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Publié le 11/06/2013 à 06h00
Par A. D.
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Le père du 420 n’est plus
Aristide Lehoerff, l’un des créateurs du mythique voilier, est mort à
l’âge de 98 ans.
Aristide Lehoerff (à gauche), a reçu la visite du haut-commissaire Maurice Herzog en 1959.
(PHOTO DR)
Le mythique double dériveur 420 (prononcer « quat’vingt » mais
aussi « Quatre cent vingt ») a été dessiné en 1958 par l’architecte
français Christian Maury à la demande de l’école de voile de Socoa.
Tous les « voileux » du secteur le savent : ce bateau a été conçu
pour l’initiation, d’après un cahier des charges établi par Pierre
Latxague et Aristide Lehoerff, moniteurs en chef du centre de Socoa.
Ce dernier a été inhumé à l’âge de 98 ans, le lundi 27 mai, à
Ciboure.
Ce Breton débarque au Pays basque après la Seconde Guerre
mondiale et devient moniteur de voile en 1949, à Socoa. Dans sa
carrière, plus de 10 000 élèves auront appris à maîtriser les vents
grâce à ses conseils. En 1959, le 30 novembre, c’est Maurice
Herzog, haut commissaire à la Jeunesse et aux Sports du général de
Gaulle, qui vient visiter le centre national de voile de Socoa.
Sensibilisé par Aristide Lehoerff, Herzog décide de créer le certificat
d’aptitude à l’enseignement de la voile.
Le sauveteur en mer
L’œuvre du Breton de Socoa ne se limitera pas à cet épisode. En
compagnie de Pierre Latxague, il imagine un bateau beaucoup plus
léger que les voiliers-école en bois qui avaient une fâcheuse
tendance à se remplir d’eau après avoir dessalé.
Pratique et moins cher, le 420 a donc été créé à Socoa. « Je
mesurais mal le succès futur auquel il devait être appelé », expliquet-il dans ses mémoires. Simple, pratique et bon marché, le 420
inchavirable est le symbole de la démocratisation de la voile, en
polyester. En 1960, on compte 200 exemplaires produits. Cinq ans
après, plus de 10 000 exemplaires sont sur les plans d’eau.
Malheureusement pour lui, le fonctionnaire Aristide Lehoerff ne
touche pas un seul denier. « Je m’en fichais un peu. Voir ce bateau
glaner des médailles d’or aux championnats du monde suffisait à
mon bonheur », raconte-t-il dans ses mémoires.
Le chef du centre de Socoa est également le délégué départemental
des Hospitaliers Sauveteurs Bretons. Il milite pour l’utilisation des
Zodiacs et des hélicoptères pour le sauvetage en mer. Le premier
sauvetage aérien a lieu en 1960, à Ilbarritz. Après un crochet à
Antibes, il revient à Ciboure en 1975. Sur les rivages où le 420 est
né.
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