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Radioprotection 51(1), 75-80 (2016) Nouvelles de la société SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE RADIOPROTECTION Secrétariat SFRP BP 72, 92263 Fontenay-aux-Roses Cedex Tél. 01 58 35 72 85 Mél : [email protected] – www.sfrp.asso.fr Président fondateur : Norbert CHASSENDE-BAROZ† Présidents honoraires : Dominique MINIÈRE, Véronique DECOBERT, Hervé BERNARD Directrice : Valérie CHAMBRETTE Exercice 2015-2017 MEMBRES DU BUREAU Président Président élu Président sortant Secrétaire Trésorier Thierry SCHNEIDER (CEPN) Bernard LE GUEN (EDF) Didier CHAMPION (Asteralis/VEOLIA) Philippe BOSQUET (AREVA) Patrick FRACAS (CEA) AUTRES ADMINISTRATEURS Jean-Luc ANDRIEUX (AREVA) Pierre DOUMONT (GDF/SUEZ) Georges FERRY (EDF) Laurence FUSIL (CEA) Marc GLEIZES (IRSN) Jean-Luc GODET (ASN) Jérôme JOLY (IRSN) Jean-François LECOMTE (IRSN) Philippe MÉNÉCHAL (ASN) Florence MÉNÉTRIER (CEA) François PIC (CEA) Catherine ROY (Commission de RP vétérinaire) Thierry SARRAZIN (Centre Oscar Lambret) Martine SOUQUES (EDF) Thierry VIAL (CEA) Philippe VOISIN (IRSN) PRÉSIDENTS DES INSTANCES Commission de la revue : Commission enseignement : Commission juridique et du règlement : Commission des relations internationales : Section environnement : Section personnes compétentes en RP : Section de protection technique : Section rayonnements non ionisants : Section recherche & santé : Club histoire : Club jeunes sociétaires : François PAQUET (IRSN) Catherine LUCCIONI (CNAM) Sidonie ROYER-MAUCOTEL (CEA) Jeannine LALLEMAND (EDF) Pierre-Yves HEMIDY (EDF) Thierry JUHEL (CEA) Gonzague ABELA (EDF) Isabelle LAGROYE (Univ. Bordeaux) Sylvie CHEVILLARD (CEA) Alain BIAU (IRSN) Hervé VISSEAUX (ASN) ADHÉSION À LA SFRP Les conditions requises pour être membre de la SFRP et le bulletin d’adhésion sont disponibles sur le site www.sfrp.asso.fr. RP Magazine 75 RP Magazine 76 Radioprotection 51(1), 75-80 (2016) Nouvelles de la société Membres bienfaiteurs APVL Ingénierie 3 allée de la Ferme de la Rabelais, 37540 Saint-Cyr-sur-Loire Serveur web : http://www.apvl.com et http://www.dosimetrie.com ASEPTIC Fluides Systèmes 2 quai des Négociants, 38190 Villard Bonnot Serveur web : http://www.aseptic.fr BERTHOLD France SAS Parc technologique des Bruyères, 8 route des Bruyères, 78770 Thoiry Serveur web : http://www.berthold.com BIOMEDIQA 99C rue Parmentier, 59650 Villeneuve d’Ascq Serveur web : http://www.biomediqa.com Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire BP 17, 92262 Fontenay-aux-Roses Serveur web : http://www.irsn.fr LANDAUER Europe 33 avenue du général Leclerc, 92266 Fontenay-aux-Roses Serveur web : http://www.landauer-fr.com MIRION Technologies Route d’Eyguières, BP 1, 13113 Lamanon Serveur web : http://www.mirion.com NUVIA France Bâtiment l’Archimède, 85 avenue Archimède, 13857 Aix-en-Provence Cedex 3 Serveur web : http://www.nuvia-ts.com DOSILAB SARL PTW-France INNOVATION & MEASUREMENT SYSTEMS (IMS) SAPHYMO 66 boulevard Niels Bohr, 69100 Villeurbanne Serveur web : http://www.dosilab.fr 5 boulevard de Créteil, 94100 Saint-Maur-des-Fossés Serveur web : http://www.imsrad.com 41 chemin de la Cerisaie, 91620 La Ville du Bois Serveur web : http://www.ptw.de 25 route de l’Orme, Parc des Algorithmes, Bâtiment ESOPE, 91190 Saint-Aubin Serveur web : http://www.saphymo.com La SFRP a lancé une collection de fiches techniques en janvier 2016. La première est : • Cristallin : Limites réglementaires, mesure, dosimétrie et suivi médical Celle-ci, disponible en version française et anglaise, est consultable sur www.sfrp.asso.fr. Radioprotection 51(1), 75-80 (2016) Prochaines manifestations Prochaines manifestations SFRP L’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl, survenu le 26 avril 1986, a conduit à des rejets importants dans l’environnement qui ont touché tout particulièrement l’Ukraine, la Biélorussie et la Russie et de façon plus ou moins importante le reste de l’Europe. Les dépôts liés à ces rejets sont encore détectables aujourd’hui à des niveaux différents selon les territoires concernés. Outre les actions de sûreté mises en place sur l’installation accidentée, les conséquences de cet accident ont donné lieu à de nombreuses actions de protection de l’homme et de l’environnement. Par ailleurs, de nombreux programmes de recherche ont été engagés au cours des 30 dernières années pour mieux comprendre et mieux gérer les conséquences à court et long termes d’un tel accident. L’objectif de la journée est de présenter un bilan de la situation trente ans après l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Ce bilan portera sur la situation de l’installation et de sa mise en sécurité, l’état de l’environnement, la gestion des déchets, les expositions des travailleurs et des populations et le suivi sanitaire des populations exposées. En s’appuyant tant sur les observations que sur les études et recherches auxquelles ont participé des équipes françaises et étrangères, la journée permettra de synthétiser les connaissances sur les conséquences de l’accident de Tchernobyl et les modalités de sa gestion. Elle permettra aussi de présenter les principaux challenges pour les années à venir, à la fois pour la poursuite de la gestion des conséquences de cet accident et plus généralement pour la préparation à la gestion accidentelle et post-accidentelle. réglementaire). C’est aussi de dresser un panorama des actions en cours, principalement en France mais aussi en Europe. Enfin, un éclairage sur les perspectives d’évolution en matière de contenus mais aussi de méthodes d’enseignement sera apporté. Les acteurs auxquels s’adressent ces journées sont toutes les parties prenantes d’une activité nucléaire et notamment, les : −− employeurs ou responsables d’une activité nucléaire (incluant les DRH ou responsables de formation d’entreprises), −− professionnels de la radioprotection (incluant les personnes, jeunes ou en reconversion, qui veulent se tourner vers les métiers de la radioprotection), −− organismes de formation publics ou privés, −− membres de la société civile (élus, membres de CLI, membres d’associations…). Le développement des compétences et l’acculturation qui seront traités concernent les acteurs eux-mêmes, mais aussi les travailleurs exposés, les personnels de santé prenant en charge des patients exposés, le public… Parmi les points plus spécifiquement abordés, figureront : −− les besoins propres des grands exploitants et de leurs entreprises prestataires de service, et certaines actions phares menées dans ce cadre, −− la problématique du passage de capacités acquises, lors de la formation, à des compétences, mises en œuvre (et vérifiées) en situation de travail, −− la formation des formateurs, −− les méthodes pédagogiques (ou andragogiques) et, les apports (et limites) des nouvelles technologies (e-learning, simulateurs, serious games…) au travers d’expériences concrètes, −− le rôle de formation des PCR au sein des entreprises et des hôpitaux, −− les connaissances utiles aux membres de la « société civile ». En complément des exposés, des tables-rondes permettront aux participants de faire part de leurs besoins et d’échanger avec des professionnels. L’offre existante en formations de tous niveaux du domaine de radioprotection fera l’objet d’une exposition technique sous forme de posters, en parallèle, pendant ces journées. Le programme détaillé ainsi que la fiche d’inscription de cette journée sont disponibles sur www.sfrp.asso.fr. Le programme détaillé ainsi que la fiche d’inscription de ces journées sont disponibles sur www.sfrp.asso.fr. renseignements SFRP : Tél. 01 58 35 72 85 mél : [email protected] Le site www.sfrp.asso.fr regroupe les annonces des manifestations de la SFRP. Vous y retrouvez également les présentations des anciennes manifestations. • Journée technique : Tchernobyl, 30 ans après, 15 mars 2016 (Paris, UIC) • Journées techniques : Radioprotection & Formation : développer les compétences et la culture de radioprotection (enjeux, modalités et perspectives), 14 & 15 juin 2016 (Paris, UIC) La section de Protection Technique et la Commission Enseignement de la SFRP organisent conjointement des journées d’étude sur le thème de l’acquisition des compétences et du développement de la culture en radioprotection. L’objectif de ces journées est de donner aux acteurs de la radioprotection une vision sur les enjeux du développement des compétences et de la culture dans le domaine (en rappelant notamment le contexte Pré-annonce de futures manifestations SFRP • Une journée technique sur le « radon » est prévue le 12 septembre 2016 (Paris, UIC) • Effets biologiques et sanitaires des rayonnements non ionisants : journée technique organisée par la Section des Rayonnements Non-Ionisants de la SFRP, le 4 octobre 2016 à la faculté de Bordeaux INP. Un appel à communication est lancé ! RP Magazine 77 RP Magazine 78 Radioprotection 51(1), 75-80 (2016) Prochaines manifestations • Dixièmes rencontres des Personnes Compétentes en Radioprotection : les 8 et 9 novembre 2016, Issy-les-Moulineaux. Ces journées sont organisées par la section des Personnes Compétentes de la SFRP en partenariat avec la CoRPAR. Les informations (programmes et fiches d’inscription) liées à ces journées sont ou seront prochainement disponibles sur www.sfrp.asso.fr. Autres Manifestations • Congrès international IRPA (Afrique du Sud, Le Cap, 9–13 mai 2016) : www.irpa.net • Cinquième Forum Européen de Radioprotectique, organisé par l’ATSR, les 5 et 7 octobre 2016 (la Grande-Motte) : www.atsr-ri.com 79 News Interviews à l’occasion des manifestations de la SFRP La SFRP a organisé deux journées techniques les 5 et 6 novembre 2015, sur « l’évolution en matière de suivi de rejets et de surveillance de la radioactivité de l’environnement ». Elle a recueilli pour ses lecteurs, les impressions et commentaires de deux congressistes, sur ces journées. Gurvan Rousseau, chargé d’études radioécologiques, travaille à SUBATECH (UMR CNRS, École des Mines de Nantes et Université de Nantes) au sein du Service de Mesure et d’Analyse de la Radioactivité et des Eléments Traces. Le service réalise des prestations analytiques et d’expertise dans le domaine de la mesure de la radioactivité. Loïc Fouchet est l’Ingénieur des « laboratoires effluents & environnement » du Centre Nucléaire de Production d’Électricité (CNPE) EDF de Paluel. Le Laboratoire effluents effectue les prélèvements et analyses des effluents liquides et gazeux produits alors que le laboratoire environnement assure l’analyse radiologique et/ou chimique des prélèvements environnementaux collectés sur et autour du site. RP Magazine – Quelles sont les motivations qui vous ont amené à vous inscrire à ces journées ? Ces journées ont-elles répondu à vos attentes ? Gurvan Rousseau – En charge d’études radioécologiques, le thème de ces journées m’a tout naturellement intéressé. Ces journées ont permis d’appréhender les différents volets (règlementation, surveillance actuelle et à venir…) avec une diversité de parties prenantes (autorités, exploitants, société…). Loïc Fouchet – J’ai gardé un très bon souvenir des journées techniques qui s’étaient déroulées les 3 et 4 décembre 2014 sur le thème «Eau, radioactivité et environnement». J’ai souhaité de nouveau participer au congrès des 5 et 6 novembre 2015 dès que j’ai eu connaissance du thème central programmé. Ces deux journées dont le contenu était totalement en lien avec mon cœur de métier ont pleinement répondu à mes attentes. RP Magazine – Quelle impression générale vous a laissé ces deux journées organisées par la SFRP sur ce sujet des rejets et de la surveillance de la radioactivité de l’environnement ? Gurvan Rousseau – De mon point de vue, ces journées ont été une réussite avec une très bonne organisation dans la continuité des manifestations de la SFRP auxquelles j’ai assisté. Le programme complet a permis de couvrir l’ensemble des problématiques : de la réglementation à la mise en pratique de la gestion et du suivi des effluents et des rejets, des évolutions en matière de surveillance de l’environnement à l’évaluation des impacts sans oublier l’importance des échanges avec la société et les questionnements qui lui sont propres. Loïc Fouchet – Pour ma part, j’ai été impressionné par la richesse des présentations et la vision commune partagée par l’ensemble des personnes présentes. Nous étions donc tous réunis autour d’une même ambition : la protection de l’homme et de l’environnement. Ces deux journées ont été particulièrement riches en échange et en enseignement. RP Magazine – Pourriez-vous nous citer, de votre point de vue, les informations importantes qui ont été livrées au cours de ces journées ? Gurvan Rousseau – Ces journées ont confirmé qu’il s’agit d’un sujet au cœur des préoccupations. La surveillance est basée sur une réglementation abondante, stricte, complexe et évolutive qui s’applique à une grande diversité d’installations (en construction, en fonctionnement ou en déconstruction). J’ai ressenti une forte implication des différents acteurs (exploitants, autorités, société civile…), une volonté d’adapter les réponses aux enjeux et de maintenir voire développer l’origine pluraliste des mesures en s’appuyant sur des laboratoires indépendants. Loïc Fouchet – Les échanges relatifs à la notion d’approche proportionnée et la nécessité de créer des critères associés aux grandeurs mesurées pour faciliter l’appropriation et l’interprétation des informations transmises au public sont des thèmes qui m’ont paru importants et particulièrement d’actualité dans un contexte réglementaire en évolution. RP Magazine – Avez-vous noté une présentation particulièrement intéressante que vous souhaitez nous mentionner ? Gurvan Rousseau – Question difficile ! De mon point de vue, les présentations étaient globalement très intéressantes. Je tiens à souligner la qualité des orateurs et des supports. Dans un cadre réglementaire et normatif très présent, la présentation de Philippe Beguinel sur « l’avancement des travaux de normalisation sur le contrôle des rejets d’effluents radioactifs et la surveillance de l’environnement » nous a donné une bonne mise en perspective. Personnellement, les présentations de Valérie Bruno et al. sur les constats radiologiques réalisés par l’IRSN et de Gilles Gontier et al. sur les suivis radioécologiques d’EDF m’ont particulièrement intéressé. Un petit clin d’œil à Corinne Rivasseau pour l’originalité de sa présentation sur un « procédé de décontamination de radionucléides dans les effluents liquides par des microalgues à l’échelle du laboratoire », des microalgues radiorésistantes prometteuses pour de nouvelles méthodes biotechnologiques de remédiation. Loïc Fouchet – Il m’est difficile de citer une présentation en particulier tant l’ensemble des thèmes partagés étaient à la fois riches, complémentaires et au demeurant étroitement liés. Le tour d’horizon historique sur la surveillance de l’environnement à l’échelle mondiale et son évolution depuis 1960 ont constitué une excellente entrée en matière. RP Magazine Radioprotection 51(1), 75-80 (2016) RP Magazine 80 Radioprotection 51(1), 75-80 (2016) News RP Magazine – La table ronde a-t-elle répondu à vos attentes ? A-t-elle fait émerger des points importants ? Gurvan Rousseau – Les exploitants (EDF, AREVA, CEA…) ont souligné leur souci de montrer qu’ils maîtrisent leurs rejets et qu’ils surveillent l’environnement en toute transparence. Les difficultés de communication et de compréhension des données ont néanmoins régulièrement été évoquées. « Des becquerels ok ! mais quel est l’impact pour moi ? ». Il a été remarqué que la mesure doit permettre de répondre à la question du technicien mais que celle du public peut être toute autre. L’ANCCLI a ainsi rappelé qu’aucune question citoyenne n’est illégitime. Les questionnements sur la refonte du portail du RNME montrent également les difficultés de fournir une information de qualité, compréhensible, personnalisable… Cette table ronde a mis en évidence la nécessité de fournir un effort collectif pour améliorer la diffusion auprès du public. Loïc Fouchet – J’ai particulièrement apprécié les échanges qui se sont déroulés lors de la table ronde. Les positions exposées étaient en grande majorité convergentes à l’exception d’un point concernant le caractère de défiance induit par la démonstration de conformité et de preuve apportée dans le cadre du contexte réglementaire. Cette notion de preuve est nécessaire et compréhensible mais peut effectivement, comme l’a précisé l’un des intervenants, revêtir un caractère de fragilité. RP Magazine – Quels sont, d’après vous, les avancées prometteuses évoquées lors de ces journées ? Gurvan Rousseau – Pour un sujet de cette complexité, la principale avancée demeure à mon sens la pluralité des acteurs engagés dans ces réflexions qui permet d’aborder la problématique sous différents prismes. Il ressort des différents échanges que le système de surveillance actuel est globalement cohérent avec des moyens correspondant aux attentes et que des évolutions sont d’ores et déjà anticipées. Plusieurs intervenants ont rappelé l’importance de continuer à diminuer les rejets et de se focaliser également sur les rejets chimiques. Les préoccupations légitimes du public concernent naturellement la surveillance du fonctionnement normal des installations mais également la compréhension du devenir des rejets dans l’environnement. Ces deux volets nécessitent la mise en œuvre de moyens techniques (prélèvement, traitement, MTD : Meilleures Techniques Disponibles) adaptés pour répondre à l’objectif qu’il relève de la surveillance ou d’études à visée d’expertise et de compréhension du devenir des radionucléides rejetés (prélèvements représentatifs, données pertinentes…). Enfin, il a été souligné la nécessité de bien apprécier l’impact réel des évolutions réglementaires et normatives (agréments…) et des besoins d’expertises associés à ces décisions. Loïc Fouchet – La caractérisation de l’impact dosimétrique sur la base des grandeurs mesurées dans le cadre du suivi des matrices environnementales m’a paru intéressante et prometteuse. Cette nouvelle approche permet en effet de conforter le dimensionnement modélisé par le biais des activités rejetées tout en valorisant la finesse des résultats délivrés dans le cadre de la surveillance de l’environnement. La présentation du programme ITER m’a également semblé prometteuse. RP Magazine – En conclusion et pour élargir encore le débat, quels sont les angles de cette thématique qu’il serait nécessaire d’évoquer lors de prochaines manifestations de la SFRP ? Gurvan Rousseau – À mon sens, trois aspects pourraient être abordés portant sur : −− la problématique des rejets chimiques ; −− une réflexion sur les critères (résultat, efficacité, exposition…) à prendre en compte dans la perspective de faciliter les révisions des textes réglementaires de surveillance et qui pourrait être basée sur le retour d’expérience, les évolutions de contexte propre à chaque site, l’apparition de nouvelles techniques d’évaluation, l’optimisation du type et du nombre d’analyses réalisées… −− de nombreux orateurs ont souligné la difficulté de partager leurs résultats avec le grand public. Dans ce contexte, l’apport des Sciences Humaines et Sociales aux débats contemporains sur l’industrie nucléaire et des politiques destinées à l’encadrer pourrait apporter un éclairage très pertinent. Loïc Fouchet – Un thème qui serait intéressant à développer me semble être justement l’instauration de critères comparatifs pour mieux accompagner la pertinence des grandeurs mesurées dans l’environnement et appuyer ainsi la légitimité des acteurs qui œuvrent au quotidien pour l’obtention d’une qualité de résultats exemplaire. En complément, à l’heure où les rejets radioactifs tendent vers des valeurs « plancher », il me semblerait intéressant d’aborder la thématique des rejets chimiques pour lesquels nous apportons au quotidien une grande attention. En effet, l’amélioration continue que nous exerçons dans ce domaine constitue un thème important et d’actualité qui pourrait être raccordé au domaine de la radioprotection. Enfin, un focus sur la qualité des résultats de mesure et de la représentativité des échantillonnages pourrait également être approfondi en établissant un lien avec le contexte normatif et le compromis entre la performance analytique et le délai d’obtention du résultat.