Belles familles de soldats Valentin

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Belles familles de soldats Valentin
Belles familles de soldats
Valentin
Extraits des livres de l’Abbé Tournier : Les Cazériens dans la Guerre :
Janvier 1917
Le Gendarme Pierre Valentin :
Lorsqu’il faisait son service militaire, au 2° Zouaves à Oran (Algérie), il se distingua
dans la première campagne du Maroc, présent à la prise d’Oudja et signalé par un
exploit. Il était caporal.
Dans un petit poste son escouade faillit être anéantie par les propres balles des
français. Il n’hésita pas à s’exposer à la mort pour arrêter les effets meurtriers de
la méprise.
Gendarme à Guelma, en 1910, et à Constantine en 1912, il devança l’appel en
s’offrant comme volontaire en 1915, lors de l’expédition des Dardanelles.
Expédition malheureuse mais méritoire. Il y souffrit du climat et des dangers de
toute nature.
De là, il passa à l’Ile de Mytiléne, et enfin à Salonique. A ce moment, commença l’attaque vigoureuse des lignes
bulgares et la série des progrès, qui devaient amener nos troupes jusqu’à Monastir.
L’âme vaillante de Valentin, Gendarme à la prévôté, de la 17° Division coloniale, s’en réjouissait. Qu’importait la
fatigue, puisque chaque jour marquait un nouveau succès. Mais sa volonté dut céder à la force impitoyable de la
fièvre. De la frontière de Serbie, on le ramena dans un hôpital de Salonique. Il y entra le 11 octobre, et le 22 il y
expirait.
En annonçant à sa veuve la triste nouvelle, son Lieutenant ajoutait :
« Valentin sera regretté par les gendarmes de la division, qui étaient tous ses amis et par moi, qui l’avais sous
mes ordres depuis son arrivée aux Dardanelles.
« Il est victime comme beaucoup d’autres, hélas !, de surmenage physique et d’un long séjour en Orient. Il est
mort pour son pays ».
Il avait mérité une citation à l’ordre du jour.
Très attaché aux siens et à Cazères, il pouvait écrire :
« Quand on reste dans son pays sans jamais en sortir, on ne se rend pas compte de l’affection que l’on a pour
sa famille et le pays qui vous a donné le jour. »
Très patriote, il souffrait volontiers pour « la France et pour Dieu », et il terminait l’une de ses cartes par ces
mots : « Vive la France et la Victoire ».
Février 1917
Notre bulletin de janvier 1917 publiait un article sur notre regretté compatriote Pierre Valentin.
Sa famille a reçu le texte de sa citation, que nous avons plaisir à faire connaître :
« Valentin, gendarme à la prévôté de la 17° Division coloniale, mort de maladie, cité à l’ordre du Régiment :
« Gendarme brave et dévoué, qui a participé aux opérations de la péninsule de Gallipoli du 29 juin 1915 au 1 ier
janvier 1916, et qui s’est distingué à diverses reprises en Macédoine. Fatigué par un service pénible, sous un
climat dangereux, a refusé de se laisser évacuer, et a succombé à la maladie le 22 octobre 1916 ».
Le nom de Valentin Pierre, Gendarme, est gravé sur le monument aux morts de Cazères.

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