EPREUVE DE TRAVAUX PRATIQUES DE CHIMIE…………… ENS

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EPREUVE DE TRAVAUX PRATIQUES DE CHIMIE…………… ENS
EPREUVE DE TRAVAUX PRATIQUES DE CHIMIE……………
ENS : CACHAN
Coefficients : CACHAN : 6
MEMBRES DE JURYS : A. DOLBECQ, C. DUMAS-VERDES
Bilan :
Les épreuves se sont déroulées sur deux demi-journées successives. Sur 9 candidats, la
moyenne des notes a été de 11,61 avec un écart type de 4,07. La note maximale obtenue a été de 16
et la note minimale de 4.
Déroulement de l ‘épreuve
D’une durée globale de 4h, l’épreuve de travaux pratique se décompose en deux
interrogations distinctes et successives de 2h chacune.
Principe de l’épreuve
Les sujets proposés sont volontairement longs et évasifs. Il s’agit pour le candidat d’élaborer
des protocoles opératoires lui permettant de répondre à quelques questions posées. Les stratégies
adoptées et le choix des manipulations sont discutés avec les interrogateurs qui viennent très
régulièrement s’entretenir avec les candidats. Le matériel utilisé est assez libre ; les produits et
solutions sont par contre en général imposés.
Le jury attend donc que les candidats aient déjà acquis une certaine aisance dans les
techniques classiques, aussi bien en chimie organique qu’en chimie inorganique : reflux, extraction,
purifications, caractérisations, dosages pH-métriques, conductimétriques, potentiométriques...
Les candidats sont jugés sur leurs aptitudes à manipuler, à interpréter des résultts
expérimentaux mais aussi sur leur recul par rapport à des problématiques classiques en chimie
Manipulations
Le jury a constaté cette année encore des lacunes importantes en pH-métrie et potentiométrie
(prévisions de l’allure des courbes de titrage, détermination des valeurs de pH ou de potentiel aux
points remarquables …) mais note une meilleure connaissance du fonctionnement des électrodes et
de la réalisation du montage expérimental. La dilution reste un problème épineux pour de nombreux
candidats qui hésitent toujours à rajouter de l’eau lors d’un dosage pour faire tremper les électrodes
et confondent concentration et quantité de matière. Pour la synthèse d’un complexe par contre, le
jury rappelle que la quantité d’eau n’est pas anodine et qu’il est important que la solution ne soit pas
trop diluée afin de ne pas empêcher la précipitation du composé. Le rinçage des barreaux aimantés
ou des béchers doit donc être fait avec beaucoup de modération.
Par ailleurs, si la minutie est une qualité, il faut être conscient que la rapidité d’un candidat
sur un sujet donné est très importante. De nombreux candidats pourraient en particulier gagner
beaucoup de temps en traçant directement sur papier millimétré leur courbe de dosage, à condition
d’avoir prévu à l’avance les limites. En revanche le jury déplore que l’exploitation des courbes soit
rarement menée à son terme.
Certaines techniques classiques en chimie organiques sont parfois étonnamment peu
maitrisées. La réalisation de chromatographie sur couche minces s’est ainsi avérée être pour certains
candidats extrêmement difficile. Le choix des éluants est parfois ubuesque et certains candidats
confondent chromatographie sur papier avec chromatographie sur support (alumine ou silice).
Encore trop de candidats ne connaissent pas les valeurs classiques de certains couples acidobasiques tels acide carboxylique /carboxylate, alcool/alcoolate, amine /amidure …
Le jury rappelle également qu’il faut utiliser les gants à bon escient et réserver leur usage
pour la manipulation de solutions d’acides ou de bases concentrées et de produits toxiques mais il
n’est pas forcément nécessaire d’en mettre lors de la réalisation de dosage de solutions diluées, ce
qui évitera aux candidats d’avoir à les enlever sans arrêt pour la manipulation d’appareils et l’usage
de leur stylo.
Le jury tient à féliciter cette année les candidats pour leur dynamisme et leur enthousiasme
général. Il tient enfin à féliciter les quelques candidats qui ont montré à la fois une très bonne
maîtrise des techniques de laboratoire, un recul appréciable par rapport aux problématiques posées.