La profondeur de champ - Photo

La profondeur de champ
Avant de parler profondeur de champ,
je vais essayer d’expliquer ou de rappeler ce qu’est
- un appareil photo,
- un diaphragme,
- un obturateur,
- une ouverture
- ou encore une vitesse…
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1
Qu’est-ce qu’un appareil photo ?
C’est une chambre obscure, hermétique à la lumière, dont l’une des parois est percée
d’un trou en face duquel est placé le capteur numérique (auparavant le film).
Un objectif, muni d’une bague de mise au point et d’un diaphragme, placé sur le trou,
concentre sur le capteur la lumière renvoyée par le sujet, de façon à en donner une
image nette, mais renversée cependant.
Un obturateur placé devant la surface sensible, complète le dispositif.
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2
Qu’est-ce qu’un diaphragme ?
Le diaphragme est une pièce métallique constituée de lamelles mobiles :
il est placé dans l’objectif.
Selon la position de ces lamelles on aura un trou circulaire plus ou
moins gros qui permettra de faire entrer la lumière : beaucoup (pluie,
nuageux) ou peu (soleil).
C’est le diaphragme qui permet de faire varier l’ouverture circulaire du
trou situé au centre de l’objectif.
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Qu’est-ce qu’un obturateur ?
C’est une espèce de rideau placé devant la surface sensible.
Placé devant la surface sensible, il ne s’ouvrira que lorsque vous enfoncerez le bouton
du déclencheur.
Pour faire une photo on aura donc :
1
Sujet
1(ou+) Lentille
1 Diaphragme
1 Obturateur
1 Capteur/Image
C’est l’objectif
C’est l’appareil photo
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L’ouverture (1/5)
Pour prendre une photo il faut laisser arriver de la lumière jusqu’à la
surface sensible.
Pour réussir la photo il faut contrôler la quantité de lumière arrivant à
cette surface sensible.
L’ouverture dépend du diamètre de la première lentille de l’objectif et
du diaphragme.
L’ouverture se note f suivi d’une valeur : f/22, f/8, f/5.6 etc. Plus le
nombre n est élevé plus petit est le trou permettant à la lumière
d’entrer.
Par convention on a attribué des valeurs aux ouvertures : 1 – 1,4 – 2 –
2,8 – 4 – 5,6 – 8 – 11 – 16 – 22 – 45.
Il peut y avoir d’autres valeurs sur certains objectifs : 1,8 – 3,5…
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L’ouverture (2/5)
On aura donc un maximum de lumière entrant à f/1 (grand trou) et un
minimum à f/45 (petit trou). Pour deux valeurs successives la quantité
de lumière varie du simple au double.
L’ouverture correspond en fait à une division f/n ou f est la longueur
focale de l’objectif et n le nombre caractérisant l’ouverture.
Exemple 1 :
Si un objectif a une longueur focale de 200 mm et une lentille avant de
50 mm son ouverture maximale sera de 200/50 = 4 ou f/4.
Exemple 2 :
Si la lentille avant a un diamètre de 35,7 mm l’ouverture maxi sera
alors de 200/35,7 = 5,6 ou f/5,6.
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L’ouverture (3/5)
Sur un objectif zoom on aura deux valeurs de diaphragme
indiquées par le fabricant :
ex : 18-200mm 1 : 3.5-5.6
72-300mm 1 : 4-5.6
Sur un objectif à focale fixe on n’aura qu’une seule valeur
indiquée par le fabricant :
ex :
100mm 1 : 3.5
50mm 1 :2.8
Ces indications sont les ouvertures maximales du diaphragme
de l’objectif aux focales indiquées.
A se rappeler : chaque valeur de f laisse passer deux fois plus
de lumière que la précédente, ou deux fois moins que la
suivante.
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L’ouverture (4/5)
Le réglage de l’ouverture peut se faire de différentes manières en
tournant la molette généralement placée au dessus de l’appareil.
Mode automatique représentée généralement par un rectangle vert ,
pas d’intervention du photographe, ce n’est pas ce qui nous intéresse.
Incluons dans le mode automatique les différents modes scène.
Mode manuel, représenté par un M sur la molette : consultez la
notice de l’appareil.
Le photographe gère l’ouverture (et la vitesse).
Mode programme représenté par un P sur la molette. L’appareil
règle les valeurs mais il peut y avoir intervention du photographe si
celles-ci ne lui conviennent pas pour les adapter par exemple à un sujet
mobile : consultez la notice de l’appareil.
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L’ouverture (5/5)
Mode priorité à la vitesse représentée généralement par Tv ou S sur la
molette : le photographe règle la vitesse (lire la notice) et l’appareil règle
l’ouverture. Il indiquera par un clignotement par exemple que le choix de la
vitesse n’est pas correct c'est-à-dire qu’il n’arrive pas à exposer
correctement avec les ouvertures dont il dispose.
Le photographe doit alors revoir son choix.
Mode priorité à l’ouverture représentée généralement par Av ou A sur la
molette : le photographe règle l’ouverture (lire la notice) et l’appareil règle
la vitesse. De même que précédemment, il indiquera par un clignotement
par exemple que le choix de l’ouverture n’est pas correct c'est-à-dire qu’il
n’arrive pas à exposer correctement avec les vitesses dont il dispose.
Le photographe doit alors revoir son choix.
L’ouverture et la vitesse sont liées :
plus l’ouverture f est grande plus la vitesse d’obturation est rapide
ou
plus l’ouverture f est petite et plus la vitesse d’obturation est lente
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La Vitesse (1/4)
Il s’agit de ce que l’on appelle aussi le temps de pose réglé par l’obturateur.
Il en existe plusieurs types : à rideau(x), à lamelles métalliques,
électroniques…
Pour une bonne compréhension nous prendrons un exemple à deux rideaux.
Quand on appuie sur le déclencheur, le premier rideau se met en mouvement. Il
dévoile la surface sensible qui est alors exposée à la lumière. Le second rideau
le suit de près et met fin à la prise de vue en recouvrant la surface sensible.
La vitesse d’obturation règle le décalage entre les deux rideaux (A et B) :
plus cette vitesse est basse et plus le décalage est grand.
Exemple :
B
A
B
Décalage pour une vitesse de 125ieme environ
A
Décalage pour une vitesse de 500ieme environ
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La Vitesse (2/4)
A l’instar des ouvertures de diaphragme, les vitesses ont été
normalisées chaque vitesse étant deux fois plus rapide que la
précédente ou deux fois plus lente que la suivante.
Par convention les vitesses suivantes sont utilisées : 30 secondes,
15s, 8s, 4s, 2s, 1s, 1/2s, 1/4s, 1/8s, 1/15s, 1/30s, 1/60s, 1/125s,
1/250s, 1/500s, 1/1000s, 1/2000s, 1/4000s, 1/8000s.
Tous les boitiers ne possèdent pas cependant la totalité de ces
mesures et il peut exister des valeurs intermédiaires.
A noter que l’on peut avoir des poses longues sur certains boitiers :
une pose B qui ouvre quand on appuie sur le déclencheur et ferme
quand on le lâche ;
une pose T qui ouvre quand on appuie sur le déclencheur et ferme
quand on appuie de nouveau (consultez la notice de l’appareil).
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La Vitesse (3/4)
De même que l’ouverture, le réglage de la vitesse peut se faire de
différentes manières en tournant la molette généralement placée au
dessus de l’appareil.
Mode automatique représentée généralement par un rectangle vert ,
pas d’intervention du photographe, ce n’est pas ce qui nous intéresse.
Incluons dans le mode automatique les différents modes scène.
Mode manuel, représenté par un M sur la molette : consultez la
notice de l’appareil.
Le photographe gère la vitesse et l’ouverture.
Mode programme représenté par un P sur la molette. L’appareil
règle les valeurs mais il peut y avoir intervention du photographe si
celles-ci ne lui conviennent pas pour les adapter par exemple à un sujet
mobile : consultez la notice de l’appareil.
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La Vitesse (4/4)
Mode priorité à l’ouverture représentée généralement par Av ou A sur la
molette : le photographe règle l’ouverture (lire la notice) et l’appareil règle
la vitesse. Il indiquera par un clignotement par exemple que le choix de
l’ouverture n’est pas correct c'est-à-dire qu’il n’arrive pas à exposer
correctement avec les vitesses dont il dispose. Le photographe doit alors
revoir son choix.
Mode priorité à la vitesse représentée généralement par Tv ou S sur la
molette : le photographe règle la vitesse (lire la notice) et l’appareil règle
l’ouverture. De même que précédemment, il indiquera par un clignotement
par exemple que le choix de la vitesse n’est pas correct c'est-à-dire qu’il
n’arrive pas à exposer correctement avec les ouvertures dont il dispose. Le
photographe doit alors revoir son choix.
La vitesse et l’ouverture sont liées :
plus la vitesse d’obturation est rapide et plus l’ouverture f est grande
ou
plus la vitesse d’obturation est lente plus l’ouverture f est petite.
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L’Exposition (1/3)
Bien exposer une photo c’est déterminer le bon couple vitesse d’obturation
et ouverture du diaphragme en fonction de la sensibilité ISO réglée sur
l’appareil. Le but est d’avoir une bonne restitution de la scène sans
surexposition (pas de détail dans les zones claires) ni sous-exposition (pas de
détail dans les zones sombres).
La sensibilité ISO peut être réglée manuellement : consultez la notice de
l’appareil. Ce réglage est évidemment automatique en mode prise de vues
automatique.
Plus la sensibilité ISO est élevée moins il faut de lumière pour réussir la
photo, mais attention au bruit électronique.
Le posemètre de l’appareil est chargé de mesurer la lumière réfléchie par le
sujet et non pas celle qui arrive sur le sujet (lumière incidente).
Si l’on possède un appareil réflex on peut choisir son mode d’exposition.
Le nombre de modes varie en fonction des appareils et des marques.
Certains appareils non reflex peuvent posséder plusieurs modes d’exposition.
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L’Exposition (2/3)
Les différents modes de mesure de l’exposition (appareil reflex) :
Multizone
La mesure est effectuée sur la totalité de l’image souhaitée. Passe partout, la mesure
multizone est rarement prise en défaut. Attention aux paysages enneigés ou fortement
éclairés qu’il faudra peut être sous exposer (voir mesure spot).
Centrale
La mesure est effectuée comme en mode multizone mais avec priorité donnée à la zone
centrale de l’image souhaitée. Ce mode convient aux portraits, mais on peut avoir une
surexposition ou sous exposition des arrières plans.
Spot
La mesure est effectuée sur une petite zone de l’image souhaitée. C’est le mode à
choisir en cas de contre jour. Utiliser ce mode demande de l’expérience. Avec ce mode
on sera peut être amené à faire une correction d’exposition pour obtenir une image
correcte : consultez la notice de l’appareil.
Sélective
La mesure est identique à la mesure spot mais la zone est un peu plus large.
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L’Exposition (3/3)
La correction d’exposition est possible dans ce qu’on appelle les modes
experts : P, Tv, Av (ou P, S, A selon les marques). Consultez la notice de
l’appareil pour savoir comment faire.
La mémorisation de l’exposition est également possible selon le type
d’appareil : consultez la notice de l’appareil. Cette possibilité est pratique
par exemple pour faire des paysages si l’on ne dispose pas du mode scène
correspondant…
Contrôle de l’exposition sur un boitier reflex
Différentes possibilités existent selon les appareils.
A la prise de vue un clignotement signale un couple vitesse/ouverture à
risque.
A la lecture de l’image un signal de surexposition fait clignoter les zones
surexposées.
A la lecture de l’histogramme de l’image on constatera une sous exposition
s’il est décalé vers la gauche (zones d’ombre sans détail), une surexposition
s’il est décalé vers la droite (hautes lumières brulées, blanches).
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La Profondeur de Champ (1/6)
Ce que l’on vient de voir : ouverture, vitesse conditionne la profondeur de champ.
La profondeur de champ est constamment recherchée par le photographe.
C’est ce qui fait que le sujet se détache bien de son environnement ou qu’un
paysage est réussi.
La profondeur de champ est la partie de l’image qui est nette en avant et en
arrière du sujet mis au point.
Plus le diaphragme est ouvert moins la profondeur de champ est importante.
On aura intérêt à utiliser de petites ouvertures, f/22 par exemple, pour une
grande profondeur de champ. Il faut faire attention à la vitesse pour éviter un
flou de bougé par exemple et utiliser éventuellement un trépied ou un
monopode.
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La Profondeur de Champ (2/6)
Grande
ouverture f/1
Moyenne
ouverture f/8
Petite
ouverture
f/22
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La Profondeur de Champ (3/6)
Modifier la profondeur de champ.
Approximativement elle s’étend environ un tiers en avant du sujet
mis au point et deux tiers en arrière.
Il y a donc lieu de faire la mise au point sur le tiers avant du sujet.
Par l’ouverture du diaphragme, on l’a vu, à f/2.8 la profondeur sera
très courte, à f/16 ou f/22 elle deviendra très étendue. Il y a
pratiquement doublement de la profondeur de champ chaque fois
qu’on ferme le diaphragme de deux valeurs de f/2.8 à f/5.6 ou f/8 à
f/16 (cf. les valeurs conventionnelles).
En changeant de focale ou d’objectif.
Un grand angle tel qu’un 28mm permettra d’obtenir une très grande
profondeur de champ. Une longue focale telle qu’un 300mm ou un
500mm ne permettra qu’une profondeur de champ réduite.
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La Profondeur de Champ (4/6)
Modifier la profondeur de champ (suite et fin).
En changeant la distance de mise au point. Si le sujet mis au point
est proche, la profondeur de champ sera réduite. Au contraire s’il est
éloigné la profondeur de champ sera plus grande. On peut
pratiquement multiplier par quatre la profondeur de champ si l’on
double la distance de mise au point du sujet.
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La Profondeur de Champ (5/6)
Vérifier la profondeur de champ
Ce n’est pas chose très facile car pour une clarté maximale
l’appareil maintient le diaphragme grand ouvert jusqu’au
moment de la prise de vue. Sur certains boitiers d’appareils, il
existe une touche de test de la profondeur de champ, qui ferme
le diaphragme à sa valeur de travail. Le rendu n’est pas
toujours à la hauteur des espérances !
Si le sujet le permet, on peut prendre plusieurs images en
changeant les valeurs d’ouverture. C’est chose facile avec le
numérique. On ne gardera que le cliché qui convient à la photo
recherchée.
Certains appareils, notamment chez Canon, bénéficient d’un
mode spécial grande profondeur de champ : le mode A-DEP.
Par ce mode l’appareil choisit la distance de mise au point et
l’ouverture qui correspond à une profondeur de champ
incluant tous les collimateurs AF. A essayer.
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La Profondeur de Champ (6/6)
Vérifier la profondeur de champ (suite et fin)
De même certains appareils possèdent un mode paysage : sur la
molette il est symbolisé par une montagne. Ce mode,
automatique, favorise les petites ouvertures de diaphragme afin
d’obtenir la plus grande profondeur de champ possible (voir le
mode scène sur certains appareils).
En macro la profondeur de champ dépend aussi du
grandissement. Plus on se rapproche du sujet, plus le
grandissement est important. On aura intérêt à travailler avec des
ouvertures de f/8 minimum et à faire attention au plan de mise au
point car rien ne sera net en dehors de ce plan. Les grandes
ouvertures (inférieures à f/8) sont à réserver aux détails si
l’objectif le permet.
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