5
millions d’euros. Il a été intégralement pris en charge par le Conseil Général (hors
achat du terrain par la commune). Sa réalisation a été pilotée par la SEHMA. Son
architecte, Jean-Marie Martini, évoque pour nous cette infrastructure originale.
Dans son cahier des charges,
le Conseil Général souhaitait un
collège en bois.Comment avez-vous
répondu à cette demande ?
Nous voulions un bâtiment moderne.
Surtout pas un chalet géant. Aussi
avons-nous utilisé le bois comme un
vrai matériau de construction,
notamment pour la superstructure
et les parois, sans pour autant qu’il
soit visuellement omniprésent.Le fait
de le suggérer plus que de le montrer
le met en valeur. Cependant, s’il sait
se faire discret, ses qualités de régulation thermique et hygrométrique
ainsi que d’absorption acoustique
sont bien tangibles.
Le cahier des charges insistait
également sur la fonctionnalité du
bâtiment.
Le Conseil Général souhaitait regrouper les espaces qui constituent la
plaque tournante d’un collège :
administration,CDI,salle polyvalente,
salles de réunions etc… De là,nous est
venue l’idée d’un hall circulaire autour duquel s’articulent ces espaces.
Restait à placer quarante-huit salles
! Ce qui a été fait en accolant à cette
rotonde un bâtiment d’enseignement.
Pour ce qui est de la fonctionnalité
des salles elles-mêmes,nous les avons
toutes équipées d’une niche vidéo et
d’un espace « dépôt ».
« Nous avons joué
sur les contrastes et
les contradictions :
banaliser le bois
par endroit afin de
le mettre encore plus
en valeur à d’autres
endroits. »
Vous avez également intégré dans
votre projet beaucoup de verre. Une
simple question d’esthétisme ?
Pas seulement. L’ouverture des espaces vers l’extérieur, mais aussi leur
ouverture les uns vers les autres par
l’intermédiaire de parois
vitrées ou de hauts jours fait
entrer beaucoup de lumière.
Elle donne aussi la possibilité de se repérer facilement
sans avoir à forcer sur la
signalétique. On retrouve
cette transparence dans les
espaces de circulation qui
donnent tous sur l’extérieur.
Par conséquent, ces « couloirs » ne desservent qu’une
seule rangée de salles. D’où
la forme particulière du
bâtiment d’enseignement :
un long rectangle doté de
trois ailes perpendiculaires.
L’ensemble évoquant, par
un heureux hasard,une clé…
peut-être celle de la réussite
dont nous voudrions doter
nos collégiens...
Vous n’avez pas utilisé de béton?
Si bien sûr, on ne peut pas l’éviter.
Ne serait-ce que pour les contreventements répondant aux
normes antisismiques de même
que pour les fondations et le dallage.D’autre part,l’association du
bois et du béton est tout de même
assez heureuse. Aussi par endroit
l’avons nous volontairement soulignée. Mais le bois reste le matériau majoritaire. Ce qui répondait
aussi à la demande du Conseil
Général d’utiliser essentiellement
des matériaux renouvelables.
●
24 723 m2 de terrain
●
12 000 m2 de plancher
●
15,5 millions d’euros
Le collège
de Munster
en dates
Concours d’architecte :
février 2002
● Permis de construire :
janvier 2003
● Début des travaux :
mai 2003
● Fin des travaux :
août 2005
●
haut-rhin
Munster : un collège qui ne laisse pas de bois
Le collège
de Munster
en chiffres
13
visite
Collège de Munster : suivez le guide !
Nous avons tous rêvé d’un collège qui sentirait le neuf, où la lumière du jour entrerait à flots jusque dans les
couloirs. Ah ! Effleurer un mobilier immaculé, sans éraflures, sans gravures, sans écaillures … La petite souris que
tous les parents aimeraient être le jour de la rentrée scolaire nous propose une visite guidée du collège François
Hartmann de Munster et nous livre quelques propos entendus par-ci par là.
Dans le hall d’entrée
- Il est immense ce hall ! On dirait une navette spatiale.
- Moi, je ne m’y retrouverai jamais…
- Mais si ! Il suffit de regarder : tous ces livres derrière les vitres là-bas, c’est le CDI. Et là, derrière
celles-ci, tu vois bien que c’est l’administration.
Nicolas a raison,les éléments centraux du collège s’articulent autour du hall et sont facilement
repérables grâce aux parois vitrées : administration, CDI, salle des professeurs, salle de réception des parents, etc.
L’étage est dévolu à la musique, aux arts plastiques et à l’histoire-géographie. Une salle
polyvalente peut accueillir jusqu’à cent quarante personnes.
Dans le gymnase
- Génial, des douches !
- Mixtes ?
Pas de panique, Julie, il y a des douches pour les filles
et des douches pour les garçons. A condition de ne pas
traîner tu pourras retourner fraîche et pimpante en
cours.
A l’image de tout le collège, le gymnase est lui aussi
largement baigné de lumière du jour. Son coût a été
partagé avec la commune. Un plateau de sport extérieur comprenant terrains de handball,de basket et de
volley complète l’équipement.
Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin
Dans le bâtiment
d’enseignement général
- On a cours où, maintenant ?
- Bâtiment jaune.
- Oh ! Regarde, de l’autre côté c’est
Matthieu ! On lui fait signe de nous
retrouver à la récré ?
14
Le bâtiment d’enseignement général
est un long rectangle doté de trois
ailes perpendiculaires. Cette configuration permet de multiplier les surfaces
vitrées et les ouvertures des espaces
entre eux et sur des espaces de verdure
aménagés entre les différentes parties
du bâtiment.
A l’intérieur, chaque aile est identifiée
par ses murs de couleur : jaune, vert,
violet. Dès le premier jour, Sarah et Léa
ont pris leurs repères.
Photos double page : studio d’architecture JM Martini
Dans les salles de classe
- Chicos, le parquet en vrai bois !
- Mais tout est du vrai bois, les murs, le plafond.
Ça se peint le bois, tu sais !
Bien vu Michaël ! Bien que blanches et grises, les salles de classes,sont en bois.Les parquets qui ont conservé
leur aspect naturel n’en sont que plus remarquables.
Mais si Lucas trouve ça chic, l’intérêt de ce sol réside
surtout dans le fait qu’il est recyclable, contrairement
au pvc abondamment utilisé ces dernières décennies.
le dossier
Septembre-Octobre N°5
images
Devant la cour
- Tu veux que je t’accompagne ?
- Oh ! non, surtout pas !
- Tu trouveras l’entrée tout seul ?
« Nous avons
réfléchi ensemble
au collège rêvé »
Philippe Bouchaud, principal
du collège François Hartmann
à Munster
Evidemment ! Il n’y a qu’une entrée donnant de l’extérieur sur la cour. Pas de sortie dérobée non plus. Cette
maman n’a aucun souci à se faire. De plus, pour la
sécurité des élèves, cette cour d’un seul tenant et sans
angle mort peut être balayée d’un seul coup d’œil. Les
bâtiments la protègent des vents dominants.
Dans la demi-pension
- Venez, il y a une table près de la baie vitrée : on pourra
mater tout ce qui se passe dans la cour…
- C’est qui le garçon là-bas ? Un nouveau ?
- Oui, et il est dans ma classe… mais finalement, je crois
qu’on va prendre la table près de la porte, ça t’évitera de
rêvasser !
Du blanc, du gris, du bois, du verre… et de multiples
couleurs pour le mobilier. Comme en d’autres endroits
du bâtiment,les surfaces vitrées occupent tout un pan
de façade. Ceci afin de permettre à la lumière du jour
d’inonder la salle que l’on soit près de la baie vitrée…
ou non.
Au sujet de la façade
Mon père, il dit que ce n’est pas fini parce que ce n’est pas verni !
Ce papa devrait se mettre à la page. Le bardage de la façade est en
douglas lamellé collé brut de sciage. Non poncé, il est bien plus résistant aux intempéries. Et non traité, il est beaucoup plus sain. Une
avancée du toit le protège et, par la même occasion, offre un préau
supplémentaire. Avec le temps, le bois naturel prendra simplement
une teinte grisée prévue pour s’harmoniser avec le reste du bâtiment.
« L’ancien collège se répartissait
sur trois sites séparés par une rue.
Aujourd’hui, notre plus grand
confort est de n’être plus que sur
un seul site. Les différentes parties du collège sont attenantes
ou accessibles par le préau.Toute
la circulation des personnes se
fait à l’abri. De plus, la visibilité
des différents corps -administration,enseignement,restaurationest excellente.Plusieurs réunions
préparatoires ont eu lieu avec les
enseignants afin de réfléchir
ensemble au collège rêvé. Aujourd’hui, nous voilà dans nos
nouveaux murs. »
Au sujet de la chaufferie bois
- Il parait qu’on est chauffé au bois.
- Quand le chauffagiste oubliera de remettre une bûche,
ça va cailler, je vous le dis, moi !
En effet, l’ensemble des bâtiments est chauffé au bois,
aux copeaux de bois. Une énergie quatre fois plus économique qu’un chauffage conventionnel… et surtout
écologique ! D’une puissance de 700 kw, la chaufferie
bois est gérée par un système informatique permettant de chauffer les salles en fonction de leur planning
d’occupation. Elle est doublée de deux chaudières gaz
en cas de panne.Son autonomie est de dix jours à pleine
puissance. Rassuré, Pierre ?
Les voies d’accès
Elles ont été aménagées par la commune : desserte
bus,desserte minute pour les voitures,espace de livraison à l’arrière des cuisines,accès direct pour les lycéens
déjeunant à la cantine du collège… tout a été pensé
pour la plus grande sécurité des élèves.
Le transfert du collège de Munster dans ses nouveaux murs a
permis de libérer la portion de la
rue Sébastopol qui séparait l’ancien bâtiment de son annexe. Et
qui,par conséquent était fermée
à la circulation aux heures scolaires.La commune va ainsi pouvoir
réaliser les aménagements nécessaires et rendre la rue à sa vocation première qui est de desservir la grande vallée sans passer
par le centre ville. Cette « ouverture » achèvera le « programme
de délestage du trafic de transit
dans Munster » déjà bien avancé
grâce aux aménagements de trois
liaisons par le Conseil Général
(liaison RD417-RD10, aménagement de la RD10 et Percée Hartmann entre la rue de Sébastopol
et la rue de la République)
haut-rhin
Collège transféré,
ville délestée
15
extension
Travaux :
la partie
émergée de
l’iceberg
La restructuration, la
construction ou la reconstruction d’un collège est un
projet de longue haleine.
Depuis la prise en compte
des besoins jusqu’à la fin
des travaux en passant par
la définition du cahier des
charges, le choix du maître
d’œuvre, l’affinement du
projet en phase d’études et
la définition du cahier des
charges « entreprises », il
s’écoule plusieurs années. La
phase la plus visible, c’est-àdire le chantier, ne représente que 20 à 30 % de la
durée de l’opération.
Les travaux en cours dans les collèges
Le programme des travaux dans les collèges ne connaît pas de temps mort. Des
travaux qui, bien souvent, nécessitent plus de temps que ne l’accorde la trêve estivale… mais dont le résultat vaut bien la peine de quelques désagréments. Le moins
possible cependant.
Collège Molière
à Colmar
Restructuration
de l’externat et
de la SEGPA.
Fin des travaux :
mars 2006.
Coût total
de l’opération :
2,1 millions d’euros
Collège Jean Monnet à Dannemarie
Extension du réfectoire et réorganisation partielle de la
cuisine. Fin des travaux : décembre 2006.
Coût total de l’opération : 390 000 euros
Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin
Des collèges branchés
16
Pour permettre à tous les collégiens d’accéder aux technologies
de l’information et de la communication,notamment à l’Internet,
le Conseil Général a choisi de
câbler l’ensemble des collèges.
Ce vaste programme,démarré en
janvier 2005, sera achevé en fin
d’année. Neuf mille points d’accès auront été installés. Coût de
l’opération : 5,1 millions d’euros.
Une exception cependant : les
collèges en cours de restructuration ou en voie de reconstruction
pour lesquels les travaux de
câblage sont intégrés dans le
programme général de travaux.
Collège nationalisé à Ferrette
Extension et restructuration des pôles de technologie,
de sciences et artistique, et aménagement des espaces extérieurs. Fin des travaux : décembre 2006.
Coût total de l’opération : 2,5 millions d’euros
Collège Nonnenbruch à Lutterbach
Extension et restructuration de l’administration, de la
demi-pension, de l’externat, des salles de sciences et
des logements. Fin des travaux : septembre 2006.
Coût total de l’opération : 4,9 millions d’euros
K’nl Architecture - Laperrelle & Koscielski architectes - Rouffach
Collège Henri Ulrich à Habsheim - Extension des pôles sciences et technologie et restructuration globale de
l’existant. Fin des travaux : septembre 2006. Coût total de l’opération : 3,8 millions d’euros.
le dossier
Septembre-Octobre N°5
restructuration
Gratuit ou prix réduit :
le Conseil Général
se charge aussi du
transport
Collège Saint Exupéry à Mulhouse
Restructuration de la demi-pension,de la cuisine pédagogique et de l’accessibilité. Fin des travaux :septembre
2005. Coût total de l’opération : 1,2 million d’euros
Collège Jean Macé à Mulhouse
Extension et restructuration de la demi-pension, de la
vie scolaire et de la SEGPA. Fin des travaux : septembre
2005. Coût total de l’opération : 2,8 millions d’euros
Collège Kennedy à Mulhouse
Extension du gymnase et de la SEGPA
Date prévisionnelle début travaux: été 2006.
Coût prévisionnel de l’opération : 3,3 millions d’euros
Collège Françoise Dolto à Sierentz
Extension et restructuration des pôles artistique et
technologique, du CDI, de la demi-pension, des locaux
professeurs, des logements et des espaces extérieurs.
Fin des travaux : octobre 2005.
Coût total de l’opération : 5,4 millions d’euros
Collège Emile Zola
à Kingersheim
Extension et restructuration du CDI, de la vie
scolaire, des locaux
professeurs, des salles
de sciences, du hall
et du préau.
Fin des travaux :
septembre 2006.
Coût total de l’opération:
2,2 millions d’euros.
Collège de la Largue
à Seppois-le-Bas
Extension et restructuration globale de
l’établissement.
Fin des travaux :
mars 2007.
Coût total de
l’opération :
4,5 millions d’euros
Collège
Robert Schuman
à Volgelsheim
Extension et restructuration de l’administration, de la vie scolaire,
des locaux professeurs,
du CDI et de l’entrée.
Fin des travaux :
juillet 2006.
Coût total de l’opération
3,1 millions d’euros
Le Conseil Général assure également la gratuité jusqu’à 16 ans
du transport quotidien entre le
domicile et l’établissement
scolaire. Au-delà, il participe à
hauteur de 65 % au coût de
l’abonnement. En zone urbaine,
il verse une dotation aux organisateurs du trafic urbain pour leur
permettre d’assurer un tarif
réduit aux scolaires. Le coût des
abonnements de train pour les
scolaires est quant à lui réduit
grâce à une aide que le Conseil
Général verse directement à la
SNCF pour chaque abonnement.
haut-rhin
Antonelli Herry-Horbourg Wihr
Le Conseil Général du Haut-Rhin
organise et finance les lignes de
transports scolaires et les lignes
interurbaines. Il se charge des
horaires,des tracés et de la consistance du service qu’il confie, sur
marché public, à des sociétés
de transport. Ce trafic mobilise
chaque jour environ quatre cents
véhicules qui transportent près
de 30 000 élèves.
AEA Architectes-Mulhouse
17
décentralisation
Qu’est-ce qui change dans les collèges ?
Dans les années 80, l’acte I de la décentralisation transférait aux Départements un certain nombre de
missions de l’Etat. Aujourd’hui, dans une suite logique, l’acte II élargit les compétences des Départements en
leur confiant des missions complémentaires. Les collèges sont particulièrement concernés. Charles Buttner,
Président du Conseil Général, nous explique en quoi.
Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin
« Les nouvelles
compétences sont
une suite logique
de celles que nous
exerçons depuis
vingt ans : elles
nous permettent
notamment
d’être au plus près
des collégiens et
des personnels
des collèges. »
18
L’acte II de la décentralisation confie
de nouvelles missions aux Départements en matière de collèges,
lesquelles ?
Pendant près de vingt ans,les Départements ont assuré les missions de
construction,de rénovation,d’extension et de gros entretien des collèges.
C’est-à-dire l’ensemble des missions
du bâti. A partir de cette année,
l’acte II de la décentralisation
leur transfère les missions d’entretien général et technique,
mais aussi les missions d’accueil, de restauration scolaire
et d’hébergement dans le cas
des internats. Et par conséquent les personnels qui assurent ces missions :les TOS,techniciens, ouvriers et personnels
de service des collèges. En
résumé après les murs, les
missions et les personnes qui
assurent le bon déroulement
de la vie scolaire dans ces murs. Leur
employeur n’est donc plus l’Etat mais
le Conseil Général. A ne pas confondre avec le personnel éducatif et administratif qui,lui,reste bien sûr dans
le giron de l’Education Nationale.
Cela va-t-il bouleverser les modes
de vie dans les collèges ?
Bouleverser,non,bien sûr. Les métiers
et les missions de ces personnes restent les mêmes. Leur lieu de travail
également. Mais la première vague
de décentralisation nous a montré
à quel point il était intéressant de
rapprocher le donneur d’ordres du
terrain sur lequel il exerce sa mission.
Dans notre département, les nombreuses constructions ou restructurations de collèges de ces vingt
dernières années n’auraient pas vu le
jour de la même façon si elles avaient
été pilotées et financées depuis une
administration parisienne. En étant
au plus près des besoins, nos équipes
sont à même d’y répondre le mieux
possible. Dès que cela est nécessaire,
elles se rendent sur le terrain, se rapprochent des personnes, constatent
par elles-mêmes. Les nouvelles missions que l’Etat confie aux Départements bénéficieront, elles aussi, de
cette proximité avec leur donneur
d’ordres, et les personnels de cette
proximité avec leur employeur.
Le Conseil Général sera-t-il également responsable de la carte
scolaire ?
Jusqu’à présent, les Conseils Généraux définissaient la localisation des
collèges,leur taille et le type d’accueil
(internat ou externat). Avec l’acte II
de la décentralisation, ils deviennent
responsables de la carte scolaire.Ainsi,
ce sont eux qui sont désormais
chargés de définir les fameux secteurs
correspondant à chaque collège.
C’est-à-dire les limites géographiques
à l’intérieur desquelles les élèves sont
tenus de fréquenter un collège en
particulier. C’est aussi un prolongement tout à fait logique de nos
missions actuelles.
Comme les personnels
assurant l’entretien courant,
l’accueil ou l’hébergement
des élèves en internat, ceux
assurant les missions de
restauration scolaire
changent d’employeur.
Depuis le 5 avril, ils ont été
mis à disposition des
Conseils Généraux.
A partir du 1er janvier 2006,
ils auront deux ans devant
eux pour choisir d’intégrer
l’administration départementale ou de rester
fonctionnaires d’Etat
détachés sans limitation
de durée auprès de
leur Département.
Le cahier
Des arbres pour
la Sainte-Catherine
Un dossier de
Pascal Herrscher
« Auprès de mon arbre, je vivais heureux ».
Georges Brassens l’a chanté, le Conseil Général vous le propose
en vous offrant 3 500 arbres fruitiers de haute tige.
Dans le cadre de sa politique de préservation du patrimoine arboré, le Conseil Général renouvelle pour la cinquième année consécutive son opération : "Des arbres pour la Sainte-Catherine". Au cours des quatre premières
campagnes, ce sont plus de 10 000 arbres fruitiers haute tige qui ont pu être plantés sur l'ensemble du territoire haut-rhinois. Les variétés anciennes seront à l’honneur cette année afin que cette initiative contribue
davantage encore à la préservation de notre patrimoine local et à la diversité paysagère de notre département.
haut -rhin 19
Peuplés d’arbres,d’oiseaux,de
fleurs et d’insectes,les vergers
sont la preuve que ce n’est que
de nous autres que dépend le
paradis terrestre.
Chaque année,le verger inaugure
la course du temps : floraisons légères, fructifications prodigues,
parterres ocres et rouges lorsque
le soleil s’éloigne.C’est une si vieille
histoire déjà. Une histoire qui a
contribué à faire l’identité et le
charme de notre région. Les vergers traditionnels d’arbres à hautes tiges constituent un élément
caractéristique et une des richesses de notre paysage rural. Ils entourent fermes et villages, assurent non seulement une
production fruitière mais également un rôle de brise-vent, atténuent les rigueurs climatiques,diminuent l’érosion du sol dans les
terrains situés en pente et offrent
de l’ombre aux animaux dans les
pâturages.
Lorsque dans un bruit de
soie froissée…
Créés par l’homme et entretenus
dans le respect des équilibres naturels, les vergers à hautes tiges abritent une flore et une faune très diversifiées. Ils constituent souvent
l’ultime refuge pour des oiseaux cavernicoles tels la chouette chevêche,
ce petit rapace nocturne un peu plus
gros qu’un merle,et le torcol fourmilier avec son plumage de couleur
feuille morte qui lui permet de passer inaperçu. Les plus chanceux au-
de production qui fournissent des
fruits de qualité,sains,bons pour
la santé.
Eloge
du verger
ront le bonheur d’y croiser l’oiseau
fée, semblable à quelque papillon
géant : la huppe. En automne, les
vergers offrent le spectacle de compagnie de grives faisant des agapes
de pommes sucrées. Elles s’en saoulent littéralement comme si elles
savaient que bientôt la nourriture se
fera plus rare.
Une cathédrale d’or
et de lumière
Pénétrer dans un verger,c’est balayer
les scories de la vie quotidienne. Les
vergers ont une grande force d’apaisement, leur lumière est la même
que celle des cathédrales. Lieu de
convivialité, espaces de découverte,
les vergers permettent à chacun de
reprendre contact avec son environnement naturel, de vivre le rythme
des saisons. Le verger est lieu de mémoire aussi.L’arbre est planté afin de
conserver des traces, des souvenirs.
L’arbre devient alors témoin, ami et
compagnon de plusieurs générations.
Milieux de vie,espaces récréatifs,les
vergers sont aussi et surtout des lieux
Un tableau qui
lentement s’efface
Agriculture intensive, urbanisation, restrictions apportées au
droit des bouilleurs de cru ont
considérablement fait régresser
les vergers de haute tige en Alsace.De 15 000 hectares dans les
années de l’immédiate après
guerre, la superficie des vergers
traditionnels est passée à moins
de 2 000 hectares aujourd’hui.
Les collectivités agissent pourtant. Le Conseil Général du HautRhin, en partenariat avec le
Conservatoire des Sites Alsaciens,
a contribué à préserver de nombreux vergers remarquables du
département. Les associations
d’arboriculture, les communes…
ne restent pas inactives non plus.
Et pourtant, toutes ces initiatives
resteront insuffisantes tant qu’elles ne seront pas suivies d’une relance de la consommation familiale.
L’avenir de ces milieux de vie dépend
de nous tous. Car même si nous ne
possédons pas de verger, nous pouvons décider de leur avenir par nos
choix de consommation et nos goûts
alimentaires. La plus savoureuse des
pommes n’est pas obligatoirement
la plus belle d’aspect. L’enjeu de ce
pari est vaste : c’est la reconquête
de nos paysages et d’un art de vivre.
Ensemble,redonnons aux arbres fruitiers une place au cœur de nos vies.
Historique et description
Fruit du poirier dont l’aire d’origine
s’étend de l’Asie mineure au Cachemire,la poire est cultivée depuis 3000
ans. A ce jour, plus de 2 000 variétés
ont été recensées mais seule une dizaine se trouve régulièrement sur
nos étals. Le poirier est l’un de nos
arbres fruitiers qui vit le plus longtemps :200 à 250 ans,parfois beaucoup plus.Dans nos traditions,le poirier ne joue qu’un rôle très mineur
par rapport à d’autres espèces fruitières,le pommier notamment.Chez
nos voisins suisses, on plantait
naguère un pommier lors de la naissance d’un garçon, un poirier pour
une fille.
liqueur (Poiré, Poire Williams), sirop.
Elle accompagne aussi bien les
entrées (foie gras, jambon), que les
plats de viande et les fromages.
Quelques exemples de variétés :
- A croquer : l’Anjou, la Beurré
Hardy, la Packham, la PasseCrassane, la Rocha, la Comice
- A cuire : la Bartlett ou Williams,
la Bosc, la Conférence.
La chair des poires s’oxyde et brunit
lorsqu’elle vient en contact avec l’air.
Pour l’empêcher de s’oxyder,consommer ou cuisiner la poire immédiatement,ou l’arroser de jus de citron ou
d’orange ou d’alcool.
Coté nutrition
La poire est une source élevée de fibres,de potassium,de cuivre et de fer.
Idée recette :
Lieu aux poires et
au roquefort
Ingrédients pour
deux personnes
70 g de roquefort
10 cl de crème
35 g de farine
250 g de filet de lieu noir
320 g de poires (2)
30 g de beurre
Sel, poivre
Quelques brins de persil
Préparation et cuisson : 30 mn
- Dans une casserole, verser la
crème et le roquefort. Porter à
ébullition, faire une réduction,
mélanger régulièrement, goûter,
rectifier le poivre éventuellement, pas de sel, le roquefort
est déjà salé ;
- Placer la farine dans une
assiette et fariner le poisson ;
- Préparer les poires : enlever la
queue, éplucher, couper en deux
parties, débarrasser la partie
centrale avec une petite cuillère
et tailler en lamelles d’au moins
1 cm d’épaisseur ;
- Faire fondre la moitié du beurre
et faire revenir rapidement
les lamelles de poires sur
les deux faces ;
- Dans une seconde poêle, verser
le restant de beurre et cuire le
poisson sur les deux faces. Servir
avec la sauce au roquefort.
Saupoudrer de persil.
Conservation
Les poires sont fragiles :on les cueille
de préférence avant leur maturité.
Lorsqu’elles sont à point, elles se
conservent quelques jours au réfrigérateur,séparément des autres aliments odorants car elles en absorbent facilement l’odeur.
Utilisation
La poire peut se manger nature,cuite,
déshydratée ou confite. On la transforme en compote, coulis, gelée,
confiture, jus, vinaigre, eau-de-vie,
La poire
à l’honneur
haut -rhin
21
Participez
à notre
concours
et gagnez
un arbre
fruitier
offert par
le Conseil
Général
❉
❉ Question 1
❉ Question 5
Quelle est la distance moyenne
de plantation à respecter entre
deux arbres fruitiers haute tige ?
Compléter les paroles du
“temps des cerises” :
de Jean-Baptiste Clément (1867)
Quand nous en serons
au temps des cerises
Et gai rossignol et ……..............
seront tous en fête
A. 4 m
B. 10 m
C. 40 m
A. Martin pêcheur
❉ Question 2
B. Cygne chanteur
Laquelle de ces affirmations
est exacte ?
C. Merle moqueur
A. La Reine Claude provient
du prénom de la femme de
François 1er qui la cultiva à
Blois
B.Le cognassier provient du
verbe cogner à cause de la
consistance de ses fruits
C. La cerise marmotte est
ainsi appelée parce que très
appréciée par ces animaux
❉ Question 3
Quel est le fruit le plus
consommé, sous toutes ses
formes, en France, par an et
par personne :
A. La poire
5 questions
pour gagner
un arbre
fruitier
N’oubliez pas d’indiquer vos nom, prénom
et adresse. Une seule participation est
autorisée par foyer. Parmi les bonnes
réponses, un tirage au sort départagera les
ex-aequo. Les gagnants seront informés
individuellement par courrier début
novembre de la date et du lieu où ils pourront retirer leur arbre. Les bonnes réponses
seront publiées dans notre prochain numéro.
22
haut -rhin
B. La pomme
C. La cerise
❉ Question 4
Pourquoi tailler
un arbre fruitier ?
A. Obtenir une production
abondante et une bonne
qualité de fruit
B. Le rendre plus attractif
pour les oiseaux
C. Le faire pousser plus
rapidement
Indiquez également au bas de la
carte postale votre souhait parmi
les essences suivantes : cerise,
poire, pomme,mirabelle, quetsche.
Etant entendu que votre
souhait sera respecté dans la
limite des stocks disponibles.
Envoyez vos réponses, uniquement sur carte postale,
au Conseil Général du Haut-Rhin « Concours arbres »
100 avenue d’Alsace - BP 20351 - 68006 Colmar Cedex
avant le 30 septembre 2005, le cachet de la poste faisant foi.
enjeux
Projet pour le Haut-Rhin
L’e-administration : un petit « e »
pour un grand « plus » ?
L’e-administration ou administration électronique est la
part d’une administration qui utilise le réseau informatique, c’est-à-dire le partage des informations, pour effectuer ses tâches. Elle s’affranchit des supports papiers et
donc du délai de transmission des documents matériels
entre les personnes travaillant sur un même dossier. Mais
en quoi s’inscrit-elle dans le Projet pour le Haut-Rhin ?
Questions à Rémy With,
1er Vice-Président du Conseil
Général du Haut-Rhin, chargé
de l’administration générale
Qu’apporte l’eadministration
à l’administration classique ?
Avec l’e-administration,les informations et les
documents sont
instantanément
accessibles à l’ensemble des agents administratifs concernés, et ce, quel que soit leur lieu de travail:
au siège de l’administration ou dans des
bureaux territorialisés. Un autre aspect de
l’ e-administration est d’être également
en partie accessible au citoyen via l’Internet. Depuis son ordinateur et à n’importe
quelle heure,celui-ci peut effectuer des démarches,remplir des formulaires sans plus
avoir à se déplacer ni à attendre patiemment son tour ! Bien sûr l’e-administration
ne remplace pas le guichet classique
«en face à face» et le contact direct avec le
public : c’est un service complémentaire.
Pour la collectivité,cela représente un gain
de temps,donc plus d’efficacité,ainsi qu’une
réduction notable des coûts de fonctionnement.
sociaux. Beaucoup de documents circulent déjà par voie informatique, mais l’eadministration permet d’aller plus loin. Il
ne s’agit plus de se contenter d’échanger
de l’information : il s’agit de la partager,
de la mettre en commun afin de pouvoir
travailler en synergie.
Supprimer le contact direct entre les gens
ne risque-t-il pas d’éloigner l’administration de ses administrés ?
L’e-administration ne remplace pas le
contact direct. Elle libère l’agent d’un certain nombre de tâches et donc,le rend plus
disponible pour les services en «face à face»
ou pour de nouveaux services que nous
sommes appelés à développer. Elle permet
aussi d’accélérer les procédures et,surtout,
donne accès au même service public pour
tous, à la ville comme à la campagne, à
proximité du siège ou d’une antenne
territorialisée. Dans le domaine médicosocial, nos centres médico-sociaux sont
l’exemple de ce type de structures.
Le Conseil Général du Haut-Rhin a-t-il
déjà mis en place cette e-administration?
Notre site Internet offre déjà la possibilité
de répondre par la voie informatique à nos
appels d’offres de marchés publics. C’est
une première e-procédure. Reste à définir
les évolutions possibles de cette e-administration.
La très grande majorité de nos agents est
désormais équipée d’ordinateurs et mise
en réseau. Nous venons de terminer l’informatisation de nos centres médico-
Concernant certaines démarches,il s’agira
même de service public à domicile via l’ordinateur personnel. A cet effet, le Conseil
Général s’est engagé pour la mise en place
du haut-débit en tout point du territoire.
Enfin, l’e-administration doit rapprocher
la collectivité départementale de ses administrés en les informant de ce qui s’y
passe. Nous préparons actuellement la
mise en ligne des rapports soumis au vote
de l’assemblée départementale.Cette nouveauté permettra à la fois aux Conseillers
Généraux de prendre connaissance de ces
documents à distance et aux administrés
de suivre le travail de leurs élus. C’est aussi
une forme de proximité. Proximité, efficacité, qualité, ce projet s’inscrit pleinement dans les objectifs du Projet pour le
Haut-Rhin initié par le Président Buttner.
haut -rhin
23
exposition
Du 5 au 30 septembre
L’ Art contemporain au Conseil Général
Et la couleur fut !
Le Conseil Général fait sa rentrée sous le signe de
l’art. Dans le grand hall de l’Hôtel du Département
à Colmar, il propose une installation et deux projections vidéos choisies dans la collection du Fonds
régional d’art contemporain d’Alsace.
Tout au long du mois de septembre, le public a rendez-vous avec
l’art contemporain dans le hall du Conseil Général. A quelques mètres du sol, une centaine de morceaux de soie teints, qui semblent
« découpés à vif dans la couleur » ,se déploient dans l’espace. L’œuvre, issue de la collection du Fonds régional d’art contemporain
(FRAC), a autant à voir avec la peinture qu’avec l’architecture. L’artiste, Didier Mencoboni, a imaginé cette installation comme pour
laisser la couleur construire l’espace.
L’architecture du hall se prête parfaitement à l’installation des
soies. La grande baie vitrée laisse abondamment entrer la lumière
qui vient alors se réfracter sur les soies colorées. Un escalier en
colimaçon, qui fait face à l’œuvre, permet d’aller observer le phénomène un niveau plus haut. Selon que l’on regarde l’installation
d’en bas,ou bien du haut de l’escalier,le tableau change,la couleur
envahit l’espace. La peinture est audace et inventivité.
Comme au cinéma !
La visite se poursuit dans l’amphithéâtre devenu pour l’occasion
salle obscure. Toutes les conditions ont été réunies pour la projection de deux vidéos d’artistes, également choisies dans la collection du FRAC Alsace. Celle de Pia Rönicke, artiste danoise, est réalisée sur le mode du collage d’images et de dessins de villes et de
jardins. L’artiste donne à voir avec une grande poésie un futur imaginaire et utopique, où l’urbanisme se réconcilie avec la nature.
La seconde vidéo joue franchement la carte de l’humour et
manipule le paradoxe émotif. L’auteur, Pascal Bernier, présente
en effet un étrange jeu de massacre savamment orchestré sur
d’innocentes fleurs. L’humour et l’esthétique désamorcent
rapidement la cruauté de ces allégoriques « mises à mort »,
et le spectateur devient alors complice de cette surprenante
conception de la nature morte.
L’exposition présentée à l’Hôtel du Département s’inscrit dans le
cadre du partenariat mené depuis quelques années avec le FRAC
Alsace. Elle illustre notamment l’action départementale en faveur
de la culture et en particulier des arts plastiques. Le Conseil Général a, en effet, élaboré un projet culturel pour le Haut-Rhin dont les
objectifs principaux sont le soutien à l’éducation artistique et l’accès
sur tout le territoire à toutes les formes de culture qu’elles soient patrimoniales ou contemporaines. Cette première exposition en collaboration avec un organisme de diffusion culturelle tel que le FRAC Alsace
témoigne de cet engagement.
Art contemporain
au Conseil Général,
œuvres de la collection
du FRAC Alsace
Conseil Général du Haut-Rhin
100 avenue d’Alsace à Colmar
Du lundi au vendredi de 9h à 12h
et de 14h à 18h. Entrée libre.
Ouverture exceptionnelle
les samedi 17 et dimanche
18 septembre,
lors des Journées
du Patrimoine.
Didier Mencoboni, Projet pour Les Croix.
Didier Mencoboni, Les Croix, 2002-2003
© Collection FRAC Alsace, Sélestat
24
haut -rhin
tout savoir
par Marie-Odile Kreidl-Haegy
La maison de
tous les dangers
Que notre maison est douce ! « Home sweet home »... Elle est un refuge face aux
agressions du monde extérieur. Sous son toit, on est chez soi. Enfin en sécurité.
Pourtant, elle tue plus que la route : 18 000 décès chaque année. Elle est la première
cause de mortalité infantile. Prévenir les accidents domestiques est une urgence.
Les accidents domestiques surviennent à la maison ou dans ses abords
immédiats. La journée se déroule
normalement. Une seconde plus
tard, c’est le drame. Cette seconde
est “La” seconde d’inattention.
Il y a les petits accidents que l’on
soigne à la maison avec un peu d’antiseptique,un pansement,une pommade. Il y a les accidents plus graves. En France, chaque jour, six
enfants en meurent.Ce sont les premières victimes de la maison.Viennent ensuite les plus de 65 ans. Et
puis, tous les autres. Soit 4 millions
de personnes par an dont 440 000
nécessitent une hospitalisation.
Prévention à
l’école des dangers
de la maison
Prévenir le danger
Couteaux,casseroles,chauffe-eau…
la liste des sources de danger est
longue. Ce sont des objets de notre
quotidien. Impossible de les supprimer
de notre environnement. En revanche de
simples gestes et précautions permettent de prévenir les accidents. Nous en
connaissons beaucoup : tourner le manche de la casserole vers l’intérieur de la
cuisinière,mettre les produits ménagers
et les médicaments en hauteur ou sous
clé, stabiliser l’escabeau sur lequel on
s’apprête à monter… Et pourtant !
Vigilance et bon sens
Avec les tout-petits, la règle de base est
de surveiller. En grandissant, il sera possible de leur expliquer les dangers et d’imposer des règles. Mais attention, l’interdit appelle la transgression. La vigilance,
le rangement et les petits aménagements
de sécurité restent de mise.Chez l’adulte,
l’accident résulte le plus souvent d’un
défaut de bon sens. Sauf défaut de fabrication,l’objet n’y est pour rien :nous sommes les seuls responsables des accidents
qui arrivent sous notre toit.
La prévention, Roland Levêque en
connaît un rayon. Cet ancien directeur d’école et Président honoraire
départemental d’une association
de prévention de l’assurance Maif
sillonne le département pour mettre en garde les enfants de nos écoles contre les nombreux pièges de
la maison. Et tous les parents le
savent, ça marche mieux quand ce
n’est pas papa ou maman qui le dit!
A partir d’exemples vécus et de
matériel simple, Roland Levêque
passe en revue les principaux accidents domestiques qui touchent
les enfants et les conduit à trouver
eux-mêmes les solutions pour s’en
prévenir. Au passage, il leur enseigne quelques gestes simples de premier secours. Chacun y va du récit
de ses bobos et accidents. En une
après-midi,leur sens des
responsabilités s’aiguise.
De retour à la maison,
beaucoup deviennent
eux-mêmes les meilleurs
animateurs de la prévention des accidents au
sein de la famille.
Contact :
Roland Levêcque,
03 89 80 01 55
haut -rhin
25
Quelques pistes pour rendre
votre maison moins dangereuse
La cuisine
La chambre
Le garage
56 % des brûlures ont lieu dans cette pièce.
Attention aux liquides bouillants,à la porte
du four,aux plaques de cuisson,à la vapeur
de l’autocuiseur, à la hotte encrassée qui
peut s’enflammer, aux récipients utilisés
dans le micro-ondes… Tournez les manches
des casseroles vers l’intérieur,installez une
grille protection et une barrière de protection pour plaques de cuisson si vous avez
des enfants. Nettoyez régulièrement votre
hotte. Respectez le mode d’emploi de votre
micro-ondes et testez la température des
aliments avant de les servir.
Attention aussi à ce qui coupe. Rangez les
couteaux et ciseaux hors de portée des
enfants ou dans éléments équipés de
systèmes bloquant l’ouverture. Jetez
immédiatement les boîtes de conserve
vides. Débranchez après utilisation les
mixers, ouvre-boîtes électriques, etc.
Enfermez les produits d’entretien en hauteur ou sous clé,ne les transvasez pas dans
des récipients alimentaires, les bouteilles
en particulier, privilégiez les bouchons de
sécurité.Calez ou fixez solidement les meubles au mur.
Avant un an, le danger c’est nous. 35 % des
accidents ont lieu pendant les soins que
nous prodiguons à nos petits. Ne les lâchez
jamais sur la table à langer ! Proscrivez les
couettes dans le berceau !
Le raz du sol devient ensuite l’endroit de
tous les dangers. Equipez les prises électriques de caches. N’oubliez pas que bébé
porte tout à la bouche et peut s’étouffer.
Attention aux petits objets qui traînent par
terre : jouets des plus grands ou jouets
cassés, piles boutons qui peuvent provoquer de graves lésions internes …
Viennent ensuite les chutes : du lit, des lits
superposés,de la mezzanine (à réserver aux
plus grands) et plus grave mais dramatique, la chute de la fenêtre. Si vous ne
pouvez bloquer fermement votre fenêtre
en l’entrebâillant installez des entrebâilleurs ainsi qu’une barrière ou un grillage
de sécurité. Bannissez sous la fenêtre les
meubles qui pourraient servir de marchepied. Attention aussi aux petits meubles
non fixés qui peuvent tomber sur l’enfant
escaladeur.
Bien souvent le garage est aussi le lieu où
l’on bricole, où l’on stocke. Attention aux
outils coupants ou pointus mal rangés ou
traînant par terre. Débranchez les outillages électriques après usage (ponceuse,perceuse…). Bricolez sur un plan de travail stable,dans un espace dégagé,éclairé et aéré.
N’utilisez pas de produits inflammables
près d’une flamme ou d’une forte température.Veillez à ce que les emballages soient
bien hermétiques, bien étiquetés et bien
rangés (dans des boîtes ou des étagères
identifiées par genre : « pour la peinture »,
« pour la voiture » etc.) Un quart des intoxications par des produits d’entretien ou de
bricolage l’ont été avec des produits transvasés dans des bouteilles à usage alimentaire. Attention aussi aux étagères surchargées, aux objets et outils en équilibre
instable, aux morceaux de verre ou de
métal rouillé.
Enfin n’y laissez jamais tourner votre
moteur et éloignez les enfants de la porte
du garage même si depuis 1991 les systèmes de sécurité sont obligatoires.
Le séjour
Le jardin
C’est la pièce où l’on reçoit.Mais la présence
de plusieurs adultes n’est pas un gage de
sécurité pour les enfants, au contraire ! Les
cacahuètes de l’apéritif sont la cause d’un
étouffement sur deux chez les moins de
quatre ans. Attention aussi aux cigarettes
allumées,aux mégots et aux fonds de verre
(un enfant peut risquer un coma éthylique).
Certaines plantes sont allergisantes ou toxiques : renseignez-vous à l’achat et si vous
en possédez,interdisez formellement à vos
enfants d’y toucher.
Pour vos installations hifi et vidéo évitez les
multiprises surchargées et la rallonge branchée mais non raccordée à un appareil.
Attention aux coins de table. Si la tête de
l’enfant est à la même hauteur, protégezles de mousse. Enfin respectez les normes
d’isolation de votre cheminée,méfiez-vous
des projections de braise, manipulez avec
précaution la porte de l’insert, éloignez les
enfants. Si vous avez un balcon, il doit être
aux normes pour éviter les coincements de
tête entre deux barreaux. Et ne lâchez pas
des yeux le petit explorateur qui sommeille
en chaque enfant.
Le jardin est le lieu des petits bobos. Mais
certains peuvent être très graves. En premier lieu le barbecue. Surtout lorsqu’il
est utilisé avec de l’alcool à brûler : cette
habitude est à proscrire fermement. Les
enfants, à la hauteur du foyer, sont les
plus exposés.La piscine est ensuite le lieu
de tous les dangers. S’il s’agit d’une
piscine enterrée, elle doit être équipée
d’un dispositif de sécurité normalisé.Mais
celui-ci ne doit pas vous dispenser de surveillance : un portillon peut-être ouvert,
une alarme débranchée.Quoi qu’il en soit,
dès qu’ils ont mis un pied dans l’eau, ne
lâchez pas les enfants des yeux. Quant
aux autres piscines, sachez qu’un enfant
peut se noyer dans quelques centimètres
d’eau. Rien ne vaut une surveillance sans
relâche. Fixez au sol, les portiques des
balançoires.
Attention aussi aux outils de jardinage
et notamment les tondeuses, taille-haie
et tronçonneuse. Pour cette dernière, ne
l’utilisez jamais sans équipement spécifique (casque à visière, vêtements de
sécurité…). Et quels qu’ils soient, n’utilisez pas ces outils entouré de votre famille.
La salle de bains
Ici, la moitié des accidents sont dus à l’absorption de produits toxiques, de médicaments ou de cosmétiques. Installez
l’armoire à pharmacie en hauteur et fermez-la à clé. Placez les cosmétiques hors
de portée des enfants,surtout les parfums,
eaux de toilette et après rasage ainsi que
le vernis à ongles et le dissolvant.
Viennent ensuite les chutes et les glissades. Pensez aux tapis antidérapants et aux
barres de maintien. Plus rares, mais plus
graves,les brûlures par eau chaude.Vérifiez
toujours la température et réglez votre
chauffe-eau sur 50°C maximum. Attention
également à la proximité de l’eau et de l’électricité. Ayez toujours à l’esprit qu’un petit
enfant peut se noyer en quelques secondes dans quelques centimètres d’eau. Ne
le laissez jamais sans surveillance.Enfin,un
chauffe-eau à gaz mal entretenu peut-être
fatal. Souvenez-vous que le monoxyde de
carbone n’a pas d’odeur. Aérez régulièrement, ne bouchez pas les aérations et
faites entretenir votre chauffe-eau.
26
haut -rhin
tout savoir
En une seconde, c’est le drame ! Cette seconde est “La” seconde d’inattention. La théière renversée est un accident courant de la vie quotidienne mais ses
conséquences peuvent être très graves selon l’étendue de la brûlure et la température du liquide.
En conclusion
Evidemment, un type de danger ne se cantonne
pas à une seule pièce et cette liste est loin d’être
exhaustive : Où que vous soyez dans la maison,
faites attention à l’électricité (et particulièrement
à l’eau et l’électricité),au gaz (avec ou sans odeur),
à l’eau (qui peut faire glisser ou dans laquelle un
enfant peut se noyer) aux chutes d’objets ou de
meubles (les enfants aiment attraper et escalader), aux coins de table, au feu (et à tout ce qui
peut être chaud)…
Et en cette période de rentrée scolaire sachez mettre ou remettre sur les rails de la vigilance l’enfant
qui rentre de l’école et passe une heure ou deux
seul à la maison. Sans paranoïa, sachez mobiliser
tout votre bon sens pour que cette dernière reste
le havre de paix qu’elle doit être.
Le saviez-vous ?
Les accidents dits
« domestiques »
incluent également
les accidents qui
surviennent à l’école
(en classe, dans les
couloirs, dans la
cour…)
Les numéros à connaître
Samu : 15
Pompiers : 18
Centre anti-poison : 03 88 37 37 37
SOS Mains Mulhouse :
03 89 32 55 00
SOS Mains Strasbourg :
03 88 67 44 01
Les enfants ne sont pas les seules victimes d’accidents domestiques. Leur apprendre le plus tôt possible à composer
le 15, dire leur nom et leur adresse peut
sauver une vie : la vôtre.
haut -rhin
27
Décentralisation
De nouvelles compétences
pour le Département
Le 1er janvier 2005, la loi relative aux libertés et responsabilités locales
est progressivement entrée en vigueur. Second volet de ce qui a été appelé
l’acte II de la décentralisation, elle vient renforcer les compétences
des Conseils Généraux.
Le processus avait été engagé il y a plus
de 20 ans. En 1982-1983, les lois Deferre
donnaient aux Départements une autorité exécutive et en faisaient des collectivités territoriales.
Deux décennies après cette première
étape, la nouvelle loi, transfére aux
Départements de nouvelles compétences en étendant leurs responsabilités.
Un défi à relever…
Aide à l’habitat
Entretien
des routes
Le transfert des compétences a pris effet
au 1er janvier 2005 et devrait s’étaler sur
environ trois ans. C’est un triple défi qui
attend notre collectivité :
- humain, car ce ne sont pas moins de
plusieurs centaines d’agents de l’équipement et de techniciens et ouvriers de services des collèges qui vont rejoindre le
personnel départemental ;
- stratégique, car il va falloir adapter les
orientations du Conseil Général en matière de politique publique ;
- financier enfin,car,si le transfert de compétences aux Départements va s’accom28
haut -rhin
pagner d’un transfert de ressources de
l’Etat vers les Conseils Généraux, les
modes de calcul et d’évaluation retenus
sont plutôt défavorables à la collectivité
départementale.
… pour mieux servir
les Haut-Rhinois
Les compétences nouvelles transférées
aux Départements portent en germes
des charges financières supplémentaires pour notre collectivité. Mais fallait-il
pour autant refuser d’assumer des missions plus étendues en matière de gestion des routes, d’éducation ou d’action
sociale,domaines essentiels et qui contribuent au bien-être quotidien des HautRhinois ? Les enjeux en valent la peine.
C’est donc avec enthousiasme et volonté
que le Conseil Général du Haut-Rhin s’est
engagé à mettre en œuvre l’acte II de la
décentralisation en allant dès à présent
au devant des transferts et des multiples
chantiers qui seront à conduire.
L’opportunité était trop belle,car elle vient
confirmer que le Département est l’échelon le plus pertinent pour mener une
action humaine, efficace et adaptée.
La proximité sera toujours le meilleur
garant de l’efficacité.
avenir
Décentralisation
Ce qui va changer
Action sociale
Aujourd’hui
● Protection Maternelle et Infantile,Aide
Sociale à l’Enfance,RMI et Insertion,Aide
aux Personnes Agées et aux Personnes
Handicapées
Demain
● Elaboration et responsabilité du schéma
départemental d’action sociale
● Pilotage et financement du fonds d’aide
aux jeunes
● Coordination des actions en faveur des
personnes âgées sur l’ensemble du territoire haut-rhinois
● Délégation de compétence en matière
de santé (lutte contre la tuberculose, le
cancer, les vaccinations…)
● Coordination des politiques en faveur
des personnes handicapées au sein des
maisons départementales des personnes handicapées (loi du 11/02/2005)
Routes et autres
infrastructures
les autoroutes et routes conservées
par l’Etat)
● Possibilité de se porter candidat à la
gestion des ports autonomes et des
aérodromes civils
● Possibilité de se porter candidat pour
obtenir la propriété de cours d’eau non
domaniaux (l’Ill)
Collèges
Aujourd’hui
● Construction, rénovation, extension
Attribution des logements de fonction
Attribution d’une subvention de fonctionnement et d’investissement
● Localisation, taille, type d’accueil
(externat, demi-pension…)
Demain
Accueil, hébergement, restauration,
entretien général et technique
Employeur des techniciens, ouvriers
et agents de service travaillant dans les
collèges
● Carte scolaire (définition des secteurs
de recrutement des collèges)
●
Techniciens,
ouvriers et
agents
de service
des collèges
Culture
Aujourd’hui
● Enseignements artistiques : subventions aux écoles de musique,soutien aux
projets de l’éducation nationale dans le
domaine musical création du CDMC
(association départementale assurant la
formation des enseignants),création d’un
groupement d’employeurs de professeurs
de musique
● Monuments historiques : Le Département est propriétaire de plusieurs
monuments et attribue des subventions
pour la réhabilitation de monuments
historiques
Demain
● Elaboration d’un schéma des enseigne-
ments artistiques. Gestion des fonds de
concours de l’Etat aux écoles de musique
● Possibilité de se porter candidat pour
obtenir la propriété de monuments non
conservés par l’Etat
● Gestion des crédits de l’Etat pour la
conservation du patrimoine rural non
protégé
Aujourd’hui
● Entretien, exploitation et développement de 2 389 kilomètres de routes départementales
● Transports scolaires
● Fonds de concours versés aux ports
autonomes de Colmar et Mulhouse
● Financement de travaux sur les cours
d’eau non domaniaux par le biais de
syndicats mixtes
● Plan départemental de gestion des
déchets
Demain
Gestion de 140 kilomètres de routes
supplémentaires (routes nationales transférées) et gestion des personnels de la
DDE qui deviennent agents départementaux (à l’exception de ceux travaillant sur
●
Habitat
Aujourd’hui
Préservation
du patrimoine
● Copilotage du fonds de solidarité pour
le logement avec l’Etat
Demain
● Gestion des aides à la pierre :en faveur
de la construction, de l’acquisition, de la
réhabilitation et de la démolition des
logements locatifs sociaux,en faveur de
la rénovation de l’habitat privé, de la
location accession, de la création de
places d’hébergement
● Gestion du Fonds de solidarité pour le
logement et des aides aux personnes en
difficulté pour les impayés d’eau, d’énergie et de téléphone
Routes nationales
haut -rhin
29
Retour à Tambov
Entre 1942 et 1945, 130 000 Alsaciens et Mosellans des
classes 1908 à 1928 sont incorporés de force dans l’armée
allemande. Presque tous sont envoyés sur le front russe.
90 000 d’entre eux seront faits prisonniers, en grande
partie par l’armée soviétique, et regroupés dans des camps,
dont celui de Tambov où beaucoup mourront. Si la plupart
retrouve la liberté dans les premiers mois qui suivent la
fin de la guerre, il faudra attendre dix ans pour voir
revenir en Alsace le dernier Malgré-Nous. Retour sur ces
années sombres.
Dictionnaire Le Robert, page 2012.
Tambov :ville de Russie,sur la rivière Tsna.
335 000 habitants. Industries mécaniques, chimiques et alimentaires. Nœud
ferroviaire. Pas un mot du camp, celui de
la déchirure, lieu de souffrances, de privations, de déshumanisation et de mort
pour des milliers d’Alsaciens. Certes, à
Tambov, il n’y a pas eu cette volonté
délibérée, scientifique, d’extermination.
Les prisonniers, en regardant par les
fenêtres de leurs baraques, ne voyaient
pas la sombre silhouette de la cheminée
du crématoire. N’empêche, on mourait
beaucoup aussi dans ce camp ; de froid,
de fatigue, de malnutrition, de maladie.
Pour Jean Kaennel comme pour beaucoup d’autres jeunes Alsaciens, l’âge
adulte débute brutalement ce 25 août
1942,date à laquelle le Gauleiter Wagner,
après avoir persuadé ses homologues en
Moselle et au Luxembourg, promulgue
l’ordonnance d’embrigadement qui instaure le service militaire obligatoire en
Alsace. Terrible apprentissage pour ces
garçons de 18 ou 19 ans, parfois moins,
qui croyaient que la guerre n’était pas
une affaire de leur âge et que l’histoire
n’appartenait qu’aux « vieux ».
Ni héros, ni salaud
Il y a bien eu quelques insoumissions à
l’autorité et des manifestations francophiles à l’occasion des premiers départs,
mais les nazis ont promis des mesures
répressives d’une telle sévérité à l’égard
Jean Kaennel
Juillet 1944
30
haut -rhin
des familles des éléments réfractaires,
que la conduite la plus courageuse n’était
pas de déserter mais d’obéir.
La guerre, pour Jean, fort heureusement
sera courte.Né en octobre 1926,il ne part
au front qu’en juillet 1944 après une
courte période d’instruction. Les alliés
ont alors déjà débarqué en Normandie
et les offensives russes se multiplient à
l’est. Un peu plus de deux mois plus tard,
début octobre, il est fait prisonnier « par
un gamin de quatorze ou quinze ans tout
au plus ». Clin d’œil ironique et cruel de
l’histoire,il passe son dix-huitième anniversaire en captivité dans la forteresse
de Dunaburg en Lettonie, là même où
son père avait fêté ses vingt-et-un ans
en 1917 alors que lui aussi, Alsacien
annexé,se devait de servir sous l’uniforme
allemand.Peu de temps après, c’est le
départ. Les Russes effectuent un tri
entre Allemands et incorporés de force.
Noël dans un wagon
Leur destination ne sera pas la même.
Dans la cohue, Jean est séparé de ses
camarades alsaciens et le voilà embarqué dans un train au milieu d’un groupe
de prisonniers allemands. A travers les
planches disjointes du wagon à bestiaux,
il voit défiler Moscou. Le train n’en finit
pas de rouler vers l’est. Plusieurs hommes meurent en cours de route. Au bout
du voyage,Omsk. « Dieu merci je n’ai pas
eu à souffrir du froid sibérien car très
rapidement on m’embarque à nouveau
Reportage de Pascal Herrscher
avec quelques autres prisonniers.
Nous reprenons la direction de
l’ouest. On se dit que peut être
ça va être la liberté.Nous «fêtons»
Noël et Nouvel An dans un
wagon. Le froid est glacial. Un
camarade meurt. Finalement,
c’est dans un camp de prisonniers situé à 450 kilomètres au
sud de Moscou que le convoi
nous emmène.»
La vie et rien d’autre
C’est à Tambov que Jean va véritablement faire l’expérience du
tragique. « Arrivé au camp, ma
première idée est de trouver des
copains de mon village. Et il y en
avait en effet plusieurs. Pour un
homme coupé des siens, de son
pays,l’amitié est un véritable oxygène moral. »
Le camp s’étend à l’écart de la
ville,en pleine forêt.Les nuits sont
froides, elles sont interminables
surtout. Couchés sur de longues
estrades faites de simples planches, les hommes n’ont qu’une
couverture pour se protéger. La
nourriture se réduit à un bol de
soupe claire matin et soir faite
souvent de feuilles de betteraves
fourragères et d’un morceau de
pain. Les vêtements sont infestés par la vermine. Les hommes
sont condamnés au dépérissement.« Je suis rapidement tombé
malade. Une forte fièvre. La dysentrie. On m’emmène au Lazaret. Je savais que j’avais très peu
de chance de m’en sortir. L’infirmerie manquait de tout et la très
grande majorité de ceux qui y
étaient admis y mouraient.
Affecté au «Kommando»
Les nombreux cadavres étaient
entassés dans l’une des baraques
du camp. Le sol était gelé et il y
avait de la neige. Il fallait attendre le redoux afin de pouvoir leur
offrir une sépulture. Finalement,
je m’en suis sorti.Parce que j’avais
une constitution solide mais aussi
parce qu’un ami de mon village,
Marcel, m’apportait régulièrement un peu de nourriture dont
lui-même, très certainement, se
mémoire
privait. Je me suis rétabli et j’ai
rapidement été affecté au Kommando chargé de l’extraction de
la tourbe située à quelques kilomètres du camp. C’était un travail pénible et extrêmement physique.Mais nous jouissions d’une
certaine liberté et avions la possibilité d’améliorer notre ordinaire en cueillant baies et champignons. Lorsque je suis revenu
au camp début septembre 1945,
la plupart de mes camarades
avaient déjà pris le chemin du retour.Je suis parti moi-même quelques jours plus tard pour arriver
à Colmar le 25 septembre, près
de cinq mois après la fin de la
guerre ».
Le devoir de mémoire
Le récit de Jean, sobre, pudique,
sans grandiloquence ou effet de
manche s’arrête là.Les mots peuvent-ils seulement rendre compte
de l’horreur vécue ? Témoigner,
inlassablement dire la souffrance
est pourtant la seule arme pour
lutter contre la marée de l’oubli
qui trop vite submerge tout.Quel
peut être l’avenir d’une société
sans mémoire ? L’amnésie est une
porte ouverte pour le retour du
règne de la barbarie. Pour ne pas
être condamné à revivre l’histoire,
souvenons-nous.
Expo au Conseil Général
Mémoire de Tambov
du 10 au 21 octobre 2005
Pendant 40 ans,les archives russes étaient interdites à la consultation. Depuis 1995, et grâce à l’action du Département du
Haut-Rhin et de la Fédération des Anciens de Tambov, les familles ont enfin accès aux dossiers des prisonniers de guerre.
Les dix ans de cet accord franco-russe sont l’occasion de rappeler ce qu’a été l’épisode très douloureux de l’incorporation
de force dans l’histoire récente de l’Alsace.
Heures d’ouverture : de 9h à 12h et de 14h à 18h,
entrée libre - Hôtel du Département,
100 avenue d’Alsace à Colmar
Réservation groupes et scolaires : 03 89 21 97 00
Jean Kaennel
Juillet 2005
haut -rhin
31
concours
Prix Haut-Rhinois de
la Nouvelle Littéraire
Pour donner l’envie de lire, pourquoi ne pas donner l’envie d’écrire ?
En 2003, la Médiathèque Départementale du Haut-Rhin organisait
un concours d’écriture consacré à la nouvelle, un genre littéraire de
plus en plus développé et pourtant méconnu du grand public. La
première édition fut un succès immédiat avec près de 290 participants et dix lauréats. Cette année, la Médiathèque récidive et invite
les amoureux des belles lettres à passer à l’acte.
Un genre littéraire créatif et contemporain
La nouvelle est un genre littéraire qui depuis quelques années connaît dans les maisons
d’édition un engouement croissant.Son succès lui vient certainement de sa forme courte,
de la simplicité de l’intrigue, ou encore de l’analyse psychologique qu’elle revêt parfois…
Quelle que soit l’histoire, une nouvelle se caractérise surtout par sa chute, souvent surprenante. Toujours est-il qu’elle n’a rien à voir avec les autres formes littéraires courtes
comme le conte ou le poème. Attention également à ne pas la confondre avec
le journal intime qui ne tient généralement pas en quelques pages.
Comment participer ?
Envoyez votre nouvelle en deux
exemplaires et sous anonymat avant
le 15 janvier 2006, à l’adresse suivante
Médiathèque Départementale
Concours de la Nouvelle
75 rue de Morat - 68000 Colmar
Les manuscrits doivent être dactylographiés
et porter la mention : « Concurrent au Prix
haut-rhinois de la Nouvelle ».
Dans une enveloppe cachetée que vous
joindrez à l’envoi, insérez une feuille rappelant votre pseudonyme et le titre de la nouvelle. Indiquez également de façon très lisible votre patronyme, votre adresse ainsi que
votre numéro de téléphone, votre adresse
électronique le cas échéant,
et votre date de naissance.
Sur l’enveloppe cachetée, inscrivez le pseudonyme que vous avez choisi pour participer au concours et le titre de votre nouvelle.
Le règlement complet peut être demandé
à la Médiathèque Départementale
au 03 89 22 90 10 ou téléchargé
sur son site Internet :
www.mediatheque.cg68.fr
Suivez le règlement !
Le concours est ouvert à tous les auteurs d’expression française ayant atteint l’âge de 18 ans.
Les œuvres présentées de façon anonyme doivent comporter un maximum de 9 000 signes avec un
double interlignage et des pages numérotées. Le choix du thème est libre et les œuvres écrites en
collaboration sont admises. Chaque concurrent peut envoyer au maximum une nouvelle.
Le jury se compose de dix personnes, parmi lesquelles des écrivains, journalistes, éditeurs, bibliothécaires, élus… Dix nouvelles seront récompensées et le premier prix donnera lieu à la publication de
la nouvelle lauréate. Rendez-vous au printemps 2006 pour la remise des prix !
32
haut -rhin
territoires
Une rubrique de Pascal Herrscher
Le Ried
Prés toujours humides et frais par la magie de l’eau souterraine.
Subtilité de la lumière réfléchie par les nappes de brouillard
pelliculaires. Extraordinaire exubérance des floraisons vernales…
A la découverte de la petite enclave haut-rhinoise du vaste
champ d’inondation de l’Ill et du Rhin.
haut -rhin
33
En période d’inondation, les prairies et les forêts du Ried assurent
un rôle épurateur fondamental et contribuent à la réalimentation
de la nappe phréatique en eau de qualité.
Un paysage
né de l’eau
C’est l’une des plus
vastes zones humides
de vallées fluviales
d’Europe centrale et
occidentale. Elle occupe la presque totalité de la largeur de la
plaine d’Alsace entre
Strasbourg et Colmar.
Le Ried, il n’a pas toujours fait bon y vivre
avant l’aménagement
du Rhin et des cours
d’eau alsaciens.Notre
région est riche de
chroniques relatant
les effets destructeurs
des crues de l’Ill et du
Rhin. Comble de malheur,nos deux principaux cours d’eau ont
des régimes hydrologiques opposés. Le
Rhin submergeait une bonne moitié de
la plaine en été, l’Ill de son côté inondait
l’autre moitié en hiver. Et lorsqu’une crue
précoce du Rhin et une crue tardive de
l’Ill faisaient que les deux cours d’eau mêlaient leurs eaux de débordement,c’était
tout le Ried qui se trouvait sous les eaux.
En dépit des risques d’inondation et au
prix d’un travail intense,des générations
successives d’agriculteurs ont transformé
et aménagé ce milieu, localisant villages
et cultures vivrières sur les terrasses légèrement surélevées, affectant les prés
de fauche et les pâturages extensifs aux
zones les plus régulièrement inondées.
Et c’est ainsi qu’est né un paysage d’une
étonnante harmonie, une fine marqueterie de champs et de prés entrecoupés
de haies et de bosquets,parcouru par un
dense chevelu de sources vives.
Légère, maniable, d’une longueur variant entre 5 et 10
mètres, la barque à fond plat était l’outil de travail indispensable des pêcheurs du Ried. Fabriquée en sapin
ou en pin, son étanchéité était assurée à l’aide de
tresses de roseaux que le calfat (fabricant de
barque) insérait tout le long des
joints et qu’il recouvrait
d’une fine baguette de
troène.
34
haut -rhin
L’arbre aux sabots
Ça coule de source !
Le Ried abrite le plus vaste et le plus riche réseau de rivières phréatiques d’Europe. Il existe bien quelques cours d’eau
de ce type dans la vallée du Danube,mais
aucun n’est aussi beau que l’Orschbach
ou le Riedbrunnen.Les cours d’eau phréatiques de la plaine d’Alsace sont désignés
par le terme extrêmement parlant de
Ried,
vieux terme
populaire du
Moyen Age
allemand,
désigne le
roseau
Brunnenwasser, ce qui, traduit littéralement,signifie eau de fontaine. Les populations du Ried ont de tout temps été fascinées non seulement par la limpidité
cristalline des eaux de Brunnenwasser
mais également par leur faible variation
de température.Comme ces rivières drainent les eaux de la nappe phréatique dont
la température est constante et se situe
autour de11-12 degrés,l’eau des Brunnenwasser parait glaciale en été et tiède en
hiver. Ces eaux ne gèlent donc jamais, ce
qui fait le bonheur des oiseaux piscivores comme le héron et le martin-pêcheur
qui sont assurés de pouvoir y pêcher toute
l’année mais aussi des meuniers qui pouvaient moudre en plein hiver alors que
partout ailleurs la glace bloquait les roues
à eau.
Les saules comptent
certainement
parmi les arbres les
plus représentatifs
du Ried. Le saule
blanc en particulier,
encore appelé saule
des vanniers,aux longues feuilles argentées
et soyeuses et qui peut
monter jusqu’à 20-25 mètres. Mais il atteint rarement cette hauteur car
l’homme, en prélevant les rameaux souples de la cime, provoque un
fort épaississement du tronc et lui donne
la forme dite en « têtard ». Jusqu’à une
époque récente,les saules têtards avaient
une grande importance économique. Au
printemps,les vanniers venaient récupérer l’osier pour tresser les paniers. Mais
l’osier avait d’autres usages également:
il servait à nouer les gerbes de blé ou en-
Illhaeusern
core à fixer les sarments de vignes.Quant
au bois de l’arbre, très tendre et léger, et
donc très facile à travailler, il était tout
particulièrement apprécié pour la fabrication des sabots. Le saule, enfin, occupait une place privilégiée dans la médecine populaire de nos campagnes,et cela
jusqu’à une époque récente. La science
finalement, en montrant que les feuilles
et l’écorce de l’arbre contiennent de la
Le Ried
Séchoir à tabac à Guémar
salicine,une substance qui est à l’origine
de l’aspirine, est venue confirmer cet
usage empirique. Avouez tout de même
qu’il est drôle qu’un arbre qui vit les pieds
dans l’eau vienne au secours de ceux qui
souffrent de rhumatismes et de refroidissements !
territoires
Arasement des haies, drainage, retournement des prairies, développement de la culture du maïs économiquement plus rentable que
les herbages. En un peu moins de
quatre décennies, le Ried a connu
les mutations les plus profondes
de la campagne alsacienne.
Des jacuzzis
Coup de c♥eur
naturels
Un légume qui
nous veut du bien
La famille Frieh, producteur
de choux à choucroute
à Holtzwihr
La choucroute a-t-elle été importée en
Europe occidentale par Marco Polo
comme semblent l’indiquer de nombreuses sources ? Son origine n’est pas locale,
c’est une certitude, même si les sols du
Ried lui conviennent à merveille et si les défenseurs
les plus nombrilistes de
la gastronomie régionale
affirment volontiers que
dans sa forme la plus accomplie,la choucroute est
alsacienne ! Ce légume en
tout cas est connu dans
notre région depuis le
Moyen Age, même si sa
façon d’être accommodé a
profondément évolué au
cours des siècles. La chouRâpe à choucroute
croute n’a pas toujours été
royale,cela va de soi ! Véritable caricature
de notre gastronomie,ce légume n’a pourtant pas fini de livrer toutes ses qualités
et il mérite d’être redécouvert d’urgence.
Pour son excellente digestibilité, son
apport en vitamines (C notamment) mais
aussi sa pauvreté en graisse et sa richesse
en fibres.
La gentiane germanique, l’une
des nombreuses raretés botaniques des prairies du Ried.
Ce sont les inondations du
Rhin qui sont à l’origine de
la présence de multiples représentants de la flore alpine
dans notre région. Les fleuves
peuvent tout : faire voyager les
hommes et leurs idées ainsi
que les graines !
Du Ried à Hollywood
Audie Murphy
n’a que 17 ans
lorsque l’Amérique s’engage
dans le second
conflit mondial. Trop impatient d’aller se battre, il falsifie ses papiers. Engagé comme simple soldat en
1941, il termine la guerre avec le grade de
capitaine, mais surtout comme militaire
le plus décoré de l’US Army, titulaire entre autres de la médaille d’honneur du
congrès que lui remettra le Président Truman en personne. Comme l’Amérique
aime les héros, elle voudra faire poursuivre à Audie ses exploits sur le grand écran.
Malgré quelques films intéressants aux
côtés de très grandes stars hollywoodiennes, Audie Murphy ne renouvellera plus
jamais les actions d’éclat commises à
bord de son char à Holtzwihr, Jebsheim
et dans les autres villages du Ried lors des
terribles combats de la poche de Colmar
au cours du glacial hiver 1945.
C’est à la géologie qu’il
faut faire appel
pour comprendre
la manière tout à
fait étonnante dont
les Brunnenwasser
surgissent de terre.
Très localement dans
le Ried, la nappe
phréatique est recouverte d’un sol
argileux imperméable. L’eau souterraine y est donc
légèrement
maintenue sous
pression. Il lui arrive
pourtant, dans des sortes de
cuvettes, là où les argiles et les limons
sont les moins épais, de pouvoir percer
cette couche imperméable. L’eau s’écoule
alors par petits jaillissements, spectacle
peu ordinaire et réellement fascinant.
Ne sachant quelles forces naturelles ou
surnaturelles avaient bien pu engendrer
ces puits, les habitants de la région
dénommèrent ces sources
« Donnerlöcher », « Trous du tonnerre ».
Pour accéder aux sources du Riedbrunnen
il est impératif de vous munir d’une carte.
Le site se trouve à un kilomètre à l’est du
lieu-dit « Maison Rouge» sur la petite départementale entre Ostheim et Jebsheim.
Soyez respectueux du milieu, qui est
d’une extrême fragilité. L’émotion dans
tous les cas sera au rendez-vous.
haut -rhin
35
dialecte
Krût, Bigûtt
làngsàm e Delikatesse, un
z’àllerèrscht ìn de Kloschter
e Faschtassa wora. ’S Vorbereita vo dara eifàch zu konserviera Kràftnàhrung ìsch
vo de elsassischa Bürslitt regelmasig verbèssert wora,
un jedes Dorf, jedi Fàmelia
hàt si eiga Rezapt èntweckelt.
Fàscht ràui un kràchig under
de Zehn oder ufgwärmt mìt
Knäpfla ? Schwinaschmàlz
oder Gansafat ? Düat me
d’Siira mìt me Äpfelschnìtz
mìldra ? Ghehrt e Gleesla
Kirsch ìn dr Topf ? Mìt Spack,
Winerla,Reppla,Graichts oder
Fìsch ? Wàchholderbeera,Lorbeerblätter, oder Kemmel ?
Trìnckt me drzüa e Glàs
Wisswi oder e Humpa Bier ?
D’Hàuiptsàch ìsch as
gschmèckt!
Symbol vom Elsàss
Wènn’s e Gmies get wo àn’s
Elsàss màhnt, no dankt me
sofort àn’s Krüt. Ìsch’s èbba
nìt ìm Krüt wo dr Stork unsera neigeborena Biebla fìndet ? - D’Maidla ìn de Rosa,
nàtirlig ! – Krüt, e Wort wo
èbbis èrnidrigend àn sìch hàt:
E Krütbür,dr Krütgàrta,Krütsblätter, e Krütskopf, Unkrüt
sen Üssdreck wo me nìt unbedìngt ìn’s Mühl nìmmt fer
e Kumplimant z’màcha.
Doch hetzetàgs ìsch d’elsassischa gastronomischa Speziàlität,‘s Sürkrüt,zum e Walt
Hit wora. Es ghehrt zu de
femf C, wo schiins, uf frànzeesch, unser Landla bezeichna :Choucroute,Cathédrale, Coiffe, Cigogne,
Colombages ! So Klischee
gets hàlt,laider,eber jedi Gegend vo dr Walt.
Ja, Elsàss un Sürkrüt sìn hàlt
nìt trènnbàr ! E Menükàrta
ohna Sürkrüt ìsch küm dankbàr.Un wènn me o ìn àndera
Lander àpetitliga Sürkrütplàtta kà fìnda,so kènna’s nur
nogmàchta Fälschunga se !
Gràd we mìt Lacoste Tee-Shirt, Vuiton
Taschla oder Swatch Ühra!
Krütverdütti, noch amol !
Changchung
Doch wènn o unser elsasser Stolz amol
meh ein uf dr Dèckel bikummt,so müass
me doch dr Woret ìn d’Àuiga lüega :nei,
’s Sürkrüt ìsch nìt ìm Elsàss erfunda
wora. Vor èbb’s uf Kolmer un Milhüsa
ku ìsch, hàt’s tàuisigi vo Kilometer hìnter sìch lega müessa. Danka doch, vor
meh às 2000 Johr, ìsch ’s Eberlaba vo
milliona chinesischa Àrbeiter,wo d’großa
Müra bàuia han,nur meeglig gse we se
zum Riis o Sürkrüt g’assa han. D’einsigschta Meegligkeit fer so vil Mènscha
36
haut -rhin
Jeda Tàg Sürkrüt ?
z’ernähra ìsch salamols e vo uns unbekànnta assbàhra Pflanza gse : Krüt, uf
chinesisch Changchung,erhàlta ìm Wi.
Ìsch’s vo dèrt zu uns ku dur d’Huna vom
Attila, dur d’ Mongola vom Dschingis
Khan, oder hàt’s dr Marco Polo vo sina
erfìnderischa Seereisa mìtbrocht ? Wìchtig ìsch às ’s Sürkrüt, dànk sim hocha
Gehàlt àn Vitamin C, ’s bèschta Mìtel
gega dr Skorbüt wora ìsch, un so ìm fàmos Capitaine Cook un àndera Seelewa
erlàuibt hàt neja Gegenda z’èndècka.
Rezapta àm làuifenda Bànd
Uf jeda Fàll hàt’s Sürkrüt, ufbewàhrt
ìnra Sàlzbrieja, ìm fufzehnta Johrhundert dr Rhi eberquehrt, un ìm Elsàss
Kaloriàrm un riich àn Vitamin un Mineràlstoff, hàt’s
Sürkrüt noch scheena Tàge
vor sìch, trotz unsera neija elsassischa Speziàlitäta we
Pizza, Paëlla un Couscous.
Zwàr kà me, we gsait, e Sürkrütplàtta o ìn Venedig, Madrid un Djerbah gniassa (?).
Dr Wilhelm Busch müass vo dam Gmias
eberzigt gse se wo er, so unggfahr, behàuipta hàt : “Gscheit ìsch nur da wo
uf sina Gsundheit schàuit, un jeda Tàg
e Portion Sürkrüt verdàuit!“
Krütverdüschmi noch amol !
Yves Bisch
Bigütt : onomatopée
Krütverdütti, Krütverdüschmi :
jurons anodins intraduisibles
E Sàlzbrija : une saumure
Graichts : du fumé
recette
Dos de sandre farci à la choucroute
en écailles de pommes de terre
Recette proposée par Frédéric Ancelot, chef de cuisine
à l’Auberge des Lavandières à Bergheim
www.leslavandieres.fr
Ingrédients pour 4 personnes
● 4 pavés de sandre d’environ 150 g pièce
● 1 grosse pomme de terre
● 600 g de choucroute crue
● 2 saucisses de Montbéliard
● 1 gros oignon, 1 gousse d’ail, 1 bouquet garni, 1 carotte
● graisse animale (ex : graisse d’oie)
● Baies de genièvre, coriandre, vin blanc sec (ex : Riesling),
4 dl de bouillon de volaille
(bouillon cube à défaut)
Cuisson du chou (peut être préparé la veille)
- Rincer le chou cru à l’eau chaude, laisser bien égoutter
- Faire suer l’oignon haché dans la graisse d’oie
- Rajouter les épices (coriandre,
baies de genièvre), le chou égoutté, l’ail
haché, la carotte épluchée, le bouquet garni
- Mouiller à hauteur avec le vin blanc et le bouillon de volaille
- Ajouter les saucisses de Montbéliard
- Laisser cuire à frémissement pendant une heure. Attention
retirer les saucisses de Montbéliard au bout de 20 minutes de
cuisson
Préparation et cuisson du poisson
- Couper le sandre en deux « façon portefeuille », le farcir de
choucroute refroidie
- Saupoudrer de maïzena le dessus du poisson et disposer les
pommes de terre préalablement coupées en rondelles très
fines de façon à imiter les écailles du poisson
- Poêler le poisson (au beurre) côté écailles de pommes de
terre en premier (la maïzena fait tenir le tout !) puis saisir
l’autre côté
- Terminer la cuisson 5 minutes au four à 180°C.
Sauce
Faire réduire le jus de cuisson de la choucroute, crémer.
Tribune d’expression
des groupes politiques de l’Assemblée Départementale
Conformément à l’article 9 de la loi 2002-276
Groupe majoritaire
Synergie 68
Agir ensemble pour réussir
A la fin d’un été résolument marqué par les inquiétudes de nos concitoyens, nous voulons
dire aux Haut-Rhinoises et aux Haut-Rhinois
que nous sommes au travail, mobilisés par les
enjeux.
Agir sur le plan économique
- Notre plan de bataille se met en place pour
lutter contre le chômage et pour aider toutes
les entreprises à trouver les meilleures conditions possibles à leur survie et à leur développement.
- Nous avons proposé à l’ensemble du Conseil
Général de voter un crédit de 10 millions d’euros, ce qui a été décidé à l’unanimité.
- Mais seuls nous ne pouvons pas tout faire :
il est impératif que l’Etat et la Région Alsace
joignent leurs efforts aux nôtres afin qu’ensemble nous puissions donner l’élan salutaire
à l’économie alsacienne. Il nous faut aller tous
dans le même sens, celui du dynamisme et de
la responsabilité.
Groupe des élus socialistes
et républicains
En juin, nous avons, avec nos collègues conseillers généraux, voté un crédit exceptionnel de
10 millions pour mieux lutter contre le chômage dans le Haut-Rhin. Nous l’avons fait sans
hésitation. Mais le budget du Département ne
suffira pas à inverser la tendance. Des mesu-
Groupe Ecologie et solidarité
et Groupe Indépendant
Mieux économiser l'espace alsacien
L'Alsace, plus peuplée que la moyenne nationale, subit une pression urbaine importante
et donc est l'objet d'un grignotage permanent
de ses espaces naturels et paysagers. À moyen
terme, notre cadre de vie en sera fortement affecté. Plus qu’aujourd’hui, le Conseil Général
doit encourager des pratiques de préservation
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Associer les forces vives
- La poursuite de la décentralisation amène
une collaboration accrue entre toutes les collectivités. Le Conseil Général joue plus que jamais son rôle de partenaire du développement
local. Vie communale, associative, environnement, solidarité, c’est aux quatre coins du département que l’on trouve l’action du Conseil
Général.
- Nous avons davantage de prise sur notre quotidien. Le Conseil Général est au cœur de tous
les débats intéressants les Haut-Rhinois. Notre avenir n’a jamais été autant entre nos mains.
Saisissons ensemble cette chance de décider
pour nous.
- De nouvelles synergies et de nouveaux comportements sont indispensables pour réussir.
La nouvelle donne qui se met en place nécessite d’apprendre à vivre et à travailler autrement ensemble. Plus que jamais, le sens de
l’intérêt collectif doit l’emporter.
cher la décision de l’usager et l’usager du décideur, voilà l’une des clés de la réussite. La démocratie en sortira grandie, et chaque partenaire prend ainsi la mesure de ses capacités
propres.
- Le Haut-Rhin n’a pas droit à l’échec : chacun
attend des résultats concrets sur le plan économique. Davantage d’emplois et de richesses sont nécessaires pour améliorer la situation sociale et lutter efficacement contre le
chômage.
Notre Projet pour le Haut-Rhin : voilà la démarche lancée par le Conseil Général, à l’initiative du Président Charles Buttner, pour canaliser toutes les énergies sur les priorités
essentielles nécessaires au développement
équilibré de notre département.
Charles Buttner - Guy Daessle - Francis Demuth Jean-Paul Diringer - Dominique Dirrig - Francis Flury
Pierre Gsell - Michel Habig - Alphonse Hartmann -
Créer les meilleures conditions
Brigitte Klinkert - Jean-Louis Lorrain - Bernard
- Le développement de tous les territoires du
département fait du Conseil Général l’interlocuteur incontournable des citoyens. Rappro-
Straumann - Frédéric Striby - Roland Wagner - Daniel
res sérieuses doivent être prises. Favoriser la
rencontre de l’offre et de la demande d’emploi,
voilà par exemple un objectif sur lequel le Département pourrait peser de tout son poids !
Il y a 5 ans, notre groupe, sensible aux difficultés de déplacement des chômeurs en recherche d’emploi, avait initié la réflexion régionale
sur la création d’une « carte orange » alsacienne. Aujourd’hui, certaines expérimenta-
de l’espace : densification des nouveaux quartiers, réutilisation intelligente des friches industrielles, protection stricte d’espaces périurbains, etc. Il en a les moyens puisque la loi
lui a confié la « gestion des espaces naturels
sensibles », la « préservation des espaces périurbains » (loi de 2005), le financement du
« conseil à l’urbanisme », l’appui aux actions
des communes.
Pierre Schmitt - Henri Stoll - François Tacquard
Jean-Luc Reitzer
Notter - Marc Schittly - Jean Schuster - Eric
Weber - Charles Wilhelm - Rémy With.
tions sont en cours, mais elles visent plus à harmoniser les tarifs qu’à favoriser les déplacements pour les plus démunis. Que les responsables de la mise en œuvre de ce projet
n’oublient pas ceux qui trouveraient un emploi si on leur facilitait l’accès aux transports
collectifs.
Etienne Bannwarth - Gilbert Buttazzoni - Pierre
Freyburger - Michel Habib - Hubert Miehe - Jo Spiegel
Groupe Alsace d’Abord
Le mouvement politique qui rassemble les
forces régionalistes, européennes et identitaires d’Alsace. Retrouvez nous sur :
www.alsacedabord.org
Tél. 03 88 02 01 00
Christian Chaton
Les rendez-vous du Conseil Général
du 5 au 30 septembre Expo : Art Contemporain
les 17 et 18 septembre Les Journées du Patrimoine
Portes ouvertes au Conseil Général
le 5 octobre Forum des Métiers
du 10 au 21 octobre Expo : Mémoire de Tambov
le 20 octobre
Séance publique du Conseil Général
Orientations budgétaires 2006
du 3 au 23 novembre Expo : Physiciens en Alsace
les 8 et 9 décembre
Séance publique du Conseil Général
Budget Primitif 2006
haut-rhin
magazine,
le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin
éro
Prochain num embre
éc
novembre - d
N°5 Septembre-Octobre 2005 ISSN 1772-3361 - Dépôt légal 1e trimestre 2005 - Tiré à 326 000 exemplaires
Editeur : Conseil Général du Haut-Rhin
Directeur de la publication : Charles Buttner
Directeur de la communication : Didier Fléaux
Adjoint au Directeur : Jean-Pierre Schmitt
Rédaction : Catherine Robet, Pascal Herrscher, Marie-Odile Kreidl - Haegy
Responsable technique et artistique : Isabelle Diaz
Photographies : Edith Marbach, sauf mention contraire - Photo couverture : Christophe Meyer
Illustrations : Christian Heinrich (p. 32,33) - Roland Garrigue (p.32)- Jean-Paul Lieby (p.36) Christian Peultier (p. 27)
Secrétariat : Sylvie Klee - Direction de la communication : 03 89 30 60 70
Photogravure : Impressions Graphiques
Impression : Groupe Imprimerie Nationale
Distribution : Groupement La Poste
Concert de la police
L’orchestre d’harmonie de
la police nationale se produira
samedi 8 octobre à 20h30 en
l’église Saint Matthieu,
à l’invitation de l’amicale de
la police de Colmar.
Les soixante-dix musiciens sont
placés sous la direction
de Benoît Girault.
Renseignements et réservations
au commissariat de Colmar.
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Journées du patrimoine
Samedi 17 et dimanche 18 septembre
Portes ouvertes au Conseil Général du Haut-Rhin
de 10h à 12h et de 14h à 17h - 100 avenue d’Alsace à Colmar