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LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
SAÔNE-ET-LOIRE / EMPLOI
Jeudi 27
août 2015
EMPLOI. Nouvelle augmentation du chômage en Saône­et­Loire en juillet.
Toujours plus de chômeurs
(+1,6 %). La situation est encore plus compliquée pour les
femmes seniors (+1,9 %)
Si l’on regarde l’ensemble
des demandeurs d’emploi inscrits en Saône-et-Loire et que
l’on intègre ainsi les catégories
B et C au calcul : la Saône-etLoire comptait le mois dernier
pas moins de 43 764 chômeurs. C’est +0,8 % par rapport à juin 2015.
Les der niers chiffres de
l’emploi en Saône­et­Loire
ne sont pas très bons. En un
mois, le chômage a encore
progressé de 1,2 %.
E
n juillet, comme le mois
précédent, la Saône-etLoire a décroché le
bonnet d’âne bourguignon sur
le terrain de l’emploi. Le mois
dernier, le chômage de catégorie A a en effet progressé
de 1,2 % chez nous. Dans le
même temps, la moyenne régionale n’était, elle, que de
+0,1 % dans cette même catégorie A (qui regroupe les demandeurs d’emploi sans activité et en recherche active).
Sur un mois, la Saône-et-Loire
a donc « gagné » 324 demandeurs d’emploi. Sur une année, l’augmentation représente même 1 379 dossiers
(+6,5 %).
Le mois dernier, ce sont les
plus de 50 ans, dont le nombre
a le plus augmenté dans les fichiers de Pôle Emploi
Votre @vis sur lejsl.com
Pour inverser la courbe du chômage,
faut­il revoir le code du travail ?
59%
Oui
37%
Non
4%
Ne se prononce pas
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Des emplois aidés
qui ne suffisent pas
En Bourgogne, c’est la Saône­et­Loire qui a enregistré les plus mauvais chiffres en juillet. Photo d’illustration Fred Dufour
Gérard Niderlender, directeur de Pôle Emploi en Saôneet-Loire, tente de relativiser :
« L’été est une période où l’on
enregistre traditionnellement
une hausse. C’est le moment
où les jeunes sortent du système scolaire pour entrer sur le
marché de l’emploi. »
Il note toutefois un « paradoxe » entre les efforts menés
sur le terrain et des chiffres qui
restent bloqués dans le rouge :
« Sur la mise en œuvre des
contrats aidés, nos résultats
LE CHIFFRE
C’est le nombre
de demandeurs
d’emplois supplémentaires enregistrés en Saône­et­Loire
entre juin et juillet. (Cat. A)
324
dans le département sont largement au-dessus de la
moyenne régionale. Que ce
soit sur le secteur non-marchand ou sur le secteur marchand, nous tournons à plein
régime. Nous sommes déjà à
75 % de l’objectif fixé. Nous
avons également fait un gros
effort sur la formation. »
Malgré cela, en Saône-etLoire, le nombre d’inscriptions à Pôle Emploi est resté le
mois dernier très supérieur à
celui des sorties. Les « activités
réduites » sont aussi restées à
l’arrêt, et le chômage de longue durée a progressé de 0,8 %.
45,5 % des demandeurs d’emploi du département sont au
chômage depuis plus d’un an.
BENOIT MONTAGGIONI
« L’ENTREPRISE NE PEUT PAS EMBAUCHER QUE POUR FAIRE PLAISIR »
Le Medef souhaite toujours
créer 1 million d’emplois en 5 ans
(10 000 emplois à l’échelle de la Saône-et-Loire). « Il faut que le pacte de
responsabilité soit respecté », affirme
Jean-Paul Barbey, président du Medef
de Saône-et-Loire. « Sans avoir connaissance des chiffres du chômage,
cela ne fait pas de mystère qu’ils seront encore en hausse ce mois. L’effet
de levier du pacte de compétitivité
avec la baisse des charges est encore
loin d’avoir porté ses fruits. Il faut être
réaliste. La France ne pourra pas retrouver le chemin de la compétitivité
si on n’allège pas la fiscalité. Comment voulez-vous être compétitif
avec nos concurrents européens ? En
Bientôt une nouvelle rubrique dans le JSL
Comme chaque rentrée, de nouvelles rubriques appa­
raissent dans le Journal de Saône­et­Loire. Pour être tou­
jours plus en adéquation avec les préoccupations de nos
lecteurs, nous allons lancer tous les lundis, d’ici le 7 sep­
tembre, la rubrique « Un job dans ma région ». L’occasion
de mettre en avant les entreprises ayant mis au point une
innovation débouchant sur des créations d’emploi pour
l’industrialiser, remportant un nouveau marché nécessi­
tant plus de personnels ou tout autre. Si vous êtes entre­
preneur et que vous embauchez, n’hésitez pas à nous le
faire savoir en écrivant sur jsl­[email protected]
Jean­Paul Barbey, président du Medef de Saône­et­Loire. Photo N.D.
ce qui concerne le CICE (Crédit d’impôt compétitivité emploi), il est loin
d’être équitable. Je ne parle pas de la
complexité du Code du travail n’incitant pas aujourd’hui les entrepreneurs à embaucher. Et dans tout cela,
on oublie trop souvent que seul l’entreprise ne peut pas embaucher juste
pour faire plaisir, il faut qu’elle ait des
commandes, une charge de fabrication suffisante et des perspectives de
développement qui le permettent.
Aujourd’hui, on fait tout l’inverse, en
tapant systématiquement sur le dos
des entreprises et en leur mettant
sans cesse des bâtons dans les
roues. »
NICOLAS DESROCHES
CUMUL
Dans notre dossier paru samedi dernier et consacré aux vendangeurs, une erreur s’est glissée concernant le cumul de l’allocation­
chômage avec une reprise d’activité, même partielle ou ponctuelle comme les vendanges.
Pôle Emploi précise qu’en cas de reprise d’activité alors que vous êtes déjà indemnisé par Pôle Emploi au titre de l’ARE (Allocation d’aide au retour à l’emploi), le calcul du montant de l’allocation sera le suivant :
• Montant de votre allocation brute mensuelle
moins 70 % de votre salaire brut de l’activité reprise.
• Le montant obtenu par le cumul du salaire de l’activité reprise avec votre allocation ne pourra pas être supérieur à 30,42 fois le salaire journalier de référence mentionné sur votre notification de droits à l’ARE.
Dans tous les cas et pour plus d’informations
sur les règles de cumul, vous pouvez vous rendre sur le site pole­emploi.fr, contacter votre conseiller Pôle Emploi ou appeler au 39 49 (gratuit ou 0,11 € par appel depuis une ligne fixe ou une box, coût d’une communication normale depuis un mobile).