consultez la synthèse du bilan social du transport public
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Principales données du bilan social 2012 L’enquête est établie sur un panel de 113 entreprises identiques sur les trois années observées. Ces entreprises sont soumises à la Convention collective nationale des réseaux de transports publics urbains de voyageurs. L’ensemble de la profession comprend environ 50 000 salariés (hors RATP et hors SNCF). Le panel étudié représente plus de 90 % des effectifs de la profession. Augmentation des effectifs de Un secteur structurellement créateur d’emplois : chaque année, de nouveaux emplois créés +1,9 % Création nette de Alors que la croissance nationale a été nulle en 2012, les créations d’emplois se poursuivent dans le secteur des transports urbains, avec 2 674 recrutements, dont 842 nouveaux emplois créés. La hausse des effectifs, de +1,9 %, bien que plus mesurée qu’en 2011, est l’une des plus importantes depuis 10 ans (cf. graphique ci-dessous). Les créations ou prolongements de lignes, le renforcement des fréquences des bus, tramway, ou métro, et, plus généralement, l’accroissement de l’offre de transport, expliquent notamment ces créations d’emplois constantes d’année en année. 842 emplois ■ Evolution des effectifs temps plein + temps partiel (données brutes) +1,9 % 2012 +2,4 % 2011 +1,7 % 2010 +2,3 % 2009 2008 +1,5 % 2007 +1,5 % 2006 2005 +0,8 % +0,6 % +1 % 2004 +2,3 % 2003 0,0 % 0,5 % Source : bilans sociaux UTP 2003 à 2012 4 1,0 % 1,5 % 2,0 % 2,5 % Formation : les entreprises investissent plus du double du minimum légal et conventionnel ■ Plus de 55 millions d’euros, soit 3,9 % de la masse salariale, sont consacrés à la formation professionnelle ■ Une collecte brute de 12 millions d’euros Les entreprises de notre secteur ont consacré en 2012 plus de 55 millions d’euros à la formation, soit 3,9 % de leur masse salariale. Les investissements sont donc, comme les années précédentes, plus de deux fois supérieurs aux obligations conventionnelles de la branche du transport urbain, qui s’élèvent à 1,9 % de la masse salariale, et aux obligations légales, qui sont de 1,6 %. Plus de 58 % des salariés ont suivi une formation, pour une durée moyenne de 31,3 heures. Ces chiffres élevés, bien qu’en légère baisse, peuvent notamment s’expliquer par l’instauration, depuis 2008, de l’obligation pour les conducteurs de suivre une Formation Initiale Minimale Obligatoire (ci-après : « FIMO ») et, tous les 5 ans, une Formation Continue Obligatoire (ci-après : « FCO ») de 35 heures. Les conducteurs en poste au 10 septembre 2008 devaient avoir suivi leur première FCO avant le 10 septembre 2012. 58,1 % Selon les données de l’OPCA de salariés bénéficiaires Transports, la collecte brute totale du secteur des transports d’une formation en urbains s’élève à 12 millions 2012 d’euros en 2012, hors plan de formation. Sur cette somme, près de 1,26 millions (10 %) ont été reversés, en application de la loi, au Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (ci-après : « FPSPP »), le solde de 10,74 millions étant utilisé par l’OPCA Transports pour le financement des actions au titre du 0,5 % « financement des priorités de formation » et du 0,3 % « actions prioritaires de formation ». ■ Investissements consacrés à la formation continue (en % de la masse salariale) (données brutes) 5,0 % 4,5 % 4% 3,9 % 4% 3,9 % 3,6 % 2004 3,6 % 2003 2,5 % 3,1 % 3,4 % 3,0 % 3,5 % 3,5 % 3,7 % 4,0 % 2009 2010 2011 2012 2,0 % 1,5 % 1,0 % 0,5 % 0,0 % 2005 2006 2007 2008 Source : bilans sociaux UTP 2003 à 2012 5 Des indicateurs corroborant les caractéristiques structurelles de la profession 4,8 % ■ Des emplois pérennes : plus de 95 % de temps complet, plus de 98 % de contrats à durée indéterminée Comme les années précédentes, les emplois du secteur des transports urbains sont pérennes : sLa part des salariés à temps partiel s’établit en 2012, comme en 2011, à 4,8 %, soit 95,2 % de salariés à temps complet. À titre de comparaison, les moyennes nationale et du secteur des transports, bien supérieures, sont en augmentation : au niveau national, 16,1 % des salariés travaillent à temps partiel, contre 15,8 % en 2011 ; pour le secteur des transports, ce taux s’élève à 10,2 %, contre 9,6 % en 2011. sLes salariés sous CDD représentent 1,9 % des effectifs, soit 98,1 % de salariés en CDI. Au niveau national, la proportion de salariés travaillant sous CDD s’établit à 7,4 %, et, au sein du secteur des transports, à 5,3 %. temps partiel 95,2 % temps complet 1,9 % CDD 98,1 % CDI ■ Une durée du travail hebdomadaire inférieure d’une heure à la moyenne nationale La durée moyenne hebdomadaire, en très légère augmentation depuis deux ans, reste inférieure à la durée légale de 35 heures. Elle s’établit à 34,6 heures en 2012 (34,5 en 2011 et 34,3 en 2010). En 2012, la moyenne nationale s’élève, quant à elle, à 35,6 heures, et la moyenne du secteur des transports, à 36,1 heures. La durée hebdomadaire moyenne du travail est inférieure à 35 heures dans près de 32 % des entreprises de notre panel, représentant plus de 40 % des effectifs de la branche. ■ Poursuite de la féminisation progressive La part des femmes s’établit en 2012 à 17,8 % des effectifs. Ce chiffre augmente d’année en année, de manière linéaire et très progressive. Le pourcentage de femmes dans les entreprises du secteur s’établissait ainsi à 14 % en 2003, et à 11,4 % en 1997. La catégorie professionnelle dans laquelle la proportion de femmes est la plus élevée reste celle des employés (58,8 %), même si cette catégorie est la seule où la part des femmes n’a pas progressé en 2012. ■ Évolution de l’effectif féminin en % de l’effectif total (données brutes) 20 % 16,9 % 17 % 17,3 % 17,5 % 2010 2011 17,8 % 16,2 % 15 % 15,5 % 15 % 14,5 % 14 % 10 % 2003 2004 2005 Source : bilans sociaux UTP 2003 à 2012 6 2006 2007 2008 2009 2012 ■ Les départs en retraite demeurent la première cause des départs Les départs en retraite constituent, depuis 2003, la première cause des départs des salariés du secteur des transports urbains. Après avoir ralenti entre 2010 et 2011, ces départs en retraite augmentent de nouveau en 2012, et atteignent 35,1 % du total des départs. Les départs sont en quasi-totalité à l’initiative du salarié, et leur augmentation peut s’expliquer en premier lieu par la pyramide des âges de la profession, les salariés âgés de plus de 55 ans représentant 17,6 % des effectifs, chiffre en hausse de +3,1 points depuis 2010 (cf. tableau sur la Répartition des effectifs par âge, page 19). En second lieu, la parution en 2012 d’un décret abaissant l’âge auquel les salariés ayant commencé à travailler jeune peuvent faire liquider leur pension de retraite peut expliquer l’augmentation des départs en retraite. ■ Départs en retraite rapportés au nombre de départs (données brutes) 60 % 54,1 % 49,3 % 48,6 % 48 % 47,6 % 41,3 % 46 % 35,1 % 36 % 32,3 % 33,6 % 29,6 % 24 % 12 % 0% 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Source : bilans sociaux UTP 2003 à 2012 ■ Un absentéisme stabilisé à un niveau élevé L’absentéisme, qui avait atteint en 2010 son plus haut niveau depuis 10 ans, s’est stabilisé en 2011 et 2012 à un niveau élevé. La moyenne de jours d’absence par salarié a ainsi été de 27,12 jours en 2012 (27,16 en 2011, 27,47 en 2010). Plus de 82 % des effectifs, soit 37 431 salariés, ont été absents au moins une fois. Le volume de jours d’absence a ainsi été de 1 225 200 en 2012, chiffre en progression constante. Pour rappel, sont comptabilisées au sein de l’absentéisme, les absences consécutives à maladie, accident du travail et maladie professionnelle, accident de trajet, maternité/paternité, les absences non motivées, et les absences motivées. ■ Des rémunérations en hausse En 2012, la hausse des rémunérations, en moyenne pondérée, était comprise entre +2 % et +2,9 % pour l’ensemble des salariés, et entre +2,3 % et +2,5 % pour les conducteurs receveurs. Les augmentations sont donc supérieures à la moyenne nationale, qui est de +2,1 % en 2012 pour l’ensemble des salariés (source : DARES, Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre au 4e trimestre 2012, mars 2013). Rappelons que les rémunérations comprennent le salaire mensuel et les primes ramenées au mois. 7