Revue des expériences de FBR en RDC
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Revue des expériences de FBR en RDC
REVUE DES EXPERIENCES DE FINANCEMENT BASE SUR LES RESULTATS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Photo PARSS Mars 2011 Cette publication a été produite par l’Agence des États-Unis pour le Développement International. Elle a été préparée par Maria Paola Bertone, Anatole Mangala, Dieudonné Kwete et Yann Derriennic pour le projet Health Systems 20/20. Mission L’accord de coopération de Health Systems 20/20, financé par l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) pour la période 2006-2011, aide les pays appuyés par l’USAID à surmonter les obstacles que rencontrent les systèmes de santé dans l’utilisation de services de santé prioritaires qui sauvent des vies. Health Systems 20/20 s’emploie à renforcer les systèmes de santé par des approches intégrées afin d’améliorer le financement, la gouvernance et les opérations, et de renforcer les capacités durables des institutions locales. Septembre 2011 Pour obtenir d’autres exemplaires de ce rapport, veuillez adresser un e-mail à : [email protected], ou bien visitez notre site Internet : www.healthsystems2020.org Accord de coopération no : GHS-A-00-06-00010-00 Soumis à : Robert Emrey, AOTR Health Systems Division/Division Systèmes de Santé Office of Health, Infectious Disease and Nutrition/Office de la Santé, des Maladies Infectieuses et de la Nutrition Bureau for Global Health/Bureau de la Santé Mondiale Agence des États-Unis pour le Développement International Citation recommandée : Bertone, Maria Paola, Anatole Mangala, Dieudonné Kwete et Yann Derriennic. Mars 2011. Revue des Expériences de Financement Basé sur les Résultats en République Démocratique du Congo. Bethesda, MD : Projet Health Systems 20/20, Abt Associates Inc. Abt Associates Inc. I 4550 Montgomery Avenue I Suite 800 North I Bethesda, Maryland 20814 I Tél. : 301.347.5000 I Fax : 301.913.9061 I www.healthsystems2020.org I www.abtassociates.com En collaboration avec : I Aga Khan Foundation I Bitrán y AsociadosI BRACUniversityI Broad Branch Associates I Deloitte Consulting, LLP I Forum One Communications I RTI International I Training Resources Group I Tulane University School of Public Health and Tropical Medicine REVUE DES EXPÉRIENCES DE FINANCEMENT BASÉ SUR LES RÉSULTATS EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO REMARQUE Les avis exprimés par l’auteur dans cette publication ne reflètent pas nécessairement les vues de l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) ou du gouvernement des États-Unis. SOMMAIRE Acronymes ................................................................................... vii Remerciements ............................................................................ xi Résumé ........................................................................................ xiii 1. Introduction et objectifs de la revue ....................................... 1 2. Contexte .................................................................................... 3 2.1 Le secteur de la santé en RDC et politiques de santé .................. 3 2.2 Le dÉveloppement des initiatives FBR en RDC ............................... 4 3. Méthodologie de la revue ......................................................... 7 4. Description et comparaison des projets ............................... 10 4.1 Les informations de base sur les projets......................................... 10 4.2 Les objectifs des initiatives FBR ......................................................... 11 4.3 Typologie des projets FBR .................................................................. 12 4.3.1 Période préparatoire .............................................................. 13 4.3.2 Sélection de la zone d’intervention ..................................... 14 4.3.3 Sélection des Formations sanitaires .................................... 14 4.3.4 Investissements préalables avant la mise en œuvre ........14 4.3.5 Constitution d’une réserve de fonds .................................. 15 4.3.6 Modalités d’acquisition des avantages liés aux FBR.........15 4.3.7 Les bénéficiaires de la rémunération basée sur les résultats ............................................................................................ 16 4.3.8 Mécanisme d’approvisionnement en médicaments et autres intrants................................................................................. 18 4.3.9 Ressources humaines ............................................................. 19 4.4 Conception des contrats (y compris indicateurs, niveau de paiement et cibles) ............................................................................... 23 4.4.1 Les contrats de performance ............................................... 25 4.4.2 Les indicateurs de quantité ................................................... 25 4.4.3 Les indicateurs de qualité ...................................................... 26 4.4.4 Les fonds d’équité ................................................................... 27 4.4.5 La prime d’isolement .............................................................. 27 4.4.6 La rémunération des ECZ, ECD et DPS/IPS..................... 27 4.5 Arrangements institutionnels, y compris paiement, vÉrification et supervision......................................................................................... 28 4.5.1 La vérification de la performance ........................................ 32 4.5.2 La canalisation des fonds et l’achat de services................ 33 4.5.3 L’établissement des priorités et l’achat stratégique ........ 33 4.5.4 La coordination et la régulation ........................................... 34 iv 4.5.5 L’accompagnement technique .............................................. 34 5. Les résultats des initiatives FBR en RDC .............................. 37 6. Discussion et recommandations ............................................ 49 6.1 Prochaines Étapes ................................................................................. 51 Annexe I : matrice de comparaison .......................................... 53 Annexe B : Liste des personnes contactÉes ............................. 59 Annexe C : Indicateurs et niveaux de subvention pour chaque projet ............................................................................................ 61 AnnexE D : Bibliographie ........................................................... 75 LISTE DES TABLEAUX Tableau A : Expériences FBR en RDC analysées dans la revue............... xiii Tableau 1 : Initiatives de FBR dans les provinces de la RDC (2010) ......... 5 Tableau 2 : Les informations de base sur les projets .................................. 10 Tableau 3 : Les objectifs des initiatives FBR .................................................. 11 Tableau 4 : Typologie des initiatives FBR ....................................................... 12 Tableau 5 : Les bénéficiaires de la rémunération basée sur la performance ................................................................................... 20 Tableau 6 : Contrats, y compris indicateurs, niveau de paiement et cibles ............................................................................................ 23 Tableau 7 : Arrangements institutionnels, y compris paiement, vérification et supervision ........................................................... 29 Tableau 8 : Évolution des nouvelles consultations (nombre de contacts/an/habitant) par centre de santé dans 5 ZS ........... 40 Tableau 9 : Évolution des accouchements institutionnels dans les 5 ZS ............................................................................................ 41 Tableau 10 : variation des tarifs pratiquÉs dans certaines zones de santé du PS9FED ...................................................................... 44 Tableau 11 : DÉpenses par catÉgorie du projet de Cordaid au Sud-Kivu (2009)........................................................................... 47 LISTE DES FIGURES Figure 1 : l'organisation de l'assistance technique du projet PS9FED .... 35 Figure 2 : Évolution annuelle du taux d’utilisation des soins curatifs pour les projets PS9FED ............................................................... 38 Figure 3 : Évolution annuelle du taux des accouchements assistés pour les projets PS9FED ............................................................... 39 Figure 4 : Évolution des nouvelles consultations (nombre de contacts/an/habitant) par centre de santé dans 5 ZS ............. 40 Figure 5 : Évolution des accouchements institutionnels dans les 5 ZS .. 41 Figure 6 : Taux d’accouchement dans les CS et hôpitaux dans les zones d’intervention et de contrôle Entre 2007 et 2009 (les colonnes Kabare, Kalehe et Province À droite sont le contrôle)............................................................................................ 42 Figure 7 : Taux d’utilisation des premiÈres visites prÉnatales dans les CS dans les zones d’intervention et de contrôle entre 2007 et 2009 .................................................................................... 43 v Figure 8 : Tarifs moyens pour les consultations d’enfants au CS avant et après le FBP dans 5 ZS ............................................ 45 Figure 9 : Tarifs moyens pour les consultations d’adultes au CS avant et après le FBP dans 5 ZS ............................................ 45 Figure 10 : Tarifs moyens pour un accouchement normal au CS avant et après le FBP dans 5 ZS ............................................ 46 Figure 11 : Tarifs moyens pour les consultations prÉnatales au CS avant et après le FBP dans 5 ZS ............................................ 46 Figure 12 : Dépenses par habitant pour l’achat de services dans différents projets FBR en 2009 .................................................... 48 vi ACRONYMES AAP ACT AEP ARV ASBL ASLO AT BCECO BCG BDOM BDS BZS CAG CCT CDR CDV CE CNP CNS CODESA COGES COOPI COSA CP FASS CPN CREDES CS CSR DEP DIU DPS DPC-3 DSSP ECD ECZ EDS EUP FASS FBR FDSS FED Agence d’Achat des Performances Artemisin-based Combination Therapy/Thérapie Combinée à Base d’Artémisine Agence d’Exécution Partenaire Antirétroviraux Association Sans But Lucratif Association Locale Assistance Technique Bureau Central de Coordination Bacille Calmette-Guérin (vaccin antituberculeux) Bureau Diocésain des Œuvres Médicales Bureau de District de Santé Bureau de Zone de Santé Cellule d’Appui à la Gestion Comité de Coordination Technique Centrale de Distribution Régionale Conseil et Dépistage Volontaire Commission Européenne Comité National de Pilotage Comptes Nationaux de la Santé Comité de Santé Comité de Gestion ONG italienne Comité de Santé Comité de Pilotage – FASS Consultation Prénatale Nom de l’Agence d’Évaluation Externe du Projet PARSS Centre de Santé Centre de Santé de Référence Direction des Études et de la Planification Dispositif Intra-utérin Direction Provinciale de Santé Vaccin Diphtérie, Tétanos, Coqueluche Direction des Soins de Santé Primaires Équipe Cadre de District Équipe Cadre de Zone Enquête Démographique et de Santé Établissement d’Utilité Publique Fonds d’Achat des Services de Santé Financement Basé sur les Résultats Fonds de Développement des Services de Santé Fonds Européen de Développement vii FED 10 FEDECAME FoSa GAVI GTZ HGR IPS IRC IST MEG MICS2 MSH MSP NC NORAD OMS ONG PAA PARSS PATS PBF/FBP PCA PCIME PEV PF PIB PMA PNDS PNPMS PNUD PS9FED PTME PV PVV RDC RH ROR SIDA SNIS SRSS SSP TBC THA UCP USAID US$ viii Programme Santé du 10e FED Fédération des Centrales d’Approvisionnement en Médicaments Essentiels Formation Sanitaire Global Alliance for Vaccine and Immunization/Alliance Mondiale pour la Vaccination et les Vaccins Gesellschaftfür Technische Zusammenarbeit/Office Allemand de la Coopération technique Hôpital Général de Référence Inspection Provinciale de Santé International Rescue Committee Infection Sexuellement Transmissible Médicaments Essentiels Génériques Multiple Indicators Cluster Survey 2 Management Sciences for Health Ministère de la Santé Publique Nouvelle Consultation Norwegian Agency for Development/Agence norvégienne de développement international Organisation Mondiale de la Santé Organisation Non Gouvernementale Paiement à l’Acte Programme d’Appui à la Réhabilitation du Système de Santé Projet d’Appui Transitoire à la Santé Performance-Based Financing/Financement Basé sur la Performance Paquet Complémentaire d’Activités Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant Programme Élargi de Vaccination Planning Familial Produit Intérieur Brut Paquet Minimum d’Activités Plan National de Développement Sanitaire Programme National de Promotion des Mutuelles de Santé Programme des Nations Unis pour le Développement Programme Santé du 9e FED Prévention de la Transmission Mère-Enfant Procès-Verbal Personne Vivant avec le VIH République Démocratique du Congo Ressources Humaines Vaccin Rougeole, Oreillons, Rubéole Syndrome de l’Immunodéficience Acquise Système National d’Information Sanitaire Stratégie de Renforcement du Système Sanitaire Soins de Santé Primaires Tuberculose Trypanosomiase humaine africaine Unité de Coordination de Projet Agence des États-Unis pour le développement international Dollar des États-Unis VAT VIH ZS ZSR ZSU Vaccin Anatoxine Tétanique Virus de l’Immunodéficience Humaine Zone de Santé Zone de Santé Rurale Zone de Santé Urbaine ix REMERCIEMENTS Les auteurs tiennent à remercier le Ministère de la Santé Publique de la République Démocratique du Congo (RDC) et en particulier le Secrétaire Général à la Santé qui a sollicité cette étude et l’a soutenue activement. Ce travail a été suivi et appuyé grandement par les membres de la Commission Financement et Contractualisation du Comité National de Pilotage. Nous voudrions les remercier tous pour leur participation active, conseils et soutien. Cette Revue des Expériences de Financement Basé sur les Résultats (FBR) n’aurait pas été possible sans l’appui et la disponibilité de tous les intervenants dans le domaine du FBR et sans les experts qui nous ont fourni les documents nécessaires, ont répondu avec patience à de nombreuses questions, en personne et par e-mail, et ont participé activement à l’atelier organisé à Kinshasa en octobre 2010. Leurs noms sont listés dans l’Annexe 2. Merci à tous. Enfin, nous sommes reconnaissants à l’USAID pour son financement à travers le projet Health Systems 20/20 (Accord de Coopération no GHS-A-00-06-00010-00) qui a permis de réaliser cette revue. Nous remercions en particulier Michael Trueblood de l’USAID à Kinshasa pour son soutien. xi RÉSUMÉ Suite à la demande du Secrétaire Général à la Santé du Ministère de la Santé Publique (MSP) de la République Démocratique du Congo (RDC), le projet Health Systems 20/20 a réalisé, avec un financement l’USAID, la revue des expériences de Financement Basé sur les Résultats (FBR) en RDC. Cette revue pourra constituer un point de départ pour accroître la compréhension par toutes les parties prenantes, y compris le gouvernement, des principes et des défis de mise en œuvre du FBR en RDC, ainsi que de l’expérience des autres pays dans la mise en œuvre de ces initiatives. Cette étude pourra aussi servir d’élément de base pour l’analyse des conditions de passage du FBR à l’échelle nationale. Le présent rapport présente les résultats de la revue, basée sur une analyse de données secondaires (documents et bases des données existantes), ainsi que de données primaires recueillies à travers des entretiens avec les différents acteurs du FBR en RDC (à Kinshasa, en août 2010 et en octobrenovembre 2010). En outre, un atelier réunissant les acteurs du FBR en RDC a été organisé en octobre 2010 à Kinshasa, afin d’amender les résultats préliminaires de la présente étude. Les initiatives retenues pour l’analyse sont indiquées dans le tableau suivant : TABLEAU A : EXPÉRIENCES FBR EN RDC ANALYSÉES DANS LA REVUE Province Kasaï-Occidental Kasaï-Oriental Nord-Kivu P. Orientale Sud-Kivu Bas-Congo Bandundu Maniema Équateur Katanga Kinshasa TOTAL Projet PS9FED PS9FED PS9FED PS9FED Cordaid Cordaid GTZ * PARSS/CCISD PARSS/GTZ PARSS/COOPI PARSS/CTB PARSS/IRC PARSS/GTZ PARSS/IRC Population (millions) 2,1 3,3 5,1 5,5 0,8 0,2 0,2 1,3 1 1 3 1,2 0,7 1,1 26,5/63 Nombre des ZS 17 23 15 45 5 2 1 14 8 12 28 7 6 6 189/515 Période d’intervention Signature : Fin 2005 Mise en œuvre : Juin 2006 Système actuel : Octobre 2008 Fin : Octobre 2010 Juin 2006 - juillet 2010 Nov. 2008 - juillet 2012 Janvier 2006 - juin 2009 Avril 2006 - décembre 2011 Avril 2006 - décembre 2011 Avril 2006 - décembre 2011 Avril 2006 - décembre 2011 Mars 2010 - décembre 2011 Avril 2006 - décembre 2011 Avril 2006 - décembre 2011 Chacune des initiatives de FBR en RDC prise en compte dans l’analyse est décrite et comparée aux autres. Pour mener une comparaison rigoureuse, une matrice analytique a été développée. Cette matrice prend en compte les principaux aspects d’un système de FBR, à savoir : (1) les informations générales sur les initiatives de FBR ; (2) les objectifs du projet de FBR ; (3) l’historique et les pré-requis des projets FBR ; (4) les bénéficiaires ; (5) les contrats, indicateurs, niveaux des paiements et modalités de calcul ; (6) les arrangements institutionnels et la répartition des tâches et des rôles. Chacun des paragraphes de la revue présente un tableau contenant des informations descriptives sur chaque projet. Ensuite, sont présentées les similitudes et les différences entre les projets, ainsi que les conclusions de la comparaison. xiii À partir de l’analyse des différents projets de FBR en RDC, les constats suivants ont été faits. Bien que la « mise à niveau » des structures sanitaires en termes d’infrastructures et équipements avant le démarrage du FBR fasse partie des importants préalables à la mise en œuvre, garantissant le bon fonctionnement des Formations Sanitaires (FoSa) et la qualité des services rendus, il ressort de nos analyses que la majorité des projets FBR n’en tiennent pas compte, à l’exception de quelques projets tels que le PS9FED qui a introduit le système FBR uniquement dans les zones en « renforcement » (c’est-àdire celles ayant reçu un appui en infrastructures et équipements) les plus performantes. Une autre condition fondamentale pour le bon fonctionnement des structures sanitaires est la présence de ressources humaines qualifiées et présentes en nombre adapté (« rationalisées »). Toutefois, les expériences de FBR dans le pays montrent que cette question n’a pu être résolue en utilisant le FBR, même comme unique outil de rationalisation. Le leadership et la bonne gouvernance du MSP et des autorités politiques et administratives sont nécessaires à tous les niveaux pour résoudre la question des effectifs pléthoriques et non qualifiés. La disponibilité des médicaments et consommables médicaux fait partie des conditions fondamentales pour le succès des systèmes de FBR. Les trois principales pratiques adoptées par les projets FBR en RDC sont soit : (1) l’achat centralisé ; (2) l’approvisionnement de chaque FoSa auprès de tout grossiste agréé de la province ; ou (2) l’approvisionnement dans les Centrales de Distribution Régionale (CDR). Chacune de ces options a ses avantages et inconvénients. En effet, laisser un libre choix à chaque établissement sanitaire de se procurer les médicaments a des avantages tels que la résolution des problèmes de rupture de stock et le développement des capacités de gestion des FoSa. Cependant, l’expérience d’autres pays montre qu’un achat centralisé est généralement préférable car un gouvernement qui passe des commandes à grande échelle a plus de poids pour négocier et obtenir de meilleurs prix. Les promoteurs des initiatives FBR doivent faire un choix judicieux entre avoir des médicaments à moindre coût, mais avec des risques de rupture de stock, et avoir des médicaments un peu plus coûteux mais effectivement disponibles dans les FoSa. La nature du paiement à recevoir par les bénéficiaires, proportionnellement aux résultats réalisés, est aussi un élément très important. De l’analyse faite, il ressort que, tant au niveau opérationnel qu’intermédiaire et central, le paiement en espèces à la structure constitue le mécanisme préférable1 dans un système FBR pour les raisons suivantes : (1) sa relative simplicité de gestion administrative et de vérification ; (2) l’autonomie de gestion laissée aux structures2 ; (3) et aussi son effet immédiat sur le niveau de rémunération du personnel. La revue indique également que la formule d’Achat de Services la plus utilisée par les projets FBR en RDC est celle du Paiement à l’Acte (PAA). Les expériences dans d’autres pays montrent que cette approche a l’avantage d’être facile à comprendre et motive davantage le personnel, mais avec le risque d’inciter à une surproduction des services et une surprescription des biens et services aux usagers afin de maximiser le paiement. Une autre possibilité est celle de l’achat au niveau atteint d’une cible prédéfinie. Le niveau maximal étant prédéfini, cette option limite les risques de surproduction de services et de surprescription de biens et services aux usagers. Elle pose cependant des problèmes pratiques tels : (1) une vérification plus difficile et coûteuse ; (2) la définition de la cible pour un indicateur donné impose de disposer d’informations fiables sur la population totale concernée par cet Préférence du paiement en espèces, par opposition au paiement en nature. Contrairement au paiement en intrants dans lequel la nature des biens à fournir est essentiellement gérée par le bailleur ou l’Agence de Mise en Œuvre, le paiement en espèces, quant à lui, laisse la possibilité au gestionnaire de la FoSa de décider de la combinaison des intrants à acquérir afin d’accroître l’efficacité de la FoSa. 1 2 xiv indicateur, ainsi que le niveau réel3 d’utilisation des services pour ledit indicateur – des informations qu’il n’est pas souvent aisé d’obtenir en RDC. Toutefois, à terme, il semble souhaitable d’aller vers l’introduction des cibles et indicateurs de couverture pour la rémunération basée sur la performance, et en particulier pour la rémunération des Équipes Cadres de Zone (ECZ) et des Directions Provinciales de Santé (DPS). Les systèmes FBR sont basés sur la conclusion de contrats entre les bénéficiaires et le payeur. Ces contrats, pour être les plus efficaces possibles, doivent être écrits et indiquer clairement les rôles, tâches et responsabilités de chacun des acteurs ; le prix unitaire pour chaque service acheté (acte ou niveau atteint d’une cible prédéfinie) ; les modalités de paiement ; les sanctions en cas de non-respect des clauses du contrat ; ainsi que les conditions de renouvellement ou de rupture du contrat. La qualité des services rendus est une dimension très importante à évaluer pour s’assurer du succès du système FBR. Toutefois, cette évaluation n’est pas tout à fait simple. L’expérience internationale, ainsi que celle de la RDC, montrent que le coût-efficacité et la faisabilité de l’évaluation de la qualité doivent être soigneusement examinés avant l’introduction du système, surtout au début de la mise en œuvre. Une solution pragmatique pourrait être d’ajouter des indicateurs de qualité après quelques années, c’està-dire lorsque le projet FBR est pleinement fonctionnel et que ses capacités à effectuer/organiser une vérification sont avérées. La mise en place d’un système FBR demande souvent une révision des textes règlementaires du système de santé. Les textes règlementaires définissent la division des tâches et des fonctions entre les différents acteurs du système sanitaire local et déterminent qui est responsable de chaque fonction, ainsi que les interrelations entre les différents acteurs du système de santé. En effet, dans un projet FBR, la fonction de vérification est fondamentale pour éviter les fraudes. Les expériences nationales et internationales montrent que la création d’une agence de vérification externe à la hiérarchie sanitaire est préférable et constitue une bonne pratique des systèmes FBR, surtout en ce qui concerne l’évaluation de la performance des Formations Sanitaires. Différents mécanismes de vérification sont adoptés par les projets FBR en RDC. Souvent une vérification administrative (contrôle qualité) des registres des Formations Sanitaires est faite par le payeur ou par une équipe mixte (Équipe de Zone de Santé et Agence de Mise en Œuvre/d’appui), suivie parfois par une contre-vérification (réalisée par l’Agence d’Achat de Services) et/ou une vérification dans la communauté. Les résultats montrent qu’une vérification externe est préférable, bien qu’on ait identifié certains problèmes liés à la vérification communautaire (coût, possibilité de retrouver les patients) et à la contrevérification (conflits entre ECZ et contre-vérificateur). L’innovation et la créativité dans les modalités de vérification sont certainement souhaitables pour réduire le coût et utiliser les ressources humaines déjà présentes dans les provinces, tout en garantissant une vérification efficace et rigoureuse. En ce qui concerne la canalisation des fonds et le paiement, les expériences montrent que la création d’une agence externe (Agence d’Achat) est l’une des bonnes pratiques de l’approche FBR. Deux catégories d’Agences d’Achat existent en RDC. Elles se différencient par l’étendue des fonctions qu’elles assurent. Les Agences d’Achat multifonctions (par exemple, l’Agence d’Achat des Performances des projets Cordaid) assurent à la fois plusieurs fonctions : elles jouent le rôle de négociateur (c’est-à-dire la définition des priorités, indicateurs pour les achats, paiements, etc., qui normalement devrait incomber aux bailleurs de fonds ou aux Agences de Mise en Œuvre) avec la hiérarchie sanitaire ; elles assurent l’accompagnement technique (réalisé souvent avec l’ECZ) ; et elles organisent la vérification des résultats et assurent les paiements. Par contre, les agences de type monofonction (par exemple, les EUP FASS des La pratique du financement ascendant en RDC (reversement d’environ 10% du recouvrement des coûts réalisé par les recettes des FoSa aux administrations de santé, à savoir l’ECZ, l’ECP et le niveau central) a pour effet la non-déclaration par les FoSa du nombre réel de patients ayant recourus à des soins. La falsification de l’utilisation réelle des services permet à la structure de reverser moins d’argent aux administrations de santé afin d’accroître ses ressources disponibles. 3 xv programmes de santé du FED) jouent uniquement un rôle de canalisateur de fonds – la négociation et l’accompagnement technique étant assurés par les bailleurs de fonds ou les Agences de Mise en Œuvre. Les Agences d’Achat de type monofonction peuvent bénéficier d’une présomption d’impartialité lors de la vérification car elles n’ont aucune antériorité avec les structures contractantes, contrairement aux agences de type multifonctions qui, elles, assurent l’accompagnement technique, et pour lesquelles de mauvais résultats des structures contractantes pourraient être interprétés comme la résultante de la qualité de l’appui technique apporté. Outre l’avantage de l’impartialité, les agences de type monofonction sont indépendantes des bailleurs de fonds (contrairement aux agences de type multifonctions assurant un rôle de négociation pour un bailleur spécifique) et peuvent donc facilement évoluer en « basket funds » provinciaux, conformément à la Stratégie de Renforcement du Système Sanitaire (SRSS). Les systèmes FBR sont basés sur le principe que, avec l’injection de fonds supplémentaires et l’alignement des incitations, l’équipe poursuivra des stratégies innovatrices et modifiera le processus de production de services de santé. Pour atteindre ce changement de comportement, il est nécessaire de renforcer les capacités du personnel sanitaire. Différentes options sont adoptées par les projets en termes de renforcement des capacités du personnel, chacune ayant des avantages et des inconvénients. Compte tenu de l’analyse des différentes expériences FBR, il semble plus pertinent de se focaliser sur le renforcement des compétences et des capacités obtenu par les agences d’accompagnement de la hiérarchie sanitaire (les ECZ, dans le cas du FBR réalisé au niveau des FoSa), plutôt que de focaliser les efforts de coaching sur les Formations Sanitaires, au risque de se substituer à l’ECZ et d’entraîner des conflits et un système qui ne serait pas durable. Enfin, comme dernier élément de l’analyse qualitative de cette revue, il est noté qu’une partie du paiement FBR attribué aux structures (établissements de santé, ainsi qu’Équipes de Zone et Directions provinciales) est allouée à de petits investissements et améliorations de la structure contractante. Il s’agit là d’une bonne pratique à maintenir et promouvoir. L’analyse des données disponibles sur l’utilisation des services de certains projets FBR montre une augmentation du taux d’utilisation des services de consultation générale, ainsi que de celui de services spécifiques tels que les accouchements. On note également une réduction des tarifs appliqués. Une analyse quantitative comparative entre les différents projets n’a pu être réalisée pour des raisons méthodologiques. Premièrement, les données contenues dans les bases des données de chaque projet ne proviennent pas de la même source et ont été collectées et validées avec des procédures différentes. Les variations dans la qualité et les procédures de vérification d’un projet à l’autre rendent toute comparaison périlleuse. Deuxièmement, les projets opèrent dans les contextes spécifiques de leurs provinces d’intervention qui sont très différents les uns des autres. Par ailleurs, l’existence d’autres interventions (non FBR) de bailleurs actifs dans les provinces font qu’il est difficile d’attribuer l’amélioration du système au FBR. Ces différents biais rendent difficile toute comparaison entre des projets complexes, et non rigoureuse du point de vue méthodologique. En outre, il n’a pas été possible d’effectuer une analyse des coûts et du coût-efficacité des projets et de leurs composantes (par exemple, les coûts de la vérification, de la gestion d’une Agence d’Achat, etc.) en raison d’un manque de données. En conclusion, à partir de l’analyse tant qualitative que quantitative de la présente revue (ainsi que des conclusions des autres évaluations), l’approche FBR s’avère une stratégie pertinente en RDC qui peut contribuer à l’amélioration de la performance du système sanitaire et à une augmentation de l’utilisation des services par la population. La valeur ajoutée de cette revue dans le présent contexte de la RDC est de présenter dans un seul document les expériences majeures qui ont été mises en place dans le pays, et de décrire leur montage opérationnel et institutionnel, ainsi que de les comparer pour identifier les similarités ou les différences et faire ressortir les meilleures pratiques qui se dégagent de l’analyse. xvi Cette revue représente un point de départ utile non seulement pour fournir à tous les intervenants dans le secteur de la santé une meilleure compréhension des expériences en cours, mais aussi pour définir une base de discussion pour de futures approches et pour une politique harmonisée. xvii 1. INTRODUCTION ET OBJECTIFS DE LA REVUE L’amélioration de la qualité et de l’utilisation des services de santé essentiels à l’échelle nationale en République Démocratique du Congo (RDC) est un élément clé de la stratégie du gouvernement pour réduire la pauvreté et elle constitue l’objectif prioritaire de l’action du Ministère de la Santé Publique (MSP). Plusieurs réformes sont en cours afin d’améliorer le système de santé de la RDC. Des projets pilotes en Financement Basé sur la Performance sont mis en œuvre dans le pays pour accroître la performance du système sanitaire. Pour guider l’effort national de réforme et d’amélioration du secteur de la santé, le Secrétariat Général à la Santé a sollicité une revue des projets de Financement Basé sur les Résultats (FBR) en RDC. En effet, bien que le FBR soit mis en œuvre en RDC depuis 2002, les montages institutionnels, les mécanismes de fonctionnement, les problèmes et les succès des différents projets FBR restent encore peu connus du niveau central du MSP. Une telle revue est donc nécessaire afin de fournir les éléments de prise de décision pour les réformes de la politique du financement du système de santé de la RDC. Les objectifs généraux de cet exercice sont les suivants : 1. Réaliser une revue des initiatives FBR en RDC. Cette revue devrait constituer une base pour mener la réflexion sur les conditions d’extension du FBR à l’échelle nationale (politique nationale), ainsi que sur le rôle du gouvernement de la RDC et des partenaires dans ces efforts ; 2. Accroître la compréhension par toutes les parties prenantes, y compris le gouvernement, des principes et des défis de la mise en œuvre du FBR, ainsi que des expériences des autres pays dans la mise en œuvre du FBR. 3. De manière spécifique, la revue a pour objectif de : 4. Décrire et comparer les montages des différentes expériences FBR en RDC ; 5. Analyser (dans la mesure du possible) les résultats de chaque initiative FBR et en dégager des leçons et de meilleures pratiques dans la mise en œuvre des systèmes FBR ; 6. Identifier les points de convergence (des différents projets) sur lesquels une décision politique pourra être prise ; ainsi que les étapes nécessaires pour avancer dans le processus de dialogue entre le gouvernement et les partenaires pour un éventuel passage à l’échelle nationale de l’approche FBR. Cette revue a été réalisée par le projet Health Systems 20/20, financé par l’USAID. Le présent rapport se concentre sur les initiatives FBR en RDC et présente les résultats de la revue qui sont basés sur des informations recueillies à travers des entretiens avec les acteurs clés du système (à Kinshasa en août 2010 et en octobre-novembre 2010), ainsi qu’à travers l’examen de la littérature et des documents disponibles sur les différents projets (voir Chapitre 3 – Méthodologie – pour davantage de détails). 1 2. CONTEXTE 2.1 LE SECTEUR DE LA SANTÉ EN RDC ET POLITIQUES DE SANTÉ Située en Afrique Centrale, la République Démocratique du Congo (RDC) est le second pays le plus peuplé d’Afrique, avec une population d’environ 65 millions d’habitants (OMS, 2008). Plus de vingt ans de guerre et de troubles civils et politiques ont conduit à l’effondrement du système économique et social. Le PIB par habitant du pays est l’un des plus bas au monde, se situant à 182 dollars des États-Unis (US$) (Banque Mondiale, 2010), et la RDC est classée 176e sur 182 pays pour ce qui est de l’Indice de développement humain (PNUD, 2009). Le système de santé a également été profondément affecté par cette situation et les indicateurs de santé sont extrêmement faibles : la mortalité des enfants de moins de cinq ans est estimée à 148 pour 1 000 naissances vivantes (EDS, 2007) et la mortalité maternelle à 1 289 pour 100 000 naissances vivantes (MICS2, 2001). En outre, le secteur de la santé est chroniquement sous-financé : la dépense de santé par habitant s’élevait à 13 US$ en 2008-2009, avec seulement 2 US$ provenant de l’État, 4 US$ des partenaires internationaux, et 6 US$ de la population (CNS 2008-2009). Dans ce contexte, un nouveau Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) a été développé en mars 2010 pour la période 2011-2015. Les objectifs de ce PNDS sont de contribuer au bien-être de la population congolaise en améliorant son état de santé, et d’assurer l’accès à des services de santé de base de bonne qualité à toute la population, et en particulier aux groupes vulnérables. Le PNDS 20112015 est articulé autour des quatre axes stratégiques d’intervention suivants : 1. Le développement des Zones de Santé ; 2. Le soutien aux Zones de Santé (qui comprend cinq domaines clés : les ressources humaines pour la santé ; l’approvisionnement en médicaments ; le système de financement de la santé ; la réhabilitation/reconstruction des infrastructures et des équipements ; et le Système d’Information Sanitaire) ; 3. Le renforcement de la gouvernance et du leadership dans le secteur de la santé ; et 4. Le renforcement de la collaboration intersectorielle. En ce qui concerne la réforme du financement, le PNDS prévoit les mesures suivantes : (1) augmenter le budget de l’État alloué à la santé et améliorer son exécution et son affectation ; (2) réduire la fragmentation de l’aide internationale pour le secteur de la santé ; (3) améliorer l’accessibilité et la qualité des services de santé ; (4) accroître la compréhension des flux financiers dans le secteur privé (à but lucratif et non lucratif) afin d'améliorer l’allocation de ces fonds ; (5) améliorer la planification financière au niveau provincial. En ce qui concerne les ressources humaines pour la santé, le plan envisage quatre stratégies : (1) renforcer la formation de base du niveau secondaire, supérieur et universitaire ; (2) augmenter l’utilisation efficiente et rationnelle des ressources humaines ; (3) renforcer les capacités des ressources humaines en cours d’emploi ; (4) améliorer les conditions sociales et de travail du personnel de santé. Ces stratégies sont également décrites dans la Stratégie de Renforcement du Système Sanitaire (SRSS, deuxième édition, mars 2010), le document stratégique qui lie les interventions du secteur de la santé à la stratégie de réduction de la pauvreté du pays. Le MSP a également élaboré un document sur la politique de financement (Politique et Stratégies de Financement du Secteur Santé, octobre 2005) qui 3 appelle à : une mobilisation accrue de ressources, principalement par l’augmentation du budget alloué à la santé ; une meilleure gestion, plus décentralisée des ressources pour la santé ; la participation accrue de la communauté par le biais des mutuelles de santé et de partenariats public-privé ; l’amélioration de l’accessibilité financière aux services de santé. Il est important de noter qu’aucun de ces documents ne se réfère explicitement au Financement Basé sur les Résultats (FBR) ou à la « contractualisation » comme outil pour répondre à certains problèmes potentiels du financement du secteur de la santé et des ressources humaines. Cette absence est à noter surtout parce que, dans la réalité du terrain, les initiatives FBR sont très répandues et remontent à près d’une décennie. Toutes combinées, ces initiatives prévoient des primes à la performance (soit au personnel de santé soit aux prestataires) et couvrent 189 zones, ce qui représente près d’un tiers du pays4. Plusieurs ateliers de capitalisation et partage d’expériences FBR ont été organisés par le MSP et ses partenaires entre 2008 et 2010. Lors du dernier atelier organisé en octobre 2010, les premiers résultats de cette revue ont été présentés et ont permis d’avancer dans l’identification des bonnes pratiques et des principes communs des initiatives FBR dans le pays. Au terme de cet atelier, un document de politique a été rédigé, qui indique les principes de base et les orientations de l’approche FBR en RDC. Le document et les orientations ont été adoptés au cours de la réunion du Comité de Coordination Technique (CCT) du Comité National de Pilotage (CNP) du 17 juin 2011. Ce document constitue une première base d’encadrement politique de l’approche FBR et donne des orientations claires pour la planification et la mise en œuvre de projets FBR dans le pays. 2.2 LE DÉVELOPPEMENT DES INITIATIVES FBR EN RDC Le contexte du FBR en RDC est très complexe. Chaque projet a son histoire et une trajectoire particulière qu’il a suivie dans son développement et pour s’adapter aux conditions dans lesquelles il opère. Cela a conduit à la mise en œuvre de systèmes qui présentent des caractéristiques et des arrangements différents. Le développement de chaque initiative est brièvement passé en revue dans la section Résultats. En général, les projets de FBR (sous diverses formes) ont été mis en œuvre à partir de 2002, lorsque les bailleurs ont commencé à accorder à nouveau leur soutien au secteur de la santé en RDC après des décennies de guerre civile et de troubles. Un projet de la Banque Mondiale, le PMURR, a débuté en 2002 et il comprend des primes pour le personnel en fonction de sa performance. Pendant la même période, la Commission Européenne a également entamé la mise en œuvre de projets visant à soutenir le secteur de la santé. Le premier projet PATS (Projet d’Appui Transitoire à la Santé) a été jugé moins efficace par certains acteurs parce qu’il ne comprenait pas de suppléments de salaire pour le personnel de santé5. Son successeur, PATS II, a donc comporté des primes pour les Équipes Cadres de Zone sur la base des indicateurs de processus. Durant la même période, l’ONG néerlandaise Cordaid, qui est l’un des acteurs de premier plan dans la mise en œuvre des projets FBR dans le monde (par exemple, au Cambodge et au Rwanda – un pays géographiquement proche de la région de l’Est de la RDC où Cordaid a commencé ses projets FBR), s’est impliquée dans la mise en place du système FBR, ainsi que dans l’assistance technique aux autres projets. Sur la base des acquis et des leçons tirées de leurs premières expériences FBR en RDC, de nouveaux projets FBR ont été mis en œuvre. En 2010, les initiatives FBR couvraient environ 26 millions 4 5 4 Le pays est divisé en 11 Provinces, 65 Districts et 515 Zones de Santé (PNDS 2011-2015 : 19). Entretien avec un des intervenants à Kinshasa, août 2010. de personnes (un tiers de la population totale), dans toutes les 11 provinces et dans 189 de 515 Zones de Santé6 . TABLEAU 1 : INITIATIVES DE FBR DANS LES PROVINCES DE LA RDC (2010) Province Kasaï-Occidental Kasaï-Oriental Nord-Kivu P. Orientale Sud-Kivu Bas-Congo Bandundu Maniema Équateur Katanga Kinshasa TOTAL Initiative PS9FED PS9FED PS9FED PS9FED Cordaid Cordaid GTZ * PARSS/CCISD PARSS/GTZ PARSS/COOPI PARSS/CTB PARSS/IRC PARSS/GTZ PARSS/IRC Population couverte (en millions) 2,1 3,3 5,1 5,5 0,8 0,2 0,2 1,3 1 1 3 1,2 0,7 1,1 26,5 Nombre des Zones de Santé 17 23 15 45 5 2 1 14 8 12 28 7 6 6 189 * Ce projet n’est plus actif. Source : Élaboration de l’auteur sur la base des matrices complétées par les projets lors d’entretiens à Kinshasa (août 2010). Il faut toutefois mentionner que toutes les Formations Sanitaires n’étaient pas couvertes dans chacune des 189 Zones de Santé. 6 5 3. MÉTHODOLOGIE DE LA REVUE Cette revue se veut une analyse à la fois descriptive et comparative des différentes expériences FBR en RDC. Afin de réaliser une comparaison rigoureuse, une matrice analytique unique a été utilisée pour la collecte des données sur les différentes initiatives FBR en RDC. Cette matrice prend en compte les principaux volets d’un système FBR. Le processus de collecte, d’analyse des informations et de rédaction du rapport a suivi les étapes décrites ci-dessous : La première étape de la revue était d’identifier les initiatives FBR qui seraient incluses dans l’évaluation. Lors de la première mission à Kinshasa (août 2010), l’équipe a eu la possibilité de discuter avec les parties prenantes et de mieux comprendre la complexité du contexte et des nombreuses initiatives FBR dans le pays. Cela a aidé à choisir les expériences qui sont examinées dans le présent rapport. Les différences entre les provinces au sein d’un même projet ont été examinées avec une attention particulière (par exemple, les différences entre les différents exécutants du projet PARSS). Les critères pour l’inclusion des expériences dans la présente revue sont : (1) les projets en cours au moment de la recherche7 (à l’exception du projet GTZ/Bandundu) ; (2) les projets présentant une composante FBR claire, mis en œuvre depuis plusieurs années et en mesure de fournir suffisamment d’informations et de documentation pour décrire les modalités de fonctionnement8. Sur la base des critères susmentionnés, les projets suivants ont été retenus : 1. Le projet PS9FED financé par la Commission Européenne et mis en œuvre dans le Kasaï-Occidental, le Kasaï-Oriental, la Province Orientale, le Nord-Kivu ; 2. Les deux projets mis en œuvre par Cordaid dans le Sud-Kivu et le Bas-Congo ; 3. Le projet PARSS financé par la Banque Mondiale. Ce projet est composé de sept programmes, mis en œuvre par différentes organisations (ONG et agences de coopération bilatérale) dans les différentes provinces du pays. L'information a été reçue pour : GTZ/Maniema, COOPI/Équateur9 ; Par conséquent, tous les projets FBR non actifs (à l'exception du projet GTZ/Bandundu) entre août et novembre 2010 n’ont pas été pris en compte dans cette analyse. Exemple : le projet PMURR de la Banque Mondiale qui a précédé le PARSS, le pré-FASS mis en œuvre par Cordaid dans le Kasaï-Occidental, avant la création d’une EUP dans le PS9FED, etc.). 8 Toutefois, il faut signaler que certains projets, bien que n’ayant pas fourni la totalité des informations demandées, ont été inclus dans la revue. Cependant, les informations non communiquées par chaque projet sont systématiquement rappelées au lecteur afin d’éviter des biais d’analyse. 9 Les interventions de la GTZ dans le Sud du Maniema et de COOPI en Équateur sont considérées comme représentant le « standard » de la plupart des projets PARSS. Les exceptions sont celles des projets IRC décrits ci-dessous. 7 7 IRC/N’Djili10 et IRC/Katanga11. Les autres projets ont été contactés par courrier électronique mais n’ont pas répondu ; 4. Le projet de la GTZ dans le Bandundu. Le projet de l’Alliance GAVI a débuté en 2010. Cependant, étant donné qu’au moment de cette revue sa composante FBR des niveaux opérationnel et intermédiaire n’avait pas encore démarré, seule sa composante FBR du niveau central, qui était elle déjà en cours, a été prise en compte. Les sources d’informations et les données qui ont servi à cette revue sont essentiellement secondaires, à savoir : les documents du projet ; des exemplaires de contrats ; la liste des indicateurs ; les niveaux de subvention pour chacun ; les rapports des évaluations externes et internes réalisées sur les projets ou sur leurs composantes ; toutes les bases de données existantes. Il convient toutefois de signaler que des entretiens avec les personnes ressources dans le domaine du FBR en RDC ont eu lieu. Ils ont portés essentiellement sur12 : La description du projet La description de l’aire d’intervention L’historique et les objectifs du projet Le montage opérationnel Le montage institutionnel Le coût de la mise en œuvre Les résultats obtenus En octobre 2010, un atelier de restitution des résultats préliminaires a été organisé à Kinshasa, avec la participation du MSP, de tous les partenaires et parties prenantes. Cet atelier a été l’occasion d’une présentation et d’une révision de la revue. Des corrections et éclaircissements ont été apportés par les représentants de projets, qui ont enrichi et corrigé la première ébauche de la revue. La présente version reflète les changements discutés. Durant tout le processus de réalisation de la revue, et particulièrement lors de l’atelier de présentation des résultats préliminaires, la question de la terminologie appropriée pour parler « d’Achat de Services » en RDC a été constamment soulevée. Le projet de l’IRC/Kinshasa (dans le district de N’Djili) a commencé à fonctionner comme les autres projets PARSS. Toutefois, il est immédiatement apparu que les primes au personnel étaient une incitation insuffisante pour convaincre les prestataires dans le secteur privé (confessionnel) de réduire les frais d’utilisation (l’un des objectifs du projet). Comme les prestataires privés représentent 70% des prestataires dans cette zone urbaine, ce fut un problème pour l’efficacité du projet. Par conséquent, les exécutants et la Banque Mondiale ont décidé de modifier la structure du système et d’introduire des primes plus élevées pour ces FoSa. Le chercheur a reçu beaucoup d’informations sur ce projet lors d’une réunion à Kinshasa. Cependant, toutes les pièces justificatives (sauf pour la matrice remplie) ne sont pas encore disponibles au moment de la rédaction du présent rapport. Dans les conclusions ci-dessous, l’information est rapportée aussi exactement que possible, et se réfère au « nouveau » système (Achat de Services) qui est en place pour les établissements privés (le soutien public des installations est toujours organisé selon le schéma original). 11 Le projet IRC au Katanga a été choisi pour mettre en œuvre une « recherche opérationnelle ». Les Zones de Santé ont été divisées en deux groupes. Dans les zones de contrôle, les FoSa recevront un montant prédéterminé (fixe) tous les mois, tandis que, dans les zones d’intervention, elles recevront un financement basé sur la performance. Dans les deux cas, ces fonds sont destinés à fournir des primes au personnel ainsi qu’à couvrir les coûts récurrents et de petits investissements (cependant, les médicaments sont fournis à titre d’entrée dans les deux groupes). L'objectif de la recherche est de mieux comprendre les changements de comportement qu’une prime basée sur la performance peut déclencher chez le personnel. La description présentée dans les résultats de cette revue porte uniquement sur les arrangements dans les zones « d’intervention ». 12 Voir la matrice comparative en annexe pour plus de détails. 10 8 Comme détaillé dans un récent article (Musgrove, 2010), l’approche du Financement Basé sur la Performance utilise souvent des dénominations différentes. Tous ces termes se référent à « un paiement en espèces ou à un transfert non monétaire fait au gouvernement national ou sous-national, aux prestataires ou aux bénéficiaires des services après que les résultats préétablis aient été atteints et vérifiés. Le paiement est fait à condition que des actions mesurables ont été réalisées ». (Musgrove P, 2010 : 1). Toutefois, chaque terme est sujet à différentes interprétations qui varient selon le contexte. Le nom le plus communément utilisé en RDC est « Financement Basé sur la Performance » (FBP) qui, théoriquement, est équivalent au FBR, mais, comme Musgrove l’explique (page 3), dans l’usage, il s’applique à certains projets, par exemple, au Rwanda et Burundi, et indique plus spécifiquement un « Paiement à l’Acte conditionné par la qualité de services » et appliqué seulement au côté de l’offre. Dans cette revue, donc, nous préférons parler de FBR (Financement Basé sur les Résultats), qui est le terme plus largement utilisé dans la littérature internationale et qui couvre toutes les initiatives et formes possible de FBR. 9 4. DESCRIPTION ET COMPARAISON DES PROJETS Ce chapitre présente les résultats de l’analyse descriptive et comparative des différentes initiatives FBR en RDC. Il est organisé en six sections, dont les deux premières présentent les informations générales sur chaque projet FBR. Elles abordent les objectifs et l’historique des projets, ainsi que les conditions préalables établies avant le début du FBR. Les sections suivantes s’articulent autour du montage opérationnel (définition des bénéficiaires, des contrats, des indicateurs, des modalités de calcul du paiement, etc.) et institutionnel (définition des tâches et des rôles de chaque acteur, interactions entre les différents acteurs) de chaque projet FBR. Outre la présentation des similitudes et différences entre les projets, ce chapitre met également l’accent sur les bonnes pratiques et les enseignements à tirer des expériences FBR en RDC. 4.1 LES INFORMATIONS DE BASE SUR LES PROJETS Cette section présente la période de mise en œuvre de chaque projet, sa situation géographique, les types de structures bénéficiaires (contractantes), ainsi que la population couverte. TABLEAU 2 : LES INFORMATIONS DE BASE SUR LES PROJETS CORDAID Sud-Kivu : Juin 2006 juillet 2010 Début/fin Bas-Congo : Nov. 2008 juillet 2012 PS9FED/CE13 Signature : Fin 2005 La mise en œuvre a commencé en juin 2006, mais le système actuel est en place depuis octobre 2008. Couverture (Pour la couverture de la population, voir Tableau 1) Sud-Kivu : 2 Districts, 5 Zones de Santé Bas-Congo : 1 District, 2 Zones Fin : Octobre 2010 --> 10FED Kasaï-Oriental : 4 Districts, 21 Zones de Santé Kasaï-Occidental : 4 Districts, 17 Zones Nord-Kivu : Tous les Districts, 15 + Zones de Santé P. Orientale : 1 District, 12 Zones de Santé Nombre de FoSa par type Sud-Kivu : 5 HGR, 5 CH et 93 CS Bas-Congo : Kasaï-Oriental : 27 HGR et hôpitaux secondaires, 366 CS Kasaï-Occidental : 21 HGR et GTZ Janvier 2006 - juin 2009 (NOTE : ce projet n’est plus actif) 1 District (1 Zone de Santé) 1 Bureau District Sanitaire (BDS), Banque Mondiale/PARSS14 Signature : Avril 2006 Les activités ont commencé plus tard : ~ 2007 Fin : Décembre 2011 (Au Katanga, la « recherche opérationnelle » a débuté en mars 2010) TOTAL : 5 Provinces (84 Zones de Santé) Maniema (GTZ) : 1 District (8 ZS) Équateur (COOPI) : 1 District (12 ZS) Kinshasa (IRC) : 1 District (6 ZS) Katanga (IRC) : 1 District (8 ZS) Total : Inconnu Maniema : 8 HGR, 117 CS Équateur : 12 BZS, 8 HGR, 5 CSR, 155 CS (dont 68 CS avec 13 Les informations sur le PS9FED recueillies lors d’entrevues et de l’échange électronique portent principalement sur des projets au Kasaï-Oriental et au Kasaï-Occidental, sauf indication contraire. 14 Comme mentionné, les informations recueillies sur le PARSS concernent le projet de la GTZ/Maniema, le projet COOPI/Équateur, et les projets de l’IRC à Kinshasa et au Katanga. 10 CORDAID 2 HGR, 16 CS Caractéristiq ues de la population Sud-Kivu : Rural, le revenu par habitant est de 100-150 US$ (enquête HH) Bas-Congo : urbano-rural (100 hab./km2) PS9FED/CE13 hôpitaux secondaires, 235 CS Principalement rural GTZ 1 HGR et 18 CS 90% en milieu rural, 10% en milieu urbain Banque Mondiale/PARSS14 « soutien total ») Kinshasa : 65 FoSa (22 avec Achat de Services) Katanga : 4 HGR, 33 PS, 8 CSR, 104 CS Total : [pas d’information] Maniema : Rural (15 hab./km2) Équateur : Rural Kinshasa : Urbain Katanga : Rural (6 hab./km2) À l'exception des projets FBR exécutés par l’IRC dans le district de N’Djili et par le PS9FED dans les Kasaï (la ZS de Kananga au Kasaï-Occidental et six Zones de Santé dans le Kasaï-Oriental), l’essentiel des projets sont mis en œuvre dans des zones rurales15. Les problèmes logistiques, l’absence d’infrastructures, ainsi que la faible densité de la population par endroit, ne rendent pas toujours aisée la mise en œuvre du FBR en zone rurale16. Les différents promoteurs du FBR doivent en être suffisamment conscients lors de la conception de projets FBR en RDC. 4.2 LES OBJECTIFS DES INITIATIVES FBR De l’analyse des différentes expériences FBR en RDC, il ressort que l’amélioration de l’accessibilité/utilisation et de la qualité du paquet d’activités fournis par les services de santé, est la motivation générale pour l’introduction du FBR par les différents projets. Mais en fait, dans la plupart des cas, ce sont des objectifs de santé publique spécifiques, tels que la lutte contre le VIH, la lutte contre le paludisme, la réduction de la mortalité maternelle et infantile, l’accès à l’eau potable, qui sont les véritables raisons de l’introduction du FBR. TABLEAU 3 : LES OBJECTIFS DES INITIATIVES FBR Cordaid Objectifs de santé Sud-Kivu : Réduire la mortalité maternelle, réduire la mortalité infantile. Bas-Congo : Réduire la mortalité infantile et maternelle, réduire la prévalence du VIH, accroître l’accès à l’eau potable. 15 16 PS9FED/CE GTZ Au niveau national, un renforcement de la tutelle du MSP sur le secteur et de son rôle de maître d’ouvrage sur la composante « services de santé » de la lutte contre la pauvreté. Prévention et lutte contre les maladies (en particulier, le VIH/SIDA) et la violence sexuelle. Dans les provinces ciblées, une contribution à l’amélioration de l’état de santé de la population par une augmentation de la qualité et de l’accessibilité des « services Banque Mondiale/PARSS Accroître l’accès et l’utilisation des services de santé ; renforcer la lutte contre le paludisme ; renforcer les capacités de supervision et l’utilisation du SNIS ; aider l’unité de gestion de projet au niveau central (UCP). Les zones rurales constituent la majorité du territoire de la RDC. Cela a été noté par de nombreux intervenants lors des entretiens et dans les matrices qu’ils ont remplies. 11 Cordaid Objectifs du système de santé PS9FED/CE Sud-Kivu : Améliorer la disponibilité et l’accès aux services de santé de qualité ; renforcer les capacités techniques ; améliorer l’efficience dans la gestion des ressources ; conserver des ressources humaines. de santé » de la lutte contre la pauvreté. Accroître la performance de la fourniture de soins ; augmenter et rationaliser le financement du secteur de la santé ; améliorer l’accessibilité des soins pour la population. Banque Mondiale/PARSS GTZ Augmentation de l’accès de la population à des services de santé de qualité. Non spécifié Bas-Congo : Améliorer la disponibilité et l’accès aux services de santé de qualité. 4.3 TYPOLOGIE DES PROJETS FBR Cette section présente les motivations pour le choix des zones d’intervention, ainsi que les conditions préalables et les dispositions prises avant le démarrage de l’Achat de Services. TABLEAU 4 : TYPOLOGIE DES INITIATIVES FBR Étapes Choix de Zones de Santé specifiques Investissemen ts en équipements, infrastructure s, intrants et formation requis avant le demarrage du FBR 12 Cordaid Sud-Kivu : Près de Cyangugu, Rwanda (intervention Cordaid) ; présence de BDOM (partenaire de Cordaid). PS9FED/CE Critères de « potentialité et fonctionnalité » établis par le Ministère de la Santé. Présence d’ONG d’accompagnement des ECZ (assistant technique périphérique). Existence d’un appui financier pour le fonctionnement des ECZ. Sud-Kivu : Petit fonds de FDSS = Fonds de Développement des Services de Santé = En charge d’évaluer roulement pour les les conditions initiales et de supporter la médicaments ; petits équipements dans certains réhabilitation et l’équipement des FoSa. cas ; formation sur le FBR Mais les infrastructures et les et ses outils. équipements ne faisaient pas partie des Véhicules conditions préalables pour la plupart ambulances/supervision des provinces (le Kasaï-Oriental a opté pour les ECZ. au début pour l’existence d’une pharmacie répondant aux normes, mais Bas-Congo : Réhabilitation complète de ce critère a été vite enlevé des certaines structures ; fonds conditions pour cause de non-sélection de presque toutes les Formations de roulement pour les médicaments ; formation. Sanitaires). GTZ Zone de Santé où la GTZ est déjà active depuis 10 ans (accessible à partir de Kinshasa). Formation sur la gestion, y compris médicaments et gestion financière. Banque Mondiale/ PARSS ND Varie de province à province. Aucun niveau standard pour chaque FoSa. En général, les volets réhabilitation et équipements ont été faits, et ils continuent tout au long du projet. Katanga : Formation spécifique FBR dans les zones d’intervention. Étapes GTZ Le CP-FASS décide de l’inclusion des nouvelles Formations Sanitaires dans le projet (approche progressive). La sélection est basée sur les normes du MSP (autorisation légale, etc.) et leur potentiel de qualité et de performance (système de collecte d’informations, fonctionnalité du Comité de Santé, minimum de personnel qualifié, intégration dans la carte sanitaire et agrément pour les structures privées). ND Banque Mondiale/ PARSS Reconnues par le Ministère de la Santé. Les FoSa achètent leurs propres médicaments, soit avec l’argent qu’elles reçoivent, soit par le biais des lignes budgétaires ouvertes aux CDR. Le PS9FED soutient la CDR au niveau provincial et la FEDECAME au niveau national. Fournis par la GTZ (achetés en Allemagne). Après mars 2008, achetés par le BZS à Kinshasa. Les commandes envoyées par l’AEP (l’Agence de Mise en Œuvre des ONG) ou par l’UCP (l’Unité Centrale en charge de l’exécution du projet) sont prises en charge par le PARSS, par l’intermédiaire de BCECO (achats groupés pour toutes les provinces). Kinshasa : Les FoSa achètent les médicaments de façon autonome et sont remboursées par l’IRC, qui fournit également une avance. Enquête réalisée par l’agence CREDES. Cordaid Sélection des Être autorisées par le MSP, FoSa intégrées au système SSP (critères) et avoir du personnel qualifié. Bas-Congo : + les FoSa doivent déclarer qu’elles arrêtent les paiements ascendants aux ECZ. Dispositions visant à assurer la disponibilité des vaccins, des médicaments et des fournitures Sud-Kivu : Les FoSa utilisent 30-40% de leurs ressources pour acheter les médicaments dans les pharmacies sélectionnées (publiques et privées, choisies par la DPS comme répondant aux normes de qualité). Bas-Congo : Les FoSa utilisent leurs ressources pour acheter des médicaments au BDOM. PS9FED/CE Réalisation Sud-Kivu : Oui (enquête Non d’une ménages). enquête de Bas-Congo : Non. base (« baseline ») 4.3.1 Non PERIODE PREPARATOIRE La phase préparatoire dans les projets FBR en RDC s’étend en général sur un an. Elle comprend la conception du projet, les enquêtes de base, la négociation avec les autorités sanitaires et l’identification des structures d’accompagnement. Dans les cas de projets couvrant de vastes zones et mobilisant beaucoup de ressources (par exemple, le PS9FED et le PARSS), prévoir une période plus longue. En effet, il a fallu près de trois ans de préparation avant que le PS9FED devienne opérationnel. Toutefois, il est à signaler que cette phase peut être accélérée dans les zones où existent déjà une expérience FBR et un soutien technique17. 17 Projet PARSS Katanga. 13 4.3.2 SELECTION DE LA ZONE D’INTERVENTION Le critère commun de choix des zones d’intervention par les différents promoteurs du FBR est la présence d’une organisation externe capable de mener l’accompagnement dans la Zone de Santé. Il peut s’agir soit d’un bureau décentralisé du promoteur (par exemple, la GTZ au Bandundu), soit d’une Agence de Mise en Œuvre ayant fait ses preuves dans l’accompagnement et avec laquelle le promoteur peut passer des contrats (exemple, Cordaid au Sud-Kivu et au Bas-Congo). Autre critère mentionné, la fonctionnalité de la Zone de Santé. Ce critère est étroitement lié à la présence d’organisations externes. En RDC, la majorité des Zones de Santé fonctionnelles sont celles recevant un appui financier et technique de bailleurs de fonds18 à travers leurs bureaux décentralisés et/ou les Agences de Mise en Œuvre. En résumé, le critère principal de choix d’une Zone de Santé pour l’introduction du FBR est la fonctionnalité qui est principalement assurée par l’existence d’un bailleur de fonds actif dans la zone. 4.3.3 SELECTION DES FORMATIONS SANITAIRES Le choix d’une Zone de Santé donnée pour l’introduction du FBR ne garantit pas l’éligibilité systématique de l’ensemble des FoSa de ladite Zone de Santé. Outre les contraintes budgétaires, les caractéristiques intrinsèques des FoSa déterminent si celles-ci seront incluses ou non dans le projet FBR. Ces caractéristiques sont les suivantes : (1) posséder une autorisation légale d’exercer (par exemple, l’intégration dans la carte sanitaire et l’agrément pour les structures privées) ; (2) prouver son potentiel de qualité et de performance (système de collecte d’informations, fonctionnalité du Comité de Santé, minimum de personnel qualifié) ; (3) s’engager à ne pas participer au financement ascendant19. Les expériences internationales enseignent que, dans certains cas, bien que des FoSa ne remplissent pas toutes les conditions d’intégration, elles peuvent être sélectionnées pour le FBR, puis « mises à niveau » par les promoteurs du projet FBR avant leur intégration dans le système FBR. Aucun projet FBR analysé n’a mentionné une mise à niveau de structures « faibles » – ils préfèrent opter pour la sélection de structures remplissant les conditions minimum requises pour le démarrage du FBR. Il faut signaler que la plupart des interventions FBR sont généralement réalisées dans des Zones de Santé soutenues (ou ayant été précédemment soutenues) par des bailleurs, et dont les FoSa ont un Système d’Information Sanitaire fonctionnel, un comité de santé fonctionnel et du personnel formé. La sélection uniquement de FoSa remplissant les critères ci-dessus mentionnés pourrait favoriser la marginalisation permanente de FoSa n’ayant jamais été soutenues par un bailleur. 4.3.4 INVESTISSEMENTS PREALABLES AVANT LA MISE EN ŒUVRE L’investissement dans les infrastructures, l’équipement et la formation aux concepts et outils FBR sont les principales activités réalisées par l’ensemble des projets au profit des structures de santé avant l’Achat de Services proprement dits. Ceci permet de garantir que les structures contractantes seront à même de fournir les services à acheter. 18 Le financement du gouvernement aux structures d’accompagnement (Division Provinciale de la Santé ; Bureau chef de District ; Bureau chef de Zone de Santé) se limite essentiellement à la rémunération du personnel. Quasiment aucune ressource n’est investie pour le fonctionnement desdites structures. 19 Le financement ascendant consiste au reversement, par des Formations Sanitaires, d’un certain montant aux administrations de santé, à titre de contribution aux coûts de fonctionnement desdites administrations. En RDC, cette contribution financière est estimée à environ 10% des recettes générées par les FoSa (CNS 2008-2009). 14 Dans le cas d’investissements de grande envergure en termes de réhabilitation et de dotation en équipements, l’on assiste souvent à la mise en place de programmes/projets spéciaux pour la gestion desdits investissements20. Toutefois, il est à souligner des dysfonctionnements dans la synchronisation des réhabilitations/acquisitions d’équipements et le démarrage de l’Achat de Services21 – autant de choses qui peuvent affecter négativement la composante Achat de Services. 4.3.5 CONSTITUTION D’UNE RESERVE DE FONDS Bien que des investissements en infrastructures et en équipements soient réalisés avant le démarrage du FBR, les différents projets incitent les FoSa à constituer, sur les paiements perçus, une réserve de fonds pour les petites réhabilitations et autres types d’investissements mineurs prévus dans leur Plan de Travail. Ces dispositions sont obligatoires dans tous les projets FBR en RDC. Cette disposition responsabilise les FoSa quant à l’amélioration de leur performance et la qualité des services offerts à la population. Elle permet également de s’assurer que tout investissement réalisé aura un impact sur l’amélioration de la performance de la FoSa. Cette bonne pratique dans un système FBR en RDC est à encourager. 4.3.6 MODALITES D’ACQUISITION DES AVANTAGES LIES AUX FBR Par la mise en œuvre du FBR, les établissements sanitaires reçoivent trois types de bénéfices, à savoir : (1) des investissements en infrastructures et en équipements ; (2) des médicaments et autres consommables médicaux ; (3) une rémunération en espèces. Comme mentionné dans la section précédente, la pratique est commune en ce qui concerne les investissements en infrastructures et en équipements. Ils sont systématiquement réalisés avant le démarrage du projet FBR. Les modalités d’acquisition de médicaments et d’autres consommables médicaux varient d’un projet à l’autre. Il peut s’agir d’une dotation forfaitaire (non liée aux résultats) ou d’une dotation liée aux résultats. Le concept générique de FBR contient, dans sa mise en œuvre en RDC, plusieurs variables quant à la rémunération en espèces. Deux cas de figure sont constatés : Paiement d’une prime exclusivement liée à la performance des prestataires. Cela implique que la totalité de la rémunération en espèces à percevoir soit fonction des résultats réalisés par la structure ; Paiement d’une prime partiellement liée à la performance. Dans ce cas de figure, les prestataires reçoivent une prime fixe liée à leur qualification et présence (varie entre 50-70% du montant à recevoir par la FoSa) et une prime variable qui est fonction des résultats de la structure (30-50% du montant à recevoir par la FoSa)22. Le Programme Santé FED a mis en place le FDSS (Fonds de Développement des Services de Santé) pour la gestion de la réhabilitation et de l’équipement initial des FoSa. 21 Retards dans l’acquisition des fournitures FDSS. Diongue B, Mayaka S, 2010. 22 Cette approche est adoptée pour les projets PARSS et GTZ. 20 15 4.3.7 LES BÉNÉFICIAIRES DE LA RÉMUNERATION BASÉE SUR LES RÉSULTATS La définition des acteurs dont le comportement doit être changé par le système FBR est un élément clé pour identifier les bénéficiaires du paiement basé sur les résultats. La littérature suggère diverses options pour le choix des bénéficiaires. Il faut déterminer si l’on va s’orienter vers le côté de la demande (les ménages, avec des transferts conditionnels en espèces) ou bien vers le côté de l’offre. Dans ce deuxième cas, les bénéficiaires peuvent être le personnel de santé (au niveau individuel), les Formations Sanitaires collectivement, les administrations de santé (en tant qu’équipes, ou leurs membres pris individuellement) aux différents niveaux de la pyramide sanitaire (Zones, Districts, Provinces, niveau central) et les programmes de santé. Les expériences en RDC, revues dans le tableau ci-dessous, montrent que les projets ont adopté des combinaisons différentes, en ciblant les Formations Sanitaires (qui peuvent alors utiliser les fonds pour payer le personnel de santé), ou bien les agents de santé au niveau individuel, ainsi que les équipes de la zone et de la province, et le niveau central. Une distinction importante se dégage de l’analyse comparative du Tableau 5 ci-dessus entre les projets qui rémunèrent les établissements de santé ou les équipes et les laissent décider de la façon d’allouer les fonds (entre primes au personnel, dépenses récurrentes, y compris les médicaments et petits investissements), et ceux qui paient des primes aux individus. La première approche est appelée en RDC « Achat de Services » et elle a été adoptée par le PS9FED et Cordaid, tandis que la deuxième est appelée « Achat de la Performance » ou « Achat de Résultats ». Cette deuxième approche prévoit le versement d’une prime de rendement aux personnels de santé seulement, mais les autres dépenses (médicaments, coûts récurrents, investissements pour l’équipement et la réhabilitation) sont couverts par un financement en intrants. Cette approche a été adoptée par le projet de la GTZ et le PARSS23. En plus de la prime variable aux individus, ces projets comprennent également une prime fixe (de professionnalisme) versée au personnel de santé enregistré sur les listes de présence, et cela indépendamment de la performance. Cette terminologie est spécifique au contexte de la RDC, alors que la littérature internationale établit d’autres distinctions (voir l’article de Musgrove P, 2010). La décision de récompenser l’établissement/l’équipe ou les individus (contrat individuel) met également en évidence une question fondamentale à la base de l’élaboration d’un système FBR : est-ce que le système est mis en place uniquement pour répondre au problème des ressources humaines (complément aux salaires insuffisants, les motiver à travailler dans les zones rurales ou d’accès difficiles, etc.) ? Ou bien, est-ce que le FBR est adopté comme outil pour rembourser les prestataires pour les coûts liés à la production de services (en s’assurant d’une meilleure quantité et qualité des services) ? Cette question n’a pas été explicitement abordée par les répondants dans le tableau en paragraphe 4.2 pour lequel ils ont été invités à indiquer les objectifs liés au système de santé de leur projet. Cependant, à partir des documents du projet, il apparaît que certains projets considèrent l’approche FBR comme une solution pour répondre à la nécessité de « motiver » les agents de santé, tandis que d’autres (notamment le PS9FED et Cordaid) ont une vision plus large du FBR en tant qu’approche pour le renforcement de la prestation des services et du système de santé local. Cela se reflète dans le choix des bénéficiaires du paiement fait par chaque projet. Fournir une réponse claire et efficace à la question des bénéficiaires du paiement est essentiel pour élaborer un modèle FBR cohérent. La théorie économique et l’analyse des incitations dans un système FBR suggère qu’il est plus efficace de récompenser les équipes (par exemple, les Équipes de 23 Toutefois, il convient de noter que les arrangements des projets financés par le PARSS varient de province en province. En outre, dans certains cas, le projet comprend une partie de la prime de performance (environ 20% de celui-ci, 10% du total) devant être utilisée pour couvrir les coûts récurrents des Formations Sanitaires. 16 District/Zone de Santé, ou l’établissement de santé dans son ensemble) plutôt que les travailleurs à titre individuel. En effet, « il peut être utile de préférer une rémunération à l’institution, si le travail d’équipe est nécessaire pour améliorer la performance ou si des changements systémiques sont nécessaires. Par exemple, un agent de santé individuel n’est normalement pas en mesure de modifier l’horaire de la clinique ou la mise en œuvre des stratégies de sensibilisation de la communauté. Il est aussi important de se demander si les incitations au niveau de l’équipe pourront motiver tous les membres de l’équipe à travers la pression sur d’autres membres pour augmenter la productivité. [... De plus], il est plus coûteux et compliqué de faire un suivi de la performance au niveau individuel que de celui au niveau de la formation sanitaire ». (Eichler R, De S, 2008 : 16). Une autre raison de préférer les paiements au niveau institutionnel est que « les institutions peuvent être en mesure d’absorber plus de risques que les agents de santé individuels ». (Eichler R, De S, 2008 : 27). Ces constats se compliquent encore, dans le cas de la RDC, par le manque de respect des normes en termes de dotation en personnel dans les FoSa. Cela signifie qu’un centre de santé devrait normalement employer cinq agents mais la plupart sont au-delà de cette norme. Cette problématique est encore plus grande pour les niveaux intermédiaires (DPS) et central (voir encadré) où les effectifs en place ne correspondent pas à ceux prévus dans le cadre organique. Dans ce contexte, il devient particulièrement difficile d’identifier précisément les personnes qui devraient avoir droit à une prime. De plus, quand la prime est individuelle, la pratique de repartager les primes entre le personnel officiel (qui est censé les recevoir) et le personnel non officiel/pléthorique a été souvent observée. Cette pratique, bien qu’elle montre un esprit d’équipe entre le personnel, dilue le montant dû aux personnels officiels (bénéficiaires) qui finalement ne sont pas suffisamment motivés. En conséquence, les projets ont préféré un paiement à la structure. Le PS9FED, par exemple, a adopté successivement les deux approches par l’instauration de contrats au niveau de la DPS. Le constat a été le suivant : le contrat collectif ne rémunère pas suffisamment le personnel qui travaille de façon plus performante que les autres membres de l’équipe mais il est finalement préférable parce qu’il est plus facile à gérer et à vérifier administrativement. Un autre exemple utile est celui du projet PARSS/Sud-Maniema. Dans ce projet, les contrats sont individuels et sont signés avec les personnels « officiels » de la structure. Toutefois, il a fallu aussi octroyer un montant (30% du total) payé sur la base de la performance et destiné aux employés « non officiels ». Enfin, le paiement à la structure s’avère un mécanisme préférable dans un système FBR pour sa relative simplicité de gestion administrative et de vérification, ainsi que pour les incitations plus rationnelles qu’il établit au niveau de la structure rémunérée. En fait, « la force des paiements basés sur la performance est d’agir comme un catalyseur de changement. En focalisant l’attention sur le remboursement des résultats (et non pas les intrants), le personnel de santé est incité à réfléchir à la façon d’obtenir des résultats avec plus d’efficacité compte tenu des contraintes existantes. Si la cible du paiement à la performance est l’individu, l’approche est moins susceptible d’inspirer l’innovation que si la cible est l’équipe ou l’institution (par exemple, les Centres de Santé). L’approche idéale serait de donner aux établissements le paiement basé sur les résultats. Le financement devrait être suffisant pour permettre à l’institution de décider quelle combinaison des matériels, médicaments et ressources humaines est nécessaire pour atteindre les résultats ». (Eichler R, 2004 : 13). Il est clair que la rationalisation du personnel de santé et des structures aux différents niveaux de la pyramide sanitaire reste une question fondamentale pour le bon fonctionnement du système sanitaire. Elle est aussi critique dans la réussite des projets FBR car une pléthore de personnel dilue l’incitation financière à la performance représentée par l’enveloppe de paiement reçue par chaque structure24. Une Direction rationalisée est composée d’un nombre suffisant et non pléthorique de personnel, officiellement reconnu et payé. 24 17 4.3.8 MECANISME D’APPROVISIONNEMENT EN MEDICAMENTS ET AUTRES INTRANTS La disponibilité des intrants est un élément clé pour la fourniture de services de santé de qualité. En RDC, les vaccins sont achetés par les bailleurs et le gouvernement25, puis distribués dans l’ensemble du pays par le biais du Programme National de Vaccination (PEV). Quant aux médicaments et réactifs de laboratoire, leur acquisition et leur distribution sont gérées par les projets. Comme mentionné dans la section précédente, deux principales approches sont utilisées par les projets pour la mise à disposition de médicaments et d’intrants (vaccins exclus) : La dotation forfaitaire en médicaments et autres intrants, avec achat centralisé. Dans cette approche, une quantité d’intrants, ainsi qu’une fréquence de livraison, sont définies indépendamment des résultats des FoSa. L’acquisition des médicaments et intrants est gérée au niveau central. C’est l’approche utilisée par la GTZ et les projets PARSS. Elle a l’avantage de permettre aux FoSa de continuer à fournir des services, même si leurs performances ne sont pas bonnes. Aussi, l’achat centralisé, du fait qu’il est à grande échelle, permet de négocier les meilleurs prix. Cependant, il est à souligner que l’achat centralisé en RDC, en raison de difficultés logistiques, fait face régulièrement à de nombreux retards dans la livraison26. La dotation liée aux résultats, avec achat décentralisé. Cette approche lie la quantité d’intrants à recevoir au niveau de performance de la structure. Le montant alloué aux médicaments fait partie de l’enveloppe totale du FBR. C’est l’approche adoptée par Cordaid et le PSFED. Dans la mise en œuvre de cette approche, deux variantes ont été décelées, à savoir : (1) la liberté de choix du grossiste ; et (2) l’approvisionnement auprès d’un grossiste pré-identifié par le promoteur. Dans l’option « liberté de choix du grossiste », le promoteur autorise les établissements sanitaires à acheter les médicaments et autres consommables uniquement auprès de grossistes agréés par la Division Provinciale de Santé (DPS). Cette option est celle utilisée par les projets Cordaid. L’achat auprès des grossistes privés agréés par la DPS devrait pouvoir garantir l’acquisition par les FoSa de médicaments respectant les normes de qualité, si le processus d’obtention d’agrément est suffisamment transparent. L’option de l’approvisionnement chez un grossiste pré-identifié est celle adoptée par le PSFED. Dans ce cas, le promoteur autorise les FoSa à s’approvisionner uniquement auprès des Centrales de Distribution Régionale (CDR), sauf si ces centrales sont en rupture de stock. Aussi, afin de garantir la disponibilité et la qualité des médicaments, le PS9FED soutient les CDR au niveau provincial et la FEDECAME (la Fédération des Centrales d’Approvisionnement en Médicaments Essentiels) au niveau national. Cette approche a l’avantage de garantir la disponibilité de médicaments de qualité. Toutefois, malgré le soutien du PSFED aux CDR et à la FEDECAM, les ruptures de stock au niveau des CDR et les retards dans la livraison des médicaments restent des problèmes récurrents. Par ailleurs, il est à souligner que la pratique du monopole ne favorise pas, d’une part une émulation des CDRS, et d’autre part l’amélioration des capacités de gestion des FoSa (capacités à négocier avec plusieurs grossistes et à obtenir la meilleure qualité et les meilleurs prix). En résumé, il y a trois principales approches adoptées par les projets FBR en RDC pour l’approvisionnement en médicaments et autres consommables. Ce sont : (1) l’achat central1sé ; 25 En RDC, les vaccins sont principalement achetés par les bailleurs. L’État intervient uniquement dans le cadre de la riposte aux épidémies (CNS 2008-2009). 26 Pour les projets PARSS, les médicaments et les intrants spécifiques, ainsi que les équipements, sont achetés par le biais d’achats groupés (regroupés pour tous les cinq projets), qui sont gérés par l’agence BCECO. L’on assiste à de nombreux retards de livraison, qui peuvent parfois s’étendre sur une année. 18 (2) l’approvisionnement des FoSa auprès de tout grossiste agréé de la province ; et (3) l’approvisionnement dans les Centrales de Distribution Régionale (CDR). Chacune de ces options a ses avantages et ses inconvénients. Les promoteurs des initiatives FBR doivent faire un choix judicieux en tenant compte : (1) du coût de revient des médicaments et autres consommables ; (2) de la qualité des médicaments acquis ; et (3) de la disponibilité des médicaments dans les FoSa en temps voulu. 4.3.9 RESSOURCES HUMAINES La question des conditions préalables en RDC n’est pas seulement liée aux infrastructures et équipements, mais aussi à la présence de ressources humaines pour la santé qui doivent être conformes à ce que prévoient les Normes Sanitaires du pays. Les ressources humaines doivent donc être qualifiées, ainsi que présentes en nombre correct et non pas pléthorique, comme c’est souvent le cas. Toutefois, les expériences FBR dans le pays montrent que cette question, bien que très importante pour le succès de l’approche, ne peut pas être résolue en utilisant le FBR, même comme outil pour la rationalisation. Des discussions à l’atelier de Kinshasa (octobre 2010) ont fait ressortir que les projets qui ont essayé cette route, par exemple en créant des contrats individuels seulement pour les personnels rationalisés, n’ont pas eu le succès attendu. Dans plusieurs cas, en fait, l’équipe repartage en son sein les paiements reçus, mais ce repartage s’effectue d’une façon qui n’est ni transparente ni vérifiable. Il est donc clair que l’approche FBR doit être considérée comme une stratégie complémentaire qui pourrait résoudre certains problèmes du système sanitaire, mais qui ne peut être réalisée sans un leadership et une bonne gouvernance du MSP et des autorités politiques et administratives, à tous les niveaux. 19 TABLEAU 5 : LES BÉNÉFICIAIRES DE LA RÉMUNERATION BASÉE SUR LA PERFORMANCE Bénéficiaires Agents de santé individuels Établissements de santé publique (qui peuvent alors utiliser les fonds pour payer le personnel de santé) Cordaid Non Oui. Sud-Kivu : Ressources (FBR + paiement des usagers) mises en commun par l’établissement. Il n'y a pas de règle stricte pour la répartition, mais le plus souvent l’Outil d’Indice est adopté (fourni par l’AAP), et l’ECZ supervise la bonne utilisation des fonds : Motivation du personnel (pas plus de 50%) PS9FED/CE Non GTZ Une prime fixe est donnée à certains membres du personnel – ne se base pas sur la performance (60%). Oui. Les critères de répartition ne sont pas fixés. Par exemple : ~ 50% pour le personnel (salaires et primes), 10-20% pour les médicaments, 10% investissements, ~20% fonctionnement. Les primes basées sur la performance sont données aux FoSa pour être utilisées uniquement pour les primes du personnel (40%). Médicaments (assez pour couvrir tous les besoins ~ 20%) Coûts récurrents (~ 10%) Investissement (minimum 10%- ~ 20%). Bas-Congo : 40% au personnel ; 60% = fonctionnement de la FoSa. Établissements de santé privés Oui. Le principal établissement public de la zone passe des contrats avec des établissements privés. Oui, à condition que l’établissement soit intégré dans la carte sanitaire et qu’il ait l’agrément du MSP. Équipes de Zone de Santé Oui (ECZ) Oui (FDSS) 20 Oui Banque Mondiale/PARSS GTZ/Maniema et Coopi/Équateur : Prime de professionnalisme = ~ 50-70% du total = Prime fixe accordée aux individus (pour leurs qualifications, la présence au travail, etc.), tous les mois. Pas basée sur la performance. GTZ/Maniema et Coopi/Équateur : Prime de performance = ~ 5030% du total = Donnée à l’installation, basée sur la performance, tous les trois mois. Ce montant est principalement utilisé pour récompenser le personnel de santé. Une faible proportion du montant (20-25%) peut être utilisée pour les coûts récurrents de la FoSa. Les règles précises pour le calcul des subventions et la répartition entre le personnel varient d’une province à l’autre. IRC/Katanga : Les FoSa recevront des fonds en fonction du rendement (frais de service). Elles vont les utiliser pour des primes au personnel, les coûts récurrents et les investissements. La répartition est décidée par l’établissement (d’abord avec l’aide de mise en œuvre des ONG). IRC/Kinshasa : Les FoSa sont autorisées à une quantité prédéterminée de fonds pour les médicaments et pour les services fournis le mois précédent. 70% de ce montant n’est pas basé sur la performance (toujours reçu), 30% est basé sur la performance. [Tous les projets] Oui. Reçoivent une prime fixe (~ 50-70%) et une autre prime basée sur la performance (~ 50-30%). Bénéficiaires Équipes Cadres de District et de Province Directions au niveau central Agents de santé communautaires Autres ? Cordaid Oui (IPS) Non Sud-Kivu : Les FoSa passent des contrats avec eux, en utilisant une partie de leurs fonds FBR. Associations locales pour les enquêtes/vérifications communautaires. PS9FED/CE Oui (à partir du FDSS, et non du FASS) – 80% fixe et 20% basé sur la performance. Oui GTZ Non Banque Mondiale/PARSS [Tous les projets] Oui. Reçoivent une prime fixe (~ 50-70%) et une autre prime basée sur la performance (~ 50-30%). Non Non Non Non Associations locales pour les enquêtes/vérificatio ns communautaires. Non Toutes les ONG de mise en œuvre (AEP) reçoivent un paiement fixe + une prime (maximum 2% du montant total). Cette prime doit être utilisée pour les activités du projet et elle est basée sur la réalisation des objectifs de couverture. Oui 21 Encadré 1 : Le FBR au niveau central du système sanitaire Depuis 2008, un projet de l’Alliance GAVI pour le Renforcement du Système Sanitaire a été approuvé et mis en œuvre par le MSP. Ce projet envisage d’introduire un système de paiement basé sur les résultats dans 65 Zones de Santé en RDC, dans trois Divisions Provinciales et dans sept Directions du niveau central. Le projet est mis en œuvre par le MSP, via la Direction des Études et de la Planification (DEP). Jusqu’à présent (novembre 2010), seuls sont en place les contrats de paiement FBR avec le niveau central, notamment dans les Directions D1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 qui ont signé des contrats à partir de janvier 2010. Bien que très récente dans sa mise en œuvre, cette expérience donne des pistes pour l’analyse des mécanismes FBR avec des institutions du niveau central. En fait, le seul autre projet avec une composante FBR au niveau central est le PS9FED et il est utile de décrire les deux expériences (de GAVI et du PS9FED) pour mieux dégager des leçons. Nous suivons la même méthodologie que celle utilisée pour analyser les autres expériences, mais nous avons préféré décrire le projet GAVI dans cet encadré car il s’agit d’un nouveau projet et qu’on se limite à l’analyse d’une de ses composantes. Cet encadré fera une comparaison avec la contractualisation du niveau central du PS9FED et il présentera des conclusions. Les contrats du projet GAVI pour le niveau central sont signés entre le Secrétaire Général et chacun des Directeurs. Ce sont donc des contrats collectifs, mais seulement cinq personnes par Direction sont incluses et bénéficient (officiellement) de paiements FBR. Une liste nominative de ces cinq personnes est annexée au contrat. Toutefois, ce qui se passe souvent au sein de la Direction, c’est que les paiements sont remis ensemble et partagés avec tout le personnel qui a contribué à atteindre les résultats – il s’agit donc non seulement des techniciens inclus dans le contrat, mais aussi des autres, ainsi que du personnel d’appui. Cette pratique, déjà observée aux autres niveaux du système, montre une reconnaissance du travail en équipe qui devrait être à la base du travail des Directions. Il s’agit d’une sorte de « coping strategy » informelle, introduite par les Directions, pour éviter les problèmes causés par des contrats (quasi) individuels. De l’autre côté, ce partage est fait avec un manque de transparence et de contrôles, et pourrait donner lieu à des conflits et des inégalités de rémunération parmi les agents. Les contrats sont renégociés tous les trois mois et incluent aussi une liste des indicateurs sur la base desquels la performance sera évaluée. Ces indicateurs sont notamment des indicateurs de processus (tenue des réunions, préparation de rapports, élaboration de textes/de documents, etc.). Certaines activités listées restent constantes chaque trimestre (production d’un Plan d’Activités trimestriel, production du rapport d’autoévaluation), tandis que d’autres sont liées au Plan de Travail qui est préparé trimestriellement et approuvé par la Direction-même. Ce plan indique les activités à mener, les responsables, les délais, ainsi que les indicateurs de résultats sur la base desquels la Direction sera évaluée. L’évaluation commence d’abord par une autoévaluation de la Direction elle-même. Ensuite, le rapport d’autoévaluation est envoyé à la DEP qui est chargée de le vérifier et de le valider. Le personnel de la DEP chargé de la vérification n’est pas inclus parmi les cinq personnes listées dans le contrat. Par contre, le PS9FED sous-traite avec la Direction du SNIS (Système National d’Information Sanitaire) à travers un contrat collectif. De plus, une personne à la D7 (DEP) et deux personnes à la D5 (DSSP, Direction des Soins de Santé Primaires) bénéficient de paiements FBR dans le cadre d’un contrat individuel. Comme pour le projet GAVI, le problème de la vérification pour le niveau central s’est posé aussi pour le PS9FED car il semble difficile de trouver une agence externe qui puisse être responsable de cette tâche. La solution adoptée est de vérifier les contrats par autoévaluation sous la supervision/le contrôle de l’assistance technique (AT). Ce mécanisme limite la possibilité de conflits d’intérêts mais, d’un autre côté, il pourrait créer des tensions et des problèmes pour l’AT qui est censé être en même temps accompagnateur technique dans le quotidien et contrôleur rigoureux tous les trois mois. Sur la base de cette analyse, il semble que les expériences de contractualisation basée sur les résultats au niveau central du système de la santé ne soient pas encore très développées et présentent de nombreuses difficultés. L’une des difficultés est l’identification des bénéficiaires et le choix entre contrats individuels et contrats collectifs. Cette question se pose en particulier pour les Directions qui ne sont pas rationalisées14. Toutefois, les expériences semblent confirmer ce qui a été observé au niveau intermédiaire et opérationnel. Certes, établir des contrats collectifs est compliqué dans un contexte de ressources humaines pléthoriques et qui ne sont pas rationalisées, mais cette option est souhaitable car elle renforce l’esprit d’équipe et rend transparent le partage des paiements (puisqu’un rapport d’utilisation des fonds est requis). De plus, la performance collective reste plus simple et moins coûteuse à évaluer et crée un système d’incitations plus efficient. Une deuxième difficulté se situe au niveau du choix des indicateurs à rémunérer. Les indicateurs utilisés jusqu’à présent sont des indicateurs de processus, basés sur un plan d’action établi par les bénéficiaires eux-mêmes. Ce plan, donc, n’est pas soumis à une validation externe et il n’y a pas d’autres indicateurs objectifs. De plus, la qualité des activités réalisées et des documents produits n’est pas évaluée. Finalement, la mise en place d’une vérification externe et rigoureuse est une question ouverte quand il s’agit d’évaluer des institutions du MSP au niveau central. Les deux expériences analysées n’ont pas réussi à résoudre de façon convaincante cette question et le PS9FED (entretien à Kinshasa) reconnaît que la vérification a constitué le problème majeur de la contractualisation au niveau central. Une solution potentielle pourrait être la création de groupes de pairs évaluateurs, de sorte que chaque Direction soit évaluée par les représentants des autres Directions. Une autre solution serait la création d’un comité mixte constitué du MSP, de techniciens des bailleurs, d’autres ministères et de la société civile. 22 4.4 CONCEPTION DES CONTRATS (Y COMPRIS INDICATEURS, NIVEAU DE PAIEMENT ET CIBLES) Le Tableau 6 ci-dessous fournit des informations sur la façon dont les différents projets ont abordé certaines décisions opérationnelles clés. La question centrale concerne l’établissement des contrats et la définition des indicateurs de performance qui sont rémunérés conformément aux termes du contrat. De plus, les tableaux et l’analyse qui suivent abordent d’autres questions pertinentes : l’inclusion d’indicateurs de qualité pour tenir compte des aspects au-delà des questions de quantité ; est-ce que le système s’est penché sur la question de l’équité, et dans quelle mesure ? (équité pour la population avec la création de fonds d’équité, mais aussi l’équité entre les FoSa dans des situations différentes) ; et enfin les méthodes et les indicateurs utilisés pour rémunérer les Équipes de Zone et de Province. TABLEAU 6 : CONTRATS, Y COMPRIS INDICATEURS, NIVEAU DE PAIEMENT ET CIBLES Quelle est l’entité qui conçoit, négocie et conclut des contrats avec les bénéficiaires ? Cordaid L’Agence d’Achat des Performances (AAP) négocie et signe les contrats. Processus : Plan d’Activités des FoSa (tous les 3 mois) négociation du contrat, signature (tous les 3 mois, 6 mois dans le futur) vérification (dans le futur, trimestriel) et paiement (tous les mois). PS9FED/CE GTZ EUP prépare les contrats, EUP Accord verbal et les FoSa signent avec valable pour 1 an l’approbation du médecin de la Zone de Santé. Les contrats sont valables pour 3 mois et renouvelable par tacite reconduction. Avant la création de l’AAP comme organisme indépendant, les deux projets utilisaient les BDOM locaux (le passage à une AAP est toujours en cours dans le Bas-Congo). Est-ce qu’un Oui, obligatoire. Oui, en théorie, mais rarement business plan fait produit dans la pratique (les partie du ECZ n’ont pas encore préparé contrat ? de modèle). Quelle entité AAP EUP transfère des fonds aux bénéficiaires ? Indicateurs Voir l’Annexe 3. Niveau de paiement Indicateurs de Sud-Kivu : Montant max. En théorie, oui, mais dans la qualité ? = 15% du total des fonds pratique les indicateurs de FBR, lorsque la qualité est qualité ne sont pas encore 100% du score. inclus. Vérification effectuée par l’AAP (respect des règles Une assurance de la qualité et des normes), par les des services prestés dans les vérificateurs FoSa est faite à travers communautaires l’accréditation, quand les (satisfaction et existence structures sont définies Banque Mondiale/PARSS [pour les projets analysés] Les AEP (= Agence d’Exécution Partenaire = ONG de mise en œuvre) préparent les contrats et les signent, avec l’ECZ et les FoSa. Les contrats sont valables pour 1 an et sont renouvelables. Plan de Travail Non, mais les FoSa doivent élaboré tous les 3 produire un Plan de Travail mois avec la FoSa. annuel. GTZ AEP Voir l’Annexe 3 (qualité liée aux indicateurs de processus/quantité ). Varie. Certains indicateurs de processus sont inclus dans les projets GTZ et COOPI. Dans les contrats des deux projets, il est dit que la prime de performance est subordonnée à la vérification par l’AEP de la qualité et de la bonne gestion. 23 Cordaid de patients) et par l’ECZ (qualité technique et des normes) pour les FoSa, par les pairs pour les hôpitaux. Est-ce que la couverture de la population est récompensée ? Est-ce que des cibles sont établies ? Bas-Congo : Les indicateurs de qualité (hygiène) sont inclus dans la liste des indicateurs (jardin, filtre à eau, latrines à fosse, incinérateur). Non Non Oui (voir Annexe 3), mais ne sont pas prises en compte pour la rémunération. Prime d’isolement Sud-Kivu : Oui, pour certaines FoSa (+5%+10% de la prime) – devrait être utilisée pour le fonctionnement des FoSa et non pas partagée entre le personnel. Bas-Congo : Un montant fixe par mois accordé à certains établissements. Fonds d’équité Sud-Kivu : En théorie, mais pas encore fonctionnels. Le problème principal est l’identification des vrais pauvres. Autres bénéficiaires ? 24 PS9FED/CE comme éligibles ou non pour participer au système FBR. GTZ Banque Mondiale/PARSS Katanga : Des indicateurs de qualité ne sont pas inclus, mais la qualité est contrôlée au cours de la « vérification technique ». Dans certains cas, les indicateurs portent sur les taux de couverture (par exemple, pour les vaccins). Dans certains cas (par exemple, COOPI/Équateur) = Les indicateurs sont définis comme taux (taux de couverture, etc.). Non, mais dans les montants d’achat et les cibles attendues ont été fixés. Quand un taux de couverture est utilisé, une cible est parfois également fixée. Oui, maximun 15% de la prime Non, mais totale aux FoSa, déterminé par l’accessibilité du le CP-FASS). Centre de Santé est prise en compte dans les calculs. Non En place dans certains HGR (13 dans le Kasaï-Or. et 6 dans le Kasaï-Occ.). Une association locale identifie les pauvres qui sont déjà hospitalisés à l’hôpital, dont les factures sont Bas-Congo : Pas encore remboursées par l’EUP. (Le en place (sera testé avec mécanisme n’atteint pas les les mutuelles). pauvres qui n’arrivent pas à l’hôpital). ECZ et IPS signent un EECD, ECZ et IPS reçoivent contrat avec l’AAP (l’IPS des fonds pour leurs dépenses signe directement avec de fonctionnement du FDSS, Cordaid actuellement). ainsi que pour les primes. Pour les primes, 80% est fixe, 20% basé sur la performance. Non Non ECD, ECZ : Rémunération basée sur un Plan de Travail qui comprend des indicateurs de couverture de la population. Maniema : ECZ Équateur : ECZ/ECD Katanga : ECZ (les ECZ ne sont pas divisées en intervention/contrôle). Elles reçoivent toutes 50-70% de paiement fixe, et 50-30% sur la base de la performance). 4.4.1 LES CONTRATS DE PERFORMANCE Des contrats ou accords sont rédigés et signés dans tous les systèmes, à l’exception de la GTZ/Bandundu pour laquelle l’accord est oral. Pour les projets de Cordaid, le contrat est accompagné d’un business plan sur lequel il est basé. Le plan, qui est produit par l’établissement et approuvé par l’ECZ et l’AAP, fixe les objectifs et les activités de la structure, et détermine l’utilisation des fonds qui seront reçus. En ce qui concerne le projet PS9FED, il est important de noter que les Zones de Santé sont divisées en : « renforcement », « préparation » et « priorité ». Les premières sont les plus performantes et les mieux organisées et elles reçoivent plus de soutien que les autres (en ordre décroissant). Les zones prioritaires reçoivent seulement une aide d’urgence et n’ont pas d’appui FBR. Dans les Zones de Santé en renforcement, deux types de contrat sont en place. Le « Contrat d’Intégration » est normalement adopté au début de la période de contractualisation et fournit uniquement des médicaments comme rémunération basée sur la performance, à travers l’ouverture de lignes de crédit auprès de la CDR locale. Le « Contrat de Progression », au contraire, prévoit de rémunérer les indicateurs avec du cash. Une récente évaluation (De Caluwe P, Mayaka S, 2009 : 21) a souligné que le Contrat d’Intégration n’est pas très efficace pour établir des incitations fortes, car des problèmes se posent chaque fois qu’il y a une rupture de stock à la CDR. Par conséquent, il a été suggéré que ces contrats soient éliminés et que seuls des Contrats de Progression soient conclus. 4.4.2 LES INDICATEURS DE QUANTITE Les indicateurs quantitatifs et leurs niveaux de paiement varient dans chaque projet. Un résumé des indicateurs et des subventions pour l’ensemble des interventions figure à l’Annexe 3. Il faut également noter que les paiements pour les projets PS9FED varient entre les provinces et dans le temps. En effet, les paiements ont été modifiés en fonction de la disponibilité des fonds et des niveaux de décaissement. Cela signifie, par exemple, que, vers la fin de l’année, si le décaissement a été faible, les paiements augmenteraient pour s’assurer que tous les fonds disponibles soient utilisés27. Le système de calcul des paiements pour le projet de la GTZ dans le Bandundu est complexe : les Formations Sanitaires sont classées en cinq groupes en fonction de leur performance – le premier groupe recevra 100% du montant disponible et le dernier 0%. En outre, des pondérations sont effectuées pour tenir compte de la taille de la Zone de Santé où est située la FoSa, ainsi que du type de services (par exemple, tuberculose, VIH, etc. – cette option a été adoptée car chaque bailleur de fonds (Fonds Mondial, Fondation Damien, etc.) a tendance à ne payer que pour les indicateurs relatifs à son domaine d’intervention). En conséquence, la variabilité entre les paiements réduit l’impact de la prime de performance. En général, nous notons que la modalité de paiement la plus souvent adoptée est celle d’un Paiement à l’Acte (PAA). Cela signifie qu’un montant fixe en US$ (établi dans le contrat) est donné pour chaque service (inclus parmi les indicateurs) que la FoSa produit. Tel est le cas pour le projet de Cordaid, PS9FED, GTZ/Maniema, IRC/Kinshasa et Katanga. L’autre option, qui est plus rarement adoptée, est de déterminer une certaine cible basée sur les taux de couverture à atteindre. L’établissement recevra 100% de la rémunération pour la réalisation complète de cet objectif. En cas de réalisation partielle, un plus faible pourcentage de la prime serait donné (COOPI/Équateur). 27 Si les fonds ne sont pas utilisés pendant l’année pour laquelle ils étaient programmés, ils seront perdus (entretien avec un informateur clé à Kinshasa). Trascrizione fonetica : Dizionario - Visualizza dizionario dettagliato 25 Les expériences dans d’autres pays montrent que « l’approche PAA a l’avantage d’être facile à comprendre, ce qui est en fait motivant. Toutefois, il existe des preuves qu’un système de PAA incite à fournir trop de services (quantités au-delà de ce qui est nécessaire pour assurer une bonne santé), ce qui augmente inutilement les dépenses de santé. Par contre, il y a des arguments pour l’utilisation d’un système de PAA pour stimuler l’utilisation des services de prévention qui sont sous-utilisées, ce qui devrait être engagé avec prudence. Cependant, une fois que les systèmes PAA sont en place, il est généralement difficile de s’en débarrasser ». (Eichler R, De S, 2008 : 39). D’autre part, il apparaît clairement que les projets en RDC ont privilégié le Paiement à l’Acte à cause de sa simplicité de mise en œuvre. En fait, l’introduction des indicateurs de couverture et des cibles pose des problèmes pratiques. D’un côté, la vérification devient plus difficile et coûteuse. De plus, le calcul des taux de couverture nécessite de connaître le dénominateur (c’est-à-dire la population totale concernée par cet indicateur), une information qui n’est souvent ni disponible ni fiable en RDC ; et les cibles peuvent être introduites seulement quand les niveaux de base sont connus. Toutefois, à terme, il semble souhaitable d’aller vers l’introduction des cibles et indicateurs de couverture pour la rémunération basée sur la performance, et en particulier pour la rémunération des ECZ et des DPS. 4.4.3 LES INDICATEURS DE QUALITE La qualité des services rendus est un autre élément important à analyser. Pour éviter qu’il n’y ait une augmentation de la quantité des services, déterminée par l’octroi d’un paiement, au détriment de la qualité, certains projets (en RDC comme ailleurs) ont mis en place également des contrôles qualitatifs. Ci-dessous, nous passons en revue les différentes solutions adoptées par ces projets. Cordaid/AAP Sud-Kivu prévoit une augmentation de 15% du paiement initial (basée sur la quantité) quand un score de 100% est obtenu lors d’une évaluation de la qualité. Cette évaluation est composée de trois éléments : (1) contrôle du respect des règles et des normes (ce qui est vérifié par l’AAP) ; (2) vérification par un contrôle communautaire de l’existence de patients et de leur satisfaction ; et (3) contrôle de la qualité technique, réalisé par l’ECZ pour les FoSa et par les pairs pour les hôpitaux. Ce système est assez complexe et nécessite d’importantes ressources supplémentaires (par exemple, pour les enquêtes communautaires et la contractualisation des associations locales). Bien que le projet au Sud-Kivu soit le seul des projets FBR en RDC à intégrer une évaluation qualitative aussi détaillée dans le calcul de la prime de performance, une récente évaluation externe a fait ressortir qu’elle semble être utile mais non suffisante pour s’assurer d’une réelle augmentation de la qualité des services rendus. En fait, le rapport de l’évaluation (Paalman M, Renaud A, 2010 : 45) souligne que la prime de qualité n’est souvent pas suffisante pour motiver le personnel, parce qu’elle ne peut pas être utilisée pour augmenter les salaires du personnel. Pour le projet de Cordaid au Bas-Congo, la qualité est évaluée en utilisant l’hygiène du milieu comme proxy et quatre indicateurs (présence d’un incinérateur, d’un jardin, d’une latrine et d’un filtre à eau) sont inclus dans l’évaluation mensuelle. Pour le projet de la GTZ, les normes de qualité sont incorporées aux indicateurs de quantité (voir Annexe 3). Ce système augmente la complexité du processus de vérification, et son coût en termes de temps et de ressources financières car il est nécessaire de vérifier non seulement la prestation réelle du service mais aussi le respect de certaines normes de qualité lors de cette prestation. Comme pour les autres éléments opérationnels des projets PARSS, l’inclusion des indicateurs de qualité varie selon les projets, mais la plupart des projets affirment, qu’avant qu’un paiement soit engagé, l’AEP effectue un contrôle général sur la bonne gestion et la qualité. La question de l’évaluation de la qualité des prestations a été longuement débattue par le projet PS9FED. En fait, une assurance de la qualité des services prestés dans les FoSa est faite à travers l’accréditation, lorsque les structures sont déclarées éligibles ou non pour participer au système FBR. Toutefois, les contrats signés dans le cadre du PS9FED ne comprennent pas de récompenses pour la qualité. Cette 26 lacune a été signalée par l’Évaluation à mi-parcours (PS9FED, 2009) comme étant l’une des raisons de la mauvaise qualité des services rendus, surtout en ce qui concerne les Hôpitaux Généraux de Référence (HGR) et son inclusion a été suggérée28. Le projet prévoit donc d’ajouter une vérification quantitative dans le cadre du 10FED. Tout en reconnaissant l’importance d’une évaluation qualitative des services, pendant des entretiens avec le personnel du PS9FED, il a été souligné que, premièrement, l’Évaluation à mi-parcours n’était pas méthodologiquement très rigoureuse dans son appréciation de la qualité des services qui s’est effectivement améliorée vers la fin du projet. Deuxièmement, la vérification des indicateurs de qualité serait trop subjective, coûteuse et difficile à organiser au début d’un système FBR, et il serait préférable de l’introduire progressivement pendant la mise en œuvre du projet29. En conclusion, l’expérience internationale, ainsi que celle de la RDC, montrent que le coût-efficacité et la faisabilité de l’évaluation de la qualité doivent être soigneusement examinés avant leur introduction, surtout au début de la mise en œuvre du système. Une solution plus pragmatique et efficace pourrait être d’ajouter des indicateurs de qualité après quelques années, quand le système FBR a évolué et est pleinement fonctionnel, et que les acteurs disposent de capacités de vérification. 4.4.4 LES FONDS D’EQUITE Un raisonnement similaire s’applique pour la question de l’équité et la création de « fonds d’équité ». Les fonds d’équité offrent aux Formations Sanitaires un remboursement des dépenses engagées pour fournir des services aux patients classés comme « pauvres ». Dans un contexte où la tarification des services (« user fees ») est en place pour la population en général, les pauvres auront accès à des services gratuits ou subventionnés, alors que le système FBR (ou un autre système en place, tel que la mutuelle) permettrait de rembourser le manque à gagner du prestataire. Évidemment, il n’est pas simple de mettre en place un fonds d’équité fonctionnel. La question principale, avec celle des coûts de mise en œuvre, est celle de l’identification des pauvres (comme indiqué, par exemple, par Cordaid à propos du Sud-Kivu). Le projet PS9FED dans le Kasaï-Occidental et le Kasaï-Oriental a créé des fonds d’équité au niveau des hôpitaux et l’identification des indigents est assurée par des associations locales. Il sera nécessaire de procéder à une évaluation plus approfondie des résultats obtenus par ces fonds d’équité, des problèmes qu’ils ont rencontrés, ainsi que du rapport coût-efficacité de leurs activités. 4.4.5 LA PRIME D’ISOLEMENT Enfin, certains systèmes (Cordaid et PS9FED) prennent en compte également dans leur mécanisme de paiement des paramètres relatifs à l’isolement de la Formation Sanitaire. Dans le cas du PS9FED, l’isolement d’une Formation Sanitaire a été défini par rapport à sa population de couverture (dimension de l’aire d’attraction, densité de la population, présence de barrières naturelles limitant l’accès de la population à la structure sanitaire). La distance par rapport à l’Hôpital Général de Référence a été prise en compte dans le cadre de l’achat des prestations. Les FoSa plus éloignées recevront une majoration de 5% et 15% de leur prime totale (selon le système et le degré d’isolement) ou un montant fixe supplémentaire. 4.4.6 LA REMUNERATION DES ECZ, ECD ET DPS/IPS La discussion jusqu’à présent a pris en compte surtout la contractualisation au niveau opérationnel (FoSa). Cependant, dans la plupart des cas également, les Équipes de District et de Zone de Santé, ainsi que les Divisions Provinciales de Santé (DPS), signent des contrats et sont incluses dans la rémunération 28 Voir par exemple : De Caluwe P, Mayaka S (2009), Mission d’appui à la mise en œuvre du FASS dans les provinces du Kasaï-Oriental et du Kasaï-Occidental. Kinshasa, RDC : AEDES, PS9FED, p. 21. 29 Entretien avec un intervenant dans le cadre du PS9FED. 27 FBR. Soutenir l’ECZ, l’ECD et la DPS a également été utilisé comme outil pour briser la logique du « financement ascendant », ce qui signifie que les FoSa contribuent au fonctionnement mensuel des ECZ et des DPS. Tous les projets incluent un financement direct aux DPS et aux Équipes de Zone et/ou de District et demandent aux FoSa d’interrompre les paiements ascendants, une interdiction qui est aussi préconisée par la SRSS. Les mécanismes de paiement pour les Divisions Provinciales et les ECZ sont similaires à ceux utilisés pour les Formations Sanitaires. Il est important de noter que souvent les indicateurs pour la Zone de Santé, le District et la DPS sont des indicateurs qui ne tiennent pas compte de l’efficacité des actions menées par la hiérarchie sanitaire sur la performance de la prestation des services. Cependant, selon les bonnes pratiques identifiées par la littérature internationale, la plupart des projets envisagent pour l’avenir de lier la performance des ECZ et des DPS à la performance des aires sous leur responsabilité, en utilisant des taux de couverture. 4.5 ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS, Y COMPRIS PAIEMENT, VÉRIFICATION ET SUPERVISION Le tableau ci-dessous fournit des informations sur les arrangements institutionnels qui ont été choisis par chacun des projets pour sa mise en œuvre. Les arrangements institutionnels portent sur la division du travail et la définition des attributions et des postes entre différents acteurs du système sanitaire local. Eu égard à ce qui précède, une question centrale est celle de la séparation des fonctions. Dans la définition des arrangements institutionnels d’un système de santé, le compromis entre, d’un côté, le regroupement des fonctions pour exploiter les économies d’échelle et de gamme (à savoir, le fait que, plus une institution se spécialise dans la réalisation d’une activité, mieux elle l’accomplit, en réduisant les coûts et en devenant de plus en plus efficace) et, de l’autre côté, les conflits d’intérêts qui peuvent surgir si un organisme est « joueur et arbitre » dans le même jeu. Cette dernière question est particulièrement importante dans les systèmes FBR qui, comparativement aux systèmes traditionnels basés sur la fourniture des intrants, doivent accorder plus d’attention à la surveillance et à la validation des résultats sur lesquels le paiement est fondé. Le tableau suivant décrit la façon dont les fonctions ont été confiées à des acteurs différents dans chaque projet. Dans la discussion qui suit, chacune des fonctions et des modalités de l’exercice choisies par les projets sont discutées en détail. 28 TABLEAU 7 : ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS, Y COMPRIS PAIEMENT, VERIFICATION ET SUPERVISION Cordaid Qui est responsable du paiement (profil du personnel) ? Sud-Kivu : AAP (18 membres du personnel), structure autonome mise en place par la DPS, BDOM et Cordaid. Bas-Congo : Centre d’Appui au Financement Basé sur la Performance (service du BDOM). Qui définit les indicateurs et les paiements ? Comment ? Source d’information sur la performance des FoSa Quelle entité reçoit les informations sur les résultats ? Comment les résultats sont-ils rapportés, vérifiés ? Comment ? Qui effectue ces fonctions ? Combien de fois ? Sud-Kivu : Au départ : IPS, BDOM et AAP. Maintenant : Commission Provinciale de Financement (comprend tous les organismes actifs dans la province). Bas-Congo : BDOM/Cordaid. PS9FED/CE GTZ EUP. Un dans chaque province + antennes dans la même province. Personnel = 3 + vérificateurs (nombre varie dans chaque province). Ils sont gérés par un CdA (5 à 9 membres = repr. du PS9FED, Ministère de la Santé/admin. prov., autorités IPS, ONG). CP-FASS (IPS, ONG, AT du PS9FED, d’autres acteurs au niveau provincial). GTZ. Une personne. Aucun organisme indépendant créé. GTZ + ECZ Communication des données et vérification Registres des FoSa et Formulaire SNIS, rapports SNIS spécialement établi planification par l’EUP, rempli mensuelle, le par les suivi/audit établissements (sur médical, la base du SNIS) enquêtes chaque mois. Ce communautaires. formulaire est signé par l’ECZ et l’ONG d’appui. Rapport SNIS envoyé ECZ recueille les GTZ mensuellement à l’ECZ qui formulaires et fait adresse une copie à l’AAP. une première validation, puis elle les envoie à l’UP. Tous les 3 mois. Sur la base du rapport ECZ/ONG d’appui valide les Activité menée SNIS, chaque mois les vérificateurs de l’AAP vont indicateurs/résultats par le BCZ (par comparaison (organisée en dans les FoSa et vérifient avec le registre différentes avec les registres. équipes de La qualité est évaluée tous chaque mois, et avec les fiches de supervision et de les 3 mois par l’ECZ, AAP malades tous les 2 vérification). et des vérificateurs mois) (l’ECZ est Les pairs ? GTZ communautaires pour les également chargée lui-même ? Centres de Santé ; par les Banque Mondiale/PARSS AEP (dans les zones d’accès difficile, les fonds sont remis à la zone qui les distribue ensuite). Pour tous les projets, ce sont les AEP (avec ZS et DS), sauf au Katanga où un Comité de Pilotage a été créé. [tous les projets analysés] Rapport SNIS [tous les projets analysés] La Zone, le District et puis le projet. Tous les 3 mois. GTZ Maniema et Coopi/Équateur : L’ECZ et l’ECD avec l'AEP, tous les 1, 3 ou 6 mois. Kinshasa : Une équipe de vérificateurs a été recrutée parmi les membres de l’Équipe de District (choisis parmi ceux qui ne reçoivent 29 Cordaid PS9FED/CE pairs pour les hôpitaux. Pour les ECZ, l’évaluation est faite par l’IPS. Pour les IPS, l’évaluation est faite par l’AAP et Cordaid. Est-ce que les membres de la communauté sont engagés dans la vérification ? L’AAP passe des contrats avec des associations locales pour effectuer des enquêtes sur un échantillon de la population et pour vérifier : (1) l’existence de patients et les services fournis ; (2) le niveau de paiement ; (3) la satisfaction. Est-ce que les bénéficiaires reçoivent des rapports sur leur performance ? Tous les 6 mois, un atelier est organisé dans la Zone de Santé. Tous les bénéficiaires participent et leur performance et la comparaison avec d’autres leur sont communiquées, suivi par un échange et débat. Rôle de la communauté dans la vérification des données, la surveillance Les COSA (Comités de Santé) participent à la gestion des Centres de Santé (mais ne sont pas directement impliqués dans la vérification). 30 GTZ de vérifier les honoraires demandés). L’EUP vérifie ces informations en contrôlant pour repérer des anomalies (contrevérification) et par une vérification communautaire (sur un échantillon). Les ECZ sont évaluées par les DPS. L’évaluation des DPS est censée être faite par le niveau central, mais en réalité elle a consisté en une autoévaluation + vérification de l’AT. Tous les 3 mois, les associations locales effectuent des enquêtes au sort parmi la population pour vérifier : (1) l’existence de patients ou les services fournis ; (2) le niveau de paiement ; (3) la satisfaction. Revue mensuelle des résultats au niveau de la Zone de Santé. Banque Mondiale/PARSS pas de paiements du MSP). Ils sont chargés de vérifier les registres dans les FoSa et l’exécution des enquêtes communautaires. Un contrat est également passé avec une ONG pour une contre-vérification. Katanga : Vérification technique effectuée par l’ECZ avec l’IRC (quantité et qualité technique) + supervision indépendante par l’IRC + vérification communautaire réalisée par des associations locales. Oui. Enquêtes communautaires (pas clair). Les FoSa sont classées les unes par rapport aux autres pour le calcul des paiements. Engagement communautaire Les COSA sont en [pas de réponse] charge de la surveillance financière et de la gestion des MEG des CS (Comité de Pour tous les projets analysés, NON. Sauf… Oui, dans le cas du Katanga : Enquêtes sur un échantillon de patients, réalisées par des associations locales pour : (1) vérifier l’existence de patients et la prestation de services ; (2) collecter des informations supplémentaires. [tous les projets analysés] Oui, au cours de supervisions et des réunions mensuelles. [tous les projets analysés, sauf Katanga] COSA : Contrôle financier des FoSa (leur pouvoir est faible par rapport au personnel responsable des Cordaid PS9FED/CE financière, l’évaluation de la qualité/ satisfaction et autres ? Vérification communautaire réalisée par des associations locales (voir ci-dessus). Gestion pour l’HGR) et de contresigner le contrat. Au Bas-Congo, le relais communautaire (agents de santé communautaires) s’ajoute aux COSA et aux associations locales. SUPERVISION/ RÉGULATION Rôles et activités du superviseur et du régulateur Cordaid Les associations locales de vérification pour la vérification de l’effectivité des prestations (voir cidessus). PS9FED/CE Qui fait l’accompagneme nt ? Y a-t-il une agence chargée du coaching spécifiquement ? Degré d’autonomie pour : Médicaments Ressources humaines Distribution de primes pour le personnel et les activités Décision sur les tarifs (« user fees ») ECZ : Organise et coordonne les activités de santé. Discussions en cours pour améliorer la séparation des fonctions – au Sud-Kivu entre l’AAP et le MSP avec la création de la Cellule Provinciale de Développement du PBF -- au Bas-Congo entre le BDOM et le MSP. Coordination, régulation et supervision des activités. Le régulateur fait partie de la CPFASS. GTZ Seulement au Katanga, des contrats sont passés avec des associations locales pour la vérification. GTZ Banque Mondiale/PARSS Régulation, suivi et supervision des activités en partenariat avec l’ONG. [tous les projets analysés] Régulation, suivi et supervision des activités en partenariat avec l’ONG. Coaching/accompagnement Il n’existe pas d’organisme [pas de réponse] EUP FASS et CP FASS sont soutenus spécifique, mais par l’« assistant l’AAP/CAFSS soutient et technique FASS ». accompagne les FoSa et Les ECZ sont l’ECZ. L’IPS a également appuyées par une un rôle de soutien mis au ONG. point pour aider les ECZ. Oui, mais avec Médicaments Oui, les FoSa sont libres d’acheter des médicaments obligation d’acheter comme intrants. à la CDR (si les dans les pharmacies médicaments sont sélectionnées par la DPS. disponibles). Assignées aux FoSa par En théorie, oui. [pas de réponse] l’ECZ. Dans la pratique, elles dépendent de l’ECZ. [pas de réponse] Oui, mais conformément à Oui. l’Outil d’Indice et au Plan d’Activités. Oui, les FoSa fixent les tarifs avec le COSA et l’ECZ les approuve. Négociés avec l’ECZ. Banque Mondiale/PARSS FoSa). [pas de réponse] [tous les projets analysés] Non L'AEP est en charge de l’accompagnement, avec DS et ECZ. Non, les médicaments sont achetés par le projet et distribués par la ZS. Non (sauf pour les établissements privés). Oui, seulement sur les fonds en fonction des performances. Tous les projets : Non (déterminées par le projet, après de longues négociations dans la cas de N'Djili). Sauf Katanga : Chaque FoSa est autonome. 31 4.5.1 LA VERIFICATION DE LA PERFORMANCE Comme mentionné ci-dessus, dans les systèmes FBR, une attention particulière doit être accordée à la mise en place d’un système de vérification indépendante et rigoureuse afin d’éviter les conflits d'intérêts potentiels. Ces conflits surgissent lorsque l’organisme chargé de la vérification est également responsable de la performance de l’établissement de santé. Cela arrive, par exemple, quand les ECZ sont chargées de vérifier les résultats, alors qu’elles-mêmes sont responsables de l’amélioration des taux de couverture de la Zone la Santé (soit implicitement, en raison de leur rôle tel que décrit dans les documents du MSP, soit explicitement, parce que leur performance est rémunérée sur la base de la performance des FoSa). Pour s’assurer de la rigueur de la vérification, l’expérience nationale et internationale montre que la création d’une agence de vérification externe à la hiérarchie sanitaire est préférable. Toutes les expériences analysées dans le tableau ci-dessous ont mis en place un système de vérification externe, ou au moins une vérification effectuée dans le cadre d’une collaboration entre la hiérarchie sanitaire et une agence externe (normalement l’Agence de Mise en Œuvre du Projet) et les ECZ. Cette deuxième solution a été adoptée, par exemple, par le projet de la GTZ et du PARSS au Sud-Maniema, en Équateur et au Katanga. Dans le cas des projets de Cordaid, la vérification de la quantité est laissée à l’agence de canalisation des fonds (l’AAP), alors que la vérification de la qualité des services prestés (au Sud-Kivu) est faite par les ECZ. Le PS9FED a opté pour une évaluation à deux niveaux : premièrement, les données sont vérifiées par les ECZ en collaboration avec les ONG d’accompagnement. Deuxièmement, une contre-vérification est menée par l’EUP. Une récente évaluation30 a montré que ce système n’est pas optimal car il cause des tensions entre l’EUP et l’ECZ. Cette dernière, en fait, se sent jugée dans son travail de vérification par l’EUP, qui peut relever des erreurs. Pour assurer une étroite collaboration entre les deux institutions, il semble donc préférable de séparer la fonction de vérification (à octroyer à l’EUP) de celle de l’accompagnement technique et de la supervision qui incombe à l’ECZ. Ces arrangements seront adoptés par le 10FED. Pour ce qui est des procédures de vérification, tous les projets en RDC semblent utiliser les vérifications administratives de données des Formations Sanitaires. En d’autres termes, tous vérifient si ce qui a été rapporté par les FoSa concernant le nombre de services rendus peut être validé par les dossiers/registres des FoSa. Cette première étape est très importante pour éviter des erreurs, fraudes et imprécisions de la part des FoSa, mais d’autres types de vérification sont aussi possibles, comme décrit au paragraphe suivant. En fait, certains projets ajoutent une deuxième étape de vérification, avec l’utilisation des associations locales qui effectuent des contrôles au niveau de la communauté, dans le but de vérifier l’existence de patients et du service reçu, ainsi que la qualité perçue par les patients. L’expérience (en particulier, celle du PS9FED) montre que, mêmes si les procédures initiales de vérification sont robustes, ce deuxième système de vérification communautaire peut représenter une partie importante de la vérification et assure la participation de la communauté dans l’évaluation des services. Cependant, une vérification par enquêtes communautaires ne peut pas être adoptée comme seul moyen de vérification de la performance des établissements sanitaires car elle présente de nombreux problèmes logistiques (retrouver les patients, en particulier dans les grandes villes). De nouveaux mécanismes de vérification, par exemple des comités de pairs évaluateurs ou de spécialistes/cliniciens, sont en cours de définition et seront probablement adoptés par certains projets. L’innovation et la créativité dans les modalités de vérification sont certainement souhaitables pour 30 Présentation 32 de l’Assistance Technique à Kinshasa, pendant le débat sur la conception du 10FED. réduire le coût et utiliser les ressources humaines déjà présentes dans les provinces, tout en garantissant une vérification efficace et rigoureuse. 4.5.2 LA CANALISATION DES FONDS ET L’ACHAT DE SERVICES Une autre fonction importante dans un système FBR est celle de « fundholder » ou Agence d’Achat. Cette institution est chargée de canaliser les fonds vers les bénéficiaires. Un « acheteur » indépendant est souvent plus efficace qu’une entité qui est à la fois l’acheteur et le fournisseur de services. Cela arrive par exemple, lorsque le MSP est en même temps le propriétaire de l’établissement de santé et l’agent qui achète les services. La plupart des systèmes FBR établissent une séparation entre le prestataire de services et l’acheteur, et créent un organisme externe qui est chargé d’acheminer les fonds vers les Formations Sanitaires (qui ne sont pas sous le contrôle de l’acheteur). Souvent, cette même agence effectue également la vérification des résultats avant de procéder au paiement. Dans le cas de la RDC, des agences indépendantes ont été créées dans les projets de Cordaid, avec la mise en place d’une Agence d’Achat des Performances (AAP). Initialement, cette AAP se fondait sur les BDOM (Bureaux Diocésains des Œuvres Médicales) mais cela n’était pas considéré comme étant une situation idéale car le BDOM est également le propriétaire de la plupart des établissements de santé dans ces provinces (donc, à la fois, prestataire et acheteur/vérificateur). En décembre 2009, l’AAP du Sud-Kivu est devenue autonome (ASBL), tandis que le processus est en cours dans le Bas-Congo dans le sens de la création d’une agence plus indépendante. Un autre exemple d’approche de canalisation des fonds est l’architecture institutionnelle du PS9FED. Dans chaque province, un EUP (Établissement d’Utilité Publique – un type d’organisme reconnu par le droit congolais) a été créé. Les EUP sont des entités autonomes mais ce ne sont pas des organismes externes au système de santé local et ils ne représentent pas le bailleur de fonds (bien qu’ils soient financés par lui). Les EUP sont dotés d’un personnel (directeur et vérificateurs) avec lequel l’Ordonnateur National du FED a signé des contrats mais ils rendent compte à un Conseil d’Administration qui comprend également des représentants de la hiérarchie administrative et sanitaire au niveau provincial. L’inclusion de représentants de l’État répond au souci de pérennisation, en vue de l’introduction d’un financement FBR avec les ressources propres de l’État. Les EUP ne sont pas une représentation directe de la Commission Européenne, ni de son projet PS9FED, mais un « fundholder » parapublic au niveau provincial qui est ouvert à la participation d’autres bailleurs de fonds. À terme, l’idée est que les EUP (qui, dans le futur, joueront aussi le rôle d’Agences Fiduciaires au niveau provincial) pourraient aider à la création de paniers communs, envisagés dans la Stratégie de Renforcement du Système Sanitaire du MSP – ce qui semble une bonne pratique pour assurer la pérennité des initiatives FBR et pour les intégrer au système sanitaire. 4.5.3 L’ETABLISSEMENT DES PRIORITES ET L’ACHAT STRATEGIQUE Les EUP agissent uniquement en qualité de « fundholders », allouent les fonds aux Formations Sanitaires et vérifient la performance. Une autre fonction dans le système de santé est celle de l’achat stratégique qui consiste à définir les objectifs de santé, les stratégies et les priorités de la province (comme par exemple, définir des indicateurs et les paiements, décider de l’inclusion d’une Zone de Santé dans le système FBR, etc.). Selon le document SRSS, cette fonction est déléguée à un autre organisme, la Commission Provinciale de Financement du Comité Provincial de Pilotage. Cet organisme représente localement le Comité National de Pilotage qui coordonne la mise en œuvre de la Stratégie de Renforcement du Système Sanitaire. Les Comités Provinciaux de Pilotage sont censés être créés dans chaque province et chargés d’orienter les choix de financement dans la région. La Commission des Financements Provinciaux devrait être composée de représentants des structures administratives de la santé (DPS, IDS, ECZ) ainsi que des bailleurs de fonds, des ONG de mise en œuvre, d’assistants techniques, de la société civile et d’autres parties prenantes. Toutefois, pour le moment, ces comités ne sont opérationnels que dans quelques provinces. 33 4.5.4 LA COORDINATION ET LA REGULATION Une des principales tâches des Comités Provinciaux de Pilotage, sous la direction des Ministres Provinciaux ayant la santé dans leurs attributions, est la coordination et la régulation du système de santé au niveau provincial. Ce rôle comprend l’harmonisation des efforts des intervenants dans le secteur au niveau de la province, ainsi que la réglementation des activités des partenaires et des Formations Sanitaires. Toutefois, la coordination des partenaires et la rationalisation des interventions au niveau provincial restent un grand défi en RDC qui se traduit par de nombreux recoupements et doublons, l’adoption de différentes approches concurrentes, et donc une utilisation inefficace des ressources. 4.5.5 L’ACCOMPAGNEMENT TECHNIQUE En raison de nombreuses années de troubles civils et politiques, les compétences et les capacités du personnel soignant sont extrêmement faibles en RDC (par exemple, des problèmes de surprescription de médicaments et de diagnostic erroné sont signalés dans diverses évaluations31). En conséquence, la plupart des projets prévoient aussi un volet de « coaching » et d’accompagnement technique des prestataires dans les FoSa et des Équipes Cadres de Zone de Santé. Le renforcement des capacités et le transfert des compétences sont essentiels, en particulier dans les systèmes FBR, car ils sont basés sur le principe qu’avec l’injection de fonds supplémentaires et l’introduction d’incitations pour le personnel, l’équipe poursuivra des stratégies innovatrices et modifiera le processus de production de services de santé32. Afin d’atteindre cet objectif, les FoSa, ainsi que les zones, ont besoin d’un soutien et d’une assistance technique. Ce soutien est souvent fourni par l’organisme de mise en œuvre lui-même (tel est le cas pour les projets de Cordaid, PARSS et GTZ). Dans le projet de Cordaid/Bas-Congo, par exemple, le BDOM est en même temps l’acheteur des services, le vérificateur des résultats et il est également en charge de fournir le support technique et le renforcement des capacités. Toutefois, une évaluation du projet (Mangala A, 2009 : 19-20) constate que le BDOM n’est pas en mesure d’accomplir toutes ces tâches en même temps, en raison de l’insuffisance des fonds disponibles et du manque de capacités techniques. Dans la pratique, cela signifie que les supervisions sont effectuées uniquement en combinaison avec les vérifications (réduisant ainsi leur aspect de soutien) et que la qualité technique est rarement évaluée. Le projet PS9FED a fait appel à la fois à une agence externe pour le monitoring et l’évaluation, et à des ONG internationales avec lesquelles des contrats ont été signés dans chaque province pour fournir un soutien et un accompagnement aux ZS. Cette option semble logique dans un contexte où le renforcement des capacités est extrêmement important. Cependant, l’évaluation à mi-parcours du projet (PS9FED, 2009) indique que les aires et le nombre des Formations Sanitaires visées par les ONG sont trop vastes et trop nombreux pour que le soutien soit efficace. De plus, en raison de la structure du PS9FED, les formations (« trainings ») relèvent de la responsabilité du FDSS et non pas de l’ONG d’appui, ce qui rend les efforts d’encadrement très fragmentés. Enfin, les ONG ont souvent utilisé le même personnel qui travaillait auparavant dans le système sanitaire public. Cela a conduit au développement d’un système parallèle de supervision et d’accompagnement et à un recoupement des tâches entre les ONG d’appui et les ECZ. Compte tenu du fait que les capacités des ONG étaient parfois plus faibles que celles des ECZ et que les ONG étaient souvent mieux équipées et disposaient de Mangala A (2009), Évaluation à mi-parcours du projet de revitalisation des zones de santé de Muanda et Kitona dans la province du Bas-Congo. Kinshasa, RDC : Cordaid, p. 13-18 ; PS9FED (2009), Mission d’évaluation à mi-parcours du Programme Santé 9ème FED (PS9FED) - RDC. Kinshasa, RDC : PS9FED : 42. 32 Cela est particulièrement vrai pour les projets (Cordaid et PS9FED) qui prévoient des paiements, non pas pour le personnel, mais pour l’ensemble de la FoSa, qui ont alors la possibilité de décider de les diviser entre le personnel, les coûts récurrents et de petits investissements. Cette répartition doit être faite avec le but d’améliorer la performance et elle demande souvent un soutien technique, surtout au début de la mise en œuvre du projet. 31 34 personnel mieux payé que le personnel des ECZ, qui est en charge des « supervisions formatives », des tensions ont surgi entre les deux organismes (PS9FED, 2009 : 46). En plus des ONG d’appui, le soutien et l’assistance technique mis en place par le projet PS9FED sont importants. Le graphique ci-dessous décrit le montage de l’AT du PS9FED. Au niveau central, une Unité de Coordination a été créée. De cette unité dépendent les AT placés à la FEDECAME et à la Direction du SNIS. Au niveau des provinces, des UCP ont été créées, chacune avec trois assistants techniques. En outre, un assistant technique/économiste (un pour deux provinces) est en place. FIGURE 1 : L'ORGANISATION DE L'ASSISTANCE TECHNIQUE DU PROJET PS9FED UCN (Unité Coordination nationale Kinshasa – 17 personnes AT - FEDECAM AT - SNIS 4 UCP (Unité de Coord. Prov) AT 1 (coordination) AT 2 (collaboration avec IPS) AT 3 (contable) 1 EUP FDSS FASS FASS 4 EUP FASS 2 régisseurs (= é Les EUP ne sont pas des agences du FED, mais le personnel est recruté et payé par la CE. Ils sont appuyés techniquement par l’UCN et AT 3 i ) 4 antellede EUP 4 ONG d’accompagnement Source : Élaboration de l’auteur sur la base des informations reçues du PS9FED. Note : Les cadres bleus représentent l’assistance technique (AT) du FED (les flèches bleues représentent l’AT, rapportage et coordination interne). Les cadres verts et les rouges représentent les EUP (respectivement du FASS et du FDSS). Chaque groupe est pris en charge par une différent AT spécifique du FED (flèches rouges et vertes). De plus, les quatre ONG d’accompagnement sont responsables d’appuyer et de « coacher » les FoSa et les ECZ. 35 Ces arrangements complexes ont amené un évaluateur (PS9FED, 2009 : 48) à se poser la question de leur viabilité à long terme. Pour le 10FED, il est probable que les ONG d’appui ne seront pas incluses dans la conception du projet, et le nombre des assistants techniques sera réduit et inclura seulement deux AT pour le contrôle de la qualité (un pour deux provinces), quatre AT pour l’appui à la gestion financière (un par province), et un AT à la Cellule d’Appui et Gestion (CAG) qui sera créée au niveau central. 36 5. LES RÉSULTATS DES INITIATIVES FBR EN RDC L’analyse conduite jusqu’à maintenant compare les arrangements opérationnels et institutionnels, ainsi que les processus de mise en œuvre des différents projets FBR en RDC. Cette analyse est utile pour identifier, avec des outils qualitatifs et l’utilisation d’une matrice comparative, les leçons apprises et les bonnes pratiques qui émergent de l’expérience des projets. Les expériences de la RDC sont aussi comparées avec la littérature internationale empirique et la théorie économique. Sans doute, il serait souhaitable d’ajouter une étape ultérieure à cette analyse et de comparer les résultats des initiatives FBR, en se basant sur des données quantitatives. Cette évaluation pourrait être menée en analysant l’évolution de certains indicateurs dans chaque zone de mise en œuvre des projets. Malheureusement, cette évaluation n’est pas possible, premièrement à cause d’un manque de données33, mais surtout à cause de problèmes méthodologiques. Le premier problème méthodologique qui se pose est que les données contenues dans les bases de données de chaque projet ne proviennent pas de la même source et ont été collectées et validées avec des procédures différentes. Les procédures de vérification peuvent être plus au moins strictes et donc invalider la comparaison des données34. Deuxièmement, les projets opèrent dans des contextes spécifiques à la province de l’intervention qui sont différents les uns des autres. Le niveau de performance initiale des provinces n’est pas uniforme ; les caractéristiques des provinces sont très variables : certaines ont davantage d’infrastructures qui sont aussi meilleures, tandis que, dans d’autres, seuls les cours d’eau sont utilisées comme voies de communication, ce qui complique la logistique et augmente les coûts de mise en place. Certaines provinces sont plus proches des zones urbaines, d’autres sont extrêmement isolées. Dans certaines régions, en particulier dans l’Est, les conflits armés persistent. Enfin, dans certaines autres provinces, les projets étaient actifs depuis plusieurs années et fournissaient des ressources et une assistance technique avant le début du projet FBR qui est évalué (par exemple, le FASS EUP dans Kasaï-Occidental s’est appuyé sur un pré-FASS mis en place par Cordaid). Ces facteurs de confusion (« confounders ») font que la comparaison entre projets est complexe et qu’elle n’est pas méthodologiquement rigoureuse. Un autre facteur de confusion est le chevauchement des projets FBR avec les interventions d’autres bailleurs actifs dans les mêmes provinces. D’autres projets peuvent adopter différentes approches et avoir des priorités différentes, mais ils interviennent dans les mêmes zones, ce qui rend difficile l’évaluation de l’impact du (seul) projet FBR sur l’évolution des indicateurs. Il faut également noter que ce manque de coordination entraîne souvent des doublons inutiles et une mesure incorrecte de la performance, ce qui pourrait amener à conclure que les projets FBR (mais aussi les autres projets) sont moins efficaces et moins coût-efficaces35. La coordination des interventions dans les provinces semble être un problème auquel il faut s’attaquer impérativement en RDC pour éviter ce gaspillage de ressources. Les bases de données sont souvent gérées et stockées dans les provinces et ne sont pas disponibles à Kinshasa. En fait, il n’est pas méthodologiquement correct de comparer des données vérifiées avec d’autres qui ne le sont pas, ou bien de comparer des données vérifiées au moyen d’un mécanisme strict avec d’autres données vérifiées de façon moins rigoureuse. 35 Par exemple, si le personnel de santé reçoit des primes basées sur la performance, mais aussi des primes non basées sur la performance (« salary top ups »), qui peuvent être beaucoup plus élevées que la prime FBR et liées à d’autres activités (comme par exemple, des services pour une maladie spécifique). 33 34 37 Une comparaison correcte entre les projets serait méthodologiquement incorrecte et donc impossible. Toutefois, certains projets ont essayé de documenter rigoureusement leurs résultats et les ont rapportés dans des évaluations très récentes. Le PS9FED a établi, en vue de sa clôture et de la planification du projet 10FED, une documentation exhaustive des évolutions des indicateurs dans les quatre provinces appuyées (Mayaka S, Muvudi M, Miteo R, 2010). Le rapport présente les données sur les principaux indicateurs suivis, mais il souligne que l’analyse et l’interprétation de ces données ne peuvent se faire qu’au niveau des provinces-mêmes où des indications qualitatives et la description des événements peuvent être couplées aux chiffres et apporter les explications nécessaires à l’interprétation. Eu égard à ces réserves, nous présentons ci-dessous deux graphiques qui indiquent l’évolution du taux d’utilisation des soins curatifs, ainsi que des accouchements assistés. Les deux graphiques, Figure 2 et Figure 3, indiquent une croissance des taux d’utilisation des soins curatifs et des taux d’accouchements assistés. Ces augmentations sont plus significatives pour ce qui concerne les taux d’utilisation et les provinces des Kasaï (comparées au Nord-Kivu et à la Province Orientale). Toutefois, le taux d’utilisation des soins curatifs reste encore très faible dans toutes les provinces. Il est difficile de fournir davantage d’explications qui dépendent de la situation spécifique sur le terrain dans les quatre provinces. Nous notons aussi, comme d’ailleurs pour le projet Cordaid au Sud-Kivu (Figure 4), que certaines données des projets PS9FED présentent clairement des problèmes au niveau du dénominateur, avec des taux majeurs de 100%. FIGURE 2 : ÉVOLUTION ANNUELLE DU TAUX D’UTILISATION DES SOINS CURATIFS POUR LES PROJETS PS9FED 60.00 50.00 40.00 30.00 20.00 10.00 0.00 2007 2008 Kasai Occ Kasai Or 2009 N. Kivu 2010 1st six months P. Orientale Source : Réélaboration de l’auteur sur la base des données pour Mayaka S, Muvudi M, Miteo R (2010). Mission d’analyse de la documentation des activités liées au Fonds d’Achat des Services de Santé (FASS). Kinshasa, RDC : AEDES, PS9FED, p. 133. Note : Le taux est calculé en utilisant comme dénominateur la population totale, calculée sur la base des données démographiques de 2009 (les chiffres pour les autres années ont été déduits en utilisant le taux d’accroissement national = 1,03%). 38 FIGURE 3 : ÉVOLUTION ANNUELLE DU TAUX DES ACCOUCHEMENTS ASSISTÉS POUR LES PROJETS PS9FED 120.00 100.00 80.00 60.00 40.00 20.00 0.00 2007 2008 Kasai Occ Kasai Or 2009 P. Orientale 2010 1st six months N. Kivu Source : Réélaboration de l’auteur sur la base des données pour Mayaka S, Muvudi M, Miteo R (2010). Mission d’analyse de la documentation des activités liées au Fonds d’Achat des Services de Santé (FASS). Kinshasa, RDC : AEDES, PS9FED, p. 136. Note : Le taux est calculé en utilisant comme dénominateur le 4% de la population totale (proportion des femmes enceintes). Le projet de Cordaid au Sud-Kivu a récemment (septembre 2010) fait l’objet d’une évaluation externe qui a fourni une très riche analyse descriptive du projet, de ses arrangements et de ses résultats, ainsi qu’une analyse quantitative. Nous présentons à la Figure 4 ci-dessous quelques résultats. 39 FIGURE 4 : ÉVOLUTION DES NOUVELLES CONSULTATIONS (NOMBRE DE CONTACTS/AN/HABITANT) PAR CENTRE DE SANTÉ DANS 5 ZS Fig4 English.wmf TABLEAU 8 : ÉVOLUTION DES NOUVELLES CONSULTATIONS (NOMBRE DE CONTACTS/AN/HABITANT) PAR CENTRE DE SANTÉ DANS 5 ZS Idjwi Katana Lulingu Miti-Murhesa Shabunda Niveau au début du FBP 0,19 0,29 0,24 0,26 0,28 Niveau en 2009 T4 0,70 0,53 0,74 0,43 0,77 Variation 0,51 0,24 0,50 0,16 0,49 Coef. de régression 0,030 0,008 0,072 0,055 0,090 Source : Paalman M, Renaud A (2010), Programme de Financement Basé sur la Performance, Sud-Kivu. Évaluation externe juin/juillet 2010. La Haye : Cordaid, p. 20. Tant le graphique que l’analyse statistique confirment que la performance pour les nouvelles consultations (externes) auprès d’un Centre de Santé (CS) s’est améliorée dans toutes les zones au cours du programme. Pour ce qui concerne les accouchements assistés, un problème méthodologique se pose, car l’estimation du taux des femmes enceintes utilisée comme dénominateur est l’estimation nationale (4% de la population) qui sous-estime le taux réel au Sud-Kivu (probablement autour de 5%). En conséquence, tous les taux d’accouchements institutionnels observés sont largement supérieurs au 100%. Cependant, il est toutefois possible d’analyser l’évolution de l’indicateur et de comparer son niveau entre les différentes zones (Tableau 8) qui montre une augmentation générale et significative des accouchements. Toutefois, le rapport souligne des problèmes de qualité dans cet indicateur : « [les accouchements] sont censés être systématiquement assistés par du personnel qualifié, mais en réalité cela n’est pas toujours le cas. Ainsi, les conditions d’accouchement pour les femmes dans les CS tombent très souvent bien endessous des standards minimum. La plupart des CS ne disposent ni d’eau courante, ni d’un bon éclairage, ni de tables d’accouchement adéquates, et les conditions d’hygiène laissent à désirer ». (Paalman M, Renaud A, 2010 : 26). 40 FIGURE 5 : ÉVOLUTION DES ACCOUCHEMENTS INSTITUTIONNELS DANS LES 5 ZS Fig5 English.wmf TABLEAU 9 : ÉVOLUTION DES ACCOUCHEMENTS INSTITUTIONNELS DANS LES 5 ZS Idjwi Katana Lulingu Miti-Murhesa Shabunda Niveau au début du FBP 67% 111% 61% 88% 62% Niveau en 2009 T4 97% 95% 124% 94% 117% Variation 30% -16% 63% 6% 55% Coef. de régression 0,038 0,007 0,077 0,024 0,087 Source : Paalman M, Renaud A (2010), Programme de Financement Basé sur la Performance, Sud-Kivu. Évaluation externe juin/juillet 2010. La Haye : Cordaid, p. 27. L’évaluation externe du projet au Sud-Kivu avait également un volet sur l’analyse de l’impact à travers l’identification de zones de contrôle à comparer avec les zones d’intervention. Pour s’assurer d’une rigueur méthodologique, les zones choisies (Kabare, Kalehe et la moyenne provinciale) sont proches et similaires des zones d’intervention. De plus, « il est nécessaire d’utiliser les mêmes sources de données pour toutes les zones. Les données vérifiées par l’AAP ne peuvent pas être utilisées pour cet exercice car elles ne sont pas disponibles pour les zones contrôle. Par conséquent, l’équipe a décidé d’utiliser des données fournies par les autorités provinciales, à savoir l’IPS ». (Paalman M, Renaud A, 2010 : 75). Les indicateurs utilisés pour l’analyse de l’impact sont : les consultations externes aux CS, la première visite prénatale, les accouchements assistés dans les CS et hôpitaux, la vaccination des enfants (DPT-3) dans les CS. Nous présentons ci-dessous les graphiques sur les accouchements réalisés par du personnel qualifié et sur les visites prénatales (Figure 6 et Figure 7). 41 FIGURE 6 : TAUX D’ACCOUCHEMENT DANS LES CS ET HÔPITAUX DANS LES ZONES D’INTERVENTION ET DE CONTRÔLE ENTRE 2007 ET 2009 (LES COLONNES KABARE, KALEHE ET PROVINCE À DROITE SONT LE CONTRÔLE) 120% 112% 112% 114% 106% 101% 100% 97% 84% 80% 70% 69% 70% 70% 82% 73% 65% 63% 60% 53% 40% 20% 0% a d n u b ah S u gn li u L a n at a K i w j d I 2007 42 as e h r u -M it i M 2009 er a b a K e h el a K ec ni v o r P FIGURE 7 : TAUX D’UTILISATION DES PREMIÈRES VISITES PRÉNATALES DANS LES CS DANS LES ZONES D’INTERVENTION ET DE CONTRÔLE ENTRE 2007 ET 2009 200% 178% 180% 160% 140% 120% 100% 132% 122% 114% 108% 117% 114% 108% 106% 112% 106% 99% 113% 106% 95% 81% 80% 60% 40% 20% 0% a d n u b ah S u gn li u L a n at a K i w j d I 2007 as e h r u M i-t i M er a b a K e h el a K ec ni v o r P 2009 Source : Paalman M, Renaud A (2010), Programme de Financement Basé sur la Performance, Sud-Kivu. Évaluation externe juin/juillet 2010. La Haye : Cordaid, p. 77. Note : Parfois les zones affichent un taux d’utilisation supérieur à 100%. Cela peut s’expliquer par une sous-estimation des projections faites au niveau national du nombre de femmes enceintes. En fait, le pourcentage de femmes enceintes dans la population générale est estimé à 4%, tandis que l’étude de novembre 2005 auprès des ménages estime ce pourcentage à 4,8%, et le recensement de 2009 l’indique à 5%. À partir des graphiques sur les quatre indicateurs, le rapport souligne que « les consultations aux CS et les accouchements ont connu une augmentation supérieure à la moyenne provinciale dans les zones d’intervention (à l’exception de Katana) mais ont diminué dans les zones contrôle. Pour la première visite prénatale et la vaccination des enfants, aucun effet du programme n’a pu être constaté ». (Paalman M, Renaud A, 2010 : 81). Les auteurs concluent que « globalement, le programme FBP au Sud-Kivu semble avoir un impact sur les services de santé et d’éducation ». Toutefois, ils tiennent à rappeler que « il est impossible de tirer des conclusions définitives quant au rôle joué par le programme de FBP sur ces résultats sur la base de l’analyse d’impact étant donné que d’autres facteurs (situation économique générale, intervention d’autres partenaires, etc.) n’ont pas été pris en considération. Seule l’analyse qualitative réalisée dans une autre section du rapport permet de supposer que le FBP est au moins une des raisons pour lesquelles les performances observées dans les zones d’intervention sont meilleures que celles observées dans les zones contrôle ». (Paalman M, Renaud A, 2010 : 82). Comme justement rappelé par les auteurs de l’évaluation, à cause des limites méthodologiques des données disponibles et des éléments de confusion qui ne peuvent pas être contrôlés, analyser l’évolution 43 des indicateurs est seulement un aspect partiel de l’analyse des résultats des projets FBR. D’autres éléments peuvent être utiles pour comprendre la performance des initiatives. Un élément utile pour évaluer l’impact des projets sur les comportements du personnel de santé est la variabilité des paiements FBR. Dans ce cas, l’hypothèse est que, si des Formations Sanitaires ou des individus reçoivent presque systématiquement 100% de la prime possible, leurs comportements ne seront guère changés par l’initiative. Mais au contraire, si le risque de recevoir une prime inférieure est réel, les individus et les équipes seront fortement incités à améliorer leurs performances. Malheureusement, à ce stade, nous n’avons pas les données nécessaires pour répondre à cette question. Davantage d’informations sur les changements de comportement causés par les primes de performance (pour le personnel) seraient également disponibles à partir des résultats de la recherche opérationnelle qui est en cours dans le district du Haut-Katanga. D’autre part, il est également important de s’interroger sur le problème inverse, qui est la sousutilisation systématique des fonds budgétisés et un faible taux d’exécution du budget. Cela pourrait être dû à la faible performance des FoSa, mais, dans les cas examinés, cela vient plus souvent de retards dans les décaissements et de difficultés à assurer un flux financier régulier. Il en a résulté des retards importants dans le paiement des structures (jusqu’à six mois, par exemple dans les projets PS9FED, au cours de la période d’évaluation à la mi-mai 2009 : 48) et dans l’achat et la distribution des matériels, équipements, travaux de réhabilitation et construction (et également dans les projets PARSS). La plupart des initiatives FBR indiquent, parmi leurs objectifs, celui d’améliorer l’accessibilité et l’utilisation des soins. Il s’agit de réduire les obstacles financiers aux soins de santé pour les ménages, et en particulier les coûts directs des soins (tarifs des interventions). La plupart des projets (en particulier, le PARSS et le PS9FED) sont préoccupés par cette question et demandent aux FoSa d’appliquer les tarifs fixés par le projet ou par l’ECZ (pour le PARSS et PS9FED respectivement). L’analyse de la variation des frais versés par les ménages dans le cadre des projets PS9FED dans le Kasaï-Oriental et le KasaïOccidental montre des résultats intéressants (De Caluwe P, Mayaka S, 2009 : 7). TABLEAU 10 : VARIATION DES TARIFS PRATIQUÉS DANS CERTAINES ZONES DE SANTÉ DU PS9FED Prestations ou actes Consultation niveau CS Accouchement eutocique CPN Nouvelle consultation HGR Consultation référée HGR Accouchement dystocique Césarienne Appendicectomie Hernie simple Laparotomie simple Circoncision ZSR DE TSHIBALA Avant FASS 0,6 5,5 1 0,9 1,6 7,3 67,3 49,1 50,1 69,1 2,7 Après FASS 0,2 1,8 0,2 1,8 0,1 2,4 21,2 17,6 16,5 22,5 0 ∆% -67% -67% -80% 100% -94% -67% -68% -64% -67% -67% -100% ZSU DE KANSELE ZSU DE MUYA Avant FASS 8,2 9,1 1,8 1,5 Après FASS 1,8 2,4 0,5 0,7 -78% -74% -72% -53% 14,5 54,5 54,5 54,5 72,7 3,3 7,1 35,3 35,3 35,3 35,3 1,6 -51% -35% -35% -35% -51% -52% ∆% Avant FASS 5,4 8,5 2,7 0,9 0,9 14,5 100 100 100 150 2,7 Après FASS 1,5 3,7 0,2 1,1 1,1 7 50 50 50 75 0,6 Source : De Caluwe P, Mayaka S (2009), Mission d’appui à la mise en œuvre du FASS dans les provinces du Kasaï Oriental et du Kasaï Occidental. Kinshasa, RDC : AEDES, PS9FED : 7. 44 ∆% -72% -56% -93% 22% 22% -52% -50% -50% -50% -50% -78% Il est intéressant de noter comment les tarifs varient considérablement selon les Zones de Santé. Aussi, tandis que les frais d’utilisation en général ont diminué après la mise en œuvre du projet, les frais pour les consultations non référées augmentent dans deux des trois zones, reflétant l’intérêt pour le respect de la pyramide sanitaire et l’incitation correcte prévue par le système. La récente évaluation externe du projet de Cordaid au Sud-Kivu a aussi analysé la variation des frais payés par les patients, pour vérifier s’il y a eu une amélioration de l’accessibilité financière des services de santé. Comme les auteurs l’expliquent, dans un système FBR, « une réduction des tarifs permettrait de faire d’une pierre deux coups : cela permettrait d’un côté à un plus grand nombre de personnes d’utiliser les services si elles en ont besoin et lorsqu’elles en ont besoin et, d’un autre côté, cette augmentation de l’utilisation des services permettrait à la structure d’accroître ses revenus car les subventions de l’AAP feraient compenser la perte de revenus due à la baisse des tarifs ». (Paalman M, Renaud A, 2010 : 49). Les résultats de leur analyse sont les suivants : FIGURE 8 : TARIFS MOYENS POUR LES CONSULTATIONS D’ENFANTS AU CS AVANT ET APRÈS LE FBP DANS 5 ZS $1.20 $1.00 $1.00 $1.00 $0.80 $0.80 $0.70 $0.60 $0.60 $0.50 $0.40 $0.40 $0.50 $0.50 $0.50 $0.40 $0.50 $0.50 $0.50 $0.40 $0.20 $0.00 Katana Idjwi Before PBF Miti-Murhesa After PBF Shabunda Lulingu Average AAP subsidy FIGURE 9 : TARIFS MOYENS POUR LES CONSULTATIONS D’ADULTES AU CS AVANT ET APRÈS LE FBP DANS 5 ZS $2.5 $2.0 $2.0 $2.0 $1.8 $1.5 $1.5 $1.5 $1.3 $1.0 $1.0 $0.6 $0.5 $1.0 $1.0 $0.8 $0.4 $0.5 $0.4 $0.5 $0.0 Katana Idjwi Before PBF Miti-Murhesa After PBF Shabunda Lulingu Average AAP subsidy 45 FIGURE 10 : TARIFS MOYENS POUR UN ACCOUCHEMENT NORMAL AU CS AVANT ET APRÈS LE FBP DANS 5 ZS $10.0 $8.9 $8.0 $6.0 $6.0 $5.7 $5.9 $5.0 $4.0 $4.0 $3.0 $2.0 $1.6 $1.9 $1.6 $1.7 $1.9 $2.0 $1.9 $0.0 $0.0 Katana Idjwi Before PBF Miti-Murhesa After PBF Shabunda Lulingu Average AAP subsidy . FIGURE 11 : TARIFS MOYENS POUR LES CONSULTATIONS PRÉNATALES AU CS AVANT ET APRÈS LE FBP DANS 5 ZS $1.2 $1.0 $1.0 $0.9 $0.8 $0.6 $0.4 $0.7 $0.6 $0.6 $0.5 $0.3 $0.3 $0.3 $0.2 $0.0 $0.0 $0.0 Katana Idjwi Before PBF Miti-Murhesa After PBF $0.0 $0.0 Shabunda $0.0 $0.0 Lulingu Average AAP subsidy Source : Paalman M, Renaud A (2010). Programme de Financement Basé sur la Performance, Sud-Kivu. Évaluation externe juin/juillet 2010. La Haye : Cordaid, p. 4952. Note : « Subsidy » (la subvention) est le montant payé par l’AAP pour chaque prestation fournie par le Centre de Santé. Les résultats montrent donc, en général, une diminution des tarifs moyens pour les zones de Katana, Idjwi et Miti-Murhesa. Il faut noter que, dans la ZS de Shabunda, les soins de santé étaient gratuits pendant les 10 années qui ont précédé la mise en œuvre du projet FBR de Cordaid. Cette Zone de Santé a bénéficié de l’appui de MSF Pays-Bas au moment où elle était touchée par les conflits armés. Au départ de MSF, les FoSa ont petit à petit augmenté leurs tarifs mais ceux-ci étaient encore relativement bas lorsque le FBR a été introduit dans cette Zone de Santé Enfin, une évaluation complète de l’efficacité des initiatives FBR en RDC exigerait également une analyse des coûts et du rapport coût-efficacité de l’intervention. Il est important de distinguer, dans le total des coûts, les dépenses qui sont allouées à chacune des composantes du système : (1) les frais administratifs ; (2) l’assistance technique ; (3) les coûts pour l’agence « fundholder » ; (4) les coûts de 46 vérification ; (5) les dépenses pour la fourniture d’intrants ; (6) les primes FBR. Détailler les dépenses dans ces catégories aiderait à mieux comprendre le poids relatif de chaque composante et à aborder la question des coûts supplémentaires induits par les organes créés spécifiquement pour le système FBR (en particulier, la vérification). Cette analyse est possible pour le projet de Cordaid au Sud-Kivu pour lequel nous avons des données disponibles (Tableau 11). TABLEAU 11 : DÉPENSES PAR CATÉGORIE DU PROJET DE CORDAID AU SUD-KIVU (2009) Rubriques € % MITI-MURHESA Prime FBR (CS + HGR) Prime FBR (ECZ + DPS) Fourniture d’intrants et réhabilitations Vérification (ASLO) AAP Appui technique et études Formations et restitutions Autres services TOTAL € % KATANA-IDJWI 106 137 59 692 8 804 43% 24% 4% 496 605 148 652 42 060 52% 15% 4% 12 588 32 574 8 404 7 668 10 674 246 541 5% 13% 3% 3% 4% 100% 42 244 139 201 40 649 28 517 22 546 960 474 4% 14% 4% 3% 2% 100% € % SHABUNDA LULINGU 812 789 47% 107 345 6% 253 314 15% 59 620 348 077 24 179 82 328 44 287 1 731939 3% 20% 1% 5% 3% 100% Source : Données fournies par l’AAP/Sud-Kivu. Le Tableau 11 ci-dessus montre que la majorité des dépenses du projet est affectée aux paiements FBR pour les FoSa et que les frais administratifs et généraux sont relativement faibles comparés aux dépenses destinées au système sanitaire. Pour les autres projets inclus dans cette revue, les données pour toutes les catégories de dépenses susmentionnées ne sont pas encore disponibles, mais la Figure 12 ci-dessous donne une idée des fonds alloués aux paiements du FBR (Achat de Services) en termes de dépenses par habitant par an. Le projet du Sud-Kivu n’est pas repris sur ce graphique, mais la dépense par habitant de ce projet serait d’environ 2 US$ par personne et par an, ce qui le situerait au niveau le plus haut, juste à droite dans le graphique. Il est clair qu’il existe une variabilité importante entre les montants alloués aux paiements FBR par les projets. Cette variabilité, à son tour, influe sur l’efficacité des interventions pour deux raisons : (1) parce que les montants alloués sont majeurs ou mineurs, avec un impact majeur ou mineur sur le système de santé ; (2) parce qu’une autre partie du financement, plus ou moins importante (par exemple, autour de 50% pour le projet du Sud-Kivu, revu dans le Tableau 5), est allouée au FBR quand le reste est utilisé pour l’AT, les frais administratifs ou bien l’approvisionnement par input. Cette allocation différente des ressources à d’autres volets du projet a certainement des effets (positifs ou négatifs) sur l’efficacité du projet, à cause des incitations qu’elle met en place. Trouver un juste équilibre entre l’allocation des ressources aux différents volets du projet (y inclus la vérification, l’accompagnement technique, la canalisation de fonds et l’Achat de service) représente une décision importante pour chaque projet. 47 FIGURE 12 : DÉPENSES PAR HABITANT POUR L’ACHAT DE SERVICES DANS DIFFÉRENTS PROJETS FBR EN 2009 Purchase of Services in US$/hab/year $1.80 $1.60 $1.40 $1.20 $1.00 $0.80 $0.60 $0.40 $0.20 $0.00 MANIEMA BAS CONGO KASAÏ ORIENTAL KATANGA KASAI OCCIDENTAL PROVINCE ORIENTALE NORD KIVU KINSHASA Source : Didier Ramanana (2010), Achat de Services de Santé et de Financement de Base sur la Performance en RDC, ppt. Les éléments susmentionnés donnent des pistes d’analyse et des conclusions préliminaires. Toutefois, ils soulignent également les problèmes méthodologiques que pose l’analyse quantitative et qui rendent impossibles des comparaisons entre provinces et projets. Bien que regrettable, cette impossibilité de mener une évaluation plus scientifique tient au fait qu’aucun des projets n’était mis en place dans un cadre de recherche opérationnelle, avec des zones d’ « intervention » et des zones « témoins » de contrôle. Les difficultés à mener des analyses quantitatives sont causées par la complexité du système de santé, aucun projet n’étant le seul intervenant dans une zone. Dans l’avenir, davantage d’éléments d’évaluation sur l’efficacité des initiatives FBR en RDC, et en particulier pour ce qui est des changements de comportement du personnel, seront disponibles avec la présentation des résultats du projet de la Banque Mondiale au Katanga. 48 6. DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS La présente revue donne des informations sur les expériences de FBR en RDC. Pour la réaliser, nous avons décrit les initiatives en cours en les comparant les unes avec les autres. La revue de ces initiatives a permis de mettre en exergue quelques-unes des meilleures pratiques qui émergent en se référant à l’expérience internationale. Concernant les préalables à la mise en œuvre du système de FBR, nous avons remarqué que la majorité des projets n’ont pas réalisé une « mise à niveau » des structures sanitaires en termes d’infrastructures et d’équipements, avant le démarrage du projet. Cette question est très importante pour assurer le bon fonctionnement des FoSa et la qualité des services rendus. Les projets du PS9FED, par exemple, incluent dans le système FBR seulement les zones en « renforcement » qui sont les plus performantes. Une autre bonne pratique qui émerge est celle de réserver une partie du paiement FBR fait aux structures (établissements de santé, ainsi qu’Équipes de Zone et Directions provinciales) aux petits investissements et améliorations de la structure-même. Une autre condition fondamentale pour un fonctionnement correct des structures sanitaires est la présence de ressources humaines qualifiées conformément aux normes de fonctionnalité de la ZS qui visent, entre autres, à une rationalisation des ressources humaines. Toutefois, les expériences FBR dans le pays montrent que cette question ne peut pas être résolue uniquement en utilisant le FBR, même comme outil de rationalisation. Le leadership et la bonne gouvernance du MSP et des autorités politiques et administratives sont nécessaires à tous les niveaux pour atteindre l’objectif de rationalisation des ressources humaines. En outre, pour assurer le succès des systèmes FBR, la disponibilité des médicaments et consommables médicaux constitue également l’un des préalables à la mise en œuvre du système FBR. Les deux approches adoptées par les projets (approvisionnement auprès de grossistes approuvés ou seulement dans les CDR) ont leurs avantages et inconvénients. Donner aux établissements le choix de s’approvisionner en médicaments et consommables médicaux peut avoir des avantages dans l’immédiat (lorsque le système national n’est pas encore fonctionnel). Toutefois, l’expérience d’autres pays montre que cette stratégie peut ne pas être efficace à long terme. En effet, il est généralement préférable pour un gouvernement de se procurer les médicaments sur le marché international et de négocier des réductions de tarifs. Les promoteurs des initiatives FBR doivent trouver un juste milieu entre le but, à long terme, d’avoir un système d’approvisionnement national fonctionnel et, à court terme, de s’assurer qu’il y a des médicaments disponibles dans les FoSa. Une leçon importante qui ressort de cette revue porte sur le choix des bénéficiaires des paiements, sur la base des résultats, tant au niveau opérationnel qu’intermédiaire et central. Le paiement à la structure se démarque comme étant le mécanisme préférable dans un système FBR pour sa relative simplicité de gestion administrative et de vérification, ainsi que pour les incitations plus rationnelles qu’il établit au niveau de la structure rémunérée, en lui laissant la possibilité d’utiliser toutes les compétences à sa disposition pour atteindre les meilleurs résultats. Les systèmes FBR sont basés sur la signature de contrats entre les bénéficiaires et le payeur. Ces contrats, pour qu’ils soient plus efficaces, doivent être écrits et indiquer clairement les rôles, les tâches et les responsabilités de chacun des acteurs impliqués, ainsi que les sanctions et les primes, et les conditions de renouvellement ou de rupture du contrat. 49 La revue indique que le mode de paiement la plus souvent adopté par les projets en RDC est celui du Paiement à l’Acte (PAA). Les expériences dans d’autres pays montrent que cette approche a l’avantage d’être facile à comprendre, ce qui est en fait motivant. Toutefois, elle peut inciter à fournir trop de services. De l’autre côté, l’adoption d’une autre approche basée sur des indicateurs de couverture et des cibles pose des problèmes pratiques : (1) la vérification devient plus difficile et coûteuse ; (2) le calcul des taux de couverture nécessite de connaître le dénominateur (c’est-à-dire la population totale concernée par cet indicateur), une information qui souvent n’est pas disponible en RDC ; et (3) les cibles ne peuvent être introduites que lorsque les niveaux de base sont connus. Toutefois, à terme, il semble souhaitable d’aller vers l’introduction de cibles et d’indicateurs de couverture pour la rémunération basée sur la performance, et en particulier pour la rémunération des ECZ et des DPS. Il y a lieu d’indiquer également que la qualité des services rendus est une dimension très importante à évaluer pour s’assurer du succès du système FBR. Toutefois, cette évaluation n’est pas tout à fait simple. L’expérience internationale, ainsi que celle de la RDC, montre que le coût-efficacité et la faisabilité de l’évaluation de la qualité doivent être soigneusement examinés avant l’introduction du système, surtout au début de sa mise en œuvre. Une solution pragmatique pourrait être d’ajouter des indicateurs de qualité après quelques années, lorsque le système FBR a évolué et est pleinement fonctionnel, et que les capacités de vérification des acteurs sont renforcées. La mise en œuvre d’un système FBR demande souvent une réorganisation des arrangements institutionnels du système sanitaire. Les arrangements institutionnels régissent la répartition des tâches et des fonctions entre les différents acteurs du système sanitaire et définissent qui est responsable de chaque fonction, comment, et quelles sont les relations avec les autres acteurs. En ce qui concerne les initiatives FBR, la fonction de vérification a un rôle fondamental car elle permet de réduire les fraudes. L’expérience de la RDC et au niveau international montre que la création d’une agence de vérification externe à la hiérarchie sanitaire est préférable et constitue une bonne pratique des systèmes FBR, surtout pour l’évaluation de la performance des Formations Sanitaires. Différents mécanismes de vérification sont adoptés par les projets en RDC, notamment la vérification administrative des registres des Formations Sanitaires qui est faite par le payeur ou par une équipe mixte (équipe de Zone de Santé et représentant de l’acheteur), suivie parfois par une contre-vérification et/ou d’une vérification dans la communauté. Les résultats montrent qu’une vérification externe est préférable et identifient certains problèmes de la vérification communautaire (coût, possibilité de retrouver les patients) et de la contre-vérification (conflits entre ECZ et contre-vérificateurs). L’innovation et la créativité dans les modalités de vérification sont certainement souhaitables pour réduire le coût et utiliser les ressources humaines déjà présentes dans les provinces, tout en garantissant une vérification efficace et rigoureuse. Pour ce qui concerne la canalisation des fonds et le paiement, les expériences revues montrent que la création d’une agence externe est l’une des bonnes pratiques de l’approche FBR. Le choix dans ce cas est entre une agence forte et indépendante appartenant aussi à la hiérarchie sanitaire (comme l’Agence d’Achat des Performances dans les projets Cordaid) et des structures parapubliques comme les EUP (Établissements d’Utilité Publique). La première solution risque de centraliser plusieurs rôles dans son sein et d’inclure l’« achat stratégique » (c’est-à-dire la définition des priorités, indicateurs à acheter, paiements, etc., qui est normalement réservée aux Comités de Pilotage Provinciaux, qui doivent être renforcés dans toutes les provinces) et l’accompagnement technique (responsabilité de la hiérarchie sanitaire, à travers les ECZ). Les EUP, par contre, jouent seulement le rôle de canalisateurs de fonds et présentent aussi l’avantage d’être indépendants du bailleur et donc susceptibles de devenir des « basket funds » provinciaux, selon ce qui est prévu par la SRSS. Enfin, un rôle important concerne l’accompagnement technique. Les systèmes FBR sont basés sur le principe que, avec l’injection de fonds supplémentaires et l’introduction d’incitations, l’équipe est encouragée à mettre en place des stratégies innovatrices et incitée à respecter le processus de production de services de santé selon les normes. Pour atteindre ce changement de comportement, il 50 est nécessaire de renforcer les capacités du personnel sanitaire. Différentes options ont été adoptées par les projets, chacune avec ses avantages et inconvénients. En général, il est important de se concentrer sur un transfert des compétences à la hiérarchie sanitaire (en particulier à l’ECZ), plutôt que sur des efforts de coaching auprès des Formations Sanitaires. Dans ce dernier cas, l’agence d’accompagnement finit par se substituer à l’ECZ en créant des conflits et des problèmes pour la pérennisation de l’effort. En plus de l’analyse qualitative des initiatives FBR, la revue s’est également concentrée sur une analyse quantitative des données disponibles générées par certains projets. Ces données présentent les résultats des initiatives en termes d’évolution des indicateurs achetés, ainsi que l’impact sur d’autres éléments du système sanitaire. Comme décrit dans les paragraphes précédents, de nombreux problèmes méthodologiques limitent la possibilité de comparer l’évolution des indicateurs entre projets. D’ailleurs, une analyse des coûts et du coût-efficacité des projets et de leurs composantes (par exemple, les coûts de la vérification, de la gestion d’un « fundholder », etc.) est aussi limitée par le manque de données et d’informations. En conclusion, à partir de l’analyse tant qualitative que quantitative de la présente revue (ainsi que des conclusions d’autres évaluations), il est montré que l’approche FBR est une stratégie pertinente en RDC et qui peut contribuer à l’amélioration de la performance du système sanitaire et à une utilisation accrue des services par la population. 6.1 PROCHAINES ÉTAPES La valeur ajoutée de cette revue dans le contexte actuel de la RDC est de présenter dans un seul document les expériences de FBR qui ont été mises en place dans le pays et d’indiquer les arrangements opérationnels et institutionnels de ces expériences ; de comparer ces expériences les unes aux autres pour en dégager des similarités et des différences ; et (lorsque cela est possible) de faire ressortir les meilleures pratiques pour des orientations nationales. Cette revue représente un point de départ utile, non seulement pour donner à tous les intervenants dans le secteur de la santé une meilleure compréhension des expériences en cours, mais aussi pour définir une base de discussion sur les approches futures et une orientation en matière de politique nationale. C’est pourquoi le processus de collecte d’informations et de rédaction de cette revue a été participatif dans sa réalisation et, en particulier, l’atelier organisé en octobre 2010 par le MSP et l’équipe de Health Systems 20/20 a été extrêmement utile pour dégager un consensus sur les grandes orientations et les principes communs, partagés par le Ministère de la Santé Publique, ainsi que par ses partenaires techniques et financiers. Ce consensus s’est concrétisé dans la rédaction et l’approbation d’un important document d’orientations nationales sur le Financement Basé sur les Résultats. L’approbation de ce document par le gouvernement et les partenaires, au sein du Comité Technique de Coordination du CNP-SS, est une étape fondamentale vers l’harmonisation des projets qui sont en cours, ainsi que ceux qui seront mis en œuvre dans l’avenir, et elle représente une fondation importante pour le passage à l’échelle nationale de l’approche FBR en RDC. L’expérience des autres pays montre que le passage à l’échelle nationale d’une approche comme le FBR n’est pas un simple processus. Il demande la présence au même moment de plusieurs facteurs tant politiques que techniques, tant au niveau central que décentralisé. Dans le cas de la RDC, il semble que dans les années à venir il y a des fortes possibilités que beaucoup de ces facteurs seront présents. D’un côté, le nombre de projets adoptant une composante FBR semble augmenter (avec les projets de l’USAID mis en œuvre par MSH, et par le Fonds Mondial) et va accroître le nombre des Zones de Santé où le FBR sera mis en place. De l’autre côté, des informations et une compréhension commune de l’approche FBR sont disponibles et elles permettraient de valider le document des orientations nationales sur le Financement Basé sur les Résultats. 51 Pour faire avancer cette discussion et aboutir à une stratégie nationale, d’autres facteurs seront parfois nécessaires. Premièrement, le MSP doit avoir une vision et doit assurer son leadership nécessaire pour coordonner les partenaires et harmoniser les interventions pour atteindre les objectifs du PNDS 20112015, en évitant des recoupements et des doublons dans les interventions, ce qui entraîne des gaspillages de ressources. Deuxièmement, conformément au processus de décentralisation et aux principes de la SRSS, les provinces et les Comités Provinciaux de Pilotage devront avoir la capacité et le pouvoir de prendre des décisions sur les stratégies à adopter pour la création des fonds communs (« basket funds » ) au niveau provincial, en s’appuyant sur les structures existantes (AAP, EUP, etc.) et sur les meilleures pratiques identifiées. 52 ANNEXE I : MATRICE DE COMPARAISON DESCRIPTION DU PROJET Nom du projet : Durée : Montant total pour toute la durée et par année : Bailleur(s) de fonds : Agence d’exécution : Province(s) : Date de démarrage/date de fin : DESCRIPTION DE L’AIRE D’INTERVENTION Districts et zones couvertes : Nombre de structures sanitaires par type : Personnel de santé par type, par structure : Population couverte (par District, Zone et par Formation Sanitaire) : Caractéristiques de la population (rurale/urbaine, niveau de pauvreté, densité, etc.) : Profils des Équipes Cadres de Zone et de District : Salaire du personnel de santé de la part du MSP (par niveau) : Salaire du personnel de santé provenant d’autres sources (paiements de ménages, autres programmes, etc.) : Autres sources de financement pour les FoSa (autres programmes/bailleurs, gouvernement, paiements de ménages) en % : HISTOIRE ET OBJECTIFS DU PROJET Objectifs sanitaires (par exemple, réduire la mortalité maternelle, réduire la mortalité infantile, etc.) : Objectifs liés au système sanitaire (par exemple, accroître l’efficience, fidéliser les ressources humaines, etc.) : Théorie(s) du soutien du modèle adopté par le programme et la « philosophie de l’approche » : 53 Histoire et préparation du projet Comment avez-vous choisi les Zones de Santé d’intervention ? Qui étaient le ou les « champions » qui ont poussé l’approche dans ses premières phases ? Par exemple, des leaders locaux, des bailleurs, assistants techniques ? Descriptions des investissements, infrastructures, réhabilitations, formations, etc. qui ont eu lieu avant le démarrage de la partie FBR du projet. Quelles pré-conditions ont été établies dans toutes les FoSa éligibles avant leur inclusion dans le FBR ? (Par exemple, niveau du Système d’Information Sanitaire, nombre minimal de personnels de santé correctement formés, certain niveau des infrastructures, évaluation par un comité, etc.). Est-ce que des sessions de formation (« capacity building ») ont eu lieu avant le démarrage du FBR ? Si oui, donner les détails (combien de jours, qui étaient les participants, quels étaient les outils utilisés – manuel de formation, etc.). Comment l’approvisionnement en médicaments, vaccins et consumables est-il assuré par le projet ? Est-ce qu’une enquête de référence (« baseline ») a eu lieu avant le démarrage du projet ? Si oui, est-ce qu’elle est disponible ? Veuillez fournir la base des données et le rapport final. DÉTAILS OPÉRATIONNELS Qui sont les récipiendaires du paiement ? Le personnel de santé (niveau individuel) Les Formations Sanitaires (HGR et CS ; publiques, privées, confessionnelles : spécifier) – qui utilisent ensuite une partie des fonds pour leurs personnels Les Équipes Cadres de District Les Équipes Cadres de Zone Les IPS Les accoucheuses traditionnelles Les agents de santé communautaires Autres ? Comment ces structures utilisent-elles les fonds reçus ? Est-ce que il y a une règle pour la répartition des fonds (Outil d’Indice, clé de répartition pour le personnel ou autre), soit au niveau de la structure (investissements, médicaments, personnels, etc.), soit entre le personnel ? Si oui, annexer ces matrices. Est-ce que ces acteurs/structures reçoivent un paiement basé sur la performance, ou aussi d’autres primes (fixes, inputs, etc.) ? Expliquer en détails et donner des pourcentages indicatifs de l’importance de chaque contribution et la source (ce même projet, autres projets, etc.). Contrats de performance Qui prépare, négocie, et signe les contrats de performance avec les récipiendaires ? Pour combien de temps les contrats sont-ils valables ? 54 Description du processus de contractualisation et délais (par exemple : production d’un business plan, approbation du business plan, signature du contrat, vérification chaque ?? mois, paiement, etc.). Est-ce que ce processus est décrit dans le contrat-même, dans un manuel des procédures, etc. ? Veuillez annexer un exemple de contrat. Business plan Obligatoire ? Est-ce qu’un modèle de business plan est fourni aux structures sanitaires ? Si oui, l’annexer. Indicateurs Liste des indicateurs qui sont rémunérés, pour les CS, CSR et HGR (en annexe) Subsides accordés pour chaque indicateur, pour les CS, CSR et HGR (en annexe) Est-ce que ces indicateurs ont changé dans le temps ? Si oui, expliquer comment ils ont changé et pourquoi. Est-ce que des indicateurs de qualité sont aussi définis et rémunérés ? Si oui, liste en annexe (pour les CS, CSR et HGR) avec le subside par indicateur (ou les modalités de calcul de la prime). Est-ce que le niveau de couverture de la population est rémunéré ? (par exemple, la proportion d’une population spécifique recevant un service particulier). Expliquer en détails. Cibles Est-ce que des cibles sont définies ? Sur la base de quels facteurs sont-elles définies ? Est-ce que le paiement est lié aux cibles ? Autres règles de paiement Est-ce qu’il y a des primes d’isolement ? Comment fonctionnent-elles ? (comment sont-elles accordées, en quoi consistent-elles ? etc.). Est-ce que des fonds d’équité sont mis en place ? Comment fonctionnent-ils ? (identification des indigents, paiement des structures, etc.). Autres bénéficiaires S’il y a d’autres bénéficiaires, comment est organisé le paiement de leur performance, sur la base de quels indicateurs ? Les Équipes Cadres de District Les Équipes Cadres de Zone Les IPS Est-ce qu’ils sont rémunérés sur la base de l’amélioration de la couverture, ou bien sur la base des indicateurs de processus (nombre des réunions, supervisions, etc.) ? Décrire et annexer : (1) le contrat-type ; (2) la liste des indicateurs et subsides pour quantité et qualité ; (3) les règles et les modalités de paiement. 55 MONTAGES INSTITUTIONNELS Achat et paiement Qui est responsable du paiement des services et du transfert des fonds aux bénéficiaires ? (nombre et profil du personnel) Comment ces transferts ont-ils lieu ? (virements bancaires, cash, lignes de crédit pour les médicaments, etc.) Qui fixe la liste des indicateurs et le niveau des subsides ? Comment ? Relation avec les autres partenaires dans la même zone d’intervention (création d’un « basket fund » ? coordination ? pas de coordination ?) Rapportage des données et vérification Quelle est la source des données sur la performance ? Qui reçoit les informations sur les résultats (bordereaux ou similaire), dans quels délais (chaque mois, chaque trois mois ?) Comment et par qui les résultats sont-ils vérifiés ? (processus, type de vérificateurs et délais – annexer des documents qui les décrivent, si nécessaire) pour la quantité (CS, CSR et HGR) pour la qualité (CS, CSR et HGR) pour les Équipes Cadres Quel est le rôle de la communauté dans la vérification ? Décrire le processus et annexer des documents si nécessaire. Est-ce qu’il y a des conflits d’intérêts entre les acteurs en charge de la vérification et les personnes qui sont rémunérées pour leur performance ? Comment les conflits sont-ils résolus ? Est-ce que les bénéficiaires reçoivent des rapports/explications sur leurs évaluations de performance ? Est-ce que leur performance est comparée à celle des autres, ou aux indicateurs/cibles ? Est-ce qu’une base des données sur la performance des FoSa existe et est disponible ? Si oui, l’annexer ou expliquer comment on pourra l’obtenir. Participation de la communauté Veuillez décrire le rôle de la communauté, pas seulement dans la vérification (ci-dessus), mais aussi dans le contrôle financier (COSA ?), l’évaluation de la qualité et de la satisfaction, etc. (si applicable). Supervision/régulation Degré de décentralisation de la hiérarchie sanitaire Rôle, tâches et activités du régulateur et superviseur Relation entre le superviseur/régulateur et l’acheteur 56 Accompagnement/support/coaching Est-ce qu’il y a une agence spécifiquement en charge de cette fonction ? Si oui, qui ? Comment ? (profil du personnel) Si non, qui est responsable de cette fonction ? (l’acheteur, le régulateur, les deux ?) Prestataires Degré d’autonomie des prestataires pour : L’approvisionnement en médicaments Le recrutement du personnel Le paiement du personnel/distribution des primes La détermination des prix des services pour les ménages (« user fees » – redevances) Autres… (décrire) Annexer tous documents, schémas, etc. qui décrivent les relations entre ces acteurs (acheteur, vérificateur, prestataire, régulateur, etc.). DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE Est-ce qu’il y a eu des changements importants dans l’organisation du projet depuis le démarrage ? Décrire tous changements dans l’organisation institutionnelle, le paiement, la vérification, etc., et expliquer les raisons de ces changements. Qui (agence et rôle) est responsable de prendre des décisions pour ces changements ? Quels ont été les défis majeurs depuis le démarrage du projet ? Expliquer. Résultats Quelles données sont disponibles pour une évaluation des résultats : « Baseline » (enquête de référence) Données de routine collectées par le SNIS Données de routine collectées pour le FBR Enquêtes Est-ce que des évaluations (internes et/ou externes) ont déjà eu lieu ? Si disponibles, annexer ces bases de données et rapports (ou nous expliquer quand, comment et où on pourra les avoir). Merci. Coûts Donner toutes informations disponibles sur les coûts du projet : Dépenses totales pour une année Dépenses par habitant 57 Dépenses par habitant par type d’activité (inputs, médicaments, administration au niveau national et au niveau provincial (par exemple, AAP, EUP, autres agences), vérification, subsides FBR, etc.) ANNEXER: Une copie des éléments suivants : Contrat (un pour chaque type différent) Liste des indicateurs et leurs subsides (quantité, qualité, FoSa, Équipes Cadres) Business plan Outil d’indice/clé de répartition Tous les autres documents importants qui décrivent le projet (organisation, déroulement, etc.) Toutes les évaluations (internes et externes) qui ont eu lieu (en particulier, les plus récentes) Toutes les bases des données disponibles 58 ANNEXE B : LISTE DES PERSONNES CONTACTÉES Nom Dieudonné Kwete Rafael Nunga Anatole Mangala Bart Callewaert Dominique Lambert Prosper Mirindi Didier Ramanana Jean Bosco Kahindo Achille Garavelli Arjanne Rietsema Pacifique Mushagalusa Dieudonné Motemankele Jean Jacques Frère Jaques Wangata Ndela Bulisi Britou Joseph Atanga Shu Antonio Lozito Serge Mayaka Nicolas de Borman Paul de Caluwe Organisation DEP DEP PNPMS Délégation de l’Union Européenne PS9FED – Kinshasa PS9FED PS9FED PS9FED PS9FED Cordaid Cordaid – AAP S Kivu GTZ Banque Mondiale PARSS IRC – Kinshasa IRC – Katanga GTZ – Maniema Consultant AEDES – Bruxelles AEDES – Bruxelles 59 ANNEXE C : INDICATEURS ET NIVEAUX DE SUBVENTION POUR CHAQUE PROJET CORDAID/SUD-KIVU PMA (Centres de Santé) Cible mensuelle Indicateurs paquet minium d’activités Consultations externes nvx cas (1 consult./personne/an) Journées d’hospitalisation (0,5 lit occ./1 000 pop) Patients graves référés arrivés à l’hôpital Enfants 6 mois-6 ans recevant vit. A (cible 90%) Consultations préscolaires - six visites standard PEV : BCG Polio-3 DTP-3 Rougeole PEV : Enfants complètement vaccinés (avant 12 mois) VAT 5 : Femmes complètement protégées Distribution moustiquaires Dépistage adéquat positif TBC (3 examens crachat) Nbr. de cas TBC traités et BK (après 6 mois) Latrines construites population x 1/12 = pop/1 000 x 0,5 x 30 jours pop x 1/12 x 4% pop x 18%/12 x 2 caps x 90% pop x 16%/4/12 pop x 4,5%/12 x 85% pop x 4,5%/12 x 85% pop x 4,5%/12 x 85% pop x 4,5%/12 x 85% pop x 4,5%/12 x 85% pop x 4,8%/12 x 85% pop/5ans/12mois/1,5 pers x 80% pop/100 000 x 150/12 pop/100 000 x 150/12 x 85% pop/6 pers/12/3 ans Indicateurs santé reproductive PF : Nouvelles utilisatrices (pilule + inj.) pop x 21%/12 x 22% PF : Anciennes utilisatrices pop x 21%/12 x 22% x 3 PF : TOTAL Nouvelles + anciennes utilisatrices pop x 21%/12 x 20% PF : Insertion d’implants ou DIU 2% par an pop x 21%/12 x 2% PF : Ligatures et vasectomies référées pop x 21%/12 x 1% CPN : Nouvelles inscrites pop x 4,8%/12 x 90% CPN : Tous standards pop x 4,8%/12 x 70% x 3 CPN TOTAL Nouvelles + tous standards Accouchements assistés au CS pop x 4,8%/12 x 90% Dépistage et prise en charge IST Population/12 x 5% CDV : Tests de dépistage volontaire effectués PTME : Femmes enceintes testées PTME : Couples testés volontairement PTME : Femmes VIH+ traitées Néviparine PTME : Nouveau-nés traités Névirapine Patients VIH+ traités ARV 3e visite de suivi clinique ARV 4 visites Ie année – suivi ARV 3 visites IIe année – suivi ARV Indicateurs VIH-SIDA pop x 4%/12 x 50% pop x 4,2%/12 pop x 4,2%/12 pop x 4,2%*7%/12 pop x 4,2%*7%/12 750 cas prévus par année Subside de base $ 0,40 $ 0,30 $ 1,00 $ 0,06 $ 0,20 $ 1,50 $ 0,60 $ 2,40 $ 10,00 $ 20,00 $ 1,20 $ 2,50 $ 7,50 $ 1,50 $ 0,30 $ 2,00 $ 0,60 $ 0,50 $ 1,50 $ 2,00 $ 2,00 $ 2,00 $ 2,00 $ 2,00 $ 5,00 $ 5,00 Source : AAP Sud-Kivu (sept. 2007), Financement des Soins de Santé basé sur les Performances. Guide d’application et de vérification. Bukavu, RDC : AAP. 61 PCA (hôpitaux) Cible mensuelle Indicateurs paquet complementaire d’activités Nouvelles consultations médecins Journées d’hospitalisation (1 lit occupé/1 000 pop) Rétro-information arrive Actes chir. majeurs (population x 0,5%) Actes chir. mineurs (population x 1%) Transfusion de sang – Dons bénévolat Accouchements eutociques de l’Aire de Santé Césariennes (30% des accouchements dyst.) Autres acc. dystociques (césariennes excluses) Accouchements dystociques (10% acc. totaux de ZS) PF : Ligatures et vasectomies population/12 x 5% pop/1 000 x 1 x 30 days pop x 1/12 x 2% pop/12 x 0,5% pop/12 x 1% pop/12 x 0,5% pop x 4,8%/12 x 90% pop x 4,8%/12 x 10% x 30% pop x 4,8%/12 x 10% x 70% pop x 4,8%/12 x 10% pop x 21%/12 x 1% Subside de base $ 0,30 $ 0,30 $ 1,00 $ 20,00 $ 5,00 $ 1,20 $ 2,00 $ 20,00 $ 10,00 $ 16,00 Indicateurs paquet minimum d'activités PF : Nouvelles utilisatrices (pilule + inj.) pop x 21%/12 x 22% PF : Anciennes utilisatrices pop x 21%/12 x 22% x 3 PF : TOTAL Nouvelles + anciennes utilisatrices pop x 21%/12 x 22% x 4 PF : Insertion d’implants ou DIU 2% par an pop x 21%/12 x 2% CPN : Nouvelles inscrites pop x 4,8%/12 x 90% CPN : Tous standards pop x 4,8%/12 x 70% x 3 CPN TOTAL Nouvelles + tous standards Enfants 6 mois–6 ans recevant vit. A (cible 90%) pop x 18%/12 x 2 caps x 90% Consultations préscolaires – six visites standards pop x 16%/4/12 PEV : BCG pop x 4,5%/12 x 85% PEV : Enfants complètement vaccinés (avant 12 mois) pop x 4,5%/12 x 85% VAT 5 : Femmes complètement protégées pop x 4,8%/12 x 85% Distribution moustiquaires pop/5ans/12mois/1,5 pers x 30% Dépistage adéquat positif TBC (3 examens crachat) pop/100 000 x 150/12 Nbr de cas TBC traités et BK – (après 6 mois) pop/100 000 x 150/12 x 85% Dépistage et prise en charge IST population/12 x 5% $ 1,50 $ 0,60 $ 2,40 $ 10,00 $ 20,00 $ 0,60 Indicateurs VIH-SIDA CDV : Tests de dépistage volontaire effectués pop x 4%/12 x 50% PTME : Femmes enceintes testées pop x 4,2%/12 PTME : Couples testés volontairement pop x 4,2%/12 PTME : Femmes VIH+ traitées Névirapine pop x 4,2%*7%/12 PTME : Nouveau-nés traités Névirapine pop x 4,2%*7%/12 Patients VIH+ traités ARV 750 cas prévus par année 3e visite de suivi clinique ARV 4 visites Ie année – suivi ARV 3 visites IIe année – suivi ARV $ 0,50 $ 1,50 $ 2,00 $ 2,00 $ 2,00 $ 2,00 $ 2,00 $ 5,00 $5,00 Source : AAP Sud-Kivu (sept. 2007), Financement des Soins de Sante Basé sur les Performances. Guide d’application et de vérification. Bukavu, RDC : AAP. 62 $ 2,50 $ 7,50 $ 0,30 $ 0,06 $ 0,20 CORDAID/BAS-CONGO Centre de Santé Indicateurs paquet minimum d’activités pour une population de habitants 1. Appuyer les primes de performance IST/IO 1.1 Si plus de 100 cas/mois 1.2. Si inférieur ou égal à 100 cas 2. Accorder une prime trimestrielle au Centre de Santé Jardin Incinérateur Filtre à eau Toilette 3. Payer la prime de performance pour les grossesses à HR référées et arrivées à l’HGR 4. Payer la prime de performance pour les enfants de moins de 5 ans référés et arrivés à l’HGR 5. Prime utilisation de CDV 5.1. Nouvelle visite CDV 5.2. Nouvelle visite CDV en couple 6. Subventionner NC CPN 7. Subventionner les accouchements sur partogramme correctement rempli Calcul de la cible Cible mensuelle Subside de base $ 75/CS $ 60 $ 125 $5 $3 $ 0,5 $2 $1 $2 HGR Indicateurs paquet minimum d’activités pour une population de habitants 1. Appuyer les primes de performance IST/IO/ARV 1.1 Si plus de 100 cas/mois 1.2. Si inférieur ou égal à 100 cas 2. Accorder la prime trimestrielle à l’HGR Jardin Incinérateur Filtre à eau Toilette 3. Subventionner le suivi biologique des PVV 3.1. Assurer les soins ambulatoires et suivi biologique d’un PVV 4. Subventionner les soins hospitaliers des PVV 4.1 Assurer les soins hospitaliers d’un PVV 5. Prime utilisation de CDV 5.1. Nouvelle visite CDV 5.2. Nouvelle visite CDV en couple 6. Subventionner les accouchements sur partogramme Calcul de la cible Cible mensuelle Subside de base $ 416 $ 250 $ 300 Pop x 1/12 x 4% 63 $ 25 24 166 $ 40 400 $ 0,5 $2 $3 63 ECZ Subvention mensuelle Indicateurs Supervision mensuelle par l’ECZ dans chaque Centre de Santé Supervision intégrée de toutes les activités du PMA au moins une fois par mois dans chaque Formation Sanitaire, selon le canevas de supervision, par le cadre de l’ECZ Appréciation de l’amélioration de la qualité des soins dans les Formations Sanitaires Expédier les rapports (SNIS, etc.) à l’IPS et au BDOM au plus tard le 5e mois suivant Tenir la réunion des soins de santé primaires avec tous les IT et ces derniers ont amené chacun leur rapport SNIS Tenir trimestriellement les réunions de COGES élargies au partenaire Transmission de PV des réunions de COGES élargies à l’IPS Transmission de PV des réunions de COGES élargies au BDOM Taux de participation aux réunions de COGES supérieur ou égal à 75% Payer la prime ITM Total $ 70,00 $ 100,00 $ 350,00 $ 25,00 $ 25,00 $ 25,00 $ 224,00 $ 819,00 PS9FED Centres de Santé Consultation curative Kasaï-Occ. (de janv. à juin 2010) Kasaï-Or. (mars 2010) 0,30 0,30 0,58 0,50 Enfants complètement vaccinés <1 DTC3 CPN1 Consultations prénatales (CPN2) 0,12 0,30 0,20 Consultations prénatales (CPN3) 0,58 Consultations prénatales (CPN4) Nbre femmes enceintes ayant reçu VAT2 NC CPoN (consultation post-natale) PTME Nbre partenaires testés VIH informés du résultat PF : Consult. naissance dsirbles/TOTAL Nouvelles + anciennes acceptantes Cas d’IST en suivi Consultations curatives (>5 ans) 1,00 0,50 + 1,00 (MEG) 2,00 1 + 0,85 (MEG) 1,00 1,00 2,50 0,23 1,00 2,00 0,50 + 0,49 (MEG) 2,50 (tous CPN) 0,4 1,15 0,40 1,00 1,00 5,00 1,15 1,50 2,50 Réréfence CS enclavés 2,31 0,60 + 1,80 (MEG) 0,70 + 1 (MEG) 2,50 Référence centres Reférence CS très enclavés Dépistage maladies chron. (TBdtc)/Nombre TB 1,15 2.46 3,46 2,00 2,50 3,00 2,00 2,00 2,00 1,00 2,00 2,00 0,50 Consultations curatives (<5 ans) 64 P. Orientale (janv. 2010) cash en $, MEG en € 0,23 + 1,30 (MEG) Nouveaux cas curatifs CPS : Anciens cas dans la tranche d’âge 12-59 mois Enfants complètement vaccinés <1 VAR Nord-Kivu (mars 2010) 2,00 1,00 1,20 Centres de Santé detectés Nbre Ziehl BK/dépistage Traitment maladies chroniques (TB G)/Nombre TB guéries Nbre Ziehl BK contrôle Cas de lèpre detectés Cas de lèpre guéris Tuberculeux testés au VIH TBC guéri chez les VIH+/TB coinfectés Réhabilitation nutritionnelle - enfant récupéré Kasaï-Occ. (de janv. à juin 2010) Kasaï-Or. (mars 2010) 5,00 3,50 Ponction ganglions (THA) Cas THA ayant achevés T3 Accouchements assistés Cd 1,15 Accouchements référés Nbre accouchées VIH+ ayant reçu ARV Nbre d’enfants nés de mères VIH+ ayant pris ARV Nbre accouchées ayant reçu vit. A Activités communautaires réalisées Distribution moustiquaires au CS Nbre de cas d’observation Paludisme pris en charge avec l’ACT 4,00 1,00 1,00 3,00 + 2,85 (MEG) 5,00 Admission avec dossier complet > 3 jours (enfant) Nbre cas d’hospitalisation en pédiatrie NC curatifs Consultations médecin Contre-reférences abouties Cas d’IST suivis Audits des décès Paludisme grave NC hospitalisation médicine interne (hors paludisme grave) Méningite - méningoencéphalite adulte Maladies chroniques en ambulatoire hors diabète ID (traitement mensuel ambulatoire) Diabète ID en ambulatoire 7,00 3,00 7,00 5,00 35,00 5,00 Admission avec dossier complet > 3 jours P. Orientale (janv. 2010) cash en $, MEG en € 0,30 5,77 2,31 Hôpitaux Généraux de Référence Nord-Kivu (mars 2010) 2,31 5,00 5,00 + 0,85 (MEG) 2,00 2,00 1,00 2,00 1 (ENFT) 0,85 (MEG) 0,5 0,25 Nord-Kivu P. Orientale (janv 2010) cash en $, MEG en € 2,50 2,00 + 1,00 (MEG) 2,00 2,00 3,00 11 + 1 (MEG) 2 (MEG) 2 (pour les référés seulement) 2,00 Kasaï-Occ. Kasaï-Or. 12,00 (MEG) 10,00 + 8,00 (MEG) 7,00 + 8,00 (MEG) 2 (pour les référés seulement) 2,16 1,00 1,00 10,00 + 7,00 (MEG) 20,00 + 10,00 (MEG) 20,00 + 10,00 (MEG) 20,00 + 15,00 (MEG) 5,00 15,00 65 Centres de Santé Kasaï-Occ. (de janv. à juin 2010) Hospitalisation pédiatrie < 5 ans/pathologie grave 5,39 6,00 3,23 10,00 + 7,00 (MEG) 20,00 + 7,00 (MEG) 20,00 + 7,00 (MEG) 3,00 Paludisme grave (enfant) Méningite - méningoencéphalite < 5 ans Septicémie < 5 ans Soins intensifs d’urgence/urgences médicochirurgicale après 18 heures Soins chirurgicaux de reférences/acte chirurgical majeur hors césarienne Kasaï-Or. (mars 2010) 16,16 Acte chirurgical majeur hors césarienne (deuxième degré) 40,00 + 30,00 (MEG) 65,00 + 50,00 (MEG) NC chirurgie moyenne Accouchements dystociques 12,93 13,00 Césariennes 16,16 36,00 + 35,00 (MEG) 10,00 Curetages hémostatiques Hospitalisations gynécologiques Grossesses référées avec accouchement par voie basse Grossesses reférées prises en charge par césarienne Transfusions sanguines PF : Nouvelles acceptantes FP : Utilisation DIU/implants PF : Ligatures et vasectomies PTME PVV nouvellement mises sous ARV Nbre accouchées VIH+ ayant reçu ARV Nbre d’enfants nés de mères VIH+ ayant pris ARV Nbre partenaires testés VIH informés du résultat Cas THA ayant achevé T3 Tuberculeux testés au VIH TBC guéri chez les VIH+/TB co-infectés Malades admis en réanimation néonatale Sources : Kasaï-Occidental = Bordereau 2009 Kasaï-Oriental = E-mail Dr Émile (Directeur de l’EUP), août 2010 Nord-Kivu = Circulaire sur la tarification forfaitaire, mars 2010 P. Orientale = Bordereau de prestation, janvier 2010 – EUP PO 66 Nord-Kivu (mars 2010) P. Orientale (janv. 2010) cash en $, MEG en € 20,00 + 5,00 (MEG) 10 (avant ou après 18 h) 45,00 + 19,40 (MEG) 15,00 + 19,40 (MEG) 5,00 (MEG) 40,00 10 + 1 (MEG) tout accouchement 40,00 10,00 10,00 + 5,00 (MEG) 10,00 1,08 10,00 1,08 5,00 +1,80 (MEG) 7,00 + 1,00 (MEG) 4,31 1,00 40,00 + 19,40 (MEG) 15,00 2,00 30,00 6,00 5,00 2,00 2,00 2,00 2,00 1,00 5,00 35,00 10,00 GTZ/BANDUNDU Domaine Quantitatif/processus Qualitatif État de santé Soins curatifs Consultation curative Référence PCIME Suivi croissance Vaccination MMR CPN/accouchement Planification familiale PEC chroniques Taux utilisation soins curatifs % de documents de référence et contre-référence correctement remplis % des cas correctement traités (les 10 derniers cas ; évt. utilisations des ordinogr.) % de références faux positifs et % des non-référés faux négatifs Couverture DTC3, VAR, BCG % d’enfants < 5 ans sous MII Mortalité < 1 an et < 5 ans dans les villages RC Chaîne du froid % de femmes enceintes sous MII Couverture CPN (TPI, fer, VAT, vit A) Utilisation correcte partogramme % d’accouchées sous PF Proportion d’accouchements VIH/NN+ ayant reçu de la Névirapine Taux guérison (CDT) Taux de suivi régulier du traitement TBC APC Proportion de gestantes testées VIH+ Taux détection TBC Nbre de patients TB bénéficiant de conseils VIH et dépistage Nbre de cas de lèpre nouvellement dépistés SNIS et rapports Gestion MEG/fin Dialogue individuel et collectif Participation communautaire Développement institutionnel Complétude données Rapports d’autoévaluation disponibles Taux de réalisation des activités du Plan d’Action Gestion des stocks (sur 25 FS mesurer Indice de disponibilité des médicaments écarts SP&ST) Taux perte du stock de médicaments Correspondance solde , Report et liquidités Marge bénéficiaire Fiabilité des données Réactivité Participation de la population aux séances de sensibilisation Taux d’exécution des décisions prises lors des CODESA AS ayant des CODESA impliqués dans réalisation des activités : curatif, préventif & promotionnel % de problèmes résolus/problèmes identifiés dans la boîte des suggestions % des cas correctement traités par les RC aux villages Proportion ménages couvert MII dans villages RC 67 Calcul des subsides % des cas correctement traités 0% 26% 41% 51% 71% 86% Niveau de l’indicateur – – – – – – Score 25% 40% 50% 70% 85% 95% ≥ 95% 0% 15% 30% 60% 80% 90% 100% Le score est pondéré selon l’accessibilité géographique de la population à la structure de soins. Par exemple, deux Aires de Santé avec utilisation de 30% chacune : une avec accessibilité < 5 km pour 80% de la population et l’autre avec accès < 5 km pour 20% de la population. Qui a la meilleure performance ? Pondération en fonction de la taille de l’aire Population < 10 000 10 000-12 499 12 500-14 999 15 000-17 499 17 500-20 000 > 20 000 Taille de pondération 1 1,1 1,25 1,5 1,75 2 Plus x% (à définir) par poste de santé Pondération par domaine Domaine consultation curative Domaine santé de la reproduction Planification familiale Domaine santé de l’enfant Domaine gestion des MEG Performance rapportage Domaine santé à base communautaire Participation communautaire Total 68 110 30 30 50 50 10 10 30 320 Calculs des primes de performance Une enveloppe globale (panier) est allouée à l’ensemble de la Zone de Santé. Cette enveloppe peut être la contribution de plusieurs partenaires qui se mettent ensemble selon le principe du « mini swap ». Cette cagnotte globale est répartie entre les différentes structures. Celle qui a la meilleure performance reçoit plus. Soixante pour cent de cette répartition représente une prime fixe et 40% est reparti selon la performance. X% de l’enveloppe ou un montant spécifié est prévu pour le personnel du Bureau de la Zone de Santé (BZS) Y% de l’enveloppe ou un montant spécifié est prévu pour le personnel de l’Hôpital Général de Référence (HGR) Z% de l’enveloppe ou un montant spécifié est prévu pour le personnel des structures de soins de premier niveau (par Aire de Santé : les Centres de Santé et postes de santé) (AS) Source : GTZ (mars 2008), Approche « Contrat de Performance » dans la Zone de Santé Rurale de Kenge. Kinshasa, RDC : GTZ. PARSS GTZ/Maniema Indicateurs Centre de Santé Coût unitaire CPN $ 0,20 CPS $ 0,10 Accouchements $ 1,00 PF - Nouvelles acceptantes de méthodes contraceptives modernes $ 0,20 RÉFÉRENCE cas chirurgicaux $ 2,00 Autres cas graves référés $ 0,20 Indicateurs HGR Accouchements Prise en charge des cas chirurgicaux (césariennes et chirurgie majeure) Coût unitaire $ 1,00 $ 15,00 Source : Échange e-mails avec le responsable du projet GTZ/Maniema (Antonio Lozito). COOPI/Équateur Score < 50% 50 à 59% 60 à 79% 80 à 100% Conséquence sur la prime Pas de prime de professionnalisme/performance 50% de prime de professionnalisme/performance 80% de prime de professionnalisme/performance 100% de prime de professionnalisme/performance 69 Critères de cotation performance CS Indicateurs Taux d’utilisation de services de consultation curative Taux d’enfants (0-11mois) couverts en DTC3 Taux d’accouchements assistés en FoSa Taux d’utilisation CPN Tranches (%) Cotes 100 30-35% 80 25-29% 50 17-24% 0 0-16% 100 5 80 4 50 2,5 65-70% 60-64% 35-59% 0-34% 5 4 2,5 55-60% 50-54% 30-49% 0-29% 5 4 2,5 70-75% 60-69% 38-59% 0-37% 5 4 2,5 Proportion de cas de paludisme simple traités avec l’ACT Taux de femmes enceintes ayant béneficié du TPI2 Taux de référence avec document arrivé à l’HGR/CSR Taux d’enfants 0-11 mois inscrits à la CPS Proportion de grosseses à risque référées Femmes enceintes ayant reçu VAT2 + 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 50-55% 49-40% 28-39% 0-27% 5 4 2,5 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 75-80% 70-74% 40-69% 0-39% 5 4 2,5 100% 80-99% 50-79% 0-49% 5 4 2,5 75-80% 70-74% 40-69% 0-39% 5 4 2,5 Proportion d’enfants soignés selon PCIM 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% Décès maternels dans la communauté non référés Proportion d’activités communautaires réalisées Proportion de décisions CODESA exécutées Taux de réalisation des visites du CS vers RECO Promptitude rapport SNIS (transmission et réception) Complétude rapport SNIS dans les délais 0 cas 5 4 2,5 5 4 2,5 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 100% 80-99% 50-79% 0-49% 5 4 2,5 100% 80-99% 50-79% 0-49% 5 4 2,5 Nombre d’accouchées avec CPON1 (6) et CPON2 (6 jours) Taux de recouvrement sur vente MEG 901 à 0% 70-100% 80-89% 50-79% 0-49% 5 4 2,5 60-69% 50-59% 0-49% 5 4 2,5 Cohérence plainte, diagnostic, traitement 90-100% 70-89% 50-69% 0-49 5 4 2,5 70 Critères de cotation performance CSR Indicateurs Taux d’utilisation de services de consultation curative Taux d’enfants (0-11mois) couverts en DTC3 Taux d’accouchements assistés en FoSa Taux d’utilisation CPN Proportion de sang testé au HIV Tranches (%) Cotes 100 30-35% 80 25-29% 50 17-24% 0 0-16% 100 10 80 8 50 5 65-70% 60-64% 35-59% 0-34% 5 4 2,5 55-60% 50-54% 30-49% 0-29% 5 4 2,5 70-75% 60-69% 38-59% 0-37% 5 4 2,5 5 4 2,5 100% Proportion de cas de paludisme simple traités avec l’ACT Taux de femmes enceintes ayant béneficié du TPI2 Taux d’enfants 0-11 mois inscrits à la CPS Proportion d’enfants soignés selon PCIME Proportion de décisions CODESA réalisées Promptitude rapport SNIS (transmission et réception) Complétude rapport SNIS dans les délais 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 50-55% 49-40% 28-39% 0-27% 5 4 2,5 75-80% 70-74% 40-69% 0-39% 5 4 2,5 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 100% 80-99% 50-79% 0-49% 5 4 2,5 100% 80-99% 50-79% 0-49% 10 8 5 Proportion d’infections post-opératoires 0% 0,50% <1% 5 4 2,5 Nombre d’interventions majeures par rapport à celles attendues Nombre d’accouchées avec CPON1 (6) et CPON2 (6 jours) Taux de recouvrement sur vente MEG 95-100% 80-94% 50-69% > ou = à 2% 0-49% 5 4 2,5 901 à 0% 70-100% 80-89% 50-79% 0-49% 5 4 2,5 60-69% 50-59% 0-49% 5 4 2,5 Cohérence plainte, diagnostic, traitement 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 Proportion d’activités communautaires réalisées 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 71 Critères de cotation performance HGR Indicateurs Taux d’utilisation de services de consultation curative Proportion de sang testé au HIV Tranches (%) 100 30-35% 80 25-29% Cotes 50 17-24% 0 0-16% 100% 100 10 80 8 50 5 5 4 2,5 Proportion de cas de paludisme simple traités avec l’ACT Contre-référence HGR vers CS 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 Proportion d’enfants soignés selon PCIME 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 100% 80-99% 50-79% 0-49% 5 4 2,5 Promptitude rapport SNIS (transmission et réception) Complétude rapport SNIS dans les délais 100% 80-99% 50-79% 0-49% 10 8 5 Durée moyenne du séjour 7 jrs 8 jrs 9 jrs >9 jrs 5 4 2,5 Taux d’occupation des lits 40% 35-39% 20-34% 0-19% 5 4 2,5 0% 0,50% <1% 5 4 2,5 95-100% 80-94% 50-69% > ou = à 2% 0-49% 5 4 2,5 901 à 0% 4 R+PV 80-89% 50-79% 0-49% 5 4 2,5 3R+PV 2R+PV autres 5 4 2,5 100% 80-99% 50-79% 0-49% 5 4 2,5 100% 80-99% 50-79% 0-49% 5 4 2,5 70-100% 60-69% 50-59% 0-49% 5 4 2,5 4R+rapports 3R+rapports 2R+rapports Autres 5 4 2,5 90-100% 70-89% 50-69% 0-49% 5 4 2,5 Proportion d’infections post-opératoires Nombre d’interventions majeures par rapport à celles attendues Nombre d’accouchées avec CPON1 (6) et CPON2 (6 jours) Tenue de réunions CODI Proportion de décisions réalisées du COGE du mois passé Proportion de formations réalisées Taux de recouvrement sur vente MEG Réunions scientifiques, conférences et briefings Cohérence plainte, diagnostic, traitement 72 Critères de cotation performance BC Indicateurs Taux d’utilisation de services de consultation curative Taux d’enfants (0-11mois) couverts en DTC3 Taux d’utilisation CPN Proportion de FoSa ayant intégré le PF Taux de supervision réalisée Proportion d’AS présentes à la revue Femmes enceintes ayant reçu VAT2 + Proportion de rétro-information SNIS transmise Présence de PV de réunions d’analyse des données Promptitude rapport SNIS (transmission et réception) Complétude rapport SNIS dans les délais Proportion de rapports SNIS analysés avec feedback Proportion de décisions réalisées du COGE du mois passé Atteinte du quorum réunion COGE Proportion de formations réalisées Taux de recouvrement sur vente MEG Réunions scientifiques, conférences et briefings Proportion de cas de paludisme simple traités avec l’ACT Tranches (%) Cotes 100 30-35% 80 25-29% 50 17-24% 0 0-16% 100 10 80 8 65-70% 70-75% 90-100% 95-100% 100% 75-80% 100% 100% 60-64% 60-69% 70-89% 70-94% 80-99% 70-74% 80-99% 80-99% 35-59% 38-59% 50-69% 50-69% 50-79% 40-69% 50-79% 50-79% 0-34% 0-37% 0-49% 0-49% 0-49% 0-39% 0-49% 0-49% 5 5 5 5 5 5 5 5 4 4 4 4 4 4 4 4 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 100% 80-99% 50-79% 0-49% 10 8 5 100% 100% 80-99% 80-99% 50-79% 50-79% 0-49% 0-49% 5 5 4 4 2,5 2,5 100% 80-99% 50-79% 0-49% 5 4 2,5 100% 100% 70-100% 4R+rapports 90-100% 80-99% 80-99% 60-69% 3R+rapports 70-89% 50-79% 50-79% 50-59% 2R+rapports 50-69% 0-49% 0-49% 0-49% Autres 0-49% 5 5 5 5 5 4 4 4 4 4 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5 Source : Échange d’e-mails avec le responsable du projet COOPI/Équateur. IRC/KINSHASA HGR Type de service fourni par le centre Hospitalisation pédiatrique Acte de chirurgie majeure. Césarienne Accouchement dystocique Accouchement eutocique Transfusion sanguine Subside en $ $ 10 $ 30 $ 60 $7 $5 $6 Centre de Santé Type de service fourni par le centre Nouveau cas curatif Enfant complètement vacciné Accouchement eutocique au Centre de Santé Femme enceinte suivie jusqu’à la CPN 3/4 avec VAT 2 ou +, TPI 2, FAF Planning familial (NC ou AC du mois) Enfants suivis en CPS au-delà d’un an (12 à 59 mois) Subside en US$ $1 $1 $5 $2 $1 1 73 50 5 Type de Formation Sanitaire Nombre de Formations Sanitaires prises en charge dans la Zone de Santé CH/HGR CSR CS 1 1 5 Montant de la prime fixe (70%), payée mensuellement et par Formation Sanitaire 4 585 868 371 Montant de la prime basée sur la performance payée trimestriellement (30% du montant global du trimestre) et par Formation Sanitaire 1 965 372 159 Montant global mensuel (100% de la prime) et par Formation Sanitaire 6 550 1 240 530 IRC/KATANGA Centre de Santé Activités subventionnées 1. Consultation curative 2. Accouchement assisté au CS 3. Référence obstétricale 4. Enfant complètement vacciné à 1 an 5. CPN (1et 2+) 6. VAT 2+ 7. Planning familial Unité 1nouveau cas 1 accouchement 1 femme enceinte référée 1 enfant complètement vacciné 1 femme enceinte vue en CPN 1 femme avec VAT 5ème dose vue à la CPN 1 nouvelle acceptante et renouvellement Coût unitaire $ 0.35 $ 3 $ 3 $ 2 $ 0.5 $ 0.5 $ 3 HGR Activités subventionnées Césariennne avec indication correcte Transfusionsanguine avec indication correcte Référence obstétricale 74 Unité à subventionner 1 femme césarisée 1 personne transfusée 1 femme enceinte référée reçue et Coût unitaire $30 $ 5 $ 5 ANNEXE D : BIBLIOGRAPHIE Banque Mondiale (2010), Rapport sur le développement dans le monde 2010, Washington, DC : Banque Mondiale. De Caluwe P, Mayaka S (2009), Mission d’appui à la mise en œuvre du FASS dans les provinces du Kasaï Oriental et du Kasaï Occidental, Kinshasa, RDC : AEDES, PS9FED. 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