Free Corsica - PS Longages

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Free Corsica - PS Longages
PS Longages
"Free Corsica"
Soumis par Julien Traviesas
23-04-2008
Vive la République populaire de Corse ! Les slogans chinois «Free Corsica» reçoivent un accueil embarrassé sur l'Ile de
beauté. Les nationalistes auraient préféré d'autres alliés et les autorités... d'autres slogans. mariann «Free Corsica» :
le nouveau slogan chinois a pris tout le monde de court. Face aux menaces de boycott et aux dénonciations de la
situation tibétaine, des dizaines de milliers de Chinois ont brandi ce week-end des banderoles réclamant
l'indépendance de la Corse dans plusieurs villes du pays, de Pékin à Hefei en passant par Kunming et Qigdao. Sur l'Ile
de Beauté… malaise.
Le baiser du serpent
D'un côté, les nationalistes boivent du petit lait : ce soulèvement mondialement médiatisé leur fait une pub d'enfer. «Ici,
le message circule, évidemment, on en parle, se réjouit par réflexe Jean-Guy Talamoni, militant du parti
indépendantiste Corsica Nazione Indipendente et président du groupe nationaliste à l'Assemblée de Corse. Ça nous fait
plaisir que les Chinois souhaitent la Corse indépendante.» Le leader nationaliste s'attendait-il à trouver des alliés du côté
de Pékin ? Il se dit «peu surpris» en tout cas, «la France donne toujours des leçons sur les droits de l'homme à tous les
pays, il n'est pas rare qu'on lui oppose le problème Corse.» Assez fier, il rappelle par exemple qu'il a donné plusieurs
interviews à la presse serbe lorsque Paris prenait parti pour un Kosovo indépendant… Le hic, c'est que sur les
banderoles chinoises médiatisées ce week-end, on pouvait lire aussi «Jeanne d'Arc = prostitute» ou pire encore
«Napoleon = pervert». De quoi s'étrangler en mangeant son figatelli ! Autre problème, et non des moindres : les
nationalistes sont-ils prêts à se ranger du côté des Chinois plutôt que des Tibétains ? Sans oser appeler au boycott des
J.O., Jean-Guy Talamoni concède que son mouvement ne peut qu'exprimer sa sympathie pour «un autre peuple dont la
culture est menacée de disparition». Bref, difficile de rejeter un soutien à l'écho mondial, mais impossible de ne pas
reconnaître que ce soutien n'est pas exactement celui qu'on attendait.
Un peu d'omerta ne ferait pas de mal
Le malaise est bien plus grand du côté des autorités «républicaines». Camille de Rocca-Serra (UMP), président de
l'Assemblée de Corse, fait savoir qu'il trouve cette comparaison entre le Tibet et l'Ile de beauté «surréaliste», mais
refuse de répondre à toute question sur le sujet «pour ne pas donner d'importance à ces slogans». Emile Zuccarelli, maire
(PRG) de Bastia, ne réagit pas non plus à cette mondialisation de la problématique corse. Pour une fois, on semble
souhaiter un peu plus de silence. Si les Chinois pouvaient regarder ailleurs et arrêter de spammer toute la Toile de leurs
«free corsica», ça arrangerait tout le monde. A la mairie de Bastia, on est sur le qui-vive : «Ça y est, ils ont lancé leurs teeshirts ?» Non, pas encore... Mercredi 23 Avril 2008 - 00:11 Anna Borreltel est pris qui croyait prendre
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