LA CÉVENNE MÉRIDIONALE HABITER DANS

Transcription

LA CÉVENNE MÉRIDIONALE HABITER DANS
H ABITER DANS
L A C ÉVENNE M ÉRIDIONALE
C AHIER DE R ECOMMANDATIONS
A RCHITECTURALES
Parc
naturel
régional
des Monts d’Ardèche
P ARC N ATUREL R ÉGIONAL DES M ONTS D’ A RDÈCHE
ÉDITORIAL
Les paysages des Monts d’Ardèche constituent une
richesse exceptionnelle qui leur a valu une
reconnaissance nationale avec ce classement en
Parc naturel régional.
Nous nous sommes engagés ensemble à préserver et
valoriser ces paysages hors du commun.
Lors de l’élaboration du Plan du Parc qui
accompagne notre charte constitutive, nous avions
caractérisé les “grands paysages” du Parc, au
nombre de six : plateau de Vernoux, massif du Mézenc Gerbier,
Boutières, Haute Cévenne, Cévenne méridionale et Piémont cévenol.
Depuis nous nous sommes employés à démontrer leurs spécificités, à
apprendre leur histoire et décrire leurs fonctionnements. Car on ne
construit bien l’avenir qu’en comprenant mieux le passé, sans nostalgie
mais avec la ferme conviction que nos paysages sont porteurs de sens.
Ce cahier technique concerne la Cévenne méridionale. Il est le premier
d’une série de six que nous élaborons grâce à l’appui et aux compétences
du Conseil d’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement de
l’Ardèche (CAUE).
SOMMAIRE
VIVRE ET UTILISER LA PENTE
LA CÉVENNE MÉRIDIONALE
Page 2
Une identité paysagère
Une organisation horizontale du territoire
Page 4
Évoluer sur la pente
Des villages sur la pente, une architecture adaptée
UN PAYSAGE CONSTRUIT
Des conseils pratiques pour rénover et agrandir son habitation et
quelques recommandations simples pour réaliser une construction qui
intègre son environnement sont ensuite proposés : l’implantation de la
maison, son adaptation à la pente, son volume, ses couleurs, sont parmi
les éléments les plus importants à étudier.
PROTÉGER L’EXISTANT
Page 8
Bâtir la pierre, un savoir-faire
La charpente et la couverture
Les façades
Les enduits de façade et les ouvertures
Page 12
Agrandir ou créer une ouverture
Page 13
Les projets d’extension
Petites interventions
AGRANDIR SA MAISON
CONSTRUIRE AUJOURD’HUI
BÂTIR UN PROJET
Page 16
S’engager dans un projet et définir ses besoins
Page 17
S’adapter au terrain
Volumes et couleurs
L’architecture contemporaine
Nouveaux matériaux, nouvelles démarches
S’IMPLANTER SUR LA PENTE
Enfin quelques informations pratiques pourront accompagner la mise en
oeuvre d’un projet : quelles démarches administratives doivent être
conduites, qui peut apporter des conseils spécifiques ou des aides?
Je sais que vous saurez trouver dans ce cahier tous les éléments
permettant de préserver et valoriser notre belle Cévenne méridionale.
Henri BELLEVILLE
Président du Parc Naturel Régional
des Monts d’Ardèche
En quelques pages, des clés vous sont données pour mieux
comprendre l’habitat de la Cévenne méridionale, identifier les
techniques et savoir-faire afin de réussir ensuite un projet
de rénovation ou de construction.
RESTAURER SA MAISON
Le présent cahier technique s’adresse à tous ceux qui peuvent avoir un
projet de construction ou de rénovation.
Il a la prétention d’aider à découvrir ou redécouvrir ce qui fait le caractère de la Cévenne méridionale : un regard éclairé sur son environnement
est un premier pas pour réussir son projet.
Prenons donc le temps de découvrir notre environnement quotidien :
terrasses de schiste, de granite ou de grès, maîtrise de l’eau, villages
accrochés à la pente, volumes des habitations, nature et couleur des
matériaux de construction, petit patrimoine bâti, etc...
Page 6
UN BÂTI SORTI DU SOL
Matériaux locaux et matériaux rapportés
LES OUVERTURES
Il présente des Monts d’Ardèche en route pour la Méditerranée... Un
travail considérable a été conduit afin de conquérir des pentes et de
maîtriser l’eau tumultueuse. Un habitat typique, en schiste ou en granite
s’est accroché à la pente sur un socle de terrasses.
Parler d’habitat demande tout d’abord
d’identifier et de comprendre
les caractéristiques paysagères de la Cévenne méridionale.
VIVRE ET UTILISER
LA P ENTE
GUIDE PRATIQUE
LE CADRE RÉGLEMENTAIRE
Page 22
À QUI CONFIER SON PROJET
Page 23
ADRESSES UTILES
Page 24
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CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
1
L A C ÉVENNE M ÉRIDIONALE
L A C ÉVENNE M ÉRIDIONALE
UNE IDENTITÉ PAYSAGÈRE
UNE ORGANISATION HORIZONTALE DU TERRITOIRE
Une géologie variée
L’organisation des villages
Vivre en utilisant la pente
Les terrasses
Les escaliers
La Cévenne méridionale comprend trois
grands types de roches : les schistes des
vallées, le granite du plateau et du
Tanargue, les grès de la partie sud-est.
Ces roches ont toujours constitué la
matière première utilisée dans les
constructions locales. Elles participent
à l’intégration des bâtiments dans leur
environnement.
La Cévenne méridionale est un territoire
habité. Elle abrite une multitude de
hameaux et de villages toujours très
regroupés.
La recherche d’une organisation
horizontale a toujours présidé à l’activité
humaine autant dans ses déplacements
que dans son travail.
Sous une apparente simplicité de formes,
les terrasses témoignent d’une technicité
complexe, issue d’une grande expérience
du maniement de la pierre et de sa pose à
sec. Les murs de pierres sèches sont bâtis
sans liant de mortier, les pierres étant
posées en équilibre les unes sur les
autres.
En granite, en grès ou en schiste, les escaliers
de liaison entre les terrasses donnent
l’impression d’une immense légèreté.
Ce sont pourtant des matériaux lourds et
difficiles à manier qui sont mis en oeuvre.
Les marches de pierre sont souvent en
porte-à-faux, avec un équilibre parfait. Elles
donnent un jeu d'ombre et de lumière
mettant en valeur le caractère de la pierre.
Un sol plat contribue également à mieux
canaliser les eaux de ruissellement dans
un pays où les orages sont particulièrement
violents.
Leur préservation est très importante :
- elles assurent la gestion des eaux de
ruissellement,
- elles dessinent le paysage et ouvrent
des vues lointaines sur les vallées.
Des rivières imprévisibles
La Cévenne méridionale comprend les
bassins versants de la Beaume, de la
Drobie, du Chassezac et de la Gagnière.
Ces rivières connaissent un régime où
alternent sécheresses estivales et crues
torrentielles. Les amplitudes du débit ont
conduit à d’importants travaux hydrauliques
pour tenter de domestiquer l’eau.
Cette maîtrise de l’eau et son économie
sont depuis toujours un enjeu majeur
dans un projet de construction.
Béalière
Un relief accidenté
Le versant sud du Tanargue aux fortes
pentes, le plateau d’une altitude moyenne de
1100 mètres et les vallées aux importants
dénivelés composent le relief de la
Cévenne méridionale.
Aujourd’hui comme hier, l’adaptation à
la pente est essentielle pour créer son
habitat.
En fonction du relief et des différences
expositions, la végétation est étagée entre
le chêne vert, la châtaigneraie, le hêtre et
la lande sur les sommets.
La prise en compte de l’environnement
végétal et l’utilisation d’essences indigènes
doivent permettre une meilleure intégration
des nouvelles constructions.
2
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
Sablières, vue lointaine
Il faut respecter ce principe d’habitat
groupé pour conserver le caractère
des villages et préserver les espaces
naturels ou cultivés.
Les routes et les chemins
Un réseau de routes et de chemins
relativement dense relie villages, hameaux
et fermes isolées. Contraint par le relief, il
nécessite de nombreuses infrastructures,
ponts, murets, parapets, dont la mise en
oeuvre fait preuve d’une grande
ingéniosité.
Il est très utile de s’inspirer de ces
techniques pour aménager, par
exemple, un nouveau chemin d’accès à
son habitation.
Paysage de terrasses
Saint-Mélany
Escalier en grès
Ce qu’il faut retenir
LE PAYSAGE EST CONSTRUIT
Ce qu’il faut retenir
UN ÉQUILIBRE FRAGILE
Pour établir un équilibre entre
préservation des caractères de la
Cévenne méridionale et développement,
il faut :
- s’adapter à la pente en considérant
toutes les contraintes (difficulté
d’accès, ruissellement,…);
- prendre en compte la forme des
villages et l’aspect des constructions
traditionnelles.
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Aujourd’hui, leur manque d’entretien
contribue au développement de la
friche et à la fermeture des paysages.
Une recherche de rationalité
L’édification des terrasses a façonné le
territoire de la Cévenne méridionale en
permettant une utilisation rationnelle et
logique de la pente.
Du fond des vallées aux cimes des
versants, toutes les parcelles comptent
et répondent à un étagement rigoureux de
l’usage du sol.
Comme un mur porteur ou une
charpente pour une maison, les terrasses
sont l’ossature du paysage.
Pour construire sur cette ossature et
rechercher l’insertion la plus cohérente
avec le relief et les terrasses existantes,
il faut :
- limiter les terrassements,
- respecter les courbes de niveaux,
- éviter les bouleversements du sol et
les terrassements déstabilisants et
coûteux,
- éviter la mise en oeuvre
d’enrochements gigantesques.
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CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
3
U N P AYSAGE C ONSTRUIT
U N P AYSAGE C ONSTRUIT
ÉVOLUER SUR LA PENTE
Soutènements
Les routes et les murs de soutènement
sont des composantes essentielles du
paysage construit. Comme pour les
bâtiments, l’unique matériau est la pierre.
DES VILLAGES SUR LA PENTE, UNE ARCHITECTURE ADAPTÉE
L’eau
Le paysage de la Cévenne méridionale est
marqué par les ouvrages liés à l’eau. Son
utilisation répond à de nombreux besoins
aussi bien dans l’agriculture (canaux
d’irrigation appelés béalières) que dans
la construction (mortiers), le tourisme,
l’industrie ou l’usage domestique.
Que ce soit sous la forme d’une citerne
au fond du jardin, d’une fontaine, d’une
béalière ou d’un lavoir, la récupération de
l’eau est une nécessité quotidienne.
Soutènement en pierre sèche
Le rôle du soutènement est toujours
identique : il permet de caler les voies de
communication qui suivent les courbes
de niveaux et d’éviter les éboulements.
La technique de construction dite en
pierre sèche est la plus souvent utilisée.
Contrairement aux murs de béton qui
nécessitent d’importantes fondations, ces
murs sont simples et solides et présentent
une forte résistance aux poussées du sol.
Ils sont également plus adaptés que les
importants enrochements de calcaire,
appelés assemblages cyclopéens.
Les ponts sont souvent hauts et courts car
les vallées sont encaissées et les chemins
assez élevés. Cette hauteur les met hors
de portée des crues.
Les parapets des ponts présentent une
très grande variété de chaperons de finition
des murettes, des plus sophistiqués
(pierre taillée) aux simples blocs posés.
Les terrasses ont un rôle majeur
dans la maîtrise de l’eau.
La technique de la pierre sèche
permet aux eaux de ruissellement de
traverser les murs sans effectuer de
poussée trop forte sur ceux-ci (risque
d’éboulement).
Eau libérée : torrent
Les structures des villages
La recherche de l’horizontalité
On dénombre trois grands types de structures
urbaines en Cévenne méridionale.
Autant dans le paysage (organisation des
terrasses) que dans l’habitat (bâti de la
pierre par strates et succession de
planchers), la recherche de l’horizontale
est essentielle.
Les villages de pentes ou de vallées, comme
Valgorge ou Saint-Mélany qui s’organisent
selon le modèle du village-rue.
Les espaces publics sont peu nombreux
et le centre est souvent mal identifié.
L’UTILITÉ DES CHAPERONS
Ponts et chaperons
La Cévenne méridionale recèle trois
grands types différents d’habitat. Ils ont
cependant un point commun : le caractère
groupé et resserré. Ce sont en outre des
volumes simples avec des toitures à deux
pentes.
MAÎTRISER
LE RUISSELLEMENT
Parmi les aménagements assurant une
meilleure gestion de l’eau, les terrasses
permettent de ralentir le ruissellement et
de limiter très fortement l’érosion des sols.
L’eau est trop rare ou trop violente. Il faut
donc étudier tous les moyens pour
l’économiser et la maîtriser (récupération
de l’eau du toit dans des citernes).
Eau maîtrisée : passage
Les grands types architecturaux
Ce qu’il faut retenir
Les chaperons ont une fonction
essentielle de protection du mur
contre les infiltrations d’eau.
Leurs différentes formes peuvent
être une source d’inspiration pour
l’édification de clôtures ou de murs.
Les villages de crête ou de croupe,
comme Thines et Sablières s’ouvrant en
éventail sur la place centrale. Le bâti,
constitué de maisons massives, suit les
courbes de niveaux.
Les villages du plateau comme
Loubaresse qui se développent autour de
la place centrale avec un habitat plus diffus
et plus lâche.
Eau captée : réservoir
La maison de granite
des vallées est plus
haute et massive.
Comprenant souvent
deux niveaux, elle repose
sur des caves voûtées.
ÉVITER LE MITAGE
Eau domestiquée : lavoir
Eau conservée :
château d’eau
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
L’implantation des bâtiments est toujours
soigneusement choisie et tient compte
de plusieurs paramètres :
- proximité de la ressource en eau
(rivière, source…),
- proximité des voies de circulation,
- terrains peu favorables à l’agriculture
(souci d’économiser les bonnes terres),
- bonne situation par rapport aux intempéries
(vent dominant, ensoleillement…).
La maison de granite du plateau
a une assise plus large. C’est
souvent une ferme basse,
d’un seul niveau,
aux petites
ouvertures
pour se protéger
des intempéries.
Ce qu’il faut retenir
Eau ludique : piscine
4
Les maisons sont construites sur la pente
par une série de planchers superposés ou
décalés afin de suivre au plus près la
topographie du terrain. L’impression que
le bâti est sorti du sol est entière
La maison de schiste
est bâtie en hauteur
avec peu d’emprise au
sol, par manque de place
sur un terrain en pente.
Chaperon arrondi
Eau apprivoisée : béalière
Blocs de pierre
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Vallée de la Drobie
Le mitage c’est l’éparpillement des constructions
dans la campagne. Ce mode d’urbanisme est très
consommateur de territoire au détriment de
l’activité agricole, de la préservation des espaces
naturels et des formes traditionnelles des villages.
Afin d’enrayer ce phénomène, les collectivités
doivent bâtir des projets de développement
adaptés à chaque type de villages en favorisant
le regroupement et les retranscrire dans les
documents d’urbanisme.
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CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
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U N B Â T I S O R T I D U S OL
MATÉRIAUX LOCAUX ET MATÉRIAUX RAPPORTÉS
La pierre
La tuile de terre cuite
Que ce soit les schistes des vallées, le
granite du plateau, le galet de rivière ou le
grès, la pierre est utilisée, telle quelle ou
taillée, pour dresser les murs. Les techniques
de mise en œuvre sont adaptées aux
différents types de matériaux.
Face à la difficulté de mise en oeuvre de la
pierre (matériau lourd, difficile à tailler)
l’homme a toujours recherché l’économie
de l’effort en utilisant des matériaux pris ou
fabriqués sur place (lauze de pierre, tuile
canal).
Le schiste est souvent trop friable pour être
utilisé en pierre d’angle (ossature du bâti)
ou en encadrement de fenêtre. C’est
pourquoi on le retrouve marié au granite ou
au grès, notamment dans les secteurs de
jonction de ces types de roches.
La tuile en ciment
et la tôle ondulée
L’amélioration des voies de communication
a permis l’acheminement de matériaux
manufacturés faciles à mettre en oeuvre et
souvent très bon marché. Ils sont peu
adaptés aux charpentes (quand celles-ci
sont conservées), ainsi qu’au caractère local.
L’architecture traditionnelle de la Cévenne méridionale,
accrochée à la pente, est l’un des patrimoines majeurs du
Parc naturel régional des Monts d’Ardèche.
Quelques clés sont proposées pour que ce patrimoine
continue de vivre en respectant le caractère du bâti traditionnel,
tout en y intégrant des éléments plus contemporains liés à de
nouveaux modes de vie.
Elles concernent la manière de protéger l’existant, de traiter les
ouvertures en place et celles à créer, d’aborder l’extension
d’une maison sans la dénaturer.
Tuiles mécaniques et lauze
Toiture en tuiles canal, maçonnerie schiste
et briques en encadrement
La tuile de terre cuite a souvent remplacé la
lauze disparue par une charpente
effondrée (hormis la lauze scellée sur les
têtes de murs).
Le mélange terre cuite / lauze est très
fréquent.
Tuiles canal et lauze
La lauze
La difficulté des transports contraignait à
construire avec les matériaux locaux.
Les toitures traditionnelles ont donc été
naturellement couvertes de lauzes de
schiste.
Tuiles en ciment
Tuiles canal et lauze
Ce qu’il faut retenir
RESTAURER
SA M AISON
RECHERCHER DE MEILLEURES ALTERNATIVES
Lorsque la mise en oeuvre des
matériaux traditionnels est difficile
ou coûteuse, les choix sont difficiles.
Beaucoup de produits de substitution
sont présents sur le marché.
Cependant, dans le souci d’une
restauration la plus proche possible
de l’existant, la tuile canal est
souvent le bon choix.
6
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
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CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
7
P R O T É G E R L’ E X I S T A N T
P R O T É G E R L’ E X I S T A N T
BÂTIR LA PIERRE, UN SAVOIR-FAIRE
LA CHARPENTE ET LA COUVERTURE
La maison est avant tout constituée de
quatre murs. Construits traditionnellement
en pierre, ils font appel à un savoirfaire universel basé sur des règles
constructives précises.
Il est important de rappeler ces règles de
base afin d’éviter bien des erreurs.
Le mur de pierre
Le mur traditionnel est une superposition
de rangées de pierres (les assises),
soigneusement disposées à l’horizontale
et d’épaisseur constante.
Les lignes horizontales de séparation
(les lits) sont des droites continues. Les
lignes verticales de séparation (les joints)
sont discontinues et crénelées.
Le mur de pierre traditionnel présente
toujours la même structure, quelle que
soit sa nature (schiste, granite ou grès).
Il est composé en trois parties, deux
parties externes dites de parement et
une partie interne de remplissage (ou
remplage).
L’appareillage désigne un système
d’assemblage de pierres assisées (sur lits
horizontaux). Il peut être laissé apparent
ou enduit si les pierres sont simplement
dégrossies.
La pierre de taille
Le blocage
Elle constitue le parement définitif d’un
mur de pierre. Elle est en appareillage
soigneusement dressé et assisé, à joints et
lits de mortier maigre. La pierre de taille se
retrouve naturellement dans les éléments
structurants du bâtiment.
Il est formé d’un empilement inorganisé de
moellons de tout-venant ou de galets de
rivière. Il est difficile de repérer une assise
régulière ou des joint ordonnés.
Le blocage est la maçonnerie de
remplissage des édifices les plus ruraux
ou les plus récents.
Il constitue l’essentiel du bâti ancien. Il est
éventuellement destiné à être protégé d’un
enduit. Plus ou moins équarri et dressé, à
joints gras et irréguliers, approximativement
assisé, il est présent sur toute la hauteur
de la façade.
En Cévenne méridionale, la charpente
support de la couverture, est le plus souvent
un simple tronc d’arbre reposant d’un
mur à l’autre. La dimension moyenne des
arbres a défini une portée d’environ cinq
mètres de mur à mur.
Cette simplicité des charpentes donne une
architecture aux volumes simples, avec
une toiture à deux pentes.
Refaire sa toiture, c’est idéalement
pouvoir conserver la toiture d’origine. En
cas d’impossibilité il est bon d’observer
attentivement son environnement avant de
choisir un nouveau matériau de couverture.
Ce qu’il faut retenir
PIERRE POSÉE, PIERRE
COLLÉE
Construire un mur de pierre à deux
parements, selon les règles de l’art,
permet d’avoir un ouvrage solide. Les
pierres sont en effet posées les unes
sur les autres dans un équilibre
parfait et avec une stabilité due au
poids de l’ensemble.
Les constructions de pierre ont peu de fondation. C’est le plus souvent un simple premier rang de pierres, un
peu plus large que le mur et enterré (libage). Que la pierre soit taillée ou équarrie, on distingue trois sortes
de pierre de construction :
- le carreau ou panneresse qui est la pierre occupant au plus l’épaisseur du parement, plus courte ou égale
en queue (ou profondeur) qu’en tête (ou largeur).
- la boutisse qui est la pierre qui pénètre dans le remplissage, plus longue en queue qu’en tête.
- le parpaing qui est la pierre occupant toute l’épaisseur du mur en composant les deux faces de parement.
Le parpaing est nécessaire pour assurer la solidité du mur, en évitant qu’il s’écarte.
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
Choisir une couverture
Le limousinage
Plaquer de la pierre sur un mur nécessite
de la coller fortement pour assurer
sa tenue. Dans ce cas la logique
d’équilibre et de stabilité n’existe plus.
8
Des charpentes simples
En règle générale,
les pentes de toiture
sont comprises entre 30 et 35%
La lauze est lourde et réclame une pose
attentive.
La tuile canal a été longtemps considérée
comme peu fiable car fragile et gélive.
L’ouverture de la Cévenne méridionale
à l’extérieur et le développement des
échanges et du commerce ont permis
d’importer dans les années 1950
beaucoup de matériaux usinés de
substitution, comme la tuile mécanique
(tuile plate de couleur rouge).
Les années 1960 ont vu fleurir la tuile
béton, souvent de couleur noire, qui était
censée ressembler à la lauze.
Tous les systèmes de tuiles à emboitement
sont considérés comme plus fiables. Les
tuiles ne glissent pas, l’ensemble de la
couverture travaille de manière homogène.
Une observation attentive de toutes les
sortes de couvertures présentes sur le
territoire de la Cévenne méridionale
permet de noter que la tuile canal, en terre
cuite, reste le meilleur matériau de
substitution :
- par sa nature, terre issue du sol et cuite,
- par sa facture, emboitements irréguliers,
- par sa texture, forme et cuisson différenciées,
- par sa couleur, changeante d’une tuile à
l’autre.
Tuile canal
Lauze
Tuile béton
Tuile mécanique
Ce qu’il faut retenir
C’est là la différence entre la copie
de l’ancien (qui est la reproduction
scrupuleuse d’un savoir-faire et d’une
logique construtive) et le pastiche (qui
est une imitation de l’ancien sans la
connaissance et la mise en oeuvre).
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Malbosc : la maison au premier plan est recouverte
par de la tuile béton couleur “lauze”. Sa régularité et
son uniformité ne trompent pas l’oeil, même de loin.
La seconde toiture est recouverte en tuiles “canal”
qui dans ce cas précis paraît préférable à la place de
la lauze.
LA SIMPLICITÉ DES FORMES
Brahic
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Le bâti traditionnel est fait de formes et
de volumes simples.
Cette simplicité facilite la restauration
ou l’extension d’un bâtiment. Elle
permet aussi de bien répondre à des
besoins plus contemporains, tant au
point de vue des volumes que des
matériaux.
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
9
P R O T É G E R L’ E X I S T A N T
P R O T É G E R L’ E X I S T A N T
LES FACADES
LES ENDUITS DE FACADE ET LES OUVERTURES
Les murs sont maintenant bâtis ou confortés.
Il faut désormais les protéger et “planter le
décor”. Enduire ou jointer, la décision devra
répondre à différents critères techniques
(type de maçonnerie) et culturels (effets
des modes).
La chaux,
un matériau ancestral
Depuis des millénaires et jusque dans les
années 1950, la chaux a été la composante
exclusive des liants de maçonnerie et
d'enduit de façade.
Chaîne taillée
et remplissage
Joints “beurrés”
La chaux naturelle (aérienne ou
hydraulique) permet de confectionner des
mortiers pour la construction (hourdage)
et des enduits souples et respirants.
Enduit et décors
Joints “beurrés”
façade mise à nu
ÉVOLUTION DES PRATIQUES ET DES MODES
Enduire ou jointer
Depuis les années soixante, la mode est à
la pierre apparente pour répondre à une
recherche d’authenticité. Or, dès que cela
était possible, la maison cévenole était
enduite. En effet, l’enduit protège la pierre
des dégradations liées aux intempéries
(le schiste est particulièrement fragile et
friable).
Dans l’habitat le plus rustique des joints
épais et largement couvrants étaient
utilisés.
Maison rustique, joints couvrants
ou enduit de jointoiement
La plupart des maisons de village
étaient protégées par un enduit. Bien
que l’architecture de ces maisons fut
banale mais régulière, il existait une
tradition picturale et constructive qui
révélait une grande ingéniosité dans la
façon d’ordonnancer les façades.
Les décors et ornements rapportés
montrent la science du bâtisseur dans sa
connaissance des règles constructives.
C’était, et cela reste, une approche
inventive et moderne dans l’intelligence
de l’art de bâtir.
10
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
La chaux hydraulique naturelle (XHN
ou NHL) est utilisée pour le scellement
de la maçonnerie de pierre. Elle peut
également être utilisée pour des enduits
de complément ou de remplacement de la
chaux aérienne.
Le mortier de hourdage est généralement
assez maigre et constitué de sable
grossier. Il ne sert pas à coller les pierres,
mais à les caler. Sa grande porosité en fait
un excellent isolant thermique et
hygrométrique.
Le mortier destiné aux enduits de façade est également dosé maigrement, la
chaux ayant une adhésivité exceptionnelle.
Il est mélangé à des sables plus ou moins
finement tamisés et soigneusement serré
à la taloche et aplani, pour constituer une
surface imperméable aux eaux de pluie.
Le rôle de l’enduit de jointoiement est
d’obturer toutes les infractuosités du
support, en venant mourir sur les têtes
des moellons de construction.
Les enduits sont des mortiers de chaux
naturelle aérienne et de sable qui donne
la teinte. Les mortiers peuvent être colorés
par un badigeon.
De sa prise lente à l’air, la chaux
aérienne (CAEB ou CL) donne à l’enduit
souplesse et résistance. C’est le
matériau idéal pour la maçonnerie
ancienne car il assure une imperméabilité
du mur tout en le laissant respirer.
Restes d’enduit
L’enduit de jointoiement
Du linteau au cintre
En Cévenne méridionale d’Ardèche, une
manière plus fréquente, de protéger la
façade est l’enduit de jointoiement.
Il est également dénommé à “joints
beurrés” ou encore à “têtes vues”, qui
est l’appellation la plus révélatrice de son
aspect final.
Créer une ouverture dans un mur de
pierre est un acte difficile. La pierre est
lourde, difficile à tailler et à manipuler.
Traditionnellement fenêtres et portes de
l’habitat étaient étroites de manière à
mieux protéger la maison du froid et
surtout à pouvoir utiliser une simple pierre
droite en linteau. Cette solution permettait
de fabriquer facilement des menuiseries
vitrées simples à confectionner.
La possibilité d’accéder à de nouveaux
matériaux a permis l’utilisation du métal
et du béton à la place du bois pour les
linteaux.
Joints “beurrés”
L’arc de décharge
L’arc de décharche soulage la pierre de
linteau de la charge de la maçonnerie, afin
d’éviter qu’elle ne casse.
Linteau schiste légèrement
cintré formant un
arc de décharge
Ce qu’il faut retenir
Enduit de jointoiement
Chaîne droite peinte
Chaîne droite peinte
détail
À ÉVITER
Finition sur l’angle.
Il n’est pas en saillie
et oblige à casser l’enduit.
CHAÎNES D’ANGLE
ET ENCADREMENTS
Les arcs simples
Modénature soulignée
Chaîne harpée peinte
Enduit et chaîne
d’angle apparente
Enduit avec
chaînes d’angle
et encadrement peints
Ce qu’il faut retenir
LES DANGERS DU CIMENT
Le ciment artificiel est d’invention
très récente (vers le milieu du XIXème
siècle). Il n’a réellement pénétré le
marché de la construction qu’entre
les deux guerres, n’y prenant la place
que l’on connaît aujourd’hui qu’à
partir de la reconstruction en 1945.
Le ciment artificiel est dangereux
pour la tenue de la pierre dans le
temps et, n’étant pas perméable à
l’eau, générateur d’humidité interne
au mur. De plus, il tache la pierre de
manière indélébile.
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La manière dont sont taillées les pierres
constituant les chaînes d’angles et
encadrements de fenêtre renseigne sur la
volonté initiale de la mise en enduit.
La pertinence du recours à la technique
de l’enduit est indiquée par la saillie de 3
à 4 centimètres des pierres structurantes
(encadrements d’ouvertures, chaînes
d'angle) par rapport au nu des moellons
de remplissage.
L’enduit est indispensable dans le cas
d’un blocage inorganisé de pierres. Il est
nécessaire de suivre cette règle en
restauration ancienne.
L’arc surbaissé est une portion d’arc de cercle
posé sur les jambages.
Pierre non jointée
Pierre jointée à la chaux
Enduit de jointoiement
À ÉVITER
Pierre jointée au ciment
L’arc le plus simple à fabriquer est le plein cintre,
en demi cercle parfait.
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CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
11
L ES O U V E R T U R E S
A GRANDIR SA M AISON
AGRANDIR OU CRÉER UNE OUVERTURE
LES PROJETS D’EXTENSION
Les fenêtres
Les portes d’entrée
Le linteau droit de pierre est limité dans sa
dimension (environ 1 mètre de long). De ce
fait les fenêtres étaient assez hautes
pour pouvoir capter la lumière.
Ces contraintes ont défini la proportion des
ouvertures qu’il convient aujourd’hui de
respecter pour la création d’une fenêtre.
Les portes les plus courantes sont la porte
à panneaux pour les maisons de villages
et la simple porte à lames pour l’habitat le
plus rustique.
Récupérer de la lumière
Les ouvertures existantes peuvent être
conservées telles quelles pour leur qualité
architecturale propre ou pour leur
ordonnancement sur la façade. Un choix
judicieux de menuiserie vitrée permettra
d’optimiser l’apport de lumière naturelle.
Des solutions simples peuvent être
adoptées pour agrandir une fenêtre et
apporter plus de lumière et de soleil à la
maison.
Porte à panneaux
Porte à lames
Respecter l’habitat existant
Prévoir une extension
Quelle que soit la taille et la forme de
l’extension, il convient de conserver
l’intégrité et le caractère du bâtiment
existant, en particulier s’il est un bel
exemple d’habitat traditionnel.
La partie rapportée peut également souligner
et mettre en valeur l’ensemble construit
par un changement de matériau, par une
implantation volumétrique en retrait.
L’habitat vernaculaire a toujours évolué
dans sa forme au fil des générations et
on peut toujours “lire” aujourd’hui la
succession des volumes rapportés, qu’ils
soient dans le même matériau de
construction ou non.
L’habitat traditionnel de la Cévenne
méridionale s’est souvent transformé au fil
du temps.
D’une génération à l’autre, les occupants
ont agrandi l’habitat ou ajouté de nouveaux
bâtiments pour l’exploitation agricole.
Les volumes d’origine en hauteur
permettaient des extensions et des rajouts
aisés à réaliser.
Les volets
Les couleurs des menuiseries
Dans l’habitat traditionnel les menuiseries
ont toujours été peintes. La peinture
protégeait le bois des portes, fenêtres et
volets des intempéries.
Aujourd’hui, les fabriquants offrent une
large gamme de couleurs. Il est souhaitable
de rester dans des tons chaleureux et
discrets qui accentueront la qualité du bâti.
Peu répandus en Cévenne méridionale,
les volets ont néanmoins une grande
importance pour l’habitat.
Ils ont d’abord un rôle de protection évident
contre les intempéries.
Ils apportent de la couleur sur les façades
de pierre et soulignent enfin les proportions
des ouvertures.
Ce qu’il faut retenir
LES MENUISERIES EN PVC
Il est tentant d’utiliser le PVC car il
paraît robuste et ne demande aucun
entretien.
Il présente cependant la particularité
d’avoir des profils menuisés très épais
qui obturent plus de lumière que des
menuiseries en bois ou en aluminium.
De plus, il soulève de nombreuses
questions en terme de recyclage. Sa
couleur blanche est souvent inadaptée
aux dominantes de l’environnement.
12
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
Volet à lames
Le volet à cadre
Présent dans la Cévenne, c’est la fabrication
la plus aboutie. Ce type de volet
correspond à la maison bourgeoise.
MATÉRIAUX ET RAJOUTS
Une fenêtre peut être transformée en porte vitrée
pour apporter juste un peu plus de lumière (le linteau
qui est la pièce la plus difficile à transformer reste
ainsi en place)
Il est possible de créer une deuxième fenêtre
identique à celle d’origine quand la largeur de la
pièce d’habitation le permet.
Le volet à lames
C’est le volet le plus classique de la
Cévenne. Il est composé de simples lames
verticales tenues par des pentures de fer.
Le volet roulant
Il peut être utilisé pour les grandes ouvertures
(porte de grange transformée en baie), à la
condition que le mécanisme et son coffre
soient intégrés à la maçonnerie, du côté
intérieur du mur.
Visuellement, il y a un risque d’avoir un
nouveau bâtiment trop long et mal
proportionné.
Ce qu’il faut retenir
Maison à Malbosc
Simulation d’extension.
La hauteur du bâtiment
d’origine permet d’accoler
un nouveau volume
dans la continuité bâtie.
Extension en continu
Volet à cadre
Les maisons trop basses, telles qu’on les
construit souvent aujourd’hui, offrent beaucoup
moins de choix pour une extension.
Celle-ci ne peut être que linéaire dans la
continuité du sens du faîtage, pour garder
une cohérence au niveau de la toiture.
Un élément d’architecture plus contemporain
peut être envisagé en élevant sur toute la hauteur
l’ouverture. Cela nécessite cependant un soin
particulier.
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L’extension en continuité bâtie d’un volume
existant (par mimétisme) peut poser
quelques problèmes à la réalisation.
De plus, la reproduction de volumes
anciens (trames réduites) ne correspond
peut-être plus aux modes de vie et aux
envies actuels.
Il est de plus en plus difficile de
bâtir en pierre pour des problèmes
d’approvisionnement et surtout de coût.
Les matériaux de substitution sont
donc nécessaires et ils doivent être
correctement mis en oeuvre.
Il est nécessaire d’éviter les rajouts mal
finis sous le prétexte qu’ils sont à
l’arrière de la maison. Ils sont souvent
très visibles de loin.
Une surélévation avec un autre matériau
doit être évitée; c’est une des parties
les plus visibles d’un bâtiment, en
particulier de loin. La solution est de
faire l’effort de continuer le bâti du mur
dans le même matériau.
Un bâtiment d’origine assez haut offre une
grande souplesse dans les possibilités
d’extension. Selon la forme de la parcelle,
sa topographie, l’orientation du bâti et les
ouvertures existantes, les choix sont possibles
sur les quatre côtés de la maison.
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CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
13
A GRANDIR SA M AISON
La décision de construire une nouvelle maison
n’est pas un acte anodin.
PETITES INTERVENTIONS
Les terrasses et loggias
Pour des raisons de confort (apport de
lumière, espace supplémentaire), des
loggias vitrées sont souvent rapportées en
extension d’un bâti existant.
Ces pièces rapportées sont souvent trop
visibles et rajoutées en “verrue” sur une
façade très ordonnée.
C’est un exercice très difficile que de créer
un balcon sur une façade existante. Les
balcons étaient souvent construits en
même temps que la maison et les pierres
les soutenant étaient intégrées à la
maçonnerie.
Quand un balcon a été rajouté, il était
soutenu par des pièces métalliques (IPN)
en support de voutains.
Le béton utilisé aujourd’hui donne souvent
un élément très lourd par rapport au bâti.
Il semble préférable de construire des
balcons les plus légers possibles (voutains
dur métal ou bois), après s’être préalablement
posé la question de l’utilité de celui-ci.
Il s’agit de s’insérer dans un lieu déjà riche de son habitat
vernaculaire et d’y bâtir un projet qui le respecte par une
architecture directement inspirée de cet habitat ou par
une réalisation plus contemporaine d’aspect.
Ce chapitre aborde la manière d’implanter une nouvelle
construction en tenant compte des spécificités du territoire
notamment la pente.
Balustrade en béton
Ce qu’il faut retenir
AMÉNAGER UNE LOGGIA
Une bonne solution d’aménagement
est de créer ces nouveaux espaces à
partir d’éléments du bâtiment déjà
existants.
Véranda béton et métal
Par exemple en fermant la terrasse
couverte (couradou) pour la transformer
en loggia afin de créer de la surface
supplémentaire et une nouvelle pièce
très éclairée.
Les balcons
Les balcons de pierre étaient composés de
dalles posées sur des corbeaux ouvragés
(pierres de support encastrées dans le mur
porteur). Ceux-ci contribuaient à la qualité
des éléments de modénature très ouvragés.
Les balcons de voutains (apparus plus tard)
sont beaucoup plus légers et soulignent
souvent la finesse et le dessin des
balustrades de métal assemblé.
Balcon en béton
En l’absence d’éléments pré-existants
il conviendra de créer un nouveau
volume en harmonie avec l’existant,
par exemple en utilisant les mêmes
matériaux de construction que le
bâtiment d’origine.
CONSTRUIRE
AUJOURD’HUI
Balcon sur corbeaux en pierre
Balcon sur voutains
14
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
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CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
15
B ÂTIR UN P ROJET
S ’IMPLANTER SUR LA P ENTE
S’ENGAGER DANS UN PROJET ET DÉFINIR SES BESOINS
Du territoire à la parcelle
Choisir son lieu d’habitation
Respecter le lieu d’implantation de sa
maison c’est personnaliser son projet en
croisant ses propres envies avec les
contraintes du site (pente, ensoleillement,
végétation existante, accès). Résoudre
cette équation c’est également gérer
l’économie de son projet sans faire de
concession sur la qualité des matériaux
mis en oeuvre.
Un projet de nouvelle construction nécessite
une approche globale qui va du territoire
à la parcelle. Prendre en compte les
spécificités du territoire, c’est réfléchir à
ses besoins et trouver le site le plus
adapté à son projet.
programme
commune
Un terrain en pente n’est pas un obstacle à
la construction. On peut en tirer parti pour
bénéficier d’un meilleur ensoleillement et
des vues plus lointaines sur l’extérieur.
Il est indispensable de modifier le
moins possible la topographie du
terrain.
Concevoir son habitat
Ce qu’il faut retenir
LES ÉTAPES DU PROJET
parcelle
maison
16
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
Orienter sa maison
S’implanter sur la parcelle
Les critères les plus déterminants sont le
parcours du soleil, les vues, les vents
dominants.
Une maison bien implantée doit permettre
de recevoir un maximum de soleil en hiver
et un minimum en été.
L’idée de pouvoir tourner autour de sa
maison est fortement ancrée dans l’esprit
du futur constructeur.
Implanter sa maison sur une parcelle
n’est pas si simple.
Hormis les contraintes données par la
structure du terrain (pente), il faut s’implanter
par rapport à l’ensoleillement, les vues et
les constructions voisines. Il faut également
penser à l’extension possible du bâti et à
l’aménagement du jardin.
S’adapter au site
budget
territoire
S’ADAPTER AU TERRAIN
Pour imaginer son habitat il est important
de poser les bases de ce que l’on
souhaite, le programme. Cette réflexion
permet de faciliter le travail à venir avec
un architecte ou un constructeur.
Mettre à plat ses besoins et ses envies,
envisager toutes les contraintes sont la
garantie d’un projet cohérent et adapté.
Concevoir sa maison c’est mettre en
relation des oppositions.
- Choisir sa région d’implantation.
- Choisir sa commune.
- Choisir entre acquisition,
restauration ou construction neuve.
- Définir les grandes lignes de son
budget en distinguant :
- les coûts d’acquisition
(achat du terrain, charge foncière
et frais de notaire) ;
- les coûts de conception
(architecte, constructeur) ;
- les coûts de construction ;
- les coûts connexes
(raccordement aux réseaux,
taxes diverses,…).
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La maison sur talus
rapporté est en équilibre
instable. Pour éviter le
glissement du bâtiment
un ancrage au sol
important est nécessaire
et onéreux.
La maison sur un
décaissement du terrain
trop important oblige à
tenir le talus arrière par
un mur de soutènement
lourd et coûteux.
Ce type d’implantation
réduit considérablement
l’apport de lumière
naturelle dans les pièces
d’habitation.
Le terrassement est
équilibré. On rapporte en
talus ce qui est enlevé en
décaissement.
Cette solution permet de
reconstituer des petites
murettes de soutènement
à moindre frais.
La maison épouse la
forme du terrain. Cette
implantation apporte des
solutions innovantes
dans l’organisation de la
maison (création de demi
niveaux, stabilité de
l’ensemble, économie
du projet).
Optimiser les accès
Au delà des questions d’ensoleillement et de vues,
l’implantation d’une maison sur la pente est
tributaire de la voirie d’accès au terrain.
Ce qu’il faut retenir
LES SENS DE FAÎTAGE
Il est intéressant de sortir du schéma classique
d’organisation de la maison avec le garage en
sous-sol et l’habitation au dessus.
En effet, dans ce cas, un accès par le haut du terrain
oblige une grande boucle de chemin d’accès au garage, au détriment du jardin d’agrément.
Le faîtage est toujours dans le sens de
la plus grande longueur de la maison.
Sur la pente il se retrouve naturellement
perpendiculaire à la pente. Sur la croupe
il est parallèle à celle-ci.
Ainsi le volume bâti est toujours
implanté de manière cohérente sur la
pente.
L’implantation du garage au plus près de l’accès et
de la route libère plus d’espace pour le jardin et
permet une meilleure organisation de l’habitat
sur la parcelle.
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CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
17
S ’IMPLANTER SUR LA P ENTE
S ’IMPLANTER SUR LA P ENTE
VOLUMES ET COULEURS
L’ARCHITECTURE CONTEMPORAINE
Une architecture simple
L’architecture traditionnelle de la Cévenne
méridionale est simple :
- simplicité des matériaux (pierre et bois),
- simplicité des formes architecturales
(issue de la simplicité des charpentes à
porter),
- unité de teintes des façades dans les
villages et hameaux (même pierre de
construction),
- implantation du bâti commandée par la
pente (même logique pour toutes les
maisons).
HABITAT ANCIEN
Les maisons sont très regroupées et sont implantées
suivant les courbes de niveaux en épousant
parfaitement la forme du terrain.
HABITAT RÉCENT
Les maisons sont éparpillées (mitage) et sont posées
sur un talus rapporté sans tenir compte
de la forme initiale du terrain.
Les constructions existantes sur un même
secteur présentent souvent des caractères
communs (hauteur de faîtage, pente des
toits, etc.).
Tenir compte de ces caractéristiques c’est
à la fois se fondre dans une volumétrie
générale et en même temps proposer des
solutions plus innovantes sous réserve de
bien étudier la conception d’un habitat
répondant à des exigences plus actuelles.
Enduit ton pierre
en harmonie avec
l’environnement
proche.
18
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
Oser innover
Les limites séparatives des terrains sont
souvent constituées de murs, clôtures,
haies…
Elles sont visibles de loin et doivent faire
l’objet d’une attention particulière.
L’architecture traditionnelle de la Cévenne
méridionale est un bel exemple de l’emploi
de matériaux issus du sol au service de
formes architecturales adaptées à un
terrain difficile. Elle est liée à une activité
humaine bien définie.
La richesse de cette architecture rurale est
une démonstration que chaque époque a
su innover. Ces innovations constituent
une grande diversité patrimoniale.
Les couleurs de la maison
La couleur est un repère fort dans le
paysage. Elle contribue à la lecture d’une
façade et souligne les caractéristiques de
celle-ci.
Si la couleur est une réalité physique, sa
perception est par contre très subjective.
Choisir une couleur d’enduit, une teinte
pour les menuiseries est fonction de critères
simples:
- le lieu où l’on va l’appliquer,
- l’environnement coloré dans lequel elle
va s’inclure,
- la lumière qui éclaire l’endroit.
Choisir des couleurs c’est également
distinguer les fonctions des différentes
parties de la maison.
Les teintes des fenêtres, des volets, des
portes et portails peuvent être choisies
dans une large gamme de couleurs. Le
choix doit être fait en fonction de la teinte
de l’enduit afin de créer un contraste.
Il convient de manier avec prudence les
couleurs et d’éviter les teintes trop vives et
trop tranchées.
Ce qu’il faut retenir
Enduit rose vif
visible de très loin
avec une maison
posée sur un talus.
Les clôtures et les haies
PALETTE DE COULEUR
La couleur est un repère fort dans le
paysage, mais à l’inverse ne doit pas
créer de tache. De ce fait, il importe de
chercher une teinte neutre et relativement
foncée pour les constructions isolées, à
l’instar des constructions traditionnelles
anciennes.
muret de pierres sèches
clôture en bois
Les clôtures en pierre sont fréquentes
dans l’habitat traditionnel. Souvent bâties
en pierres sèches elles permettaient de
délimiter un parcellaire tout en “nettoyant”
le sol du surplus de cailloux. Ces murettes
constituent des milieux rupestres propices à
l’accueil d’une faune et d’une flore
naturelle. Elles sont souvent préférables à
un mur maçonné et enduit.
Les clôtures de métal (grillage) sont peu
onéreuses et discrètes. Leur transparence
laisse découvrir l’espace privé tout en le
protégeant. Ce support laisse facilement
pousser certaines plantes grimpantes.
Aujourd’hui nous recherchons dans l’habitat
de vastes volumes, des grandes
ouvertures pour la vue et de la clarté
pour les pièces de vie.
Un projet résolument contemporain peut,
dans sa conception, répondre à ces
nouvelles exigences et être parfaitement
en harmonie avec son environnement, qu’il
soit bâti ou naturel.
Le choix judicieux d’un nouveau matériau
de construction, d’une forme d’ouverture
ou d’un volume particulier, le tout conçu
avec simplicité et harmonie, peut souligner
et enrichir un lieu donné.
Les clôtures végétalisées participent à la
réalisation du jardin (arbres d’ornement,
jardin potager ou massifs fleuris).
L’utilisation de variétés locales qui sont
adaptées aux conditions climatiques et à la
nature des sols permet d’optimiser la
croissance des végétaux. L’absence
d’essences exogènes (cyprès, thuya, laurier...)
permet également de délimiter l’espace
privatif sans rupture visuelle brutale.
Enfin, l’association d’essences locales
différentes constitue des haies vives qui
jouent un rôle fondamental dans le maintien
de la biodiversité en constituant des
habitats idéaux pour la faune et la flore.
Maison en béton brut
Extension d’un bâti ancien
Maison en bois
Toiture cintrée
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Pierre, bois et métal
Toiture végétale
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Volume posé
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
19
S ’IMPLANTER SUR LA P ENTE
Ce guide a pour objectif de transmettre des indications
essentielles sur les démarches à suivre du point de vue
réglementaire et pratique.
NOUVEAUX MATÉRIAUX, NOUVELLES DÉMARCHES
La brique de terre cuite
La brique est connue
depuis l’antiquité. Ses
qualités sont nombreuses et
reconnues. C’est un matériau
naturel pré-fabriqué à base
d’argile cuite doté d’un
important pouvoir isolant.
Le bois
Le bois est un matériau issu
aujourd’hui d’une ressource
renouvelable et en croissance.
Il a de bonnes propriétés
d’isolation et contribue
également à la réduction
de l’effet de serre.
Le béton
Malgré une image souvent
négative, le béton est un
matériau très souple pour
créer des formes originales
ou pour réaliser des structures
de grande portée.
Le métal et le verre
Proche du bois par sa structure, le métal est un matériau
d’une grande souplesse
d’usage et économique.
Le double vitrage permet
d’agrandir les ouvertures et
conserver des propriétés
isolantes satisfaisantes.
L’éco-construction
L’impact environnemental des matériaux
de construction est un critère de choix au
même titre que le prix et la qualité.
Dans ce cas, il s’agit de prendre en compte
l’impact global du matériau (fabrication,
transport, durée de vie et recyclage).
Par ailleurs, au delà du matériau, c’est une
démarche de conception aboutie et une
mise en oeuvre adaptée des matériaux
choisis qui permettent de réduire l’impact
environnemental de la construction.
20
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
La Haute Qualité
Environnementale (HQE)
La qualité environnementale d’un bâtiment
doit satisfaire à plusieurs exigences :
- Maîtriser les impacts du bâtiment sur
l’environnement immédiat en utilisant les
opportunités offertes par le voisinage et
le site.
- Gérer les avantages et inconvénients de
sa parcelle en l’organisant dans son
ensemble pour y créer un cadre de vie
agréable.
- Créer un environnement confortable et
sain en terme de confort de vie mais
également par l’utilisation des matériaux
de construction.
- Préserver les ressources naturelles en
optimisant leur usage par une bonne
gestion de l’eau potable, un assainissement
correct des eaux usées et un recyclage
des eaux pluviales.
La démarche HQE se base sur l’objectif de
quatorze cibles à atteindre dans une
démarche de qualité :
L’éco-construction :
1. Établir une relation harmonieuse des
bâtiments avec leur environnement immédiat,
2. Faire un choix intégré des procédés et
produits de construction,
3. Réaliser un chantier à faibles nuisances.
L’éco-gestion :
4. Gérer l’énergie,
5. Gérer l’eau potable,
6. Gérer les déchets d’activités,
7. Entretenir le bâtiment.
Le confort :
8. Entretenir les bonnes conditions de
confort hygrothermique,
9. Réaliser une bonne isolation accoustique,
10. Établir des relations visuelles avec
l’extérieur et optimiser l’éclairage naturel,
11.Réduire les sources d’odeurs désagréables.
La santé :
12. Créer des conditions d’hygiène optimales,
13. S’assurer d’une bonne qualité de l’air
dans le logement en gérant les risques
d’air pollué,
14. Améliorer la qualité de l’eau potable et
traiter les eaux usées (assainissement
individuel ou collectif).
Les énergies renouvelables
Il est nécessaire de maîtriser ses besoins
en énergie. Il faut également bien isoler la
maison et avoir une bonne régulation du
chauffage.
Parallèlement aux économies d’énergie,
l’utilisation d’énergies renouvelables doit
être envisagée comme le bois énergie, le
solaire thermique ou photovoltaïque,
l’hydro-électricité, les pompes à chaleur,
etc...
Les adresses utiles vous permettront de contacter
et de rencontrer les organismes pouvant
vous aider dans votre démarche.
Les économies d’eau
Si l’adduction d’eau potable est nécessaire
à la construction, les économies
représentent une nécessité d’intérêt
général. Elles peuvent être utilement mises
en oeuvre dans un projet de construction
ou de rénovation en intégrant un système
de récupération des eaux pluviales
(toitures principalement).
L’assainissement
La collecte et le traitement des eaux usées
est une priorité sanitaire pour la collectivité.
Aujourd’hui, qu’il s’agisse d’un projet
construction ou de rénovation, la question
de l’assainissement doit absolument être
abordée avant même l’achat du terrain.
Ce qu’il faut retenir
DES CONSEILS
Polénergie, Espace Info Énergie de
l’Ardèche, est une association de
promotion de la maîtrise de l’énergie
et des énergies renouvelables,
en relais de l’ADEME (Agence de
l’environnement et de la maîtrise de
l’énergie).
Forte d’un réseau de conseillers, son
action vise à renseigner et accompagner
les candidats à la construction ou à
la réhabilitation sur les équipements
de chauffage, de production d’eau
chaude et d’électricité (choix des
équipements, aides financières...).
P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L’ E N V I R O N N E M E N T D E L’A R D È C H E
G UIDE
PRATIQUE
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CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
21
L E C ADRE R ÉGLEMENTAIRE
LE CERTIFICAT
D’URBANISME
LE PERMIS
DE CONSTRUIRE
DÉFINITION
DÉFINITION
Le certificat d’urbanisme renseigne à un
moment donné des règles de constructibilité
d’une parcelle, ainsi que sur les contraintes
applicables au terrain.
Ce document est délivré gratuitement.
Le permis de construire est une autorisation
obligatoire pour tout projet de construction.
Le recours à l’architecte est obligatoire si le
projet représente plus de 170 m2 de
surface hors-oeuvre nette.
CONTENU
CONTENU
Il existe deux sortes de certificats d’urbanisme.
L’un fournit des renseignements très
généraux sans préciser la constructibilité
du terrain, l’autre est un certificat plus
détaillé qui répond à une demande sur un
projet bien précis.
Le dossier de demande de permis de
construire doit comporter les documents
suivants qui sont l’explication et la
justification du projet :
- le plan de situation du terrain et l’état
parcellaire du secteur,
- le plan de masse des bâtiments à édifier
ou à modifier, comportant les indications
d’accès au terrain, le branchement aux
réseaux et le système d’assainissement
(collectif ou autonome),
DÉMARCHE PRATIQUE
Ce document peut être demandé par
quiconque est intéressé par un terrain,
sans même l’autorisation du propriétaire.
La demande de certificat d’urbanisme est
à déposer en mairie.
À QUI C ONFIER SON P ROJET
Ce qu’il faut retenir
LE VOLET PAYSAGER
Le volet paysager est la traduction du
processus de reflexion débouchant
sur le projet. C’est un document très
important pour l’expression et la
compréhension du projet par le service
instructeur. Il est réalisé à partir de
photographies et de montages
graphiques comme le dessin sur
photo ou la simulation informatique.
La vue d’ensemble situe le terrain
dans son contexte général. Elle relève
les éléments marquants du paysage
(espaces naturels, espace urbanisé,
végétation, relief).
Le dossier comprend un plan de situation
du terrain, un plan de masse et un
document graphique faisant apparaître les
modifications apportées. Un document
photographique de l’existant est souvent
très explicite.
22
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
contrat +
paiements
contrat +
paiements
La mise en oeuvre du projet peut se
dérouler selon plusieurs possibilités, soit
en passant par un architecte, soit en
confiant son projet à un constructeur.
Maîtrise d’ouvrage et maîtrise
d’oeuvre
Vue rapprochée, document photographique
DÉFINITION
CONTENU
suivi de
chantier
- les vues en élévation des façades,
- les vues en plan des distributions
intérieures (documents non obligatoires
mais utiles à la compréhension du projet),
- les vues en coupe précisant l’implantation
de la construction, la position du terrain
naturel et des terrassements éventuels à
effectuer,
- le volet paysager, incluant les documents
photographiques situant le terrain dans
son environnement et montrant l’impact
visuel du projet, ainsi qu’une notice justifiant
des choix retenus pour la construction
(c’est le volet paysager qui a un caractère
essentiel pour la bonne compréhension
du projet).
ENTREPRISES
Maçon
Charpentier
etc...
La vue rapprochée situe le terrain dans
son contexte immédiat. Elle indique la
topographie du terrain, l’occupation
des parcelles voisines, la présence de
plantations et de clôtures.
Document graphique, montage
Le document graphique représente le
projet dans son environnement afin de
permettre d’évaluer son impact visuel
et son insertion. Ce document peut être
établi à partir de la vue d’ensemble.
P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L’ E N V I R O N N E M E N T D E L’A R D È C H E
Les éléments du projet établis (terrain
trouvé, budget défini, programme élaboré),
le projet peut-être réalisé et suivi par
un architecte ou par un constructeur. Ils
assurent la maîtrise d’œuvre de ce projet.
Le client assurant quand à lui la maîtrise
d’ouvrage.
Les méthodes de travail et d’élaboration du
projet sont sensiblement différentes entre
la pratique de l’architecte et celle du
constructeur. C’est au niveau de la
conception du projet que l’architecte a le
plus souvent une approche différente.
L’essentiel de ce travail va consister à
compléter le programme défini par les
futurs occupants, à vérifier par le dialogue
qu’ils n’ont rien oublié dans leur démarche,
à préciser le budget. Il étudiera également
la manière dont le programme pourra
s’adapter au terrain choisi et ses contraintes.
Le constructeur va regrouper toutes les
compétences dans un seul contrat de
réalisation de la maison individuelle.
Les garanties
CONSTRUCTEUR
(maître d’oeuvre
et entreprise)
Vue d’ensemble, document photographique
LA DÉCLARATION
DE TRAVAUX
La déclaration de travaux concerne des
projets sans création de surface habitable.
Cela correspond à des modifications de
toiture, des créations d’ouvertures ou de
création de balcons...
MAÎTRE
D’OUVRAGE
Client
MAÎTRE
D’OUVRAGE
Client
Il sera mandataire des bureaux d’études
techniques et le maître d’ouvrage passera
un contrat à part avec les entreprises en
charge des travaux.
MAÎTRE
D’OEUVRE
Architecte,
Bureau d’étude
L’architecte transcrit en dessins et esquisses
ces idées, jusqu’à des plans aboutis. Le
projet sera le fruit d’un travail commun
entre le maître d’œuvre et le maître
d’ouvrage. La maison aura son caractère
propre et sera un objet unique dans sa
fonction, sa forme et son aspect.
Le travail du constructeur a relativement
évolué depuis son apparition sur le marché
de la maison individuelle. Ils ne
présentent plus de catalogue de modèles
figés dans leur structure, où il était
impossible de changer quoi que ce soit au
plan-type proposé. Les plans de maison
sont maintenant adaptés à la demande du
maître d’ouvrage, dans la mesure de ses
possibilités financières.
Cependant la maison reste un objet
manufacturé, un produit commercial,
suivant les cours du marché et les modes
en terme d’esthétisme.
Le suivi du chantier suit les mêmes
procédures pour l’architecte et le
constructeur. L’architecte va détailler les
modes d’intervention de chacun
(l’économiste, les ingénieurs en structure,
en chauffage et en électricité, les entreprises).
P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L’ E N V I R O N N E M E N T D E L’A R D È C H E
Établies par la loi, elles sont identiques
quels que soient les professionnels que
vous emploierez.
A partir de la signature du contrat, le
constructeur vous garantie la « livraison en
prix et délais ». Une fois le chantier
terminé, la réception des travaux vous fait
bénéficier d’une garantie de un an dite de
« parfait achèvement » (enduits, menuiseries,
finitions…), d’une garantie de deux ans
dite « de bon fonctionnement » (concernant
l’équipement dissociable du bâtiment
comme chaudière, électricité…), et d’une
garantie décennale concernant le gros
œuvre (maçonnerie, charpente…).
Les assurances
En tant que maître d’ouvrage, vous êtes
tenu de souscrire une assurance dite
« dommage ouvrage » qui servira de relais
avec l’assurance du constructeur en cas
de dommage concernant la garantie
décennale.
Les risques de dégradations et de vols sur
le chantier sont pris en charge par les
entreprises qui en ont obligatoirement la
garde. Une fois les travaux réceptionnés,
c’est l’habitant qui assure la maison de
façon classique.
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
23
A DRESSES U TILES
Parc Naturel Régional des Monts
d’Ardèche
DDASS - Direction Départementale
des Affaires Sanitaires et Sociales
La Prade - BP 3
07560 Montpezat-sous-Bauzon
Tel : 04.75.94.35.20
Fax : 04.75.94.35.21
Courriel : [email protected]
2 bis, rue recluse - 07000 Privas
Tel : 04.75.66.78.06
Fax : 04.75.64.50.03
Courriel : [email protected]
CAUE - Conseil d’Architecture,
d’Urbanisme et de l’Environnement de
l’Ardèche
6, Cours du palais – BP 101
07001 Privas cedex
Tel : 04 75.64.36.04
Fax : 04.75.64.01.30
Courriel : [email protected]
SDAP - Service Départemental de
l’Architecture et du Patrimoine de
l’Ardèche
35, Avenue de la gare – 07000 Privas
Tel : 04.75.66.74.90
Fax : 04.75.64.55.12
DDE - Direction Départementale de
l'Équipement de l’Ardèche
2, Place des Mobiles - BP 613
07006 Privas cedex
Tel : 04.75.65.50.00
Fax : 04.75.64.59.44
Courriel : [email protected]
DDE - Subdivision de l’équipement
des Vans
Plaine Chabiscol - 07140 Les Vans
Tel : 04.75.94.34.40
Fax : 04.75.37.37.02
DDE - Subdivision de l’équipement
de Largentière
Le Bosquet - 07110 Largentière
Tel : 04.75.39.29.20
Fax : 04.75.39.26.91
ANAH - Agence Nationale
d’Amélioration de l’Habitat
2, Place des Mobiles - 07000 Privas
Tel : 04.75.65.50.00
Fax : 04.75.65.50.02
Courriel : [email protected]
ADEME - Agence de l’Environnement
et de la Maîtrise de l’Énergie
10, rue des Émeraudes - 69006 Lyon
Tel : 04.72.83.46.00
Fax : 04.72.83.46.26
DIREN RHÔNE-ALPES - Direction
Régionale de l’Environnement
208 bis, rue Garibaldi - 69422 Lyon cedex 03
Tel : 04.37.48.36.00
Fax : 04.37.48.36.01
Courriel : [email protected]
Chambre d’Agriculture de l’Ardèche
4, avenue de l’Europe Unie - 07000 Privas
Tel : 04.75.20.28.00
Fax : 04.75.20.28.01
Courriel : [email protected]
Chambre des Métiers de l’Ardèche
5, rue Ile - 07300 Tournon
Tel : 04.75.07.54.00
Fax : 04.75.08.09.22
Courriel : [email protected]
Ordre des architectes Rhône-Alpes
7, avenue de Birmingham - 69004 Lyon
Tel : 04.78.29.09.26
Fax : 04.78.29.63.35
Courriel : [email protected]
Syndicat des architectes de l’Ardèche
56, rue Olivier de Serre - 07400 Le Teil
Tel : 04.75.49.09.80
Fax : 04.75.49.26.78
CAL 07 - Centre d’Amélioration du
Logement de l’Ardèche
6, Cours du palais – BP 409
07004 Privas cedex
Tel : 04 75.66.13.80
Fax : 04 75.66.13.81
Courriel : [email protected]
Polenergie - Espace Info Énergie de
l’Ardèche
39, rue Jean Mermoz - 07200 Aubenas
Tel : 04.75.35.59.65
Fax : 04.75.89.00.76
courriel: [email protected]
ADQE - Association pour le
Développement de la Qualité
Environnementale Drôme-Ardèche
Girodet concept, bâtiment B
26500 Bourg-les-Valence
Tel : 04 75.78.17.17
Fax : 04 75.55.63.09
Maisons paysannes d’Ardèche
B LOC-NOTES
Ce qu’il faut retenir
LE SERVICE
DÉPARTEMENTAL
DE L’ARCHITECTURE
ET DU PATRIMOINE
Le SDAP intervient en matière de
protection des sites, des abords de
monuments historiques, des secteurs
sauvegardés et des Zones de
Protection du Patrimoine Architectural,
Urbain et Paysager (ZPPAUP).
L’avis de l’Architecte des Bâtiments
de France est obligatoire pour toutes
les demandes d’autorisation de
travaux dans les espaces protégés
(avis simple ou conforme, selon le
cas).
Il est préférable de le consulter
en amont de toute démarche
administrative.
LE CONSEIL
D’ARCHITECTURE,
D’URBANISME ET DE
L’ENVIRONNEMENT
DE L’ARDÈCHE
Le CAUE tient des permanences sur
tout le département. Des architectes
conseil sont gratuitement au service
des particuliers pour les conseiller et
les assister dans leur démarche de
projet.
Dusayes, 07160 Saint-Jean-Roure
Tel : 04 75.29.26.43
Fibois Ardèche-Drôme
220 rue Louis Saillant
26800 Portes-les-Valence
Tel : 04.75.57.98.35
Fax : 04.75.57.98.36
Courriel : [email protected]
DDAF - Direction Départementale
de l’Agriculture et de la Forêt
7, boulevard du Lycée - 07000 Privas
Tel : 04.75.66.70.00
Fax : 04.75.66.70.70
24
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L’ E N V I R O N N E M E N T D E L’A R D È C H E
P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L’ E N V I R O N N E M E N T D E L’A R D È C H E
CAHIER DE RECOMMANDATIONS ARCHITECTURALES
25
P ARC N ATUREL R ÉGIONAL DES M ONTS D’ A RDÈCHE
Le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche a été
créé le 9 avril 2001.
Sur un vaste territoire entre Boutières et Cévenne
d’Ardèche, une identité commune existe sur ces pentes
ardéchoises où le châtaignier et les terrasses sont les
éléments les plus visibles.
Le projet de développement durable porté par le Parc
repose sur un environnement, des paysages et des
cultures riches autant que fragiles.
Les communes, le Département de l’Ardèche, la Région
Rhône-Alpes et les chambres consulaires se sont
engagés à promouvoir un développement économique
harmonieux, fondé sur la préservation et la valorisation
des patrimoines. L’État a accepté de les accompagner.
Ouvert à l’ensemble des habitants du territoire, des
associations et de l’ensemble des acteurs présents sur
le territoire, le Parc naturel régional des Monts
d’Ardèche oriente ses interventions sur quatre axes
principaux :
- Territoire d’exception, le Parc protège ses patrimoines
naturels, architecturaux, paysagers et culturels par une
gestion concertée fondée sur leur connaissance,
reconnaisance, préservation et valorisation.
Le Parc encourage les initiatives qualitatives pour la
préservation et l’amélioration des paysages et
de l’environnement.
- Territoire vivant, le Parc participe au maintien et
au développement des activités artisanales,
commerciales, industrielles et touristiques
respectueuses de l’environnement.
Il contribue au développement social, culturel et à la
qualité de la vie sur son territoire.
- Territoire d’échanges, le Parc assure l’accueil,
l’éducation et l’information du public pour un projet de
développement durable compris et partagé par tous.
- Territoire d’expérimentation, le Parc réalise des
opérations innovantes, exemplaires et démonstratives
et contribue à des programmes de recherche.
Rédaction : Parc naturel régional des Monts d’Ardèche et Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de
l’Ardèche. Dossier suivi par Patrice Flambeaux, architecte (CAUE de l’Ardèche). Assistance technique : Jacques Florenson,
David Martin, Stéphane Robert, David Grimaud, Émilie Fabre et Marion Gastinel (CAUE de l’Ardèche). Suivi d’édition :
Yves Vérilhac et Jérôme Damour (PNR des Monts d’Ardèche), Patrick Fifre (CAUE de l’Ardèche). Photos : CAUE de l’Ardèche,
PNR des Monts d’Ardèche. Dessins, croquis : CAUE de l’Ardèche.
Merci aux représentants des services de l’État, établissements publics
et associations pour l’aide apportée à la réalisation de ce document.
Juin 2005

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