la phytotherapie et le sportif
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la phytotherapie et le sportif
LA PHYTOTHERAPIE ET LE SPORTIF Par Denise Questel Août 2009 Préparatrice en pharmacie INTRODUCTION. A l’heure où les medias parlent de plus en plus de dopage chez les athlètes, il m’a semblé important de faire mon mémoire sur le sportif et le bienfait du traitement par les plantes. Ces dernières années, l’utilisation, l’abus et l’emploi détourné de nombreuses substances ont profondément modifié l’esprit du sport amateur et professionnel. Le problème n’est pas nouveau car au 3eme siècle avant Jésus Christ, les Grecs mangeaient des champignons pour améliorer leurs performances athlétiques. La médecine par les plantes existe depuis la nuit des temps et pourtant certain sportif qu’il soit athlète professionnel ou faisant du sport pour garder la forme, ignorent que la phytothérapie est la pour les aider. Pourtant dans beaucoup de plantes on retrouve ce dont il recherche : vitamines, minéraux, oligo-éléments. Telle une véritable usine la plante puise avec ses racines tous ces éléments. Dans un premier temps nous verrons les besoins spécifiques du sportif, ensuite nous analyserons les différentes plantes en fonction de ces besoins enfin nous terminerons sur un problème qui touche la plupart des sportifs : la tendinite. LES BESOINS SPECIFIQUES. VITAMINES ET SPORT Les vitamines sont des substances chimiques présentes en faible quantité dans les aliments non synthétisable par l’organisme mais indispensable à la vie, à la santé, et à l’activité physique. Les vitamines n’apportent pas de calories mais interviennent comme catalyseur dans les réactions biochimique aboutissant à la libération d’énergie. Il est aujourd’hui reconnu que l’effort physique entraine un accroissement des besoins en vitamines. Le sportif à un besoin important en vitamine B1, B2, B5. Le GINSENG est un bon exemple de plante riche en ces vitamines. LE GINSENG ( Panax Ginseng) Le panax Ginseng est une plante de la famille des Araliacées. Quand elle est suffisamment âgée pour porter ses graines elle est facile à reconnaitre, mais pendant ses trois premières années il est plus délicat de l’identifier. Dans les prescriptions traditionnelles de médecine chinoise ont l’écrit le plus souvent sous l’appellation de radis Ginseng car se sont principalement ses racines qui sont utilisées dans les décoctions médicinales. Traditionnellement la racine fait figure de plante tonique supérieure depuis plus de deux millénaires. Apprécié depuis environ 7000 ans pour ses propriétés médicinales, le Ginseng est la plante chinoise la plus connue et la plus recherchée. Des hommes se sont battus pour obtenir le contrôle des forêts ou il pousse. Il est introduit en Europe dés le IXème siècle par un médecin arabe, mais ce n’est qu’au XVIIIème siècle qu’il devient populaire. Grace à ses propriétés toniques il augmente les performances physiques et intellectuelles. Originaire du Nord-est de la Chine, de l’Est de la Russie et de la Corée du Nord, le Ginseng est très rare à l’état sauvage. On le cultive par semis au printemps sur des sols riches et bien arrosés. La racine est récoltée en automne puis elle est lavée et cuite à la vapeur avant d’être séchée. Qu’il soit blanc (racines séchées) ou rouge (racines ébouillantées) le Ginseng commercial provient de plants cultivés âgés de 4 à 6 ans (Corée, Chine, Japon). Dans sa composition chimique on retrouve des saponosides ; D’autres composés ont cependant été identifiés dans la drogue dont les vitamines du Groupe B, huiles essentielle, des ginsenosides. Son action antistress est utilisée par de très nombreux athlètes qui font appel au Ginseng pour s’adapter au stress qui précède et accompagne une compétition. Le Ginseng est utilisé depuis très longtemps pour améliorer les performances physiques. Pris avant l’effort il donne une meilleure endurance et améliore la récupération. Pris après l’effort il permet de récupérer ses forces plus rapidement. Les premières études scientifiques sur le sujet ont été menées par le fameux professeur BREKHMAN et son équipe dans les années 70. Ils ont observé que les soldats qui avaient pris du Ginseng couraient plus vite et récupéraient plus rapidement après une course de 300m que ceux qui n’en avaient pas consommé. Ces bénéfices ont été confirmés chez les sportifs de haut niveau. Pour exemple, en 1993 VON SHEPSDAEL a établi que chez les sportifs le Ginseng augmentait la capacité d’absorption de l’oxygène, améliorait l’utilisation de l’oxygène par les muscles et que la production d’acide lactique (1) en était diminuée. Le Ginseng • Diminue les risques de crampes. • Diminue la fréquence cardiaque. • Améliore les fonctions pulmonaires. Les sportifs prenant du Ginseng peuvent s’entrainé plus longuement sans risque d’épuisement. Le Ginseng procure un sentiment de bien-être. (1) L’acide lactique est produit par les muscles lorsque ceux-ci travaillent, c’est un déchet métabolique qui en s’accumulant favorise les crampes. SUJETS EN BONNE SANTE : Accroit les performances psychomotrices. • Attention. • Réflexion. • Temps de réaction à un stimulus sonore. SUJETS AGES • Améliore • Améliore • Améliore : les fonctions motrices. les fonctions de reconnaissance. le temps de réaction à un stimulus visuel. Le Ginseng est un remarquable adaptogène, il améliore globalement la résistance des personnes soumises à des conditions particulières de stress. De plus ceux qui prennent du Ginseng supportent mieux la faim, le surmenage, les températures extrêmes. Ils sont capables de courir sur de longues distances sans effets délétère. On attribue ce concept à un chercheur russe, Nicolaï LAGAREV qui cherchait à définir le type d’action de plante comme le Ginseng en 1947. Un adaptogène exerce une action normalisatrice non spécifique sur de nombreux organes ou fonctions psychologiques. Le Ginseng est un cocktail de vitamines. • • • • • • • • La vitamine B1 ou Thiamine joue un rôle essentiel dans le métabolisme des sucres et de l’alcool, elle intervient beaucoup dans l’équilibre du système nerveux et de la mémoire. La vitamine B2 ou Riboflavine est le coenzyme de nombreuses réactions métaboliques ; Elle facilite l’utilisation des sucres. La vitamine B3 ou Niacine que l’on appelait autrefois vitamine PP intervient dans le métabolisme des protéines, des lipides et des glucides ; A dose élevée elle fait baisser le cholestérol. La vitamine B5 ou Acide Pantothénique est la plaque tournante de tous les métabolismes. La vitamine B6 ou Pyridoxine est indispensable pour assurer le métabolisme des protéines. La vitamine B8 ou Biotine est une vitamine de la peau et des …. La vitamine B9 ou Acide folique participe à la synthèse de l’ADN et l’ARN. La vitamine B12 ou Cobalamine est également importante pour la production de globules rouge. Le Ginseng apporte de petites doses de l’ensemble des vitamines du groupe B, mais aussi la vitamine C et E. L'ARGOUSIER (Hippophae rhamnoides) Les sportifs peuvent aussi utiliser les fruits d’un arbuste pour sa teneur en vitamine C, il s’agit de l’argousier. L'Argousier (Hippopha rhamnoides) est une espèce du genre Hippophae (du grec, Hippo "cheval" et phaos "reluire" car les chevaux qui consomment les feuilles et les rameaux d'argousier prennent du poids et ont un pelage reluisant). C'est un arbrisseau sauvage épineux de la famille des Elæagnacées, assez commun en Europe et en Asie. C'est une espèce dioïque. Noms vernaculaires : Olivier ou Ananas de Sibérie, saule épineux, faux nerprun, bourdaine marine, argasse, grisset, épine luisante. En médecine traditionnelle chinoise, japonaise ou tibétaine, on l’emploie aujourd’hui encore comme tonique, pour soigner toutes sortes d’affections cutanées mais aussi le plus souvent en association avec d’autres plantes pour traiter certains troubles cardiovasculaires, digestifs, indigestion, inflammation des poumons etc.…. Sous l’impulsion de chercheurs soviétiques, la plante a connu un regain de popularité au début du programme spatial. Les baies faisaient alors partie du régime des astronautes, celles-ci étaient aussi transformées en crème afin de protégé les astronautes des radiations cosmiques. Dans les pays de l’ex union soviétique c’était en premier lieu un aliment et en raison entre autre de la saveur de ses fruits l’Argousier est aussi appelé Ananas de Sibérie. Les fruits de l’Argousier sont exceptionnellement riches en vitamine C avec une concentration 5 fois supérieure à celle du kiwi et 30 fois supérieure à celle de l’orange. La teneur en vitamine C des baies de l’ Argousier varie de 100 à 300mg et jusqu’à 600mg (pour certaines espèces) pour 100g de baies. Les baies sont aussi riches en vitamine E et en caroténoïdes (bétacarotène et lycopène notamment). Elles contiennent également plus de 18 acides aminés, des acides gras essentiels divers, des phytostérols ainsi que plusieurs minéraux et oligoéléments (azote, phospore, manganèse, fer, calcium etc.). Pratiquement toutes les parties de l’ Argousier ont été employée en médecine traditionnelle ; Outre les baies et les pépins, on a également préparé des extraits de feuilles et d’écorces. En Chine, on produit des boissons pour sportifs à partir de la baie et certaines furent même la boisson officielle des athlètes chinois lors des jeux olympiques de Séoul. Aujourd’hui, c’est surtout en Amérique du Nord que se poursuivent les études sur les propriétés de ce fruit, de même que les feuilles et les graines sont très riches en vitamines (C,E,AF,KP) et vitamine du groupe B. L’ Argousier est considéré comme un tonique général de l’organisme ou comme un adaptogène. LES BESOINS EN FER DU SPORTIF LA GRANDE ORTIE (Urtica dioica L) Chez les non sportifs, les besoins en fer sont de l’ordre de 10 à 12mg par jour. Ils sont majorés de 50% chez l’homme sportif et plus que doublés chez les femmes sportives et l’adolescent. Il existe une plante avec une richesse en fer importante, c’est la Grande Ortie. Redoutée pour ses piqures, la Grande Ortie est également appréciée pour ses vertus médicinales. Au Ier siècle après J-C le médecin grec Dioscoride décrivait déjà plusieurs utilisations possibles. • Ses feuilles fraiches pour les blessures infectées. • Son jus contre les saignements de nez. • Ses feuilles cuites mélangées à de la myrthe pour provoquer les règles. La Grande Ortie pousse dans les régions tempérées du monde. Les jeunes pousses sont récoltées au printemps et sont consommés comme légumes pour leur effet fortifiant. LA SPIRULINE La Spiruline (ainsi nommée en raison de sa forme spiralée) qui n’est pas une plante mais une micro algue bleu-vert ou cyanobactérie est une bonne source de fer. La Spiruline existe telle quelle depuis plus de trois milliards d’années. Il existe près de 1500 espèces d’algues bleues et 36 espèces de Spiruline sont comestibles. La principale espèce actuellement offerte sur le marché est la Spirulina platensis. Elle est cultivée en Californie et à Hawaï où une sous-espèce a été mise au point, c’est la Spirulina pacifica. La Spiruline contient une mine de nutriments dans un très petit volume, très utile en complément alimentaire chez les sportifs. • Elle renferme de 55 à 70% de protéines d’excellente qualité (proportion des acides aminés et digestibilité optimale) ce qui représente de 2,5 à 3,5g par dose de 5g. • La Spiruline est une source exceptionnelle de caroténoïdes dorés (béta carotène principalement………) sont autour de 22mg/15g. • Elle fournit notamment une quantité astronomique de béta carotène (12000 à 25000../5g). • Elle constitue une excellente source de fer (de 3 à 8mg/5g). • Elle contient une quantité appréciable d’acide gamma lindénique (40 à 50mg/5g) un acide gras insaturé de la famille des omégas 6. • Elle contient également de la chlorophylle et de petites quantités de plusieurs minéraux. • Elle est dotée d’une faible teneur en calories et on lui attribue des vertus immuno-modulatrices. La Spiruline est riche en phycocyanine, le seul pigment bleu naturel pouvant servir de colorant alimentaire et auquel on attribue une activité antioxydante importante. QU’EST-CE QUE LA TENDINITE ? Le tendon est une structure anatomique qui relie un muscle à un os. Chaque muscle a un ou plusieurs tendons à chaque extrémité. Il est formé de fibres solides, un peu comme une corde, qui sont parfois le siège d’une inflammation, c’est la tendinite. Elle est due à un mouvement répétitif, soit dans une mauvaise position ou un effort soutenue ou encore due à des vibrations mécanique. La douleur sensibilise de plus en plus les structures de santé et le malade ou le consommateur virtuel que nous sommes. Chez le sportif elle s’apprécie spécifiquement pour plusieurs raisons. - Conséquences pour la poursuite de l’activité sportive. - Brutalité et intensité ses symptômes. - Prévention par échauffement, entrainement et équilibre alimentaire. Les médicaments utilisés doivent tenir compte de la réglementation en matière de dopage, de récentes affaires ont lourdement ternie le monde du sport. Depuis les temps les plus reculés, l’homme cherche à combattre la douleur. Des sumériens (2000 av J.C) à aujourd’hui en passant par Hippocrate, Pline et Galien, l’usage des plantes et des dérivés de plantes permet d’atténuer la violence des douleurs des cancéreux, des rages dentaire et des coliques néphrétiques. Il existe une plante très efficace sur l’inflammation, c’est l’HARPAGOPHYTUM. L’Harpagophytum est un genre botanique de la famille des pédaliacées. Harpagophytum procumbens est originaire des régions semi-désertiques du sud de l’Afrique : Namibie, Botswana et Afrique du Sud. Plante herbacée vivace, la racine principale, ligrifiée à un important développement verticale en profondeur. Les racines secondaires sont des tubercules bulbeux parfois énormes pouvant pesés jusqu’à 1,5kg. Ses fruits sont garnis de crochets courbes et acérés d’où son nom. Ce sont ses racines secondaires seules qui sont utilisées en phytothérapie dans les affections rhumatismales. C’est une plante médicinale dont la racine est inscrite dans la pharmacopée européenne avec l’indication « traditionnellement utilisée dans le traitement symptomatique des manifestations articulaires douloureuses mineures ». C’est la plus précieuse de toute les plantes contre les rhumatismes, véritable alternative naturelle à la surconsommation de cortisone grâce à ses remarquables propriétés anti-inflammatoires. Nous connaissons aujourd’hui parfaitement la composition de l’Harpagophytum grâce aux travaux d’un groupe de la faculté de pharmacie de WURZBURG, en Allemagne, sous la direction du professeur TUNMANN. En 1961 et 1962, LUX isole un premier principe actif. Il s’agit d’un glucoside qu’il nomme harpagoside. En 1963, TUNMANN découvre un second glucoside. En 1965, STIERSTORFOR isole un troisième glucoside, la procumbide. Ces trois composants actifs à action anti-inflammatoire sont spécifiques de l’Harpagophytum ; mais l’harpagophytum à d’autres composants originaux : _ Des glucosides iridoïdes : harpagonde, harpagide et procumbide. _ Des phytostéroles : sitosténine, stigmastérine et ampestérine. _ Des acides et esters triterpéniques : ursoline et léanoline. _ Des acides libes aromatiques : cinnamine et chlorogénine. _ Une quinone,l’harpagoquinone et des hétérosides stérolitiques. Propriétés de l’Harpagophytum. Les différents travaux scientifiques effectués sur l’Harpagophytum par les biologistes et les médecins ont permis de préciser les propriétés de cette plante africaine unique au monde pour soulager les douleurs. _ Anti-inflammatoire, analgésique et antalgique (action égale à la phénylbutazone). _ Réductrice d’acide urique, dépuratrice et détoxicante. _ Hypocholestérolémiante. _ Immunostimulante. _ Action laxative (effets indésirables). _ Ocytocique. Incidents hépatiques en cas de surdosage. Il semblerait que l’activité de l’harpagophytum soit dues à l’activité simultanée de plusieurs principes actifs présent dans la plante. Les indications principales. Actuellement, l’harpagophytum est surtout utilisé chaque fois qu’il est nécessaire de lutter contre un état douloureux inflammatoire et/ou spasmodique, en particulier la sphère ostéo-articulaire : Arthrite sous toutes ses formes (sauf la polyarthrite rhumatoïde). L’arthrose à tous les niveaux (colonne vertébrale, cervicale, dorsale ou lombaire, hanche, genoux, mains). CONCLUSION Nous ne pouvons pas prétendre que la phytothérapie puisse résoudre tout les problèmes des sportifs, mais elle lui permet d’avoir une véritable alternative pour se soigner naturellement. Nous avons étudié plusieurs plantes dont notamment le Ginseng. Cette plante chinoise la plus connue et la plus recherchée est une véritable mine d’or de part sa richesse en nutriments (vitamines B, C, E etc…). La racine d’éleuthérocoque aussi est très appréciée pour augmenter la capacité de résistance physique. A l’heure où l’on parle de plus en plus de dopage dans le monde sportif il m’a semblé juste de rappeler que les plantes sont là pour les aidés à suivre leur préparation sportive. Pour une meilleure hygiène de vie, la phytothérapie contribue à une utilisation rationnelle et bienfaisante des plantes médicinales. BIBLIOGRAPHIE _ Médecine du sport (Prévention traitemant homéopathie et nutrition). Ed BOIRON. _ Alimentation et Sport (A.Garnier & B.Waysfeld). Ed MALOINE. _ Encyclopédie des plantes médicinales. Ed LAROUSSE. _ hyppocratus.com _ santé-az au féminin. _ wikipédia.fr