Selective Logging in Tropical Forests - ETH E
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Selective Logging in Tropical Forests - ETH E
DISS. ETH NO: 22455 Selective Logging in Tropical Forests: an Evidence-based Approach for Better Forest Management A thesis submitted to attain the degree of Doctor of Sciences of ETH Zurich (Dr. sc. ETH Zurich) presented by Zuzana Buřivalová Master of Science, University of Geneva born on 03.03.1987 Citizen of the Czech Republic Accepted on the recommendation of Prof. Lian Pin Koh, examiner Prof. Jaboury Ghazoul, co-examiner Dr. Owen Lewis, co-examiner Dr. David Edwards, co-examiner 2015 Summary Primary tropical forests are irreplaceable in terms of protecting biodiversity and providing ecosystem services for both wildlife and humans. A main goal of tropical conservation has been to halt or, at least slow down deforestation. While these efforts continue, conservation biologists are turning their attention to the state of the remaining forests, most of which are in various degrees of degradation. As such, the emphasis in biodiversity conservation might shift from avoiding deforestation to preventing further forest degradation. In comparison with deforestation, the process of forest degradation has received less research and conservation attention, due in part to difficulties in defining and detecting degradation. Forest degradation has multiple causes, including fuel wood collection, understory fires, non-timber forest product collection, or slash-and-burn agriculture; however, the single most important cause of tropical forest degradation worldwide is selective logging. Yet, the impacts of logging on biodiversity remain unclear, for two main reasons. First, local biodiversity changes due to selective logging are poorly understood, due to the seemingly inconsistent results of case studies: about as many studies have reported increases and decreases in biodiversity following selective logging. Second, there is currently no globally consistent monitoring system for selective logging, or forest degradation in general. This thesis is motivated by research questions that are crucial for advancing our understanding of the biodiversity impacts and extent of selective logging. As I explain in the General Introduction, this is fundamental for the development of more biodiversity-friendly logging practices that would reduce forest degradation. In the Second Chapter, through a meta-analysis, I examine what aspects of logging operations affect the diversity of forest fauna across different parts of the tropics. I show that the species richness of invertebrates, amphibians, and mammals decreases as logging intensity increases; and this effect varies with taxonomic group and continental location. In particular, mammals and amphibians would suffer a halving of species richness at logging intensities of 38 m3 ha−1 and 63 m3 ha−1 , respectively. I demonstrate that selective logging should be treated as a gradient, rather than as a single land use category. In the Third Chapter, I build a model to predict the responses of individual bird species to selective logging based on key intrinsic (e.g. species traits) and extrinsic (e.g. logging intensity) factors. Using ∼4,000 responses of ∼1,000 bird species, I find that frugivores and insectivores are particularly sensitive to selective logging, and tend to further decline in abundance for several decades after logging ceases. Nectarivores and omnivores are less sensitive to selective logging, and tend to increase in abundance in the first few decades after logging. I demonstrate the use of this model by predicting the response of the most threatened bird species for Indonesia, the Democratic Republic of Congo, and Brazil. In the Fourth Chapter, I examine whether a freely available, global dataset of forest cover change can be used as a cost-effective tool for quantifying the extent of forest degradation, v vi SUMMARY including illegal selective logging, in remote regions. In a case study from Masoala National Park, Madagascar, I compare the performance of a global data set to a locally calibrated, object-oriented classification that I develop. Through a GIS analysis and substantial ground truthing, I find that whereas the global dataset performs relatively well in detecting forest degradation through small-scale agriculture and landslides, it severely underestimates forest degradation through selective logging. I use the global and local data sets to estimate the current rate of forest degradation for Masoala National Park. The research presented in this thesis is aimed to contribute towards evidence-based conservation, by providing quantitative estimates of the impacts and spatial extent of selective logging: In Chapter Two I identify biodiversity-friendly thresholds of logging intensity, in Chapter Three I provide forest managers with a model for predicting the response of individual species to logging, and in Chapter Four I assess to what extent global datasets are usable in practice by local conservation projects. Résumé Les forêts tropicales primaires sont irremplaçables tant pour la protection de la biodiversité que pour la fourniture de services écosystémiques. L’un des buts principaux de la conservation des forêts tropicales est de ralentir, voir d’arrêter la déforestation. Tandis que ces efforts continuent, les biologistes de la conservation dirigent leur attention vers l’état des forêts restantes, la majorité desquelles est dans un état variable de dégradation. Ainsi, la priorité en matière de conservation de la biodiversité pourrait évoluer de la lutte contre la déforestation vers la prévention d’une dégradation plus avancée. En comparaison avec la déforestation, le processus de dégradation a reçu beaucoup moins d’attention de la part des chercheurs ainsi que des praticiens de la conservation. La dégradation forestière peut être causée par la collecte de bois de chauffage, par les feux dans le sous-bois, ou par l’agriculture sur brûlis à petite échelle. Néanmoins, la cause principale de la dégradation des forêts tropicales à l’échelle mondiale est l’abattage sélectif du bois. Pourtant, les conséquences de l’abattage sélectif du bois sur la biodiversité restent à éclaircir, et cela pour deux raisons principales. Premièrement, les changements locaux de biodiversité suite à l’abattage sélectif sont peu compris, en partie à cause des résultats inconsistants des études de cas. Deuxièmement, il n’existe actuellement aucun système mondial de suivit de l’exploitation forestière sélective ou de la dégradation forestière en générale. Cette thèse est motivée par des questions de recherche essentielles pour l’avancement de notre compréhension des impacts de l’abattage sélectif du bois sur la biodiversité. Dans l’Introduction Générale, j’explique comment ceci est fondamental pour le développement de pratiques d’abattage plus respectueuses de la biodiversité. Dans le deuxième chapitre, par le biais d’une méta-analyse, je recherche quels sont les aspects des opérations d’abattage sélectif qui influencent le plus la diversité de la faune forestière à travers différentes régions tropicales. Je montre que la richesse spécifique des invertébrés, des batraciens et des mammifères diminue lorsque l’intensité de l’abattage augmente. Cet effet est différent pour chaque groupe taxonomique et pour chaque continent. En particulier, la richesse des mammifères et des batraciens serait réduite de moitié lorsque l’intensité de l’abattage atteint 38 m3 ha−1 et 63 m3 ha−1 , respectivement. Dans le troisième chapitre, je construis un modèle afin de prédire les réponses individuelles d’espèces d’oiseaux à l’abattage sélectif de bois. Ce modèle est basé sur des facteurs clés intrinsèques (par exemple les traits des espèces) et extrinsèques (par exemple l’intensité de l’abattage). En utilisant environs 4,000 réponses d’environ 1,000 espèces d’oiseaux, je trouve que les espèces avec une alimentation basée sur les fruits ou les invertébrés sont particulièrement sensibles à l’abattage sélectif de bois, et ont tendance à décliner d’avantage pendant plusieurs décennies après la fin de l’exploitation du bois. Je démontre l’utilité de ce modèle en prédisant la réponse des oiseaux les plus en danger en Indonésie, en République Démocratique du Congo et au Brésil. vii viii RÉSUMÉ Dans le quatrième chapitre, j’examine la capacité des données mondiales sur les changements de couvert forestier à détecter la dégradation forestière, y compris due à l’abattage illégale de bois dans des régions isolées. Par une analyse SIG et une vérification substantielle sur le terrain, j’établis que même si les données mondiales performent assez bien dans la détection de l’agriculture sur brûlis à petite échelle, elles ne permettent pas une détection adéquate de l’exploitation de bois sélective. La recherche présentée dans cette thèse a pour but de contribuer à la conservation fondée sur des données factuelles, en fournissant des évaluations quantitatives des impacts et de l’étendue spatiale de la dégradation forestière due à l’abattage sélectif de bois: dans le deuxième chapitre, j’identifie des seuils d’intensité d’abattage de bois respectueuse de la biodiversité, dans le troisième chapitre je fournie aux gestionnaires de forêt un outil de prédiction des réponses individuelles des espèces à l’abattage sélectif, et dans le quatrième chapitre j’évalue dans quelle mesure il est possible d’utiliser des données mondiales pour des projets de conservation locale.