Le sommeil en multi accueil : articuler rôle éducatif et gestion

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Le sommeil en multi accueil : articuler rôle éducatif et gestion
Le sommeil en multi accueil :
articuler rôle éducatif et gestion collective
26 août 2009
Sommeil : le sommeil est l’action de dormir où une perte de conscience de l’esprit survient mais où la réception sensitive demeure. Lors du sommeil, le corps est en état d’inactivité provisoire.
Sieste : épisode de sommeil intentionnel, survenant de préférence en début d’après-midi, moment physiologiquement propice à l’endormissement (en relation avec la baisse cyclique de la température corporelle).
http://www.francetop.net/dictionnaire/synonymes/definition/sommeil
Les différents états du sommeil
La vigilance du nouveau-né se compose de quatre
états : le sommeil calme, le sommeil agité, l’éveil
calme, l’éveil agité ou avec pleurs.
eLe sommeil calme : le nouveau-né est immobile sans
aucun mouvement corporel en dehors de quelques sursauts,
mais son tonus musculaire persiste puisqu’il peut parfois dormir avec les bras ramenés vers le visage, légèrement au-dessus
de celui-ci. Son visage est peu expressif, souvent pâle. Il n’existe
aucune mimique en dehors de quelques mouvements de succion. Les yeux sont fermés sans mouvement oculaire. La respiration et les battements cardiaques sont assez lents et réguliers.
Ce sommeil, l’équivalent du sommeil lent profond de l’adulte
n’est généralement interrompu par aucun éveil et sa durée, très
stable, se situe aux environs de 20 minutes.
eLe sommeil agité : c’est l’équivalent du sommeil paradoxal. Il se caractérise par l’apparition de toute une série de
mouvements corporels : mouvements fins au niveau des doigts
et des orteils, mouvements peu amples au niveau des bras et
des jambes, mouvements corporels plus globaux d’étirement
ou de flexion. Le visage devient très expressif avec de multiples
mimiques parmi lesquelles ont été reconnues les expressions
des six émotions fondamentales : la peur, la colère, la surprise,
le dégout, la tristesse et surtout la joie avec les «sourires aux anges». Les mouvements oculaires sont rapides comme la respiration, irrégulière et parfois haletante. Le rythme cardiaque s’accélère un peu. La durée de ce sommeil est très variable, de 10 à
45 minutes, avec une moyenne de 25 minutes.
eL’état de veille calme : il s’agit d’un moment d’éveil attentif, le nouveau-né a les yeux grands ouverts, brillants.
eCet état reste limité à quelques minutes, deux ou trois
fois dans la journée ; puis le nouveau-né va se fatiguer et passer
généralement en état de veille agité avec ou sans pleurs.
ede 1 à 6 mois : C’est le moment où le sommeil
Le sommeil selon l’âge de l’enfant
va se transformer, où vont apparaître toutes les composantes qui caractérisent le sommeil de l’adulte : une périodicité jour/nuit, des rythmes circadiens, de la température, des
rythmes cardiorespiratoires et des sécrétions hormonales, les
différents stades qui caractérisent le sommeil lent de l’adulte.
L’alternance du rythme du jour et de la nuit, donc le respect
de la luminosité dans la journée, la régularité des repas, des
moments de jeux, de promenade, d’échanges avec l’entourage, le coucher, vont aider le nourrisson à installer et à syn-
La sieste
Le début de l’après-midi est propice à la somnolence. Sur le
plan chronobiologique, cette période se révèle être le moment le moins favorable à une bonne activité cérébrale. Ce
creux intellectuel des 13-14 heures favorise l’endormissement à tout âge. Nos rythmes fondamentaux se découpent
donc, à l’évidence, entre deux périodes de sommeil, la plus
importante se situant la nuit, et une seconde, de type « réparateur », en milieu de journée.
La sieste est indispensable à l’équilibre du tout petit enfant.
Mais jusqu’à quel âge ? On serait tenté de répondre : tant
que le besoin s’en fait sentir. En effet, si certains enfants n’en
ont plus réellement envie vers 3-4 ans, d’autres la réclament
encore à 7 ans. Pourtant, c’est environ vers 2 ans 1/2 que
les enfants ne s’endorment plus spontanément à ce moment
de la journée. Même s’il refuse obstinément de se laisser aller au sommeil, il semble important, de toute façon, qu’une
plage de calme s’installe alors et que l’enfant, même s’il ne
dort pas, joue tranquillement dans son lit ou dans un endroit confortable où, à tout moment, il pourra s’étendre.
Il est souvent conseillé de faire déjeuner l’enfant assez tôt,
car cette période de baisse de vigilance s’installe communément chez les enfants entre 12 et 14 heures.
Combien de temps doit durer cette sieste ? Il est intéressant
de constater qu’adultes, comme enfants, dorment spontanément 2 heures au début de l’après-midi. Tous les spécialistes s’accordent pour conseiller ce temps minimum aux
enfants de moins de 4 ans. Par la suite, la sieste peut être
écourtée d’une demi-heure et pour les enfants plus grands,
qui en ont encore besoin, se matérialiser par 20 minutes de
sommeil, soit juste le temps nécessaire à une certaine récupération : l’idéal étant, bien sûr, pour les petits comme pour
les grands, de dormir jusqu’au réveil spontané.
http://www.medisite.fr/medisite/La-sieste.html
chroniser tous ces rythmes, à acquérir un sommeil nocturne
stable, sans éveil.
ede 6 mois à 4 ans : l’enfant de 6 mois à 4 ans va réduire
progressivement son temps de sommeil diurne.
ede 4 à 12 ans : l’enfant de 4 à 12 ans est habituellement
très vigilant dans la journée, s’endort très vite le soir, dans un
sommeil très profond. Le temps de sommeil total au cours de
cette période se réduit.
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Page Les troubles du sommeil
Les troubles du sommeil peuvent apparaître dès
la petite enfance. Chez le très jeune enfant, on observera surtout des troubles mineurs ou transitoires,
mais parfois de réelles insomnies ; entre 5 et 12 ans,
la continuité du sommeil va s’améliorer, mais celui-ci
sera troublé par des parasomnies telles que les terreurs nocturnes, les cauchemars, le somnambulisme,
la somniloquie, les rythmies, l’énurésie.
eLes troubles mineurs ou transitoires
Chez l’enfant, les troubles du sommeil sont le plus
souvent liés à une circonstance particulière et temporaire. Lorsque l’enfant ne «dort pas» ou ne s’endort
pas, la cause est le plus souvent liée à une inadéquation entre le rythme imposé par les parents et les
besoins de l’enfant. La dramatisation des troubles et
l’angoisse des parents suffit à perpétuer le symptôme.
Ces problèmes peuvent être liés au mode de vie
(contraintes horaires des parents, environnement et
habitudes culturelles, comme le partage du lit des parents), aux conditions de l’endormissement (lumière,
présence, musique, nounours ou doudou, présence
d’un parent,…), à un excès de liquide ingéré avant le
coucher, aux coliques du nourrisson, ou à l’absence
de limites (lorsque vers 2 ou 3 ans l’enfant affirme son
autorité).
eLes insomnies réelles chez le jeune enfant
Ces insomnies répondent à des causes organiques
ou psychologiques.
Les causes organiques
l le reflux gastro-oesophagien, affection très répandue qui se manifeste par des douleurs ou régurgitations alimentaires, qui interrompent les cycles de
sommeil ;
l l’allergie au lait de vache peut également provoquer un sommeil agité et un eczéma important ;
l les affections aiguës ou chroniques de la sphère
ORL, notamment les otites ;
l le syndrome d’apnées du sommeil.
Les causes psychologiques
l les facteurs psycho-affectifs, concernant notamment la relation mère-enfant ;
l l’anxiété au coucher, car c’est le moment de
la séparation, qui peut s’accompagner de la peur de
l’abandon, la peur du noir,…
eLes parasomnies
l Les terreurs nocturnes surviennent entre 18
mois et 15 ans. L’enfant s’assoit ou se jette de son lit
en criant, il a l’air terrorisé. Les paroles rassurantes
ne semblent avoir aucun effet. Au bout de quelques
minutes, tout se calme et l’enfant se rendort. Il ne se
souvient de rien le lendemain matin. Les parents sont
habituellement très inquiets ; pourtant ces manifestations nocturnes sont banales à cet âge et sans conséquence pour la santé de l’enfant.
l Les cauchemars sont très fréquents chez l’enfant. Ils surviennent le plus souvent au détour d’une
émotion intense ou lors de changement dans la vie
familiale (déménagement, problème de santé d’un parent). Ils sont très angoissants pour l’enfant, qui peut
présenter des difficultés d’endormissement par crainte
de «retomber» dans ces cauchemars.
l Le somnambulisme est observé entre 3 et 10
ans. Il se traduit le plus souvent par une déambulation
sans gravité.
l La somniloquie est un équivalent somnambulique à minimiser : il s’agit d’enfants qui parlent la nuit.
l Les rythmies sont des mouvements de la tête
et du corps qui surviennent pendant le sommeil. On
parlera de head rolling si c’est la tête qui bouge de
droite à gauche, de head banging si la tête frappe le
haut du lit, de body rocking si l’ensemble du corps est
en mouvement. Ces mouvements peuvent être violents
et blesser l’enfant.
http://www.sommeilsante.asso.fr/inform_troubles.html
Coucher et endormissement chez l’enfant
L’endormissement est un moment crucial car il ne peut
qu’évoquer la séparation et la mort. C’est un moment d’importante régression et de vulnérabilité. L’enfant doit investir
un objet ou une aire transitionnelle (petits rituels du coucher
comme la tasse de lait, la troisième histoire) pour assumer cette distance sans la vivre comme une rupture. Par ailleurs, les
phobies normales, entre 3 et 5 ans, (peur du noir, des voleurs,
des monstres) peuvent être sources de difficultés d’endormissement. Il importe que les parents aient assez de souplesse et
d’autorité pour éviter toute crispation.
L’opposition au coucher est fréquente entre 2 et 4 ans, à un
moment où se négocie la propreté. L’enfant refuse d’aller au
lit et/ou se relève, il crie, pleure et veut rester avec ses parents.
Cette opposition peut s’inscrire au milieu d’autres comportements d’opposition. Il est important que l’enfant ressente qu’il
possède une «certaine» maîtrise de la situation, sans devenir
un petit tyran (voire un véritable).
La situation peut dégénérer en phobie du coucher : l’enfant
est en proie à une forte angoisse, phobique. Elle peut succéder
à une période de cauchemars ou de terreurs nocturnes.
http://209.85.229.132/search?q=cache:w2QTM5P4x7sJ:www.
med.univ-angers.fr/discipline/pedopsy/cours-fichiers/
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Page Le «co-sleeping» («co-dodo»)
Cododo : faut-il dormir avec bébé ?
Après avoir disparu des sociétés occidentales, le «cododo»
fait un retour en force. Le principe est simple : faire dormir
bébé dans le lit des parents, pour une plus grande proximité,
pour favoriser l’allaitement, etc. Mais le débat fait rage entre
les pro- et les anti-.
Après la question «faut-il faire dormir bébé dans la chambre des parents», c’est aujourd’hui une autre interrogation
qui anime la communauté des mamans : faut-il faire dormir
bébé dans le lit des parents ? En effet, la pratique du «cododo» (cosleeping ou bedsharing en anglais) revient en force,
d’abord aux Etats-Unis et maintenant en France. Si de nombreuses cultures pratiquent ce mode de couchage, il avait
presque disparu en Occident avec l’arrivée des berceaux vers
le 18e siècle.
Les avantages du co-sleeping
Aujourd’hui, de nombreux livres et sites internet vantent
les mérites du cosleeping. A la Leche League (association
d’information et de soutien pour l’allaitement maternel), on
défend ce mode de couchage. Car l’avantage principal est
de favoriser l’allaitement des enfants. Les tétées seraient ainsi
plus fréquentes pendant la nuit.
Selon d’autres, la proximité avec les parents renforcerait
le lien avec le bébé et diminuerait ses angoisses. Enfin, l’argument de la sécurité est avancé : bébé est constamment sous
la surveillance directe des parents et serait ainsi moins sujet
à des accidents.
Quels sont les risques du cododo ?
Mais les détracteurs du cosleeping soulignent les dangers
inhérents à cette pratique. Ainsi, nombreux sont ceux qui dénoncent les menaces pour la sécurité de l’enfant. Le risque
principal est l’étouffement de l’enfant. Les dangers de chute
du lit des parents, d’emprisonnement entre les éléments du
lit , d’hyperthermie si bébé est trop couvert seraient également plus nombreux.
Plus évident encore, l’omniprésence de l’enfant peut causer des problèmes d’intimité au sein du couple. De plus, le
problème du «sevrage» restera à résoudre : le départ du lit
des parents en grandissant peut se révéler difficile.
Quels sont les effets à long terme du cododo ?
Pour ses défenseurs, le cododo permet un développement
plus harmonieux de l’enfant et peut avoir des bénéfices à
long terme. Pour ses détracteurs, il pourrait au contraire empêcher l’indépendance de l’enfant et provoquer des troubles
du comportement.
http://www.doctissimo.fr/html/grossesse/bebe/eveil/articles/11250-cododo.htm
Les rituels
e Pourquoi les rituels
« Aller se coucher implique la séparation, poursuit le Dr Rossant. En général, les rituels mis en place au moment du
coucher vont suffire pour aider l’enfant à dépasser ce stade. Comme le sacro-saint doudou, objet de transfert qui sécurise ».
Mais aussi la veilleuse qui prévient la peur du noir, le verre d’eau qui indique le moment de dormir, l’histoire, moment de
partage privilégié entre l’enfant et le parent, les bisous, etc. Lorsque le refus de s’endormir finit par poser des problèmes
à toute la famille, pourquoi ne pas laisser l’enfant trouver le sommeil près de soi dans la pièce commune ? Edwige Antier,
pédiatre, dans son ouvrage Mon bébé dort bien (Mon bébé dort bien, éd. Balland 1998), insiste sur l’importance des rituels
d’endormissement et l’accompagnement parental au moment du coucher. Un moment d’échange qui rassure et ne doit pas
apparaître à l’enfant comme une manière de se débarrasser de lui.
http://www.medecines-douces.com/impatient/268jun00/insomni6.htm
e Inculquer de bonnes habitudes de
sommeil
1. Il est important d’établir une routine pour favoriser de bonnes habitudes de sommeil.
2. Le fait de faire la sieste toujours au même endroit
avec des objets familiers favorise de bonnes habitudes de
sommeil.
3. Il faut offrir un milieu propice à la sieste, c’està-dire un endroit calme, où la lumière est tamisée, où la
température n’est ni trop chaude ni trop froide et où il y
a peu de stimuli visuels. Faire jouer une musique douce
au moment de la sieste pourrait permettre aux enfants
d’associer cet instant à un moment de tranquillité.
http://www.petitmonde.com/Doc/Article/Les_enfants_
et_la_sieste
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Page Le sommeil dans les établissements de la petite enfance
Petits trucs pour préparer la sieste
* Favoriser l’endormissement, diminuer les sources de
lumière dans le local avant de passer au dodo.
* Apprendre aux enfants à parler moins fort pendant la
préparation au dodo en parlant soi-même à voix basse.
* Raconter l’histoire avant les petits jeux individuels afin
de laisser une période d’intimité à l’enfant.
* Offrir à l’enfant de la musique sans parole pour éviter
que l’enfant chante ou que la parole laisse l’enfant en état
d’éveil. Pas plus de 5 à 10 minutes de musique de fond ;
au-delà, la musique peut fatiguer et irriter.
* Animer des périodes de relaxation (« Jeux de relaxation », Nicole Malenfant, Publications du petit matin) dans
lequel on retrouve plus d’une centaine de petits jeux pour
aider les enfants à se calmer et à se concentrer.
* Prendre le temps avec chacun des enfants pour une
caresse, des mots d’encouragement, une voix douce à
l’oreille, un câlin, des bras réconfortants, etc.
* Permettre aux enfants d’avoir leur objet de transition,
d’apporter un objet de la maison pour le dodo.
* Avoir pour chacun des enfants un album photos de
leur famille pour la période individuelle du dodo.
* Varier les jeux de détente avec des objets nouveaux,
par thèmes, par évènement (Pâques, Noël).
* Offrir une série de cartes de différents sujets que l’enfant peut regarder.
http://www.aveclenfant.com/trucs/2006/truc_2006_05_
17.htm
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Journal d’une éducatrice de jeunes enfants
Le sommeil en collectivité:
exemple d’un multi-accueil
Première étape : les premiers jours, une adaptation
progressive.
l Prise en compte des renseignements donnés par les parents
l Adaptation de l’enfant à l’espace de la sieste : lit individuel à barreau avec le prénom de l’enfant (sauf pour les
enfants qui marchent : nous proposerons un lit de camp).
Nous laissons l’enfant observer, il peut être sur les genoux de
la professionnelle s’il ne veut pas être dans son lit. Il n’est en
aucun cas obligé de dormir. Cela durera une petite demi-heure où il sera accompagné de la professionnelle pendant tout
ce temps.
Deuxième étape : L’enfant connait mieux les locaux et
les professionnelles
Préparation à la sieste : Cette préparation permet à l’enfant d’anticiper la mise à la sieste. Ainsi, on enlève les «vêtements d’action» pour mettre des «vêtements doudou», ceux
qui viennent de chez lui et qui signifie le sommeil (pyjama,
turbulette...)
Lors des premières sieste, l’enfant est accompagné d’une
professionnelle qui est présente à lui par les gestes, la voix, le
portage et les bercements si nécessaires. Elle met des mots sur
ce qui va se passer, sur le fait que lorsqu’il s’endormira, elle
sortira de la salle mais ne sera pas loin et à l’écoute de son appel lorsqu’il se réveillera. Ce rituel se répètera jusqu’à ce que
l’enfant soit en pleine confiance dans son lit.
Troisième étape : vers une démarche d’autonomie
Lors de la mise à la sieste, la professionnelle accompagne
l’enfant, le prépare mentalement à la sieste, elle le pose dans
son lit, l’accompagne par sa voix et ses mains sont posées sur
l’enfant couché (en fonction de sa demande). Toute cette ritualisation permet à l’enfant d’anticiper et de devenir maître
de la situation. Une fois que l’enfant est calme, elle lui signifie qu’elle va quitter la pièce et qu’à son réveil, on viendra le
chercher.
Quatrième étape : la sieste chez les grands
L’enfant passe d’un lit à barreaux à un lit de camp. Chaque
enfant pourra choisir son lit où il mettra ses objets transitionnels (tétines, doudous, biberons...). Nous lui demanderons de rester couché un temps minimum : une petite demiheure après laquelle il aura la possibilité de sortir. Les enfants
sont toujours accompagnés de professionnelles mais celles-ci
« tournent » auprès des enfants. Les enfants ayant des difficultés d’endormissement auront un accompagnement spécifique, réfléchi en équipe.
En guise de conclusion :
« Aider l’enfant à trouver l’état de quiètude nécessaire à
un endormissement tranquille, en le plaçant dans des conditions favorisant l’apparition du sommeil, en le réassurant de
la permanence des objets et des personnes et en respectant
ses besoins spontanés de sommeil est déjà en soi une prévention de l’apparition de ces troubles [troubles du sommeil]. »
«Introduction à la psychologie du développement : du bébé à
l’adolescent, Catherine Tourrette et Michèle Guidetti».
http://www.monjournal-eje.com/pages/Le_sommeil_en_collectivite_exemple_dun_multiaccueil-1215301.html
Sieste et crèche
Vers 1 an, les enfants ont souvent du mal à faire
la sieste en crèche. Installés dans leur lit-parc, ils sont
trop sollicités par tout ce qu’il y a à voir. De plus, avec
l’acquisition de la position verticale, ils aiment s’accrocher solidement aux barreaux pour expérimenter leur
nouvelle performance. Ils s’y cramponnent, refusant de
s’allonger jusqu’au moment où la fatigue prend le dessus. Jeannette Bouton, spécialiste du sommeil, a mis au
point une technique simple pour aider ces enfants-là à
trouver le sommeil. Le change ayant été fait avant le repas, l’enfant est couché aussitôt sur un matelas au ras
du sol et enveloppé d’un grand drap. L’enfant y est blotti
comme dans un terrier mais de manière à ce que son regard puisse apercevoir la lumière. Lorsqu’il est endormi,
les puéricultrices dégagent légèrement le drap au-dessus
de sa tête.
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Page e
con
Sieste à la crèche et demande des parents
La routine de la sieste entraîne souvent des demandes de parents qui ont des difficultés le soir à coucher
l’enfant. Leur première intervention est de demander de
ne pas faire dormir leur petit ou de le réveiller avant la
fin de la sieste. L’éducatrice va parfois répondre à la demande et réveiller l’enfant. Le parent peut aussi insister
auprès de son petit en lui demandant de ne pas dormir
à la sieste. L’enfant peut combattre en se berçant sur
son matelas, s’agiter pour rester éveillé, insister auprès
de son éducatrice qu’il ne doit pas dormir. La sieste devient donc pour l’enfant, ayant un besoin de sommeil,
une torture, un moment d’anxiété difficile à contrôler.
Il est prouvé qu’un enfant contrarié dans son besoin de
sommeil sera agité, pleurnichard et intolérant. Les fins
de journée seront plus difficiles. Ces comportements se
retrouvent à la maison pour se terminer avec la valse des
dodos au coucher.
Une étude du centre de recherche Bécima démontre
que 59% des parents rencontrent des problèmes à faire
dormir leur enfant. Contrairement à ce que nous pouvons penser, un enfant privé de sommeil durant la journée peut s’opposer également au sommeil du soir. Les
difficultés d’aller au lit et le syndrome du rappel peuvent
indiquer chez l’enfant la peur de rompre les liens affectifs
avec son parent et la crainte d’être exclus de la famille.
Il cherche à garder auprès de lui l’être aimé. Si l’enfant
ressent l’appréhension de son parent à la période du coucher, la séparation se fera dans l’insécurité.
Comme équipe de travail, il est important d’informer le parent de l’importance du sommeil chez l’enfant.
Mettre en place les objectifs rattachés au sommeil dans
votre milieu. Face à une demande d’un parent, TOUTES
LES ÉDUCATRICES doivent avoir les mêmes attitudes soit
le respect de la demande, l’écoute et le désir de travailler
en collaboration dans le but de supporter la famille. Le
service de garde doit faire de la sieste…. une continuité
dans le développement de l’enfant !
http://www.petitmonde.com/iDoc/Chronique.
aspx?id=28858
La sieste à la garderie
La sieste à la garderie : un besoin pour tous ?
Le besoin de faire une sieste varie d’un enfant à
l’autre.
Certains ne la font plus à partir de 2 ans tandis que
d’autres dorment à poings fermés jusqu’à l’âge de 5 et
même 6 ans.
Pourquoi alors y-a-t’il une sieste obligatoire à la
garderie ?
Bien que la période de la sieste soit parfois un moment de répit pour les éducatrices, sa valeur est toute
autre. La garderie, c’est un milieu exigeant et fatigant
pour les enfants. Les contraintes sont plus nombreuses qu’à la maison, le niveau d’activité plus grand, la
quantité d’interactions plus importante, le bruit ambiant
plus présent, bref, bien qu’étant un milieu très stimulant
pour les enfants, une période de repos quotidienne d’au
moins 30 minutes est essentielle à leur bon développement. Des études démontrent qu’un enfant, jusqu’à 5
ans, a besoin de cette période pour fabriquer des anticorps, stimuler ses hormones de croissance, favoriser
l’intégration des apprentissages et développer sa mémoire.
La sieste empêche l’enfant de s’endormir le soir ?
Il est important que les parents conservent une routine avant de coucher leur enfant. Les événements qui
précèdent le dodo doivent le plus possible être agréables, se dérouler dans le même ordre chaque jour et
être prévisibles, ce qui favorise un climat de détente et
de tranquillité. Une histoire, deux calins, une chanson
et même un massage permettent une transition confortable mais l’heure à laquelle l’enfant va au lit doit rester
la même qu’avant. On peut lui offrir d’écouter un livre
avec cassette ou un cd de musique douce avant qu’il
s’endorme mais il doit rester dans son lit et se reposer. Au début et afin de développer son autonomie, le
parent peut rester quelques minutes dans la chambre
de l’enfant ou jusqu’à ce qu’il s’endorme, en réduisant
progressivement sa présence.
Un objet privilégié (un livre, un doudou ou une petite couverture spéciale) qu’il ne peut avoir que lorsqu’il
se couche peut aussi servir à motiver l’enfant à se coucher et à le réconforter s’il reste éveillé plus longtemps.
Même s’il ne s’endort pas tout de suite, cette période de
repos est aussi importante et permet à son organisme
de récupérer et à son cerveau de se développer sainement.
Cette solution permet aussi aux parents de conserver
un rythme normal de soirée.
Négocier la sieste à la garderie ?
Les enfants en milieu de garde ont un besoin physique essentiel de se reposer une fois par jour. D’ailleurs,
un enfant reposé a davantage de facilité à se concentrer
et a moins tendance à agir de façon impulsive. Il ne faut
cependant pas l’obliger à dormir ! On peut négocier
une petite période de détente (tout en la rendant agréable par l’utilisation d’une musique ou la présence d’un
doudou) suivie d’une activité tranquille comme regarder un livre, faire un casse-tête ou colorier. En d’autres
mots, l’enfant qui se serait bien reposé pendant environ
30 minutes pourrait aller au “coin des jeux tranquilles”.
Cela lui apprend aussi à s’arrêter et à reconnaître ses
signes de fatigue, des apprentissages d’autant plus importants dans leur vie tumultueuse !
Il est important de respecter le besoin de sommeil
des enfants.
Des études de Hubert Montagner ont montré que
pour les 3-4 ans, la durée de la sieste varie de 4-5 minutes à 130 minutes ! L’idéal serait pour les enfants de
se réveiller grâce à des bruits ambiants non agressifs qui
leur permettent de sortir du sommeil lorsqu’il redevient
léger. Il faut aussi respecter ceux qui ont moins besoin
de dormir. Un période de repos ou de détente est aussi
efficace pour ceux-ci.
http://www.educatout.com/chroniques_chroniqueurs_invites/sieste_garderie.htm
Publication : Centre de documentation - Institut du Travail Social de Tours - www.its-tours.com
Page w
de m
d’ac
les d
sur
niqu
plag
w
A lire
Israël, Jacky. Dodo, l’enfant do : Le sommeil du tout-petit. Erès ,
2008. 234 pages
Le sommeil du tout-petit est l’une des principales préoccupations des
parents au même titre que l’alimentation, ou le développement des capacités intellectuelles... Dès la naissance, l’absence de sommeil et les pleurs qui
en résultent sont sources d’angoisse tout autant qu’une mauvaise prise du
sein ou du biberon. Quels ne sont pas les parents qui rêvent de véritables
nuits dès la sortie de la maternité ! Seulement voilà, le nouveau-né a sa
propre horloge (cycles cumulés de 3 à 4 heures), et son sommeil n’est pas
aussi paisible que les parents le souhaitent !
La lettre de l’enfance et de l’adolescence,
n° 71, 2008. Dormir seul ensemble. Le sommeil en collectivité pour les jeunes enfants
Il semble parfois définitivement acquis qu’en collectivité un enfant doit trouver seul s’il le peut le moyen de dormir,
et s’il ne le peut pas, puiser sur ses propres ressources pour vivre sans sommeil. Les professionnels de la petite enfance
se doivent donc de mener des réflexions sur le sommeil des enfants dans leur structure Mais il reste encore difficile pour
les adultes qui ont en charge de jeunes enfants en collectivité ou dans d’autres modes de garde de ne pas « colorer » leur
pratique professionnelle et leur comportements des teintes de leur propre histoire et de leurs préjugés et d’innover. Ainsi
une équipe d’une structure petite enfance, dans une démarche collective et professionnelle, a décidé d’expérimenter le
couchage en extérieur. Cette expérience a surpris et désarçonné les adultes, parents comme professionnels, et a nécessité
pour s’imposer un combat contre les inquiétudes générées par des pratiques inusuelles.
Bibliographie
Livres
ASSOCIATION NAVIR. Temps de l’enfance et leurs espaces : les
nouveaux lieux d’accueil de la petite enfance. Navir, 2003. 255p.
BRUNSCHWIG Hélène. Sommeil. Bayard, 2002. 84p.
DOLTO Françoise. Etapes majeures de l’enfance. Gallimard,
1994. 289p.
FERBER Richard. Protégez le sommeil de votre enfant. ESF,
1990. 237p.
KAHN André. Sommeil de votre enfant. O. Jacob. 1998. 208p.
RUFO Marcel. Détache-moi ! Se séparer pour grandir. Anne Carrière,
2005. 264p.
PEILLE F. Savoir écouter un enfant. Du bébé à l’adolescent.
Publibook, 2007. 217p.
Rituels du coucher de l’enfant. Variations culturelles/ss.la dir. d’Hélène Stork. ESF, 1993. 296p.
Articles
BENSOUSSAN P. Les nuits trop courtes de Peter Pan.
Neuro-psychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, n° 2-3 (mars
1991), pp. 91-98
Qu’y a t-il de commun à dormir et à grandir sinon la nuit
qui tisse entre sommeil et croissance des liens étroits, biologique, neurophysiologique et psychologique ?
SCHMIT G. Troubles du sommeil chez le jeune enfant.Journal de
Pédiatrie et de Puériculture, n° 5 (juin/juillet 1993), pp. 270-276
Les parents ne font pas toujours état des troubles du sommeil lors des consultations chez le médecin. Il y a donc un
travail important à faire de la part des pédiatres pour sensibiliser les parents sur ce sujet, car le sommeil est un bon
révélateur du développement psychique.
BILLON-DESCARPENTRIES J. Pratiques éducatives parentales, le sommeil et les performances de l’enfant. Journal de
Pédiatrie et de Puériculture, n° 2/96 (avril 1996), pp. 106108
De nombreuses recherches ont permis de démontrer le
rôle déterminant des pratiques éducatives parentales non
seulement dans la construction et la régulation du rythme
veille-sommeil de l’enfant, mais aussi sur le développement
affectif, social, culturel et cognitif de l’enfant.
Veiller sur le sommeil de l’enfant. Métiers de la petite enfance, n°
20 (juillet/août 1996), pp. 22-23
Le sommeil tient une place importante chez l’enfant.
DOUBOVY Christiane. Bon sommeil pour un meilleur réveil.
Education Enfantine, n° 1/97 (septembre 1997), p. 16
Le sommeil, comme le reste, s’apprend dès les premiers
jours, et les premières nuits.
PERNOT-MASSON A.-C. Troubles de l’endormissement chez
l’enfant. Comment les prévenir ? Comment aider la famille lorsqu’ils
sont installés ? Métiers de la petite enfance, n° 53 (nov 1999), pp.
Dodo, l’enfant do. Le sommeil du tout-petit/Dossier coordonné par
Jacky Israël. Spirale, n° 34 (juil 2005), pp.
SCHUHL Christine. Sieste. Métiers de la petite enfance, n° 125
(janv 2007), pp.
Temps de repos pour les enfants, coupure pour les professionnels, la sieste rythme la journée d’une collectivité.
TESTU François. Sommeil : respect, s’il vous plaît ! Journal des
professionnels de l’enfance, n° 59 (aout 2009), pp.
Le sommeil est un besoin fondamental dont la diminution
de la durée risque de perturber l’équilibre physiologique et
psychologique.
Publication : Centre de documentation - Institut du Travail Social de Tours - www.its-tours.com
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