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Union des Blessés de la Face et de la Tête
94 e ANNÉE
Les Gueules Cassées
Sourire Quand Même
Association fondée en 1921 reconnue d’Utilité Publique décret du 25 février 1927
NUMÉRO 335 OCTOBRE 2015
REPORTAGE
En Meuse, des villages
détruits « morts
pour la France » p. 30
FONDATION
Un TEP-IRM
à la Pitié p. 25
2
Sommaire
Actualité p. 4
Modification des statuts de l’Union des Blessés
de la Face et de la Tête
Actualité p. 6
Cérémonie de la libération du Coudon
Actualité p. 8
Le séminaire des délégués à Paris
Fondation p. 25
Un TEP-IRM à la Pitié
Reportage p. 30
En Meuse, des villages détruits
« morts pour la France »
En régions p. 38
Découverte p. 12
Montessori à l’EHPAD Résidence
Colonel Picot : « Aide‑moi à faire seul »
Carnet p. 44
Souvenir p. 48
Culture p. 18
À savoir p. 50
Expressions p. 22
Quand les mots se mobilisent !
Organisation p. 56
Directeur de la publication : Henri Denys de Bonnaventure. Rédacteurs en chef : Alain Bouhier, André Matzneff.
Conception et réalisation : In Fine. Administration : Union des Blessés de la Face et de la Tête « Les Gueules Cassées »
20, rue d’Aguesseau, 75008 Paris - Tél. : 01 44 51 52 00 - Télécopie : 01 42 65 04 14 - e-mail : info@gueules-cassees.‌asso.‌fr - site : www.‌gueules-cassees.asso.fr.
N° de Commission paritaire : 0417A 06453 - N° ISSN : 1162-3128. Périodicité trimestrielle. Impression : Touraine Rotos – 32, avenue Charles Bedaux, 37000 Tours.
Crédits photos : © Emmanuel Augustine – Jean-Philippe Rothoft – Association pour la Recherche sur Alzheimer – ECPAD – Armand Rouleau – UBFT – DR.
3
Éditorial
Toujours plus avant !
Toujours plus avant, tel était le titre d’une brochure que nous avons éditée il y a
quelques années.
Elle avait alors pour but d’informer les autorités et les instances associatives avec
lesquelles nous avions des contacts étroits de nos actions et de nos projets, pour la
plupart concrétisés depuis. Elle illustrait parfaitement le parcours de l’UBFT depuis sa
création et la fidélité aux engagements pris par nos fondateurs.
Toujours plus avant est encore aujourd’hui la préoccupation qui guide nos réflexions,
nos actes et notre politique, pour répondre convenablement aux besoins et aux
attentes de nos membres et du monde combattant. Il s’agit de prendre en compte
simultanément leur inéluctable vieillissement et l’accueil de nouveaux blessés, afin
d’apporter une réponse appropriée.
C’est dans cet esprit que nous vous proposons un nouveau texte de nos statuts.
Cette évolution permettra d’assurer le maintien et le développement de nos actions
sur le long terme, ce qui implique, pour mieux servir nos membres, un élargissement
de nos moyens d’action en optimisant ceux dont nous disposons et en s’appuyant
notamment sur notre patrimoine immobilier.
Il s’agit non seulement de nous adapter aux nouvelles situations auxquelles nous avons
à faire face, mais également d’anticiper sur ce qu’elles seront demain.
Toujours plus avant est un impératif absolu pour assurer l’avenir des Gueules Cassées. Henri Denys de Bonnaventure
Président de l’Union des
Blessés de la Face et de la Tête
« Les Gueules Cassées »
4
Actualité
Actualité
Modification des statuts
de l’Union des Blessés
de la Face et de la Tête
Une modification des statuts de notre
association est nécessaire pour prendre en
compte l’évolution démographique de
ses membres et poursuivre le développement
des activités du domaine du Coudon.
Une information générale sur ce projet figure
en page ci-contre.
Une Assemblée générale va donc être convoquée à titre extraordinaire
pour approuver le texte des modifications proposées
le jeudi 17 décembre 2015 à 14 h 30
au siège de l’association
Ces propositions ont reçu l’accord
de principe du ministère de l’Intérieur.
Elles devront ensuite être soumises à l’avis du ministère en charge des Anciens combattants, puis au
Conseil d’État.
Le vote se fait par correspondance, vous
n’aurez pas à vous déplacer
au siège de l’association.
Mais il est absolument indispensable que vous remplissiez et postiez le bulletin de vote que vous recevrez à la mi-novembre 2015 avec la convocation et
le dossier comprenant le texte détaillé du projet de
modification des statuts.
« Voter est un devoir citoyen, c’est aussi un devoir
associatif. »
Soyez‑en remerciés.
LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
5
POURQUOI UNE NOUVELLE MODIFICATION
DES STATUTS DE L’UBFT ?
L
’Union des Blessés de la Face et de la Tête (UBFT),
Elle accueille également des gendarmes, policiers, pompiers
plus connue sous le vocable « Les Gueules Cassées »,
blessés en service ainsi que les victimes civiles blessées à la
a été créée immédiatement après la guerre de 1914-
face, à la tête ou au cou à l’occasion d’actes de terrorisme.
1918 afin d’apporter une entraide morale et matérielle aux
mutilés de la face.
Bien qu’une centaine de nouveaux jeunes membres soient
admis chaque année, le vieillissement généralisé des membres
L’UBFT a ensuite accueilli dans ses rangs les militaires et
de l’UBFT, les besoins nouveaux exprimés par ses membres
victimes civiles des autres conflits dans lesquels la France
âgés et l’inéluctable diminution de l’effectif imposent une
a été engagée, blessés à la face, à la tête ou au cou : Seconde
réflexion sur l’avenir de l’association, ses missions statutaires,
Guerre mondiale, Corée, Indochine, Algérie puis aujourd’hui
sa gouvernance et les conditions d’un rapprochement avec
les blessés en Opérations Extérieures (OPEX).
la Fondation des « Gueules Cassées ». Une nouvelle modification des statuts est donc aujourd’hui nécessaire.
LES SUJETS MAJEURS SUR LESQUELS PORTERONT
LES MODIFICATIONS PROPOSÉES À L’ASSEMBLÉE
GÉNÉRALE TRAITENT ESSENTIELLEMENT :
Des buts de l’association
QQ proposer des services d’hôtellerie et événementiel aux
membres, aux personnes issues du monde combattant
Après les avoir pris en charge alors qu’ils étaient jeunes
sur le domaine du Coudon et en ouvrir accessoirement
après leurs blessures, l’UBFT doit accompagner ses membres
l’accès à des tiers afin de rechercher le meilleur équilibre
dans leur grand âge et leur handicap. Ses membres cumulent
les difficultés liées à leur mutilation de la face et de la tête
et celles liées au vieillissement, comme tout un chacun.
financier du site,
QQ assurer le fonctionnement de l’EHPAD « Résidence Colonel
Picot » au travers de sa filiale CYP SAS spécialement
créée en 2012.
L’association doit pouvoir leur apporter notamment un
hébergement et des services de qualité adaptés à leur situa-
De la qualité de membres
tion et à leur état de santé. Elle doit pouvoir proposer, au
domaine du Coudon, à ses membres en priorité et aux per-
Il sera proposé :
sonnes âgées autonomes une « Résidence Senior », et une
QQ de fusionner les définitions de membre « Actif » et de
maison de retraite médicalisée (EHPAD) à ceux devenus
membre « Associé » en une seule catégorie de membre
dépendants.
« Actif », dont l’admission sera examinée par une commission sur la base de critères d’adhésion précis,
C’est pour cela qu’il sera proposé que l’UBFT puisse :
QQ l’élargissement de la qualité de membre d’honneur à des
QQ mettre son expertise, son patrimoine et ses moyens
personnes qui portent un intérêt particulier aux actions
d’actions au service de ses membres et, plus largement,
de l’UBFT, contribuant ainsi à assurer le renforcement
des personnes âgées, mutilées ou handicapées, issues
de sa gouvernance.
prioritairement du monde combattant, de la sécurité
civile et de la protection du territoire,
6
Actualité
Cérémonie de la libération
du Coudon
22 août 2015. Comme chaque année,
de cérémonie pour cette manifestation
velle fois présentes parmi nous pour
l’UBFT se souvient de tous ces hommes
annuelle. L’Union était représentée par
cet hommage.
qui ont libéré le Coudon en août 1944
trois de ses administrateurs, Georges
Après le verre de l’amitié pris à l’ombre
et tient à leur rendre hommage. En
Morin, Guy Delplace et Michel Clicque,
des arbres de la terrasse des platanes,
collaboration avec Isabelle Chopin,
ainsi que par son directeur général,
membres, familles et invités ont partagé
directrice adjointe du domaine, notre
Olivier Roussel. De nombreuses per-
un sympathique repas ponctué de notes
délégué régional de Provence, Bernard
sonnalités, civiles et militaires, avaient
de musique, invitation pour tous à la
Tomasetti, a assuré la fonction de maître
fait le déplacement afin d’être une nou-
danse.
La cérémonie s’est déroulée devant le monument de nos fondateurs.
Philippe Vitel, député du Var,
dépose une gerbe.
Jacques Couture, premier adjoint, représentant Christiane
Hummel, sénateur‑maire de La Valette‑du‑Var.
7
Guy Delplace, administrateur, et notre camarade
Fernand Ney, ancien combattant d’Indochine.
Les remerciements aux porte-drapeaux devant le monument
des fondateurs, transféré depuis Moussy.
Notre délégué régional de Provence,
Bernard Tomasetti.
Un moment agréable de
retrouvailles et d’échanges
entre tous.
Repas dansant pour terminer une belle journée dans notre domaine du Coudon.
8
Actualité
Le séminaire s’est
déroulé dans le salon
d’honneur du siège.
Le séminaire des délégués à Paris
Le séminaire annuel des délégués de l’association s’est déroulé les 15,
16 et 17 septembre 2015 au siège parisien.
Vos délégués en plein travail.
Henri Denys de Bonnaventure, président
rétablissement aux camarades qui, pour
les effectifs et les adhésions, les aides
de l’UBFT, accompagné de nombreux
des problèmes de santé, n’avaient pu
sociales, les décorations ainsi que les
administrateurs, a ouvert ces jours de
être présents. Ces jours de réunion se
réunions régionales. Il a également été
séminaire et de cérémonie au cimetière
sont organisés autour de plusieurs
fait un point sur le dossier « Blessé pour
de Moussy et à l’Arc de Triomphe en sou-
thèmes :
la France, Blessé par la France, 30 pro-
haitant la bienvenue aux délégués, aux
Un premier, dédié à l’association et
positions », et sur les travaux du Groupe
porte-drapeaux et à leurs épouses qui,
abordant le travail des délégations
de Travail (GT-Refonte) sur la refonte
nombreux, avaient fait le déplacement.
régionales et départementales, la vie
du Code des pensions militaires
Il a également émis des vœux de bon
associative sous tous ses aspects, comme
d’invalidité.
9
Les deux présidents et le directeur général.
Le prix 2015 de la Fondation.
Notre trésorier a ensuite donné une
information aussi complète que possible
sur les comptes, ressources et placements de l’UBFT.
Le second thème abordé a été la
Fondation des « Gueules Cassées ». Son
président, le général Chauchart du
Mottay, a communiqué de nombreuses
informations sur son fonctionnement
et sur les actions qu’elle a menées depuis
l’année dernière. La diffusion d’un film
sur le Prix 2015 de la Fondation, attribué
au docteur Fabre et à l’équipe du professeur Fadel pour leurs travaux sur
les greffes autologues de la trachée, a
clôturé ce volet du séminaire.
Avant de passer aux questionsréponses, une information très complète
a été donnée sur la fin de la première
tranche des travaux de l’EHPAD
­R ésidence Colonel Picot située à
La Valette-du-Var, et sur le commencement de la deuxième tranche au début
du mois de septembre 2015.
Pendant le travail des délégués, leurs
épouses, mais également les porte-drapeaux et leurs épouses, n’ont pas été
oubliés. En effet, l’équipe du siège avait
organisé la visite guidée du château de
Malmaison ponctuée d’un déjeuner dans
un restaurant de la région.
La visite du château de Malmaison.
10
Actualité
Le ravivage de la flamme.
Nos trois présidents, nos trois couleurs. Tout
un symbole de la cohésion des Gueules Cassées.
Daniel Tamagni porte le drapeau
de la flamme.
Georges Morin, administrateur, et Bernard
Tomasetti, délégué, ont déposé une gerbe devant
la stèle en mémoire du corps médical.
Minute de silence au cimetière
de Moussy.
À l’occasion des cérémonies du souvenir,
à participer au ravivage de la flamme
nos fondateurs et de nos camarades
tous les administrateurs, les délégués,
sous l’Arc de Triomphe le mercredi
décédés, ainsi qu’à celle à la stèle en
les porte-drapeaux ainsi que tous les
16 septembre, et à la cérémonie au
mémoire du corps médical le jeudi
membres d’Ile-de-France ont été invités
cimetière de Moussy en mémoire de
17 septembre.
Une cérémonie en l’honneur
du général SALVAN
Le général Jean Salvan.
Hommage ému de notre président
au général Salvan.
Standing ovation pour notre
président honoraire.
L
11
Henri de Bonnaventure
a remis un bouquet de fleurs
à Elvire, l’épouse du général.
e séminaire a été marqué par la
« Trente ans après mon entrée au Conseil
En dépit des quelques incidents que j’ai
cérémonie en l’honneur du général
d’administration, je ne pense plus pouvoir
rappelés, la grande majorité des cama‑
Jean Salvan suite à sa décision de
apporter grand‑chose à l’UBFT et il m’a
rades m’a toujours fait confiance et je les
mettre un terme à ses fonctions au sein
paru indispensable de laisser ma place
en remercie. Ces trente ans au CA m’ont
du Conseil d’administration de l’UBFT.
aux anciens des missions extérieures,
apporté beaucoup de satisfactions, soyez-
Voici le dernier paragraphe de son
de la gendarmerie, de la police et des
en tous remerciés. »
discours.
pompiers.
12
Découverte
Découverte
Montessori à
l’EHPAD Résidence
Colonel Picot :
« Aide‑moi
à faire seul »
Jérôme Erkes est neuropsychologue
et responsable recherche & développement
de la société AG&D qui intervient auprès
de nombreux EHPAD* – dont celui
de La Valette-du-Var – pour y déployer
la méthode Montessori adaptée aux
personnes âgées par le professeur
américain Cameron Camp.
L’objectif ? Proposer aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
ou de démences apparentées un accompagnement riche en stimulations,
en échanges et en participation sociale afin de leur permettre
de récupérer une certaine autonomie dans les gestes du quotidien et
de recouvrer ainsi dignité et plaisir. Entretien.
En quoi la méthode Montessori
peut-elle s’appliquer au sein
d’un EHPAD ?
dicap que sur une dimension strictement
les obstacles liés au handicap. Ce qui
médicale. Deuxième point focal : nous
rejoint le concept « d’environnement
considérons que l’état de la personne
préparé » développ é par Maria
Nous partons d’un postulat simple : les
âgée n’est pas uniquement lié à sa patho-
Montessori à destination des enfants
personnes atteintes de troubles cognitifs
logie mais à la réalité de son environne-
(voir encadré page 13). Elle avait cher-
sont des personnes normales, qui ont
ment. Si ce dernier se révèle défavorable,
ché à aménager leur quotidien en fonction
les mêmes besoins humains fondamen-
ses difficultés seront exacerbées. À
de leur situation corporelle – hauteur
taux que chacun d’entre nous, mais qui
l’inverse, s’il est adapté et vise à répondre
des WC, des tables, des meubles… – mais
souffrent d’un handicap – un handicap
aux besoins fondamentaux de la per-
aussi de leur « état » social, via une
cognitif. Si l’on peut contourner ce han-
sonne, les marges d’amélioration seront
certaine manière de parler, de solliciter,
dicap, on est alors en mesure de mieux
effectives. Il convient dès lors de trans-
d’intéresser... C’est ce type d’approche
répondre à ces besoins. Notre vision est
former le contexte physique et social
que nous proposons au sein des établis-
donc plus centrée sur le concept de han-
dans lequel elle évolue afin de diminuer
sements où nous intervenons.
*É
tablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
13
À la résidence COS
Saint‑Roch d’Avignon.
Comment se traduit
concrètement cette approche ?
Elle se traduit notamment à travers la
notion d’activité. Tout être humain se
définit en effet via ce qu’il réalise. Dit
autrement, « avoir des buts dans la vie »
Les résidents participent par exemple à la préparation des repas,
au sein de la résidence La Rimandière, à Saint‑Martin‑de‑Crau.
nous caractérise en tant que personnes.
Ce besoin ne disparaît pas parce que
l’on est atteint de démence sénile ou
de la maladie d’Alzheimer. L’idée est
donc de permettre aux personnes âgées
souffrant de troubles cognitifs, même
Maria Montessori : une
pédagogue révolutionnaire
sévères, d’avoir des buts dans leur vie,
de s’engager au quotidien dans des
activités adaptées à leurs capacités et
qui ont du sens pour elles : s’occuper
de la décoration d’une pièce, arroser
les plantes, distribuer le courrier, dresser
les tables avant les repas, remplir les
carafes d’eau, lire pour des personnes
qui ne peuvent pas ou plus le faire…
Nous invitons les résidents à mener à
bien ces activités en fonction de leurs
capacités et de leurs souhaits, en veillant – et c’est un élément crucial –
à ­toujours leur offrir et leur laisser le
choix. L’objectif étant de leur permettre
de « fonctionner » à leur plus haut
niveau possible en fonction de leurs
déficits et possibilités.
suite page 14
Première femme médecin en Italie, Maria Montessori
est née en 1870. Jeune diplômée, elle oriente
rapidement ses recherches vers les petits malades mentaux de la clinique
psychiatrique de Rome. Elle prend ensuite en charge des enfants
de trois à six ans, non scolarisés, d’une banlieue défavorisée de la capitale
italienne et inaugure la première « Casa dei Bambini ». Elle en fera
un véritable laboratoire de recherche pédagogique, jetant ainsi les bases
de sa méthode. Sa découverte initiale est celle du phénomène
de l’attention chez l’enfant comme marche capitale de sa construction
psychique. Elle met ensuite en exergue les « Périodes Sensibles »
de l’enfance, qui constituent des moments essentiels dans le processus
d’humanisation. Selon elle, l’instruction doit être comprise
comme une « aide à la vie », sa grande mission sociale consistant
à assurer à l’enfant justice, harmonie et amour. Elle pose ainsi
les fondements d’une « nouvelle éducation » qui tend à favoriser l’action et l’expression des énergies vitales les plus profondes. À ce jour,
22 000 écoles Montessori existent dans le monde.
14
Découverte
Un moment de plaisir dans la piscine, partagé par plusieurs générations.
Au-delà de la dimension
collective, comment
procédez‑vous auprès de
chaque personne ?
« Chaque chose que vous faites à ma place
est une chose que vous m’enlevez. »
MARIA MONTESSORI
Nous recueillons un maximum d’informations concernant ses habitudes de
vie, son histoire, auprès des familles
social (interaction…) et cognitif (lecture…).
temps, puis plus globalement. Il faut
mais également de la personne elle-
Cet état des lieux « positif » et objectivé
donc favoriser des successions de
même. L’idée est de réactiver des auto-
permet de mieux cerner son profil et
périodes d’engagement. Les résidents
matismes qui font appel à la mémoire
donc d’affiner l’éventail des activités
perçoivent qu’ils gardent un certain
ancienne, afin de ne plus mettre en échec
proposées.
contrôle sur leur vie, qu’ils n’en sont
la personne, affaiblie par les troubles
pas totalement dépossédés par l’insti-
qui pèsent sur les gestes du quotidien.
Quels en sont les résultats ?
tution qui les encadre. Grâce à l’apport
Nous finalisons d’ailleurs actuellement
Lorsque la démarche est réellement
de la mémoire procédurale, ils main-
un outil dédié, qui « retourne » l’éva-
appliquée, ils peuvent être assez extraor-
tiennent et retrouvent une partie de
luation clinique traditionnelle de la
dinaires… Il est frappant de constater
leur autonomie et de leur indépendance.
démence en se centrant non plus sur
qu’une personne engagée dans une
Les effets de la méthode Montessori
les carences identifiées mais sur les
activité qui l’intéresse ne présente plus
ont été documentés dans un certain
capacités préservées. Et ce, dans quatre
de troubles du comportement durant
nombre de publications scientifiques
grands domaines : sensoriel, moteur,
la période de l’activité dans un premier
montrant des bienfaits quasi immédiats
À la Résidence Colonel Picot, préparer des gâteaux pour la communauté
est aussi une façon de rappeler son appartenance au groupe.
15
Le professeur
Cameron Camp,
chercheur et pionnier
sur le sommeil, les syndromes dépressifs,
aux résidents de s’investir au quotidien
l’agitation. Nous constatons d’ailleurs
dans la vie de l’institution à travers,
une baisse considérable de consomma-
par exemple, le nettoyage, le courrier,
tion de somnifères au sein des unités
des petites tâches journalières mais
où les pensionnaires sont actifs dans
également des projets plus importants
la journée. Dans le même ordre, certains
partagés par la communauté, comme
établissements ont pu diminuer dras-
des rencontres intergénérationnelles
tiquement, voire supprimer complète-
avec des enfants dans un esprit de
ment, l’usage des neuroleptiques, dont
transmission d’une mémoire, d’un savoir.
on sait qu’ils ont un effet extrêmement
Il est également possible de voir les
délétère sur les personnes âgées.
résidents diriger des animations (y compris ceux ayant des troubles cognitifs)
Comment déployez-vous
votre modèle ?
ou réaliser des événements, tels que
Nous appréhendons l’EHPAD en tant
sonnes âgées sont alors mobilisées dans
que communauté. Tout être humain
les différentes étapes de la préparation :
ressent de fait un besoin d’appartenance
décoration, invitations, ornement du
à un groupe social, de quelque nature
buffet, rédaction, répétition de rôles…
des fêtes ou des spectacles. Les per-
qu’il soit. Ce besoin ne disparaît pas
avec la maladie. Nous proposons donc
suite page 16
Les concepts de
Maria Montessori
ont été
transposés aux
États-Unis
et enrichis des
connaissances
apportées par les
neurosciences
lors de ces vingt dernières années,
notamment grâce au professeur
Cameron Camp. Père d’un enfant
handicapé, ce neuropsychologue
a eu l’idée d’adapter sa méthode
aux personnes âgées désorientées.
Extrait de l’une de ses conférences :
« Notre démarche se fonde sur
trois valeurs clés : égalité, respect
et dignité de la personne. Autre
élément fondamental : redonner
du choix aux personnes pour qu’elles
retrouvent du contrôle sur leur
existence au sein d’une communauté
connectée et ouverte au monde
extérieur… Les personnes atteintes
de troubles cognitifs sont toujours
en mesure d’apprendre. Maria
Montessori appelait ce processus
la normalisation : adapter
l’environnement physique et social
pour permettre à l’enfant d’exploiter
pleinement son potentiel et de se
développer harmonieusement.
Nous devons donc nous focaliser
sur leurs capacités et leur
ré-octroyer un rôle social en fonction
de celles-ci. Ce qui transforme leur
vie, tant les modifications opérées
relèvent du miracle… Beaucoup de
familles nous disent d’ailleurs que
leur proche, qu’elles pensaient perdu
à jamais, leur a été rendu. »
16
Découverte
Quelles sont les conditions
du succès ?
Des résidents
d’une association
australienne
de la région
de Victoria
où la méthode
Montessori est
très implantée.
Notre expérience nous montre que pour
obtenir de véritables changements,
l’implication de la direction est centrale.
Il s’agit d’avoir une réelle volonté de
changement de paradigme dans l’accompagnement proposé aux résidents, véritablement centré sur eux et non sur
leur pathologie. Il s’agit également d’en
faire un « projet d’établissement » ou
d’unité porté par la hiérarchie et partagé
par tous. L’implication de la direction
et de l’ensemble du personnel – soignant
ou non soignant – se révèle indispensable. La greffe doit en effet prendre
à tous les niveaux. L’idéal est donc de
À la Résidence
Colonel Picot,
le professeur
Cameron Camp
et Olivier Roussel,
directeur général
de l’UBFT.
déployer des formations au plus grand
nombre de collaborateurs de l’EHPAD.
Nous les sensibilisons à l’adaptation
de leurs gestes, de leurs postures, de
leur langage… Autre point et non des
moindres : l’accompagnement au changement auprès des familles. Imaginez
leur réaction en découvrant sans information préalable leur père ou leur mère
en train de nettoyer le sol d’un EHPAD
en passant le balai ? Ils pourraient légitimement être étonnés, voire choqués !
Il faut donc mener un travail d’explica-
Un EHPAD en pointe
tion et les associer étroitement au projet.
Le mot de la fin ?
Je l’emprunterais à Maria Montessori
à travers deux citations : « Chaque chose
que vous faites à ma place est une chose
que vous m’enlevez » et « Aide-moi à
faire seul ». C’est l’un des apports les
plus profonds de sa méthode. Il inverse
le paradigme classique de prise en charge
des personnes en état de démence et
leur permet de renouer avec leur dignité.
En d’autres termes, avec leur vie.
PROPOS RECUEILLIS PAR
ÉRIC DUMOULIN
La Résidence Colonel Picot compte à ce jour une équipe d’une
soixantaine de collaborateurs pour 92 résidents. Elle totalisera,
à l’issue de son agrandissement, un total de 75 salariés pour
113 pensionnaires. Engagé fin 2014, le planning de « formation
Montessori » est programmé sur trois ans. Il concerne l’ensemble
des personnels, y compris ceux qui ne se trouvent pas au contact
quotidien des résidents. « À l’initiative du docteur Yves Carteau,
l’application de la méthode Montessori se greffe sur une culture
d’entreprise déjà prégnante, souligne à ce propos Bertrand Maurel,
directeur de l’EHPAD. Elle commence à porter ses fruits et constitue
une forme d’aboutissement pour notre établissement dont la
philosophie s’articule déjà autour de deux objectifs : non‑contention
tant physique que chimique et respect du rythme de vie des
personnes. » Une approche par ailleurs prise en compte dans la
conception architecturale de la récente extension.
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Part revenant aux gagnants, à la collectivité
et au réseau de distribution
Part afectée au fonctionnement
de l’entreprise
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JOUER COMPORTE DES RISQUES : ENDETTEMENT, DÉPENDANCE... APPELEZ LE 09 74 75 13 13 (appel non surtaxé)
18 Culture
Culture
LE VOYANT
CHARLES
DE GAULLE
DE JÉRÔME GARCIN
« Le visage en sang, Jacques hurle :
“Mes yeux ! Où sont mes yeux ?”
Il vient de les perdre à jamais.
En ce jour d’azur, de lilas et
de muguet, il entre dans l’obscurité
où seuls, désormais, les parfums,
les sons et les formes auront
des couleurs. »
DE JEAN-YVES LE NAOUR
ET CLAUDE PLUMAIL
Gallimard
www.gallimard.fr
192 pages
N
Grand Angle
www.angle.fr
46 pages
Quand De Gaulle n’était
encore que le grand Charles…
Avant d’être le fondateur de la
Résistance le 18 juin 1940 et le président de la République en 1958, le
général de Gaulle a d’abord été un
é en 1924, aveugle à huit ans, résis-
aux États-Unis, où il devient « The Blind
tant à dix-sept, membre du mou-
Hero of the French Resistance ». Il meurt,
vement Défense de la France, Jacques
en 1971, dans un accident de voiture.
Lusseyran est arrêté en 1943 par la
Il avait quarante‑sept ans. Vingt ans
Gestapo, incarcéré à Fresnes puis
après Pour Jean Prévost (prix Médicis
déporté à Buchenwald. Libéré après un
essai 1994), Jérôme Garcin fait le portrait
an et demi de captivité, il écrit Et la
d’un autre écrivain-résistant que la
lumière fut et part enseigner la littérature
France a négligé et que l’Histoire a oublié.
LES CHEMINS DE DIÊN BIÊN PHU
DE FRANCK MIRMONT
À
travers le récit des parcours croisés
de six jeunes hommes devenus
soldats, jusqu’à la réunion de leur destin
combattant de la Grande Guerre, un
dans le delta tonkinois, à Diên Biên Phu
officier plein d’assurance et d’illu-
ou dans les camps de prisonniers, le
sions. Fait prisonnier sur le champ
lecteur découvre le portrait saisissant
de bataille de Verdun en 1916, le
et dramatique de la France en guerre
capitaine de Gaulle tente à cinq
et de la guerre d’Indochine, mais aussi
reprises de s’évader des forteresses
quelques-unes des innombrables tra-
allemandes.
gédies individuelles endurées lors de
Revivez le destin de cet homme hors
ce conflit.
du commun.
Inclus : un cahier supplémentaire de
En collaboration avec Heinrich Bauer, Jean
8 pages sur la vie de Charles de Gaulle.
Carpentier, Jean Guêtre, Pierre Latanne,
Bernard Ledogar et Jean-Louis Rondy.
Scénariste : Jean-Yves Le Naour
Dessinateur : Claude Plumail
Nimrod
www.nimrod.fr
576 pages
SEUL CONTRE TOUS CENT JOURS AVEC NAPOLÉON
DE LAURENT JOFFRIN
«
C
19
DANS LES YEUX
DES POILUS
DE PATRICK-CHARLES
RENAUD
ent jours de folie, cent jours d’hé‑
roïsme, cent jours d’audace, cent jours
qui composent la tragédie la plus achevée
de l’Histoire de France. »
Le 1er mars 1815, Napoléon débarque
à Golfe-Juan. Seul contre tous, il va
reconquérir son trône avec seulement
une poignée de soldats, pour le perdre
à nouveau trois mois plus tard à
Waterloo, écrivant le chapitre le plus
romanesque de son épopée.
Tallandier
www.tallandier.com
256 pages
14-18
PAR CORBEYRAN ET ÉTIENNE LE ROUX
Grancher
www.grancher.com
376 pages
1914-1918 – Des Flandres
aux Vosges
« Mais qu’avons-nous fait pour mériter
une chose pareille ? Quelles fautes devonsnous expier en ce bas monde ? » Avant
de franchir le parapet de la tranchée
pour monter à l’assaut, le soldat Paul
Viriot, du 37e régiment d’infanterie,
s’interroge. Combien de camarades vont
être broyés lors de cette énième
attaque ? Il se sent abandonné à luimême, sans secours ni consolation.
Un siècle plus tard, il demeure difficile
de s’imaginer ce qu’ont vécu les poilus
Éditions Delcourt
www.editions-delcourt.fr
48 pages
C
durant plus de quatre années. Ce livre
se veut un ouvrage émouvant et authentique au fil duquel le lecteur découvre
ette série d’albums, dont dix sont
guerre vue par ces hommes qui ont
le quotidien d’hommes ordinaires plon-
prévus au total, raconte la vie de
vécu l’enfer au quotidien, ont subi des
gés dans la première guerre moderne
huit amis issus de la même ville et affec-
décisions prises en haut lieu et ont dû
de l’humanité. L’auteur s’est attelé à
tés en 1914 dans le même régiment
exécuter les ordres aveuglément.
rechercher des témoignages inédits
d’infanterie. Chaque album démarre
après 1919, puis, par un flash‑back,
plonge le lecteur en pleine guerre. Une
afin d’illustrer son récit historique.
Scénariste : Corbeyran
Dessinateur : Étienne Le Roux
20
Culture
Le gâteau du poilu
Claudine, gouvernante du siège de l’UBFT, nous a récemment
fait l’agréable surprise d’agrémenter le café du matin avec ce délicieux
gâteau, baptisé le « gâteau du poilu ». Cette recette, dont le goût rappelle
un peu celui du biscuit de Savoie, est extraite du cahier de cuisine de
sa maman, Madeleine, qu’elle conserve précieusement en sa mémoire.
À vos fourneaux !
Ingrédients :
––2 œufs
––100 g de sucre en poudre
––100 g de farine
––1 sachet de levure chimique
––1 sachet de sucre vanillé
Faire chauffer le four à 180°.
Battre les 2 œufs entiers en omelette,
pendant environ 5 minutes.
Ajouter le sucre en poudre, et battre
à nouveau pendant 5 minutes.
Ajouter ensuite au mélange la farine,
la levure et le sucré vanillé.
Beurrer un moule à tarte et y verser
le mélange.
Cuire pendant 25 minutes environ.
Démouler rapidement.
21
HOMMAGE AUX SOLDATS DES
COLONIES ET D’OUTRE-MER ENGAGÉS
DANS LA GRANDE GUERRE
C
LES GENDARMES
À L’HONNEUR
ette exposition temporaire est consacrée à l’engagement des soldats des colonies et d’outre-mer
durant la Grande Guerre
Musée des troupes de marine
Avenue du Musée des troupes de marine
83608 Fréjus
www.aamtdm.net
Exposition ouverte jusqu’au 31 mai 2016
Horaires : de 14 h à 18 h sauf les mardis et samedis
Entrée gratuite
TOUCHÉ-COULÉ® !
UN ARSENAL DE BATEAUX JOUETS
L
es bateaux jouets présentés dans cette exposition,
qui est déjà passée par Paris, Toulon et Brest, sont
tous issus de la magnifique collection du Musée national
de la Marine et traitent exclusivement de la marine de
guerre. L’histoire du jeu de bateau de 1850 à nos jours.
Musée national de la Marine
Hôtel de Cheusses
1, place de la Gallissonnière
17300 Rochefort
www.musee-marine.fr/rochefort
Exposition ouverte jusqu’au 31 décembre 2016
1er octobre au 31 mars : 13 h 30 - 18 h sauf les mardis
1er avril au 30 septembre : 10 h – 19 h tous les jours
LA GRANDE GUERRE
EN MÉDITERRANÉE 1914-1919
A
près deux ans de travaux, le
Musée de la gendarmerie natio-
nale a ouvert ses portes à Melun le
10 octobre dernier. Une exposition
consacrée au gendarme pendant la
Grande Guerre inaugure ce nouveau
musée.
Musée de la gendarmerie
nationale
Avenue du 13e dragons
77000 Melun
www.gendarmerie.interieur.gouv.
fr/musee
MARINS AU COMBAT !
Du 1er octobre au 31 mars
de 10 h à 17 h 30
Du 1er avril au 30 septembre
de 10 h à 18 h
U
Fermeture les 1er janvier, 1er mai,
1er novembre et 25 décembre
ne exposition qui rend hommage à tous les marins
courageux qui ont pris part à la Première Guerre
mondiale.
Musée national de la Marine Place Monsenergue
Quai de Norfolk
83 000 Toulon
www.musee-marine.fr/toulon
Exposition ouverte jusqu’au 8 mai 2016
Octobre à mai : de 10 h à 18 h tous les jours
Fermeture les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre
22
Expressions
Expressions
Quand les mots
se mobilisent !
UN RHUME
CARABINÉ
TIRER À BOULETS ROUGES
Au XVIe siècle, la cavalerie légère troque
sa lance traditionnelle contre une arme
courte, la carabine. Les cavaliers chargent
les ennemis, déchargent leur carabine
et font volte-face avant la riposte, décimant les rangs de fantassins. Ces « carabins » sont bien plus meurtriers que
leurs homonymes « carabins de SaintCôme », étudiants de l’ancienne école
de chirurgie, plus connus pour leurs
blagues salaces que pour leur caractère
belliqueux ! Le verbe « carabiner » naît
bientôt, tout comme les « carabinades »
funestement fameuses. Scarron, homme
Le boulet est cette boule de fonte jaillie
600 km/heure sur les avions pour tester
de plume et mari de la future Madame
de la gueule d’un canon, arrachant sur
leur résistance aux volatiles heurtés en
de Maintenon, déclare à une dame que
son passage murailles, jambes ou têtes.
plein vol !
ses « œillades sont redoutées autant
Au XVIIe siècle, le boulet… froid ne suf-
Les Américains, pour signifier une
que des carabinades ».
fisant pas aux yeux de certains chefs
attaque verbale, utilisent l’expression
Le sens de « carabiné » s’étend bientôt
de guerre, il fut décidé de le chauffer
imagée : « ouvrir une canette de botte-
à toute manifestation à la fois violente
au rouge dans une forge afin de pro-
cul » (to open a can of whoop-ass).
et soudaine. La marine accole l’expres-
voquer un incendie dans le camp
adverse. La métaphore signifiant critiquer quelqu’un ou quelque chose avec
virulence –autrement dit « descendre
en flammes » – naît au XVIIIe siècle.
À ne pas confondre avec les poulets de
canon, carcasses projetées à plus de
« (…) Je suis monté pour régler une dette
d’un de mes rédacteurs... Le petit Jordan,
un très charmant garçon, que vous pour‑
suivez à boulets rouges, avec une férocité
vraiment révoltante... »
ÉMILE ZOLA,
(L’ARGENT)
sion aux fortes bourrasques puis on
qualifie de « carabinés » les accès de
fièvre et, par extension, les maux comme
le rhume qui nous tombe sur le nez en
toute saison sans crier gare.
23
ÊTRE DE LA REVUE
Être de la revue est décevant. Loin
d’évoquer la fierté des militaires choisis
pour défiler sur les Champs‑Élysées
le 14‑Juillet, l’expression tire son origine
de la privation de permission infligée
aux jeunes du contingent subissant
l’inspection de troupe ou désignés pour
participer à une cérémonie. Double
punition donc, puisque, en plus d’être
privés de la douceur du bercail, ils
doivent briquer leurs tenues et fourbir
leurs armes ! Au XIXe siècle, l’expression
sort du contexte militaire pour s’appliquer à toute occasion manquée. Les
« – On est de la revue. – En effet, vous
ne vous marierez pas encore, cette fois‑ci… »
Espagnols pour leur part se penchent
sur le puits pour voir leur plaisir tombé
SACHA GUITRY (ILS ÉTAIENT NEUF CÉLIBATAIRES)
au fond ! (¡ Mi gozo en un pozo ! ).
LANCER
OU TIRER
UNE BORDÉE
En 1546, la bordée est « l’espace par-
Les bordées ne sont pas exclusivement
La Moussotte n’avait pas été le moins
couru par un navire au plus près du
militaires : Saint-Simon au XVIII siècle
du monde émue de l’absence prolongée
vent, sans virer de bord ». La Pérouse
lui donne le sens d’attaque (à boulets
de « son homme » ; il y avait beau temps
court la bordée sans que les mauvais
rouges !) d’injures ou de jurons. En lan-
qu’elle était habituée à ces bordées, si
esprits y voient à mal. Les marins
gage argotique du XIXe siècle, la bordée
régulières qu’elles en étaient presque
prennent sagement leur « bordée »,
signifie l’absence illégale et la débauche
devenues réglementaires […].
c’est-à-dire leur service sur un bord du
prolongée des marins à l’escale ou des
navire, et l’on ne s’amuse pas lorsque
soldats en goguette faisant la tournée
la bordée signifie une salve d’artillerie
des cabarets, à condition qu’ils ne soient
de tous les canons situés d’un même
pas de la revue !
côté du navire.
e
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25
Fondation
des « Gueules Cassées »
Un TEP-IRM à la Pitié
L’Institut de la Mémoire et de la Maladie d’Alzheimzer (IM2A) à la Pitié Salpêtrière,
dirigé par le professeur Bruno Dubois, vient de recevoir un TEP-IRM* entièrement
dédié aux maladies neurodégénératives et plus spécifiquement à la maladie
d’Alzheimer. La Fondation des « Gueules Cassées » a participé au financement
de cet appareil révolutionnaire. Focus sur une grande première nationale.
Bruno Dubois, directeur
de l’Institut de la Mémoire
et de la Maladie d’Alzheimer
(IM2A).
Le professeur Bruno Dubois détaille les avantages du TEP-IRM en termes de diagnostic et de recherche sur la maladie d’Alzheimer.
I
nstallé dans le service de médecine nucléaire
d’euros, a été financé grâce à la contribution croisée
sous la responsabilité du docteur Marie-Odile
de plusieurs donateurs privés, dont la Fondation
Habert – grande spécialiste de l’activité TEP – le
des « Gueules Cassées ». Mais la réussite de ce
TEP-IRM a été officiellement inauguré le 21 sep-
projet est avant tout le fruit d’un fructueux parte-
tembre dernier en présence de nombreuses per-
nariat et d’un engagement partagé par l’ensemble
sonnalités. Son coût, qui s’établit à environ 5 millions
des acteurs (cf. encadré page 26).
suite page 26
* TEP : tomographie par émission de positrons – IRM : imagerie par résonance magnétique.
26
Fondation
Fondation
des « Gueules Cassées »
Le général Chauchart du Mottay, président de la Fondation des
« Gueules Cassées », devant le tout nouveau TEP-IRM.
« Trois en un »
« La prise en charge diagnostique et la recherche
thérapeutique sur Alzheimer ont connu des progrès
Un partenariat gagnant
considérables depuis quelques années, principalement
grâce aux biomarqueurs… rappelle en préalable le
professeur Dubois. L’arrivée de ce TEP-IRM marque
une nouvelle étape décisive dans ce long combat. »
Jusqu’alors coexistaient en effet trois modes de
détection d’Alzheimer, correspondant à trois « signatures » majeures de la maladie. Le premier, réalisé
par une IRM classique, permettait de déceler les
anomalies structurelles qui caractérisent la pathologie, à savoir une atrophie de certaines régions du
cerveau, notamment celles situées dans le cortex
cérébral. Le deuxième, exécuté par un TEP-scan via
l’injection d’un révélateur, détectait les diminutions
du métabolisme liées à la maladie, c’est-à-dire l’altération de la consommation régionale de glucose. Le
troisième recherchait, là encore grâce à un TEP-scan,
les éventuelles anomalies lésionnelles par fixation
sur la région atteinte. « Nous ne pouvions qu’utiliser
alternativement l’une ou l’autre de ces méthodes,
Principalement financé grâce à un tour de table
réunissant notamment le groupe Dassault, la
Fondation Bettencourt-Schueller et la Fondation
des « Gueules Cassées », ce dossier n’aurait pu
voir le jour sans la Fondation pour la Recherche
sur Alzheimer qui en a constitué la cheville
ouvrière. De son côté, l’hôpital de la Pitié
Salpêtrière a pris en charge les travaux
d’aménagement et d’installation de l’appareil. Il a
également assuré la formation et la mise à
disposition des équipes dédiées. Enfin, le
fonctionnement du projet est garanti par un
business plan solide et adapté : le TEP-IRM sera
utilisé pour moitié en vue d’un usage clinique
afin d’assurer son amortissement, les autres
50 % étant consacrés à la recherche via
l’affectation de fonds spécifiques.
27
encore plus solidement nos diagnostics, c’est-à-dire
d’affirmer sans risque d’erreur que les troubles cliniques
perçus chez un patient sont bien dus à la maladie
d’Alzheimer, précise Bruno Dubois. Nous allons éga‑
lement être en mesure d’améliorer nos protocoles de
recherche afin d’appréhender avec plus de pertinence
les relations entre l’atrophie, l’hypoperfusion et les
lésions. On sait en effet que ces dernières apparaissent
bien avant la survenance des symptômes. »
Ses équipes accompagnent d’ailleurs actuellement
une cohorte de 350 volontaires de plus de 70 ans,
tous asymptomatiques. Elles tentent ainsi de mieux
saisir l’évolution des lésions et la manière dont elles
deviennent symptomatiques. L’idée étant de pouvoir
les prendre en charge avant l’apparition desdits
symptômes. « Entre prévention et prédiction, notre
objectif est de suivre avec une efficacité renforcée
des sujets à risque ne présentant pas de troubles
déclarés et de tenter de comprendre pourquoi, à un
moment donné, ils développent la maladie, poursuit
le directeur de l’IM2A. Cette démarche, jusqu’alors
totalement inédite, s’apparente à un bouleversement
poursuit le professeur Dubois. Il était bien sûr pos‑
complet de paradigme. Une fois caractérisé l’algo‑
sible de « rapprocher » leurs résultats respectifs afin
rithme qui détermine la survenue de la maladie, on
d’affiner le diagnostic. Mais le PET-scan ne délimitant
pourra traiter les patients dès lors que l’on disposera
pas parfaitement les structures, il fallait effectuer
de médicaments qui bloquent le processus patholo‑
un recalage pour reconstruire les images métabo‑
gique. » Ultime précision et non des moindres : ce
liques. L’immense apport de ce TEP-IRM est qu’il
TEP-IRM permettra d’évaluer avec une grande effi-
réunit ces deux technologies… Et permet d’acquérir
cacité l’effet thérapeutique de nouvelles molécules
au cours d’un même examen et sur une seule image
dans le cadre d’un suivi ad hoc.
les données morphologiques de l’IRM ainsi que les
informations fonctionnelles et métaboliques obtenues
Le mot de la fin
par le PET-scan. Dit plus trivialement, c’est du “trois
Et le professeur Dubois de conclure : « Au-delà de
en un” : métabolique, lésionnel, structurel ! »
sa dimension purement scientifique et médicale, ce
pari n’aurait pas été tenu sans l’aide de nombreux
Diagnostic, prévention et prédiction
partenaires. Je souhaiterais donc ici remercier tout
Quelles seront les répercussions concrètes de cette
particulièrement la Fondation des “Gueules Cassées”,
innovation clé ? Elle constituera tout d’abord un fac-
qui nous accompagne depuis de nombreuses années
teur supplémentaire de confort pour les malades qui
et auprès de laquelle nous avons toujours trouvé
n’auront plus qu’un seul examen à subir. Mais aussi
une oreille bienveillante et attentive. Sans elle, le tour
pour les équipes médicales qui pourront interpréter
de table n’aurait en effet pu être bouclé. Sa contri‑
des images d’excellente qualité, déjà corrélées dans
bution à hauteur de 520 000 euros s’est de fait
le même plan anatomique. Et ce n’est pas tout, loin
avérée décisive ! »
de là ! « Cet apport d’informations permettra d’ancrer
ÉRIC DUMOULIN
28
Fondation
Fondation
des « Gueules Cassées »
Une inauguration tout en symboles
Lors de l’inauguration, le 21 septembre dernier, étaient réunis les représentants
des donateurs, des Fondations impliquées, de l’hôpital et de l’AP-HP.
La date ne devait rien au hasard… Le nouveau TEP-IRM de la Pitié
Salpêtrière a été inauguré le 21 septembre – journée mondiale de la lutte
contre la maladie d’Alzheimer – en présence d’une nombreuse assistance.
P
our les Gueules Cassées, étaient présents
lette du professeur Aurélie Kas, chef du service de
le général Chauchart du Mottay, président
médecine nucléaire de l’hôpital. Elle a présenté avec
de la Fondation, Marie-Andrée Roze-Pellat,
simplicité et brio le plateau TEP-IRM, installé dans
vice-présidente de la Fondation, le professeur Jacques
des locaux entièrement rénovés. Et a souligné le
Philippon, président du comité scientifique, Henri
fait qu’il constitue un outil unique dans le domaine
Denys de Bonnaventure, président de l’UBFT, et
des maladies neurodégénératives mais aussi pour
Olivier Roussel, directeur général.
la recherche, le diagnostic et le suivi thérapeutique
Le directeur général de l’Assistance Publique –
en matière de cancérologie. Le premier patient a
Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, le président de
été accueilli le 1er octobre dernier.
la Fondation pour la Recherche sur Alzheimer, Olivier
de Ladoucette, le professeur Bruno Dubois, le secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement, JeanMarie Le Guen, et de nombreuses autres personnalités
se sont relayés à la tribune de l’auditorium de l’Institut
Alzheimer en quelques chiffres
du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM) pour
saluer l’arrivée de cet appareil révolutionnaire. Tous
ont rappelé que la réussite de ce projet avait été
favorisée par une coopération exemplaire entre
l’ensemble des parties prenantes, tant publiques
que privées : donateurs, hôpital, Fondation pour la
recherche sur Alzheimer, ICM…
Visite guidée
Les principaux contributeurs ont pu bénéficier d’une
visite privée de ce nouvel équipement sous la hou-
• Dans le monde : 35,6 millions de personnes atteintes,
plus de 115 millions prévues en 2050.
• En France : 870 000 cas actuellement, 1,2 million
prévus en 2020 et 2,1 millions en 2040.
• 165 000 nouveaux cas détectés chaque année
dans l’Hexagone.
• Coût annuel de l’affection en France : 10 milliards d’euros.
• 1 malade sur 2 ignore qu’il est atteint.
• Le nombre de patients serait divisé par 2 si l’on
retardait la maladie de 5 ans.
29
TÉLÉASSISTANCE
VIVRE CHEZ SOI
EN TOUTE SÉCURITÉ
Certains d’entre vous sont isolés ou craignent de ne pas être secourus en cas de problème (chute ou malaise).
La téléassistance est un moyen fiable et rapide de gérer toute demande d’assistance. Seule ou en famille, la
téléassistance permet à la personne de retrouver son autonomie, de vivre à domicile en sécurité et de
rassurer ses proches. Grâce à un émetteur fixé à un bracelet (ou à un pendentif), vous êtes en relation
permanente avec une centrale d’écoute, 24h/24, 7j/7 qui apportera, en cas d’appel, une solution dans
les plus brefs délais, en prévenant les proches (voisin, famille, ami, etc.) ou les secours adaptés.
L’Union prend totalement en charge les frais d’installation et l’abonnement mensuel
Comment ça fonctionne ?
1 – l’appel
2 – l’écoute
En quelques instants,
l’abonné est en relation
directe avec la centrale
d ’écou te, disponible
24h/24, 7j/7.
Un chargé d’écoute et
d’assistance répond à
l’appel, prend en compte
la demande et, si nécessaire, déclenche l’intervention d’un tiers.
✂
Questionnaire à remettre à votre délégué (adresse en fin de magazine)
Je suis intéressé(e) par la téléassistance Oui
Non
Je bénéficie déjà de la téléassistance
Oui
Non
Cela me coûte
euros par mois.
Joindre les photocopies du contrat et des factures de l’année écoulée.
Nom et Prénom :
Membre / Veuve N° :
Adresse complète :
Téléphone :
Mail :
3 – l’intervention
Dans les plus brefs
délais, l’entourage et/ou
les services d’urgence
se rendent auprès de
l’abonné.
30
Reportage
Reportage
En Meuse, des villages détruits
« morts pour la France »
LE DOCTEUR
FRANÇOIS-XAVIER LONG,
MAIRE DE LOUVEMONT.
Au nord de Verdun, sur le terrain de la plus longue
bataille au monde, neuf villages ont été anéantis
au terme de la guerre des tranchées. Pourtant, ils vivent
encore. Sur les pas du docteur François-Xavier Long,
maire de l’une de ces étonnantes communes inhabitées,
nous avons découvert une terre de mémoire.
Terre de mémoire et de silence
au tumulte des armes. Tandis que nous
houettes ployées des « petits gars »
Pénétrer dans la « zone rouge », c’est
parcourons les sentes entre mottes et
qui luttèrent pour défendre pied à pied
entrer dans une autre dimension, un
cratères, sur ce sol fouaillé par le mitrail-
une butte, une « cote », quelques mètres
monde du silence où la nature a repris
lage incessant des obus, seuls craquent
carrés de leur patrie. Et qui, par milliers,
le dessus pour étouffer de sa puissance
sous nos pas les amas de feuilles mortes
laissèrent leur vie dans cette véritable
paisible, de son humus nourricier, les
et de branches vermoulues enrobées
hécatombe. Ici, dans les parages de
sinistres reliefs de ce que la violence
de mousses. Un oiseau rompt le silence.
l’ossuaire de Douaumont, on compte
des hommes a provoqué il y a cent ans.
Rien n’est anodin ici, la mémoire de la
un soldat français tué tous les cinquante
Le vert de la végétation s’est substitué
guerre gronde sous la paix du présent :
centimètres…
à la noirceur de la boue et au rouge du
le « pittuit » d’un oiseau sonne comme
Parmi tous ceux qui combattirent en
feu et du sang. Le bruissement du vent
« petit » ou comme « pitié », car à
Meuse, quelques‑uns plus célèbres que
dans les hautes frondaisons a succédé
chaque pas l’on croit entrevoir les sil-
d’autres laissent un témoignage littéraire
31
À Ornes, les épicéas protègent désormais les vestiges de l’ancienne église.
immortel : Louis Pergaud mais aussi
Alain-Fournier, Charles Péguy – tous
« Je griffonne ceci sous la volée des obus
et je ne lève même pas le nez pour voir
où ils éclateront, il est vrai qu’au sifflement
particulier de chacun on devine tout de
suite s’il sera pour soi ou pour les camarades
d’avant ou pour ceux d’arrière. trois morts au combat –, Jean Giono,
Pierre Teilhard de Chardin, Ernst Jünger,
Maurice Genevoix…
Sans eux et les correspondances des
poilus, comment imaginer à quel point
ce fut ici l’enfer, pendant 300 jours et
300 nuits ? Pourtant, à bien y regarder,
LOUIS PERGAUD – CARNETS DE GUERRE
»
sous la mousse, derrière les troncs, à
chaque pas, il se révèle : maçonneries
toute la Meuse est en première ligne,
En 1915, l’Allemagne souhaite en finir
éparses des maisons disloquées, fragments
département défiguré, martyrisé. Au
et prend pour cible Verdun, ce « cœur
d’huisseries rongés par la rouille, partie
centre de ces immenses champs de
de la France » comme le nomme le Kaiser
émergée d’un iceberg-blockhaus, épave
bataille, le nom de Verdun symbolise à
Guillaume II. Le choix de Verdun répond
de charrue criblée d’impacts de balles,
lui tout seul, aux yeux du plus grand
à des raisons tactiques, stratégiques,
rouleaux de fils de fer barbelés tordus
nombre, la totalité de la Grande Guerre.
logistiques, politiques mais aussi psy-
témoignent de ce qui s’est joué ici.
La guerre de mouvement a mal com-
chologiques. « Verdun n’est pas seulement
mencé en 1914 et l’armée allemande
la grande forteresse de l’est destinée à
Verdun, symbole
de la Grande Guerre
domine la bataille aux frontières. Si Paris
barrer la route à l’invasion, c’est le bou‑
est sauvée à l’issue de la bataille de la
levard moral de la France », dira le
De 1914 à 1918, de l’Argonne au Saillant
Marne, les riches provinces de l’Est
maréchal Pétain.
de Saint-Mihiel, de Vauquois aux Éparges,
doivent être reconquises.
suite page 32
32
Reportage
Douaumont, décembre 1916 : le capitaine Le Bris et le photographe de l’armée
Albert Samama-Chikli posent devant les ruines du village.
L’offensive allemande sur Verdun com-
sera terrible d’un côté comme de l’autre :
dans les tranchées avec le dialogue sui-
mence en février 1916, avec pour objectif
plus de 300 000 morts et de 400 000
vant : « Pourvu qu’ils tiennent – Qui ça ? –
de « saigner à blanc l’armée française ».
blessés au total, soit plus de la moitié
Les civils. »
Le premier choc est terrible, car les
des effectifs.
Si les poilus accaparent à juste titre
Allemands sont mieux armés que les
L’« enfer de Verdun », bataille la plus
l’attention, qu’en est-il des civils ? Les
Français : 800 canons jalonnent la partie
dévastatrice de l’histoire de la guerre,
chiffres parlent.
centrale du front, soit un tous les
devient aux yeux du monde un exemple
Dans le monde entier, plus de 12 millions
150 mètres… Une pluie d’acier s’abat sur
d’héroïsme et de ténacité.
de personnes sont amenées à devenir
les troupes françaises, selon le principe
des « réfugiés » et environ 10 millions
du roulement de tambour, du feu continu.
Pourvu que les civils tiennent !
de civils périront directement ou indi-
Le général Pétain commandant la
Un dessin de Forain paru le 9 janvier
rectement de ce conflit mondial.
2e armée est envoyé par Joffre pour
1915 dans L’Opinion montre deux poilus
Dès l’invasion de la Belgique en 1914,
prendre la direction des opérations et
décrète : « Ils ne passeront pas. » Il
redonne confiance aux poilus, réorganise
la stratégie, met en place un principe de
« Quand le boisseau était vide d’hommes,
enfin quand il n’en restait plus que quelquesuns au fond, comme des grains collés dans
les rainures, on le remplissait de nouveau
avec des hommes frais. On a ainsi rempli la
6e compagnie cent fois et cent fois d’hommes.
Et cent fois on est allé la vider sous la meule. rotation des effectifs (ainsi 70 % des
soldats passeront par Verdun), crée la
Voie sacrée reliant Verdun et Bar-le-Duc
pour assurer le ravitaillement des troupes.
La percée allemande échoue effectivement et le terrible face-à-face de dix mois
de tranchées commence. Ils ne passeront
effectivement pas mais le prix humain
JEAN GIONO – REFUS D’OBÉISSANCE
»
33
À Louvemont, subsiste un vestige de la sape, galerie souterraine creusée
pour se rapprocher des lignes ennemies.
les populations endurent de terribles
violences. Entre août et octobre de cette
même année, 6 500 civils belges et fran-
« Et voici encore des chariots pleins de femmes
et d’enfants, des chariots où des blessés
s’entassent, les uns assis et se cramponnant
des deux mains aux ridelles, les autres couchés
sur une litière de paille sanglante. (…)
Et cela coule interminablement (…). çais sont exécutés et 20 000 immeubles
détruits. Les populations du nord et de
l’est choisissent en masse l’exode.
Celui-ci constitue un sujet de préoccupation pour les gouvernements car les
routes encombrées gênent les mouve-
MAURICE GENEVOIX – CEUX DE 14
»
ments de troupes et la vision de ces
cohortes sinistres joue sur leur moral.
Bientôt, le conflit s’amplifiant et se prolongeant, les ordres d’évacuation seront
donnés dans les zones les plus exposées.
Plantes immigrées
On met les populations à l’abri, on libère
le terrain pour les combats et… on
éloigne de potentiels espions. Les villages
et les villes abandonnés subissent des
dommages souvent irréversibles liés
aux combats mais aussi, plus tard, aux
destructions systématiques organisées
par les vaincus lors du retrait des
troupes.
suite page 33
Sur les lieux de combats, on observe parfois ce phénomène :
des plantes dites polémochores, dont les graines furent passagères
clandestines des troupes, ont pris racine. Sur le champ de bataille
de Verdun, la laîche fausse-brize, l’herbe aux yeux bleus et
le géranium des prés furent ainsi involontairement importés dans
les fourrages des chevaux et les paillasses des soldats allemands
et américains… On peut les voir aujourd’hui fleurir sur cette
terre martyrisée et Verdun est ainsi devenue un champ d’observation
privilégié pour les botanistes.
34
Reportage
Sur cette carte de Verdun sont situés les neuf villages « morts pour la France » en 1916.
Les villages meusiens situés à proximité
Nombre d’entre eux seront anéantis,
pendant quatre ans. Le village retrou-
immédiate du front de Verdun sont
tel Vauquois, dont la célèbre butte fait
vera pourtant une vie, plus tard, en
l’exemple même de cette double peine.
l’objet d’une guerre des mines terrifiante
contrebas d’un champ de bataille devenu
mémorial.
Mais neuf autres villages ont une par-
Le père Barnabé, emblème
des réfugiés meusiens
ticularité, celle de n’avoir jamais été
reconstruits et d’avoir pourtant conservé
leur territoire et un maire. Ce n’est pas
le cas des nombreux autres villages
détruits et non reconstruits en France.
Née de l’imagination de Henri Frémont, qui fut lui-même évacué
vers Paris où il créa le « Bulletin meusien », Les faits, gestes et dires
du Père Barnabé, histoire d’un habitant fictif de Samogneux,
révéla au fil de ses épisodes le destin des civils contraints à l’exode.
À la fin de la guerre, un livre est publié. Une Américaine, Mrs Horace
Grey, touchée par le récit, le traduit et le vend aux USA au profit
de la reconstruction du village. Dans les années 20, un monument
à l’effigie du père Barnabé est érigé et une fromagerie le prend
pour emblème !
Certains, dans le nord ou l’est, n’ont en
effet plus d’existence que celle d’un nom
accolé à celui d’une commune voisine.
Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux,
Cumières-le-Mort-Homme, Douaumont,
Fleury-devant-Douaumont, Haumontprès-Samogneux, Louvemont-Côte-duPoivre, Ornes et Vaux, « villages morts
pour la France », sont encore des communes à part entière.
35
attendant, souvent en vain, le retour
de leurs pères. Et puis, un jour de 1916,
l’ordre sera donné à tous de partir, de
tout ficeler en catastrophe sur des chars
bâchés de fortune, laissant derrière ce
qui ne tient pas. Pris en tenailles entre
les forces combattantes, situés sur la
ligne de front, neuf villages millénaires
vivent leurs derniers jours.
En ce matin d’août 2015, nous suivons
le docteur Long sur la route qui relie
ces villages, et terminons par celui dont
il est maire, Louvemont, aujourd’hui
appelé Louvemont-Côte-du-Poivre en
mémoire des combats menés sur cette
hauteur, enjeu stratégique.
Chirurgien ORL, officier de réserve très
lié aux Gueules Cassées, car membre
du comité scientifique de la Fondation,
le docteur Long n’est pas un enfant du
pays, à la différence des autres maires
de villages détruits. Originaire du sud
de la France, il fait son internat à
Marseille, puis part vers l’est à la fin
des années 70 pour raisons professionnelles. Il s’attache vite à cette région et
se passionne pour son histoire. Il n’en
partira plus. En 2003 il est nommé maire
de Louvemont-Côte-du-Poivre par le
préfet. Comme ses collègues, la politique
ne le motive en aucun cas dans l’exercice
de son mandat. En revanche, la mémoire
Carte postale montrant le monument construit
à la mémoire de Fleury-devant-Douaumont.
des hommes est un véritable moteur
pour ces passionnés qui œuvrent à
entretenir les vestiges, à maintenir
l’identité de ces territoires inhabités, à
Neuf communes d’exception
chaud, les moissons seront encore l’occa-
transmettre la connaissance des évé-
Sur les cartes postales sépia du début
sion de belles fêtes, comme dans tous
nements qui s’y sont déroulés. Chaque
du siècle, leurs habitants posent en
les villages français.
année, ils célèbrent les fêtes patronales
ribambelle devant le café-épicerie ou
Pourtant, une ombre terrible plane sur
de leur commune, comme celle de
la mairie-école. Des familles entières,
ces images d’une vie simple, rude mais
Haumont-près-Samogneux, premier
des commis en tablier, un facteur sur
sereine.
village anéanti lors des attaques de
sa bicyclette, un chien intrigué, tout le
Les hommes partiront. Les femmes
février 1916, à laquelle nous avons pu
monde attend que le petit oiseau jaillisse
assumeront les travaux des champs.
assister.
de la boîte noire. L’été 14 s’annonce
Les enfants joueront à la guerre en
suite page 36
36
Reportage
L’autorité militaire donne aux civils
l’ordre d’évacuation le 12 février. Les
habitants ont 24 heures pour plier
bagage, sans savoir où ils pourront
trouver refuge, car la préfecture de la
Meuse cherche encore des points de
chute sûrs. Dans l’ensemble, les habitants
de la zone iront dans le sud meusien.
Mais d’autres s’exilent plus loin, dans
des départements limitrophes, en
Bourgogne, parfois bien plus au sud, à
Biarritz ou Bergerac, comme la famille
de M. Lavigne, maire du village détruit
de Cumières.
Il n’est que temps : le 21 février 1916,
il neige, le froid est glacial. Au petit
matin, un déluge de bombes, une grêle
de mitraille s’abat sur Louvemont et
ses voisins. Le colonel Driant et ses
hommes opposent une résistance
héroïque au Bois des Caures. Au soir
Devant la chapelle à la mémoire du village, le maire de
Haumont‑près‑Samogneux ouvre la fête annuelle de la commune.
du 22 février, le colonel est mort et
rares sont les survivants. Il n’aura fallu
que quelques heures pour que les villages passent aux mains de l’ennemi.
L’exemple de Louvemont
ron 6 km du village. Les 200 habitants
Les défenseurs de Louvemont tiendront
Situé à 11 km au nord de Verdun, sur
vivent au rythme des canonnades et
jusqu’au 25 au soir, vivant un enfer
une voie antique, le site existe déjà à
ne peuvent se déplacer sans laissez-
indescriptible. Ce même jour, la forte-
l’époque gallo-romaine. Au XIX siècle,
passer. Entre l’automne 1914 et la fin
resse de Douaumont tombe également.
il est constitué de plusieurs rues conver-
1915, le front est stabilisé mais on sait
La lutte pour reprendre la Côte‑du‑Poivre
geant vers une place où se situe la mai-
début 1916 que les Allemands s’ap-
durera près de dix mois.
rie-école entourée du cimetière.
prêtent à attaquer, sans plus de préci-
À la mi-décembre 1916, le général Mangin,
En août 1914, le front se trouve à envi-
sions sur la date et le lieu exacts.
à la tête de quatre divisions, fait enfin
e
céder les Allemands, mais Louvemont
À voir
« Que reste-t-il de la Grande Guerre ? » Exposition jusqu’au 11 novembre
2018, tous les jours de 10 h à 18 h. 600 m2 pour comprendre l’impact
de la Grande Guerre sur notre monde. Une présentation riche en témoignages, documents, claire et interactive.
Centre Mondial de la Paix
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et les communes voisines sont dévastées.
Quatre ans plus tard, Louvemont est citée
à l’ordre de l’Armée.
Passant, souviens-toi…
Dès la fin de la guerre, les exilés rêvent
de revenir dans leurs villages. Ils
découvrent un désert lunaire, sans âme
qui vive, sans plus une seule once de
végétation. Bouleversée en profondeur,
37
régionales et le service des sépultures
militaires leur incombe. La part la plus
émouvante, sans aucun doute, de leur
fonction. Tous se soutiennent pour éviter
que soient un jour supprimées ces communes, à l’occasion d’un redécoupage
politique. Une menace qui a failli devenir
réalité à plusieurs reprises depuis les
années 30.
Alors que, cent ans après Verdun, il ne
passe pas un jour sans que l’on ne parle
de populations civiles victimes de conflits
dans le monde entier, alors qu’exilés et
migrants déracinés par la violence se
À Bezonvaux, comme dans les autres villages,
la nature reprend ses droits.
jettent par milliers sur les routes et les
mers, abandonnant racines, êtres chers
et biens, emportant pour tout viatique
leurs souvenirs, la présence de ces lieux
gorgée de ferraille, criblée d’obus non
d’origine succède une forêt désormais
de mémoire français prend toute sa
explosés (environ un quart des 60 mil-
classée « forêt d’exception ». Au début
signification.
lions qui ont été projetés), empoisonnée
des années 30, monuments aux morts
par les substances chimiques, la « zone
et chapelles sont érigés dans chacune
rouge » est décrétée inhabitable et
des neuf communes.
inexploitable. Aujourd’hui encore, des
Aujourd’hui, les commissions commu-
artificiers viennent régulièrement pro-
nales bénéficient du soutien de l’Office
céder à des déminages.
National des Forêts, du fonds FEAGA(1)
Les habitants sont relogés dans des
et de la Communauté d’agglomération
baraques provisoires en bois en atten-
du grand Verdun pour entretenir les
dant de pouvoir trouver à se loger ou
sites. Elles font appel pour ce faire aux
reconstruire plus loin. Ils ne seront rem-
associations d’insertion locales. Leur
boursés des réquisitions militaires qu’en
budget leur permet également de mener,
1922.
chacune à sa manière, des actions de
Pourtant, ces villages ne seront pas
sensibilisation du public : parcours bali-
effacés de la carte : en 1919, il est décidé
sés, audio-guides, films, publications,
de conserver leur nom et leur territoire.
recensement et mobilisation des des-
Ils seront administrés par un maire et
cendants des habitants d’origine...
une commission municipale constituée
Entretenir, commémorer, communiquer
d’un adjoint et d’un conseiller également
sont les principales missions de ces
nommés par le préfet. Entre 1920 et
maires « gardiens de la mémoire »,
1921, les neuf villages seront décorés
auxquelles s’ajoute fréquemment le soin
de la Croix de Guerre.
de gérer la découverte des dépouilles
Dans le cadre de la réparation des dom-
de soldats. Avertir la gendarmerie, le
mages de guerre, l’Allemagne finance
médecin légiste, les autorités culturelles
la plantation d’épicéas pour retenir les
sols dénudés. Aux champs et aux prairies
(1) Fonds européen agricole de garantie
ISABELLE COUSTEIL
Ici se dressait jusqu’en 1916
le village de Bezonvaux.
38
En régions
En régions
Les réunions régionales
2015 se poursuivent
Ces rencontres annuelles organisées par les délégués
sont des moments forts dans la vie des différentes délégations.
Elles permettent aux administrateurs de présenter le bilan
de l’année écoulée mais également les perspectives d’avenir.
A
u tour des villes de Saint-Didier, d’Orléans et
Ce soutien se concrétise depuis 2001 par 300 actions
de Caen d’accueillir la suite des réunions
de mécénat vers les chercheurs et les hôpitaux, repré-
régionales de 2015.
sentant 8,8 millions d’euros. La Fondation des « Gueules
Lors de ces rencontres, les intervenants ont insisté
Cassées » constitue un soutien important et pratiquement
sur les différentes entités que représentent les
unique, en tant qu’entité privée, à la recherche dans le
« Gueules Cassées » : l’Union des Blessés de la Face
domaine des traumatismes et pathologies de la tête.
et de la Tête (UBFT), la Fondation des « Gueules
Cassées » et la filiale Colonel Yves Picot, société par
La filiale CYP SAS, détenue à 100 % par l’UBFT, est
actions simplifiée (CYP SAS).
propriétaire de la Résidence Colonel Picot située à
Ces réunions sont toujours des moments forts de par-
côté du centre de séjour du domaine du Coudon. Cet
tage, d’échange et de convivialité appréciés de tous.
Établissement d’hébergement pour personnes âgées
dépendantes (EHPAD) pourra à terme accueillir
L’Union des Blessés de la Face et de la Tête (UBFT),
111 personnes dépendantes, soutenues par 75 sala-
est représentée par une centaine de bénévoles (admi-
riés dévoués. La première tranche des travaux d’agran-
nistrateurs, délégués et porte-drapeaux). Premier
dissement de la résidence vient de s’achever et les
actionnaire privé de la Française des Jeux, elle perçoit
tout premiers résidents ont, dès la mi-mars, pris
des ressources lui permettant de soutenir ses membres
possession de leur nouveau et magnifique lieu de
dans la défense de leur droit à réparation mais éga-
vie. Les travaux de rénovation des bâtiments de
lement par une forte et importante action sociale
l’ancienne maison de retraite vont débuter afin que
dans différents domaines. L’UBFT apporte également
l’ensemble de la résidence soit totalement opéra-
un soutien important au monde combattant en aidant
tionnelle au début de l’été 2016.
de nombreuses associations dont certaines du Comité
d’Entente des Grands Invalides de Guerre, afin de
Ces réunions ont également permis de faire un point
leur permettre d’assurer leurs aides sociales. Elle
sur la refonte du Code des pensions militaires d’inva-
participe également au devoir de mémoire sous dif-
lidité et des travaux du groupe d’experts appelé Groupe
férentes formes comme, par exemple, son aide au
de travail du CE-GIG élargi et issu du Comité d’Entente
Souvenir Français et au Comité de la Flamme sous
et d’autres associations qui l’ont rejoint. Il est piloté
l’Arc de Triomphe, Flamme de la Nation.
par le général de Lapresle avec le concours précieux
de maître de Tienda-Jouhet. Ce groupe poursuit son
La Fondation des « Gueules Cassées », créée en 2001
travail d’étude et de propositions de modifications
par l’UBFT, apporte son soutien à la recherche médi-
du Code sur la base du travail effectué et transmis
cale en matière de traumatologie cranio-maxillo-faciale
par l’administration.
et pathologies neurodégénératives associées.
39
S A IN T- DIDIER – 10 SEP TEMB RE
Antoine Rodriguez, directeur
départemental de l’Onac,
le général Hubert du Mottay,
président de la Fondation des
« Gueules Cassées », le chef
d’escadron Nicolas Garnier,
représentant le général Hervé
Renaud commandant de la
gendarmerie pour la zone Ouest,
et Lucien Flamant, délégué
régional de l’UBFT.
La délégation sous le
soleil de Bretagne.
Une équipe de choc : vos
délégués Lucien Flamant,
Laurent Drouart, Pierre Merglen
et Lucien Goraguer, et votre
porte-drapeau Roger Tanguy,
sans oublier leurs charmantes
épouses.
Une réunion mais également un sympathique repas de retrouvailles.
40
En régions
ORL É A NS – 25 SEP TEMB RE
Les membres de la délégation Centre, toujours heureux de se retrouver.
Un repas, des amis et des souvenirs, bref une belle journée passée ensemble.
Bon anniversaire Jeanine ! Jean Beauval, le
délégué régional, et Patrick Remm, administrateur
de l’UBFT, entourant Madame Augière, veuve
de Jacques, ancien délégué régional de Tours.
Jean Beauval et Georges Leplatre,
porte‑drapeau de l’Union, avec leurs
épouses, au service des membres.
41
C AEN – 30 SEP TEMB RE
Il fait toujours beau à Caen lors des retrouvailles des membres de la délégation Normandie.
Remise d’un nouveau drapeau : Le général
Hubert du Mottay, président de la Fondation
des « Gueules Cassées », et André Jacques,
délégué régional, entourant Gilbert François,
le porte-drapeau de la délégation.
André Jacques et son épouse MarieFrançoise entourant Marcelle Roberjot,
toute jeune fille de 92 printemps.
Toute bonne réunion régionale se termine par un bon repas !
42
En régions
À Biaudos, une exposition
en hommage aux Gueules Cassées
Le 26 juin dernier, Jean-François Louvrier, délégué régional
d’Aquitaine Sud, a assisté à Biaudos, dans les Landes, au vernissage
d’une exposition sur les Gueules Cassées de la Grande Guerre.
L
a commune de Biaudos a souhaité
proposer à ses habitants des
« Journées de commémoration
des Gueules Cassées ». Avec le soutien
du conseil départemental des Landes,
le Comité biaudossais du Centenaire a
organisé du 25 au 27 juin différentes
activités : ateliers collages, cérémonie
au momument aux morts, lecture
publique de lettres de poilus, repas
citoyen, projection de films… Avec en
point d’orgue une exposition intitulée
« 1915, premiers soins et premières
Gueules Cassées ». Retraçant l’origine,
l’histoire et la prise en charge médicale
Lors de l’inauguration, Jean-Marc Larre, maire de Biaudos,
Jean‑François Louvrier, délégué régional d’Aquitaine Sud,
et l’artiste Hervé Laplace, alias René Apallec.
des Gueules Cassées, cette exposition
a notamment présenté les œuvres-col-
cette exposition, il a « cassé la gueule »
l’UBFT aux personnes présentes et de
lages d’un artiste pour le moins hors
à des généraux de la Grande Guerre.
rappeler, non sans humour, qu’à l’inverse
norme : René Apallec.
Sa façon à lui de leur infliger le même
de l’artiste qui part de l’image d’un visage
René Apallec – ou Hervé Laplace dans
sort que celui subi par de trop nombreux
normal pour le destructurer et en faire
la vie civile – crée ses « Gueules
soldats envoyés au casse-pipe.
une Gueule Cassée, l’association, elle,
Cassées » à partir d’images existantes
Le vernissage a été l’occasion, pour
aide ces personnes au visage abîmé à
en jouant du scalpel et de la colle. Pour
Jean-François Louvrier, de présenter
retrouver un aspect normal.
C’est en découpant et en
réorganisant un portrait
que René Apallec obtient ses
images de Gueules Cassées.
43
Franche-Comté
Cent printemps pour Henri Rognon
Le 22 septembre dernier, le village de Fesches‑le‑Châtel a célébré
le centenaire de Henri Rognon, Gueule Cassée de la Seconde
Guerre mondiale. Jacques Mougin, délégué régional de Franche-Comté,
a assisté à la réception donnée en son honneur à la mairie.
C
’est entouré de sa famille, et notamment
de ses deux enfants Catherine et Jacques,
qu’Henri Rognon a dignement fêté ses
100 printemps lors d’une réception organisée
dans la mairie de son village natal, Fesches-leChâtel, dans le Doubs.
Né le 22 septembre 1915 dans une famille d’agriculteurs qui comptait treize enfants, Henri Rognon
a travaillé chez Peugeot, dans les assurances,
puis comme technico-commercial à la SMA d’Arbouans jusqu’à sa retraite en 1976, à l’âge de
61 ans. Fait prisonnier en 1940 et blessé à la
tête lors de sa captivité à Dantzig le 8 mai 1945,
il sera finalement rapatrié en décembre 1945.
En 1947, il épouse Paulette Egremy, qui lui donnera deux enfants. Elle est décédée en 2009.
Henri Rognon est membre de l’UBFT depuis 1996.
Ses enfants, Jacques et Catherine,
fiers de leur centenaire de père.
De gauche à droite, entourant Henri Rognon : Jacques Mougin, délégué régional,
Philippe Quilan, porte‑drapeau de la délégation, deux porte-drapeaux anciens combattants
du village de Fesches‑le‑Châtel et Charles Demouge, maire de Fesches.
44
Carnet
Carnet
NOS JOIES ...
ANNIVERSAIRES
Ont fêté leurs Noces d’Or
Lucien & Thérèse Jouanno
A. 70182
56300 Pontivy
Robert & Marie-Louise Lang
A. 70044
57155 Marly
Michel & Christiane Laviron
A. 42301
95100 Argenteuil
Albin & Marie-Louise Stach
A. 70025
57600 Forbach
Alain & Anne-Marie Verrecchia
A. 41611
83320 Carqueiranne
Ont fêté leurs Noces d’Orchidée René & Monique Chiaramonti
A. 70234
20200 Bastia
Pierre & Yvette Hallegouet
A. 44270
56000 Vannes
Antoine & Gisèle Modesto
A. 44844
20169 Bonifacio
Claude & Hélène Journaud
A. 45391
79180 Chauray
Paul & Jeannine Saintot
A. 43864
57155 Marly
Zenon & Madeleine Koch
A. 41327
85600 Montaigu
Ont fêté leurs Noces de Palissandre
Bernard & Françoise Lejeune
A. 44574
78120 Rambouillet
Jules & Christiane Mougnard
A. 41484
25220 Vaire-le-Petit
Michel & Ghislaine Piveteau
A. 70224
85250 Chavagnes-en-Paillers
Jean & Jacqueline Vialle
A. 41975
19100 Brive-la-Gaillarde
Ont fêté leurs Noces de Platine
Jacques & Lydie Fugier
MH. 20005
77690 Montigny-sur-Loing
A fêté ses 100 ans Henri Rognon
A. 44037
90500 Beaucourt
Ont fêté leurs Noces de Diamant
Jean & Marcelle Baby
A. 43920
75012 Paris
Eugène & Ramona Lafine
A. 44885
95190 Goussainville
Nos félicitations ainsi que nos vœux
de bonheur les accompagnent.
NOS ESPÉRANCES...
NAISSANCES
Nous sommes heureux de vous faire
part de nombreuses naissances
Enfants de Camarades
Xavier Collette
A. 45662
Naissance de Victoire
01200 Meximieux
Sébastien Domont
A. 45431
Naissance de Maïtane Rose
64990 Urcuit
Lydie et Jacques Fugier ont fêté leurs noces de platine le 27 juillet dernier.
Stéphane Neveux
A. 45454
Naissance de Hugo
64230 Mazerolles
45
Petit-enfants de Camarades
Alain Daboval
A. 43843
Naissance de Issa
94350 Villiers-sur-Marne
Jean-François Louvrier
Ass. 80589
Naissance de Victoire
64230 Lescar
Nous adressons nos vœux de santé aux
heureuses mamans et aux bébés, ainsi
que nos félicitations aux parents, grandsparents et arrière-grands-parents.
A été promu au grade de chevalier
de l’Ordre national du Mérite Paul Lamouret
A. 42297
59400 Cambrai
A reçu la Médaille militaire
Yvan Clavel
Ass. 80065
82270 Montalzat
Antoine Costa
A. 45238
20218 Lama
Johan Lecrivain
A. 45603
64000 Pau
Yves de Sesmaisons
A. 43030
75007 Paris
Nous sommes heureux de leur
renouveler nos très vives et très
sincères félicitations.
Jean Dupont
A. 43665
25630 Sainte-Suzanne
Paul Faisandier
A. 40393
75016 Paris
NOTRE FIERTÉ...
DÉCORATIONS
A été promu au grade de commandeur
de la Légion d’honneur
André Luciani
A. 41964
20000 Ajaccio
Ont été promus au grade d’officier
de la Légion d’honneur
Jean-François Crochard
A. 45755
40390 Saint-Martin-de-Huix
Jean Picardat
A. 43381
74000 Annecy
Ont été promus au grade de chevalier
de la Légion d’honneur
Anthony Le Meliner
A. 45685
40140 Soustons
Jean-Louis Michaud
A. 45783
38760 Varces
Raphaël Romary
A. 45473
40440 Ondres
Hugues Roy
A. 45907
94130 Nogent-sur-Marne
NOS PEINES...
Michel Franque
A. 44079
11100 Narbonne
Nous avons à déplorer le décès
de nos Camarades
Jacques Fuksa
A. 40300
95140 Garges-les-Gonesse
DÉCÈS
Mohamed Abbad
A. 45729
93600 Aulnay-sous-Bois
Georges Aymar
A. 41984
15250 Jussac
Lahcen Bentahar
A. 45750
15000 Khemisset-Maroc
René Berbezy
A. 41085
15000 Aurillac
André Blache
A. 40097
77400 Lagny-sur-Marne
Gaston Boissinot
A. 43917
79140 Combrand
Pierre Cahoreau
A. 70065
33640 Portets
Pierre Cartier-Millon
A. 43683
75007 Paris
Piotr Kornacki
A. 45508
83200 Toulon
André Lamas
A. 41556
92370 Chaville
André Lamotte
A. 43955
50370 La-Chaise-Baudouin
André Lebon
A. 42617
75007 Paris
Albert Luciani
A. 42813
83500 La-Seyne-sur-Mer
Jean-Michel Meyer
A. 44767
11000 Carcassonne
Gino Platini
A. 41930
83000 Toulon
Roland Ponot
A. 45559
34160 Castries
46
Carnet
Michel Prieur
A. 45954
25000 Besançon
Jacqueline Gathelier
VA. 41626
62600 Berck-Plage
Louis Radisson
A. 45034
20600 Bastia
Odette Guichard
VA. 39674
94700 Maisons‑Alfort
Jean Rigobert
A. 42996
77230 Montge-en-Goele
Marie-Josephe Hélias
VA. 44478
29000 Quimper
Yves Riou
A. 44595
29660 Carantec
Renée Jeanmougin
VA. 12024
70240 Saulx
Donat Ristori
A. 44629
20600 Bastia
Lucienne Le Cavorzin
VA. 39589
76200 Dieppe
Louis Sametin
A. 70105
70000 Vesoul
Gisèle Louis
VA. 42237
25770 Franois
Gilbert Schmitz
A. 41397
34540 Balaruc-le-Vieux
Louise Polit
VA. 41939
38500 Voiron
Hubert Schohn
A. 43287
57970 Yutz
Paule Renaud
VA. 43680
64250 Souraide
Jean Wanner
A. 43171
57200 Sarreguemines
Christiane Sapin
VA. 41562
60350 Cuise‑la‑Motte
Nous avons appris le décès
de Mesdames
Rose Saumier
VA. 43075
57560 Saint-Quirin
Micheline Antherieu
VA. 42167
34110 Frontignan
Denise Bonnet
VA. 44261
92100 Boulogne‑Billancourt
Marcel Culuiko
VA. 43679
57050 Longeville‑les‑Metz
Josette Demauve
VA. 42914
26300 Chateauneuf‑sur‑Isère
Paulette Dupont
VA. 44144
14110 Condé‑sur‑Noireau
France Serrat
VA. 43166
06580 Pegomas
Madeleine Wind
VA. 41593
67100 Strasbourg
Ont perdu leur conjoint
Bertrand de Lapresle
A. 44057
75015 Paris
Jacques Fleurentin
A. 43630
88130 Charmes
Jean François
A. 70298
34980 Saint‑Clément‑de‑Rivière
Michel L’Huillier
Ass. 80134
51100 Reims
Olive Peltier
A. 43672
33450 Izon
Etienne Truquin
A. 45955
80360 Combles
Gérard Vidal
A. 44023
34490 Murviel-les-Béziers
Ont également été atteints
dans leur affection
Marie-Claudine Gout
FA. 70082
Décès de son époux
31130 Balma
Gabriel Méné
A. 42786
Décès de son fils Patrick
66000 Perpignan
Roger Porte
A. 45906
Décès de son fils Martin
57200 Sarreguemines
À chacune des familles éprouvées,
l’Union renouvelle ses condoléances et
sa sympathie profondément attristée.
Merci de faire parvenir, en priorité à votre délégué
ou à défaut au siège, tout changement dans votre situation familiale
(mariage, naissance, décès, etc.) ou dans vos coordonnées
(adresse, téléphone ou mail).
47
NOTRE FIERTÉ...
DÉCORATIONS
Le 17 juillet 2015, notre camarade Jean
Picardat élevé au grade d’officier dans
l’Ordre national de la Légion d’honneur
a été décoré par le général Hervé
Le 2 juillet 2015, notre camarade
par le général Jean Maurin, commandant
Charpentier, gouverneur militaire de
Wolfgang Berger, élevé au grade de
de la Légion étrangère, lors d’une céré-
Paris, dans son bureau à l’Institution
commandeur dans l’Ordre national de
monie à Puyloubier.
nationale des Invalides en présence de
notre président, Henri de Bonnaventure.
la Légion d’honneur, a été décoré
Le 24 août 2015, notre camarade André
Le 6 septembre 2015, notre camarade
Le 1er juillet 2015 à la villa St-Basile
Luciani, élevé au grade de commandeur
Paul Lamouret, promu au grade de che-
de Pau, le général Vincent Liot de
dans l’Ordre national de la Légion d’hon-
valier dans l’Ordre national du Mérite
Nortbecourt a conféré la Médaille mili-
neur, a été décoré par Georges Grimaldi,
a été décoré par Marc Derasse, vice-
taire au sergent Johan Lecrivain, Gueule
également « Gueule Cassée ». Cette céré-
président de la Communauté d’agglo-
Cassée depuis 2010.
monie s’est déroulée à Basteliaccia, en
mération de Cambrai.
Corse du Sud.
48
Souvenir
Souvenir
Ils nous ont quittés
Jacques Fuksa
Notre camarade Jacques Fuksa, administrateur
honoraire, nous a quittés le 3 juillet 2015.
N
é en 1925 à Varsovie, d’origine
Marie Lannelongue de Paris et Foch de
polonaise, il est arrivé très jeune
Suresnes, jusqu’en 1948.
en France. Il n’attendra pas
Après sa réforme définitive, pensionné
d’avoir acquis la nationalité française,
à 100 % et 85°, il entame cependant une
ce qui n’arrivera qu’en 1948, pour mon-
carrière à la Régie Renault, comme agent
trer dès ses 18 ans son attachement à
de maîtrise, avant de prendre sa retraite.
sa future patrie.
Membre actif des Gueules Cassées depuis
Notre camarade était officier de la Légion
Dès 1943, il entre en Résistance. Arrêté
1946, il prend une part active à la vie
d’honneur, titulaire de la Médaille mili-
puis interné, il réussit à s’évader et à
de l’association. Administrateur en 2003,
taire, de la Croix de guerre 39-45 avec
rejoindre la France libre. Il sert dans
il quitte cette fonction en 2012 en raison
palme et de bien d’autres décorations,
les Forces françaises de l’intérieur de
de son état de santé.
témoins de son dévouement à la France.
mai à septembre 1944 avant de s’enga-
Ses interventions, toujours pertinentes
Jacques Fuksa est inhumé au cimetière
ger pour la durée de la guerre. Il par-
et souvent fortement émises, reflets
de Moussy, rejoignant ainsi nos fonda-
ticipe à la campagne d’Allemagne avec
du caractère affirmé qui l’a animé toute
teurs, nos anciens et sa première épouse.
le grade de caporal-chef.
sa vie, ont beaucoup apporté aux dis-
Notre président, Henri de Bonnaventure,
Volontaire pour l’Extrême-Orient, il
cussions qui animaient le Conseil d’admi-
était présent aux obsèques en compagnie
débarque en Indochine le 15 novembre
nistration et aux décisions qui en
du général Chauchart du Mottay, du
1945 où il est très grièvement blessé
découlaient.
général Bertrand de Lapresle et de notre
à la face le 1 décembre par les Japonais.
Marié en 1948 à Rose, pupille des
directeur général, Olivier Roussel.
Rapatrié sanitaire, commencent pour
Gueules Cassées, aujourd’hui décédée,
lui de longs mois d’hospitalisation dans
et père de deux enfants, il se remarie
Nous présentons à sa famille nos
les hôpitaux Sainte-Anne de Toulon,
en 2007 avec Sokhon Moeng.
plus sincères condoléances.
er
André Lamas
Notre camarade André Lamas nous a quittés le 16 juillet 2015, dans sa 78e année.
A
ndré est né le 21 juin 1938 à
résistance rebelle.
figure de la rue d’Aguesseau.
Montreuil, en Touraine.
Il adhère à l’UBFT en 1960 pendant son
Il était chevalier de la Légion d’honneur,
Appelé du contingent, classe
traitement à l’hôpital Foch de Suresnes.
titulaire de la Médaille militaire et de
58/1/C, il est affecté au 2/117e régiment
En 1961, l’UBFT le recrute pour assurer
la Croix de la valeur militaire avec palme.
d’infanterie en Algérie. Le 28 janvier
l’accueil de nos camarades et visiteurs,
1960, il est grièvement blessé au visage
jusqu’à son départ en retraite en 2001.
Nous présentons à sa famille nos plus
par un tir de chevrotine en montant,
Tous se souviennent de sa gentillesse
sincères condoléances.
en tête de son groupe, à l’assaut d’une
et de sa disponibilité. André était une
49
Pierre Cartier-Millon
Notre camarade Pierre Cartier-Millon, ancien porte-drapeau
de la délégation Ile‑de‑France, nous a quittés le 27 août 2015.
N
é à Theys (Isère) le 6 septembre
il sera libéré après deux mois de cap-
des Invalides depuis 2009, il était che-
1929, Pierre s’engage en janvier
tivité dans des conditions que l’on peut
valier de la Légion d’honneur, titulaire
1949 et se trouve affecté au 9e
deviner. Il rejoint ensuite l’Algérie puis
de la Médaille militaire et de la Croix
régiment d’artillerie. Après 18 mois, il
le Maroc. Il quitte l’armée avec le grade
du combattant volontaire avec barrette
quitte l’armée en août 1950.
d’adjudant-chef.
« Indochine ». Notre président et André
En octobre 1953, il s’engage à nouveau.
Pierre rejoint les Gueules Cassées en
Matzneff étaient présents aux obsèques.
Affecté au 1/3e régiment d’artillerie
1991 et devient porte-drapeau de la
coloniale il débarque en mai 1954 en
délégation Ile-de-France de 2000 à 2004.
Nous présentons à sa famille
Indochine. Fait prisonnier en juin 1954,
Pensionnaire de l’Institution Nationale
nos plus sincères condoléances.
Général Michel Franque
Le général Michel Franque, administrateur de l’UBFT,
nous a quittés le 14 août 2015.
N
é le 17 mars 1944, il est issu
services de renseignement.
d’une vieille famille aveyronnaise
Il prend sa retraite à Narbonne, où il
et d’un père médecin général. Il
avait démarré sa carrière. C’est le début
effectue ses études au Prytanée militaire
pour lui de multiples activités bénévoles
de La Flèche, avant d’intégrer Saint-Cyr,
au sein du monde combattant.
promotion Maréchal Juin de Saint-Cyr
Membre de notre association en 1997,
(1966-1968).
il entre au Conseil d’administration en
À sa sortie, il s’oriente d’emblée vers
1999, fonction qu’il assumera jusqu’à
le très vieil et prestigieux corps de la
sa mort.
Gendarmerie en rejoignant son école à
Marié à Nicole en 1968 et père de trois
Melun.
enfants, il eut le plaisir de décorer l’un
Il sert successivement dans un escadron
de ses fils, colonel de Gendarmerie, de
de Gendarmerie mobile à Narbonne, à
la Légion d’honneur.
l’école de Gendarmerie de Chaumont
Michel Franque était commandeur de
comme instructeur, pour ensuite prendre
la Légion d’honneur et grand officier
le commandement de la compagnie de
de l’Ordre national du Mérite.
Ploërmel.
Le général Jean Salvan, accompagné
C’est durant ce commandement qu’il est
de Charles Dauphin et du porte-drapeau
gravement blessé en maîtrisant un forcené,
Daniel Tamagni, représentait l’UBFT à
le 15 octobre 1977, qu’il devient « Gueule
ses obsèques.
Cassée » et rejoint notre association.
Il termine sa carrière comme adjoint au
Nous présentons nos plus sincères
général commandant la Gendarmerie à
condoléances à son épouse Nicole,
Rennes, et sert également dans nos
à ses enfants et à toute sa famille.
50
À savoir
À savoir
Vente de bienfaisance
des Ailes Brisées
Au profit de ses activités d’entraide
Mardi 1er décembre de 14 h à 20 h
Mercredi 2 décembre de 11 h à 20 h
Jeudi 3 décembre de 11 h à 19 h
Salons Hoche
9, avenue Hoche - 75008 paris
Les Ailes Brisées – 5, rue Christophe Colomb – 75008 paris
Tél. 01 40 73 82 40 – www.ailesbrisees.asso.fr
01éxé_A4_Entraide2015_LesAilesBrisées_(OuiVecto).indd 1
31/08/2015 14:54
Simplification de la procédure d’accord préalable
pour les actes de masso-kinésithérapie
D
ans un courrier en date du 7 août
l’imputabilité de ces soins à ses infirmités
sur un feuillet de son carnet de soins
2015, le directeur de la Caisse
pensionnées.
gratuits ou sur une ordonnance classique
mentionnant explicitement le lien du
nationale militaire de Sécurité
sociale (CNMSS) a informé les présidents
Désormais, la règle de l’accord préalable
traitement avec l’article L.115 et, le cas
des associations d’anciens combattants
est simplifiée et ne concerne plus que les
échéant, lui rappeler que la simplification
de la simplification de la procédure d’ac-
actes de masso-kinésithérapie pour les‑
de la procédure d’accord préalable mise
cord préalable concernant les actes et
quels la réglementation relative à l’assu‑
en œuvre par la CNMSS est d’ores et
traitements de masso-kinésithérapie
rance maladie le prévoit expressément.
déjà applicable comme le confirment les
prescrits dans le cadre de l’article L.115
En effet, comme pour l’assurance maladie,
espaces je suis « ancien combattant
du Code des pensions militaires d’invalidité
seules les rééducations correspondant
L.115 » et je suis « professionnel de
et des victimes de la guerre (CPMIVG).
à des situations médicales soumises au
santé » du site internet de la CNMSS.
« Jusqu’à présent, la prise en charge au
référentiel validé par la Haute autorité
Par ailleurs, la CNMSS informera indivi‑
titre des soins médicaux gratuits des
de santé (HAS) demeurent soumises à
duellement les masseurs-kinésithérapeutes
actes de masso-kinésithérapie prescrits
accord préalable.
auxquels elle a réglé des honoraires ainsi
à un pensionné, ne pouvait intervenir
Aussi, le bénéficiaire de l’article L.115,
que ceux qui lui adressent une demande
qui si ces actes avaient fait l’objet d’un
dont l’état de santé nécessite des soins
d’accord préalable pour des actes qui
accord préalable du département soins
de kinésithérapie, devra remettre à son
ne nécessitent plus cette formalité, des
médicaux gratuits (DSMG), afin de vérifier
thérapeute la prescription médicale établie
nouvelles dispositions mises en œuvre. »
51
Médaille et agrafe « Sentinelle »
Médaille de la protection
militaire du territoire
Article 4
Référence : décret no 2015-853 du 13 juil-
À titre exceptionnel, le ministre de la
let 2015 portant création de la médaille
Un décret en date du 13 juillet 2015 a
Défense peut, sans condition de durée,
de la protection militaire du territoire.
créé cette médaille qui vise à récom-
l’attribuer aux militaires tués, blessés
penser les militaires participant à des
ou cités avec attribution de la médaille
opérations de protection militaire
d’or de la Défense nationale, à l’occasion
menées sur le territoire national.
de l’une de ces opérations.
Article 1
Article 5
Il est créé une agrafe en bronze portant
Il est créé une médaille dite « médaille
La médaille de la protection militaire du
l’inscription « Sentinelle » sur la médaille
de la protection militaire du territoire »
territoire est en bronze et du module de
de la protection militaire du territoire.
dont l’attribution relève du ministre de
30 mm. Elle porte à l’avers l’effigie de
la Défense.
la République avec les mots « République
Article 1
française » et, au revers, l’inscription
Article 2
La médaille de la protection militaire
du territoire est destinée à récompenser
les militaires pour leur participation
effective à des opérations militaires de
protection décidées par le gouvernement
et menées sur le territoire national.
Agrafe « Sentinelle » sur
la médaille de la protection
militaire du territoire
« médaille de la protection militaire du
territoire ». Elle est suspendue au ruban
par une bélière en bronze. Le ruban, d’une
largeur de 38 mm, se compose de la
façon suivante : une bande rouge de
5 mm suivie d’une bande blanche de
Article 2
Peuvent y prétendre les personnels
militaires qui ont participé à la mission
« Sentinelle » depuis le 7 janvier 2015
et jusqu’à une date qui sera précisée
ultérieurement, pendant une durée minimale de soixante jours, continus ou
discontinus.
8 mm de part et d’autre d’une bande
Article 3
Article 3
centrale bleue de 14 mm. Une agrafe
Les personnes tuées, blessées ou citées
Le ministre de la Défense détermine
prend place sur le ruban : elle porte l’ins-
avec attribution de la médaille d’or de
par arrêté :
cription rappelant l’opération concernée
la Défense nationale, à l’occasion de
a) les opérations au titre desquelles les
et ne peut être attribuée qu’une fois pour
l’opération y ouvrant droit, peuvent
missions ouvrent droit à la médaille
une même opération. La barrette de la
être décorées de cette médaille sans
de la protection militaire du territoire
médaille de la protection militaire du
condition de durée de participation.
avec l’agrafe correspondante ;
territoire est un rectangle du ruban décrit
b) les dates de début et de fin de la
période prise en compte pour son
attribution ;
c) la durée de participation minimale
exigée pour chaque opération.
ci-dessus d’une longueur égale à la largeur
du ruban et de 10 mm de hauteur.
ouverture de l’agrafe « Sentinelle » sur la
médaille de la protection du territoire.
Article 6
La médaille de la protection militaire
du territoire se porte après la médaille
commémorative française.
Référence : Arrêté du 13 juillet 2015 portant
Vous pouvez consulter l’intégralité de
ce décret et de cet arrêté sur le site :
www.legifrance.gouv.fr
L’ONAC change d’adresse
L’Office national des anciens combattants et des victimes
de guerre a emménagé dans ses nouveaux locaux.
ONAC-VG
Direction générale
Le standard est joignable
129, rue de Grenelle
au numéro suivant :
CS 70780
01 44 42 30 01.
75700 Paris Cedex 07
www.onac-vg.fr
52
À savoir
Aides accordées
par l’Union à ses membres
Rappelons que ces aides ne sont pas automatiques. Elles sont
soumises à conditions de ressources. Nous devons secourir
en priorité « les plus faibles et les plus démunis » (colonel Picot).
1.Dotation au mariage*
Une dotation au mariage peut être
accordée aux membres de l’Union qui
se marient ou se remarient. Un certificat
de mariage doit être fourni.
2.Allocation de naissance*
Il peut être accordé une allocation forfaitaire à la naissance des enfants. Joindre
à la demande un bulletin de naissance
et une photocopie du livret de famille.
3.Participation aux frais
d’obsèques*
Deux cas peuvent se produire :
––décès survenant dans un couple Gueules
Cassées : une allocation assortie d’un
supplément par enfant à charge peut
être versée au conjoint survivant ayant
supporté seul les frais d’obsèques ;
––décès du dernier vivant dans le couple
Gueules Cassées : une allocation peut
être servie à l’héritier qui a supporté
seul les frais d’obsèques et qui se
« porte fort » pour les cohéritiers.
Des justificatifs devront être fournis.
4.Études, apprentissage
Il peut être accordé une allocation aux
membres et aux veuves de membres,
en cas d’études poursuivies par leurs
enfants ou de mise en apprentissage.
Le Bureau décide en considération du
cas d’espèce qui lui est présenté. La
demande ne peut être prise en compte
passé le 10 décembre de l’année scolaire
en cours.
5.Assistance devant
les tribunaux
L’assistance devant les juridictions de pensions peut être assurée à tous les membres
de l’Union qui devront préalablement
adresser au siège un dossier complet. Notre
conseil juridique se prononcera sur le bienfondé de l’appel ou du pourvoi.
6.Pourvoi au Conseil d’État
Une loi de 1936 ayant supprimé la gratuité
du recours devant la Commission supérieure
de cassation des pensions, l’Union peut
prendre à sa charge les frais de recours
des membres, après avis de notre conseil
juridique sur l’opportunité du pourvoi.
Avant d’entreprendre un recours, les
membres sont donc invités à prendre
l’avis du siège.
7.Aides diverses
En dehors des cas qui précèdent, des
aides peuvent être accordées dont le
montant et les conditions d’attribution
sont fixés dans chaque cas d’espèce.
* La demande doit être effectuée dans un délai maximum de six mois.
8.Prêts d’honneur
Des prêts d’honneur peuvent être
accordés aux membres de l’Union. Ils
sont servis à court terme. Ils doivent
répondre à des soucis sérieux personnels ou de famille. En effet, l’Union
n’a pas vocation à satisfaire des objectifs commerciaux ni à se substituer
aux banques.
9.Chambres au siège
Des chambres peuvent être mises à la
disposition des membres de passage à
Paris.
En raison de leur nombre limité, il est
recommandé d’adresser les demandes
de réservation au siège au moins quinze
jours à l’avance.
10.Maison de séjour,
repos, convalescence
Le Coudon : Domaine des Gueules Cassées
627, avenue du colonel Picot
Le Coudon, BP 147
83163 La Valette-du-Var Cedex
Téléphone : 04 94 61 93 00
53
Demande individuelle de soutien
à retourner à votre délégué
(Il est impératif que vous soyez à jour de vos cotisations pour que cette demande soit traitée.)
I. État civil
Nom, prénom :
N° de membre :
Adresse et téléphone :
Nombre d’enfants à charge et âge :
Profession avant la retraite :
II. Motif de la demande
III. Renseignements à fournir
A. Montant annuel des ressources
B. Propriétaire de
Montant total des salaires :
Résidence principale :
Oui r
Non r
Montant total des retraites :
Résidence secondaire :
Oui r
Non r
Revenus de valeurs mobilières :
Patrimoine locatif :
Oui r
Non r
Revenus locatifs :
Pension militaire d’invalidité :
Aide sociale :
Aide personnalisée au logement :
Allocation personnalisée d’autonomie :
TOTAL
IV. Pièces à joindre justifiant la demande
Il est demandé au membre sollicitant un soutien de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête de contacter
impérativement son délégué afin d’obtenir la liste précise des documents à fournir.
Signature du demandeur
V. Avis du délégué
Signature du délégué
54
À savoir
TABLEAU DES PENSIONS ET ALLOCATIONS DES VICTIMES DE LA GUERRE
en euros, et avec le nombre de points correspondant à chacune d’elles
NOMBRE DE POINTS
POURCENTAGES
D’INVALIDITÉ
10 %
15 %
20 %
25 %
30 %
35 %
40 %
45 %
50 %
55 %
60 %
65 %
70 %
75 %
80 %
85 % Sans statut
85 % Avec statut
90 % Sans statut
90 % Avec statut
95 % Sans statut
95 % Avec statut
100 % Sans statut
100 % Avec statut
100 % + 1°
100 % + 2°
100 % + 3°
100 % + 4°
100 % + 5°
100 % + 6°
100 % + 7°
100 % + 8°
100 % + 9°
100 % + 10°
et par degré
(art. 16) en plus
Pension
principale
48
72
96
120
144
168
192
216
240
264
288
312
336
360
384
361
361
368
368
370
370
372
372
388
404
420
436
452
468
484
500
516
532
16
100 % art. 18
465
100 % + 1°
485
100 % + 2°
505
100 % + 3°
525
100 % + 4°
545
100 % + 5°
565
100 % + 6°
585
100 % + 7°
605
100 % + 8°
625
100 % + 9°
645
100 % + 10°
665
et par degré (art. 16) en plus
100 % + double art. 18
+ Art. 16 et 9° 100 % +
double art. 18
+ Art. 16 et 10° et par degré
(art.16) en plus
20
1032
1064
32
Allocations des Grands Invalides
N° 1, 2, 3, 4, 5, 5 bis
N° 6
128
64
154
77
204
102
256
128
540
543
546
549
552
555
558
561
564
567
200
300
400
500
211
233
255
277
299
321
343
365
387
409
3
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
Allocation
du statut
22
NOMBRE
TOTAL
DE POINTS
48
72
96
120
144
168
192
216
240
264
288
312
336
360
384
489
625
522
745
574
872
628
1000
1139
1180
1221
1262
1303
1344
1385
1426
1467
1508
41
1464
50
1250
10
601,2
2189
2280
2289
2380
2369
2460
2449
2540
2529
2620
2609
2700
2689
2780
2769
2860
2849
2940
2929
3020
3009
3100
80
4327,2
1464
1250
601,2
4379,2
10
92
351
50
381
100
391
150
401
200
411
250
421
300
431
350
441
400
451
450
461
500
471
50
MONTANT MENSUEL DE L’ALLOCATION
Au 01/01/2014
point à 13,96 €
Au 01/04/2014
point à 13,97 €
55,84
83,76
111,68
139,60
167,52
195,44
223,36
251,28
279,20
307,12
335,04
362,96
390,88
418,80
446,72
568,87
727,08
607,26
866,68
667,75
1014,43
730,57
1163,33
1325,04
1372,73
1420,43
1468,13
1515,82
1563,52
1611,22
1658,91
1706,61
1754,31
55,88
83,82
111,76
139,70
167,64
195,58
223,52
251,46
279,40
307,34
335,28
363,22
391,16
419,10
447,04
569,28
727,60
607,70
867,30
668,23
1015,15
731,10
1164,17
1325,99
1373,72
1421,45
1469,18
1516,91
1564,64
1612,37
1660,10
1707,83
1755,56
47,70
47,73
2546,54
2652,40
2662,87
2768,73
2755,94
2861,80
2849,00
2954,87
2942,07
3047,93
3035,14
3141,00
3128,20
3234,07
3221,27
3327,13
3314,34
3420,20
3407,40
3513,27
3500,47
3606,33
93,07
5033,98
2548,36
2654,30
2664,78
2770,72
2757,91
2863,85
2851,04
2956,98
2944,18
3050,12
3037,31
3143,25
3130,44
3236,38
3223,58
3329,52
3316,71
3422,65
3409,84
3515,78
3502,98
3608,92
93,13
5037,58
5094,47
5098,12
107,03
107,10
Le chiffre le plus élevé concerne les aveugles, les paraplégiques et les amputés des deux membres.
N.B. – Dans la colonne Total n’est pas compris le montant de l’allocation n° 8 de 676 points pour les aveugles, les amputés des deux mains ou des deux
cuisses, et impotents totaux des deux membres bénéficiaires du statut, et fixée à 800 points pour ceux d’entre eux qui ne bénéficient pas du statut.
Cette allocation est pour les autres impotents doubles ou amputés doubles, fixée à 476 points (avec le statut) et à 600 points (sans le statut).
55
ALLOCATIONS AUX GRANDS MUTILÉS
DÉSIGNATION
Amputés :
Désarticulation tibio-tarsienne
Amput. de la jambe
avec ankyl.
sans ankyl.
Au-dessus du genou
Désarticulation du genou…………....
Amputation de la cuisse……………....
Amputation sous-trochantér……....
Désarticulation de la hanche……....
Désarticulation du poignet............
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
PENSION DES CONJOINTS SURVIVANTS
MONTANT MENSUEL
DE L’ALLOCATION
Au 01/01/2014
Au 01/04/2014
avec ankyl.
sans ankyl.
Désarticulation du coude...............
Amputation du bras........................
Amputation sous-tubérositaire....
Désarticulation de l’épaule............
80,3
235,2
150,2
405,2
556,5
641,1
801,6
160,5
315,4
230,4
405,2
556,5
641,1
801,6
93,42
273,62
174,73
471,38
647,40
745,81
932,53
186,72
366,92
268,03
471,38
647,40
745,81
932,53
93,48
273,81
174,86
471,72
647,86
746,35
933,20
186,85
367,18
268,22
471,72
647,86
746,35
933,20
Blessés crâniens
(suivant la fréquence des crises) :
1re catégorie.......................................
2e catégorie........................................
3e catégorie........................................
4 e catégorie........................................
200,6
400,8
601,2
801,6
233,36
466,26
699,40
932,53
233,53
466,60
699,90
933,20
Aveugles.............................................
982
1142,39
1143,21
Amput. de l’avant-bras
DÉSIGNATION
MAJORATION ENFANT INFIRME
ET POUR ENFANT D’INVALIDE
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
MONTANT MENSUEL
DE LA PENSION
Au 01/01/2014
Au 01/04/2014
Non remariées ou remariées
et redevenues veuves, au-dessus
de 50 ans ou infirmes.
Taux exceptionnel
682
793,39
793,96
Non remariées ou remariées et redevenues
veuves, âgées de plus de 40 ans.
Taux normal
515
599,12
599,55
Non remariées ou remariées et redevenues
veuves, au-dessous de 40 ans.
Taux de réversion
348
404,84
405,13
Majoration spéciale pour conjoints
survivants d’invalide bénéficiant de l’article
L.18 et de l’allocation spéciale n°5 bis/a(1)
360
418,80
419,10
Majoration spéciale pour conjoints
survivants d’invalide bénéficiant de
l’article L.18 et de l’allocation spéciale
n°5 bis/b(1)
450
523,50
523,88
Les veuves remariées après le 2 octobre 1941, redevenues veuves recouvrent leur droit à pension.
La pension du taux de réversion est accordée à la veuve quand le décès est étranger aux infirmités
ouvrant droit à pension et quand le pourcentage de pension était au moins égal à 60 % et inférieur à 85 %.
La pension au taux normal est accordée aux veuves des pensionnés à 85 % et plus, ou quand le décès
est en rapport direct avec les infirmités ouvrant droit à pension, quel que soit le taux de la pension
(fournir certificat médical).
Dans les deux cas le mariage doit avoir duré au moins deux ans.
À noter que le taux normal et le taux de réversion passent uniformément au taux exceptionnel à 50 ans
pour les veuves non remariées (ou avant 50 ans pour les veuves infirmes) sous réserve que la veuve
remplisse les conditions de fortune exigées.
(1) Une majoration spéciale est attribuée, pour les soins donnés par eux à leur conjoint décédé,
aux conjoints survivants des grands invalides relevant de l’article L.18 du code et bénéficiaires
de l’allocation spéciale n° 5 bis/a ou n°5 bis/b, lorsqu’ils sont titulaires d’une pension, et qu’ils justifient
d’une durée de mariage et de soins donnés d’une manière constante pendant au moins dix années.
MAJORATION DES PENSIONS DES CONJOINTS
SURVIVANTS AYANT DES ENFANTS À CHARGE
Au-dessus de 85 % ou de veuve, ayant cessé d’ouvrir droit Selon les conditions des articles L50 et
aux prestations familiales
L51 du Code des pensions militaires d’invalidité
DEGRÉ D’INVALIDITÉ
85 %......................................................
90 %......................................................
95 %......................................................
100 % et veuves de guerre.............
Enfant infirme :
veuve ou orphelin............................
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
MONTANT MENSUEL
DE LA MAJORATION
Au 01/01/2014
Au 01/04/2014
65
77
85
92
75,62
89,58
98,88
107,03
75,67
89,64
98,95
107,10
333
387,39
387,67
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
MONTANT ANNUEL
(versé en deux fois)
Au 01/01/2014
Au 01/04/2014
À partir de 65 ans révolus
48
Un enfant............................................
Deux enfants.....................................
Par enfant à partir du troisième...
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
670,08
670,56
À partir de 60 ans*
* Se renseigner sur les conditions
d’anticipation auprès de l’ONACVG de
votre département
TAUX SPÉCIAL NORMAL ET
DE RÉVERSION MENSUEL
Au 01/01/2014
120
240
160
139,60
279,20
186,13
Ascendants (père, mère,
grand‑père ou grand-mère)
non remariés.....................................
Ascendants (père, mère,
grand‑père ou grand‑mère)
remariés..............................................
Majoration pour chaque enfant
mort pour la France en plus
du premier..........................................
Au 01/01/2014
Au 01/04/2014
243
282,69
282,89
122
141,93
142,03
45
52,35
52,39
ALLOCATION AUX IMPLAÇABLES
C’est une allocation différentielle qui vient s’ajouter
au montant de la pension en principal et à ses suppléments,
pour former un total mensuel qui ne peut être supérieur à :
1 500 points (à 60 ans)..................................................
1 200 points (à 65 ans)..................................................
1745,00
1396,00
Au 01/04/2014
1746,25
1397,00
PENSIONNÉS POUR TUBERCULOSE
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
DÉCORATIONS
Montant annuel des traitements : Médaille militaire : 4,57 € ; Légion d’honneur :
Chevalier 6,10 € ; Officier 9,15 € ; Commandeur 12,20 € ; Grand Officier 24,39 € ;
Grand‑Croix 36,59 €.
À noter qu’en cas d’élévation de grade dans l’ordre de la Légion d’honneur au titre
de Grand Mutilé, le premier traitement ne subit pas d’augmentation.
139,70
279,40
186,27
MONTANT MENSUEL
DE LA PENSION
Au 01/01/2014
NOTE IMPORTANTE – Nous rappelons que pour une pension donnée,
correspondant à un pourcentage fixe, le nombre de points porté sur le tableau
reste invariable. Si le coût de la vie augmente, c’est la valeur du point
qui suit l’augmentation ; mais le nombre de points reste toujours le même.
Au 01/04/2014
PENSIONS D’ASCENDANTS
NOMBRE
DE POINTS
ANNUEL
RETRAITE DU COMBATTANT
CONDITIONS D’OBTENTION
Être titulaire de la
carte du combattant
NOMBRE D’ENFANTS
Indemnité de soins
Indemnité de ménagement
Indemnité de reclassement
Indemnité de ménagement
916
458
687
275
MONTANT MENSUEL
DE LA PENSION
Au 01/01/2014
1065,61
532,81
799,21
319,92
Au 01/04/2014
1066,38
533,19
799,78
320,15
56
Organisation
Organisation
Conseil d’administration
BUREAU
Henri Denys de
Bonnaventure
Président
Chevalier de la
Légion d’honneur
Médaille militaire
Bertrand de Lapresle
Vice-président
Grand officier de la Légion
d’honneur
Commandeur de l’Ordre
national du Mérite
Bernard Allorent
Trésorier
Patrick Remm
Trésorier adjoint
Médaille militaire
Chevalier de l’Ordre
national du Mérite
Georges Morin
Secrétaire du Conseil
Commandeur de la Légion
d’honneur
Officier de l’Ordre national
du Mérite
MEMBRES
Hubert Chauchart du Mottay
Président de la Fondation
Commandeur de la Légion d’honneur
Grand‑Croix de l’Ordre national du Mérite
Michel Clicque
Officier de la Légion d’honneur
Médaille militaire
Commandeur de l’Ordre national du Mérite
Charles Dauphin
Chevalier de la Légion d’honneur
Médaille militaire
Valeur militaire
Guy Delplace
Médaille militaire
Croix de Guerre
William Dumont
Officier de la Légion d’honneur
Médaille militaire
Officier de l’Ordre national du Mérite
Michel Eychenne
Chevalier de l’Ordre national du Mérite
Jean-Daniel Marquis
Médaille de la Défense nationale
André Matzneff
Chevalier de la Légion d’honneur
Officier de l’Ordre national du Mérite
Pierre Merglen
Chevalier de la Légion d’honneur
Chevalier de l’Ordre national du Mérite
Valeur militaire
Michel Nail
Chevalier de la Légion d’honneur
Officier de l’Ordre national du Mérite
Direction générale
Olivier Roussel
Directeur général
Chevalier de l’Ordre national du Mérite
Nabila Falek
Chef des services comptable
et financier
Alain Bouhier
Directeur adjoint
Chargé de la vie associative
Catherine Ponroy
Assistante de direction
Isabelle Chopin
Directrice adjointe
Le Coudon
LES FONDATEURS
LES VICE-PRÉSIDENTS D’HONNEUR
PRÉSIDENT HONORAIRE
Colonel Yves Picot = (1862‑1938)
Président
Madame H.-A. Strong =
Chevalier de la Légion d’honneur
Bienaimé Jourdain = (1890‑1948)
Secrétaire général
Madame Cathelin =
Jean Salvan
Grand officier de la Légion d’honneur
Grand-Croix de l’Ordre national du Mérite
Albert Jugon = (1890‑1959)
Secrétaire général
Colonel Corrin Strong =
Combattant volontaire dans l’armée française
1914-1918
ADMINISTRATEURS HONORAIRES
Xavier Halgand
Officier de l’Ordre national du Mérite
Jean-Roquet Montegon
Chevalier de la Légion d’honneur
Officier de l’Ordre national du Mérite
Délégués
régionaux et
départementaux,
porte-drapeaux
Alpes de Haute-Provence
et Alpes‑Maritimes
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Alain Bouhier
04, 06
18, rue Acchiardi de St-Léger
06300 Nice
Tél. : 01 44 51 52 00
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Frédéric Durini
Lotissement les Trois Palmiers
1130, avenue de Vaugrenier
06270 Villeneuve-Loubet
Tél. : 06 12 39 08 75
Alsace
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Georges Wilbert J K
67, 68
13, rue du Lavoir
67260 Keskatel
Tél. : 03 88 00 21 62
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Pierre-André Knidel
139, avenue de Colmar
67100 Strasbourg
Tél. : 06 95 37 59 15
57
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jean-François Louvrier Of
40, 64
3, impasse des Palombes
64230 Lescar
Tél. : 05 59 81 26 56
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Viviane Roulet
Route de Castetpugon-L’Église
64350 Simacourbe
Tél. : 05 59 68 22 50
Auvergne
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Ludovic Masson K
03, 15, 43, 63
27, Ilot Aragon 2
63500 Issoire
Tél. : 04 63 44 50 85
Tél. : 06 95 63 46 58
PORTE-DRAPEAU
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Michel Potriquet K
24, 33, 47
5, rue André Gide
33980 Audenge
Tél. : 05 56 82 54 87
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Jean-Claude Dourne K 9 bis, rue de l’Aiguillon
33120 Arcachon
Tél. : 05 56 54 81 00
Lucien Goraguer J K
29
11, route de Bénodet
29950 Clohars-Fouesnant
Tél. : 02 98 57 20 06
Pierre Merglen J f 56
Kerprat
56450 Theix
Tél. : 02 97 43 02 80
Tél. : 06 31 95 46 39
[email protected]
DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL
PORTE-DRAPEAU
Laurent Drouart K
49, 53, 72
907, route du Moulin
La Paregère
72510 Requeil
Tél. : 02 43 46 44 80
Tél. : 06 18 05 22 98
[email protected]
Fabrice Andraud
4, chemin du Lavoir
Lot. Champclos
63270 Pignols
Tél. : 06 76 02 67 38
PORTE-DRAPEAU
Bourgogne
Centre
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Robert Esquirol Of
21, 58, 71, 89
9, rue des Écoles
21910 Noiron-sous-Gevrey
Tél. : 03 80 36 91 72
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Aquitaine
DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX
Michel Clerget
Les Collinettes
Rue de la Gare
21410 Malain
Tél. : 03 80 23 68 80
Roger Tanguy 94, rue François Coppée
29200 Brest
Tél. : 02 98 47 92 23
Jean Beauval J K
18, 28, 36, 37, 41, 45
37 bis, rue de la Sente
45400 Fleury-les-Aubrais
Tél. : 02 38 86 19 46
PORTE-DRAPEAU
Georges Leplatre f
8, rue des Petits-Osiers
45140 Saint-Jean-de-la-Ruelle
Tél. : 02 38 88 44 27
Champagne-Ardenne
Bretagne-Pays de Loire
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Lucien Flamant J Of
22, 29, 35, 49, 53, 56, 72
1, rue St Michel
22430 Erquy
Tél. : 02 96 72 40 81
Tél. : 06 46 44 60 94
[email protected]
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jean Déprez K
02, 08, 10, 51, 52
7, rue de Champagne
Hameau de Montvoisin
51480 Oeuilly
Tél. : 03 26 51 46 79
[email protected]
58
Organisation
Corse
Ile-de-France
Limousin
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
René Chiaramonti J K Of 2A, 2B
Villa St‑Jean‑Baptiste
Route de St Antoine,
Nocello Bas, 20200 Bastia
Tél./Fax : 04 95 31 20 00
[email protected]
DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL
Brandicius Albericci K
Résidence Monserato
Quartier St-Antoine, bâtiment B
20200 Bastia
Tél : 06 15 44 33 21
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Gérard Blonde l
Lotissement Santa Catalina n°29
20290 Borgo
Tél. : 04 95 31 16 02
Dom-Tom et étranger
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
René Fourcade l
Délégué pour les Dom-Tom et l’étranger
7, rue d’Angalinat
31380 Montastruc-la-Conseillère
Tél. : 05 61 84 31 16
[email protected]
Franche-Comté
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jacques Mougin K
25, 39, 70, 90
5, rue des Frères Piquerez
25120 Maiche
Tél. : 06 86 25 69 51
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Philippe Quilan 15, rue du Cordier
25620 Mamirolle
Tél. : 03 81 55 82 78
Tél. : 06 89 95 52 51
Bernard Luquet 60, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95
78, rue de la Fraternité
93700 Drancy
Tél. : 01 48 95 32 65
[email protected]
Gérard Pinson K f
60, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95
21, rue Saint-Georges
77122 Monthyon
Tél. : 01 64 36 12 51
[email protected]
Rolf Stocker 75
14, rue Wilhem
75007 Paris
Tél. : 06 95 16 63 19
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Gilles Ménard K f
6, square George Sand
78190 Trappes
Tél. : 01 78 51 10 52
[email protected]
Languedoc-Roussillon
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Charles Dauphin J K 07, 11, 30, 34, 48, 66
18, rue Marcel Pagnol
11000 Carcassonne
Tél. : 04 34 42 23 19
Tél. : 06 60 07 60 72
[email protected]
DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL
Gabriel Méné OJ K f D
66
Résidence L’Oiseau blanc
3 bis, allée de Bacchus
66000 Perpignan
Tél. : 04 68 56 64 52
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Daniel Tamagni K f 80, avenue de la Gare
« Le Velasquez » - 30900 Nîmes
Tél. : 04 66 40 33 17
Tél. : 06 60 68 32 85
[email protected]
Michel Marilly J K
19, 23, 87
7, avenue Aristide Briand
87410 Le Palais-sur-Vienne
Tél. : 05 55 35 51 92
[email protected]
Lorraine
DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX
Serge Véron J Of 54, 55, 88
31, rue du Remenaumont
54600 Villers-lès-Nancy
Tél. : 03 83 27 42 88
[email protected]
Robert Lang 57
12, impasse des Violettes
57155 Marly
Tél. : 03 87 63 40 51
[email protected]
DÉLÉGUÉ DÉPARTEMENTAL
André Dezavelle f
55
7, rue du Paquis, St‑Mihiel
55300 Chauvoncourt
Tél. : 06 81 64 67 74
Tél. : 03 29 91 08 67
PORTE-DRAPEAUX
Gilbert Giron J K f
36, rue de la Libération
55300 Dompcevrin
Tél. : 03 29 90 12 14
Gilbert Piant 20, rue du Portugal
54500 Vandœuvre-lès-Nancy
Tél. : 03 83 90 17 99
Joseph Zahm K
2, rue des 4 Vents
57530 Maizery
Tél. : 03 87 64 45 17
Midi-Pyrénées
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Robert Aragon OJ K D
09, 12, 31, 32, 46, 65, 81, 82
Place de l’Église
09190 Saint-Lizier
Tél. : 05 61 66 25 85
59
DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX
Henri Daléas ComJ K
65
80, chemin de la Passade
65200 Montgaillard
Tél. : 05 62 91 51 77
Frédéric Martinez
09, 12, 31, 81
5, chemin de Pelleport, Bât A
31500 Toulouse
Tél. : 05 61 54 37 49
Tél. : 06 72 94 71 50
[email protected]
PORTE-DRAPEAUX
Alain Berthelot
6, rue Jean Jaurès
44610 Basse-Indre
Tél. : 02 40 86 74 18
Jean Marques K
38, rue du vieux Fief
17290 Aigrefeuille d’Aunis
Tél: 06 67 27 21 92
[email protected]
Provence
André Moncassin J K f d
32, 46, 82
40, rue du Général-de-Gaulle
32140 Masseube
Tél. : 05 62 66 12 61
[email protected]
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Nord - Pas-de-Calais
PORTE-DRAPEAU
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Christian Grémont J K
59, 62, 80
1278, rue de la Libération
59242 Genech
Tél. : 03 20 79 58 29
[email protected]
Normandie
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
André Jacques OJ K f D
14, 27, 50, 61, 76
8, rue des Houx
Oissel‑le‑Noble
27190 Ferrières-Haut-Clocher
Tél. : 02 32 34 85 67
[email protected]
PORTE-DRAPEAU
Gilbert François 31, boulevard Raymond-Poincaré
14000 Caen
Tél. : 02 31 72 42 88
Poitou-Charentes
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jean-Claude Montardy K 16, 17, 44, 79, 85, 86
7, rue des Prés Guérins
17540 Loiré‑de‑Vérines
Tél. : 05 16 49 50 86
[email protected]
Bernard Tomasetti K f
13, 83, 84
37, rue Carnot – 13680 Lançon-de-Provence
Tél. : 04 90 59 93 36
[email protected]
Michel Crucke
Domaine des Gueules Cassées
627, avenue du colonel Picot
Le Coudon – BP 147
83163 La Valette-du-Var Cedex
Tél. : 04 94 61 93 00
[email protected]
PORTE-DRAPEAUX
Georges Perez K 10, rue Lamothe
69007 Lyon
Tél. : 04 72 73 04 13
[email protected]
Daniel Fiat
12, rue Elsa Triolet
38550 Saint-Maurice-d’Exil
Tél. : 04 74 86 60 71
Tél. : 06 58 44 61 71
[email protected]
André Boisier
Les Romantines
356, avenue Charles‑de‑Gaulle
74800 La Roche-sur-Foron
Tél. : 04 50 25 12 19
DÉLÉGUÉS HONORAIRES
Michel Deglaire J K
Lucien Humblot J K f
Joseph Lannes OJ K Of
Jean Lequertier OJ K D
Fernand Ney ComJ K D
Pierre Nicollin f
Jean-Louis Posière OJ K f D
Rhône-Alpes
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Michel Clicque OJ K Com f
01, 05, 26, 38, 42, 69, 73, 74
48, rue des Frères Lumière
01240 St-Paul-de-Varax
Tél. : 06 73 11 02 48
Tél. : 04 74 42 57 49
[email protected]
DÉLÉGUÉS DÉPARTEMENTAUX
Jean Matton f
05, 26, 38
758, Montée Château Grillet
38138 Les Côtes d’Arey
Tél. : 04 74 58 88 71
Tél. : 06 69 52 68 70
[email protected]
Tadj Charef OJ K
73, 74
Bât B 404
17 bis, rue de la Gare
74000 ANNECY
Tél. : 06 30 82 08 93
[email protected]
Robert Preney K D
Jean Radjenovic J K l D
Jean Riccardi OJ K
René Rondot K D
André Saint-Martin J K D
Gilbert Sanchez J f
Pierre Soumache OJ K D
Anselme Vilmont J K D
PORTE-DRAPEAUX HONORAIRES
Robert Bordachar
Gilles Kaddour K D
François Derrien OJ
Kf
Jean Durand
François Pacifico J K D
Roger Deschamps J D
Bernard Ledogar J K
Ayant à 20 ans touché le fond de la détresse morale et physique,
nous nous sommes retrouvés et nous nous sommes élevés.
Nous nous sommes unis.
Dans les chemins de la fraternité, rien ne pouvait plus nous arrêter.
Nous nous sommes appelés nous-mêmes Les Gueules Cassées,
et avons adopté comme devise « Sourire Quand Même ».
Colonel Yves Picot
Union des Blessés de la Face et de la Tête
94 e ANNÉE
Les Gueules Cassées
Sourire Quand Même
Association fondée en 1921 reconnue d’Utilité Publique décret du 25 février 1927
NUMÉRO 335 OCTOBRE 2015
REPORTAGE
En Meuse, des villages
détruits « morts
pour la France » p. 30
FONDATION
Un TEP-IRM
à la Pitié p. 25
Union des Blessés de la Face et de la Tête
« Les Gueules Cassées »
20, rue d’Aguesseau, 75008 Paris
Téléphone : 01 44 51 52 00
Télécopie : 01 42 65 04 14
site internet : www.gueules-cassees.asso.fr
e-mail : [email protected]