Techniques de prospection des carnivores : Récoltes de

Techniques de prospection des carnivores :
Récoltes de poil via des tubes capteurs et paillassons
Audrey Savouré-Soubelet, 2010- Nature Midi-Pyrénées
1. Tubes capteurs
a) Version récup’
Matériel : bouteilles de soda (type coca-cola), ruban adhésifs double face, trombones, branches,
cintres, rouleau sopalin/papier toilette.
Branche
Rouleau +
Scotch double
face
Bouteille
Appât
Arceau en
Protocole:
Couper les bouts de la bouteille en plastique et l’ouvrir en deux dans le sens de la longueur.
Ainsi, nous pourrons décider de la largeur du diamètre de notre piège.
Une fois la largeur choisie, fixer le diamètre avec deux trombones de part et d’autre de la
bouteille.
Mettre un appât au milieu de la bouteille.
Faire deux trous dans la bouteille dans le sens de la largeur pour y faire passer une branche.
Sur cette branche, enfilé un rouleau de papier toilette recouvert de ruban adhésif à hauteur
choisie en fonction de l’espèce visée.
L’animal, attiré par l’appât, rentrera dans le tube et passera sous le rouleau en y laissant
quelques poils.
Le piège devra être fixé dans le sol avec des cintres recourbés puis camouflés avec des
branches, feuilles etc.…
b) Version tube PVC
Même principe qu’avec la bouteille mais la bouteille est remplacée soit par des tubes PVC soit
par des gaines souples (entre 10 et 15€ pour 6m, en fonction du diamètre : 80, 100, 125 mm). Le
diamètre du tube étant décidé à l’achat, pas besoin de rajouter le rouleau avec le ruban adhésif :
coller directement le scotch sur la paroi interne du tube.
Scotch double face
Tube PVC ou Gaine souple
Appât
2. Dimension des pièges à poils en fonction de l’espèce étudiée :
3. Système du paillasson
Matériel : bout de bois, clous, paillasson, cutter, aluminium ou plumes d’oiseaux, marteau, appât,
valériane
Protocole :
-
planter un bout de paillasson, de 15x15cm environ, sur un
bout de bois.
L’asperger d’une odeur attirante.
On peut aussi y ajouter des plumes ou un bout d’aluminium
au dessus du piquet pour attiser la curiosité des prédateurs.
4. Les différents appâts
Pour l’instant n’a été testé qu’un mélange de sardine à l’huile + farine. Cet appât, conseillé
dans la littérature, est bien apprécié mais ne cible pas assez les carnivores : sur l’ensemble des
poils récoltés à Saint-Caprais (31), un seul appartient à un carnivore, les autres proviennent de
rongeurs. Il semble donc qu’il faille trouver des appâts plus spécifiques aux espèces étudiées.
La Martre et la Fouine peuvent être attirées par des œufs : poser un œuf entier (car la forme
est aussi attirante) au centre du piège et en casser un autre dessus pour propager l’odeur.
Possibilité de rajouter du Nuoc mam, du miel…
Pour le Chat sauvage : la valériane marche toujours mais attention à ne pas en mettre pour
des pièges trop proche d’habitation : on attirerait les chats domestique à défaut d’autres espèces !
Pour les autres espèces les recherches sont en cours… De la viande pourrait sembler plus
adéquate, à suivre… Les tests continuent !
5. Pose des pièges
Afin d’augmenter les chances d’obtenir des poils de carnivores, poser les pièges à proximité
d’indices des espèces ciblées (coulées, empreintes, fèces, terriers…). Les pièges peuvent être
posés sur la coulée ou à coté de celle-ci en marquant à l’aide d’un tissu imbibé d’odeur de l’appât
le détour. On augmente ainsi la curiosité du carnivore et on évite de « l’effrayer » en bloquant son
passage. Ils peuvent aussi être placés dans des cavités d’arbres, dans des racines etc. tout
endroit ou les carnivores sont susceptibles de se cacher ou au moins de passer.
Vérifier au moins une fois par semaine le piège pour récolter les poils, changer l’appât et le
scotch si nécessaire. Si vous trouver des poils collés sur le scotch dans vos pièges, n'essayez
pas de les arracher, décollez plutôt le scotch du tube, placez une feuille non-collante par-dessus
et glissez le tout tel quel dans une enveloppe. Il ne faut pas abîmer les poils sous peine de ne plus
pouvoir les identifier.
Après la pose du piège, tracer une piste en 8 à l’aide d’un torchon imbibé du jus de l’appât,
le piège se trouvant au centre du 8.