Marseille-Ajaccio : Trafic de bébés Ce mardi 7 avril 2015 s`ouvre au

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Marseille-Ajaccio : Trafic de bébés Ce mardi 7 avril 2015 s`ouvre au
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Marseille-Ajaccio : Trafic de bébés
Ce mardi 7 avril 2015 s’ouvre au Tribunal de Grande Instance de Marseille un procès de trafic de
bébés qui devrait faire date.
Dès 2012, des hommes, faisant office d’intermédiaires, auraient approché des couples ne pouvant
pas avoir d’enfant afin de leur vendre des nouveaux nés. Le tarif négociable s’élevait à 10 000
euros par enfant.
A ce jour, quatre nouveaux nés sont concernés : deux filles et deux garçons. Alors que la mère
biologique d’une des fillettes a refusé de vendre son enfant, la vente de l’autre fillette n’a pu être
réalisée, les intermédiaires ayant été interpellés en Août 2013 peu avant sa naissance.
En revanche la vente des deux garçons a bien eu lieu. Un couple aurait versé environ 8000 euros
en ayant au préalable hébergé la mère biologique jusqu’à l’accouchement. L’autre couple, présent
le jour de l’accouchement à la maternité, aurait payé 8000 euros ainsi qu’une voiture BMW. Ces
ventes auraient essentiellement profité aux intermédiaires. Ceux-ci sont de la même famille que
les mères biologiques.
Dix personnes sont poursuivies dans le cadre de ce trafic de bébés, dont les parents biologiques
ayant vendu leurs enfants ainsi que les parents acheteurs. La qualification de Traite des êtres
humains a été retenue contre quatre des prévenus. A ce jour, trois personnes sont incarcérées.
Les conditions de vie des parents vendeurs et des intermédiaires, la détresse des parents
acheteurs ne doit pas faire perdre de vue le cœur de cette affaire : Des enfants sont devenus
objets d’un système marchand : vente / achat.
Bien que le droit français n’interdise pas expressément la vente ou l’achat d’enfant, il pose
clairement le principe d’indisponibilité du corps humain. Ce vide juridique avait d’ailleurs été
soulevé lors du procès dit des « bébés bulgares » en 2007.
Ces enfants ont été niés comme sujets, leur filiation a même été établie de manière frauduleuse,
les privant de leur véritable identité.
OICEM s’engage depuis près de quinze ans contre toutes les formes de marchandisation de l’être
humain et agit quotidiennement pour la promotion des droits des enfants, des femmes et des
hommes qui sont victimes de ce fléau. Aussi notre ONG sera Partie civile dans ce procès.
Plus d’infos par téléphone au 06 11 72 52 02.
Merci de relayer ce communiqué au plus grand nombre et de nous faire part de sa diffusion.

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