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Albert Kahn (1860-1940)
Albert Kahn naît en mars 1860 dans le Bas-Rhin. L’année de ses 10 ans est marquée par la guerre franco-allemande et
par la mort de sa mère. Après le rattachement de l’Alsace-Lorraine à l’Empire allemand, sa famille choisit de conserver
la nationalité française.
À 16 ans, monté à Paris, il entre comme modeste employé dans la banque des frères Goudchaux. Parallèlement à son
travail, il passe deux baccalauréats aidé par le normalien Henri Bergson. Dans la banque, ses qualités professionnelles
lui valent des promotions successives. Il excelle dans la finance et fonde sa propre banque en 1898.
Albert Kahn est convaincu que la connaissance des cultures étrangères encourage les relations pacifiques entre les
peuples. À partir de 1898, disposant des moyens financiers nécessaires, il crée des bourses d’études Autour du Monde,
la chaire de géographie humaine du Collège de France, un laboratoire de biologie et un lieu d’échanges et de
réflexion : la Société Autour du Monde. Par ailleurs, percevant que son époque sera le témoin de grandes mutations,
il entreprend de constituer une mémoire iconographique des sociétés humaines. De 1909 à 1931, il envoie des opérateurs photographier et filmer plus de 50 pays. Les images sont rassemblées dans les Archives de la Planète, un fonds
de 180 000 mètres de film noir et blanc et de plus de 72 000 plaques autochromes (première collection au monde),
premier procédé industriel de photographie en couleurs véritables.
Le krach boursier d’octobre 1929 porte un coup fatal à sa fortune et à ses projets. Ses biens sont saisis et, en 1936, la
préfecture de la Seine rachète les collections d’images des Archives de la Planète ainsi que la propriété de Boulogne,
dont Albert Kahn conserve néanmoins l’usufruit jusqu’à sa mort en novembre 1940.
Les jardins d’Albert Kahn à Boulogne
25 ans ont été nécessaires à Albert Kahn pour bâtir son jardin de 3.9 hectares à Boulogne.
Jardin de contrastes, il mêle harmonieusement les goûts personnels et les aspirations à l’entente entre les peuples de
son créateur, évoqués par un jardin français, un verger-roseraie, un jardin anglais, une forêt bleue et un marais, une
forêt dorée et une prairie, un jardin japonais et une forêt vosgienne.
De 1895 à 1920, le banquier philanthrope crée ainsi un jardin d’exception, réunissant des arts horticoles de tous
horizons et permettant d’apprécier un monde multiple et fascinant. Il en fait l’image vivante de son rêve d’un monde
en paix.
Depuis les années 1990, le Conseil général des Hauts-de-Seine se veut le garant de la restauration puis de l’entretien
du site. Les équipes de conservation du musée et de jardiniers du Conseil général mènent ainsi des travaux concertés,
appuyés sur les collections d’images du musée. Afin de restituer le jardin tel qu’il se présentait à l’époque d’Albert
Kahn, tous les choix de rénovation sont faits à partir de l’étude minutieuse de ces clichés, témoins de la beauté et de
la diversité du site entre 1910 et 1950.
Les travaux de reconstruction menés dans l’esprit du lieu ont été prolongés par des chantiers contemporains : en 19881989, un jardin japonais moderne a été créé par le paysagiste Fumiaki Takano ; en 2000, après le désastre de la
tempête de 1999, la forêt vosgienne a été reconstituée et complétée, nécessitant un investissement considérable du
Conseil général.
Rendez-vous aux jardins
Samedi 4 – dimanche 5 juin 2011
Albert-Kahn, musée et jardins
Visites guidées - Conférences - Exposition en plein-air
Aujourd’hui, grâce à l’action conjointe des chercheurs et des jardiniers, la mise en valeur du site perpétue l’œuvre
exceptionnelle du mécène.
Albert-Kahn, musée et jardins
10-14, rue du Port 92100 Boulogne-Billancourt
téléphone : 01 55 19 28 00 – télécopie : 01 46 03 86 59 – [email protected] –
Plus d’informations sur www.albert-kahn.fr
Horaires d’ouverture :
De 11h à 19h (18h du 30 septembre au 1er mai). Fermé le lundi
Tarif entrée : 3 € – Tarif réduit : 1,50 €
Abonnement annuel : 20 € – gratuit pour les moins de 12 ans – Gratuit pour tous le 1er dimanche du mois
Groupes scolaires, sur rendez-vous au 01 55 19 28 32 – Groupes adultes, sur rendez-vous au 01 55 19 28 20
Accès :
Métro ligne 10 : Boulogne-Pont de Saint-Cloud – Tram Val de Seine T2 : parc de Saint-Cloud puis traverser la Seine
Bus 52, 72, 126, 160, 175, 460, 467 : rond-point Rhin-et-Danube
www.albert-kahn.fr
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Les jardins d’Albert Kahn
Albert Kahn a exprimé son rêve d’une humanité
réconciliée dans ses jardins. Les scènes paysagères évoquent la diversité planétaire et illustrent tant ses goûts personnels que son idéal de
paix universel.
La serre et le jardin d’hiver
L’aspect monumental de cette serre est mis en
valeur par sa position centrale au cœur du jardin
français. Magnifique ouvrage de ferronnerie, ce
bâtiment remarquable est doublé à l’intérieur
d’un treillage blanc. Le jardin d’hiver protège du
froid des plantes exotiques.
Le jardin français
Albert Kahn fait appel aux prestigieux paysagistes Henri et Achille Duchêne pour créer le
jardin français. Les travaux de restauration ont
été menés dans le but de retrouver la structure
originelle et l’échelle souhaitées par son
créateur.
À L’OCCASION DES RENDEZ-VOUS AUX JARDINS, UNE EXPOSITION-PROMENADE VOUS INVITE À DÉCOUVRIR LES JARDINS D’ALBERT KAHN.
Quinze chevalets disposés dans les jardins avec images d’archives et photographies modernes vous racontent : Albert Kahn : l’homme, ses fondations et
ses voyages ; le jardin : son histoire et sa composition paysagère ; les plantes remarquables et le patrimoine arboré (signalés ci-dessous par une lettre) :
leurs grands voyages et leurs petites histoires.
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Le verger-roseraie
Au mois de juin, les arbres fruitiers sur lesquels
s’enroulent des rosiers grimpants se couvrent de
roses et les tonnelles invitent à la promenade.
Lors de la restauration de 1989, des variétés
anciennes ont été réintroduites.
A Le torreya du Japon
La maison d’Albert Kahn
Albert Kahn s’installe 6 quai du 4-Septembre en
1893. Il y loue, avec promesse de vente, un hôtel
particulier qu’il occupera jusqu’à sa mort en
1940. Derrière la maison, deux constructions
servent de communs (chenil, écuries, logements…).
L’une d’entre elles sera détruite par la suite.
B Le plaqueminier de Virginie
Le laboratoire des Archives de la
Planète
Au retour d’un voyage autour du monde, Albert
Kahn rapporte l'idée de créer les Archives de la
Planète, inventaire photographique et cinématographique du monde. En 1912, il nomme le
géographe Jean Brunhes à la tête de son entreprise. Entre 1909 et 1931, images fixes et
animées, en couleurs et noir et blanc, portant sur
une cinquantaine de pays, sont ainsi réunies.
Le marais
Avec leurs espèces aquatiques (nénuphars,
roseaux, iris d’eau…), les deux bassins évoquent un
petit jardin d’eau. La composition de cette scène
paysagère dénote une recherche de naturel.
C Le marronnier d’Inde
La société Autour du Monde
En 1906, Albert Kahn crée la société Autour du
Monde. Pour l’accueillir, il fait aménager une
grande villa de sa propriété boulonnaise. C’est
dans ce pavillon – appelé le Cercle – que les
boursiers Autour du Monde se réunissent,
échangent leur expérience de voyage et
accueillent des personnalités favorables à l’internationalisme venues du monde entier.
D Le noyer d’Amérique
E Le cèdre bleu de l’Atlas
La prairie et la forêt dorée
Au printemps, la floraison des plantes vivaces et
annuelles de la prairie engendre une explosion
de couleurs et crée un tableau impressionniste
vivant. Puis c’est au tour de la forêt dorée d’étinceler en automne. Cet espace demande aux
jardiniers un contrôle attentif de la prolifération
des végétaux.
L’épicéa commun F
Le chêne pédonculé G
F
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La forêt vosgienne
Cette forêt est directement liée à la vie d’Albert
Kahn, originaire du Bas-Rhin : il a souhaité
reconstituer un décor montagneux chargé de
souvenirs d’enfance. Les conséquences de la
tempête de 1999 ont été l’occasion d’une
restauration complète de cette parcelle.
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Le jardin anglais
Le jardin anglais déploie une pelouse
légèrement bombée et bordée d’une rivière
sinueuse. Son pont en rocaille, qui simule un
paysage naturel, et son cottage, qui évoque
l’architecture normande traditionnelle, servent
de ponctuation à la promenade. Tous les
éléments de cette scène paysagère dénotent une
recherche de pittoresque.
Le platane commun H
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SALLE DE
PROJECTION
Le village japonais
Cet espace a été créé par Albert Kahn à son
retour d’un premier voyage au Japon à la fin du
XIXe siècle. Des artistes japonais, venus « spécialement le dessiner et le planter », auraient
rapporté les deux maisons d’habitation en
pièces détachées ainsi qu’une collection de
bonsaïs.
Le Hinoki I
Le ginkgo pleureur J
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La forêt bleue
La couleur bleue des cèdres de l’Atlas et des
épicéas du Colorado a donné son nom à cette
forêt. Sa restauration a été difficile : les arbres
avaient beaucoup évolué depuis leur plantation
à la fin du XIXe siècle, aussi l’écran bleu voulu
par Albert Kahn avait-il perdu naturellement de
sa densité.
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ENTRÉE ET SORTIE
DES JARDINS
• Des visites guidées présentant l’histoire du lieu et de quelques plantes remarquables du site sont organisées sur les deux jours.
Pour en savoir plus : rendez-vous devant la serre.
• Deux conférences sont organisées sur les deux jours. Pour en savoir plus : rendez-vous à l’accueil du musée ou devant la salle de projection.
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Le patrimoine arboré
Créés entre 1895 et 1920, les jardins d’Albert
Kahn comportent aujourd’hui certains arbres
remarquables tant par leur âge que par leur
dimension ou leur rareté. Malgré les ravages de
la tempête de 1999, il subsiste toujours de
nombreux individus exceptionnels.
Le cèdre de l’Himalaya K
Le hêtre pleureur L
Le jardin japonais contemporain
Cette parcelle a été construite par Albert Kahn
après un second voyage au Japon en 19081909. Elle a été remplacée en 1988-1989 par un
jardin contemporain, œuvre du paysagiste
Fumiaki Takano en hommage à la vie et à
l’œuvre du pacifiste.
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