dossier enseignants - Festival des Cinémas d`Afrique du pays d`Apt

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dossier enseignants - Festival des Cinémas d`Afrique du pays d`Apt
8ème FESTIVAL DES CINEMAS D’AFRIQUE
DU PAYS D’APT
Du 4 au 10 novembre 2010
Dossier d’information sur les films
à l’usage des ENSEIGNANTS
Ce dossier présente tous les films ouverts à la programmation
scolaire. Nous viendrons également les présenter et répondre à vos
questions le jeudi 7 octobre au Lycée de 12h à 13h, salle 50
Nous vous invitons à la présentation presse : le mardi 12 octobre à
18h au Cinéma Cinémovida.
Les inscriptions pour les séances scolaires (hors journées lycéenne du
jeudi 6 et vendredi 7 au matin) sont gérées par Joelle Daneyrolles. Les
tableaux d’inscriptions seront affichés en salle des professeurs dès le
lundi 11 octobre.
Si vous êtes intéressés pour organiser une séance spéciale (projection
d’un court métrage et présence du réalisateur) au sein de la Cité scolaire
avec l’une de vos classes, merci de vous faire connaître auprès de
Joelle Daneyrolles ou Danielle Bruel.
Pour tous renseignements complémentaires, contacter :
Déléguée du Festival : Marie Clemm : 06 89 79 32 29 – [email protected]
Renseignements journée lycéenne : Hélène Moulin : [email protected]
Renseignements séances scolaires :Joelle Daneyrolles : 06 83 01 17 42 - [email protected]
Renseignements séances à la cité scolaire : Danielle Bruel : [email protected]
WHAT A WONDERFUL WORLD de FAOUZI BENSAIDI
fiction - Maroc - 2006 – 99’
LYCEE
Avec : Faouzi Bensaïdi, Nezha Rahil, FatimaAttif, Mohamed Bastaoui
Faouzi Bensaïdi est aussi l’acteur principal de W.W.W, son second long métrage, après
MILLE MOIS, présenté au Festival des Cinémas d’Afrique en 2004.
W.W.W est un film novateur dans le paysage cinématographique marocain avec de multiples
références à différents styles et genres cinématographiques (burlesque, thriller, comédie
sociale, mélo etc…).
Dans Casablanca,ville de contrastes entre modernité et tradition,se croisent les
trajectoires d'un tueur à gages, d'une femme flic et d'un hacker en quête d'une vie
meilleure. Kamel, tueur à gages,reçoit ses contrats par internet. Il appelle une
prostituée occasionnelle pour faire l'amour après une exécution, mais c'est souvent
Kenza, la femme flic responsable du plus grand rond-point de Casablanca, qui
décroche. Kamel tombe amoureux de sa voix et veut la rencontrer...
Ce thriller romantique et burlesque est un film décalé, d'une grande inventivité visuelle,
moderne et réjouissant, magnifiquement accompagné d'une bande-son riche et variée.
Faouzi Bensaïdi a suivi une formation de comédien à l'Institut Dramatique de Rabat puis au
Conservatoire d'Art Dramatique de Paris.Après plusieurs mises en scène de théâtre, il passe
à la réalisation de courts métrages à partir de 1997 avec, en particulier, FALAISE qui obtient
23 récompenses dans divers festivals (film présenté par le Festival dans le cadre de la
Leçon de cinéma de Bensaïdi). Il co-écrit le scénario de LOIN d'André Téchiné, puis réalise
MILLE MOIS en 2003. Il termine actuellement son troisième long métrage.
ARTICLE SUR INTERNET :
http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=4599&texte_recherche=what%20
a%20wonderful%20world
J’AI TANT AIME de Dalila Ennadre
Documentaire – Maroc – 2008 , 52’
LYCEE
Fadma, une femme enjouée et malicieuse de 75 ans mendie aux cascades d’Ouzoud,
site touristique très fréquenté près de Marrakech.
Elle raconte comment elle a participé à la guerre d’Indochine, enrôlée comme
prostituée officielle par l’armée française pour accompagner les contingents
marocains. Et pourtant le statut d’ancien combattant, qu’elle revendique, lui est
refusé ! Cette femme libre dans sa vie et dans sa parole jette sur son histoire, son
exploitation par l’armée, sur les rapports avec les hommes et sur la vie en général
des regards pleins d’acuité critique et d’humour, mais surtout de sagesse.
Une histoire étonnante, un personnage hors du commun, un portrait à la fois truculent, drôle
et émouvant.
Dalila Ennadre est née en 1966 à Casablanca. Elle poursuivra ses études en France et
développe son activité professionnelle comme chargée de production pour des séries
télévisuelles et des films institutionnels aussi bien au Maroc qu’au Canada ou en
Allemagne.Elle s’engage dans la réalisation de films documentaires principalement
consacrés à des portraits de femmes : Loups du désert, Femmes de la médina, Je voudrais
vous raconter, Fama, héroîne sans gloire et J’ai tant aimé, qui a été sélectionné par le
Festival Cinéma du réel à Paris et les Journées Cinématographiques de Carthage.
UN HOMME QUI CRIE de MAHAMAT SALEH HAROUN
LYCEE
Fiction,France/Belgique/Tchad, 2010, 92’.
Avec : Youssouf Djaoro, Diouc Koma, Emil Abossolo M'bo, Hadjé Fatimé N'goua
Prix du Jury, Festival de Cannes 2010
Adam est le maître nageur du palace de N’Djamena, hâvre de paix dans un pays
ravagé par la guerre civile. Après le rachat de l’hôtel par un groupe, il doit céder la
place à son fils et se retrouve simple gardien. Anéanti par cette déchéance, harcelé
par le chef de son quartier, Adam va sacrifier son fils unique, l’envoyer au front.
« Un homme qui crie n'est pas un ours qui danse » Aimé Césaire.
« C’est ce climat de peur face à l’avenir que j’ai tenté de saisir. Quand on voit le monde
s’effondrer autour de soi, quand les repères sont brouillés, quand la pression politique et
sociale est trop forte, on finit par perdre pied… Après avoir commis l’impardonnable, Adam
voudra très vite réparer sa faute, se racheter. Mais il prend douloureusement conscience que
le cri de sa souffrance n’a en réponse que le silence de Dieu… Il sait qu’il n’y aura pas de
rédemption possible, qu’il ne trouvera jamais la paix. » (Mahamat-Saleh Haroun)
Né en 1961 à Abéché au Tchad, Mahamat-Saleh Haroun fait des études de cinéma et de
journalisme. Il réalise en 1994 son premier court-métrage et des documentaires comme
Sotigui Kouyaté, un griot moderne (1996), puis des longs métrages qui conjuguent force du
sujet et sensibilité de l’écriture : Bye Bye Africa (1999), Abouna (2002), Daratt (2006 - Prix
spécial du jury à Venise). Le Prix du jury reçu à Cannes place au plus haut niveau un
cinéaste, vieil ami du Festival d’Apt, qui présente pour la sixième fois une de ses œuvres.
LA MOSQUEE de Daoud Aoulad Syad
Fiction, Maroc/France, 2010, 85’
LYCEE
Avec Abdelhadi Touhrach, Bouchra Hraich, Mustapha Tahah, Naceur Oujri, Salem Dabella)
La mosquée c’est ce qui reste des décors montés dans un village du Sud marocain
pour le tournage de « En attendant Pasolini », précédent film du cinéaste. Les
habitants ont récupéré leurs terrains, démoli les décors, sauf la mosquée, devenue
lieu de prières. Pour Moha, propriétaire du terrain, c’est une catastrophe, il ne peut
plus cultiver sa terre. Le cinéaste retourne au village et fait de ce conflit un film, qui
brosse, avec humour le tableau de ce petit village , des rapports entre le cinéma et la
vie, la religion et le quotidien, l’individu et le pouvoir…
« La Mosquée » est d’une certaine manière une suite de « Pasolini », même village,
quelques personnages récurrents (l’agriculteur, l’imam, le mokkadem chef politique et
administratif) et en même temps un film qui se suffit totalement à lui-même, avec de
nouveaux personnages tout aussi étonnants (l’imam déchu, le candidat aux élections).
Daoud Aoulad Syad a un talent extraordinaire pour donner vie au moindre personnage, au
moindre petit incident. Son réalisme un peu décalé met le spectateur dans la situation
extrêmement plaisante, d’oublier qu’il s’agit d’une histoire inventée tant les personnages et
les situations sont crédibles et convaincants.
Daoud Aoulad Syad est né en 1953 à Marrakech. Après un doctorat en sciences physiques,
il enseigne à la Faculté des Sciences de Rabat. Il suit les cours de la FEMIS à Paris, travaille
comme photographe et publie trois livres importants. En 1989 il s’engage dans la réalisation
cinématographique avec trois courts métrages puis quatre longs, Adieu forain (1998), Le
cheval de vent (2001), Tarfaya (2004), En attendant Pasolini (2007), vu au Festival des
Cinémas d’Afrique 2008
MOLOCH TROPICAL de Raoul Peck
fiction, France/Haïti, 2009, 107’.
LYCEE
Avec : Zinedine Soualem, Sonia Rolland, Nicole Dogué, Jean-Louis Jimmy, Mireille
Metellus.
Dans le huis clos de son palais, (la Citadelle construite dans la montagne, au début du
XIX siècle par le roi Christophe, héros de l’indépendance de Haïti), le Président
s’active, avec ses proches, à la préparation d’une soirée où sont invités dignitaires,
stars, diplomates, chefs d’Etat. Dans la ville, des barricades s’élèvent…
Cette fiction haletante relate, dans une intimité stupéfiante, avec une crudité verbale très
forte, les dernières heures de pouvoir d’un Président omnipotent mais au bord de la
déchéance. La fiction s’inspire évidemment du Président haïtien Aristide (1991, 1994/1996
et 2001/2004) mais par beaucoup d’aspects ce Président, élu démocratiquement et devenu
un tyran, pourrait aussi être européen, africain, sud-américain... Fable tragi-burlesque, aux
images flamboyantes, aux accents shakespeariens.
«J’ai eu envie d’explorer une face souvent cachée du pouvoir: le dernier jour d’un homme au
pouvoir jusqu’ici incontesté, mais qui vacille vertigineusement dans une cascade
d’événements incontrôlables…comment, dans un adieu aux armes tragique et loufoque, tout
devient à nouveau possible et irrémédiable à la fois, la rédemption comme
l’abîme…L’individu y dévoile crûment son essence profonde, ses peurs, ses aspirations. »
Raoul Peck
Raoul Peck : voir sa biographie à la fin de la fiche sur LUMUMBA .
LUMUMBA de RAOUL PECK
fiction, France/Belgique/Haiti , 2000, 116’.
LYCEE / 3ème
Avec : Eriq Ebouaney, Alex Descas, Makéna Diop, Cheik Doukouré, Mata Gabin…
« Ceci est une histoire vraie », est la mention écrite qui débute ce film de fiction. dont le
héros est le leader de l’indépendance du Congo belge (1960).
En 1960, Patrice Lumumba remporte les premières élections d’un Congo belge
accédant, avec une rapidité inattendue, à l’indépendance. Héros mythique d’une
Afrique libre, porteur d’un espoir et d’une ambition gigantesques dans une situation
quasiment « impossible », écartelé entre ses principes démocratiques et la violence
de la réalité, considéré comme un partenaire dangereux par l’ancienne puissance
coloniale, Lumumba sera assassiné le 17 janvier 1961.
Le film met en lumière les contradictions de Lumumba mais fait entendre sa voix qui
résonne comme une prédiction, encore à réaliser : “L’Afrique écrira sa propre histoire et elle
sera, du nord au sud du Sahara, une histoire de gloire et de dignité”.
Récit historique et thriller, le film rappelle la violence du rapport colonial et les soubresauts
de l’accession à l’ indépendance.
Raoul Peck est né 1953 à Port-au-Prince. En 1961, ses parents fuient la dictature de
Duvalier et s’installent au Congo. Il réalise en 1987 son premier long métrage Haitian
Corner, puis un documentaire, Lumumba, la mort d’un prophète(1991). L’homme sur les
quais (1993), évoque la dictature Duvalier. Raoul Peck a été ministre de la Culture de la
République d’Haïti de 1995 à 1997. Sometimes in april, sur le génocide rwandais, a été
projeté au Festival en 2006. Pour la télévision, il réalise L’affaire Villemin (2007), L’Ecole
du pouvoir (2008). Il a été nommé en 2010 Président de la FEMIS, la prestigieuse école de
cinéma française.
LITTLE SENEGAL, de RACHID BOUCHAREB
LYCEE / 3ème
fiction , Algérie/France – 2001 , 98’ Avec Sotigui Kouyaté, Sharon Hope, Roshdy Zem
Après avoir porté la mémoire de l'esclavage comme guide à la Maison des Esclaves
de Gorée au Sénégal, Alloune veut retrouver les traces de ses ancêtres vendus au
Nouveau Monde. Au long de sa quête, qui le mène des anciennes plantations du Sud à
Little Senegal ,le quartier de Harlem où vivent les communautés africaines, Alloune va
prendre conscience de l'ostracisme entre les communautés et voir les affrontements
souvent violents entre les afro-américains et les immigrés africains récents.
Ce film,sur toile de fond d'une Amérique conflictuelle, est aussi un histoire d'amour, l'amour
d'un homme qui mène sa quête et qui, jusqu'à la fin, ne veut pas lâcher.
Accompagné d'une remarquable bande-son,le film s'organise avec sobriété autour de la
présence forte et singulière du magnifique Sotigui Kouyaté
Rachid Bouchareb, est né en 1953 de parents algériens. Tous ses films traitent de sujets
essentiels, la mémoire, la recherche d’identité, l’histoire : Bâton rouge(1985), Cheb(1991),
Poussières de vies(1994), Little Sénégal, Indigènes(2006), London River(2009). Hors la
loi(2010) .
SOTIGUI KOUYATE, personnage charismatique aux multiples vies, comédien, griot, poète,
metteur en scène, musicien, dépositaire de la tradition africaine, acquit une dimension
internationale grâce à ses rôles au théâtre dans les spectacles de Peter Brook (le
Mahabarata, la Tempête, Le Costume). Au cinéma sa présence a marqué de nombreux
films. Son rôle dans LONDON RIVER, lui a valu en 2009 l'Ours d'argent du meilleur acteur
au Festival de Berlin. Il est décédé le 17 avril 2010.
Un dossier très complet se trouve sur internet :
http://www.bifi.fr/public/index_page.php?OBJID=Tzo0OiJEYXRhIjoxOntzOjY6Im9ial9pZCI7a
To2OTt9
POUR LE MEILLEUR ET POUR L'OIGNON
LYCEE / 3ème /4ème
de SANI EL HADJ MAGORI documentaire, Niger – 2008 , 55’
Depuis deux ans, un jeune homme,Amadou et une jeune fille,Salamatou,attendent
pour se marier la récolte des oignons. Le mariage a dèjà été repoussé à trois reprises
car il est soumis au cours de l'oignon et au montant des recettes qu’elle va générer.
Cette année, quoi qu'il arrive, le mariage aura lieu.Yaro, le père de Salamatou, va
devoir tenir sa promesse.
Les événements se déroulent dans le village natal du réalisateur, Galmi au Niger. Sani
Magori montre dans ce documentaire la précarité des paysans nigériens qui cultivent
"le violet de Galmi", première culture d’exportation du pays. Les paysans sont la proie
des négociants- spéculateurs venus des pays limitrophes qui jouent avec le cours de
l'oignon.
Un documentaire au plus près des gens et de leur vie, très sensible et attachant, plein
d’humour ; en même temps riche d’informations et d’enseignements sur la situation des
agriculteurs des pays du Sahel et sur cette première étape de la mondialisation économique
que constitue leur dépendance croissante à l’égard d’un marché qui s’internationalise.
En 2001, Sani Magori est diplômé en agronomie saharienne. Journaliste , il suit un Master
en cinéma documentaire de création à St Louis au Sénégal en 2008, où il réalise son
premier film NOTRE PAIN CAPITAL. Réalisateur et producteur, il signe son deuxième film:
POUR LE MEILLEUR ET POUR L'OIGNON. Il enseigne l'analyse des films et l'histoire du
cinéma et de l"audiovisuel à l'IFTIC de Niamey.
FILMS COLONIAUX (archives du CNC)
1ère / Terminale
Films d’archives sur l’Afrique tournés entre 1896 et 1946 (provenant de la collection
des Films Lumière et des Archives Françaises du Film du Centre National de la
Cinématographie).
Ce programme est une occasion exceptionnelle de voir des films « invisibles » :
compte tenu de la richesse de la matière, il a été décidé de présenter quelques films
courts intégralement et pour le reste de procéder à un montage d’extraits.
50 ans après les indépendances africaines, il est passionnant de revenir en arrière
pour comprendre comment s’est forgé et a évolué le regard de la France coloniale sur
les peuples colonisés, notamment d’Afrique noire.
Ce programme donne à voir l’évolution du fait colonial, qui est analysée par Michel Bouillet
dans une note placée en annexe de cette brochure.
Au-delà de ces évolutions, il faut bien constater l’omniprésence d’un racisme « naturel »,
assumé avec une bonne conscience totale, d’une simple curiosité à l’égard de peuples
inférieurs à la pire agressivité. Autre constat,la manipulation de l’image destinée au public
français : il y a une mise en scène, un montage voire un trucage, constants pour montrer
des Africains correspondant aux a priori de la démarche coloniale. Ces films, d’une qualité
étonnante, nous interrogent sur la persistance de ce regard dévalorisant.
Ce projet a été rendu possible par la coopération totale des responsables des
Archives Françaises du Film (CNC), Eric Le Roy et Caroline Patte, dont nous
les remercions vivement. Et par l’engagement de Jean Pierre Daniel, ancien
directeur de l’Alhambra à Marseille, qui a réalisé le montage présenté, et la
compétence historique de Michel Bouillet, professeur au Lycée d’Apt.
Cette présentation de films de l’époque coloniale a d’abord été préparée avec de
1ère et de Terminale les professeurs d’histoire de 1ère et de Terminale qui ont été
associés à la démarche de sélection des films et d’analyse de leurs enseignements.
OUAGA SAGA de Dani Kouyaté
fiction, Burkina Faso - 2004 – 85’
6ème / 5ème
Avec Amidou Bonsa, Sébastien Bélem, Aguibou Sanou, Thomas Ouedraogo, Yacouba
Dembélé, Delphine Ouattara…
Dans un quartier déshérité de Ouagadougou , capitale du Burkina Faso, une bande de
jeunes tente de survivre au jour le jour. Il s'agit des aventures d'une bande de
débrouillards qui vivent le plus souvent de petits boulots et de rapines, pour qui
l'astuce et l'ingéniosité compensent le manque d'argent,sans que la tristesse affecte
un mode de vie résolument optimiste,ni que se démente une réelle solidarité de
groupe.
Certes, le point de départ du scénario, le vol d'une petite moto, est peu moral , mais il
marque les limites de ce groupe, sans effacer l’essentiel du film, la solidarité, l’énergie et la
vitalité de ces jeunes.Ce qui arrive à cette bande d'ados est un véritable conte de fée. On est
loin de l'image misérabiliste souvent montrée de l'Afrique. Leur solidarité et leur vitalité les
sauvent .
Un film contemporain, urbain, qui a, et qui donne, la pêche, tourné en haute définition
numérique, bourré d'effets spéciaux, dans lequel la musique,les chansons et les danses
tiennent une large place,avec une équipe d'acteurs -dont la plupart sont non professionnelspleine d'énergie, qui emporte notre adhésion.
Né au Burkina Faso en 1961, Dani Kouyaté,fils de Sotigui Kouyaté,a étudié le cinéma à
Ouagadougou , puis à Paris. Conteur,metteur en scène,comédien et musicien,il a à son actif
de nombreuses activités théâtrales. Il a réalisé trois courts métrages,deux documentaires et
ses trois longs métrages- KEITA, L'HERITAGE DU GRIOT en 95, SIA, LE REVE DU
PYTHON en 2001 et OUAGA SAGA en 2004- ont chacun été récompensés par de
nombreux prix.
COURTS METRAGES
PROGRAMME 1
LYCEE / 3ème /4ème
(seulement 4 films présentés par séance en fonction de la présence ou non du
réalisateur)
La METAPHORE DU MANIOC de Lionel Meta
Fiction, Cameroun. 2010, 15’
Coco, chauffeur de taxi à Yaoundé, conduit à l'aéroport une jeune et jolie femme qui
dit vouloir aller rejoindre son mari aux Etats-Unis . Elle paraît étrangement absente et
regarde avec mélancolie les rues de la ville qu'elle est supposée quitter. Coco va être
confronté à une situation inattendue qui trouvera sa solution grâce à la métaphore du
manioc…
Né à Clermont-Ferrand, Lionel Meta a grandi entre la France et le Cameroun. La
METAPHORE est sa première réalisation et a remporté le Grand Prix FICA d'or au festival
international du court métrage à Abidjan.
SIN PALABRAS de Othman Naciri
Fiction,Maroc, 2009, 23’
Dans le Nord du Maroc en 1997, l'implacable destin de ces hommes dont la mer rejette
parfois les corps sur le rivage. Le chemin d'un de ces hommes, sénégalais, qui rêve
d'apprendre l'espagnol pour enseigner dans son pays, croise celui d'un pêcheur qu'il
sauve de la noyade. La femme de ce dernier fera pour ce migrant la seule chose
qu'elle peut encore faire pour lui.
Ce court métrage est, selon le réalisateur,"un hommage aux africains morts au Maroc sans
être décemment enterrés."
OTHMAN NACIRI, originaire de Casablanca, a participé à la réalisation de nombreux films.
Lauréat en 2004 de l'ESRA de Paris et en 2006 de la Film Business School de Malaga, il a
réalisé notamment: 37KM CELSIUS , MESSAGE RECU , DERNIER JARDIN.
ON NE MOURRA PAS de Amal Kateb
fiction, Algérie, 2010, 20’. Avec Kader Fares Affak, Amal Kateb
Prix du court-métrage au 24ème Festival du Cinéma romantique de Cabourg
Après un reportage à Kaboul, Salim revient à Oran, un vendredi de l’été 1994, à l’heure
de la prière. Il retrouve la femme qu’il aime dans un appartement. Il veut fêter ses
retrouvailles avec une bouteille de vin mais où trouver un tire-bouchon ?
Amal Kateb grandit en Algérie. En France elle étudie la psychologie puis choisit le théâtre.
Son premier documentaire Ghorba-Légende est réalisé dans le cadre des Ateliers Varan. "
On ne mourra pas " est sa première fiction.
DAMES EN ATTENTE de Dieudo Hamadi
documentaire, 2010, 24’ Congo
(le film fait partie d'un quatuor de courts métrages -CONGO EN QUATRE ACTES )
Dans une maternité à Kinshasa, des mères viennent d’accoucher et attendent
l'autorisation de sortir, qu'elles n'obtiendront qu'après avoir réglé les frais
d'hospitalisation. Une responsable négocie ce règlement avec ces femmes « prises au
piège de la pauvreté et de la bureaucratie".
Dieudo Hamadi a étudié la médecine. Depuis 2002, il a suivi plusieurs ateliers de
documentaires et des cours de montage et travaillé comme monteur, producteur et
assistant-réalisateur en Afrique du Sud.
LE TRAIN de Brahim Fritah
Fiction, Maroc, 2007, 23’
avec Mostéfa Djadjam, Aïssa Maïga
« Le Train rapproche, le temps d'un trajet, deux hommes que tout oppose. L'un,
émigré, vieux, illettré, sort de prison. L'autre, cultivé, soigné, bourgeois, ne semble
animé de nul tiraillement métaphysique. Le récit peut commencer, on sait de l'un d'où
il vient, de l'autre où il va… (Brahim Fritah)
Brahim Fritah est né, de parents marocains, à Paris en 1973. Diplomé de l’Ecole Supérieure
des Arts décoratifs de Paris, il réalise de très beaux courts métrages, dont La femme seule,
présenté au précédent Festival et un moyen métrage LE TABLEAU présenté à cette édition.
Il est en cours de réalisation d’un premier long métrage.
PROGRAMME 2
3ème /4ème/5ème/6ème
LAZARE, de Zelalem Woldemariam,
Fiction, Ethiopie, 2009 – 14’ avec Yemeserach Gembero,Binyam Teshome,Mesfin Alemu.
Prix Spécial du du Jury Jeune au 7ème Festival du Cinéma Africain de Tarifa.
LAZARE ( FOR TODAY) est l'histoire touchante d'un jeune garçon sans abri et sans
famille dans un petit village du sud de l'Ethiopie. Au-delà des images qu'il nous donne
à voir, ce film veut adresser un message fort sur les problèmes d'environnement et le
danger pour les générations futures à ne penser qu'à court terme.
Passionné par le cinéma, Zelalem Woldemariam fut d'abord un homme d'affaires avisé avant
de créer sa propre société de production, qui a produit en 2006 LA ONZIEME HEURE pour
lequel il participa également à l'écriture du scénario.
LAZARE est son premier court métrage en tant que réalisateur.
PARIS SUR MER de Mounir Abbar,
Fiction, Maroc 2007 – 17’ avec Nelson Imcapte et Alexandra Fierro.
Wilson, un jeune immigrant béninois, qui a décidé un jour de réaliser son rêve: partir
en Europe via Tanger, demande à une femme rencontrée dans la rue d'écrire pour lui
une lettre à ses parents. Il leur décrit son voyage extraordinaire à travers le désert,sa
traversée heureuse vers l'Europe et leur parle de Paris au bord de la mer...Tout cela
est trop beau pour être vrai. …
Mounir Abbar nous entraîne entre le rêve et la triste réalité de la vie des migrants et, ce
faisant, apporte à un thème souvent traité, une touche artistique et personnelle.
Mounir Abbar ,producteur et réalisateur, est professeur de français, Docteur à l' Université
Paris 3 la Sorbonne nouvelle,membre de l'Association des Critiques au Maroc .PARIS SUR
MER est son premier court métrage.
NOTRE PAIN CAPITAL de Sani El Hadj Magori
Documentaire, Niger-Sénégal-France 2008 – 13’
Avec d’autres étudiants de l’Université de Saint Louis du Sénégal, le réalisateur
observe les jeunes mendiants se battre pour le morceaux de pains qui leur avaient été
distribués. Le film devient enquête sur la chaîne alimentaire du pain et les réseaux
multiples qui vont transformer ces baguettes en matière première d’un marché noir
lucratif.
Sani Magori : voir sa biographie à la fin de la fiche sur POUR LE MEILLEUR ET POUR
L’OIGNON .
FOOTSAK, LA BALLE AU BOND
projet de Peter McKenzie, Doung Anwar Jahangeer et Guy-André Lagesse (Afrique du SudFrance) 2010. Du désert à l'océan - série de11 mini-films fait main de 2’
Guy-André Lagesse poursuit là un des aspects de son travail d'artiste plasticien, celui de se
pencher sur "un objet simple et la relation que nous entretenons avec lui" ; naturellement,
dans un contexte de Coupe du monde du football, le ballon.
Les mini-films de Guy André Lagesse sont conçus à partir de la réalité magique africaine et
avec des personnalités atypiques filmées sous un angle faisant ressortir la rêverie qu'elles
font surgir de leur quotidien. Leur collaboration à l'écriture de petits scénarii, autour du
phénomène du foot, met en valeur les caractéristiques poétiques, extravagantes et
jubilatoires de leur relation au monde.

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