18.01.13 - Article Tribune de Lyon - Inauguration de la permanence
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18.01.13 - Article Tribune de Lyon - Inauguration de la permanence
Inauguration de la permanence parlementaire de Nora Berra Olivier Vassé | 18/01/2013 Si c'était une démonstration de force, c'est réussi. Nora Berra, debout sur un petit podium, était rayonnante hier soir lors de l'inauguration de sa permanence de député européen au 62, rue Ney, dans le 6e arrondissement. Il y avait foule ? Oui, en tous cas c'était le sentiment qui dominait. Mais l'impression était un peu trompeuse en raison de l'exiguïté des lieux. Conséquence, sur les 200 personnes présentes, une cinquantaine de sympathisants de droite, attirés par la venue de l'ancien ministre de la Santé Xavier Bertrand, étaient refoulés sur le trottoir. Tant pis s'il faisait très froid : autour de l'ancienne secrétaire d'État aux Aînés puis à la Santé, c'est toute la droite lyonnaise qui s'affichait en rangs serrés. Havard, Cochet, Nachury, Dubernard, de Lavernée, D'Anglejan, Dagorne ainsi que Fenech, venu renifler l'air lyonnais, ils étaient tous là. Même Jean-Paul Mauduy, le président de la Chambre régionale de commerce et d'industrie et Bernard Fontanel, le président du Medef du Rhône sont passés dire bonjour. Seul Emmanuel Hamelin, touché le jour même par le décès de sa mère, était absent. Nora Berra a d'abord demandé une minute de silence pour les otages morts en Algérie avant de débiter quelques banalités sur son rôle de député européen. Puis de sortir l'arme lourde contre Hollande et « son équipe amatrice ». « Dans quel état retrouverons-nous la France dans quatre ans », a lâché Berra comme si elle connaissait déjà le résultat de l'élection présidentielle de 2017. Mais comme on nous avait promis des révélations sur l'évolution d'Esprit Neuf, l'association fondée par la parlementaire européen, on restait un peu sur notre faim. Alors Berra s'est penché sur la situation lyonnaise et, expliquant que si des primaires étaient organisées au sein de la droite locale, ce que Michel Havard a été le premier à demander à l'été 2012, « je ne m'interdirais rien ». « Comme d'habitude », soufflait un voisin sûrement agacé d'être compressé comme une sardine. Xavier Bertrand, venu haranguer les militants (« Nous ne voulons pas que les socialistes continuent à malmener la France »), a assuré qu'il soutiendrait l'idée de primaires « dans toutes les villes de plus de 100 000 habitants où la droite n'aurait pas de candidat sortant ». Derrière les sourires de façade, les grandes manœuvres ont commencé pour la droite lyonnaise.