BSV arboriculture Aquitaine N° 9

Transcription

BSV arboriculture Aquitaine N° 9
N°09
Edition
14/04/2016
Aquitaine
Bulletin disponible sur www.aquitainagri.fr et sur le site de la DRAAF
www.draaf.aquitaine- lim ousin- poitou-charentes.agriculture.gouv.fr
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Ce qu'il faut retenir
Fruits à pépins

Période de floraison :
paragraphe tous fruitiers.

Tavelure : toute pluie peut donner lieu à des projections
significatives, le risque reste élevé.

Feu bactérien : la période de sensibilité est en cours et les
conditions climatiques annoncées pour les jours à venir
pourraient être favorables.

Tordeuse orientale : le vol est en cours,
pourraient s’intensifier à partir des 22-24 avril.

Carpocapse des pommes : le vol pourrait débuter dans le
courant de la semaine prochaine.
Animateur filière
Emmanuelle MARCHESAN
FDGDON 47
e.marchesanfredonaqui@
laposte.net
Directeur de publication
Dominique GRACIET
Président de la Chambre
Régionale d'Agriculture Aquitaine
Limousin Poitou-Charentes
Boulevard des Arcades
87060 LIMOGES Cedex 2
[email protected]
voir
encadré
« abeille »
les
dans
le
pontes
Fruits à noyau
Supervision
DRAAF
Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine–
Limousin-Poitou-Charentes
22 Rue des Pénitents Blancs
87000 LIMOGES
Pêcher

Cloque : la période de sensibilité s’achève.

Oïdium : pour les variétés sensibles, la période à risque est en
cours.

Tordeuse orientale : le vol est en cours,
pourraient s’intensifier à partir des 22-24 avril.
les
pontes
Prunier

Reproduction intégrale
de ce bulletin autorisée.
Reproduction partielle
autorisée avec la mention
« extrait du bulletin de santé
du végétal Arboriculture
fruitière ALPC N°9 du
14/04/2016 »
Maladie des pochettes : la période de sensibilité est en
cours.
Kiwi

PSA : les parcelles sont à surveiller attentivement.
Tous fruitiers

Acariens rouges : les éclosions sont en cours et s’intensifient.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Limousin - Poitou-C harentes / Edition Aquitaine
Arboriculture fruitière – N°09 du 14 avril 2016
1/9
Fruits à pépins

Stades phénologiques
Pommier
En Lot-et-Garonne : stade D3 « apparition des boutons floraux » (BBCH 56) - stade E « les sépales
laissent voir les pétales (BBCH 57) pour Chantecler ; stade E-E2 (BBCH 57-59) pour Gala, Fuji, Granny ;
stade E2-F « première fleur » (BBCH 63) pour Breaburn ; stade F2 « pleine floraison » (BBCH 65) pour
Pink Lady.
En Gironde : stade D3 pour Chantecler ; stade D3-E pour Golden et Gala.
En Dordogne : stade D3-E pour Chantecler et Canada ; stade E-E2 pour Fuji et Golden ; stade E2-F pour
Galaxy et Granny ; stade F-F2 pour Pink Lady.
Stade E
Stade E2
Stade F
Stade F2
Poirier
En Lot-et-Garonne : stade E-E2 « les sépales laissent voir les pétales » (BBCH 57-59) à début F
« première fleur » (BBCH 60) pour William’s et Comice ; stade F-F2 « pleine floraison » (BBCH 65) pour
Passe Crassane ; stade F2 pour Conférence ; stade F2-G « chute des premiers pétales » à début H
« chute des derniers pétales » pour Harrow Sweet.
En Gironde : stade E2-F à début F2 pour William’s et Comice ; stade F2 à début G pour Passe Crassane.
Stade E2

Stade F
Stade F2
Stade G
Photos : E.Marchesan – FDGDON 47
Tavelure
D’après les données issues du modèle Tavelure du pommier DGAL-ONPV/INOKI®, les pluies des 7-9 et 12
avril ont engendré des contaminations sur de nombreux secteurs.
Les suivis de projections d’ascospores de tavelure réalisés sur les sites de Villenave-d’Ornon en Gironde et
de Ste-Livrade-sur-Lot en Lot-et-Garonne ont mis en évidence des projections significatives lors de
chaque pluie.
D’après le modèle, le stock de spores projetables progresse actuellement d'environ 2 à 3% par jour.
Evaluation du risque :
Nous sommes toujours dans la période où la maturation des périthèces est importante, toute pluie
donne lieu à des projections significatives et potentiellement importantes. Le risque tavelure devrait
rester élevé au cours des prochains jours avec des températures moyennes annoncées à la hausse , un
temps instable et orageux et une évolution rapide de la végétation.
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Contaminations enregistrées sur la période du 7 au 13 avril
Stations Météo
Beaupuy
47
Béquin
Ste-Livrade-sur-Lot
24
Lanxade
Port-Ste-Foy
Blasimon
33
Les Leves
16
17
Quinsac
Le Tâtre
St-Quantin-de-Rançanne
Dates de contamination
8/04 à 15h au 9/04 à 12h
12/04 à 18h au 13/04 à 7h
8/04 à 14h au 9/04 à 15h
7/04 à 0h au 8/04 à 7h
12/04 à 18h au 13/04 à 7h
12/04 à 19h au 13/04 à 9h
8/04 à 18h au 9/04 à 14h
7/04 à 0h au 7/04 à 13h
12/04 à 14h au 13/04 à 6h
8/04 à 17h au 9/04 à 12h
12/04 à 16h au 13/04 à 6h
8/04 à 14h au 9/04 à 10h
-
Niveau de risque
Léger
Léger
Léger
Assez Grave
Léger
Léger
Léger
Léger
Léger
Léger
Léger
Léger
-
Conditions nécessaires aux contaminations par la tavelure (d’après tables de Mills et Laplace)
Température moyenne
7°C
8°C
10°C
11°C
12°C
13°C
15°C
18°C
Durée de la période d’humectation
18h
17h
14h
13h
12h
11h
9h
8h
La gestion des parcelles vis-à-vis de la tavelure doit s'effectuer en tenant compte de l'évolution de la
végétation et des pluies annoncées afin d'éviter l'installation de la maladie pendant la p ériode des
contaminations primaires.

Feu bactérien
Les conditions d'infection du feu bactérien sont liées à plusieurs facteurs :
-la présence d'organes réceptifs sur le végétal (fleurs et jeunes pousses),
-la présence d'inoculum dans l'environnement,
-des conditions climatiques favorables à la multiplication de la bactérie.
Conditions climatiques
Température maximale >
ou
Température maximale >
ou
Température maximale >
favorables aux infections :
à 24°C
à 21°C et minimale > à 12°C
à 18°C et minimale > à 10°C et Pluie > à 2 mm
Evaluation du risque :
La période de forte sensibilité au feu bactérien (période de floraison) est en cours pour certaines
variétés. Les conditions climatiques annoncées pour les 8 prochains jours pourraient être favorables
aux infections (températures minimales supérieures à 10°C, maximales supérieures à 20°C, pluies et
orages), il faut rester attentif à l’évolution de la météo.
Dans les parcelles où des dégâts de feu bactérien ont été observés l'année dernière, il faudra rester
vigilant durant toute la période de floraison et de pousse si les conditions climatiques s'avéraient
favorables au développement de la maladie. Des contrôles visuels seront indispensables pour déceler
rapidement toute manifestation de la maladie et supprimer, le cas échéant, les symptômes le plus tôt
possible après leur apparition afin d’éviter de nouvelles contaminations . Les outils de taille devront être
régulièrement désinfectés entre chaque coupe. Il est également recommandé de détruire par brûlage, le
jour même, les bois taillés afin d'éviter de nouvelles contaminations par dispersion de la bactérie.
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
Oïdium
En parcelle sensible, des symptômes (liés aux infections de l’année dernière) sont actuellement observés.
La période de pousse est une période à risque. Des températures douces et une forte hygrométrie sont
favorables au développement du champignon.
La gestion des parcelles vis-à-vis de l’oïdium doit s’effectuer en tenant compte de la sensibilité variétale et
de l’importance des dégâts observés l’année dernière.
Mesures prophylactiques : elles sont à privilégier en supprimant et brûlant les rameaux atteints.

Rugosité
La période de sensibilité à la rugosité débute au stade E-E2 « les sépales laissent voir les pétales » (BBCH
57-59) et s’achève 8 semaines plus tard. Des périodes froides et humides au moment de la floraison et
jusqu’à la nouaison favorisent l’apparition de rugosité.
La gestion de parcelles doit s’effectuer en tenant compte des conditions climatiques, de la sensibilité
variétale et de la gestion de la nouaison.

Puceron cendré
En parcelles de référence, on observe la présence de colonies ainsi que des enroulements du feuillage.
Seuil indicatif de risque : La simple présence de c e puceron constitue le seuil de nuisibilité.

Puceron lanigère
On note une reprise d’activité de ce puceron sur certaines parcelles à forte pression ainsi que la présence
de quelques adultes d’Aphelinus mali (hyménoptère parasitoïde de puceron lanigère). Cet auxiliaire
contribue fortement à limiter le développement du puceron lanigère, il est à prendre en compte dans la
gestion des parcelles.

Tordeuse orientale
Sur notre réseau de piégeage, le vol est en cours mais les prises sont relativement faibles. Les conditions
climatiques de ces derniers jours ont été peu favorables au vol et aux pontes, les dates annoncées par le
modèle ont reculé de 4 jours.
Piégeage de la tordeuse orientale
Réseau Aquitaine
12
8
6
4
2
0
15-mars
21-mars
27-mars
2-avr
8-avr
14-avr
20-avr
26-avr
2-mai
8-mai
14-mai
20-mai
26-mai
1-juin
7-juin
13-juin
19-juin
25-juin
1-juil
7-juil
13-juil
19-juil
25-juil
31-juil
6-août
12-août
18-août
24-août
30-août
5-sept
11-sept
17-sept
23-sept
29-sept
5-oct
captures moyennes
10
Lot et Garonne 2016
Lot et Garonne 2015
Moyenne 2003-2015
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Données de modélisation : selon les données du modèle de simulation, avec une hypothèse de
températures conformes aux normales saisonnières (12 à 13°C de température moyenne journalière)
pour les jours à venir, les pontes pourraient s'intensifier à partir des 22-24 avril. Les éclosions quant à
elles pourraient débuter à compter des 25-27 avril.
Mesures alternatives : la gestion des parcelles vis-à-vis de la tordeuse orientale peut être raisonnée par
la méthode de la confusion sexuelle. La mise en place des diffuseurs de phéromones est à réaliser avant
le début du vol. Ils doivent être en place.

Carpocapse des pommes
Selon nos simulations et avec une hypothèse de températures conformes aux normales saisonnières (12 à
13°C de température moyenne journalière) pour les jours à venir, les premiers papillons pourraient
émerger dans le courant de la semaine prochaine (18-23 avril). Dans les parcelles qui nécessitent une
surveillance de ce ravageur, les pièges à phéromone sont à installer sans tarder si ce n’est pas déjà fait.
Mesures alternatives : la gestion des parcelles peut être raisonnée par la méthode de la confusion
sexuelle. La mise en place des diffuseurs de phéromones est à réaliser avant le début du vol. Ils sont à
installer dès maintenant.

Tordeuses de la pelure
Les larves hivernantes ont repris leur activité. Dans nos parcelles de référence, le nombre de bouquets
floraux oc cupés par des larves est faible mais augmente.
La gestion des parcelles vis-à-vis de ces tordeuses doit être réalisée en fonction d'un seuil de présence du
ravageur au printemps. Le contrôle visuel porte sur 500 bouquets fruitiers soit 10 bouquets sur 50 arbres.
Seuil indicatif de risque : 5% d'organes occupés par une larve.
Dans les parcelles qui nécessitent une surveillance de Capua et Pandemis, les pièges à phéromones sont à
installer dès à présent.

Psylle du poirier
Les stades larvaires évoluent. Les larves se cachent actuellement dans les corymbes.
Mesures prophylactiques : Afin de limiter le développement de ce ravageur en saison, il est important
de maintenir un bon équilibre végétatif en réalisant une taille adaptée et une fertilisation raisonnée afin
d’éviter les excès de végétation qui lui sont favorables. La faune auxiliaire du verger (punaises
prédatrices) nécessaire à la réduction des populations de psylle doit être préservée .

Phytopte du poirier
En parcelles sensibles, des boursouflures liées aux piqûres de phytopte cécidogène (Phytoptus pyri) sont
visibles sur jeunes feuilles.
Mesures prophylactiques : Des observations réalisées dès l’apparition des premières feuilles permettent
de détecter leur présence. Des mesures prophylactiques sont envisageables en éliminant les parties
atteintes.

Cécidomyie des feuilles
Ce ravageur a peu d'incidence en verger adulte mais il est problématique sur jeunes vergers.
Sur notre réseau de piégeage les capt ures sont actuellement faibles.
Mesures prophylactiques : Des mesures prophylactiques sont envisageables en coupant et brûlant les
feuilles enroulées contenant ce ravageur.
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Fruits à noyau
Pêcher

Stades phénologiques
En Lot-et-Garonne, stade G « chute des pétales » (BBCH 67)- stade H « nouaison » (BBCH 71) à stade I
« jeune fruit » selon la précocité des variétés.

Cloque
La période de sensibilité à la maladie s’achève. Les conditions climatiques ont été favorables à la maladie,
de nombreux symptômes sont observés dans certaines parcelles.

Oïdium
La période de plus grande réceptivité des fruits s’étend de la chute des pétales au durcissement du noyau.
Pour les variétés sensibles (variétés à peau lisse), elle débute à la chute des pétales et pour les variétés
plus tolérantes, lorsque le fruit atteint 7 à 8 mm de diamètre (stade de sensibilité maximum du jeune
fruit). Des températures douces et une forte hygrométrie sont favorables au développement du
champignon.
La gestion des parcelles doit être réalisée en fonction de la sensibilité variétale.
Evaluation du risque :
Pour les variétés sensibles, la période de sensibilité est en cours.

Tordeuse orientale
Sur notre réseau de piégeage, le vol est en cours mais les prises sont relativement faibles (cf. courbe de
vol dans la partie pommier). Les conditions climatiques de ces derniers jours ont été peu favorables au vol
et aux pontes, les dates annoncées par le modèle ont reculé de 4 jours.
Données de modélisation : selon les données du modèle de simulation, avec une hypothèse de
températures conformes aux normales saisonnières (12 à 13°C de température moyenne journalière)
pour les jours à venir, les pontes pourraient s'intensifier à partir des 22-24 avril. Les éclosions quant à
elles pourraient débuter à compter des 25-27 avril.
Mesures alternatives : la gestion des parcelles vis-à-vis de la tordeuse orientale peut être raisonnée par
la méthode de la confusion sexuelle. La mise en place des diffuseurs de phéromones est à réaliser avant
le début du vol. Ils doivent être en place.

Puceron vert
Outre les dégâts qu'il occasionne (enroulement et crispation du feuillage, déformation de s rameaux et des
fruits), le puceron vert peut être vecteur de virus.
Dès la chute des pétales, les arbres sont à surveiller afin de déceler les premiers foyers.

Cochenille blanche du mûrier
En parcelle de référence, des pontes sont observées sous les boucliers. La migration des jeunes larves
pourrait débuter dans le courant de la semaine prochaine.
La période à risque débutera lors de la migration des jeunes larves.
Mesures prophylactiques : L’élimination des branches les plus envahies ainsi qu’un décapage
mécanique à la lance et/ou par brossage des charpentières et des troncs permettent d’éliminer une partie
des cochenilles.
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6/9
Prunier

Stades phénologiques
Prunier d’Ente : en Lot-et-Garonne, stade G « chute des pétales » (BBCH 67) à début H « nouaison »
(BBCH 71) pour les parcelles les plus précoces.
La floraison n’est pas homogène aussi bien entre parcelles d’un même secteur qu’au niveau de l’arbre
avec des stades plus avancés dans le bas de ce dernier que dans le haut (le tiers supérieur de l’arbre est
encore au stade F « fleur ouverte » pour certaines parcelles moins précoces).
Stade G “Chute des pétales”

Stade H “Nouaison”
Photos : E.Marchesan – FDGDON 47
Maladie des pochettes
Le champignon hiverne entre les écailles des bourgeons et dans les anfractuosités des écorces. Au
moment de la floraison, il contamine les fleurs. Un temps doux et humide durant l’hiver et le mois d’avril,
favorise l’expression de la maladie.
La gestion des parcelles vis-à-vis de cette maladie s'effectue en fin de chute des pétales.

Tavelure
Cette maladie provoquée par un champignon, Cladosporium carpophilum a été régulièrement observée les
années passées dans nos parcelles de référence avec certaines années de forts taux d'attaques sur fruits.
Les symptômes sur fruits se caractérisent par des taches « huileuses » circulaires de couleur brun verdâtre. Le champignon se conserve sous forme de mycélium au niveau de chancres sur bois. Dès la
chute des collerettes et jusqu'à la récolt e, les spores produites sont disséminées par la pluie et le vent.
La gestion des parcelles vis à vis de la tavelure doit s'effectuer en tenant compte de la pression de la
maladie dans le verger les années passées et des conditions climatiques.

Monilia sur fleur
Les conditions climatiques ont été favorables à la maladie. En parcelles
peu ou pas protégées, les premiers dégâts sur fleurs sont observés.
Evaluation du risque :
La période de sensibilité s’achève.
Mesures prophylactiques : La suppression des momies restées sur les
arbres ainsi que des rameaux porteurs de chancres, lors de la taille, est
indispensable à la réduction de l’inoculum.

Dégât de monilia
Photo : E.Marchesan – FDGDON 47
Puceron vert
En parcelle de référence à forte pression, on observe le développement
des colonies et des enroulements du feuillage.
Dès la chute des pétales, les arbres sont à surveiller afin de déceler
rapidement les premiers foyers.
Dégât de pucerons verts
Photo : E.Marchesan – FDGDON 47
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7/9

Hoplocampe
Sur notre réseau de pièges installés en Lot -et-Garonne, les prises ont été faibles durant la floraison. Des
prises significatives ont cependant été signalées sur une parcelle en Dordogne.
Evaluation du risque : La période à risque d’éclosions débute après la chute des pétales.
La gestion des parcelles, dès la fin de la chute des pétales, est à réaliser en fonction du pourcentage de
dégâts observés l’année dernière et/ou de l’importance des piégeages cette année (le seuil approximatif à
partir duquel le risque de pontes est important est fixé à un total de 80 à 100 captures par piège
chromatique blanc depuis le début du vol).

Carpocapse des prunes
Sur notre réseau de piégeage, aucune capture n’a été enregistrée jusqu’à présent.
Lorsque le vol aura démarré, la période à risque vis-à-vis des pontes ne débutera que lorsque les
conditions climatiques seront favorables (températures crépusculaires supérieures à 13°C, absence de
pluie et de vent) et que les collerettes des jeunes fruits auront chuté.
Mesures alternatives : la gestion des parcelles vis-à-vis du carpocapse des prunes peut être raisonnée
par la méthode de la confusion sexuelle. La mise en place des diffuseurs de phéromones est à réaliser
avant le début du vol. Ils doivent être en place.

Phytoptes
En parcelle de référence, on observe le début de la migration des phytoptes au niveau de quelques galles.
La période à risque débutera à partir de l’intensification de la migration.
Kiwi

Stades phénologiques
Hayward : En Lot-et-Garonne : stades « boutons floraux dégagés ».
Dans les Landes : stade « nervure des jeunes feuilles visibles » à « boutons floraux dégagés ».
Dans les Pyrénées-Atlantiques : stade « première feuille étalée » à « boutons floraux dégagés ».
« Nervure des jeunes feuilles visibles »

« Première feuille étalée »
« Boutons floraux dégagés »
Photos : E.Marchesan – FDGDON 47
Pseudomonas syringae pv.Actinidiae (PSA)
En parcelles sensibles, quelques écoulements d’exsudats rouges sont observés. Les premières taches sur
feuilles ont été signalées cette semaine sur Hayward.
Les parcelles sont à surveiller attentivement.
Mesures prophylactiques : Afin de limiter les risques de contaminations, il faut veiller à désinfecter
régulièrement le matériel de taille (trempage dans de l'alcool à 70°, alcool à brûler et protéger
rapidement les plaies occasionnées.
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8/9

Cochenille blanche du mûrier
En parcelle de référence, des pontes sont observées sous les boucliers. La migration des jeunes larves
pourrait débuter dans le courant de la semaine prochaine.
La période à risque débutera lors de la migration des jeunes larves.
Mesures prophylactiques : L’élimination des branches les plus envahies ainsi qu’un décapage
mécanique à la lance et/ou par brossage des charpentières et des troncs permettent d’éliminer une partie
des cochenilles.
Tous fruitiers

Acariens rouges
Les éclosions sont en cours et se sont accélérées avec la hausse des températures maximales.
Selon nos simulations réalisées à partir d’œufs d’acariens rouges placés en étuve et avec des prév isions
de températures moyennes conformes aux normales saisonnières (12 à 13°C), le stade 50% d’éclosions
pourrait être atteint à partir de cette fin de semaine (13-18 avril) et le stade 80% autour des 20-24 avril
pour les secteurs les plus précoces. Ces dates sont à reculer de 4 à 5 jours pour les zones plus tardives.

Auxiliaires
En parcelles de référence, des coccinelles adultes, des œufs et des larves de syrphes sont observés au
niveau des foyers de pucerons.
Les abeilles butinent, protégeons les !
Respectez les bonnes pratiques phytosanitaires
 Les traitements insecticides et/ou acaricides sont interdits, sur toutes les cultures visitées par les a b e i l le s e t a u tre s
insectes pollinisateurs, pendant les périodes de floraison et de production d'exsudats.
 Par dérogation, certains insecticides et acaricides peuvent être utilisés, en dehors de la présence des abeilles,
s'ils ont fait l'objet d'une évaluation adaptée ayant conclu à un risque acceptable. Leur autorisation comporte a l o rs
une mention spécifique "emploi autorisé durant la floraison et/ou au cours des périodes de production d'e xs u d a ts,
en dehors de la présence des abeilles".
 Il ne faut appliquer un traitement sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les
conditions d’emploi associées à l’usage du produit, mentionnées sur la brochure technique (ou l ’ é ti q u e tte ) l i vré e
avec l’emballage de la spécialité commerciale autorisée.
 Afin d’assurer la pollinisation des cultures, de nombreuses ruches sont en place dans ou à proxim ité des
parcelles en fleurs. Il faut veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Les traitements fongicides et
insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet
toxique pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Il faut éviter toute dérive lors des traitements
phytosanitaires.
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du
végétal d'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes Arboriculture fruitière sont les suivantes : Adena Bouglon, Aquifruit, BIP,
C adralbret, CDA17, CDA 24, CDA 47, CETA de Guyenne, EPLEFPA de Ste Livrade -sur-Lot, FDGDON 47, FDGDON 64, FREDON
Aquitaine, Garlanpy, Invenio, LDA 33, Les 3 domaines, Rouquette, SCAAP Kiwifruits de France, SICA Castang, SYPRUSI, SYNPPA,
UC A France Prune, UPF, UPI, Vallée du Lot, Valprim
Ce bul l eti n est produi t à pa rti r d'observati ons ponctuel l es réa lisées sur un résea u de pa rcel l es. S'i l donne une tenda nce de l a s i tu a ti on
sa ni ta i re régi ona l e, cel l e-ci ne peut pa s être tra nsposée tel l e quel l e à cha cune des pa rcel l es. La Cha mbre R ég i ona l e d'Agri cul ture
Aqui ta i ne-Li mousi n–P oi tou-Cha rentes déga ge donc toute responsa bi l i té qua nt a ux déci si ons pri ses pa r l es a gri cul teurs pour l a
protecti on de l eurs cul tures . Cel l e-ci se déci de sur l a ba se des observ a ti ons que cha cun réa l i se sur ses pa rcel l es et s'a ppui e l e ca s
échéa nt sur l es préconi sa ti ons i ssues de bul leti ns techni ques (l a tra ça bil ité des observ ati ons est nécessa i re).
" Action pilotée par le Minis tère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques , par les crédits is s us
de la redevance pour pollutions diffus es attribués au financement du plan Ecophyto ".
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