Volume 102, Cancérogénicité des champs électromagnétiques de

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Volume 102, Cancérogénicité des champs électromagnétiques de
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électromagnétiques de radiofréquences
Volume 102 : Cancérogénicité des champs
électromagnétiques de radiofréquences
En mai 2011, 30 chercheurs issus de 14 pays se sont réunis au Centre international de Recherche sur le
Cancer à Lyon (CIRC) afin d’évaluer le potentiel cancérogène des champs électromagnétiques de
radiofréquences (CEM­RF). Ces évaluations seront publiées dans le Volume 102 des Monographies du CIRC1.
L’exposition humaine aux CEM­RF (d’une fréquence comprise entre 30 kHz et 300 GHz) peut provenir de
l’utilisation d’appareils personnels (tels que les téléphones portables, téléphones sans fil, le Bluetooth et les
appareils radioamateurs), de sources professionnelles (avec par exemple les chaufferies diélectriques à haute
fréquence et appareils de chauffage à induction, ainsi que les radars à haute puissance pulsée), et de sources
environnementales comme les stations de base de téléphonie mobile, les antennes de radiodiffusion ainsi que
des applications médicales. En ce qui concerne les travailleurs, la principale source d’exposition aux CEM­RF
provient de champs proches alors que pour la population générale, la plus grande source d’exposition
provient d’émetteurs situés près du corps, comme par exemple les appareils tenus dans la main tels que les
téléphones portables. L’exposition professionnelle à des sources de forte puissance peut entraîner une énergie
RF cumulée dissipée dans le corps plus élevée que l’exposition aux téléphones portables, mais l’énergie locale
dissipée dans le cerveau est généralement moindre. Les expositions typiques du cerveau provenant des
stations de base de téléphonie mobile installées sur des toits ou montées sur des tours et des stations de
radio ou de télévision, sont inférieures de plusieurs ordres de grandeur à celles qui proviennent de téléphones
du système mondial de communications mobiles (GSM). L’exposition moyenne résultant de l’utilisation de
téléphones de la télécommunication numérique sans fil (DECT) est cinq fois inférieure à celle provenant des
téléphones GSM et les appareils de troisième génération (3G) émettent, en moyenne, environ 100 fois moins
d’énergie RF que les téléphones GSM, lorsque le signal est fort. De même, on estime que la puissance
d’émission moyenne du kit mains libres sans fil Bluetooth est environ 100 fois inférieure à celle des téléphones
portables.
Il existe une interaction entre les CEM, générés par des sources RF, et le corps humain, entraînant des
champs électriques et magnétiques induits et des courants associés à l’intérieur des tissus. Les facteurs les
plus importants dans la détermination des champs induits sont la distance entre la source et le corps et le
niveau d’intensité de l’émission. Par ailleurs, l’efficacité de la distribution dans le corps des champs de couplage
et des champs résultants dépend en grande partie de la fréquence, de la polarisation et de la direction de
l’incidence de l’onde sur le corps, ainsi que des caractéristiques anatomiques propres à la personne exposée,
comprenant la taille, l’indice de masse corporelle, la position et les propriétés diélectriques des tissus. Les
champs induits à l’intérieur du corps sont loin d’être uniformes, variant de plusieurs ordres de grandeur, avec
des zones sensibles localisées.
Le fait de tenir un téléphone portable près de l’oreille pour passer un appel peut entraîner des valeurs élevées
de débit d’absorption spécifique (DAS) d’énergie RF dans le cerveau, variables selon la conception et la
position du téléphone et de son antenne par rapport à la tête, selon la façon dont on tient le téléphone, selon
l’anatomie du crâne et selon la qualité de la liaison entre la station de base et le téléphone. Lors de l’utilisation
d’un téléphone portable par des enfants, l’absorption moyenne d’énergie RF est deux fois supérieure dans le
cerveau et dix fois supérieure dans la moelle osseuse de la boîte crânienne, par rapport à l’utilisation d’un
téléphone portable par des adultes2. L’utilisation des kits mains libres réduit l’exposition du cerveau jusqu’à
moins de 10% de l’exposition résultant de l’utilisation du téléphone près de l’oreille, mais elle peut augmenter
l’exposition d’autres parties du corps3.
Les indications épidémiologiques suggérant l’existence d’une association entre les CEM­RF et le cancer
proviennent d’études de cohorte, d’études cas­témoins et de séries chronologiques. Dans ces études, les
populations étaient exposées aux CEM­RF provenant de sources professionnelles, de l’environnement
général, et de l’utilisation de téléphones sans fil (portables et sans fil), la source d’exposition la plus largement
étudiée. Le groupe de travail a jugé qu’une étude de cohorte4 et cinq études cas­témoins5,6,7,8,9
fournissaient des données potentiellement utiles sur d’éventuelles associations entre l’utilisation du téléphone
sans fil et le gliome, une tumeur maligne du cerveau.
L’étude de cohorte 4 portait sur 257 cas de gliome survenus parmi 420 095 abonnés de deux sociétés
danoises de téléphonie mobile entre 1982 et 1995. L’incidence de gliomes était proche de la moyenne
nationale pour ces abonnés. Dans cette étude, le recours aux abonnements à un opérateur de téléphonie
mobile, comme mesure de substitution de l’utilisation de portables, a pu conduire à d’importantes erreurs de
classification dans l’évaluation de l’exposition. Trois études cas­témoins précédentes 5,6,7 portaient sur une
période où l’utilisation des téléphones portables était peu répandue, l’exposition cumulée des utilisateurs était
typiquement peu élevée, le temps passé depuis la première utilisation d’un téléphone portable n’était pas
important et les estimations relatives aux effets manquaient de précision ; le groupe de travail a estimé ces
études moins informatives. Les analyses de tendances chronologiques n’ont pas montré d’augmentation du
taux de tumeurs du cerveau suite à l’augmentation de l’utilisation du téléphone portable. Cependant, ces
études comportent des limites importantes car la plupart des analyses n’ont examiné les tendances que
jusqu’au début des années 2000. Les données de telles analyses ne sont pas pertinentes si l’excès de risque
se manifeste seulement plus de dix ans après le début de l’utilisation du téléphone, ou si cette utilisation
n’affecte qu’un petit nombre de cas, par exemple les individus les plus exposés ou un sous­groupe de
tumeurs du cerveau.
L’étude INTERPHONE 8, une étude cas­témoins multicentrique, est à ce jour l’étude la plus importante
concernant l’utilisation du téléphone portable et les tumeurs du cerveau, dont le gliome, le neurinome de
l’acoustique et le méningiome. L’analyse poolée (analyse d’ensemble) portait sur 2708 cas de gliome et 2912
témoins (taux de participation de 64% et 53%, respectivement). En comparant ceux qui utilisaient le
téléphone portable à ceux qui ne l’utilisaient jamais, le rapport de cotes (Odds Ratio/OR) est de 0,81 (IC à
95% : 0,70­0,94). En termes de temps d’appel cumulé, les OR étaient uniformément en­dessous ou proches
de l’unité pour tous les déciles d’exposition sauf pour le décile le plus élevé (>1640 heures d’utilisation), pour
lequel l’OR concernant le gliome était de 1,40 (IC à 95% : 1,03­1,89). L’existence de l’augmentation d’un
risque a été suggérée pour l’exposition ipsilatérale (du même côté de la tête que la tumeur) et pour les
tumeurs du lobe temporal, où l’exposition RF est la plus forte. Des associations entre le gliome et l’énergie
spécifique cumulée absorbée sur la localisation de la tumeur ont été examinées dans un sous­groupe de 553
cas pour lesquels on disposait des doses RF estimées10. L’augmentation de l’OR pour le gliome était corrélée
avec l’augmentation de dose RF dans des expositions précédant de 7 ans ou plus le diagnostic, alors qu’il n’y
avait pas d’association avec la dose estimée pour des expositions précédant le diagnostic de moins de 7 ans.
Un groupe de recherche suédois a conduit une analyse poolée (analyse d’ensemble) de deux études très
similaires portant sur l’existence d’associations entre l’utilisation de téléphones portable et sans fil et le gliome,
le neurinome de l’acoustique et le méningiome9. L’analyse portait sur 1148 cas de gliome (diagnostiqués entre
1997 et 2003) et 2438 témoins, obtenus respectivement auprès de registres du cancer et dans la
population. Des questionnaires auto­administrés ont été envoyés, suivis d’entretiens téléphoniques pour
obtenir des informations sur les expositions et les autres variables d’intérêt, parmi lesquelles l’utilisation de
téléphone portable et sans fil (taux de participation de 85% et 84%, respectivement). Pour les participants
utilisateurs d’un téléphone portable depuis plus d’un an, l’OR pour le gliome était de 1,3 (IC à 95% : 1,1­1,6).
L’OR augmentait avec le temps d’utilisation total et avec le temps d’appel cumulé, atteignant 3,2 (2,0­5,1)
lorsque l’utilisation était supérieure à 2000 h. L’utilisation ipsilatérale du téléphone portable était associée à un
risque plus élevé. Des résultats similaires ont été obtenus pour l’utilisation de téléphone sans fil.
Bien que l’étude INTERPHONE et l’analyse poolée (analyse d’ensemble) suédoise soient toutes deux
susceptibles d’être biaisées – à cause de biais de mémoire et de sélection des participants – le groupe de
travail a conclu que les résultats ne devaient pas être écartés comme étant le seul reflet d’un biais, et qu’un
lien de causalité entre l’exposition CEM­RF imputable aux téléphones portables et le gliome est possible. La
même conclusion a été tirée de ces deux études en ce qui concerne le neurinome de l’acoustique malgré un
nombre de cas nettement inférieur par rapport au gliome. Par ailleurs, une étude japonaise11 a trouvé des
indications de risque élevé concernant le neurinome de l’acoustique lié à l’utilisation ipsilatérale du téléphone
portable.
En ce qui concerne le méningiome, les tumeurs de la glande parotide, la leucémie, le lymphome et autres
types de tumeurs, le groupe de travail a jugé les indications disponibles insuffisantes pour arriver à une
conclusion au sujet de l’existence d’une éventuelle association avec l’utilisation du téléphone portable. Les
études épidémiologiques des individus susceptibles d’être exposés aux CEM­RF dans le cadre de leur
profession ont examiné les tumeurs du cerveau, la leucémie, le lymphome et d’autres types de tumeurs
malignes, dont le mélanome uvéal, et les cancers des testicules, du sein, du poumon et de la peau. Le groupe
de travail a noté que les études comportaient des limites méthodologiques et que les résultats n’étaient pas
cohérents. En procédant à la revue critique des études portant sur une association possible entre l’exposition
environnementale aux CEM­RF et le cancer, le groupe de travail a trouvé les indications disponibles
insuffisantes pour arriver à une conclusion.
Le groupe de travail a conclu qu’il y a « des indications limitées chez l’homme » de la cancérogénicité des
CEM­RF, en se fondant sur les associations positives entre le gliome et le neurinome de l’acoustique et
l’exposition aux CEM­RF provenant des téléphones sans fil. Certains membres du groupe de travail ont
considéré qu’à ce jour les indications étaient « insuffisantes » chez l’homme. D’après eux, il y avait
incohérence entre les deux études cas­témoins et un manque de rapport exposition­effet dans les résultats
de l’étude INTERPHONE ; il n’a pas été trouvé d’augmentation des taux de gliomes ou de neurinomes de
l’acoustique dans l’étude de cohorte danoise4 e t , à c e j o u r , l e s a n a l y s e s d e t e n d a n c e d e s
séries chronologiques rapportées des taux d’incidence de gliomes ne sont pas parallèles aux tendances
chronologiques de l’utilisation du téléphone portable.
Le groupe de travail a passé en revue plus de 40 études ayant évalué la cancérogénicité des CEM­RF chez les
rongeurs, y compris sept bio­essais de deux ans sur le cancer. Les expositions comprenaient des CEM­RF de
2450 MHz et différents CEM­RF simulant des émissions de téléphones portables. Aucun des bio­essais
chroniques n’a montré une augmentation de l’incidence d’une tumeur de quelque type que ce soit dans les
tissus ou les organes des animaux exposés aux CEM­RF pendant les deux ans. Une augmentation du
nombre total de tumeurs malignes a été trouvée chez les animaux exposés aux CEM­RF dans un des sept
essais biologiques chroniques. Une augmentation de l’incidence de cancers chez les animaux exposés a été
notée dans deux des 12 études chez les animaux sujets susceptibles de développer des tumeurs12,13 et dans
l’une des dix­huit études utilisant des protocoles d’initiation­promotion14. Parmi les six études sur la co­
cancérogénicité, quatre ont montré une augmentation de l’incidence de cancers après une exposition aux
CEM­RF en combinaison avec un cancérogène connu ; cependant, la valeur prédictive de ce type d’étude
pour le cancer chez l’homme n’est pas connue. Globalement, le groupe de travail a conclu qu’il existe « des
indications limitées » de cancérogénicité des CEM­RF chez l’animal de laboratoire.
Le groupe de travail a aussi passé en revue de nombreuses études avec des critères appropriés à l’évaluation
des mécanismes de cancérogenèse, dont la génotoxicité, les effets sur la fonction immunitaire, l’expression
des gènes et des protéines, la signalisation cellulaire, le stress oxydatif et la mort cellulaire. Des études sur les
effets possibles des CEM­RF sur la barrière hémato­encéphalique et sur divers effets sur le cerveau ont aussi
été prises en compte. Malgré des indications d’un effet des CEM­RF sur quelques­uns de ces critères
d’évaluation, le groupe de travail a conclu que, dans l’ensemble, ces résultats ne fournissaient seulement que
de faibles indications mécanistiques concernant les cancers induits par les CEM­RF chez l’homme.
En se fondant sur des indications limitées chez l’homme et chez l’animal de laboratoire, le groupe de travail a
classé les CEM­RF comme « peut­être cancérogènes pour l’homme » (Groupe 2B). Cette évaluation a été
soutenue par une large majorité des membres du groupe de travail.
Robert Baan, Yann Grosse, Béatrice Lauby­Secretan, Fatiha El Ghissassi, Véronique Bouvard, Lamia
Benbrahim­Tallaa, Neela Guha, Farhad Islami, Laurent Galichet, Kurt Straif, représentant le groupe de travail
des Monographies du Centre international de Recherche sur le Cancer, OMS CIRC, Lyon, France
Nous déclarons que nous n’avons pas de conflits d’intérêts.
Références :
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14. Hruby R, Neubauer G, Kuster N, Frauscher M. Study on potential eff ects of “902­MHz GSM­type Wireless
Communication Signals” on DMBA­induced mammary tumours in Sprague­Dawley rats. Mutat Res 2008;
649: 34–44.
Membres du groupe de travail des Monographies.
J Samet—Président (USA); B Armstrong, M Sim (Australie); E Degrave [absent pendant les évaluations], L
Verschaeve (Belgique); J Siemiatycki, J McNamee (Canada); D Leszczynski, J Juutilainen (Finlande); R de
Seze, J­F Doré (France); M Blettner, C Dasenbrock (Allemagne); J Miyakoshi, T Shirai (Japon); S Szmigielski
([excusé] Pologne); N Kim (Republique de Corée); I Belyaev (République Slovaque); E Cardis (Espagne); L
Hardell (Suède); M Mevissen, M Röösli (Suisse); S Mann (Royaume­Uni); C Blackman, P Inskip [absent pour
l’évaluation finale], D cCormick, R Melnick, C Portier, D Richardson, Vijayalaxmi (USA) Spécialistes invités: A
Ahlbom ([a annulé] Suède); N Kuster (Suisse)
Représentants : L Bontoux, K Bromen (Commission Européenne DG SANCO, Belgique); H Dekhil (Agence
Nationale de Contrôle Sanitaire et Environnementale des Produits, Tunisie; C Galland, O Merckel (ANSES,
France)
Observateurs : J Elder (Forum des fabricants de Mobiles); C Marant (Centre Léon Bérard, France); R Nuttall
(Canadian Cancer Society, Canada); J Rowley (GSM Association, RU); M Swicord (CTIA Wireless Association,
USA)
Secrétariat du CIRC : R Baan, L Benbrahim­Tallaa, V Bouvard, G Byrnes, R Carel, I Deltour, F El Ghissassi, L
Galichet, Y Grosse, N Guha, A Harbo Poulsen, F Islami, A Kesminiene, B Lauby­Secretan, M Moissonnier, R
Saracci, J Schüz, K Straif, E van Deventer
Conflits d’intérêts :
Le conjoint de MS possède des actions (d’une valeur de 150 €) chez Telstra, société de télécommunications
en Australie. BA a été dédommagé de ses frais de transport et de logement lors de présentations sur
l’utilisation du téléphone portable et les tumeurs au cerveau par divers organismes australiens et des groupes
gouvernementaux. EC a été dédommagé de ses frais de transport et de logement pour des présentations
organisées par France Telecom. RdS a reçu un financement pour soutenir ses recherches de la Fondation
Santé et Radiofréquences, et a été payé en tant que conseiller (> 1000 €) de l’avocat de l’accusé dans un
procès impliquant l’exposition aux radiofréquences. NK est le directeur et siège au Conseil d’Administration de
la fondation à but non lucratif IT qui pratique des évaluations d’exposition pour les industriels et les
gouvernements et est le Président du conseil et actionnaire de Near­Field Technology AG, qui a le contrôle de
deux sociétés qui développent des instruments de mesures proches des champs, des logiciels de simulation
et du matériel pour des tests médicaux. Tous les autres membres du groupe de travail, les spécialistes, les
représentants et le secrétariat ont déclaré n’avoir aucun conflit d’intérêts.
Article en anglais disponible dans la revue The Lancet Oncology : www.thelancet.com/oncology Vol 12 July
2 0 1 1 , C a r c i n o g e n i c i t y o f r a d i o f r e q u e n c y e l e c t r o m a g n e t i c
fields: http://www.thelancet.com/journals/lanonc/article/PIIS1470­2045(11)70147­4/fulltext
Traduit de l’anglais par Anne Bosse­Platière, sous la responsabilité de Julien Carretier et Béatrice Fervers
(Unité Cancer Environnement, Centre Léon Bérard)
Relecture : Section des Monographies du CIRC, Section Communication du CIRC.
Lien vers le Volume 102 (2013) Non­Ionizing Radiation, Part 2: Radiofrequency Electromagnetic
Fields, disponible en anglais sur le site internet des Monographies du CIRC ici.
21 déc. 2016
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