Un tout petit monde - FRAC Poitou
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Un tout petit monde - FRAC Poitou
Un tout petit monde Karen Andreassian, Fayçal Baghriche, Trisha Donnelly, Jean‐Charles Hue, Claude Lévêque, Ilana Salama Ortar, Bruno Peinado, Éric Poitevin, Alain Séchas, Bruno Serralongue, Akram Zaatari œuvres de la collection du Fonds Régional d’Art Contemporain Poitou‐Charentes Exposition du 7 février au 30 mai 2010 Musée de l’Ile d’Oléron 9 Place Gambetta 17310 Saint-Pierre-d’Oléron Tél. 05 46 75 05 16 dossier d’accompagnement Contacts Musée de l’Ile d’Oléron : 05 46 75 05 16 Service médiation : Delphine Reine et Lucie Waels|[email protected] Contacts FRAC Poitou-Charentes : 05 45 92 87 01 Service médiation : Stéphane Marchais | [email protected] Céline Redonnet | [email protected] Chargée de mission service éducatif DAEC : Sandrine Rodrigues, professeur d’arts plastiques SOMMAIRE Parcours thématiques TERRITOIRE CULTURE MEMOIRE Pour en savoir plus Mots clé Glossaire Bibliographie Un tout petit monde Qu’elles nous transportent en Arménie avec Karen Andreassian ou à la frontière IsraéloLibanaise avec Ilana Salama Ortar, qu’elles nous campent dans notre hic et nunc comme le son de la cloche de Trisha Donnelly ou nous donnent à danser avec l’étrange étranger rencontré par Jean-Charles Hue, qu’elles nous parlent de transmission et de filiation comme l’attendrissant portrait de famille d’Alain Séchas, les anciens combattants d’Eric Poitevin ou les promenades filmées d’Akram Zaatari, qu’elles évoquent l’oppression et la revendication des peuples tibétain avec Bruno Serralongue ou afro-caribéen avec Bruno Peinado, qu’elles rêvent d’une Terre sans nation et de sociétés plus respectueuses des individus avec Fayçal Baghriche et Claude Lévêque, les œuvres relient chacun d’entre nous à cette humanité intemporelle qui partage tant bien que mal un tout petit monde. Alexandre Bohn, directeur du FRAC Poitou-Charentes Parcours thématiques L’exposition Un tout petit monde présente des oeuvres qui témoignent de la grande diversité technique et formelle de l’art contemporain : peinture, photographie, sculpture, installation, vidéo, son, et site Internet. Elle s’articule autour de trois grandes notions, où il est toujours question de l’identité : le territoire , la culture, la mémoire. C’est à travers ces trois approches que nous vous proposons d’aborder l’exposition durant la visite avec vos élèves. Page 2 sur 12 TERRITOIRE Fayçal Baghriche Né 1972 à Skikda, Algérie Vit et travaille à Paris Épuration élective 2004-2009 protocole (d’installation, d’édition et de diffusion), dimensions variables Collection FRAC Poitou-Charentes Epuration élective a été conçu par Fayçal Baghriche comme un protocole d’installation, d’édition et de diffusion. Le support de l’œuvre peut être décliné sur une bâche, une peinture murale, une projection, ses dimensions sont variables. Il est présenté ici sous forme d’une bâche, sur la façade extérieure du musée. Tel un étendard, il « affiche les couleurs ». L’image est la réplique agrandie et retouchée de la double page du dictionnaire (français) rassemblant l’ensemble des drapeaux des pays du monde et dont l’artiste n’a ici conservé que les étoiles, recouvrant le reste de bleu. Le drapeau a une signification géopolitique. Il réunit un peuple, une nation autour du sentiment d’appartenance à un territoire et du partage de valeurs communes. Il représente le symbole d’unité nationale et identitaire. Le mot « épuration» signifie1 « éliminer des membres qu’on juge indésirables dans une association, un parti, une société ». Sont synonymes les termes purification, filtration, assainissement. Par élection, on pense aux références religieuses (le peuple élu), mais également à la démocratie, dont les dirigeants politiques sont choisis par le peuple. Le choix de l’artiste s’est porté sur l’élimination de tous les drapeaux qui ne comportent pas d’étoiles. Cette sélection instaure un nouvel ordre du monde, ayant des conséquences économiques, politiques, religieuses significatives. Trisha Donnelly Née en 1974 à San Francisco Vit et travaille à Los Angeles, Etats-Unis Sans titre 2000-01 pièce sonore (son de cloche), boucle audio de 60’ lecteur CD et haut-parleurs Collection FRAC Poitou-Charentes Par un son de cloche énigmatique, Trisha Donnelly inscrit la temporalité de la vie de la cité au sein de l’espace d’exposition muséal. Présente dans presque tous les beffrois et les églises des villages et cités d’occident, la cloche marque l’identité d’un territoire. Chaque village, chaque cloche a un son (un timbre) et un code différent. Elle sonne les heures, les moments de la journée, pour les grandes étapes de la vie; sert de repère sonore pour guider les marins vers le port ou encore signale le couvre feu. Elle rythme ainsi la vie des hommes. Avec ce son qui nous est si familier et fait partie de notre patrimoine sonore occidental, Trisha Donnelly fait appel à la mémoire collective et aux souvenirs personnels du visiteur. 1 Petit Robert 1, Paris, 1989 Page 3 sur 12 Karen Andreassian Né en 1957, Erevan - URSS Vit et travaille à Erevan, Arménie Voghchaberd, 2003 site Internet http://www.voghchaberd.am Depuis 2003 Karen Andreassian explore la situation d’un village, Voghchaberd, situé à quelques kilomètres d’Erevan, en Arménie. Florissant à l’époque de l’URSS et très prisé des Apparatchiks qui y passaient leurs vacances, le village de Voghchaberd a subi des glissements de terrain et la chute du régime soviétique, les plongeant dans un état de délabrement sans précédent. Paradigme de l’attachement à la terre, celle de leurs ancêtres et précieux outil de travail , les habitants refusent les propositions officielles de déplacement et préfèrent s’accommoder des conditions de vie précaires que leur impose ce territoire géologiquement instable, plutôt que de le quitter. Avec Voghchaberd (2003), Karen Andreassian choisit de transposer le territoire tangible du village dans un univers virtuel et de lui donner une résonnance internationale. Ce site internet documente cette résistance par des interviews, des courts films documentaires, comme une tentative de transmettre et faire perdurer ce qui fait l’identité de ce territoire. Ilana Salama Ortar Née à Alexandrie, Égypte Vit et travaille à Tel Aviv, Israël Inadvertent Monuments 2003-2005 vidéo Terres, 2003, couleur, son, 10’30’’ Collection FRAC Poitou-Charentes Ilana Salama Ortar, artiste israélienne de culture juive sépharade, porte en elle le poids collectif du territoire : terre d’exil, territoires effacés, imaginés, perdus, occupés. Dans une tension constante entre réalité et métaphore, intimité et histoire collective, elle réalise ce qu’elle nomme des performances et des installations d’ « art civique ». Dans Terres, film vidéo, il est question, de déplacement de terre arable d’un côté à l’autre de la frontière libano-israélienne. Sous la forme du documentaire, caméra à l’épaule, l’artiste interviewe un témoin et acteur de la spoliation, ouvrier israélien travaillant alors pour le compte d’un entrepreneur libanais. On ne voit pas les personnages. Un travelling nous montre les images comme preuves visuelles du déplacement de terres arables du Liban vers les exploitations agricoles et les jardins de propriétés israéliennes. Page 4 sur 12 Pistes de réflexion - Territoire / géographie identité sonore d’un territoire comment un site Internet peut-il accéder au statut d’œuvre d’art ? Propositions d'exploitation > sélectionner et présenter 3 objets ou matières, qui représenterait pour l'élève son territoire en lien avec son histoire personnelle > lister les sons qui sont propres à chacun des espaces de l'établissement scolaire, les enregistrer et les organiser afin d'obtenir une bande sonore > faire une recherche documentaire sur les différentes significations de l'étoile Page 5 sur 12 CULTURE ● Identité culturelle, religieuse, ethnique Claude Lévêque Né en 1953 à Nevers Vit et travaille à Montreuil Sans titre 1997 225 boîtes à lettres 225 x 400 cm Collection FRAC Poitou-Charentes Claude Lévèque utilise, dans ses installations, des matériaux issus de l’industrie (produits manufacturés, objets métalliques) qui mettent le spectateur dans une situation inconfortable. Il porte, à travers son travail, un regard désenchanté sur le monde contemporain. L’œuvre Sans titre (1997), de Claude Lévèque, est un alignement de 225 boites à lettres sur 9 rangées dans l’espace d’exposition. Cette pièce s'apparente aux blocs de boîtes à lettres, que l’on peut trouver dans les halls des grands ensembles architecturaux. A une différence près : pas de nom, aucun signe ne les différencie. Elles pourraient évoquer ainsi l’aspect anonyme, froid et impersonnel de l’architecture des grands ensembles d’immeubles. Même s’il y règne souvent une certaine solidarité, voire un sentiment d’appartenance à une communauté d’immeuble, de quartier. Bruno Peinado Né en 1970 à Montpellier Il vit et travaille à Douarnenez et ailleurs The Big One World, 2000 résine moulée 240 x 170 x 100 cm Collection FRAC Poitou-Charentes Bruno Peinado est d’origine caribéenne. Il prône, dans son travail, ce qu’il appelle une « logique de la créolisation, du métissage ». Il met à distance, détourne et retourne les images qu’il emprunte au système médiatique et donne un nouveau sens aux images. Pour The Big One World (2000), Bruno Peinado reprend la silhouette du Bibendum, personnage emblématique et marque déposée du groupe multinational MICHELIN, véritable identité visuelle reconnaissable de tous les consommateurs dans le monde. Mais son Bibendum est noir, il a une coupe de cheveux « afro » et brandit le poing, signe de revendication en référence aux Black Panthers2 et à la démonstration des deux athlètes afroaméricains vainqueurs de l’épreuve du 200 mètres aux jeux olympiques de Mexico en 1968. 2 mouvement révolutionnaire afro-américain né aux Etats Unis en 1966. Page 6 sur 12 The Big One World fait également référence à The Big One (1998), film du documentariste américain Michael Moore, qui s’attaque à la suprématie du système politico-économique des Etats Unis. Bruno Peinado a d’ailleurs réalisé cette œuvre en 2000, au moment le plus fort du bras de fer juridique qui opposait les ouvriers de l’usine Michelin de Poitiers au patronat qui annonçait la fermeture de l’usine. Une histoire qui en renforce la portée revendicative sociale et identitaire. ● La transmission de croyances et d’une culture commune Jean-Charles Hue Né en 1968 à Eaubonne Vit et travaille à Paris Emilio, 2000 film 16 mm, montage numérique sur DVD, Collection FRAC Poitou-Charentes Jean-Charles Hue est issu de la communauté gitane. Ses films sont des récits de sa vie qui pourtant ont une dimension universelle. Emilio (2000), nous présente, sous la forme du documentaire, un portrait du chef de la communauté gitane (Yeniche) dont il est lui même issu. Personnage haut en couleurs, en son temps chanteur de flamenco, Emilio se présente en habit de scène et nous conte des dictons populaires. La question se pose ici de la transmission d’un patrimoine oral, d’une culture, de croyances, de traditions. Emilio nous livre ses explications sur des phénomènes que même les scientifiques ne peuvent expliquer avec certitude : les malformations congénitales. Emilio dit : « ma vérité c’est me conformer à ce que j’ai, à ce que je suis » . Alain Séchas Né en 1955 à Colombes Vit et travaille à Paris Peace, Love, 1997 acrylique sur papier 58,5 x 66 cm Collection FRAC Poitou-Charentes Alain Séchas, par le biais du dessin, de la sculpture et de l’installation, caricature le monde contemporain en mettant à nu les démons et retranchements de la société humaine. Pour cela, il utilise la métaphore animalière : les célèbres chats de Séchas auxquels il prête tous les maux et les dérives de la société humaine. Peace, Love (1997) est une peinture à l’acrylique sur papier, tiré d’un bloc à spirales. Est-ce un croquis, un dessin « vite fait » ? La scène est un portrait de famille, de chats, personnage récurent dans son travail. Les parents affichent « peace » et « love » sur leur T-shirt, alors que les enfants portent les mots « crime » (murder), « suicide », « chienne » (bitch) et « boucherie » (gore). Page 7 sur 12 L’expression « les chiens ne font pas des chats » qui signifie que l’on hérite du comportement et des goûts de ses parents, semble être ici démentie: prôner l’amour et la paix sur terre et surprotéger sa progéniture n’a pas eu les effets escomptés sur l’éducation des générations suivantes. Pistes de réflexion - qu’est ce qu’une « identité » ? comment une identité se construit-elle ? qu’est-ce que la « culture » ? la transmission d’une culture commune est-elle encore possible ? identité culturelle et revendication identitaire Propositions d’exploitation > production d’un documentaire autour de la question de l’identité ou de la culture : demander ce qui selon chaque élève fait identité ou culture > Mettre en question le genre du portrait collectif (de classe, d'amis, voire de communauté scolaire) dans sa confrontation à l'autre. > s'approprier une image de communication et en détourner sa fonction par une succession de gestes et d'opérations plastiques Page 8 sur 12 MEMOIRE ● La mémoire culturelle et familiale en héritage Éric Poitevin Né en 1961 à Longuyon (Meurthe et Moselle) Vit et travaille à Mangiennes (Meuse) Louis Berteau, pécheur-ostréiculteur / Henri Archambau, commerce maritime/ Gaston Delanoue, ostréiculteur Jean de Gibert des Aubineaux, médecin de l’armée / Fernand Hillairet, boulanger 5 photographies N&B, 30x 40 cm tirées de la série Le chemin des Hommes, 1985 Collection FRAC Poitou-Charentes Le chemin des hommes (1985), est une série de cent portraits d’anciens combattants de la première guerre mondiale, commandée à Eric Poitevin par le Secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants. Il a réalisé ces portraits en studio, à la chambre. Il n’impose rien : les poilus sont libres de se présenter tels qu’ils le souhaitent. La seule référence (et néanmoins significative) à la guerre est le port par certains de leurs médailles, là où le titre même des photographies les désigne par leurs noms et professions. Alors que généralement les « poilus », héros de la Grande Guerre, sont institués en exemples du dévouement pour la défense de la Patrie et glorifiés lors des commémorations nationales, les portraits d’Eric Poitevin nous présentent des hommes âgés, vulnérables. Ces cinq portraits font appel à notre mémoire et notre conscience collective de cette période historique. Akram Zaatari 1966, Saïda, Liban Vit et travaille à Beyrouth Vidéo en Cinq Mouvements, 2006 vidéo couleur, 8’50’’ tirée des films Super 8 du photographe Hashem el Madani Collection FRAC Poitou-Charentes Akram Zaatari est à l’origine de la création, à Beyrouth (1997) de la Fondation Arabe pour l’image, qui se donne pour mission de collecter, conserver et valoriser le patrimoine photographique du monde arabe. Vidéo en Cinq Mouvements (2006) a été réalisée à partir des archives filmiques privées d’une famille libanaise, les El Madani, tournées en super 8 entre 1963 et 1970. Contrairement à l’historien, Akram Zaatari ne s’appuie pas sur des documents et des recherches scientifiques. Il fait le choix de transmettre une mémoire collective par des images d’archives familiales, reflets d’une époque révolue, et leur confère le statut de document et d’œuvre d’art. Page 9 sur 12 Bruno Serralongue Né en 1968 à Châtellerault Vit et travaille à Paris Tibetan Monk, 1998 cibachrome, contrecollé sur aluminium, cadre ramin ciré et verre 127 x 157 cm Collection FRAC Poitou-Charentes Bruno Serralongue fait le choix de couvrir de grands évènements médiatiques du point de vue du spectateur lambda. Sans repérage préalable (il maintient les conditions du reportage) il installe sa chambre photographique dans la foule et prend des images qui paraissent décalées par rapport à celle que les media ont diffusé en masse. Tibetan Monk (littéralement « moine tibétain »), est une photographie tirée de la série Free Tibet (1998). Elle est accompagnée d’un texte qui contextualise la prise de vue : « Le concert pour le Tibet Libre a eu lieu samedi 13 et dimanche 14 juin 1998, dans le stade Robert F. Kennedy à Washington D.C, réunissant 120000 spectateurs et cinquante des groupes les plus célèbres aux États-Unis. Il s’agit du troisième concert, organisé par Adam Yauch (Beastie Boys) et le Fonds Milarepa en faveur de la population du Tibet, et du plus important concert protestataire depuis le Live Aid en 1985. Lundi 15 a été décrété Journée Nationale d’Action, et une manifestation réunissant des membres du Sénat et du Congrès, des personnalités du show-biz et des représentants du gouvernement tibétain en exil, s’est tenue sur la pelouse, à l’extérieur du Capitol. Washington, concert pour le Tibet Libre, 13-15 juin 98. » B.S. Par cette mise à distance, Bruno Serralongue propose une autre lecture, celle peut-être de celui « qui y était », qui a vécu l’événement et en transmet l’expérience individuelle et humaine. Pistes de réflexion - typologie du portrait : individuel, de couple, de famille, de groupe - De quelle manière passe-t-on d’une mémoire individuelle à une mémoire collective ? - Quelles sont les postures du corps adoptées face à l’objectif ? - Interroger le rapport entre le texte et l’image - Quels sont les types de liens entre l’art et l’Histoire ? - Dans quelle mesure peut-on rapprocher l’ art et le document ? Propositions d'exploitation > A partir d'un article de presse relatant un fait (divers, politique, économique...) tenter de donner son point de vue par une production plastique ou écrite > relater par le biais d'une installation un événement personnel (mémoire personnelle/mémoire collective) > mener une enquête en collectant des images sur le Liban (ou autre pays, régions, villes) tels qu’il nous est représenté par les mass-média afin de les confronter à des représentations privées et personnelles par exemple. Page 10 sur 12 Pour en savoir plus… Mots-clé - emprunt /appropriation / détournement cadre / cadrage collecter document film image Installation objet manufacturé / oeuvre d’art point de vue (de l'artiste ou du spectateur) portrait (genre) réalité / fiction sculpture / socle video Glossaire Appropriation : action artistique qui consiste à utiliser un référent dans la réalisation d'une œuvre nouvelle (Jacques Morizot, Roger Poulvet, Dictionnaire d'esthétique et de philosophie de l'art, Paris, édition Armand Colin, 2007). Installation : disposition de matériaux et éléments divers dans un espace. L'œuvre n'est plus conçue comme un objet autonome et mobile mais comme un ensemble ou le spectateur est immergé. L'espace d'exposition se trouve intégré à l'œuvre. Point de vue : place occupée par le « regardeur », le peintre, le photographe ou le cinéaste, à partir de laquelle a lieu la vision ; lieu de vision théorique (et moral) d’où se structure l’espace, le récit ; lieu où est placé le spectateur. Selon que le point de vue est frontal, en plongée ou contre-plongée, il détermine des significations différentes pour le spectateur. Protocole d’installation: description précise des conditions d’installation (d’accrochage) et de présentation d’une œuvre d’art. Elle est souvent fournie par l’artiste. Série : ensemble ou suite d'éléments de même nature ou possédant des points communs (portraits, images, objets...). C’est une suite hiérarchisée ou non, par opposition à la suite ordonnée qui constitue une séquence. Bibliographie : Des ouvrages sur les artistes de l’exposition Un tout petit monde (monographies, catalogues d’exposition, articles de presse), et sur l’art contemporain sont disponibles, en consultation, au Musée d’Oléron et au centre de documentation du FRAC Poitou-Charentes, à Angoulême (ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18h, sur rendez-vous). Sitographie Fayçal Baghriche : http://www.entrepriseculturelle.org/fayce/works.html Claude Lévèque : http://www.claudeleveque.com Illana Salama Ortar : http://www.ilanasalama.com/ Alain Séchas : http://www.alainsechas.com/ Karen Andreassian : http://www.voghchaberd.am/ Page 11 sur 12 La médiation autour de l’exposition • Visites libres La visite libre de l’exposition est agrémentée du document d’aide à la visite (un support adulte et un livret-jeu pour le jeune public). Pour les groupes, la visite peut être préparée en amont avec l’aide d’un médiateur. • Visites commentées Une visite commentée de l’exposition est proposée au public individuel tous les dimanches à 16h, durant toute la durée de l’exposition. Le service des publics propose également aux groupes (adultes et jeune public) des visites commentées de l’exposition, sur réservation. Ces visites peuvent être adaptées en fonction de la demande (durée, contenu et niveau de lecture). Différents parcours de visite sont possibles. Une visite sensorielle est proposée au public malvoyant et non-voyant, sur réservation. • Ateliers pédagogiques Des ateliers sont proposés aux groupes d’enfants (scolaires, villages vacances, etc.) sur réservation, mais aussi au public individuel tous les mercredis après-midi en temps scolaire et plusieurs fois par semaine durant les vacances scolaires (toutes zones confondues) : « Mon tout petit monde » (6-12 ans) Raconte l’île d’Oléron et réalise ton autoportrait à travers une compilation d’images, de mots et d’objets. « La cabane des artistes » (6-12 ans) Transforme et détourne une cabane ostréicole pour lui donner une nouvelle identité. « L’art du regard » (8-15 ans) Au sein de l’exposition, apprends à regarder autrement les oeuvres et rassemble tes impressions sur ton carnet de croquis ! Les ateliers sont couplés à la visite de l’exposition. Des ateliers peuvent être adaptés pour tous les niveaux, de la maternelle aux lycéens et étudiants. Le programme des ateliers est disponible sur le site du musée www.oleron-nature-culture.com Evénementiels Le musée participe aux différents évènements culturels nationaux, parmi lesquels : • le Week-end Musées Télérama, samedi 20 et dimanche 21 mars 2010 • les Journées Nationales « Tourisme et Handicap », samedi 27 et dimanche 28 mars 2010 • la Nuit des Musées, samedi 15 mai 2010 Ces manifestations sont l’occasion de découvrir différemment le musée, des animations particulières étant organisées au sein des collections permanentes et de l’exposition temporaire. Tarifs Plein tarif : 4 € Tarif réduit : 2,50 € Visites commentées / ateliers individuels : 4 € par personne Visites commentées / ateliers groupes : 3 € par personne Horaires d’ouverture Musée ouvert à l’année - Du 1er novembre au 31 mars : ouvert du mardi au dimanche de 14h à 18h - Du 1er avril au 30 juin et de septembre à octobre : ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h - Juillet - août : ouvert tous les jours de 10h à 19h sans interruption Fermé le 25 décembre, le 1er janvier et le 1er mai Page 12 sur 12