Se remettre en question, dangereux

Transcription

Se remettre en question, dangereux
Se remettre en question : dangereux ?
La remise en question implique de se faire de la place. Pour une
question, et pour une réponse. Elle rejoint la définition historique, mal
connue, du fait d’être sceptique, à savoir d’examiner et accepter
l’éventualité de changer d’avis face aux faits, et de suspendre son
jugement.
Dès lors que nous parlons de jugement, deux notions apparaissent : la
responsabilité et la culpabilité.
Exemple :
Pour faire simple, si je croise quelqu’un et que je lui tape amicalement
l’épaule alors qu’il est blessé ET que je l’ignore : je ne suis PAS
coupable, et je suis responsable (j’ai posé l’acte).
Si j’ai conscience de sa blessure : je suis coupable et responsable.
D’un point de vue humaniste, nous pourrions comprendre l’importance
de notre culpabilité à concurrence de notre niveau de conscience. La
mauvaise foi ne retire donc pas la culpabilité.
La remise en question implique donc, à un moment donné, d’accepter sa
responsabilité … sans pour autant devoir se couvrir de honte et de
culpabilité.
De cette approche non pénale, mais de cœur, la responsabilité est la
compréhension et l’acceptation du changement possible et parfois
nécessaire. C’est une mise à jour, en quelque sorte, de nos habitudes,
comportements, croyances, ignorance. C’est accepter de grandir pour
soi, pour nos proches.
La culpabilité peut alors se comprendre comme le fait de mal faire, de
comprendre les dégâts possibles ou certains, et de maintenir son propos
ou son action, voire l’absence de celle-ci.
Quel intérêt à l’introspection ?
Comme pour une voiture, nous disposons de freins et de moteurs, les
uns comme les autres fort utiles ! Je ne monterais pas dans une voiture
sans freins … pour autant, je ne démarre pas avec le frein à main tiré !
Si je prends le courage, la volonté non pas de m’en vouloir, mais de me
dépasser, l’avenir devient perspectives.
A l’inverse, si comprendre est synonyme de douleur, de poids, je risque
de m’enfermer dans le déni, la mauvaise foi, la dévalorisation …
Lâcher du lest, ce n’est pas pour se ramasser sur le coin du ballon les
poids de ceux qui sont "au-dessus" de nous !
Comment faire ?
Dans notre culture bien mentale, la "solution" que j’entends le plus dans
mon cabinet est "Oui, mais j’y pense"... avec l’impatience et la
conviction de l’impossible comme guides !
1) Prendre le temps. Bruxelles ne sait pas faite en un jour ! Il est plus
facile de se mettre en route quand on a pris le temps de savoir où
l’on va !
2) Accepter le changement … en suspendant son jugement ! Et en
multipliant les avis éclairés, même et surtout s’ils sont différents du
nôtre.
3) Envisager (en toute bonne foi ☺) qu’il y a un "après". Ne pas
hésiter à se faire aider si nos émotions, nos expériences, notre
stress nous empêchent d’y voir clair.
4) Se laisser des traces, des notes, se fixer des objectifs …
5) Se donner rendez-vous dans le concret et le cheminement. Partir
pour le sport ne fait pas toujours plaisir, selon les circonstances.
Mais tous nous en revenons ravis et détendus !
6) … Et surtout, surtout, se souvenir de cette phrase : "Je donne le
pouvoir aux gens ou aux choses de m’atteindre. " L’enfer étant
pavé de bonnes intentions, écoutez ceux qui cherchent à vous
aider et pas obligatoirement à vous faire plaisir !
Au 21e siècle, nous ne pouvons pas concevoir de ne pas mettre à jour
nos PCs, smartphones, frigos et machines à laver même, pour certains.
Il nous apparaît comme évident que les changements apportés seront,
dans la plupart des cas, vertueux et plus fonctionnels.
Dans les reproches, qu’ils soient tournés vers nous ou autrui, nous
n’irons jamais bien loin.
Avec bienveillance et respect, nos cœurs veulent bien tout entendre.
Vous, je ne sais pas, mais moi, je m’en vais chercher un petit download
auprès de mes amis !

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