commerce - Ville de Bezons

Transcription

commerce - Ville de Bezons
janvier 2011 n° 7
la lettre aux commerçants
atouts
commerce
N
ous ne faillirons pas à la tradition en vous présentant, mon collègue Gérard Caron, adjoint au maire, toute l’équipe municipale et
moi-même nos vœux les plus chaleureux de bonheur, de santé et
de prospérité pour 2011.
Notre ville, ses habitants, ses salariés sont désireux de renforcer le pôle
commercial et artisanal, afin d’y mêler mixité sociale, animation et dynamisme. Cette lettre du commerce relate les opportunités qui nous sont
offertes pour lui donner un nouvel élan dans le cadre de notre projet de
Cœur de ville.
Nous mesurons combien être commerçant ou artisan exige de grandes
qualités humaines et un savoir-faire spécifique à chaque activité, et nous
avons la chance d’en compter de très nombreux dans notre ville. C’est
pourquoi, la municipalité, tout en respectant votre liberté d’entreprendre,
entend continuer de vous accompagner dans vos actions et de vous associer aux nouvelles réflexions qui vont s’engager lors des prochaines
étapes de notre projet Cœur de ville.
En vous renouvelant tous nos vœux de bonheur et de santé pour 2011
sommaire
2 E t maintenant ?
Le point de
vue de Éric
Poirier, directeur
des services
techniques
Retour sur
la réunion de
concertation avec
l’ADCB
3 V isite au centre
ville de BoulogneBillancourt
Contacts
4 C harte Qualité :
bilan de l’audit
Dominique Lesparre
Maire de Bezons
Vice-président du Conseil général du Val-d’Oise
Et maintenant…
Concrétiser les moyens
de réussir les orientations
Concertation « cœur de ville »
À l’écoute de l’association des commerçants
Vos contacts
Éric Poirier, directeur général des services techniques,
explique sur quelles bases vont être menées
les prochaines étapes du cœur de ville.
Boulogne-Billancourt. Visite aux
« Passages », pôle commercial qui a créé un
centre fédérateur pour toute la ville.
Quel est l’enjeu de ce projet pour le
commerce local ?
Éric Poirier : Partout, le commerce
traditionnel, de bouche par exemple,
disparaît progressivement au profit
d’un commerce de services. Ce nouveau commerce va perdurer mais il ne
correspond pas à un service complet à
la population. Pour relancer les autres, il
faut un volume de chalandise suffisant.
Sinon, la rue s’éteindra comme la majorité des rues commerçantes de banlieue.
C’est dans cet esprit-là qu’on porte la
réflexion. Il ne s’agit pas de déplacer le
centre actuel mais de lui redonner une
dimension suffisante, en jouant sur la
complémentarité.
Comment y parvenir ?
É.P. : Il faut donner un élan pour redynamiser tout l’espace. L’arrivée future du
tramway améliore la desserte de ce lieu.
C’est une opportunité de « pacifier » la
Grâce-de-Dieu : c’est-à-dire de faire se
côtoyer piétons, vélos et voitures sans
danger. Ce projet va donc structurer
l’aménagement urbain à moyen et à
long termes.
Et la route ?
É.P. : Un autre enjeu sera de transformer
la RD 392. C’est aujourd’hui un élément
pénalisant. Les gens passent mais ne
s’arrêtent pas. Il faudra leur donner une
raison et la possibilité de stationner en
souterrain pour acheter ici. Il faut capter
une clientèle plus large pour pérenniser
l’activité commerciale locale. Notamment celle du passage.
C’est pour réussir ces objectifs,
répondre aux orientations débattues
lors de la concertation, que nous travaillons, services et élus. Il faut maintenant les conceptualiser, leur donner
des formes, et regarder comment les
mettre en scène, avant de les soumettre
à la concertation. Nous sommes dans
une situation unique, avec beaucoup
d’atouts. Il y a tout à inventer.
Propos recueillis par Olivier Ruiz
Des passages commerciaux de Boulogne au cœur de ville de Bezons
Comment, pour réduire l’évasion commerciale, accorder ensemble les commerces existants et un pôle nouveau ? La municipalité a
organisé une visite à Boulogne-Billancourt
pour nourrir les réflexions communes.
Développer une offre commerciale nouvelle,
en cœur de ville, tout en offrant des perspectives de développement aux commerces
implantés de longue date dans une artère
commerciale majeure ? Possible ! La municipalité, en organisant à Boulogne-Billancourt
le 20 novembre, une visite des « Passages
de l’Hôtel de Ville » et une rencontre avec
l’architecte-urbaniste François Leclercq, a
enrichi, sans a priori, la co-élaboration du
cœur de ville.
Boulogne et Bezons sont des villes différentes.
D’autant, a souligné François Leclercq, que le
cœur de ville de Bezons, lieu de transit routier, offre des possibilités supplémentaires
d’harmonisation féconde entre activité commerciale et aménagement urbain.
La traversée de la RD 392 constituera-t-elle un
obstacle préjudiciable à l’activité commerciale
dans la rue Édouard-Vaillant ? La question
fait sourire François Leclerq. Il ne cache pas
sa « culture de l’anti centre commercial » et a
beaucoup travaillé les manières de raccorder
commerces existants et nouveaux pôles commerciaux. À Arcueil, il a transformé en place
un carrefour sur la RN 20, au trafic routier
bien plus important que la RD 392.
Livrés en 2001, les « Passages » ont considérablement réduit l’évasion commerciale.
Mission Commerce
Commerçants de Bezons
Catherine Halimi
Tél. : 06 24 99 82 43
[email protected]
Elle pénalisait le commerce boulonnais au
profit de sa voisine Paris. Tous y gagnent,
anciens et nouveaux. « Les commerçants les
plus hostiles au départ au projet développent
aujourd’hui leur activité à l’intérieur des Passages », constate l’architecte.
Avec l’implantation de logements nouveaux,
de toutes natures, le nombre de clients de
proximité a augmenté. Stationnement, livraisons et stockages de marchandises ont été
renvoyés en sous-sol. Aucun impact négatif
sur l’existant. Au niveau -3, à peine sortis de
leur voiture, les clients voient la lumière du
ciel et un mur végétal grâce à l’utilisation
de verrières. Une astucieuse transition vers
l’extérieur.
Dominique Laurent
Direction de
l’Aménagement urbain
31, rue Émile-Zola
95 870 Bezons
Tél. : 01 34 26 16 80.
L
a concertation, validée par le
conseil municipal, a montré que
les habitants étaient favorables à
un nouveau centre-ville qui permettrait
un renouveau du commerce et serait une
impulsion vitale pour la rue ÉdouardVaillant et ses commerçants. C’est dans
cet esprit que les élus et techniciens
de la ville vont travailler sur ce dossier
comportant la nouvelle mairie, de nouveaux équipements, et commerces tout
proches de la gare du tramway.
Consulté en octobre, le conseil d’administration de l’association des commerçants de Bezons (ADCB) a admis
que le « principe de ce centre-ville est
une bonne chose » et que la « situation
actuelle n’est pas idéale ». Il estime
que, même si les choses ne seront
pas faciles, « les commerces de la rue
Édouard-Vaillant devraient bénéficier
d’un tel projet ».
La promesse d’un grand parking a de quoi
séduire mais nécessitera la plus grande
attention quant à son mode de fonctionnement. « Prévoir des stationnements,
c’est très bien, mais il ne faut pas que
ça serve aux gens qui vont prendre le
tramway le matin pour aller travailler à
Paris ! » Vigilance encore pour que, « le
nouveau pôle commercial ne gêne pas
les commerçants déjà installés. Il devra
abriter des enseignes attractives, complémentaires des activités existantes ».
Un lieu ouvert et vivant
Le maire, Dominique Lesparre, a rappelé le principe de réalité. « Pour que ça
marche, il faut un centre commercial, une
locomotive. Mais pas seulement. Il faut
également cinémas et autres équipements culturels, cafés, brasseries… pour
en faire un lieu de vie, de rencontres ».
François Charrière, directeur général des
services, a renchéri en expliquant que « le
principe n’est pas un centre commercial
fermé sur lui-même, mais plutôt celui
d’une rue commerçante ouverte sur la
ville, sur une future place. Elle apporterait une nouvelle impulsion avant la
Grâce-de-Dieu pour les commerces existants. Loin des erreurs passées. » Le maire
a précisé que d’ailleurs, les « centres
commerciaux sont moins grands, ils se
recentrent sur l’alimentaire » et qu’il
« faut un peu de concurrence pour que
le commerce marche ! Il faut aussi un
point d’accroche, d’attractivité pour
sauver la rue Édouard-Vaillant ».
Très en amont du projet, ces échanges
ont rassuré les commerçants et souligné leur nécessaire participation à son
élaboration.
Olivier Ruiz
ADCB
Association
des commerçants
de Bezons
Président : Tony Ramos
85, rue Édouard-Vaillant
95 870 Bezons
Tél. : 06 73 50 16 32.
Chambre de commerce
et d’industrie
5, avenue Gabriel-Péri
95100 Argenteuil
Tél. : 01 34 34 45 05.
Chambre de Métiers
et de l’Artisanat
1, avenue du Parc
95015 Cergy-Pontoise
Tél. 01 34 35 80 00.
Maison des projets
1, place Lénine
95 870 Bezons
Tél. : 01 34 34 43 70.
N° 7 Atouts Commerce, la lettre
semestrielle du commerce bezonnais.
Édité par la Direction de la Communication
de la mairie de Bezons. Tél. 01 34 26 50 00
Directeur de la publication : Dominique
Lesparre - Directrice de la Communication :
Cendrine Avisseau - Rédacteur en chef :
Olivier Ruiz - Journaliste : Dominique
Laurent - Crédit photo : Direction de la
Communication, Gilles Larvor. - Maquette :
Ipanema - Impression : Grenier
Charte qualité de l’Accueil
Un effort commun
de longue durée
Accompagnés, pour la première fois, d’un audit de 153 commerces bezonnais, les résultats de la Charte
Qualité de l’Accueil ouvrent des perspectives nouvelles de travail commun. Entretien avec Gérard Caron,
adjoint au maire, et Magali Bonnier, directeur à la Chambre de Commerce et d’Industrie.
19 lauréats et 100 % de réussite pour
les commerçants de Bezons adhérents
à la démarche Charte Qualité de l’accueil. Des résultats satisfaisants ?
Gérard Caron : Oui ! Et, surtout, cette
troisième édition de la Charte Qualité
marque une nouvelle étape positive.
Elle concrétise, après l’obtention du
Panonceau d’Or, la permanence des
efforts communs de la municipalité et
de l’Association des commerçants de
Bezons (ADCB). L’audit général ouvre de
nouvelles perspectives. Les résultats de
la Charte Qualité illustrent la continuité
du processus en cours de valorisation
du commerce bezonnais, clairement en
rupture avec son image d’antan.
Quelles caractéristiques générales
positives des commerces de Bezons
l’audit dégage-t-il ?
Magali Bonnier : Sur 153 commerces
audités, 36 % sont des lauréats potentiels. Ce taux peut être ressenti comme
faible. Mais, beaucoup de points sont
faciles à améliorer sans que cela coûte
trop cher. Les résultats de la Charte
Qualité révèlent des points forts. Par
exemple, la qualité de l’accueil téléphonique et la disponibilité pour le client,
l’état des abords de l’établissement, la
visibilité et la propreté de l’enseigne,
le bon niveau d’entretien des lieux,
la considération pour le client bien
accueilli.
pour la clientèle. Les commerçants de
Bezons peuvent faire mieux, et même
très bien, en faisant peu de choses
supplémentaires.
Les commerçants accéderont en
2011 à des ateliers de professionnalisation.
G.C. : Être commerçant demande de
multiples compétences. L’attractivité
nouvelle de Bezons oblige les commerçants à être toujours plus pointus.
La ville, avec l’appui logistique de la
Chambre de commerce, veut leur permettre de se former, à Bezons, selon les
besoins qu’ils exprimeront. Pour améliorer la qualité globale du commerce
d’une part et les aider à développer leur
activité d’autre part. La ville veut par
ailleurs encourager les coopérations,
avec le théâtre Paul-Eluard par exemple.
Les commerçants paraissent avoir
franchi un cap…
G. C. : Dans une situation économique
générale difficile, les commerçants de
Bezons font preuve de dynamisme.
Ceux qui voulaient poursuivre leur
activité dans notre ville réussissent
à le faire. De nouveaux commerces,
diversifiés, s’installent. Bezons a un réel
potentiel.
Quels sont les points d’amélioration
faciles à atteindre ?
M.B. : L’affichage des prix. Cela ne
coûte pas cher ! L’indication du montant minimum exigé par mode de paiement aussi. C’est très désagréable pour
un consommateur de le découvrir au
dernier moment. Et l’affichage des
horaires d’ouverture, très important
À quoi les commerçants, engagés
dans une démarche collective, doivent-ils réfléchir ?
M. B. : La linéarité commerciale est une
dimension très importante. Un commerce exceptionnel fait profiter ceux
qui sont autour. Le meilleur commerce
du monde fonctionnera mal s’il est seul.
Les particularités de chacun profitent à
tous mais à niveau équivalent de qualité. Les clients ont besoin de choix.
La clientèle n’est jamais captive. Avec
le tram, il y a un très gros potentiel à
saisir pleinement.
Dominique Laurent
Les 19 lauréats de la Charte Qualité 2010.