Courrier Président Republique
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Courrier Président Republique
Syndicat National Autonome des Personnels de l’Environnement à l’ONEMA Evry le Chatell, le 27 avril 2015 Monsieur Le Président de la République Palais de l’Elysée 55 rue du Faubourg Saint Honoré 75008 PARIS Objet: avoir raison trop tôt Monsieur le Président de la République, Les agents de l'Onema mais aussi tous les agents des administrations en charge de la gestion des dossiers environnement sont l'objet depuis plusieurs mois d'une campagne de déstabilisation par des organisations du monde agricole (FNSEA, Coordination Rurale). Sans apporter de preuves ils accusent les agents de les harceler, de se comporter comme des sheriffs, des écolos, nous attribuant même les condamnations qui leurs sont parfois appliquées…. Toutes ces allégations mensongères ont également un but, celui de la désinformation de la profession en général, afin que chaque agriculteur soit maintenu d ans la haine du contrôleur. Face à ces multiples accusations mensongères nous n'avons pas souhaité communiquer car nous faisions confiance à notre tutelle pour nous défendre devant l'évidence: les gens outragés, malmenés, insultés ne sont pas les agriculteurs mais les agents de l’état. En témoignent les dépôts de plaintes et les condamnations prononcées par les tribunaux. Mais nous avons eu tort! Aujourd'hui force est de constater que, dans l'indifférence générale, le gouvernement s'apprête, semble t-il (selon les dires de certains représentants de la profession agricole), à nous désarmer pour contrôler les agriculteurs. De la même manière dans les départements où ils font entendre leurs voix contre les contrôles, ces derniers s'estompent voire disparaissent et donnent raison à des extrémistes comme le Président de la Chambre d'agriculture du Lot et Garonne (M. BOUSQUET- CASSAGNE) . Son discours gangrène peu à peu les campagnes avec un risque grandissant de violence qui sera de plus en plus difficile à gérer. Comment peut-on accepter dans un état de droit de demander à une force de police de laisser au bureau son arme de service pour contrôler une catégorie d'usagers ? Le port de l'arme est une obligation pour un agent et il est inconcevable et peu réaliste d'en définir son port suivant les catégories d'usagers: celui qui clame le plus haut aurait ainsi droit à un contrôle aménagé, sans arme! Adresse de correspondance : SNAPE ONEMA SOLIDAIRES, à l’attention de Stéphane LAFON, 15, rue du 11 novembre, 10130 Evry-Le-Châtel Cette exigence du monde agricole est révélatrice de la faiblesse de l'Etat qui est semble t-il prêt à capituler. Devant cette posture il est à craindre que les souhaits des représentants des agriculteurs ne soient inflationnistes. Aujourd'hui c'est le port de l'arme, demain l'uniforme et après demain le contrôle. Si, dans une nébuleuse de désinformation bien organisée, la société dans son ensemble, pense pouvoir se passer des services d’un organisme de contrôle comme l’ONEMA, il serait bon qu’elle prenne conscience rapidement qu’elle ne pourra pas se passer d’eau de qualité. Préserver une qualité d’eau c’est justement ce que tentent de faire au quotidien les agents de l’ONEMA. M. BOUSQUET- CASSAGNE le clame haut et fort "laissez nous travailler et que l'on nous foute la paix". Il prône l'arrêt des contraintes et souhaite redéfinir les réglementations à son avantage. Ainsi la définition des cours d'eau doit répondre à sa définition des critères de la jurisprudence en refusant la concertation proposée avec les autres acteurs. Ne pas se plier à ses exigences et ce sont les menaces de ne plus payer les taxes, d'entreprendre des opérations coups de poing, de violences. Dernièrement encore, M. Patrick FRANKEN, qui se prévaut être le représentant des agriculteurs adhérents à la Coordination Rurale, franchit un cap supplémentaire dans la défiance. Il se vante de constituer des Forces d'Action Rapide, galvaudant au passage la dénomination de certains services prestigieux d'intervention de l'armée française, pour apporter aux agriculteurs contrôlés le soutien en nombre, en force et en brutalité. Dans cet article, il vise nommément les agents de l’Onema, avec qui son organisation a « un certain passif ». Comment accepter ce début d'Etat de non droit? C'est intolérable et nous osons vous dire M. le Président de la République que ce sentiment de dérive est largement partagé par de nombreux acteurs y compris dans le monde agricole et cela crée un malaise profond. Les agents en charge des polices de l'environnement ne peuvent accepter de se faire trainer dans la boue alors qu'ils accomplissent des missions d'intérêt général et que des organismes, comme la Cour des Comptes, souhaitent que la mission de police de l'eau soit exercée avec plus d'ampleur. Comment mettre en œuvre, dans un tel contexte, la circulaire de la Garde des Sceaux portant « Orientations de la politique pénale en matière d’atteintes à l’environnement » qui vient d’être signée pour application immédiate le 21 avril dernier ? (CRIM/2015-9/G421.043.2015, N° NOR JUSD 1509851 C) Nous sommes inquiets des premiers retours des 4 missions qui ont vu le jour: CIMAP sur la police de l'environnement, MASSAT, Préfet de la Région Bretagne, groupe de travail ministère de l'environnement. Toutes notent le décalage qui existe entre la réalité et le discours syndical agricole. Cependant les premiers résultats de la mission "MASSAT" qui a été nommée par votre 1er ministre, annoncés par le Président de la FNSEA à la presse, laissent présager un allègement des contrôles, la généralisation de la cartographie des cours d'eau, le désarmement des inspecteurs de l'environnement et plus précisément ceux de l'Onema. Cela donne raison à des personnes comme M. BOUSQUET CASSAGNE et il le clame haut et fort dans nos campagnes: j'avais raison trop tôt et maintenant "il faut parait-il éradiquer les blaireaux" (article coordination rurale du 31 mars 2015). Adresse de correspondance : SNAPE ONEMA SOLIDAIRES, à l’attention de Stéphane LAFON, 15, rue du 11 novembre, 10130 Evry-Le-Châtel A la veille de la création de l'Agence Française pour la Biodiversité il est urgent de repositionner la police de l'environnement en l'affirmant comme un acteur important et non comme une variable d'ajustement soumise aux pressions locales. Ces dernières ne feront que croître avec le réchauffement climatique et la surpopulation mondiale qui va faire de l'eau et de la biodiversité un enjeu prioritaire du XXIème siècle. Notre organisation syndicale ne saurait supporter une énième escalade dans la provocation et la violence. Elle portera systématiquement devant les tribunaux compétents les nouvelles attaques dont les agents de l’Onema seront la cible. En espérant que notre courrier retienne toute votre attention et qu’il déclenchera une réaction vive et rigoureuse de votre part, visant à défendre les missions régaliennes exercées par les agents de l’état dont vous avez la responsabilité. Veuillez recevoir, Monsieur le Président de la République, nos respectueuses salutations. Le conseil d’administration du SNAPE ONEMA SOLIDAIRES Copies à : Monsieur le Premier Ministre Monsieur le Ministre de l’Intérieur Madame la Garde des Sceaux Madame la Ministre de l’Environnement Monsieur le Ministre de l’agriculture Adresse de correspondance : SNAPE ONEMA SOLIDAIRES, à l’attention de Stéphane LAFON, 15, rue du 11 novembre, 10130 Evry-Le-Châtel Extraits de journaux Serge Bousquet-Cassagne, Président Chambre d'agriculture 47 : Avoir raison trop tôt ou prêcher dans le désert de l'évidence Avoir eu raison trop tôt: Quand nous affichions notre slogan (une évidence): « L'eau de l'hiver pour l'été ». Le Foll, Valls,et Beulin viennent de le reprendre à leur compte et c'est tant mieux. Juste avant le salon de l'agriculture, après une rencontre entre le Gouvernement et la FNSEA, qualifiée de fructueuse. Petite compensation! Dans le dénigrement systématique de 'agriculture française pratiquée par ce même gouvernement, Ségolène en tête. Nous avons en Lot-et-Garonne montré la voie en relançant timidement la construction de lacs. Malgré les oppositions environnementalistes de l'ONEMA en général et de quelques obscurs employés de la DDT en particulier. Au fait, lors de la même réunion « Valls, Le Foll et Beulin », les agents de l'ONEMA seront désarmés. C'est pas trop tôt !!! Avoir eu raison trop tôt : Toujours la même réunion Gouvernement/FD. Les conditions d'emplois de nos jeunes et de nos salariés seront assouplies quand il s'agira de les faire monter sur ces fameuses échelles, ou tracteurs. Ce sont les contrôleurs de la DIRRECTE qui vont faire la gueule. Il se pourrait que nos apprentis, nos gosses, nos salariés puissent remonter un à un les barreaux de l'escabeau (encore une évidence). Avoir eu raison trop tôt : Pour trancher dans le distingo subtil du fossé et du cours d'eau. Que de réunions et de pensées métaphysiques à ce sujet. (La France des 5 millions de pseudochômeurs va bien tant qu'elle a le temps « d'enfiler les perles » sur ces sujets essentiels !). Enfin l'autre jour à Paris lors d'une réunion à laquelle Alain Martinaud assistait en tant que représentant de la CR au « ministère de la dé-production » (Ecologie), ils ont validé la règle jurisprudentielle suivante pour définir un cours d'eau : « un écoulement d'eaux courantes dans un lit naturel à l'origine (1), alimenté par une source (2) et présentant un débit suffisant la majeure partie de l'année (3). Les trois critères doivent être cumulatifs. Partant de là, tout en étant prudent sur les effets d'annonce FD/Gouvernement, le jeune Gibert de Laparade aura raison gagné lors de son procès en appel pour avoir curé un FOSSÉ : la Sépanlog et France Nature Environnement, les fossoyeurs de l'économie, n'auront qu'à se rhabiller (encore des évidences). Avoir eu raison trop tôt : Au sujet des poulaillers. Plus d'autorisation, de simples déclarations jusqu'à 40 000 poulets. Enfin un peu d'assouplissement pour ceux qui veulent « travailler et qu'on leur foute la paix ». (Encore un de nos slogans, repris à la tribune de l'Assemblée Générale par le député de Villeneuve, Jean-Louis Costes, télécharger la vidéo en cliquant ici). Avoir eu raison trop tôt : A propos de l'Organisme Unique. Là, ce sont mes collègues présidents de Chambre qui s'étaient fourvoyés en montant une usine à gaz encore plus grande, avec encore plus de tuyaux percés, de coudes, de méandres, de culs de sac, que ne le demandais le fameux Préfet coordinateur (de rien) de bassin. La Chambre d'agriculture de Haute-Garonne revient sur les fameuses parts fixes et parts variables en faisant comme nous en Lot-et-Garonne : une simple part fixe unique pour tous et solidaire. Ils en sont même à vouloir abandonner les organismes uniques car ils ont le vrai sentiment de s'être faits « baisés ». Le deal était, en échange de la prise en charge des OU par les Chambres, d'obtenir des retenues d'eau supplémentaires dans tout le bassin Adour Garonne. Depuis Sivens et la défaite de l'évidence, de la vraie vie, le deal est rompu. Avoir eu raison trop tôt nous flatte certes, mais nous épuise aussi, car nous partons à chaque fois à l'assaut tel Don Quichotte, de moulins à vent qui comme les mirages dans le désert reculent quand nous voulons les abattre. Adresse de correspondance : SNAPE ONEMA SOLIDAIRES, à l’attention de Stéphane LAFON, 15, rue du 11 novembre, 10130 Evry-Le-Châtel Pour nous dans la vraie vie, les mirages n'existent pas. La pensée unique « politiquement correcte » non plus. Dans la vraie vie, quand il est temps de curer un fossé ou le ruisseau, il faut le faire car c'est le moment. Dans la vraie vie, quand il est temps de « mettre » le gosse sur le tracteur, l'apprenti, l'ouvrier, c'est que le patron, le père, l'employeur l'a jugé nécessaire et a pris ses responsabilités (un gros mot). Dans la vraie vie, organisme unique ou pas, quand il est l'heure d'irriguer, autorisation ou pas, l'homme ou la femme qui a semé, planté, le fera. Ne pas le faire est un crime contre la nature. Dans la vraie vie, quand il s'agira d'agrandir la ferme parce qu'un gosse revient, ou simplement par ambition (un autre gros mot), ou nécessité économique, et bien le lac, le poulailler, la salle de gavage se feront, ici en tout cas. C'est l'engagement de mes amis paysans élus de la Chambre d'agriculture et de moi-même. PS : Marguerite va mal, qu'elle soit Blonde, Brune ou Bio, Marguerite est en train de mourir et ses éleveurs avec. La cause ? Le principe de précaution, le zèle d'un cabinet vétérinaire, la trouille de l'Administration. Dans la vraie vie, elle avait un bel avenir Marguerite, sur les coteaux de Prayssas. Dans la fausse vie (la mort), « L'autodafé » des vaches a commencé. Pour la sauver, il faut paraît-il éradiquer les blaireaux : Lourde tâche !!!! Serge Bousquet-Cassagne Président de la Chambre d'Agriculture du Lot-et-Garonne Tous droits de reproduction réservés URL : http://www.coordinationrurale.fr/ PAYS : France TYPE : Web Pro et Spécialisé 31 mars 2015 - 14:43 Cliquez ici pour accéder à la version en ligne Publié le 19/02/2015 dans l'Aisne nouvelle Pour les agriculteurs de l’Aisne, le danger vient de tous côtés 3 La guerre des cours d’eau Chaque jour, les agents de la police de l’eau débarquent dans les exploitations avec arme et carnet de contraventions. Ils font la chasse aux eaux souillées ou cours d’eau mal entretenus, exaspérant les agriculteurs, traités selon eux comme des criminels. Ceux-ci réclament la dépénalisation des contrôles, afin de confiner les dossiers au tribunal administratif. Ils espèrent obtenir une charte des contrôles, afin d’en limiter les effets traumatiques. Ils posent aussi des questions de définition : qu’est-ce qu’un cours d’eau ? Qu’est-ce qu’un fossé ? Là aussi, les textes laissent libre cours aux interprétations des contrôleurs comme des agriculteurs. « C’est un peu à la tête des contrôleurs », fustige Éric Thirouin. Mardi soir encore, il a reçu l’assurance qu’une directive allait être diffusée dans les départements pour établir une nouvelle cartographie et qu’une définition du concept sera intégrée à la loi à venir. « À mi-parcours, un premier rapport sur la mission de contrôle ordonnée par un député a recommandé le désarmement des contrôleurs dans les exploitations », se réjouit-il enfin, à sa sortie du ministère. Adresse de correspondance : SNAPE ONEMA SOLIDAIRES, à l’attention de Stéphane LAFON, 15, rue du 11 novembre, 10130 Evry-Le-Châtel FNSEA: le gouvernement prend des mesures • • o o o o Home ECONOMIE Flash Eco Par LeFigaro.fr avec AFP Mis à jour le 18/02/2015 à 08:18 Publié le 18/02/2015 à 08:02 A trois jours du salon de l'agriculture, le gouvernement va annoncer une série de mesures en faveur des agriculteurs, notamment concernant les contraintes environnementales, a-t-on appris après du président de la FNSEA, Xavier Beulin. Hier soir, Xavier Beulin a été reçu par le Premier ministre Manuel Valls et plusieurs de ses ministres lors d'un entretien qui a duré 1h30. Parmi les mesures qui seront annoncées lors du Conseil des ministres aujourd'hui, le gouvernement va alléger les démarches des éleveurs de volailles qui souhaitent créer un élevage ou agrandir leur troupeau, comme il l'avait déjà fait avec les porcheries. "On monte le seuil à 40.000 animaux pour déclencher une procédure d'exploitation classée, entre 30.000 et 40.000 volailles une simple procédure d'enregistrement suffira et en dessous de 30.000 volailles, aucune démarche ne sera nécessaire", a déclaré Xavier Beulin. Cela permettra de moderniser les bâtiments d'élevage, la filière souffrant d'un manque de compétitivité. Des mesures sur l'eau ont été également avancées, sujet sensible après le dossier du barrage de Sivens. "On va enfin avoir une cartographie des cours d'eau en France pour voir ce qui est un cours d'eau et ce qu'il n'est pas", a noté le syndicaliste. Xavier Beulin a également bon espoir que la police de l'eau (Onema) soit désarmée lors des contrôles sur les exploitations. Une Adresse de correspondance : SNAPE ONEMA SOLIDAIRES, à l’attention de Stéphane LAFON, 15, rue du 11 novembre, 10130 Evry-Le-Châtel décision symbolique alors que les agriculteurs se disent étranglés par les normes et contraintes, l'arrivée d'un contrôleur armé étant particulièrement mal ressentie dans ce contexte. Dans le même ordre d'idées, "il y a une volonté d'alléger les procédures pour autoriser les mineurs en apprentissage à faire des taches" sur l'exploitation comme se servir de machines, ajoute Xavier Beulin. syndicat-agricole.c URL : http://syndicat-agricole.com/ PAYS : France TYPE : Web Grand Public 22 février 2015 - 12:05 La police de l'eau devrait être désarmée lors des prochains contrôles dans les fermes Reçu le 17 févier par le premier ministre Manuel Valls et des membres du gouvernement, le président de la FNSEA Xavier Beulin a annoncé qu'il avait bon espoir que la police de l'eau soit à l'avenir désarmée lors des contrôles sur les exploitations, lors d'une conférence de presse, le 18 février. L'Etat s'est engagé à mettre en uvre une partie des mesures du rapport Massat sur les contrôles en agriculture dès la prochaine campagne de contrôle. Dans ce rapport, 29 propositions ont été émises. Parmi elles, figure celle «de réaliser sans arme les contrôles sur les exploitations agricoles» dans le domaine de l'environnement notamment. L'Onema (organisme public et technique de l'eau) explique que les agents de la police de l'eau qui réalisent ces contrôles sont assermentés et en outre, «c'est de la dissuasion, elles n'ont jamais été utilisées». Mais le port de l'arme «est un facteur de stress pour les personnes contrôlées», souligne Xavier Beulin. Publié le 25 avril 2015 dans le journal Sud Ouest INTERVIEW - Derrière cette expression "musclée", il s'agit pour le syndicat de mobiliser, autour d'un agriculteur, un groupe de personnes notamment en cas de contrôle Patrick Franken, président de la CR47. © archives "SO" Adresse de correspondance : SNAPE ONEMA SOLIDAIRES, à l’attention de Stéphane LAFON, 15, rue du 11 novembre, 10130 Evry-Le-Châtel Le président du syndicat de la Coordination Rurale 47 détaille un nouveau dispositif, celui des Forces d'action rapide qui vont voir le jour le mois prochain Publicité Vous allez constituer au sein de votre syndicat les FAR, pour « Forces d'action rapide ». En quoi cela va-t-il consister en au juste ? Grâce aux FAR, les agriculteurs ne se sentiront plus isolés lors d'un contrôle administratif qu'il soit inopiné ou pas. Mais c'est aussi un soutien social quand survient un problème familial ou une calamité agricole. Chaque canton aura un ou deux référents qui, quand ils seront prévenus, pourront mobiliser rapidement un certain nombre de personnes, ses voisins par exemple, pour venir en aide à l'agriculteur concerné. En cas de contrôle, ceux-là pourront assister le paysan, voire empêcher le contrôle. Cela revient à muscler encore un peu plus le bras de fer engagé avec l'administration par la CR ? Le poids administratif des normes à respecter est de plus en plus lourd et de plus en plus mal vécu. L'agriculteur est stressé à l'idée d'être contrôlé. Grâce aux FAR, on veut qu'au moyen d'un coup de fil, il puisse bénéficier d'un soutien quasi immédiat. C'est tout de même un peu guerrier comme appellation… Ce sigle, ce n'est pas nous qui l'avons inventé (1). Cela fait un peu militaire, on ne le discute pas. C'est d'ailleurs fait pour être dissuasif. Maintenant, on n'a jamais molesté le moindre contrôleur. On ne crée pas les FAR dans ce but-là. Mais c'est une réponse à des choses qui se passent, qu'on juge inadmissibles. Avec l'Onema (Office national de l'eau et des milieux aquatiques, la police de l'eau en d'autres termes, NDLR) avec qui on a un certain passif, les sanctions encourues par l'agriculteur sont très sévères. Et dernièrement, elles n'étaient pas justifiées. Cela devient insupportable d'autant plus quand les contrôleurs arrivent sur les exploitations, pensant avoir tous les droits et estimant que l'agriculteur doit être à leurs bottes. (1) Les FAR (Forces d'action rapide) désignent, à l'origine, un corps de l'armée de terre française qui fut créée en 1984. Elles ont été dissoutes en 1999. Adresse de correspondance : SNAPE ONEMA SOLIDAIRES, à l’attention de Stéphane LAFON, 15, rue du 11 novembre, 10130 Evry-Le-Châtel