N°98 Janvier-Février-Mars 2016 Pour débuter cette

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N°98 Janvier-Février-Mars 2016 Pour débuter cette
addiactive
JANVIER-FÉVRIER-MARS 2016 | NUMÉRO
S ’ I N S P I R E R ,
C O M P R E N D R E ,
98
C R É E R
Pollution
& the city
WWW.ADDIACTIVE.COM
ADDIACTIVE 98
À la
une
04 Brèves
Chiffres
In-Cosmetics Asia 2015 :
Gatuline® Spot-Light récompensé
Changement de conservateurs
Les abeilles font le buzz chez Gattefossé
Flowerpower
Pollution
& the city
06
13
24
édito
Pic de pollution, alerte aux particules, montée de l’asthme et des allergies, stress et manque de sommeil,
nuisance sonore dans un environnement citadin oppressant… sont autant de conséquences du mode de vie
S’inspirer
Comprendre
Créer
citadin que la population est en train d’adopter à l’échelle mondiale.
Entre 2000 et 2030, la superficie occupée par l’espace urbain va tripler. Cette croissance se fait au rythme
de 110km²/j, soit pratiquement la surface de la ville de Paris gagnée (ou perdue selon le point de vue…)
chaque jour ! Des chiffres qui interpellent forcément en ce début d’année 2016 riche en bonnes résolutions…
06 CONSO //
Demain tous urbains
08 MARCHÉ //
La beauté en mode urbain
10 TENDANCE //
Génération Smart
13 PEAU //
Focus sur la peau
en milieu urbain
16 TECHNO //
Les solvants eutectiques
d’origine végétale
18 ESPACE LABO //
Formuler des sprays
solaires au top !
20 TEXTURES //
Dans ce contexte, ce n’est pas étonnant que les citadins soient les plus gros consommateurs de produits
Textures urbaines
cosmétiques. La peau doit faire face à un nombre de facteurs de stress grandissant, doit se protéger, se
22L ANCEMENT PRODUIT //
profond changement de mode de vie (la nuit dans l’addiactive n°91, l’oxygène dans l’addiactive n°92), voici
AvalureTM Flex-6
24ACTIFS //
Plus belle la ville
26AUX ORIGINES //
La Turquie avec Extrait
Originel® Cerise BIO
réparer. Après avoir traité récemment quelques thématiques qui trouvent elles aussi leurs racines dans ce
qu’addiactive se penche sur la vie en ville et la lutte contre la pollution.
Décryptage du phénomène, concepts en développement pour innover, actifs ad hoc et textures citadines
pour mettre en application… autant de pistes à découvrir au fil de ces pages afin de ne pas rater l’occasion
de concevoir de beaux produits, justes et dans l’air du temps.
Belle lecture et très belle année 2016 à vous tous.
Laurie Dewandel
Responsable marketing
ADDIACTIVE® est une publication commerciale de Gattefossé France SAS. Magazine Trimestriel. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Thierry Magnet, Directeur général • RÉDACTRICE EN CHEF, RÉDACTION ET RÉALISATION : Laurie Dewandel, Responsable Marketing,
Pauline Jiquel, Ingénieur marketing, avec la participation de Lilia Dahmoun, Pauline Bonafous, Carlin, Stéphanie Machon Make it Bloom! et F.D.D. • ILLUSTRATIONS : Clara Decourt et Marygribouille • PHOTOS : Image Source, Istock, Shutterstock,
Thinkstock, Martine Ettouati - Gattefossé SAS • CONCEPTION/EXÉCUTION : Jubemo, créations graphiques • IMPRESSION : Imprimerie Typoform. © Gattefossé France 2016. Tous droits de reproduction réservés. Dépôt légal : 1er trimestre 2016.
ISSN 1627-1262. GATTEFOSSÉ FRANCE : 5, rue Montesquieu, 92000 Nanterre - Téléphone : +33 1 41 47 19 00 - Fax : +33 1 41 47 19 29 - e.mail : [email protected]
Abonnement gratuit, informations complémentaires, téléchargement des numéros et nombreuses formules sur : www.addiactive.com
picto signalant les articles en lien avec le thème
02 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
03
Brèves
Les news
Les chiffres
In-Cosmetics Asia 2015
Gatuline® Spot-Light récompensé
20 à 31%
Gatuline® Spot-Light a reçu l’Award de bronze dans
la catégorie « Actifs » dans le cadre du prix du meilleur
ingrédient du salon In-Cosmetics Asia, un prix décerné
par un panel d’experts du secteur sur les critères
d’excellence scientifique, de bénéfices de formulation
pour la marque et d’efficacité pour le consommateur,
en comparaison avec les autres produits du marché.
de la population urbaine européenne
est exposée à des concentrations de
particules fines supérieures aux valeurs
recommandées.
Source : Rapport de l’Union Européenne
47%
des consommateurs chinois âgés de
20 à 49 ans s’inquiètent de la possibilité
d’être atteints par des maladies
incurables provoquées par la pollution
(comme des cancers) dans les
5 prochaines années.
Source : Mintel – Etude menée en Chine en mai 2014
30%
des utilisateurs de soins visage
aux US s’inquiètent des effets de
l’environnement sur leur peau.
Source : Mintel - In-Cosmetics Bangkok 2014
04 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
Présenté dans l’Innovation Zone, Gatuline® Spot-Light a été nominé parmi
6 finalistes pour la catégorie « Actifs ». Cet Award est une belle reconnaissance
du travail, de l’engagement et de la capacité à innover des équipes Gattefossé.
La mise à l’honneur de Gatuline® Spot-Light et de son mode d’action à 360°
pour réduire les taches brunes est une grande fierté, d’autant plus de la part
du territoire phare des actifs régulant la pigmentation.
Changement de conservateurs
Actif oxygénant et revitalisant issu de graines de soja, Phylderm® Végétal C² a été reformulé sans
phénoxyéthanol. Il devient ainsi Phylderm® Végétal, une référence conservée grâce à 0,5% d’acide
benzoïque et 0,1% d’acide sorbique.
Si le phénoxyéthanol n’est pas autorisé dans votre charte interne, sachez que Phylderm® Végétal
rejoint la liste des actifs sans phénoxyéthanol qui comprend également
Cytobiol® Iris A², Cytobiol® Lumin-Eye, les Extraits Originels®, Gatuline®
Derma-Sensitive, Gatuline® Expression et Expression AF (Alcohol Free),
Citation
Gatuline® In-Tense, Gatuline® Radiance, Gatuline® RC BIO, Gatuline®
Skin-Repair Bio, Gatuline® Spot-Light, Lyco-Sol™, Mala’Kîte®, les
La pollution est
Secrets de Fruits™ et Secrets de Malt™, Zin’Cîte™…
l’ombre du progrès.
Sylvain Tesson
Aphorismes sous la lune et
autres pensées sauvages (2008)
Chez Lubrizol, le polymère fixant Fixate™ G-100 a évolué vers
une version sans parabène : Fixate™ G100 PR qui remplace ainsi
la version précédente. Cette nouvelle référence est conservée
avec du phénoxyéthanol.
Les news
Les abeilles font le buzz chez Gattefossé
Gattefossé prolonge les actions initiées en 2014* autour de
la protection des abeilles, avec la mise en place de ruches
sur le site de Saint-Priest dans le Rhône (siège de la société).
Trois ruches contenant chacune une colonie de 50 000
abeilles ont en effet élu domicile en mai 2015 sur l’un des
terrains de l’entreprise, à proximité des jardins botaniques.
Alors qu’actuellement, les abeilles meurent au rythme de
30% par an, principalement à cause de l’utilisation massive
de pesticides, Gattefossé a décidé de s’engager davantage
pour la préservation de la biodiversité et la sauvegarde
de cette espèce menacée. A l’origine d’une grande partie
de notre alimentation (fruits, légumes et oléagineux
notamment) de par son rôle de pollinisateur, l’abeille est en
effet indispensable au bien-être de notre planète.
En s’associant avec la Ruche Urbaine, qui implante des ruches dans les entreprises de la région lyonnaise, Gattefossé affirme ainsi sa démarche
RSE**. Au printemps, des ateliers d’initiation à l’apiculture sensibiliseront les collaborateurs de l’entreprise du site de Saint-Priest.
* Parrainage d’une ruche via l’association Un toit pour les abeilles, et Soutien d’une équipe de recherche travaillant sur les problématiques de mortalité des abeilles (Equipe interactions hôtes-parasites – LMGE, UMR 6023,
Clermont-Ferrand).
** Responsabilité Sociétale des Entreprises.
Flower power
Eternellement inspirantes, les fleurs font écho à la féminité, la beauté, le romantisme...
Elles sont aujourd’hui sur le devant de la scène en cuisine, en mode, dans les accessoires,
et en cosmétique !
Si vous souhaitez en savoir plus sur cette tendance, une présentation complète l’illustrant
est disponible auprès des équipes commerciales Gattefossé. Cette présentation
s’accompagne d’une collection de 4 formules mettant en scène un bouquet d’actifs :
> Gatuline® Skin-Repair BIO extrait de l’acanthe sauvage, plus précisément des parties aériennes en boutons floraux récoltées en juin-juillet,
> Cytobiol™ Iris A² contenant un extrait astringent et anti-inflammatoire d’Iris Florentina,
> Gatuline® Expression AF issu des parties aériennes en fleurs de mafane (Acmella Oleracea) poussant en climat tropical, et
> Gatuline® In-Tense un élixir huileux issu de boutons floraux de Spilanthes Acmella, cueillis en été en Afrique du Sud.
ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
05
S’inspirer // Conso
66% la population vivra dans une ville
en 2050.
A l’échelle mondiale, 1 million de personnes
quittent chaque semaine la campagne pour
s’installer en zone urbaine.
On note l’émergence des villes monde :
Tokyo, Londres, NY et bientôt le Grand Paris
qui atteindra les 6.9 millions d’habitants en
janvier 2016.
tokYo, londreS,
nEW yORK,paris…
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s
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l
des vil
« hackathon », organisé par la société CISCO
sur le thème des smart cities : « 48h pour
inventer la ville du futur ». Elue smart city de
l’année 2015, la ville de Barcelone fait quant
à elle office de laboratoire urbain, proposant
aux entreprises des espaces publics pour tester
leurs projets en lien avec les services urbains.
Demain tous urbains ?
Avec l’urbanisation
mondiale, le réseau
urbain se resserre transformant
notre environnement. Mieux
connectés en termes de disponibilité
de services et de réseaux de
transports, notre rythme de
vie passe en mode accéléré :
surpopulation, pollution de l’air,
nuisances sonores, qui engendrent
stress, fatigue, augmentation des
maladies respiratoires...
Dans ce contexte, comment
valoriser l’espace urbain pour en
faire un écosystème favorable et
même bénéfique pour l’individu ?
À la
une
06 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
Végétalisation
assainissante
bou (dont la fibre est aussi solide que de l’acier)
a été proposé pour aérer les espaces et parier
sur des matériaux moins coûteux.
Certaines villes ont déjà pris des mesures
écologiques : comme Francfort qui promet
de fonctionner uniquement à partir d’énergies
renouvelables à partir de 2050 ou Copenhague, qui veut devenir la première ville du
monde sans carbone d’ici 2025 !
En décoration, les plantes dépolluantes se
fondent dans notre intérieur, les micro-algues
détoxifient l’air ambiant ou produisent de la
chaleur et de l’électricité, comme dans le projet « Living Things » donnant un aperçu de la
maison de demain au Musée Mattress Factory
de Pittsburgh (exposition jusqu’en mars 2016).
Au-delà de ces initiatives, on mise sur une végétalisation assainissante pour contrer la pollution et améliorer la vie quotidienne en ville : la
nature devient une inspiration de premier plan
pour les villes du futur.
La start up française Wind vient par exemple de
lancer ses premiers prototypes d’arbres à vents,
des éoliennes nouvelle génération qui imitent le
mouvement des feuilles pour générer de l’électricité. En architecture, un projet de ville de 200
000 habitants entièrement construite en bam-
La ville connectée et
hyper-rationnalisée
Aujourd’hui la ville évolue vers un modèle
plus intelligent et rationnalisé. Entreprises
et particuliers sont invités à réfléchir sur des
réponses aux nouveaux enjeux urbains, notamment à partir des technologies embarquées.
A Paris s’est tenu du 13 au 15 novembre un
Pour faciliter la vie des usagers et contribuer
au vivre ensemble, on connecte les mobiliers
urbains grâce à des capteurs : ainsi l’application
Parker permet de visualiser les places de parking libres en France dans un périmètre proche.
Les villes intelligentes tirent parti de la
concentration de population, comme dans
ce projet de dalles intelligentes qui a reçu le
prix de l’innovation 2015 décerné par EDF :
des dalles en caoutchouc qui génèrent de
l’électricité en récupérant l’énergie transmise
lorsqu’un passant marche dessus. Une idée qui
pourrait permettre, à long terme, d’alimenter
la signalétique urbaine.
Vers un bien-être
smart et auto suffisant
Alors que la ville devient de plus en plus interactive, l’individu tend à devenir de plus en
plus autonome pour vivre au mieux dans ce
contexte urbain.
La technologie le rend hyper adaptable et simplifie ses circonvolutions urbaines. Le casque de
lunettes à réalité augmentée Optivent permet
de sur-imprimer des informations de repérage
sur notre environnement réel. Les vêtements
connectés nous dotent de nouvelles fonctionnalités : blouson enfant à GPS intégré lancé
l’hiver dernier par Gémo, vêtement de sport
faisant office de seconde peau intelligente, foulard connecté à un détecteur de qualité de l’air
à transformer en masque anti-pollution (développé par la start up française Wair).
Après les casques anti-bruit, de nouvelles solutions sont pensées pour nous protéger de la
pollution sonore, l’une des principales sources
de stress en ville. Comme les écouteurs HERE
bientôt commercialisés par la société américaine Doppler labs, leur technologie d’écoute
active permet un contrôle personnalisé de
l’environnement sonore (assourdir les bruits
des klaxons ou encore les ronflements du
métro) sans s’en couper.
La beauté thérapie :
prévention et protection
Dans un contexte d’hyper urbanisation, la
beauté passe par une quête de pureté, l’obsession de la belle peau renvoie le signal d’un
mode de vie sain, préservé du stress urbain et
de ses conséquences.
L’essor d’une nouvelle cosmétique connectée
répond à ces attentes de sur mesure face au
rythme de vie urbain : désormais des paramètres comme le taux de pollution, l’activité sportive ou encore le sommeil sont pris
en compte pour rééquilibrer notre routine
beauté. C’est ce que propose l’application
Romy qui envoie alors une prescription d’ingrédients à l’appareil Figure, un « beauty assistant »
qui crée ensuite une dose de soin sur-mesure
parmi plus de 1000 combinaisons possibles.
Un nouveau défi se présente pour les marques
de beauté dans ce contexte d’urbanisation croissante et de modification des rythmes de vie :
penser une nouvelle beauté ultra- paramétrable,
qui prenne en compte les besoins inhérents à
l’individu, tout autant que son environnement.
Pauline BONAFOUS
Chef de Projet Marketing,
Groupe Carlin International.
2/3 des habitants de la planète
vivront dans des villes d’ici à 2050,
50 % aujourd’hui,
soit 20% de plus.
contre
Source : Rapport de l’ONU, 2014
La métropole du grand Paris,
réunira Paris Intra-Muros et les communes de
la petite couronne, et atteindra
une densité de population
9 fois
supérieure à celle de la région île de France.
Source :Métropole du Grand Paris
A New Delhi, la concentration en particules
« PM2.5 », les plus dangereuses, car elles ne
mesurent que
2,5 microns
et s’infiltrent plus facilement dans les
systèmes respiratoires, dépasse de quinze
fois le seuil de tolérance fixé par l’OMS.
Source : Rapport de l’OMS, mars 2015.
Il serait possible d’économiser
14 860 milliards d’euros d’ici à 2050
en développant des villes plus “vertes”.
Source : Rapport d’une commission internationale sur le
développement des villes «vertes», septembre 2015.
ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
07
S’inspirer // Marché
22%
des Anglaises utilisent un
soin visage pour protéger leur peau de
l’environnement / la pollution.
89%
,
dehors : l’avenltaurveille...
l’effervescenceadepollution
mais aussi l essions
et moult agr
des consommateurs chinois
de 20 à 49 ans utilisent un soin visage
avec SPF.
Source : Mintel
(sébum, cellules mortes…), obstruant les orifices cutanés -certaines particules atmosphériques sont jusqu’à 20 fois plus petites que la
taille des pores et s’y glissent donc aisément.
La beauté en mode urbain
Mondialisation,
une
vie moderne,
urbanisation en pleine
expansion et nouveaux lifestyles
repoussent les horizons des
consommateurs et génèrent de
nouvelles préoccupations.
En tête de file des inquiétudes
majeures des citadins, on trouve
la pollution. Pour y répondre,
le monde de la beauté s’organise
et innove.
À la
La pollution, ennemi n°1
Chaque jour, la peau est en contact avec une
pollution très variée : gaz d’échappement et
de combustion, particules fines, fumée de cigarettes... Sous l’effet des UV, ce cocktail détonnant va générer des toxines et des radicaux libres.
Lorsque le bouclier de protection de la peau
tombe, ces éléments néfastes altèrent l’écosystème cutané et pénètrent dans l’épiderme. C’est
tout le système qui s’enraye, la peau ne joue plus
son rôle de protection de l’organisme et s’altère.
Sensibilisée, à nu, elle doit alors trouver les armes
nécessaires pour lutter contre cette viciation,
retrouver son rôle de défense et se reconstituer.
>> Pour en savoir plus, rendez-vous en
pages 13, 14, 15 pour le dossier « Focus sur
la peau en milieu urbain. »
08 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
trice. On retrouve alors des formats nomades
ou des galéniques type brumes qui se glisseront aisément dans le sac du consommateur
pour lui permettre de dégainer son bouclier
selon le besoin. Et pour finir, des marques
entièrement dédiées à cette problématique
ont même vu le jour, comme pour affirmer
leur expertise et position dans ce domaine.
Si les marques proposent des solutions depuis de
nombreuses années (une trentaine pour les produits les plus précurseurs), les consommateurs
sont aujourd’hui davantage sensibilisés au sujet
et recherchent ainsi activement des solutions.
Selon Mintel, 90% des Français utilisant un soin
visage pensent que leur style de vie a un fort
impact sur leur peau, et 73% des Chinois sont
d’accord avec le fait que la qualité de peau peut
être améliorée avec un style de vie plus sain.
Dans ce contexte, le nettoyage apparait comme
une gestuelle de purification contre cette pollution asphyxiante. Certains produits se positionnent donc sur le concept de peau pure avec
un nettoyage anti-pollution. On y retrouve des
beauty devices, comme les brosses soniques
dont certaines ont déjà adapté leur discours,
preuves à l’appui sur leur efficacité à déloger la
pollution de la surface cutanée. Côté formules,
les produits au charbon végétal procurant une
sensation de propreté intense sont en vogue.
Purifiant, détoxifiant, désincrustant et anti-pollution, le charbon offre en effet une surface
poreuse qui capture polluants, toxines et impuretés comme un aimant.
Les soins boucliers
Le nettoyage en tête
des solutions
Côté soin, les marques répondent à ces nouvelles préoccupations des consommateurs
avec des noms ou revendication évocateurs :
« complexe anti-pollution atmosphérique »,
« écran multi-protection », actif « Urban
defense », allégation « Défense anti-ville »
ou « City block », « Supreme defense »… Les
antioxydants sont de nouveau sur le devant de
la scène et les SPF embarqués dans les formules quotidiennes sont légion.
Chaque jour, la pollution se fixe à la peau. Ses
particules se mélangent aux résidus de maquillage et aux « salissures cutanées naturelles »
Les marques proposent ainsi des gammes
complètes, pour pousser l’action anti-pollution à son maximum, ou des produits isolés qui
s’intègrent dans la routine de la consomma-
1 mal,
1000 revendications
Bien plus que des produits boucliers anti-pollution, les marques offrent aux citadins des
cosmétiques en phase avec leur rythme de vie.
La pollution fait certes partie des nouveaux
fléaux beauté, mais au même titre que le stress,
le manque de sommeil ou d’activité sportive,
une alimentation déséquilibrée… bref tout ce
qui fait le mode de vie urbain ! Ces problématiques représentent autant d’axes stratégiques
pour les marques, qui innovent sans cesse pour
y répondre. Oxygénation anti-asphyxie, détox
et élimination des toxines, antifatigue et produits de nuit réparateurs… les expressions
varient mais la cible reste la même : les méfaits
de la vie citadine.
Le mode de vie urbain s’imposant partout dans
le monde, ces axes sont présents à travers le
globe mais leur niveau d’importance sur les
marchés dépend des préférences et préoccupations prédominantes locales. Chaque zone
géographique interprète le même concept en
adaptant ses solutions. Par exemple, la détox
passe plutôt par le nettoyage en Asie, par le
soin en occident mais avec des nuances : des
soins contenant de super-ingrédients détox
aux US tandis qu’en France les produits cibleront la détoxification cellulaire.
Plus inquiets et mieux informés de
l’impact de la pollution sur leur santé,
les consommateurs urbains sont les
plus gros consommateurs
de cosmétiques dans le monde.
Et côté cheveux ?
Selon Mintel, 1/3 des femmes au
Royaume-Uni perçoivent l’environnement
(pollution, climat) comme affectant
l’apparence de leurs cheveux.
D’autre part, des études ont démontré
que l’impact de la vie citadine sur la peau
se vérifie au niveau du cuir chevelu : les
cas de démangeaisons et de sensibilisation
se multiplient.
Il semble donc justifier que les
consommateurs s’inquiètent des effets
de la pollution atmosphérique sur
leurs cheveux et que les marques leur
proposent des solutions.
Les lancements se multiplient avec
des shampoings anti-pollution qui
éliminent les particules accumulées, des
produits apaisants en brume ou en spay
qui diminuent les symptômes de cuir
chevelu sensible, ou encore des soins
qui réparent la kératine altérée par les
agressions environnementales. Certains
shampoings secs arborent même des
revendications détox !
Et demain ? Les produits de coiffage
pourraient aussi se diversifier et évoluer
dans ce sens de par leur mode d’action.
Ne forment-ils pas un film à la surface
du cheveu qui ne demande qu’à se faire
bouclier ?
ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
09
S’inspirer // Tendance
Au top de la catégorie « auto-modulable », se
trouve le maquillage. Par exemple, chargé de
pigments « auto-ajustables » selon l’acidité
ou le taux d’hydratation de la peau, un même
gloss donne une nuance unique, imprévisible
mais propre à chaque utilisatrice. D’autres
formules hybrides (crème blanche ou gel
transparent) surfent sur la notion de réglage
du teint grâce à une « nouvelle génération de
micro-pigments encapsulés » qui « s’ajustent
automatiquement à la carnation ». L’action
est mécanique plutôt que magique : plus on
frotte, plus on libère de pigments et plus la
couleur s’accentue.
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Aussi simpleinquintelligent
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L’intelligence galénique
Génération “SMART”
Intuitif, intelligent, genius…
autant de qualificatifs qui
fleurissent sur les cosmétiques.
Traduisent-ils une envie
d’insouciance voire de miracle,
celle trouvée dans l’usage d’un
smart phone, affranchi de mode
d’emploi, dont la mise en œuvre
devient si spontanée ?
10 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
Croire aux miracles
Intelligence inside
Peu importe « comment ça marche », le
consommateur succombe volontiers à un
produit qui répond à ses besoins, quels que
soient ses paramètres environnementaux, biologiques ou d’idéal. Du côté des marques, peu
d’informations filtrent en effet sur la façon
dont une « technologie intuitive » « comprend
les besoins de la peau et évolue avec vous ».
Compliqué d’expliquer que des gammes
auto-réparatrices transforment les mauvais
en bons messages cellulaires ou régulent les
gènes responsables des signes de vieillissement de la peau. Il semble préférable, pour
les consommateurs, de s’en remettre les yeux
fermés à l’intelligence et l’adaptabilité de
produits universels.
L’adaptabilité n’est pas uniquement l’apanage
du soin. En réagissant à la physico-chimie de
la peau ou des phanères, certains parfums,
solaires et produits de maquillage se veulent
aussi intuitifs.
Pour exemple, des scientifiques anglais ont
mis au point un parfum à la puissance variable
selon l’humidité à laquelle il est exposé. C’est
un liquide ionique inodore capable de neutraliser complètement les composés organiques
responsables des mauvaises odeurs, mêlé à des
molécules odorantes. Ainsi plus on transpire,
plus on sent bon. De même, un solaire lancé
l’été dernier voit son efficacité renforcée au
contact de l’eau et de la transpiration.
Les propriétés d’auto-adaptation d’une formule
ne s’appuient pas uniquement sur des actifs
intuitifs ou des pigments auto-ajustables : la
formule elle-même peut se révéler intelligente
et adaptative. C’est le cas des textures réalisées
grâce à Emulium® Mellifera qui s’adaptent aux
habitudes de la consommatrice au fil des saisons
(besoins en hydratation variables comblés), de
ses voyages (ressenti sensoriel stabilisé quel
que soit le climat, tempéré ou plus chaud et
humide), de sa routine (layering)… Cet émulsionnant bénéficie en effet d’une série d’études
très complète qui montre qu’il s’adapte aussi
bien au terrain cutané (il est apprécié de tous
les types de peau, relevant le défi de création
d’une texture universelle) qu’à son environnement (conditions climatiques variées en terme
de température et d’humidité).
aux endroits les plus abîmés de la fibre capillaire, semblant quasi « téléguidée ». D’autres
formules répondent à un stimulus externe
tels certains vernis : ils changent de couleur
quand ils sont exposés à de la lumière noire (et
deviennent fluorescents), aux UV du soleil ou
quand le bout du doigt plonge dans un verre
de boisson contenant du GHB (drogue utilisée
lors d’agressions sexuelles).
Le changement de couleur d’un nettoyant
peut aussi indiquer le seuil de pureté optimum
atteint ou les microbulles d’un masque à l’oxygène cesser de pétiller quand vient le temps
de rincer.
La smart action
Il est donc des actions qui se voient (changement
de couleur, de forme, d’aspect de la formule), et
d’autres qui se jouent dans les coulisses de la
peau. Elles n’en sont pas moins intéressantes !
C’est le cas de l’activité réparatrice de
Gatuline® Skin-Repair BIO, un actif nouvelle génération qui n’agit que si la peau en a
besoin ! Finie en effet la stimulation cutanée
à outrance, où les mécanismes naturels de
la peau sont sollicités, forcés, boostés pour
atteindre un résultat au top… Adapter le fonc-
Expression des marqueurs
de différenciation kératinocytaire à J7
Test ex-vivo sur explants de peau humaine/Apllication tous les 2j d'une émulsion à 1,7% de GSR BIO
Témoin
Peau normale
non traitée
Peau normale
+ Gatuline®
Skin-Repair BIO
Involucine
Loricrine
Plus qu’adaptatives, les textures réalisées
avec Emulium® Mellifera sont aussi actives
et embellissent la peau. La consommatrice se
réjouira de ces produits complices œuvrant
dans le sens de son objectif beauté !
Trait de génie
Sensibles à leur support, certains ingrédients
sont capables de cibler une zone précise.
Comme une émulsion cationique qui se dépose
Peau abîmée (strippée)
+ Gatuline®
Skin-Repair BIO
LEKTI
Pas de surexpression
des marqueurs chez
les peaux normales
en comparaison
du témoin.
Chez les peaux abîmées,
Gatuline® Skin-Repair BIO
relance la différenciation
kératinocylaire :
les marqueurs protéiques
sont plus présents.
ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
11
Comprendre // Peau
tionnement de la peau à la nécessité de la
situation est beaucoup plus dans l’air du temps,
et l’actif adaptatif prévaut sur le cocktail
surpuissant (mais superflu).
Gatuline® Skin-Repair BIO restructure et
régénère les épidermes abîmés de façon sélective. Chez les peaux sèches, matures ou agressées dont la barrière naturelle est altérée, cet
actif naturel restructure l’épiderme strate
après strate en stimulant la différenciation
kératinocytaire (cf. l’expression de l’involucrine
et de la loricrine, deux protéines marqueurs de
cette action) et en régulant la desquamation
cornéocytaire (cf. la présence de la protéine
LEKTI reflet de cette action).
Au contraire, lorsque la peau n’est pas endommagée ou qu’elle a retrouvé son équilibre (on
la considère comme « normale »), Gatuline®
Skin-Repair BIO ne stimule pas ces processus : les taux des précédentes protéines citées
restent faibles, équivalents à ceux d’une peau
normale non traitée. L’auto-adaptation à l’état
cutané est ainsi démontrée.
Offrant une action auto-ajustable Gatuline®
Skin-Repair BIO permettrait à la peau de
s’autoréguler en toute intelligence.
Au-delà de la formule…
Les emballages se font plus intelligents avec
par exemple des sondes embarquées dans le
bouchon pour mesurer les constantes de la
peau : hydratation, irrégularités de la pigmentation, texture, rougeurs, pores, radiance…
autant de signes visibles ou invisibles !
Plus malins et toujours au plus près des modes
de vie, les services et leurs « appli » mettent
la beauté à un clic du consommateur. L’accès
instantané est donné au soin chez soi, au
bureau, à toute heure, grâce à la géolocalisation
ou aux conseils d’un dermatologue à réception
des photos de la peau de l’internaute.
Les modes de distribution quant à eux rivalisent de pertinence. Repensé, le point de
vente physique 3.0. se digitalise (accueil par un
robot humanoïde, écrans tactiles, borne inte-
12 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
ractive, miroir à selfies, chargeur de mobile…).
Fruit de la « phygitalisation », il allie les
avantages du shopping traditionnel et en ligne
pour séduire les beautistas connectées. Et cette
connexion se prolonge jusqu’à la salle de bains
avec le robot-formulateur qui choisit les actifs,
fabrique extemporanément et délivre une dose
de soin sur-mesure, tenant compte de l’environnement (température, hygrométrie, pollution)
et de l’activité (stress, manque de sommeil,
sport). Un pas décisif dans la façon d’envisager la justesse d’« une cosmétique intelligente,
intuitive, consciente et contemporaine ».
Aussi vaste que
la définition de
l’intelligence
De toute évidence, le génie de la smart
cosmetic ne se borne pas à la formulation.
Telle l’intelligence, cette nouvelle génération
se définit comme « émotionnelle » par sa
sensorialité spectacle, « économique » par
sa polyvalence capable de régler chaque
problème ou « artificielle » par sa dématérialisation. Demain, crowdsourcing, objets
connectés et big data affineront les mesures
et enrichiront de précieuses bases de données
pour encore plus de solutions adaptées et
instantanées.
La peau, notre 3ème
cerveau ?
De même que les neurones et bactéries
qui peuplent notre tube digestif
influencent notre cerveau, la peau
serait douée d’échanges sensés. Et les
cosmétiques ne s’appliquent pas sur
une surface inerte mais interagissent
avec la flore recouvrant l’épiderme
(véritable tapis vivant de mille milliards
de bactéries, de plus de 200 espèces
pour un adulte). C’est ainsi que certains
soins verraient leur efficacité optimisée
par la présence de l’un ou l’autre des
bactéries, levures, champignons, enzymes
et même arthropodes, propres à la peau
de chaque individu. D’aucuns pensent qu’il
faut « sauver » la microflore et évitent
les conservateurs censés « protéger » les
formules mais qui détruisent les
« bonnes » bactéries de la peau. Ainsi,
une marque américaine, apporte même,
dans son produit phare, des bactéries
vivantes pour réensemencer la flore
humaine, prônant une hygiène minimaliste
(moins de shampooings, de douches voire
l’abandon du déodorant). L’épiderme n’est
plus assisté mais se réapproprie la gestion
de son équilibre, reconstituant une flore
plus diversifiée pour plus d’hydratation et
moins de sensibilité, d’irritation.
Focus sur la peau en milieu urbain
La prise de
conscience des
méfaits de la pollution sur
notre planète, redoublée de
l’impact connu sur la santé,
conduisent l’univers cosmétique
à s’en préoccuper aussi. La
beauté de la peau n’échappe
en effet pas à cette pollution
environnementale. Si les
marques s’en sont préoccupées
de longue date, les études sur le
sujet ainsi que la connaissance
de ce mal et de ses méfaits les
aident aujourd’hui à mieux l’en
préserver.
À la
une
Pollution : santé et
peau, même combat
Polluants en suspension dans l’air, émissions
photo-oxydantes, ozone, gaz d’échappement,
tabac... Chaque jour notre mode de vie urbain
expose l’ensemble de notre organisme à des
risques croissants, mettant à mal notre bienêtre. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
tire même la sonnette d’alarme : selon elle, la
pollution est aujourd’hui le plus grand risque
environnemental pour la santé. De nombreuses
études corroborent désormais ce que les observations empiriques permettaient déjà de suggérer : l’exposition aux polluants atmosphériques
et domestiques engendre une probabilité accrue
de problèmes cardiaques, vasculaires, pulmonaires et de divers cancers. 8,4 millions de personnes mourraient ainsi chaque année.
Notre peau, comme nos poumons, subit frontalement les effets délétères de ces facteurs
environnementaux.
Au plus près de la peau
Les diverses pollutions altèrent notre épiderme, détériorent son bel équilibre : c’est
un fait. Il semble globalement que les effets
d’une pollution intensive subie à long terme
se concrétisent in vivo par une perte d’éclat,
une chute de l’hydratation cutanée, l’éruption de rougeurs ou d’acné… et surtout un
vieillissement prématuré. On a pu analyser
entre autres, que les femmes vivant en zones
urbaines arborent sur leur visage des rides
plus profondes, ainsi que des taches pigmentaires présentes en plus grand nombre, que
celles vivant dans les campagnes.
ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
13
Même si nul n’en doutait, nombre d’études
épidémiologiques et d’expériences sur
modèles cellulaires ont permis d’étayer scientifiquement ces observations. Divers travaux
(américains, français...) ont en effet montré
que l’exposition à une atmosphère chargée en
ozone et en polluants génère un stress oxydatif, avec flambée de radicaux libres et réduction du niveau d’antioxydants clés cutanés
telle la vitamine E.
Plus de 25 ans auparavant, des recherches
à visée cosmétique de l’Université de Bordeaux parvenaient à mettre en évidence, sur
cultures de cellules de peau humaine, que
des métaux issus d’une atmosphère polluée
(le plomb, le mercure, le cadmium, qui sont
parmi les polluants atmosphériques les plus
toxiques) attaquaient les membranes cellulaires, les fragilisant.
D’autres travaux démontrent une baisse de
l’oxygénation tissulaire, la présence de squalène oxydé dans le sébum, l’accumulation
au sein du stratum corneum de protéines
toxiques (protéines carbonylées) ainsi que de
métaux lourds et d’infimes débris.
La fumée de tabac est, elle aussi, source
de détériorations supplémentaires pour les
tissus. Outre le fait de ternir et d’amincir la
peau, le tabac induit à petit feu les mêmes
réactions toxiques que les UV, et en particulier une peroxydation des lipides cutanés,
affectant leur fonction de protection contre
la déshydratation.
Au scanner de la
science
Jusqu’à maintenant, les études scientifiques
se sont attachées à démontrer l’impact de
la pollution sur un certain nombre de fonctions cutanées ou sur la teneur en molécules
clés servant d’indicateurs (squalène, acide
lactique, vitamine E…). Le champ des travaux
permettant d’identifier les mécanismes d’action mis en jeu est, quant à lui, encore très
14 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
le noyau des cellules, la fixation du premier
favorisant la liaison du second, d’où une activation synergique de ce récepteur.
Obtenus in vitro, ces résultats ouvrent la voie
à un large champ d’études dans la mesure où
il existe dans notre environnement environ
150 000 composés, dont l’action combinée
pourrait avoir des effets redoutables sur la
santé humaine, y compris sur la peau…
Quels axes clés pour
lutter contre
la pollution ?
vaste, mais des travaux scientifiques récents
commencent à arriver.
Les facteurs environnementaux semblent,
par exemple, agir selon un mécanisme commun impliquant le récepteur des hydrocarbures aromatiques AhR (Aryl Hydrocarbon
Receptor), présent sur plusieurs types de cellules cutanées : kératinocytes, fibroblastes,
mélanocytes et cellules de Langerhans. Ce
serait l’activation de ce récepteur sous l’effet
de ces facteurs et des UVB qui déclencherait
au sein des cellules l’expression de différents
gènes contrôlant tant les réactions liées au
stress oxydatif, que l’induction de la pigmentation ou de l’inflammation, l’immunosuppression, le vieillissement prématuré...
Par ailleurs, des recherches très en pointe
associant l’Inserm et le CNRS ont élucidé,
in vitro, un mécanisme moléculaire à l’origine du phénomène de « l’effet cocktail » :
à savoir que certaines substances chimiques,
prises isolément, sont sans danger, mais
deviennent nocives lorsqu’elles sont associées à d’autres. Ce serait le cas des molécules désignées comme « perturbateurs
endocriniens » : leur combinaison dans des
mélanges polluants complexes exacerberait
leur toxicité. Ainsi deux composés très faiblement actifs par eux-mêmes se fixeraient
simultanément à un même récepteur dans
Comme décrit précédemment, il existe beaucoup de travaux (et de très nombreux suivront!) menés pour déterminer l’impact de
la pollution sur la peau. Le sujet étant complexe, afin de mettre en place une stratégie
pratique en termes de construction de formules, la société L’Oréal a notamment mené,
entre 1998 et 2008, des études successives
grandeur nature pour mettre en évidence les
grands axes d’action à privilégier. L’exposome
a pu (ou pas) être analysé mais le but était
davantage de se focaliser sur les changements
et impacts pour la peau liés à la pollution
globale, que de prédire de l’effet d’une molécule polluante en particulier. Cette enquête
a mis en œuvre dans un premier temps une
étude préliminaire sur 1 sujet s’exposant à la
pollution dans Paris, puis une étude pilote
sur 8 sujets vivant dans Paris ou en dehors
de la capitale (à Neauphle-le-Château), puis
2 études plus larges dans des pays où les
métropoles sont très polluées : Mexico City
(96 sujets) versus Cuernevaca (93 sujets) et
dans deux zones de Shanghai (160 personnes).
De nombreuses différences ont pu être mises
en avant entre les zones/sujets exposés à la
pollution et les zones/sujets préservés. Ainsi
4 axes majeurs d’action ont pu être dégagés :
l’hydratation et la lutte contre le stress oxydatif, la sur-sécrétion de sébum et la sensibilité
cutanée accrue.
Deux solutions
incontournables
+ auto-évaluation). Entre autres résultats
positifs, 100% des panélistes déclarent leur
peau apaisée, un atout de plus lorsque l’on sait
que la peau est sensibilisée par la pollution.
Pendant les pics de pollution, on observe
en effet couramment une recrudescence
des dermatoses, dermatites, eczémas et
hyperréactivité cutanée (peau qui tire,
picote, réagit avec excès...). Dans ce registre,
Emulium® Mellifera a d’ailleurs récemment
montré son intérêt lors d’une étude clinique sur
peaux sensibles et hypersensibles (panélistes
Stinger positif). Une formule développée avec
4% de cet émulsionnant a en effet mis en
évidence son efficacité apaisante immédiate
(-29%) et sur le long terme (-45%). Un double
effet indispensable pour diminuer le seuil de
sensibilité cutanée et aider la peau à faire face
à un environnement agressif.
Le mode de vie urbain (pollution, stress,
alimentation déséquilibrée…) a tendance à
déréguler les fonctions essentielles de la peau,
à la rendre plus grasse et plus facilement
sujette aux imperfections. Pour lutter contre
ces désagréments, Cytobiol™ Iris A² mise sur
la synergie de trois composants actifs (iris
astringent, vitamine A correctrice et zinc séborégulateur). Son effet multi-perfecteur de
peau a été prouvé à 5% grâce à une évaluation
clinique complète : effet purifiant (activité
bactériostatique + diminution du nombre de
pores infectés par les porphyrines mesuré par
le Visiopor® in vivo), action anti-imperfections,
anti-brillance et affinant le grain de peau
(mesures Visioface® + scorage dermatologique
Composition de la pollution atmosphérique
O3
UV
CO
NO x
SO2
Particules fines
PM0,1
PM1
PM2,5
...
Hydrocarbures
Métaux
lourds
Des polluants
multiples
On parle souvent de LA pollution,
mais celle-ci regroupe de nombreux
composés chimiques. On y retrouve des
polluants atmosphériques issus des gaz
d’échappement (monoxyde de carbone CO,
dioxyde de soufre SO2, hydrocarbures...),
des émissions liées aux combustions
(ex. dioxyde d’azote NO2), de l’ozone (O3)
formé à partir de polluants transformés
par les rayons ultraviolets…
La pollution compte aussi des particules
solides plus ou moins fines, de
compositions chimiques diverses selon leur
origine, celles-là même qui génèrent une
brume fréquente dans l’air des grandes
villes. A partir d’une taille inférieure à
2,5 micromètres (PM 2,5), les experts
avancent que ces particules fines sont
susceptibles de gagner les alvéoles
pulmonaires et les moindres recoins
cutanés, comme les pores.
La fumée de cigarette, avec plus de
4000 substances différentes, dont une
quarantaine sont classées cancérogènes,
constitue également une pollution
redoutable.
L’air intérieur véhicule aussi son lot
d’émanations nocives (revêtements,
produits d’entretien, aérosols, vapeurs
de cuisine...).
ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
15
Comprendre // Techno
Un nouvel espoir pour
les chercheurs
Dans ce contexte, la recherche manque de solvants en chimie verte pour innover. Toute nouvelle évolution est scrutée. Au début des années
2000, les liquides ioniques sont ainsi considérés
comme les « solvants du futur ». Ils se révèleront vite toxiques, faiblement biodégradables et
extrêmement coûteux. En 2005, les Deep Eutectic Solvents (DES) offrent un nouvel espoir. Les
composés des liquides ioniques sont remplacés
par des composés organiques, moins toxiques,
moins coûteux et davantage biodégradables.
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Les solvants eutectiques,
c’est quoi ?
Les solvants eutectiques
d’origine végétale
Respect du protocole de Nagoya,
des principes de la chimie verte,
des contraintes réglementaires
et toxicologiques grandissantes…
Innover en créant de nouveaux
actifs devient de plus en plus
complexe. Une des pistes
les plus prometteuses reste
l’innovation extractive. Focus
sur une voie inédite : les solvants
eutectiques…
Une palette de solvants
qui s’essouffle
Outre le fait que la sélection de plantes se
restreint (limitation imposée par le protocole
de Nagoya, la convention CITES, les réglementations locales comme celle de la Chine…), les
chercheurs développant des actifs végétaux
doivent avancer dans un cadre évoluant avec
des contraintes sociétales et environnementales : respect des principes de la chimie verte,
sélection de solvants agrosourçables…
Parmi les agrosolvants existant, seuls quelquesuns se révèlent de bons candidats.
Dans la catégorie des solvants apolaires,
les huiles végétales et le CO2 supercritique
demeurent une alternative verte aujourd’hui,
mais présentent chacun des limites : les pre-
16 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
mières offrent un pouvoir extractif peu sélectif
et le second est coûteux.
Pour le versant de polarité intermédiaire, les
agrosolvants économiquement utilisables
aujourd’hui se résument à la glycérine, certains
glycols et l’éthanol. Or la glycérine présente
l’inconvénient d’une viscosité élevée et d’un
pouvoir extractif limité, les glycols font l’objet
de réticences croissantes par certaines marques
(et consommateurs…) et l’éthanol induit un
certain nombre de contraintes (inflammable,
peu adapté aux peaux sensibles).
Du côté des solvants polaires, l’eau ne permet d’extraire que des molécules très polaires
(sucres, acides aminés et peptides…) et induit
plus d’exigences au niveau stabilité microbiologique et conservateurs (une catégorie qui fait
elle-même l’objet de plusieurs contraintes et
complique le tableau !).
Un eutectique est un mélange d’au moins deux
corps purs qui fond à température constante
et se comporte comme un corps pur. Il est
caractérisé par un point eutectique (E), qui
correspond au point de fusion le plus bas du
mélange de substances pour une composition
donnée. Il existe toujours un point eutectique
pour un mélange à un ratio spécifique de substances pures, mais sa température d’obtention
ne permet pas toujours son application en
tant que solvant.
Certains métabolites semblent être d’excellents candidats à l’obtention de ces solvants
qu’on nomme les DES ou Deep Eutectic Solvents.
Le DES le plus connu et le plus étudié à ce
jour est un mélange de chlorure de choline et d’urée. Lorsque l’on mélange ces
deux substances avec un ratio molaire de
1 mole du 1 premier constituant avec 2 moles
du second, on obtient un mélange eutectique
qui présente un point de fusion à 12°C. Au-delà
de 12°C, le mélange est donc liquide et peut
être utilisé comme solvant pour de nombreuses applications, notamment en extraction végétale à température ambiante.
Des DES aux NaDES
Le Professeur Verpoorte et son équipe de l’université de Leiden aux Pays-bas, est à l’origine du
concept des Natural Deep Eutectic Solvents en
s’appuyant sur une hypothèse inspirée directement de la nature. Cette équipe spécialisée en
métabolomique du végétal s’est aperçue que
certaines molécules présentes de manière relativement abondante dans la plante pouvaient
être utilisées pour l’obtention de DES naturels.
La cellule végétale est, en effet, décrite comme
étant constituée de deux types de phases
liquides, une phase aqueuse dans le cytosol et
une phase huileuse dans la membrane, toutes
deux solubilisant des métabolites primaires. Or
de nombreux métabolites secondaires ont une
polarité intermédiaire les rendant peu ou pas
solubles dans ces deux phases. Comment expliquer alors leur solubilisation dans la cellule ?
C’est en connectant deux domaines de
recherche, métabolomique et DES, que le Pr
Verpoorte et son équipe ont émis l’hypothèse
de l’existence d’une 3 ème phase dans la cellule
végétale pouvant expliquer la solubilisation
des métabolites secondaires. Selon eux, cette
3ème phase serait constituée d’un DES issu
de la combinaison de métabolites primaires
abondants dans la cellule, tels que des sucres,
des acides aminés, des acides organiques, des
bases. Baptisant ces DES naturels NaDES
(Natural Deep Eutectic Solvents), le Pr Verpoorte a ouvert la voie à un nouveau type de
solvants obtenus par mimétisme de ce que fait
la nature. Gattefossé s’est très rapidement rapproché de son équipe en acquérant la licence
pour la cosmétique du brevet déposé par cet
inventeur original et en déposant, en parallèle,
du brevet d’application couvrant les recherches
de ses propres équipes R&D.
cules végétales en s’inspirant de la façon dont
elles sont elles-mêmes solubilisées par la
cellule végétale. Les NaDES utilisés comme
solvants d’extraction créent aussi un environnement extractif plus favorable et moins perturbateur pour les métabolites contenus dans
la plante. La palette structurale des NaDES
étant très riche, les propriétés extractives le
sont tout autant. Chaque trinôme plante/
NaDES/molécule est un cas unique. Le graphique ci-dessous présente le cas du trinôme
fleur de calendula / NaDES (bétaïne/sorbitol/
eau) / acides phénols, pour lequel la meilleure
performance extractive a été révélée comparativement aux autres NaDES et solvants
conventionnels. Tout le savoir-faire en développement consiste à identifier le bon trinôme
pour obtenir le bon actif.
Les NaDES développés par les chercheurs
Gattefossé offrent une combinaison de bénéfices venant pallier les difficultés des solvants conventionnels : naturalité, absence de
conservateur, stabilité, innocuité et particularité extractive. Véritable bouffée d’oxygène
en matière d’innovation, ils permettent aussi
bien de redécouvrir des plantes connues en
extrayant des mélanges de molécules similaires ou nouveaux, que de développer des
actifs naturels très efficaces et plus safe (le
principe même de trio plante/NaDES/molécule
permet de sélectionner des molécules pour les
cibler, ou éviter leur extraction !).
Les NaDES à la source
des actifs de demain ?
D’origine naturelle, les NaDES sont des « supersolvants », qui permettent d’extraire les molé-
Pour en savoir plus, rendez-vous à Cosmétagora
les 12 et 13 janvier 2016 sur le stand Gattefossé
n°167.
ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
17
ESPACE LABO
Du bon usage du spray
NOVETHIX™ L-10
INCI : Acrylates/Beheneth-25
« Solid StreamSpray Pattern »
Faible couverture, protection non uniforme
e
s
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d
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E
N
I
UNE brume F tion optimisée !
c
pour une prote
Comportement thixotropique, Low Yield Stress
Le produit coule. Application hétérogène
Methacrylate Copolymer
ESPACE LABO
Comprendre
Description : émulsion HASE*
liquide blanche
* Hydrophobically modified Alkali-Swellable acrylic
Emulsion
Spray large, de forme conique
Reprise en viscosité instantanée
Fonction : modificateur rhéologique
pour des formules à mémoire de
La formule d’inspiration
FORMULER DES SPRAYS SOLAIRES AU TOP !
Elegant Sprayable Sun
Lotion SPF 30 SU-0058(EU)
INCI
Aujourd’hui, une large part des consommateurs
dans le monde est au fait des dangers de l’exposition solaire et des dommages générés par les
UV. La protection est ainsi devenue un réflexe
courant. Pourtant, protection solaire ne rime
pas toujours avec sensorialité. Pour conquérir les
derniers consommateurs réfractaires, les experts
en formulation continuent d’innover.
Les challenges des
formules SPF
Trop longtemps sous-estimées, certaines expériences produit restent collées à l’image des produits solaires : toucher gras, effet poisseux, sable
qui se colle à la peau… Un frein d’autant plus
important aujourd’hui où la protection solaire est
en passe d’utilisation quotidienne systématique.
Le challenge reste prédominant surtout pour les
formules à haut SPF, comme celles utilisées l’été.
Dans ce domaine, une galénique semble d’ailleurs
sortir du lot : le spray, élu des consommateurs
notamment pour sa praticité d’utilisation. Encore
faut-il avoir un spray de qualité pour une protection efficace...
Optimiser les formules
en spray
Créer des sprays solaires au top, c’est relever de
véritables challenges de formulation. D’une part,
il est nécessaire de stabiliser une phase grasse
interne présente en quantité importante (fortes
concentrations de filtres et d’émollients). Cela
nécessite un taux important d’agents stabilisants.
D’autre part, adapter le comportement rhéologique de l’émulsion est crucial pour la sprayabilité et la diffusion de la formule. Certains sprays
offrent en effet une diffusion limitée, une sortie
en un jet unidirectionnel et une formule qui coule
sur la peau (cf. photos en page 19). L’application
est alors peu pratique, hétérogène, la protection
solaire pas optimale.
Allier protection
& sensorialité
Allier sensorialité, efficacité et praticité pour le
consommateur (mais aussi pour le formulateur !)
reste un enjeu fort. Le comportement rhéologique de l’émulsion est alors crucial.
Dans la formule d’inspiration Lubrizol présentée ici : Elegant Sprayable Sun Lotion SPF 30
SU-0058(EU), les propriétés du polymère
Novethix™ L-10 offrent un gage de réussite. En
effet, à faible concentration, il offre une bonne
sprayabilité due à son comportement rhéofluidifiant. Soumis à un stress mécanique, il va permettre la formation d’une brume fine ainsi qu’une
reprise rapide en viscosité pour ne pas couler sur
la peau. Son toucher doux apporte une sensorialité agréable : fini les touchers gras et collants !
forme, sprayables ou moussantes
%
1
WATER
Qsp
2
CARBOPOL® AQUA SF-1 OS POLYMER
1,00
3
NOVETHIX™ L-10 POLYMER
0,50
4
DISODIUM EDTA
0.20
5
WATER (AQUA), SODIUM HYDROXIDE
0.625
6
OCTOCRYLENE
10.00
7
ETHYLHEXYL SALICYLATE
5.00
8
BENZOPHENONE-3
5.00
9
BUTYL METHOXYDIBENZOYLMETHANE
3.00
10
METHYL GLUCOSE DIOLATE
2.50
11
CETYL ETHYLHEXANOATE
2.50
12
DIMETHICONE
2.00
13
DIMETHYLMETHOXY CHROMANOL
0.01
14
PHENOXYETHANOL
0.50
15
NYLON -12
0.30
16
FRAGANCE (PARFUM)
0.20
Polymère
co-stabilisant
maintenant une
faible viscosité
en présence
d’électrolytes
(notamment contenant peu de tensio-actifs ou des tensio-actifs doux)
Dose d’utilisation : 0,5 à 5%
pH recommandé : > 6,5 pour une
Polymère à la
rhéologie spécifique
permettant une fluidification sous la contrainte,
un spray large et couvrant
et une reprise en
viscosité instantanée
viscosité optimale
Bénéfices-clés :
>Ecoulement lisse et élégant
>Comportement rhéologique singulier
Offre une
solubilisation
optimale des
filtres UV sans
toucher gras.
>Parfaite transparence
>Process à froid possible
Astuce
Les 2 polymères se présentent sous forme liquide facile à utiliser à
froid et à faible concentration (0.5-1.0% as-is).
18 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
19
Créer // Textures
Des textures respirantes
En ville, l’atmosphère est polluée, chargée,
asphyxiante… La peau a besoin de respirer et
les textures doivent l’y aider.
Des textures poids
plume
Pour éviter que la peau ne sécrète trop de
sébum (elle en augmente déjà sa production
sous l’influence du stress et de la pollution),
mieux vaut privilégier les textures riches en
eau et pauvres en lipides comme les gels, les
fluides, les sérums ou les laits.
Textures urbaines
En matière de beauté
urbaine, lutter contre
la pollution relève bien souvent
du domaine des actifs, qui vont
protéger, détoxifier, apaiser…
La texture a-t-elle un rôle à
jouer ? Peut-on parler de
textures urbaines ? Comment
définir le territoire d’expression
des city-textures ?
Petit guide à l’attention du
formulateur.
À la
une
20 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
Des textures urbaines
contre la pollution
La protection pour les urbains doit être portée
au quotidien et s’adapter aux activités et style
de vie de celui qui la porte. Dès lors, comment
définir la texture urbaine idéale ? Tout repose
sur la prise en compte des conséquences du
mode de vie urbain sur la peau. Stress, pollution, hygiène de vie déséquilibrée, fatigue…
déshydratent la peau, la rendent plus grasse et
plus sensible. Les citadins sont donc en attente
de textures légères, matifiantes, qui respectent
la peau, l’apaisent…
Finesse et fini non gras sont donc deux grands
axes sensoriels à soigner. Les textures doivent
aussi pouvoir s’appliquer en combinaison avec
le soin de jour ou le maquillage, sans créer de
lourdeur.
D’autre part, les citadins ont un rythme de
vie quotidien très rapide, spontané et changeant. Les produits cosmétiques doivent donc
s’adapter, se glisser facilement dans l’emploi
du temps et le sac du consommateur : formats
nomades, textures appliquées en superposition
comme des brumes ou des fluides… Légères et
pratiques, ces textures sauront se glisser dans
leur routine pour protéger leur peau sans effet
désagréable tout au long de la journée.
Le Pore refiner 1317-1.02 est un bi-gel qui
sera par exemple parfaitement adapté aux
peaux grasses. Sa texture fraîche repose sur
Emulfree® CBG qui, utilisé à 2%, permet
de créer un bi-gel de faible viscosité. 2%
d’Acticire® et 2% de Lipocire™ ASG améliorent
les propriétés sensorielles et apportent
du confort. Actif multiperfecteur de peau,
Cytobiol® Iris A² vient affiner le grain de peau,
matifier et purifier.
Dans le registre de la cosmétique naturelle, le
Protective melting care SF 1314/H conviendra
également aux peaux citadines de par son
activité (enrichi en Zin’Cîte® qui protège l’ADN
des cellules et le derme contre la glycation)
et sa texture. Ce soin au toucher poudré est
émulsionné grâce au Plurol® Stéarique, un
émulsionnant vert PEG-free adapté aux peaux
sensibles, et contient 2% d’Acticire® pour
l’hydratation et le confort, et 3% de Lipocire™
ASG pour l’étalement et le fondant.
L’Oxygenated Serum SC 2120/B offre une
texture lactée opalescente très légère, douce
et fraîche à l’application, rapidement absorbée et laissant un fini non gras ultra-discret.
Formulé avec le duo Apifil® CG / Emulcire® 61
WL2659 CG, il saura se glisser sans problème
sous le maquillage et s’adapter à toutes les
conditions. Il fait en effet partie des formules
chouchou au Brésil puisqu’il ne surcharge pas
la peau, même si température et humidité
atteignent de hauts niveaux.
Autres ingrédients gagnants dans cette
veine de textures respirantes : les dérivés de
beurres de cires : Emulium® Kappa², Acticire®
et Emulium® Mellifera. Ils ont été inspirés du
rôle des cires dans la nature, qui recouvrent
feuilles et tiges des plantes pour les protéger des agressions environnementales tout
en permettant les échanges avec l’extérieur.
Véritables gardes du corps de la peau, ces
émulsionnants et agents de texture recréent
à la surface de la peau un film à la fois protecteur et respirant. Ces propriétés sont liées
à leur composition unique mêlant des composés cireux aux longues chaines hydrophobes
à de plus petits esters, et à des structures
amphiphiles aux propriétés uniques.
Formule contenant
des beurres de cires
Une protection UV
quotidienne ultra
discrète
En matière de soins urbains, Emulium®
Mellifera fait office de candidat idéal
cumulant tous les bons points pour des
textures adaptées à la vie en ville :
>textures hydratantes sans effet gras
pour convenir à toutes les peaux même les
plus grasses
>textures qui permettent à la peau de
s’acclimater à toutes les températures,
passant du froid (vent, frisson d’hiver,
climatisation…) au chaud (air intérieur,
chauffage…)
>effet apaisant immédiatement
et durablement idéal pour les
peaux réactives et sensibilisées par
l’environnement urbain.
>formules contenant des SPF dont le
toucher est à peine perceptible. Emulium®
Mellifera neutralise en effet l’impact
négatif des filtres UV sur la sensorialité :
Texture
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
Fini gras
Fini doux
Étalement
Douceur
Fini collant
Toucher gras
Film résiduel
Avec des filtres UV
Sans filtres UV
Respiration
> Réduction de la PIE
> Transfer toujours possible
> Taux d’hydratation optimisé
A tester pour s’en persuader : la formule
Moisturizer SPF30 1601-1.04 (SPF30
mesuré in vivo sur 5 sujets / UVA ISO
24443 in vitro conforme au ratio 1/3,
conforme à la réglementation monde
sauf Chine) reposant sur Emulium®
Mellifera et Cocoate BG pour optimiser
la dispersion des agents anti-UV.
ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
21
Créer
LANCEMENT PRODUIT
CARTE D’IDENTITÉ
Avalure™ Flex-6
NOM
AVALURE™ FLEX-6 POLYMER
FONCTION
Aujourd’hui, les consommateurs attendent de plus en plus de bénéfices d’un même produit, intensifiant la tendance aux produits
multifonctionnels. De fait, formuler devient un véritable challenge pour faire face à la présence combinée de filtres UV, de pigments
inorganiques, d’émollients et actifs électrolytiques en forte charge. Pour y répondre, Lubrizol lance le polymère Avalure™ Flex-6,
une solution multi-avantages permettant de réduire la complexité de formulation et d’optimiser la satisfaction des consommateurs.
Créativité, stabilité, efficacité et sensorialité sont ainsi aisément combinées.
POLYMÈRE MULTIFONCTIONNEL
ÉMULSIONNANT, ÉPAISSISSANT,
DISPERSANT DE PIGMENTS,
FILMOGÈNE
S
E
C
I
F
É
N
É
B
I
T
L
U
M
UN POLYMÈRE
PLES
M
I
S
S
U
L
P
S
E
L
U
M
R
POUR DES FO
DESCRIPTION
POUDRE BLANC CASSÉ
Un ingrédient dans la
tendance
Electrolytes, pH : une
viscosité à toute épreuve
Solaire : formation d’un film
performant et durable
INCI
En réponse à l’évolution globale des attentes
de la cosmétique en termes de développement durable, Avalure™ Flex-6 offre deux
avantages majeurs :
Les soins contiennent souvent un grand
nombre d’actifs et d’extraits botaniques
pour en assurer l’efficacité. Non ionique, le
polymère Avalure™ Flex-6 épaissit grâce
à des associations hydrophobes. Par conséquent, ses propriétés épaississantes montrent
une performance constante pour des pH de 3
à 10, et une tolérance aux électrolytes allant
jusqu’à 4% en poids NaCl. Deux caractéristiques qui apportent plus de flexibilité dans la
création et simplifient la formulation !
Dans les applications solaires, le polymère
Avalure™ Flex-6 trouvera aussi sa place car,
dès 1% m.s., il permet d’augmenter l’efficacité
du produit et le confort d’utilisation pour le
consommateur grâce à ses nombreux avantages :
NIVEAU D’UTILISATION
>
facile à utiliser, il s’agit d’une poudre de
polymère dispersible dans l’eau froide ce
qui permet de réduire les consommations
énergétiques au niveau du process
>
multi-fonctionnel, il combine fonction émulsionnante, dispersante pour les pigments,
filmogène et modificatrice de rhéologie.
Il permet donc de rationaliser le nombre
d’ingrédients au sein de la formule pour une
économie de ressources, un coût optimisé
et plus de tranquillité.
> une résistance à l’eau supérieure à celle des
agents filmogènes de référence (test in vivo
à l’appui),
> une meilleure rétention des FPS,
> un plus faible coût d’utilisation,
Fini les calculs de HLB !
>
une amélioration sensorielle : excellent étalement, fini velouté, peau non collante minimisant l’adhérence du sable pour favoriser
l’attrait des consommateurs.
60,00
PROPRIÉTÉS CLÉS:
•
•
•
•
•
EMULSION HLB INDÉPENDANT
EFFICACITÉ VISCOSANTE
RÉSISTANT AUX ÉLECTROLYTES
ET INDÉPENDANTE DU PH
RÉSISTANCE AUX PIGMENTS
ET ÉCRANS (TIO2 , ZNO, FEO)
FORMATION D’UN FILM RÉSISTANT
À L’EAU ET AU SABLE
SENSORIALITÉ AGRÉABLE
ET DOUCE
SIGNES PARTICULIERS :
• PROCESS À FROID
• APPROBATION MONDE (HORS CHINE)
50,00
30,00
20,00
+ d’infos sur
www.lubrizol.com
10,00
0,00
AvalureTM Flex-6 Polymer
22 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
0.5-1.5 %
40,00
Adhered Sand (mg)
Le polymère Avalure™ Flex-6 fonctionne
comme un émulsionnant primaire dispersant
une large gamme d’huiles (minérales, végétales, silicones…), en proportion importante
(>20%), sans nécessité de calculer le HLB.
Quel que soit le HLBr de la phase huileuse, les
émulsions sont toujours similaires en termes
de taille des goutelettes et de viscosité. Il est
quand même nécessaire d’ajouter un agent
stabilisant, comme un Carbopol®.
POLYURETHANE-62 (AND)
TRIDECETH-6
Polyurethane-34
Control
ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
23
Créer // Actifs
caux libres) et le vieillissement chronologique
(protège les fibres élastiques et active les synthèses cellulaires).
Mala’Kîte® : antioxydant + détox
Extrait minéral liquide riche en cuivre,
Mala’Kîte® crée d’une part un bouclier protecteur des plus efficaces (effet inhibiteur sur le
radical superoxyde démontré in vitro). D’autre
part, cet actif propose un véritable effet détox
en stimulant l’activité d’une enzyme qui augmente la régénération du gluthation, détoxifiant naturel de l’organisme.
Cette double action complémentaire offre ainsi
une parade complète pour lutter contre les
effets néfastes de la pollution.
Zin’Cîte® :
protection de l’ADN + anti-glycation
Plus belle la ville
Lutter contre les
méfaits de la vie
urbaine ne se résume pas à
incorporer des antioxydants dans
une formule. Certes, la pollution
génère des radicaux libres qui
accélèrent le vieillissement
mais elle a aussi d’autres
conséquences : altération
de la barrière cutanée, peau
plus grasse, plus sensible…
Des modifications profondes
qui nécessitent des solutions
adaptées.
À la
une
24 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
Protection rapprochée
Cantonnés aux coulisses des formules pendant de nombreuses années, les antioxydants
sont de nouveau sur le devant de la scène,
boostés par la tendance aux soins urbains et
à la lutte contre les agressions environnementales. Certes ils représentent les actifs de base
des formules anti-pollution, mais pourquoi
devraient-ils pour autant être basiques ? Dans
un contexte de produits multifonctions, les
ingrédients 2 ou 3 en 1 sont privilégiés. Focus
sur quelques antioxydants « plus ».
Secrets de Malt :
antioxydant + éclaircissant
Cet extrait d’orge malté 100% naturel
concentre des polyphénols naturels dans une
composition spécifique qui explique sa double
activité (objectivée de façon complète in vitro).
Les petits OPC qu’il contient offrent une activité protectrice globale contre les Espèces
Réactives de l’Oxygène (ERO). Sa teneur en
acide férulique le dote d’un potentiel éclaircissant.
Gatuline® Age Defense² :
antioxydant + dynamisant
Extrait aqueux de graines de noyer, Gatuline®
Age Defense² offre aussi une composition
très riche à l’origine de sa double efficacité :
effet scavenger (acide phytique, polyphénols)
et dynamisante (acides aminés, sels minéraux
et oligo-éléments, vitamines du groupe B…).
Il permet à la peau de lutter à la fois contre
le photo-vieillissement (renforce le pool antioxydant des cellules et protège contre les radi-
Extrait minéral liquide riche en zinc, Zin’Cîte®
protège les cellules et leur ADN, en induisant
la production des métallothionéines, des protéines de stress au rôle protecteur/réparateur
très complet (protection contre les métaux
lourds et les radiations UV, réparation tissulaire,
limitation des processus d’inflammation…). En
plus de cette action préservant le code source
des cellules, Zin’Cîte® dispose également d’un
pouvoir anti-glycation pour préserver la peau
au niveau de ses structures dermiques.
Hydratation renforcée
C’est un fait : outre un stress oxydatif plus
important, la pollution altère la fonction barrière. Le mode de vie citadin impacte donc le
niveau d’hydratation de la peau.
Pour réparer ce film protecteur essentiel à
l’intégrité cutanée, quelle meilleure inspiration
que Mère Nature ? En effet, pour se protéger
de l’environnement et lutter contre la déshydratation, certaines plantes ont développé un
mécanisme très ingénieux : une fine pellicule de
cire recouvre leurs feuilles et leurs tiges. C’est
le cas du candelilla, une plante désertique
dont les longues tiges droites sont recouvertes
d’une cire protectrice pour mieux résister au
froid la nuit et à l’évaporation excessive liée
à la chaleur le jour. Fascinés par les propriétés de ces cires végétales, les chercheurs des
laboratoires Gattefossé ont créé une nouvelle
génération d’ingrédients intelligents : les dérivés de beurres de cires. Emulium® Kappa² en
fut la première référence (émulsionnant dérivé
de cires de candelilla, son de riz et jojoba). Suivirent Acticire® (agent de texture à base de
cires de tournesol, jojoba et mimosa) et Emulium® Mellifera (émulsionnant dérivé de cires
d’abeilles et de jojoba).
Si selon les cires sélectionnées, ces trois ingrédients ont des propriétés et une sensorialité
différentes, ils ont un point commun : leur activité hydratante. Plus la référence est récente,
plus son action hydratante a été étayée par des
tests d’objectivation poussés.
Etudes menées sur l’effet hydratant
des dérivés de beurres de cires
Une réactivité
cutanée amoindrie
Comment ne pas corréler la montée
du nombre de cas de peaux sensibles à
l’évolution de notre mode de vie urbain ?
L’augmentation des pics de pollution, des
émissions de particules fines et autres
réjouissances urbaines sensibilise la peau,
qui en réaction tire, rougit et réagit avec
excès.
Pour venir en aide à tous les épidermes
malmenés, Emulium® Mellifera est
l’émulsionnant de la situation. S’il était
déjà connu pour son efficacité hydratante
longue durée et son impact positif sur la
qualité de peau, cet ingrédient hybride
intelligent a récemment ajouté une
nouvelle corde à son arc : un effet apaisant
sur les peaux sensibles et réactives.
Une évaluation clinique menée à 4% sur
20 femmes présentant ce type de peau
(stinging test) a démontré une action
apaisante à la fois immédiate (-29% dès
la première application) et sur le long
terme (-45% de réactivité après 28 jours
d’utilisation). Des résultats confirmés
par le scorage dermatologique et le test
d’usage.
Très flexible, Emulium® Mellifera permet
de formuler des émulsions fluides aux
crèmes beurres, pour des soins adaptés
à tous les consommateurs quel que soit
leur âge, leur type de peau ou encore leur
sexe. Un atout de taille lorsque l’on sait
que la sensibilité cutanée les touche tous
indifféremment.
ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
25
Aux origines
Zoom sur...
L’allié beauté anti-âge
:
la cerise
La cerise (Prunus ce
rasus), gourmande et
savoureuse,
se déguste le plus so
uvent entre le printem
ps et l’été.
C’est un allié fort po
ur préserver notre ca
pital anti-âge :
les minéraux, oligo-é
léments et vitamine
s qu’elle contient
lui confèrent des prop
riétés anti-oxydante
s et contribuent
à la régénération de
s tissus cutanés.
La Turquie avec
Extrait Originel® Cerise BIO
Berceau des civilisations
avec le Temple d’Artémis
Témoin des périodes grecques
aines avec la basilique
(7ème merveille du monde), rom
c la grande mosquée
Saint-Jean et musulmanes ave
le véritable berceau des
bleue, la Turquie représente
terre d’histoire, la Turquie
civilisations. En plus d’être une
rsif ié que folklorique.
possède un paysage tant dive
gnes, sources d’eau
nta
Ainsi plages paradisiaques, mo
xistent pour le plus
coe
s
chaudes naturelles, grandes ville
grand plaisir des yeux !
Le S aviez-vou
s:
La Turquie es
t le 1 er prod
de cerises.
Ville située ucteur mondial
sur les bord
de la mer N
s
oire
serait à l’ori , Giresun ou Cerasont
e,
gine du term
e « cerise ».
Une extraction douce
stitution des
Pour extraire l’eau de con
ectionné
cerises bio, Gattefossé a sél
tion douce
une technologie d’évapora
petites
les
er
consistant à déshydrat
(af in de
et
baies à basse température
ion) à basse
rendre possible l’évaporat
its dont la
pression. Idéale pour les fru
la chaleur,
composition est sensible à
conserver
de
cette technologie permet
dant cette
des éléments essentiels, ren
l’eau distillée :
eau végétale différente de
vivante et biocompatible.
Une approche verte
et durable
La technologie utilisée pour extrair
e l’Extrait
Originel® Cerise bio est un procédé
vert,
sans solvant, à la fois doux, perform
ant
et respectueux de l’environnement
. Durable,
il est partagé avec des industriels
de
l’agroalimentaire : à partir du mêm
e process
naissent ainsi les eaux végétales
pour
la cosmétique d’un côté, des frui
ts séchés
pour l’alimentaire de l’autre.
Extrait Originel®
Cerise Bio
>Eau végétale 100% BIO
certifiéE ECOCERT et COSMOS
>Sans cons ervateur
>Parfaite affinité avec
la peau
>Activité anti-âge :
stimule la production
de TGFβ inducteur dE
la production de collagène
°c
26 ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
ADDIACTIVE 98 JANVIER / FÉVRIER / MARS 2016
27
Gatuline®
Expression AF
Un actif lissant des rides
d’expression
• Décrispe rapidement
les traits (résultats
significatifs à J1)
• Effet lissant durable
et visible
• Sans alcool
(AF = Alcohol Free)
• Sourcing végétal
www.gattefosse.com