N°98 Janvier-Février-Mars 2016 Pour débuter cette
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N°98 Janvier-Février-Mars 2016 Pour débuter cette
addiactive JANVIER-FÉVRIER-MARS 2016 | NUMÉRO S ’ I N S P I R E R , C O M P R E N D R E , 98 C R É E R Pollution & the city WWW.ADDIACTIVE.COM ADDIACTIVE 98 À la une 04 Brèves Chiffres In-Cosmetics Asia 2015 : Gatuline® Spot-Light récompensé Changement de conservateurs Les abeilles font le buzz chez Gattefossé Flowerpower Pollution & the city 06 13 24 édito Pic de pollution, alerte aux particules, montée de l’asthme et des allergies, stress et manque de sommeil, nuisance sonore dans un environnement citadin oppressant… sont autant de conséquences du mode de vie S’inspirer Comprendre Créer citadin que la population est en train d’adopter à l’échelle mondiale. Entre 2000 et 2030, la superficie occupée par l’espace urbain va tripler. Cette croissance se fait au rythme de 110km²/j, soit pratiquement la surface de la ville de Paris gagnée (ou perdue selon le point de vue…) chaque jour ! Des chiffres qui interpellent forcément en ce début d’année 2016 riche en bonnes résolutions… 06 CONSO // Demain tous urbains 08 MARCHÉ // La beauté en mode urbain 10 TENDANCE // Génération Smart 13 PEAU // Focus sur la peau en milieu urbain 16 TECHNO // Les solvants eutectiques d’origine végétale 18 ESPACE LABO // Formuler des sprays solaires au top ! 20 TEXTURES // Dans ce contexte, ce n’est pas étonnant que les citadins soient les plus gros consommateurs de produits Textures urbaines cosmétiques. La peau doit faire face à un nombre de facteurs de stress grandissant, doit se protéger, se 22L ANCEMENT PRODUIT // profond changement de mode de vie (la nuit dans l’addiactive n°91, l’oxygène dans l’addiactive n°92), voici AvalureTM Flex-6 24ACTIFS // Plus belle la ville 26AUX ORIGINES // La Turquie avec Extrait Originel® Cerise BIO réparer. Après avoir traité récemment quelques thématiques qui trouvent elles aussi leurs racines dans ce qu’addiactive se penche sur la vie en ville et la lutte contre la pollution. Décryptage du phénomène, concepts en développement pour innover, actifs ad hoc et textures citadines pour mettre en application… autant de pistes à découvrir au fil de ces pages afin de ne pas rater l’occasion de concevoir de beaux produits, justes et dans l’air du temps. Belle lecture et très belle année 2016 à vous tous. Laurie Dewandel Responsable marketing ADDIACTIVE® est une publication commerciale de Gattefossé France SAS. Magazine Trimestriel. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Thierry Magnet, Directeur général • RÉDACTRICE EN CHEF, RÉDACTION ET RÉALISATION : Laurie Dewandel, Responsable Marketing, Pauline Jiquel, Ingénieur marketing, avec la participation de Lilia Dahmoun, Pauline Bonafous, Carlin, Stéphanie Machon Make it Bloom! et F.D.D. • ILLUSTRATIONS : Clara Decourt et Marygribouille • PHOTOS : Image Source, Istock, Shutterstock, Thinkstock, Martine Ettouati - Gattefossé SAS • CONCEPTION/EXÉCUTION : Jubemo, créations graphiques • IMPRESSION : Imprimerie Typoform. © Gattefossé France 2016. Tous droits de reproduction réservés. Dépôt légal : 1er trimestre 2016. ISSN 1627-1262. GATTEFOSSÉ FRANCE : 5, rue Montesquieu, 92000 Nanterre - Téléphone : +33 1 41 47 19 00 - Fax : +33 1 41 47 19 29 - e.mail : [email protected] Abonnement gratuit, informations complémentaires, téléchargement des numéros et nombreuses formules sur : www.addiactive.com picto signalant les articles en lien avec le thème 02 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 03 Brèves Les news Les chiffres In-Cosmetics Asia 2015 Gatuline® Spot-Light récompensé 20 à 31% Gatuline® Spot-Light a reçu l’Award de bronze dans la catégorie « Actifs » dans le cadre du prix du meilleur ingrédient du salon In-Cosmetics Asia, un prix décerné par un panel d’experts du secteur sur les critères d’excellence scientifique, de bénéfices de formulation pour la marque et d’efficacité pour le consommateur, en comparaison avec les autres produits du marché. de la population urbaine européenne est exposée à des concentrations de particules fines supérieures aux valeurs recommandées. Source : Rapport de l’Union Européenne 47% des consommateurs chinois âgés de 20 à 49 ans s’inquiètent de la possibilité d’être atteints par des maladies incurables provoquées par la pollution (comme des cancers) dans les 5 prochaines années. Source : Mintel – Etude menée en Chine en mai 2014 30% des utilisateurs de soins visage aux US s’inquiètent des effets de l’environnement sur leur peau. Source : Mintel - In-Cosmetics Bangkok 2014 04 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 Présenté dans l’Innovation Zone, Gatuline® Spot-Light a été nominé parmi 6 finalistes pour la catégorie « Actifs ». Cet Award est une belle reconnaissance du travail, de l’engagement et de la capacité à innover des équipes Gattefossé. La mise à l’honneur de Gatuline® Spot-Light et de son mode d’action à 360° pour réduire les taches brunes est une grande fierté, d’autant plus de la part du territoire phare des actifs régulant la pigmentation. Changement de conservateurs Actif oxygénant et revitalisant issu de graines de soja, Phylderm® Végétal C² a été reformulé sans phénoxyéthanol. Il devient ainsi Phylderm® Végétal, une référence conservée grâce à 0,5% d’acide benzoïque et 0,1% d’acide sorbique. Si le phénoxyéthanol n’est pas autorisé dans votre charte interne, sachez que Phylderm® Végétal rejoint la liste des actifs sans phénoxyéthanol qui comprend également Cytobiol® Iris A², Cytobiol® Lumin-Eye, les Extraits Originels®, Gatuline® Derma-Sensitive, Gatuline® Expression et Expression AF (Alcohol Free), Citation Gatuline® In-Tense, Gatuline® Radiance, Gatuline® RC BIO, Gatuline® Skin-Repair Bio, Gatuline® Spot-Light, Lyco-Sol™, Mala’Kîte®, les La pollution est Secrets de Fruits™ et Secrets de Malt™, Zin’Cîte™… l’ombre du progrès. Sylvain Tesson Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages (2008) Chez Lubrizol, le polymère fixant Fixate™ G-100 a évolué vers une version sans parabène : Fixate™ G100 PR qui remplace ainsi la version précédente. Cette nouvelle référence est conservée avec du phénoxyéthanol. Les news Les abeilles font le buzz chez Gattefossé Gattefossé prolonge les actions initiées en 2014* autour de la protection des abeilles, avec la mise en place de ruches sur le site de Saint-Priest dans le Rhône (siège de la société). Trois ruches contenant chacune une colonie de 50 000 abeilles ont en effet élu domicile en mai 2015 sur l’un des terrains de l’entreprise, à proximité des jardins botaniques. Alors qu’actuellement, les abeilles meurent au rythme de 30% par an, principalement à cause de l’utilisation massive de pesticides, Gattefossé a décidé de s’engager davantage pour la préservation de la biodiversité et la sauvegarde de cette espèce menacée. A l’origine d’une grande partie de notre alimentation (fruits, légumes et oléagineux notamment) de par son rôle de pollinisateur, l’abeille est en effet indispensable au bien-être de notre planète. En s’associant avec la Ruche Urbaine, qui implante des ruches dans les entreprises de la région lyonnaise, Gattefossé affirme ainsi sa démarche RSE**. Au printemps, des ateliers d’initiation à l’apiculture sensibiliseront les collaborateurs de l’entreprise du site de Saint-Priest. * Parrainage d’une ruche via l’association Un toit pour les abeilles, et Soutien d’une équipe de recherche travaillant sur les problématiques de mortalité des abeilles (Equipe interactions hôtes-parasites – LMGE, UMR 6023, Clermont-Ferrand). ** Responsabilité Sociétale des Entreprises. Flower power Eternellement inspirantes, les fleurs font écho à la féminité, la beauté, le romantisme... Elles sont aujourd’hui sur le devant de la scène en cuisine, en mode, dans les accessoires, et en cosmétique ! Si vous souhaitez en savoir plus sur cette tendance, une présentation complète l’illustrant est disponible auprès des équipes commerciales Gattefossé. Cette présentation s’accompagne d’une collection de 4 formules mettant en scène un bouquet d’actifs : > Gatuline® Skin-Repair BIO extrait de l’acanthe sauvage, plus précisément des parties aériennes en boutons floraux récoltées en juin-juillet, > Cytobiol™ Iris A² contenant un extrait astringent et anti-inflammatoire d’Iris Florentina, > Gatuline® Expression AF issu des parties aériennes en fleurs de mafane (Acmella Oleracea) poussant en climat tropical, et > Gatuline® In-Tense un élixir huileux issu de boutons floraux de Spilanthes Acmella, cueillis en été en Afrique du Sud. ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 05 S’inspirer // Conso 66% la population vivra dans une ville en 2050. A l’échelle mondiale, 1 million de personnes quittent chaque semaine la campagne pour s’installer en zone urbaine. On note l’émergence des villes monde : Tokyo, Londres, NY et bientôt le Grand Paris qui atteindra les 6.9 millions d’habitants en janvier 2016. tokYo, londreS, nEW yORK,paris… t n e g r e m e e d n o m s e l des vil « hackathon », organisé par la société CISCO sur le thème des smart cities : « 48h pour inventer la ville du futur ». Elue smart city de l’année 2015, la ville de Barcelone fait quant à elle office de laboratoire urbain, proposant aux entreprises des espaces publics pour tester leurs projets en lien avec les services urbains. Demain tous urbains ? Avec l’urbanisation mondiale, le réseau urbain se resserre transformant notre environnement. Mieux connectés en termes de disponibilité de services et de réseaux de transports, notre rythme de vie passe en mode accéléré : surpopulation, pollution de l’air, nuisances sonores, qui engendrent stress, fatigue, augmentation des maladies respiratoires... Dans ce contexte, comment valoriser l’espace urbain pour en faire un écosystème favorable et même bénéfique pour l’individu ? À la une 06 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 Végétalisation assainissante bou (dont la fibre est aussi solide que de l’acier) a été proposé pour aérer les espaces et parier sur des matériaux moins coûteux. Certaines villes ont déjà pris des mesures écologiques : comme Francfort qui promet de fonctionner uniquement à partir d’énergies renouvelables à partir de 2050 ou Copenhague, qui veut devenir la première ville du monde sans carbone d’ici 2025 ! En décoration, les plantes dépolluantes se fondent dans notre intérieur, les micro-algues détoxifient l’air ambiant ou produisent de la chaleur et de l’électricité, comme dans le projet « Living Things » donnant un aperçu de la maison de demain au Musée Mattress Factory de Pittsburgh (exposition jusqu’en mars 2016). Au-delà de ces initiatives, on mise sur une végétalisation assainissante pour contrer la pollution et améliorer la vie quotidienne en ville : la nature devient une inspiration de premier plan pour les villes du futur. La start up française Wind vient par exemple de lancer ses premiers prototypes d’arbres à vents, des éoliennes nouvelle génération qui imitent le mouvement des feuilles pour générer de l’électricité. En architecture, un projet de ville de 200 000 habitants entièrement construite en bam- La ville connectée et hyper-rationnalisée Aujourd’hui la ville évolue vers un modèle plus intelligent et rationnalisé. Entreprises et particuliers sont invités à réfléchir sur des réponses aux nouveaux enjeux urbains, notamment à partir des technologies embarquées. A Paris s’est tenu du 13 au 15 novembre un Pour faciliter la vie des usagers et contribuer au vivre ensemble, on connecte les mobiliers urbains grâce à des capteurs : ainsi l’application Parker permet de visualiser les places de parking libres en France dans un périmètre proche. Les villes intelligentes tirent parti de la concentration de population, comme dans ce projet de dalles intelligentes qui a reçu le prix de l’innovation 2015 décerné par EDF : des dalles en caoutchouc qui génèrent de l’électricité en récupérant l’énergie transmise lorsqu’un passant marche dessus. Une idée qui pourrait permettre, à long terme, d’alimenter la signalétique urbaine. Vers un bien-être smart et auto suffisant Alors que la ville devient de plus en plus interactive, l’individu tend à devenir de plus en plus autonome pour vivre au mieux dans ce contexte urbain. La technologie le rend hyper adaptable et simplifie ses circonvolutions urbaines. Le casque de lunettes à réalité augmentée Optivent permet de sur-imprimer des informations de repérage sur notre environnement réel. Les vêtements connectés nous dotent de nouvelles fonctionnalités : blouson enfant à GPS intégré lancé l’hiver dernier par Gémo, vêtement de sport faisant office de seconde peau intelligente, foulard connecté à un détecteur de qualité de l’air à transformer en masque anti-pollution (développé par la start up française Wair). Après les casques anti-bruit, de nouvelles solutions sont pensées pour nous protéger de la pollution sonore, l’une des principales sources de stress en ville. Comme les écouteurs HERE bientôt commercialisés par la société américaine Doppler labs, leur technologie d’écoute active permet un contrôle personnalisé de l’environnement sonore (assourdir les bruits des klaxons ou encore les ronflements du métro) sans s’en couper. La beauté thérapie : prévention et protection Dans un contexte d’hyper urbanisation, la beauté passe par une quête de pureté, l’obsession de la belle peau renvoie le signal d’un mode de vie sain, préservé du stress urbain et de ses conséquences. L’essor d’une nouvelle cosmétique connectée répond à ces attentes de sur mesure face au rythme de vie urbain : désormais des paramètres comme le taux de pollution, l’activité sportive ou encore le sommeil sont pris en compte pour rééquilibrer notre routine beauté. C’est ce que propose l’application Romy qui envoie alors une prescription d’ingrédients à l’appareil Figure, un « beauty assistant » qui crée ensuite une dose de soin sur-mesure parmi plus de 1000 combinaisons possibles. Un nouveau défi se présente pour les marques de beauté dans ce contexte d’urbanisation croissante et de modification des rythmes de vie : penser une nouvelle beauté ultra- paramétrable, qui prenne en compte les besoins inhérents à l’individu, tout autant que son environnement. Pauline BONAFOUS Chef de Projet Marketing, Groupe Carlin International. 2/3 des habitants de la planète vivront dans des villes d’ici à 2050, 50 % aujourd’hui, soit 20% de plus. contre Source : Rapport de l’ONU, 2014 La métropole du grand Paris, réunira Paris Intra-Muros et les communes de la petite couronne, et atteindra une densité de population 9 fois supérieure à celle de la région île de France. Source :Métropole du Grand Paris A New Delhi, la concentration en particules « PM2.5 », les plus dangereuses, car elles ne mesurent que 2,5 microns et s’infiltrent plus facilement dans les systèmes respiratoires, dépasse de quinze fois le seuil de tolérance fixé par l’OMS. Source : Rapport de l’OMS, mars 2015. Il serait possible d’économiser 14 860 milliards d’euros d’ici à 2050 en développant des villes plus “vertes”. Source : Rapport d’une commission internationale sur le développement des villes «vertes», septembre 2015. ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 07 S’inspirer // Marché 22% des Anglaises utilisent un soin visage pour protéger leur peau de l’environnement / la pollution. 89% , dehors : l’avenltaurveille... l’effervescenceadepollution mais aussi l essions et moult agr des consommateurs chinois de 20 à 49 ans utilisent un soin visage avec SPF. Source : Mintel (sébum, cellules mortes…), obstruant les orifices cutanés -certaines particules atmosphériques sont jusqu’à 20 fois plus petites que la taille des pores et s’y glissent donc aisément. La beauté en mode urbain Mondialisation, une vie moderne, urbanisation en pleine expansion et nouveaux lifestyles repoussent les horizons des consommateurs et génèrent de nouvelles préoccupations. En tête de file des inquiétudes majeures des citadins, on trouve la pollution. Pour y répondre, le monde de la beauté s’organise et innove. À la La pollution, ennemi n°1 Chaque jour, la peau est en contact avec une pollution très variée : gaz d’échappement et de combustion, particules fines, fumée de cigarettes... Sous l’effet des UV, ce cocktail détonnant va générer des toxines et des radicaux libres. Lorsque le bouclier de protection de la peau tombe, ces éléments néfastes altèrent l’écosystème cutané et pénètrent dans l’épiderme. C’est tout le système qui s’enraye, la peau ne joue plus son rôle de protection de l’organisme et s’altère. Sensibilisée, à nu, elle doit alors trouver les armes nécessaires pour lutter contre cette viciation, retrouver son rôle de défense et se reconstituer. >> Pour en savoir plus, rendez-vous en pages 13, 14, 15 pour le dossier « Focus sur la peau en milieu urbain. » 08 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 trice. On retrouve alors des formats nomades ou des galéniques type brumes qui se glisseront aisément dans le sac du consommateur pour lui permettre de dégainer son bouclier selon le besoin. Et pour finir, des marques entièrement dédiées à cette problématique ont même vu le jour, comme pour affirmer leur expertise et position dans ce domaine. Si les marques proposent des solutions depuis de nombreuses années (une trentaine pour les produits les plus précurseurs), les consommateurs sont aujourd’hui davantage sensibilisés au sujet et recherchent ainsi activement des solutions. Selon Mintel, 90% des Français utilisant un soin visage pensent que leur style de vie a un fort impact sur leur peau, et 73% des Chinois sont d’accord avec le fait que la qualité de peau peut être améliorée avec un style de vie plus sain. Dans ce contexte, le nettoyage apparait comme une gestuelle de purification contre cette pollution asphyxiante. Certains produits se positionnent donc sur le concept de peau pure avec un nettoyage anti-pollution. On y retrouve des beauty devices, comme les brosses soniques dont certaines ont déjà adapté leur discours, preuves à l’appui sur leur efficacité à déloger la pollution de la surface cutanée. Côté formules, les produits au charbon végétal procurant une sensation de propreté intense sont en vogue. Purifiant, détoxifiant, désincrustant et anti-pollution, le charbon offre en effet une surface poreuse qui capture polluants, toxines et impuretés comme un aimant. Les soins boucliers Le nettoyage en tête des solutions Côté soin, les marques répondent à ces nouvelles préoccupations des consommateurs avec des noms ou revendication évocateurs : « complexe anti-pollution atmosphérique », « écran multi-protection », actif « Urban defense », allégation « Défense anti-ville » ou « City block », « Supreme defense »… Les antioxydants sont de nouveau sur le devant de la scène et les SPF embarqués dans les formules quotidiennes sont légion. Chaque jour, la pollution se fixe à la peau. Ses particules se mélangent aux résidus de maquillage et aux « salissures cutanées naturelles » Les marques proposent ainsi des gammes complètes, pour pousser l’action anti-pollution à son maximum, ou des produits isolés qui s’intègrent dans la routine de la consomma- 1 mal, 1000 revendications Bien plus que des produits boucliers anti-pollution, les marques offrent aux citadins des cosmétiques en phase avec leur rythme de vie. La pollution fait certes partie des nouveaux fléaux beauté, mais au même titre que le stress, le manque de sommeil ou d’activité sportive, une alimentation déséquilibrée… bref tout ce qui fait le mode de vie urbain ! Ces problématiques représentent autant d’axes stratégiques pour les marques, qui innovent sans cesse pour y répondre. Oxygénation anti-asphyxie, détox et élimination des toxines, antifatigue et produits de nuit réparateurs… les expressions varient mais la cible reste la même : les méfaits de la vie citadine. Le mode de vie urbain s’imposant partout dans le monde, ces axes sont présents à travers le globe mais leur niveau d’importance sur les marchés dépend des préférences et préoccupations prédominantes locales. Chaque zone géographique interprète le même concept en adaptant ses solutions. Par exemple, la détox passe plutôt par le nettoyage en Asie, par le soin en occident mais avec des nuances : des soins contenant de super-ingrédients détox aux US tandis qu’en France les produits cibleront la détoxification cellulaire. Plus inquiets et mieux informés de l’impact de la pollution sur leur santé, les consommateurs urbains sont les plus gros consommateurs de cosmétiques dans le monde. Et côté cheveux ? Selon Mintel, 1/3 des femmes au Royaume-Uni perçoivent l’environnement (pollution, climat) comme affectant l’apparence de leurs cheveux. D’autre part, des études ont démontré que l’impact de la vie citadine sur la peau se vérifie au niveau du cuir chevelu : les cas de démangeaisons et de sensibilisation se multiplient. Il semble donc justifier que les consommateurs s’inquiètent des effets de la pollution atmosphérique sur leurs cheveux et que les marques leur proposent des solutions. Les lancements se multiplient avec des shampoings anti-pollution qui éliminent les particules accumulées, des produits apaisants en brume ou en spay qui diminuent les symptômes de cuir chevelu sensible, ou encore des soins qui réparent la kératine altérée par les agressions environnementales. Certains shampoings secs arborent même des revendications détox ! Et demain ? Les produits de coiffage pourraient aussi se diversifier et évoluer dans ce sens de par leur mode d’action. Ne forment-ils pas un film à la surface du cheveu qui ne demande qu’à se faire bouclier ? ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 09 S’inspirer // Tendance Au top de la catégorie « auto-modulable », se trouve le maquillage. Par exemple, chargé de pigments « auto-ajustables » selon l’acidité ou le taux d’hydratation de la peau, un même gloss donne une nuance unique, imprévisible mais propre à chaque utilisatrice. D’autres formules hybrides (crème blanche ou gel transparent) surfent sur la notion de réglage du teint grâce à une « nouvelle génération de micro-pigments encapsulés » qui « s’ajustent automatiquement à la carnation ». L’action est mécanique plutôt que magique : plus on frotte, plus on libère de pigments et plus la couleur s’accentue. ne, o h p t r a m s n ’u Aussi simpleinquintelligent le so au e p a l à e t p a d s’a L’intelligence galénique Génération “SMART” Intuitif, intelligent, genius… autant de qualificatifs qui fleurissent sur les cosmétiques. Traduisent-ils une envie d’insouciance voire de miracle, celle trouvée dans l’usage d’un smart phone, affranchi de mode d’emploi, dont la mise en œuvre devient si spontanée ? 10 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 Croire aux miracles Intelligence inside Peu importe « comment ça marche », le consommateur succombe volontiers à un produit qui répond à ses besoins, quels que soient ses paramètres environnementaux, biologiques ou d’idéal. Du côté des marques, peu d’informations filtrent en effet sur la façon dont une « technologie intuitive » « comprend les besoins de la peau et évolue avec vous ». Compliqué d’expliquer que des gammes auto-réparatrices transforment les mauvais en bons messages cellulaires ou régulent les gènes responsables des signes de vieillissement de la peau. Il semble préférable, pour les consommateurs, de s’en remettre les yeux fermés à l’intelligence et l’adaptabilité de produits universels. L’adaptabilité n’est pas uniquement l’apanage du soin. En réagissant à la physico-chimie de la peau ou des phanères, certains parfums, solaires et produits de maquillage se veulent aussi intuitifs. Pour exemple, des scientifiques anglais ont mis au point un parfum à la puissance variable selon l’humidité à laquelle il est exposé. C’est un liquide ionique inodore capable de neutraliser complètement les composés organiques responsables des mauvaises odeurs, mêlé à des molécules odorantes. Ainsi plus on transpire, plus on sent bon. De même, un solaire lancé l’été dernier voit son efficacité renforcée au contact de l’eau et de la transpiration. Les propriétés d’auto-adaptation d’une formule ne s’appuient pas uniquement sur des actifs intuitifs ou des pigments auto-ajustables : la formule elle-même peut se révéler intelligente et adaptative. C’est le cas des textures réalisées grâce à Emulium® Mellifera qui s’adaptent aux habitudes de la consommatrice au fil des saisons (besoins en hydratation variables comblés), de ses voyages (ressenti sensoriel stabilisé quel que soit le climat, tempéré ou plus chaud et humide), de sa routine (layering)… Cet émulsionnant bénéficie en effet d’une série d’études très complète qui montre qu’il s’adapte aussi bien au terrain cutané (il est apprécié de tous les types de peau, relevant le défi de création d’une texture universelle) qu’à son environnement (conditions climatiques variées en terme de température et d’humidité). aux endroits les plus abîmés de la fibre capillaire, semblant quasi « téléguidée ». D’autres formules répondent à un stimulus externe tels certains vernis : ils changent de couleur quand ils sont exposés à de la lumière noire (et deviennent fluorescents), aux UV du soleil ou quand le bout du doigt plonge dans un verre de boisson contenant du GHB (drogue utilisée lors d’agressions sexuelles). Le changement de couleur d’un nettoyant peut aussi indiquer le seuil de pureté optimum atteint ou les microbulles d’un masque à l’oxygène cesser de pétiller quand vient le temps de rincer. La smart action Il est donc des actions qui se voient (changement de couleur, de forme, d’aspect de la formule), et d’autres qui se jouent dans les coulisses de la peau. Elles n’en sont pas moins intéressantes ! C’est le cas de l’activité réparatrice de Gatuline® Skin-Repair BIO, un actif nouvelle génération qui n’agit que si la peau en a besoin ! Finie en effet la stimulation cutanée à outrance, où les mécanismes naturels de la peau sont sollicités, forcés, boostés pour atteindre un résultat au top… Adapter le fonc- Expression des marqueurs de différenciation kératinocytaire à J7 Test ex-vivo sur explants de peau humaine/Apllication tous les 2j d'une émulsion à 1,7% de GSR BIO Témoin Peau normale non traitée Peau normale + Gatuline® Skin-Repair BIO Involucine Loricrine Plus qu’adaptatives, les textures réalisées avec Emulium® Mellifera sont aussi actives et embellissent la peau. La consommatrice se réjouira de ces produits complices œuvrant dans le sens de son objectif beauté ! Trait de génie Sensibles à leur support, certains ingrédients sont capables de cibler une zone précise. Comme une émulsion cationique qui se dépose Peau abîmée (strippée) + Gatuline® Skin-Repair BIO LEKTI Pas de surexpression des marqueurs chez les peaux normales en comparaison du témoin. Chez les peaux abîmées, Gatuline® Skin-Repair BIO relance la différenciation kératinocylaire : les marqueurs protéiques sont plus présents. ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 11 Comprendre // Peau tionnement de la peau à la nécessité de la situation est beaucoup plus dans l’air du temps, et l’actif adaptatif prévaut sur le cocktail surpuissant (mais superflu). Gatuline® Skin-Repair BIO restructure et régénère les épidermes abîmés de façon sélective. Chez les peaux sèches, matures ou agressées dont la barrière naturelle est altérée, cet actif naturel restructure l’épiderme strate après strate en stimulant la différenciation kératinocytaire (cf. l’expression de l’involucrine et de la loricrine, deux protéines marqueurs de cette action) et en régulant la desquamation cornéocytaire (cf. la présence de la protéine LEKTI reflet de cette action). Au contraire, lorsque la peau n’est pas endommagée ou qu’elle a retrouvé son équilibre (on la considère comme « normale »), Gatuline® Skin-Repair BIO ne stimule pas ces processus : les taux des précédentes protéines citées restent faibles, équivalents à ceux d’une peau normale non traitée. L’auto-adaptation à l’état cutané est ainsi démontrée. Offrant une action auto-ajustable Gatuline® Skin-Repair BIO permettrait à la peau de s’autoréguler en toute intelligence. Au-delà de la formule… Les emballages se font plus intelligents avec par exemple des sondes embarquées dans le bouchon pour mesurer les constantes de la peau : hydratation, irrégularités de la pigmentation, texture, rougeurs, pores, radiance… autant de signes visibles ou invisibles ! Plus malins et toujours au plus près des modes de vie, les services et leurs « appli » mettent la beauté à un clic du consommateur. L’accès instantané est donné au soin chez soi, au bureau, à toute heure, grâce à la géolocalisation ou aux conseils d’un dermatologue à réception des photos de la peau de l’internaute. Les modes de distribution quant à eux rivalisent de pertinence. Repensé, le point de vente physique 3.0. se digitalise (accueil par un robot humanoïde, écrans tactiles, borne inte- 12 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 ractive, miroir à selfies, chargeur de mobile…). Fruit de la « phygitalisation », il allie les avantages du shopping traditionnel et en ligne pour séduire les beautistas connectées. Et cette connexion se prolonge jusqu’à la salle de bains avec le robot-formulateur qui choisit les actifs, fabrique extemporanément et délivre une dose de soin sur-mesure, tenant compte de l’environnement (température, hygrométrie, pollution) et de l’activité (stress, manque de sommeil, sport). Un pas décisif dans la façon d’envisager la justesse d’« une cosmétique intelligente, intuitive, consciente et contemporaine ». Aussi vaste que la définition de l’intelligence De toute évidence, le génie de la smart cosmetic ne se borne pas à la formulation. Telle l’intelligence, cette nouvelle génération se définit comme « émotionnelle » par sa sensorialité spectacle, « économique » par sa polyvalence capable de régler chaque problème ou « artificielle » par sa dématérialisation. Demain, crowdsourcing, objets connectés et big data affineront les mesures et enrichiront de précieuses bases de données pour encore plus de solutions adaptées et instantanées. La peau, notre 3ème cerveau ? De même que les neurones et bactéries qui peuplent notre tube digestif influencent notre cerveau, la peau serait douée d’échanges sensés. Et les cosmétiques ne s’appliquent pas sur une surface inerte mais interagissent avec la flore recouvrant l’épiderme (véritable tapis vivant de mille milliards de bactéries, de plus de 200 espèces pour un adulte). C’est ainsi que certains soins verraient leur efficacité optimisée par la présence de l’un ou l’autre des bactéries, levures, champignons, enzymes et même arthropodes, propres à la peau de chaque individu. D’aucuns pensent qu’il faut « sauver » la microflore et évitent les conservateurs censés « protéger » les formules mais qui détruisent les « bonnes » bactéries de la peau. Ainsi, une marque américaine, apporte même, dans son produit phare, des bactéries vivantes pour réensemencer la flore humaine, prônant une hygiène minimaliste (moins de shampooings, de douches voire l’abandon du déodorant). L’épiderme n’est plus assisté mais se réapproprie la gestion de son équilibre, reconstituant une flore plus diversifiée pour plus d’hydratation et moins de sensibilité, d’irritation. Focus sur la peau en milieu urbain La prise de conscience des méfaits de la pollution sur notre planète, redoublée de l’impact connu sur la santé, conduisent l’univers cosmétique à s’en préoccuper aussi. La beauté de la peau n’échappe en effet pas à cette pollution environnementale. Si les marques s’en sont préoccupées de longue date, les études sur le sujet ainsi que la connaissance de ce mal et de ses méfaits les aident aujourd’hui à mieux l’en préserver. À la une Pollution : santé et peau, même combat Polluants en suspension dans l’air, émissions photo-oxydantes, ozone, gaz d’échappement, tabac... Chaque jour notre mode de vie urbain expose l’ensemble de notre organisme à des risques croissants, mettant à mal notre bienêtre. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) tire même la sonnette d’alarme : selon elle, la pollution est aujourd’hui le plus grand risque environnemental pour la santé. De nombreuses études corroborent désormais ce que les observations empiriques permettaient déjà de suggérer : l’exposition aux polluants atmosphériques et domestiques engendre une probabilité accrue de problèmes cardiaques, vasculaires, pulmonaires et de divers cancers. 8,4 millions de personnes mourraient ainsi chaque année. Notre peau, comme nos poumons, subit frontalement les effets délétères de ces facteurs environnementaux. Au plus près de la peau Les diverses pollutions altèrent notre épiderme, détériorent son bel équilibre : c’est un fait. Il semble globalement que les effets d’une pollution intensive subie à long terme se concrétisent in vivo par une perte d’éclat, une chute de l’hydratation cutanée, l’éruption de rougeurs ou d’acné… et surtout un vieillissement prématuré. On a pu analyser entre autres, que les femmes vivant en zones urbaines arborent sur leur visage des rides plus profondes, ainsi que des taches pigmentaires présentes en plus grand nombre, que celles vivant dans les campagnes. ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 13 Même si nul n’en doutait, nombre d’études épidémiologiques et d’expériences sur modèles cellulaires ont permis d’étayer scientifiquement ces observations. Divers travaux (américains, français...) ont en effet montré que l’exposition à une atmosphère chargée en ozone et en polluants génère un stress oxydatif, avec flambée de radicaux libres et réduction du niveau d’antioxydants clés cutanés telle la vitamine E. Plus de 25 ans auparavant, des recherches à visée cosmétique de l’Université de Bordeaux parvenaient à mettre en évidence, sur cultures de cellules de peau humaine, que des métaux issus d’une atmosphère polluée (le plomb, le mercure, le cadmium, qui sont parmi les polluants atmosphériques les plus toxiques) attaquaient les membranes cellulaires, les fragilisant. D’autres travaux démontrent une baisse de l’oxygénation tissulaire, la présence de squalène oxydé dans le sébum, l’accumulation au sein du stratum corneum de protéines toxiques (protéines carbonylées) ainsi que de métaux lourds et d’infimes débris. La fumée de tabac est, elle aussi, source de détériorations supplémentaires pour les tissus. Outre le fait de ternir et d’amincir la peau, le tabac induit à petit feu les mêmes réactions toxiques que les UV, et en particulier une peroxydation des lipides cutanés, affectant leur fonction de protection contre la déshydratation. Au scanner de la science Jusqu’à maintenant, les études scientifiques se sont attachées à démontrer l’impact de la pollution sur un certain nombre de fonctions cutanées ou sur la teneur en molécules clés servant d’indicateurs (squalène, acide lactique, vitamine E…). Le champ des travaux permettant d’identifier les mécanismes d’action mis en jeu est, quant à lui, encore très 14 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 le noyau des cellules, la fixation du premier favorisant la liaison du second, d’où une activation synergique de ce récepteur. Obtenus in vitro, ces résultats ouvrent la voie à un large champ d’études dans la mesure où il existe dans notre environnement environ 150 000 composés, dont l’action combinée pourrait avoir des effets redoutables sur la santé humaine, y compris sur la peau… Quels axes clés pour lutter contre la pollution ? vaste, mais des travaux scientifiques récents commencent à arriver. Les facteurs environnementaux semblent, par exemple, agir selon un mécanisme commun impliquant le récepteur des hydrocarbures aromatiques AhR (Aryl Hydrocarbon Receptor), présent sur plusieurs types de cellules cutanées : kératinocytes, fibroblastes, mélanocytes et cellules de Langerhans. Ce serait l’activation de ce récepteur sous l’effet de ces facteurs et des UVB qui déclencherait au sein des cellules l’expression de différents gènes contrôlant tant les réactions liées au stress oxydatif, que l’induction de la pigmentation ou de l’inflammation, l’immunosuppression, le vieillissement prématuré... Par ailleurs, des recherches très en pointe associant l’Inserm et le CNRS ont élucidé, in vitro, un mécanisme moléculaire à l’origine du phénomène de « l’effet cocktail » : à savoir que certaines substances chimiques, prises isolément, sont sans danger, mais deviennent nocives lorsqu’elles sont associées à d’autres. Ce serait le cas des molécules désignées comme « perturbateurs endocriniens » : leur combinaison dans des mélanges polluants complexes exacerberait leur toxicité. Ainsi deux composés très faiblement actifs par eux-mêmes se fixeraient simultanément à un même récepteur dans Comme décrit précédemment, il existe beaucoup de travaux (et de très nombreux suivront!) menés pour déterminer l’impact de la pollution sur la peau. Le sujet étant complexe, afin de mettre en place une stratégie pratique en termes de construction de formules, la société L’Oréal a notamment mené, entre 1998 et 2008, des études successives grandeur nature pour mettre en évidence les grands axes d’action à privilégier. L’exposome a pu (ou pas) être analysé mais le but était davantage de se focaliser sur les changements et impacts pour la peau liés à la pollution globale, que de prédire de l’effet d’une molécule polluante en particulier. Cette enquête a mis en œuvre dans un premier temps une étude préliminaire sur 1 sujet s’exposant à la pollution dans Paris, puis une étude pilote sur 8 sujets vivant dans Paris ou en dehors de la capitale (à Neauphle-le-Château), puis 2 études plus larges dans des pays où les métropoles sont très polluées : Mexico City (96 sujets) versus Cuernevaca (93 sujets) et dans deux zones de Shanghai (160 personnes). De nombreuses différences ont pu être mises en avant entre les zones/sujets exposés à la pollution et les zones/sujets préservés. Ainsi 4 axes majeurs d’action ont pu être dégagés : l’hydratation et la lutte contre le stress oxydatif, la sur-sécrétion de sébum et la sensibilité cutanée accrue. Deux solutions incontournables + auto-évaluation). Entre autres résultats positifs, 100% des panélistes déclarent leur peau apaisée, un atout de plus lorsque l’on sait que la peau est sensibilisée par la pollution. Pendant les pics de pollution, on observe en effet couramment une recrudescence des dermatoses, dermatites, eczémas et hyperréactivité cutanée (peau qui tire, picote, réagit avec excès...). Dans ce registre, Emulium® Mellifera a d’ailleurs récemment montré son intérêt lors d’une étude clinique sur peaux sensibles et hypersensibles (panélistes Stinger positif). Une formule développée avec 4% de cet émulsionnant a en effet mis en évidence son efficacité apaisante immédiate (-29%) et sur le long terme (-45%). Un double effet indispensable pour diminuer le seuil de sensibilité cutanée et aider la peau à faire face à un environnement agressif. Le mode de vie urbain (pollution, stress, alimentation déséquilibrée…) a tendance à déréguler les fonctions essentielles de la peau, à la rendre plus grasse et plus facilement sujette aux imperfections. Pour lutter contre ces désagréments, Cytobiol™ Iris A² mise sur la synergie de trois composants actifs (iris astringent, vitamine A correctrice et zinc séborégulateur). Son effet multi-perfecteur de peau a été prouvé à 5% grâce à une évaluation clinique complète : effet purifiant (activité bactériostatique + diminution du nombre de pores infectés par les porphyrines mesuré par le Visiopor® in vivo), action anti-imperfections, anti-brillance et affinant le grain de peau (mesures Visioface® + scorage dermatologique Composition de la pollution atmosphérique O3 UV CO NO x SO2 Particules fines PM0,1 PM1 PM2,5 ... Hydrocarbures Métaux lourds Des polluants multiples On parle souvent de LA pollution, mais celle-ci regroupe de nombreux composés chimiques. On y retrouve des polluants atmosphériques issus des gaz d’échappement (monoxyde de carbone CO, dioxyde de soufre SO2, hydrocarbures...), des émissions liées aux combustions (ex. dioxyde d’azote NO2), de l’ozone (O3) formé à partir de polluants transformés par les rayons ultraviolets… La pollution compte aussi des particules solides plus ou moins fines, de compositions chimiques diverses selon leur origine, celles-là même qui génèrent une brume fréquente dans l’air des grandes villes. A partir d’une taille inférieure à 2,5 micromètres (PM 2,5), les experts avancent que ces particules fines sont susceptibles de gagner les alvéoles pulmonaires et les moindres recoins cutanés, comme les pores. La fumée de cigarette, avec plus de 4000 substances différentes, dont une quarantaine sont classées cancérogènes, constitue également une pollution redoutable. L’air intérieur véhicule aussi son lot d’émanations nocives (revêtements, produits d’entretien, aérosols, vapeurs de cuisine...). ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 15 Comprendre // Techno Un nouvel espoir pour les chercheurs Dans ce contexte, la recherche manque de solvants en chimie verte pour innover. Toute nouvelle évolution est scrutée. Au début des années 2000, les liquides ioniques sont ainsi considérés comme les « solvants du futur ». Ils se révèleront vite toxiques, faiblement biodégradables et extrêmement coûteux. En 2005, les Deep Eutectic Solvents (DES) offrent un nouvel espoir. Les composés des liquides ioniques sont remplacés par des composés organiques, moins toxiques, moins coûteux et davantage biodégradables. , e r u t a n a l r Inspirés pa t un nouvel espoir n e r f f o s e d a n tive s c a le r t x e n o i t a en innov Les solvants eutectiques, c’est quoi ? Les solvants eutectiques d’origine végétale Respect du protocole de Nagoya, des principes de la chimie verte, des contraintes réglementaires et toxicologiques grandissantes… Innover en créant de nouveaux actifs devient de plus en plus complexe. Une des pistes les plus prometteuses reste l’innovation extractive. Focus sur une voie inédite : les solvants eutectiques… Une palette de solvants qui s’essouffle Outre le fait que la sélection de plantes se restreint (limitation imposée par le protocole de Nagoya, la convention CITES, les réglementations locales comme celle de la Chine…), les chercheurs développant des actifs végétaux doivent avancer dans un cadre évoluant avec des contraintes sociétales et environnementales : respect des principes de la chimie verte, sélection de solvants agrosourçables… Parmi les agrosolvants existant, seuls quelquesuns se révèlent de bons candidats. Dans la catégorie des solvants apolaires, les huiles végétales et le CO2 supercritique demeurent une alternative verte aujourd’hui, mais présentent chacun des limites : les pre- 16 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 mières offrent un pouvoir extractif peu sélectif et le second est coûteux. Pour le versant de polarité intermédiaire, les agrosolvants économiquement utilisables aujourd’hui se résument à la glycérine, certains glycols et l’éthanol. Or la glycérine présente l’inconvénient d’une viscosité élevée et d’un pouvoir extractif limité, les glycols font l’objet de réticences croissantes par certaines marques (et consommateurs…) et l’éthanol induit un certain nombre de contraintes (inflammable, peu adapté aux peaux sensibles). Du côté des solvants polaires, l’eau ne permet d’extraire que des molécules très polaires (sucres, acides aminés et peptides…) et induit plus d’exigences au niveau stabilité microbiologique et conservateurs (une catégorie qui fait elle-même l’objet de plusieurs contraintes et complique le tableau !). Un eutectique est un mélange d’au moins deux corps purs qui fond à température constante et se comporte comme un corps pur. Il est caractérisé par un point eutectique (E), qui correspond au point de fusion le plus bas du mélange de substances pour une composition donnée. Il existe toujours un point eutectique pour un mélange à un ratio spécifique de substances pures, mais sa température d’obtention ne permet pas toujours son application en tant que solvant. Certains métabolites semblent être d’excellents candidats à l’obtention de ces solvants qu’on nomme les DES ou Deep Eutectic Solvents. Le DES le plus connu et le plus étudié à ce jour est un mélange de chlorure de choline et d’urée. Lorsque l’on mélange ces deux substances avec un ratio molaire de 1 mole du 1 premier constituant avec 2 moles du second, on obtient un mélange eutectique qui présente un point de fusion à 12°C. Au-delà de 12°C, le mélange est donc liquide et peut être utilisé comme solvant pour de nombreuses applications, notamment en extraction végétale à température ambiante. Des DES aux NaDES Le Professeur Verpoorte et son équipe de l’université de Leiden aux Pays-bas, est à l’origine du concept des Natural Deep Eutectic Solvents en s’appuyant sur une hypothèse inspirée directement de la nature. Cette équipe spécialisée en métabolomique du végétal s’est aperçue que certaines molécules présentes de manière relativement abondante dans la plante pouvaient être utilisées pour l’obtention de DES naturels. La cellule végétale est, en effet, décrite comme étant constituée de deux types de phases liquides, une phase aqueuse dans le cytosol et une phase huileuse dans la membrane, toutes deux solubilisant des métabolites primaires. Or de nombreux métabolites secondaires ont une polarité intermédiaire les rendant peu ou pas solubles dans ces deux phases. Comment expliquer alors leur solubilisation dans la cellule ? C’est en connectant deux domaines de recherche, métabolomique et DES, que le Pr Verpoorte et son équipe ont émis l’hypothèse de l’existence d’une 3 ème phase dans la cellule végétale pouvant expliquer la solubilisation des métabolites secondaires. Selon eux, cette 3ème phase serait constituée d’un DES issu de la combinaison de métabolites primaires abondants dans la cellule, tels que des sucres, des acides aminés, des acides organiques, des bases. Baptisant ces DES naturels NaDES (Natural Deep Eutectic Solvents), le Pr Verpoorte a ouvert la voie à un nouveau type de solvants obtenus par mimétisme de ce que fait la nature. Gattefossé s’est très rapidement rapproché de son équipe en acquérant la licence pour la cosmétique du brevet déposé par cet inventeur original et en déposant, en parallèle, du brevet d’application couvrant les recherches de ses propres équipes R&D. cules végétales en s’inspirant de la façon dont elles sont elles-mêmes solubilisées par la cellule végétale. Les NaDES utilisés comme solvants d’extraction créent aussi un environnement extractif plus favorable et moins perturbateur pour les métabolites contenus dans la plante. La palette structurale des NaDES étant très riche, les propriétés extractives le sont tout autant. Chaque trinôme plante/ NaDES/molécule est un cas unique. Le graphique ci-dessous présente le cas du trinôme fleur de calendula / NaDES (bétaïne/sorbitol/ eau) / acides phénols, pour lequel la meilleure performance extractive a été révélée comparativement aux autres NaDES et solvants conventionnels. Tout le savoir-faire en développement consiste à identifier le bon trinôme pour obtenir le bon actif. Les NaDES développés par les chercheurs Gattefossé offrent une combinaison de bénéfices venant pallier les difficultés des solvants conventionnels : naturalité, absence de conservateur, stabilité, innocuité et particularité extractive. Véritable bouffée d’oxygène en matière d’innovation, ils permettent aussi bien de redécouvrir des plantes connues en extrayant des mélanges de molécules similaires ou nouveaux, que de développer des actifs naturels très efficaces et plus safe (le principe même de trio plante/NaDES/molécule permet de sélectionner des molécules pour les cibler, ou éviter leur extraction !). Les NaDES à la source des actifs de demain ? D’origine naturelle, les NaDES sont des « supersolvants », qui permettent d’extraire les molé- Pour en savoir plus, rendez-vous à Cosmétagora les 12 et 13 janvier 2016 sur le stand Gattefossé n°167. ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 17 ESPACE LABO Du bon usage du spray NOVETHIX™ L-10 INCI : Acrylates/Beheneth-25 « Solid StreamSpray Pattern » Faible couverture, protection non uniforme e s u f f i d t e E N I UNE brume F tion optimisée ! c pour une prote Comportement thixotropique, Low Yield Stress Le produit coule. Application hétérogène Methacrylate Copolymer ESPACE LABO Comprendre Description : émulsion HASE* liquide blanche * Hydrophobically modified Alkali-Swellable acrylic Emulsion Spray large, de forme conique Reprise en viscosité instantanée Fonction : modificateur rhéologique pour des formules à mémoire de La formule d’inspiration FORMULER DES SPRAYS SOLAIRES AU TOP ! Elegant Sprayable Sun Lotion SPF 30 SU-0058(EU) INCI Aujourd’hui, une large part des consommateurs dans le monde est au fait des dangers de l’exposition solaire et des dommages générés par les UV. La protection est ainsi devenue un réflexe courant. Pourtant, protection solaire ne rime pas toujours avec sensorialité. Pour conquérir les derniers consommateurs réfractaires, les experts en formulation continuent d’innover. Les challenges des formules SPF Trop longtemps sous-estimées, certaines expériences produit restent collées à l’image des produits solaires : toucher gras, effet poisseux, sable qui se colle à la peau… Un frein d’autant plus important aujourd’hui où la protection solaire est en passe d’utilisation quotidienne systématique. Le challenge reste prédominant surtout pour les formules à haut SPF, comme celles utilisées l’été. Dans ce domaine, une galénique semble d’ailleurs sortir du lot : le spray, élu des consommateurs notamment pour sa praticité d’utilisation. Encore faut-il avoir un spray de qualité pour une protection efficace... Optimiser les formules en spray Créer des sprays solaires au top, c’est relever de véritables challenges de formulation. D’une part, il est nécessaire de stabiliser une phase grasse interne présente en quantité importante (fortes concentrations de filtres et d’émollients). Cela nécessite un taux important d’agents stabilisants. D’autre part, adapter le comportement rhéologique de l’émulsion est crucial pour la sprayabilité et la diffusion de la formule. Certains sprays offrent en effet une diffusion limitée, une sortie en un jet unidirectionnel et une formule qui coule sur la peau (cf. photos en page 19). L’application est alors peu pratique, hétérogène, la protection solaire pas optimale. Allier protection & sensorialité Allier sensorialité, efficacité et praticité pour le consommateur (mais aussi pour le formulateur !) reste un enjeu fort. Le comportement rhéologique de l’émulsion est alors crucial. Dans la formule d’inspiration Lubrizol présentée ici : Elegant Sprayable Sun Lotion SPF 30 SU-0058(EU), les propriétés du polymère Novethix™ L-10 offrent un gage de réussite. En effet, à faible concentration, il offre une bonne sprayabilité due à son comportement rhéofluidifiant. Soumis à un stress mécanique, il va permettre la formation d’une brume fine ainsi qu’une reprise rapide en viscosité pour ne pas couler sur la peau. Son toucher doux apporte une sensorialité agréable : fini les touchers gras et collants ! forme, sprayables ou moussantes % 1 WATER Qsp 2 CARBOPOL® AQUA SF-1 OS POLYMER 1,00 3 NOVETHIX™ L-10 POLYMER 0,50 4 DISODIUM EDTA 0.20 5 WATER (AQUA), SODIUM HYDROXIDE 0.625 6 OCTOCRYLENE 10.00 7 ETHYLHEXYL SALICYLATE 5.00 8 BENZOPHENONE-3 5.00 9 BUTYL METHOXYDIBENZOYLMETHANE 3.00 10 METHYL GLUCOSE DIOLATE 2.50 11 CETYL ETHYLHEXANOATE 2.50 12 DIMETHICONE 2.00 13 DIMETHYLMETHOXY CHROMANOL 0.01 14 PHENOXYETHANOL 0.50 15 NYLON -12 0.30 16 FRAGANCE (PARFUM) 0.20 Polymère co-stabilisant maintenant une faible viscosité en présence d’électrolytes (notamment contenant peu de tensio-actifs ou des tensio-actifs doux) Dose d’utilisation : 0,5 à 5% pH recommandé : > 6,5 pour une Polymère à la rhéologie spécifique permettant une fluidification sous la contrainte, un spray large et couvrant et une reprise en viscosité instantanée viscosité optimale Bénéfices-clés : >Ecoulement lisse et élégant >Comportement rhéologique singulier Offre une solubilisation optimale des filtres UV sans toucher gras. >Parfaite transparence >Process à froid possible Astuce Les 2 polymères se présentent sous forme liquide facile à utiliser à froid et à faible concentration (0.5-1.0% as-is). 18 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 19 Créer // Textures Des textures respirantes En ville, l’atmosphère est polluée, chargée, asphyxiante… La peau a besoin de respirer et les textures doivent l’y aider. Des textures poids plume Pour éviter que la peau ne sécrète trop de sébum (elle en augmente déjà sa production sous l’influence du stress et de la pollution), mieux vaut privilégier les textures riches en eau et pauvres en lipides comme les gels, les fluides, les sérums ou les laits. Textures urbaines En matière de beauté urbaine, lutter contre la pollution relève bien souvent du domaine des actifs, qui vont protéger, détoxifier, apaiser… La texture a-t-elle un rôle à jouer ? Peut-on parler de textures urbaines ? Comment définir le territoire d’expression des city-textures ? Petit guide à l’attention du formulateur. À la une 20 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 Des textures urbaines contre la pollution La protection pour les urbains doit être portée au quotidien et s’adapter aux activités et style de vie de celui qui la porte. Dès lors, comment définir la texture urbaine idéale ? Tout repose sur la prise en compte des conséquences du mode de vie urbain sur la peau. Stress, pollution, hygiène de vie déséquilibrée, fatigue… déshydratent la peau, la rendent plus grasse et plus sensible. Les citadins sont donc en attente de textures légères, matifiantes, qui respectent la peau, l’apaisent… Finesse et fini non gras sont donc deux grands axes sensoriels à soigner. Les textures doivent aussi pouvoir s’appliquer en combinaison avec le soin de jour ou le maquillage, sans créer de lourdeur. D’autre part, les citadins ont un rythme de vie quotidien très rapide, spontané et changeant. Les produits cosmétiques doivent donc s’adapter, se glisser facilement dans l’emploi du temps et le sac du consommateur : formats nomades, textures appliquées en superposition comme des brumes ou des fluides… Légères et pratiques, ces textures sauront se glisser dans leur routine pour protéger leur peau sans effet désagréable tout au long de la journée. Le Pore refiner 1317-1.02 est un bi-gel qui sera par exemple parfaitement adapté aux peaux grasses. Sa texture fraîche repose sur Emulfree® CBG qui, utilisé à 2%, permet de créer un bi-gel de faible viscosité. 2% d’Acticire® et 2% de Lipocire™ ASG améliorent les propriétés sensorielles et apportent du confort. Actif multiperfecteur de peau, Cytobiol® Iris A² vient affiner le grain de peau, matifier et purifier. Dans le registre de la cosmétique naturelle, le Protective melting care SF 1314/H conviendra également aux peaux citadines de par son activité (enrichi en Zin’Cîte® qui protège l’ADN des cellules et le derme contre la glycation) et sa texture. Ce soin au toucher poudré est émulsionné grâce au Plurol® Stéarique, un émulsionnant vert PEG-free adapté aux peaux sensibles, et contient 2% d’Acticire® pour l’hydratation et le confort, et 3% de Lipocire™ ASG pour l’étalement et le fondant. L’Oxygenated Serum SC 2120/B offre une texture lactée opalescente très légère, douce et fraîche à l’application, rapidement absorbée et laissant un fini non gras ultra-discret. Formulé avec le duo Apifil® CG / Emulcire® 61 WL2659 CG, il saura se glisser sans problème sous le maquillage et s’adapter à toutes les conditions. Il fait en effet partie des formules chouchou au Brésil puisqu’il ne surcharge pas la peau, même si température et humidité atteignent de hauts niveaux. Autres ingrédients gagnants dans cette veine de textures respirantes : les dérivés de beurres de cires : Emulium® Kappa², Acticire® et Emulium® Mellifera. Ils ont été inspirés du rôle des cires dans la nature, qui recouvrent feuilles et tiges des plantes pour les protéger des agressions environnementales tout en permettant les échanges avec l’extérieur. Véritables gardes du corps de la peau, ces émulsionnants et agents de texture recréent à la surface de la peau un film à la fois protecteur et respirant. Ces propriétés sont liées à leur composition unique mêlant des composés cireux aux longues chaines hydrophobes à de plus petits esters, et à des structures amphiphiles aux propriétés uniques. Formule contenant des beurres de cires Une protection UV quotidienne ultra discrète En matière de soins urbains, Emulium® Mellifera fait office de candidat idéal cumulant tous les bons points pour des textures adaptées à la vie en ville : >textures hydratantes sans effet gras pour convenir à toutes les peaux même les plus grasses >textures qui permettent à la peau de s’acclimater à toutes les températures, passant du froid (vent, frisson d’hiver, climatisation…) au chaud (air intérieur, chauffage…) >effet apaisant immédiatement et durablement idéal pour les peaux réactives et sensibilisées par l’environnement urbain. >formules contenant des SPF dont le toucher est à peine perceptible. Emulium® Mellifera neutralise en effet l’impact négatif des filtres UV sur la sensorialité : Texture 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 Fini gras Fini doux Étalement Douceur Fini collant Toucher gras Film résiduel Avec des filtres UV Sans filtres UV Respiration > Réduction de la PIE > Transfer toujours possible > Taux d’hydratation optimisé A tester pour s’en persuader : la formule Moisturizer SPF30 1601-1.04 (SPF30 mesuré in vivo sur 5 sujets / UVA ISO 24443 in vitro conforme au ratio 1/3, conforme à la réglementation monde sauf Chine) reposant sur Emulium® Mellifera et Cocoate BG pour optimiser la dispersion des agents anti-UV. ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 21 Créer LANCEMENT PRODUIT CARTE D’IDENTITÉ Avalure™ Flex-6 NOM AVALURE™ FLEX-6 POLYMER FONCTION Aujourd’hui, les consommateurs attendent de plus en plus de bénéfices d’un même produit, intensifiant la tendance aux produits multifonctionnels. De fait, formuler devient un véritable challenge pour faire face à la présence combinée de filtres UV, de pigments inorganiques, d’émollients et actifs électrolytiques en forte charge. Pour y répondre, Lubrizol lance le polymère Avalure™ Flex-6, une solution multi-avantages permettant de réduire la complexité de formulation et d’optimiser la satisfaction des consommateurs. Créativité, stabilité, efficacité et sensorialité sont ainsi aisément combinées. POLYMÈRE MULTIFONCTIONNEL ÉMULSIONNANT, ÉPAISSISSANT, DISPERSANT DE PIGMENTS, FILMOGÈNE S E C I F É N É B I T L U M UN POLYMÈRE PLES M I S S U L P S E L U M R POUR DES FO DESCRIPTION POUDRE BLANC CASSÉ Un ingrédient dans la tendance Electrolytes, pH : une viscosité à toute épreuve Solaire : formation d’un film performant et durable INCI En réponse à l’évolution globale des attentes de la cosmétique en termes de développement durable, Avalure™ Flex-6 offre deux avantages majeurs : Les soins contiennent souvent un grand nombre d’actifs et d’extraits botaniques pour en assurer l’efficacité. Non ionique, le polymère Avalure™ Flex-6 épaissit grâce à des associations hydrophobes. Par conséquent, ses propriétés épaississantes montrent une performance constante pour des pH de 3 à 10, et une tolérance aux électrolytes allant jusqu’à 4% en poids NaCl. Deux caractéristiques qui apportent plus de flexibilité dans la création et simplifient la formulation ! Dans les applications solaires, le polymère Avalure™ Flex-6 trouvera aussi sa place car, dès 1% m.s., il permet d’augmenter l’efficacité du produit et le confort d’utilisation pour le consommateur grâce à ses nombreux avantages : NIVEAU D’UTILISATION > facile à utiliser, il s’agit d’une poudre de polymère dispersible dans l’eau froide ce qui permet de réduire les consommations énergétiques au niveau du process > multi-fonctionnel, il combine fonction émulsionnante, dispersante pour les pigments, filmogène et modificatrice de rhéologie. Il permet donc de rationaliser le nombre d’ingrédients au sein de la formule pour une économie de ressources, un coût optimisé et plus de tranquillité. > une résistance à l’eau supérieure à celle des agents filmogènes de référence (test in vivo à l’appui), > une meilleure rétention des FPS, > un plus faible coût d’utilisation, Fini les calculs de HLB ! > une amélioration sensorielle : excellent étalement, fini velouté, peau non collante minimisant l’adhérence du sable pour favoriser l’attrait des consommateurs. 60,00 PROPRIÉTÉS CLÉS: • • • • • EMULSION HLB INDÉPENDANT EFFICACITÉ VISCOSANTE RÉSISTANT AUX ÉLECTROLYTES ET INDÉPENDANTE DU PH RÉSISTANCE AUX PIGMENTS ET ÉCRANS (TIO2 , ZNO, FEO) FORMATION D’UN FILM RÉSISTANT À L’EAU ET AU SABLE SENSORIALITÉ AGRÉABLE ET DOUCE SIGNES PARTICULIERS : • PROCESS À FROID • APPROBATION MONDE (HORS CHINE) 50,00 30,00 20,00 + d’infos sur www.lubrizol.com 10,00 0,00 AvalureTM Flex-6 Polymer 22 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 0.5-1.5 % 40,00 Adhered Sand (mg) Le polymère Avalure™ Flex-6 fonctionne comme un émulsionnant primaire dispersant une large gamme d’huiles (minérales, végétales, silicones…), en proportion importante (>20%), sans nécessité de calculer le HLB. Quel que soit le HLBr de la phase huileuse, les émulsions sont toujours similaires en termes de taille des goutelettes et de viscosité. Il est quand même nécessaire d’ajouter un agent stabilisant, comme un Carbopol®. POLYURETHANE-62 (AND) TRIDECETH-6 Polyurethane-34 Control ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 23 Créer // Actifs caux libres) et le vieillissement chronologique (protège les fibres élastiques et active les synthèses cellulaires). Mala’Kîte® : antioxydant + détox Extrait minéral liquide riche en cuivre, Mala’Kîte® crée d’une part un bouclier protecteur des plus efficaces (effet inhibiteur sur le radical superoxyde démontré in vitro). D’autre part, cet actif propose un véritable effet détox en stimulant l’activité d’une enzyme qui augmente la régénération du gluthation, détoxifiant naturel de l’organisme. Cette double action complémentaire offre ainsi une parade complète pour lutter contre les effets néfastes de la pollution. Zin’Cîte® : protection de l’ADN + anti-glycation Plus belle la ville Lutter contre les méfaits de la vie urbaine ne se résume pas à incorporer des antioxydants dans une formule. Certes, la pollution génère des radicaux libres qui accélèrent le vieillissement mais elle a aussi d’autres conséquences : altération de la barrière cutanée, peau plus grasse, plus sensible… Des modifications profondes qui nécessitent des solutions adaptées. À la une 24 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 Protection rapprochée Cantonnés aux coulisses des formules pendant de nombreuses années, les antioxydants sont de nouveau sur le devant de la scène, boostés par la tendance aux soins urbains et à la lutte contre les agressions environnementales. Certes ils représentent les actifs de base des formules anti-pollution, mais pourquoi devraient-ils pour autant être basiques ? Dans un contexte de produits multifonctions, les ingrédients 2 ou 3 en 1 sont privilégiés. Focus sur quelques antioxydants « plus ». Secrets de Malt : antioxydant + éclaircissant Cet extrait d’orge malté 100% naturel concentre des polyphénols naturels dans une composition spécifique qui explique sa double activité (objectivée de façon complète in vitro). Les petits OPC qu’il contient offrent une activité protectrice globale contre les Espèces Réactives de l’Oxygène (ERO). Sa teneur en acide férulique le dote d’un potentiel éclaircissant. Gatuline® Age Defense² : antioxydant + dynamisant Extrait aqueux de graines de noyer, Gatuline® Age Defense² offre aussi une composition très riche à l’origine de sa double efficacité : effet scavenger (acide phytique, polyphénols) et dynamisante (acides aminés, sels minéraux et oligo-éléments, vitamines du groupe B…). Il permet à la peau de lutter à la fois contre le photo-vieillissement (renforce le pool antioxydant des cellules et protège contre les radi- Extrait minéral liquide riche en zinc, Zin’Cîte® protège les cellules et leur ADN, en induisant la production des métallothionéines, des protéines de stress au rôle protecteur/réparateur très complet (protection contre les métaux lourds et les radiations UV, réparation tissulaire, limitation des processus d’inflammation…). En plus de cette action préservant le code source des cellules, Zin’Cîte® dispose également d’un pouvoir anti-glycation pour préserver la peau au niveau de ses structures dermiques. Hydratation renforcée C’est un fait : outre un stress oxydatif plus important, la pollution altère la fonction barrière. Le mode de vie citadin impacte donc le niveau d’hydratation de la peau. Pour réparer ce film protecteur essentiel à l’intégrité cutanée, quelle meilleure inspiration que Mère Nature ? En effet, pour se protéger de l’environnement et lutter contre la déshydratation, certaines plantes ont développé un mécanisme très ingénieux : une fine pellicule de cire recouvre leurs feuilles et leurs tiges. C’est le cas du candelilla, une plante désertique dont les longues tiges droites sont recouvertes d’une cire protectrice pour mieux résister au froid la nuit et à l’évaporation excessive liée à la chaleur le jour. Fascinés par les propriétés de ces cires végétales, les chercheurs des laboratoires Gattefossé ont créé une nouvelle génération d’ingrédients intelligents : les dérivés de beurres de cires. Emulium® Kappa² en fut la première référence (émulsionnant dérivé de cires de candelilla, son de riz et jojoba). Suivirent Acticire® (agent de texture à base de cires de tournesol, jojoba et mimosa) et Emulium® Mellifera (émulsionnant dérivé de cires d’abeilles et de jojoba). Si selon les cires sélectionnées, ces trois ingrédients ont des propriétés et une sensorialité différentes, ils ont un point commun : leur activité hydratante. Plus la référence est récente, plus son action hydratante a été étayée par des tests d’objectivation poussés. Etudes menées sur l’effet hydratant des dérivés de beurres de cires Une réactivité cutanée amoindrie Comment ne pas corréler la montée du nombre de cas de peaux sensibles à l’évolution de notre mode de vie urbain ? L’augmentation des pics de pollution, des émissions de particules fines et autres réjouissances urbaines sensibilise la peau, qui en réaction tire, rougit et réagit avec excès. Pour venir en aide à tous les épidermes malmenés, Emulium® Mellifera est l’émulsionnant de la situation. S’il était déjà connu pour son efficacité hydratante longue durée et son impact positif sur la qualité de peau, cet ingrédient hybride intelligent a récemment ajouté une nouvelle corde à son arc : un effet apaisant sur les peaux sensibles et réactives. Une évaluation clinique menée à 4% sur 20 femmes présentant ce type de peau (stinging test) a démontré une action apaisante à la fois immédiate (-29% dès la première application) et sur le long terme (-45% de réactivité après 28 jours d’utilisation). Des résultats confirmés par le scorage dermatologique et le test d’usage. Très flexible, Emulium® Mellifera permet de formuler des émulsions fluides aux crèmes beurres, pour des soins adaptés à tous les consommateurs quel que soit leur âge, leur type de peau ou encore leur sexe. Un atout de taille lorsque l’on sait que la sensibilité cutanée les touche tous indifféremment. ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 25 Aux origines Zoom sur... L’allié beauté anti-âge : la cerise La cerise (Prunus ce rasus), gourmande et savoureuse, se déguste le plus so uvent entre le printem ps et l’été. C’est un allié fort po ur préserver notre ca pital anti-âge : les minéraux, oligo-é léments et vitamine s qu’elle contient lui confèrent des prop riétés anti-oxydante s et contribuent à la régénération de s tissus cutanés. La Turquie avec Extrait Originel® Cerise BIO Berceau des civilisations avec le Temple d’Artémis Témoin des périodes grecques aines avec la basilique (7ème merveille du monde), rom c la grande mosquée Saint-Jean et musulmanes ave le véritable berceau des bleue, la Turquie représente terre d’histoire, la Turquie civilisations. En plus d’être une rsif ié que folklorique. possède un paysage tant dive gnes, sources d’eau nta Ainsi plages paradisiaques, mo xistent pour le plus coe s chaudes naturelles, grandes ville grand plaisir des yeux ! Le S aviez-vou s: La Turquie es t le 1 er prod de cerises. Ville située ucteur mondial sur les bord de la mer N s oire serait à l’ori , Giresun ou Cerasont e, gine du term e « cerise ». Une extraction douce stitution des Pour extraire l’eau de con ectionné cerises bio, Gattefossé a sél tion douce une technologie d’évapora petites les er consistant à déshydrat (af in de et baies à basse température ion) à basse rendre possible l’évaporat its dont la pression. Idéale pour les fru la chaleur, composition est sensible à conserver de cette technologie permet dant cette des éléments essentiels, ren l’eau distillée : eau végétale différente de vivante et biocompatible. Une approche verte et durable La technologie utilisée pour extrair e l’Extrait Originel® Cerise bio est un procédé vert, sans solvant, à la fois doux, perform ant et respectueux de l’environnement . Durable, il est partagé avec des industriels de l’agroalimentaire : à partir du mêm e process naissent ainsi les eaux végétales pour la cosmétique d’un côté, des frui ts séchés pour l’alimentaire de l’autre. Extrait Originel® Cerise Bio >Eau végétale 100% BIO certifiéE ECOCERT et COSMOS >Sans cons ervateur >Parfaite affinité avec la peau >Activité anti-âge : stimule la production de TGFβ inducteur dE la production de collagène °c 26 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016 27 Gatuline® Expression AF Un actif lissant des rides d’expression • Décrispe rapidement les traits (résultats significatifs à J1) • Effet lissant durable et visible • Sans alcool (AF = Alcohol Free) • Sourcing végétal www.gattefosse.com