dossier enseignants - Festival des Cinémas d`Afrique du pays d`Apt
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8ème FESTIVAL DES CINEMAS D’AFRIQUE DU PAYS D’APT Du 4 au 10 novembre 2010 Dossier d’information sur les films à l’usage des ENSEIGNANTS Ce dossier présente tous les films ouverts à la programmation scolaire. Nous viendrons également les présenter et répondre à vos questions le jeudi 7 octobre au Lycée de 12h à 13h, salle 50 Nous vous invitons à la présentation presse : le mardi 12 octobre à 18h au Cinéma Cinémovida. Les inscriptions pour les séances scolaires (hors journées lycéenne du jeudi 6 et vendredi 7 au matin) sont gérées par Joelle Daneyrolles. Les tableaux d’inscriptions seront affichés en salle des professeurs dès le lundi 11 octobre. Si vous êtes intéressés pour organiser une séance spéciale (projection d’un court métrage et présence du réalisateur) au sein de la Cité scolaire avec l’une de vos classes, merci de vous faire connaître auprès de Joelle Daneyrolles ou Danielle Bruel. Pour tous renseignements complémentaires, contacter : Déléguée du Festival : Marie Clemm : 06 89 79 32 29 – [email protected] Renseignements journée lycéenne : Hélène Moulin : [email protected] Renseignements séances scolaires :Joelle Daneyrolles : 06 83 01 17 42 - [email protected] Renseignements séances à la cité scolaire : Danielle Bruel : [email protected] WHAT A WONDERFUL WORLD de FAOUZI BENSAIDI fiction - Maroc - 2006 – 99’ LYCEE Avec : Faouzi Bensaïdi, Nezha Rahil, FatimaAttif, Mohamed Bastaoui Faouzi Bensaïdi est aussi l’acteur principal de W.W.W, son second long métrage, après MILLE MOIS, présenté au Festival des Cinémas d’Afrique en 2004. W.W.W est un film novateur dans le paysage cinématographique marocain avec de multiples références à différents styles et genres cinématographiques (burlesque, thriller, comédie sociale, mélo etc…). Dans Casablanca,ville de contrastes entre modernité et tradition,se croisent les trajectoires d'un tueur à gages, d'une femme flic et d'un hacker en quête d'une vie meilleure. Kamel, tueur à gages,reçoit ses contrats par internet. Il appelle une prostituée occasionnelle pour faire l'amour après une exécution, mais c'est souvent Kenza, la femme flic responsable du plus grand rond-point de Casablanca, qui décroche. Kamel tombe amoureux de sa voix et veut la rencontrer... Ce thriller romantique et burlesque est un film décalé, d'une grande inventivité visuelle, moderne et réjouissant, magnifiquement accompagné d'une bande-son riche et variée. Faouzi Bensaïdi a suivi une formation de comédien à l'Institut Dramatique de Rabat puis au Conservatoire d'Art Dramatique de Paris.Après plusieurs mises en scène de théâtre, il passe à la réalisation de courts métrages à partir de 1997 avec, en particulier, FALAISE qui obtient 23 récompenses dans divers festivals (film présenté par le Festival dans le cadre de la Leçon de cinéma de Bensaïdi). Il co-écrit le scénario de LOIN d'André Téchiné, puis réalise MILLE MOIS en 2003. Il termine actuellement son troisième long métrage. ARTICLE SUR INTERNET : http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=4599&texte_recherche=what%20 a%20wonderful%20world J’AI TANT AIME de Dalila Ennadre Documentaire – Maroc – 2008 , 52’ LYCEE Fadma, une femme enjouée et malicieuse de 75 ans mendie aux cascades d’Ouzoud, site touristique très fréquenté près de Marrakech. Elle raconte comment elle a participé à la guerre d’Indochine, enrôlée comme prostituée officielle par l’armée française pour accompagner les contingents marocains. Et pourtant le statut d’ancien combattant, qu’elle revendique, lui est refusé ! Cette femme libre dans sa vie et dans sa parole jette sur son histoire, son exploitation par l’armée, sur les rapports avec les hommes et sur la vie en général des regards pleins d’acuité critique et d’humour, mais surtout de sagesse. Une histoire étonnante, un personnage hors du commun, un portrait à la fois truculent, drôle et émouvant. Dalila Ennadre est née en 1966 à Casablanca. Elle poursuivra ses études en France et développe son activité professionnelle comme chargée de production pour des séries télévisuelles et des films institutionnels aussi bien au Maroc qu’au Canada ou en Allemagne.Elle s’engage dans la réalisation de films documentaires principalement consacrés à des portraits de femmes : Loups du désert, Femmes de la médina, Je voudrais vous raconter, Fama, héroîne sans gloire et J’ai tant aimé, qui a été sélectionné par le Festival Cinéma du réel à Paris et les Journées Cinématographiques de Carthage. UN HOMME QUI CRIE de MAHAMAT SALEH HAROUN LYCEE Fiction,France/Belgique/Tchad, 2010, 92’. Avec : Youssouf Djaoro, Diouc Koma, Emil Abossolo M'bo, Hadjé Fatimé N'goua Prix du Jury, Festival de Cannes 2010 Adam est le maître nageur du palace de N’Djamena, hâvre de paix dans un pays ravagé par la guerre civile. Après le rachat de l’hôtel par un groupe, il doit céder la place à son fils et se retrouve simple gardien. Anéanti par cette déchéance, harcelé par le chef de son quartier, Adam va sacrifier son fils unique, l’envoyer au front. « Un homme qui crie n'est pas un ours qui danse » Aimé Césaire. « C’est ce climat de peur face à l’avenir que j’ai tenté de saisir. Quand on voit le monde s’effondrer autour de soi, quand les repères sont brouillés, quand la pression politique et sociale est trop forte, on finit par perdre pied… Après avoir commis l’impardonnable, Adam voudra très vite réparer sa faute, se racheter. Mais il prend douloureusement conscience que le cri de sa souffrance n’a en réponse que le silence de Dieu… Il sait qu’il n’y aura pas de rédemption possible, qu’il ne trouvera jamais la paix. » (Mahamat-Saleh Haroun) Né en 1961 à Abéché au Tchad, Mahamat-Saleh Haroun fait des études de cinéma et de journalisme. Il réalise en 1994 son premier court-métrage et des documentaires comme Sotigui Kouyaté, un griot moderne (1996), puis des longs métrages qui conjuguent force du sujet et sensibilité de l’écriture : Bye Bye Africa (1999), Abouna (2002), Daratt (2006 - Prix spécial du jury à Venise). Le Prix du jury reçu à Cannes place au plus haut niveau un cinéaste, vieil ami du Festival d’Apt, qui présente pour la sixième fois une de ses œuvres. LA MOSQUEE de Daoud Aoulad Syad Fiction, Maroc/France, 2010, 85’ LYCEE Avec Abdelhadi Touhrach, Bouchra Hraich, Mustapha Tahah, Naceur Oujri, Salem Dabella) La mosquée c’est ce qui reste des décors montés dans un village du Sud marocain pour le tournage de « En attendant Pasolini », précédent film du cinéaste. Les habitants ont récupéré leurs terrains, démoli les décors, sauf la mosquée, devenue lieu de prières. Pour Moha, propriétaire du terrain, c’est une catastrophe, il ne peut plus cultiver sa terre. Le cinéaste retourne au village et fait de ce conflit un film, qui brosse, avec humour le tableau de ce petit village , des rapports entre le cinéma et la vie, la religion et le quotidien, l’individu et le pouvoir… « La Mosquée » est d’une certaine manière une suite de « Pasolini », même village, quelques personnages récurrents (l’agriculteur, l’imam, le mokkadem chef politique et administratif) et en même temps un film qui se suffit totalement à lui-même, avec de nouveaux personnages tout aussi étonnants (l’imam déchu, le candidat aux élections). Daoud Aoulad Syad a un talent extraordinaire pour donner vie au moindre personnage, au moindre petit incident. Son réalisme un peu décalé met le spectateur dans la situation extrêmement plaisante, d’oublier qu’il s’agit d’une histoire inventée tant les personnages et les situations sont crédibles et convaincants. Daoud Aoulad Syad est né en 1953 à Marrakech. Après un doctorat en sciences physiques, il enseigne à la Faculté des Sciences de Rabat. Il suit les cours de la FEMIS à Paris, travaille comme photographe et publie trois livres importants. En 1989 il s’engage dans la réalisation cinématographique avec trois courts métrages puis quatre longs, Adieu forain (1998), Le cheval de vent (2001), Tarfaya (2004), En attendant Pasolini (2007), vu au Festival des Cinémas d’Afrique 2008 MOLOCH TROPICAL de Raoul Peck fiction, France/Haïti, 2009, 107’. LYCEE Avec : Zinedine Soualem, Sonia Rolland, Nicole Dogué, Jean-Louis Jimmy, Mireille Metellus. Dans le huis clos de son palais, (la Citadelle construite dans la montagne, au début du XIX siècle par le roi Christophe, héros de l’indépendance de Haïti), le Président s’active, avec ses proches, à la préparation d’une soirée où sont invités dignitaires, stars, diplomates, chefs d’Etat. Dans la ville, des barricades s’élèvent… Cette fiction haletante relate, dans une intimité stupéfiante, avec une crudité verbale très forte, les dernières heures de pouvoir d’un Président omnipotent mais au bord de la déchéance. La fiction s’inspire évidemment du Président haïtien Aristide (1991, 1994/1996 et 2001/2004) mais par beaucoup d’aspects ce Président, élu démocratiquement et devenu un tyran, pourrait aussi être européen, africain, sud-américain... Fable tragi-burlesque, aux images flamboyantes, aux accents shakespeariens. «J’ai eu envie d’explorer une face souvent cachée du pouvoir: le dernier jour d’un homme au pouvoir jusqu’ici incontesté, mais qui vacille vertigineusement dans une cascade d’événements incontrôlables…comment, dans un adieu aux armes tragique et loufoque, tout devient à nouveau possible et irrémédiable à la fois, la rédemption comme l’abîme…L’individu y dévoile crûment son essence profonde, ses peurs, ses aspirations. » Raoul Peck Raoul Peck : voir sa biographie à la fin de la fiche sur LUMUMBA . LUMUMBA de RAOUL PECK fiction, France/Belgique/Haiti , 2000, 116’. LYCEE / 3ème Avec : Eriq Ebouaney, Alex Descas, Makéna Diop, Cheik Doukouré, Mata Gabin… « Ceci est une histoire vraie », est la mention écrite qui débute ce film de fiction. dont le héros est le leader de l’indépendance du Congo belge (1960). En 1960, Patrice Lumumba remporte les premières élections d’un Congo belge accédant, avec une rapidité inattendue, à l’indépendance. Héros mythique d’une Afrique libre, porteur d’un espoir et d’une ambition gigantesques dans une situation quasiment « impossible », écartelé entre ses principes démocratiques et la violence de la réalité, considéré comme un partenaire dangereux par l’ancienne puissance coloniale, Lumumba sera assassiné le 17 janvier 1961. Le film met en lumière les contradictions de Lumumba mais fait entendre sa voix qui résonne comme une prédiction, encore à réaliser : “L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera, du nord au sud du Sahara, une histoire de gloire et de dignité”. Récit historique et thriller, le film rappelle la violence du rapport colonial et les soubresauts de l’accession à l’ indépendance. Raoul Peck est né 1953 à Port-au-Prince. En 1961, ses parents fuient la dictature de Duvalier et s’installent au Congo. Il réalise en 1987 son premier long métrage Haitian Corner, puis un documentaire, Lumumba, la mort d’un prophète(1991). L’homme sur les quais (1993), évoque la dictature Duvalier. Raoul Peck a été ministre de la Culture de la République d’Haïti de 1995 à 1997. Sometimes in april, sur le génocide rwandais, a été projeté au Festival en 2006. Pour la télévision, il réalise L’affaire Villemin (2007), L’Ecole du pouvoir (2008). Il a été nommé en 2010 Président de la FEMIS, la prestigieuse école de cinéma française. LITTLE SENEGAL, de RACHID BOUCHAREB LYCEE / 3ème fiction , Algérie/France – 2001 , 98’ Avec Sotigui Kouyaté, Sharon Hope, Roshdy Zem Après avoir porté la mémoire de l'esclavage comme guide à la Maison des Esclaves de Gorée au Sénégal, Alloune veut retrouver les traces de ses ancêtres vendus au Nouveau Monde. Au long de sa quête, qui le mène des anciennes plantations du Sud à Little Senegal ,le quartier de Harlem où vivent les communautés africaines, Alloune va prendre conscience de l'ostracisme entre les communautés et voir les affrontements souvent violents entre les afro-américains et les immigrés africains récents. Ce film,sur toile de fond d'une Amérique conflictuelle, est aussi un histoire d'amour, l'amour d'un homme qui mène sa quête et qui, jusqu'à la fin, ne veut pas lâcher. Accompagné d'une remarquable bande-son,le film s'organise avec sobriété autour de la présence forte et singulière du magnifique Sotigui Kouyaté Rachid Bouchareb, est né en 1953 de parents algériens. Tous ses films traitent de sujets essentiels, la mémoire, la recherche d’identité, l’histoire : Bâton rouge(1985), Cheb(1991), Poussières de vies(1994), Little Sénégal, Indigènes(2006), London River(2009). Hors la loi(2010) . SOTIGUI KOUYATE, personnage charismatique aux multiples vies, comédien, griot, poète, metteur en scène, musicien, dépositaire de la tradition africaine, acquit une dimension internationale grâce à ses rôles au théâtre dans les spectacles de Peter Brook (le Mahabarata, la Tempête, Le Costume). Au cinéma sa présence a marqué de nombreux films. Son rôle dans LONDON RIVER, lui a valu en 2009 l'Ours d'argent du meilleur acteur au Festival de Berlin. Il est décédé le 17 avril 2010. Un dossier très complet se trouve sur internet : http://www.bifi.fr/public/index_page.php?OBJID=Tzo0OiJEYXRhIjoxOntzOjY6Im9ial9pZCI7a To2OTt9 POUR LE MEILLEUR ET POUR L'OIGNON LYCEE / 3ème /4ème de SANI EL HADJ MAGORI documentaire, Niger – 2008 , 55’ Depuis deux ans, un jeune homme,Amadou et une jeune fille,Salamatou,attendent pour se marier la récolte des oignons. Le mariage a dèjà été repoussé à trois reprises car il est soumis au cours de l'oignon et au montant des recettes qu’elle va générer. Cette année, quoi qu'il arrive, le mariage aura lieu.Yaro, le père de Salamatou, va devoir tenir sa promesse. Les événements se déroulent dans le village natal du réalisateur, Galmi au Niger. Sani Magori montre dans ce documentaire la précarité des paysans nigériens qui cultivent "le violet de Galmi", première culture d’exportation du pays. Les paysans sont la proie des négociants- spéculateurs venus des pays limitrophes qui jouent avec le cours de l'oignon. Un documentaire au plus près des gens et de leur vie, très sensible et attachant, plein d’humour ; en même temps riche d’informations et d’enseignements sur la situation des agriculteurs des pays du Sahel et sur cette première étape de la mondialisation économique que constitue leur dépendance croissante à l’égard d’un marché qui s’internationalise. En 2001, Sani Magori est diplômé en agronomie saharienne. Journaliste , il suit un Master en cinéma documentaire de création à St Louis au Sénégal en 2008, où il réalise son premier film NOTRE PAIN CAPITAL. Réalisateur et producteur, il signe son deuxième film: POUR LE MEILLEUR ET POUR L'OIGNON. Il enseigne l'analyse des films et l'histoire du cinéma et de l"audiovisuel à l'IFTIC de Niamey. FILMS COLONIAUX (archives du CNC) 1ère / Terminale Films d’archives sur l’Afrique tournés entre 1896 et 1946 (provenant de la collection des Films Lumière et des Archives Françaises du Film du Centre National de la Cinématographie). Ce programme est une occasion exceptionnelle de voir des films « invisibles » : compte tenu de la richesse de la matière, il a été décidé de présenter quelques films courts intégralement et pour le reste de procéder à un montage d’extraits. 50 ans après les indépendances africaines, il est passionnant de revenir en arrière pour comprendre comment s’est forgé et a évolué le regard de la France coloniale sur les peuples colonisés, notamment d’Afrique noire. Ce programme donne à voir l’évolution du fait colonial, qui est analysée par Michel Bouillet dans une note placée en annexe de cette brochure. Au-delà de ces évolutions, il faut bien constater l’omniprésence d’un racisme « naturel », assumé avec une bonne conscience totale, d’une simple curiosité à l’égard de peuples inférieurs à la pire agressivité. Autre constat,la manipulation de l’image destinée au public français : il y a une mise en scène, un montage voire un trucage, constants pour montrer des Africains correspondant aux a priori de la démarche coloniale. Ces films, d’une qualité étonnante, nous interrogent sur la persistance de ce regard dévalorisant. Ce projet a été rendu possible par la coopération totale des responsables des Archives Françaises du Film (CNC), Eric Le Roy et Caroline Patte, dont nous les remercions vivement. Et par l’engagement de Jean Pierre Daniel, ancien directeur de l’Alhambra à Marseille, qui a réalisé le montage présenté, et la compétence historique de Michel Bouillet, professeur au Lycée d’Apt. Cette présentation de films de l’époque coloniale a d’abord été préparée avec de 1ère et de Terminale les professeurs d’histoire de 1ère et de Terminale qui ont été associés à la démarche de sélection des films et d’analyse de leurs enseignements. OUAGA SAGA de Dani Kouyaté fiction, Burkina Faso - 2004 – 85’ 6ème / 5ème Avec Amidou Bonsa, Sébastien Bélem, Aguibou Sanou, Thomas Ouedraogo, Yacouba Dembélé, Delphine Ouattara… Dans un quartier déshérité de Ouagadougou , capitale du Burkina Faso, une bande de jeunes tente de survivre au jour le jour. Il s'agit des aventures d'une bande de débrouillards qui vivent le plus souvent de petits boulots et de rapines, pour qui l'astuce et l'ingéniosité compensent le manque d'argent,sans que la tristesse affecte un mode de vie résolument optimiste,ni que se démente une réelle solidarité de groupe. Certes, le point de départ du scénario, le vol d'une petite moto, est peu moral , mais il marque les limites de ce groupe, sans effacer l’essentiel du film, la solidarité, l’énergie et la vitalité de ces jeunes.Ce qui arrive à cette bande d'ados est un véritable conte de fée. On est loin de l'image misérabiliste souvent montrée de l'Afrique. Leur solidarité et leur vitalité les sauvent . Un film contemporain, urbain, qui a, et qui donne, la pêche, tourné en haute définition numérique, bourré d'effets spéciaux, dans lequel la musique,les chansons et les danses tiennent une large place,avec une équipe d'acteurs -dont la plupart sont non professionnelspleine d'énergie, qui emporte notre adhésion. Né au Burkina Faso en 1961, Dani Kouyaté,fils de Sotigui Kouyaté,a étudié le cinéma à Ouagadougou , puis à Paris. Conteur,metteur en scène,comédien et musicien,il a à son actif de nombreuses activités théâtrales. Il a réalisé trois courts métrages,deux documentaires et ses trois longs métrages- KEITA, L'HERITAGE DU GRIOT en 95, SIA, LE REVE DU PYTHON en 2001 et OUAGA SAGA en 2004- ont chacun été récompensés par de nombreux prix. COURTS METRAGES PROGRAMME 1 LYCEE / 3ème /4ème (seulement 4 films présentés par séance en fonction de la présence ou non du réalisateur) La METAPHORE DU MANIOC de Lionel Meta Fiction, Cameroun. 2010, 15’ Coco, chauffeur de taxi à Yaoundé, conduit à l'aéroport une jeune et jolie femme qui dit vouloir aller rejoindre son mari aux Etats-Unis . Elle paraît étrangement absente et regarde avec mélancolie les rues de la ville qu'elle est supposée quitter. Coco va être confronté à une situation inattendue qui trouvera sa solution grâce à la métaphore du manioc… Né à Clermont-Ferrand, Lionel Meta a grandi entre la France et le Cameroun. La METAPHORE est sa première réalisation et a remporté le Grand Prix FICA d'or au festival international du court métrage à Abidjan. SIN PALABRAS de Othman Naciri Fiction,Maroc, 2009, 23’ Dans le Nord du Maroc en 1997, l'implacable destin de ces hommes dont la mer rejette parfois les corps sur le rivage. Le chemin d'un de ces hommes, sénégalais, qui rêve d'apprendre l'espagnol pour enseigner dans son pays, croise celui d'un pêcheur qu'il sauve de la noyade. La femme de ce dernier fera pour ce migrant la seule chose qu'elle peut encore faire pour lui. Ce court métrage est, selon le réalisateur,"un hommage aux africains morts au Maroc sans être décemment enterrés." OTHMAN NACIRI, originaire de Casablanca, a participé à la réalisation de nombreux films. Lauréat en 2004 de l'ESRA de Paris et en 2006 de la Film Business School de Malaga, il a réalisé notamment: 37KM CELSIUS , MESSAGE RECU , DERNIER JARDIN. ON NE MOURRA PAS de Amal Kateb fiction, Algérie, 2010, 20’. Avec Kader Fares Affak, Amal Kateb Prix du court-métrage au 24ème Festival du Cinéma romantique de Cabourg Après un reportage à Kaboul, Salim revient à Oran, un vendredi de l’été 1994, à l’heure de la prière. Il retrouve la femme qu’il aime dans un appartement. Il veut fêter ses retrouvailles avec une bouteille de vin mais où trouver un tire-bouchon ? Amal Kateb grandit en Algérie. En France elle étudie la psychologie puis choisit le théâtre. Son premier documentaire Ghorba-Légende est réalisé dans le cadre des Ateliers Varan. " On ne mourra pas " est sa première fiction. DAMES EN ATTENTE de Dieudo Hamadi documentaire, 2010, 24’ Congo (le film fait partie d'un quatuor de courts métrages -CONGO EN QUATRE ACTES ) Dans une maternité à Kinshasa, des mères viennent d’accoucher et attendent l'autorisation de sortir, qu'elles n'obtiendront qu'après avoir réglé les frais d'hospitalisation. Une responsable négocie ce règlement avec ces femmes « prises au piège de la pauvreté et de la bureaucratie". Dieudo Hamadi a étudié la médecine. Depuis 2002, il a suivi plusieurs ateliers de documentaires et des cours de montage et travaillé comme monteur, producteur et assistant-réalisateur en Afrique du Sud. LE TRAIN de Brahim Fritah Fiction, Maroc, 2007, 23’ avec Mostéfa Djadjam, Aïssa Maïga « Le Train rapproche, le temps d'un trajet, deux hommes que tout oppose. L'un, émigré, vieux, illettré, sort de prison. L'autre, cultivé, soigné, bourgeois, ne semble animé de nul tiraillement métaphysique. Le récit peut commencer, on sait de l'un d'où il vient, de l'autre où il va… (Brahim Fritah) Brahim Fritah est né, de parents marocains, à Paris en 1973. Diplomé de l’Ecole Supérieure des Arts décoratifs de Paris, il réalise de très beaux courts métrages, dont La femme seule, présenté au précédent Festival et un moyen métrage LE TABLEAU présenté à cette édition. Il est en cours de réalisation d’un premier long métrage. PROGRAMME 2 3ème /4ème/5ème/6ème LAZARE, de Zelalem Woldemariam, Fiction, Ethiopie, 2009 – 14’ avec Yemeserach Gembero,Binyam Teshome,Mesfin Alemu. Prix Spécial du du Jury Jeune au 7ème Festival du Cinéma Africain de Tarifa. LAZARE ( FOR TODAY) est l'histoire touchante d'un jeune garçon sans abri et sans famille dans un petit village du sud de l'Ethiopie. Au-delà des images qu'il nous donne à voir, ce film veut adresser un message fort sur les problèmes d'environnement et le danger pour les générations futures à ne penser qu'à court terme. Passionné par le cinéma, Zelalem Woldemariam fut d'abord un homme d'affaires avisé avant de créer sa propre société de production, qui a produit en 2006 LA ONZIEME HEURE pour lequel il participa également à l'écriture du scénario. LAZARE est son premier court métrage en tant que réalisateur. PARIS SUR MER de Mounir Abbar, Fiction, Maroc 2007 – 17’ avec Nelson Imcapte et Alexandra Fierro. Wilson, un jeune immigrant béninois, qui a décidé un jour de réaliser son rêve: partir en Europe via Tanger, demande à une femme rencontrée dans la rue d'écrire pour lui une lettre à ses parents. Il leur décrit son voyage extraordinaire à travers le désert,sa traversée heureuse vers l'Europe et leur parle de Paris au bord de la mer...Tout cela est trop beau pour être vrai. … Mounir Abbar nous entraîne entre le rêve et la triste réalité de la vie des migrants et, ce faisant, apporte à un thème souvent traité, une touche artistique et personnelle. Mounir Abbar ,producteur et réalisateur, est professeur de français, Docteur à l' Université Paris 3 la Sorbonne nouvelle,membre de l'Association des Critiques au Maroc .PARIS SUR MER est son premier court métrage. NOTRE PAIN CAPITAL de Sani El Hadj Magori Documentaire, Niger-Sénégal-France 2008 – 13’ Avec d’autres étudiants de l’Université de Saint Louis du Sénégal, le réalisateur observe les jeunes mendiants se battre pour le morceaux de pains qui leur avaient été distribués. Le film devient enquête sur la chaîne alimentaire du pain et les réseaux multiples qui vont transformer ces baguettes en matière première d’un marché noir lucratif. Sani Magori : voir sa biographie à la fin de la fiche sur POUR LE MEILLEUR ET POUR L’OIGNON . FOOTSAK, LA BALLE AU BOND projet de Peter McKenzie, Doung Anwar Jahangeer et Guy-André Lagesse (Afrique du SudFrance) 2010. Du désert à l'océan - série de11 mini-films fait main de 2’ Guy-André Lagesse poursuit là un des aspects de son travail d'artiste plasticien, celui de se pencher sur "un objet simple et la relation que nous entretenons avec lui" ; naturellement, dans un contexte de Coupe du monde du football, le ballon. Les mini-films de Guy André Lagesse sont conçus à partir de la réalité magique africaine et avec des personnalités atypiques filmées sous un angle faisant ressortir la rêverie qu'elles font surgir de leur quotidien. Leur collaboration à l'écriture de petits scénarii, autour du phénomène du foot, met en valeur les caractéristiques poétiques, extravagantes et jubilatoires de leur relation au monde.