Le mythe d`Er : les âmes qui montent ou descendent

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Le mythe d`Er : les âmes qui montent ou descendent
Le mythe d’Er : les âmes qui montent ou descendent.
Ὁρᾶν δὴ ταύτῃ µὲν καθ’ ἑκάτερον τὸ χάσµα τοῦ οὐρανοῦ τε καὶ τῆς γῆς ἀπιούσας τὰς ψυχάς,
ἐπειδὴ αὐταῖς δικασθείη, κατὰ δὲ τὼ ἑτέρω ἐκ µὲν τοῦ ἀνιέναι ἐκ τῆς γῆς µεστὰς αὐχµοῦ τε καὶ
κόνεως, ἐκ δὲ τοῦ ἑτέρου καταβαίνειν ἑτέρας ἐκ τοῦ οὐρανοῦ καθαράς.
Platon, La République, X, 614 d.
Il vit donc d’abord les âmes de ceux qu’on avait jugés, celles-ci monter au ciel, celles-là descendre
sous terre, par les deux ouvertures qui se répondaient ; tandis que par l’autre ouverture de la terre, il
vit sortir des âmes couvertes d’ordure et de poussière, en même temps que par l’autre ouverture du
ciel descendaient d’autres âmes pures et sans tache
Traduction française Victor Cousin, 1822-1840
Il y vit donc les âmes qui s’en allaient, une fois jugées, par les deux ouvertures correspondantes du
ciel et de la terre; par les deux autres des âmes entraient, qui d’un côté montaient des profondeurs
de la terre, couvertes d’ordure et de poussière, et de l’autre descendaient, pures, du ciel;
Traduction française Robert Baccou, 1936.
Alors, d’un côté, il vit, contre chacune des deux ouvertures du ciel comme de la terre, les âmes qui
s’en allaient après e prononcé du jugement les concernant, tandis que, contre les deux autres
ouvertures, d’une part il voyait monter, sortant de terre, des âmes toutes pleines de saleté, de
poussière, d’autre part, descendre au sortir du ciel, d’autres âmes, toutes pures.
Traduction Léon Robin, 1950.
Il vit donc en cette place d’une part, à travers l’une des deux ouvertures béantes du ciel et de la
terre, s’en aller les âmes, après que celles-ci aient été jugées, d’autre part à travers l’autre, de l’une
d’une part en monter de la terre, pleines de crasse et de poussière, de l’autre d’autre part, en
descendre d’autres du ciel, pures.
Traduction Bernard Suzanne, 1999.