discours d`ouverture du président du conseil des gouverneurs

DISCOURS D’OUVERTURE DU
PRÉSIDENT DU CONSEIL DES
GOUVERNEURS
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ASSEMBLÉE ANNUELLE 2013 DU CONSEIL DES GOUVERNEURS
DISCOURS D’OUVERTURE DU PRÉSIDENT
DU CONSEIL DES GOUVERNEURS
Excellences,
Mesdames et Messieurs les Gouverneurs,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
C’est avec un grand plaisir que je vous souhaite la bienvenue à la 22ème Assemblée annuelle
de la BERD à Istanbul.
C’est pour moi un grand privilège de présider cette Assemblée de la BERD dans la grande
ville d’Istanbul, très proche géographiquement et à bien d’autres niveaux de mon pays, la
Bulgarie. Pendant des millénaires, cette ville a été un lieu de rencontre des civilisations, un
pont entre les continents et les cultures. Il est donc tout à fait approprié que nous nous
réunissions ici, à l’heure où la BERD s’engage dans son élargissement géographique à la
partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen. Je suis persuadée que nous
construirons de nombreuses passerelles pendant cette Assemblée annuelle pour le bien de nos
actuels pays et de notre nouvelle région. Je tiens à remercier les autorités turques et la ville
d’Istanbul pour la coopération et l’hospitalité dont ils ont fait preuve en accueillant ici notre
Assemblée annuelle.
Cette Assemblée marque une année historique pour la BERD. À l’heure où la vulnérabilité
économique et financière se confirme à l’échelle mondiale, la Banque a de nouveau fait la
preuve de son leadership et de sa détermination à assurer le progrès dans ses pays
d’opérations :
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 Elle a continué à répondre à la diversification des besoins financiers dans les
différents pays et secteurs, contribuant ainsi à la stabilisation de ses régions.
 Elle a continué à encourager la confiance des investisseurs, attirant de nouveaux
investissements dans des secteurs caractérisés par des risques élevés ;

Elle a continué d’intensifier son aide technique et son dialogue avec les
gouvernements des pays bénéficiaires et avec les parties prenantes concernées.
Tous ces succès réunis incarnent l’objectif fondamental de la BERD : réussir la transition
économique et politique. À cet égard, je souhaite la bienvenue au Kosovo en qualité de
nouveau membre et pays d’opérations de la Banque. Cette étape importante, approuvée par le
Conseil des gouverneurs à la fin de 2012, permettra à la BERD d’offrir un soutien très
précieux à la transition du Kosovo, pour le plus grand bien de ses habitants.
La présente Assemblée annuelle constitue un forum important grâce auquel les gouverneurs,
la Direction et le personnel de la Banque ainsi que d’autres éminents participants peuvent
échanger leurs idées et leurs expériences sur les raisons de nos succès passés et la manière
dont nous pouvons continuer à assurer le progrès à venir de nos régions. Du Forum des
affaires au Programme pour les organisations de la société civile, il existe de multiples
opportunités d’aborder la transition sous différents angles, ce qui témoigne de l’approche
globale, inclusive et diversifiée que la Banque applique à ses activités.
J’aimerais aujourd’hui ouvrir cette séance en faisant tout d’abord le point sur les résultats de
la Banque en 2012 dans sa région et sur ses remarquables progrès vers l’élargissement à la
région SEMED. À l’heure où nombre de nos pays sont confrontés à des défis économiques,
politiques et sociaux, la BERD peut être une grande source d’inspiration pour nous tous.
L’année 2012 a montré l’engagement sans faille de la Banque dans l’ensemble de ses régions
d’opérations. Dans un climat marqué par l’incertitude, la BERD a maintenu un volume
annuel d’opérations qui s’est élevé à environ 9 milliards d’euros pour la troisième année
consécutive, et s’est traduit par près de 400 projets. En outre, les opérations dans le secteur
privé ont représenté 80 % de cet investissement, ce qui témoigne de l’augmentation des
activités de la BERD dans ce secteur. Plus fondamentalement, les projets ont continué de
faire progresser la mission de la Banque. 92 % des opérations signées en 2012 ont obtenu la
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note « bon » ou « excellent » pour leur potentiel d’impact sur la transition, ce qui prouve
l’excellente qualité du portefeuille de la Banque.
La BERD a complété son propre soutien financier et technique par une coopération et une
coordination interinstitutionnelles. Elle reste un partenaire essentiel de l’Initiative « Vienne
2 », qui vise à éviter un désendettement désordonné, susceptible de porter préjudice à
l’économie.
La Banque poursuit également ses initiatives stratégiques et reste attachée aux priorités dont
nous avons débattu et que nous avons approuvées au fil des ans, y compris à l’occasion de
précédentes assemblées annuelles. L’accent mis par la BERD sur les besoins de
développement des pays aux premiers stades de la transition est plus fort que jamais. Le
nombre de ses projets et ses volumes d’investissement y atteint en effet des niveaux record
pour la 5eme année consécutive. À cet égard, on notera que la Banque a récemment
approuvé un prêt d’un montant total de 1,037 milliard d’euros à la Mongolie, prêt qui
constitue sa plus importante opération à ce jour. De même, l’Initiative de la Banque en faveur
de l’énergie durable a continué de produire de solides résultats, représentant 2,3 milliards
d’euros du volume annuel des opérations. 2012 a été une importante année pour cette
initiative, car elle a vu le lancement de sa Phase 3, qui contribuera à renforcer l’implication
de la Banque dans une croissance économique durable et sobre en carbone.
Outre ces résultats opérationnels positifs, la Banque est restée financièrement solide et
rentable malgré un contexte financier mondial défavorable. En 2012, la BERD a enregistré un
bénéfice réalisé de 1 milliard d’euros. Il n’est donc pas surprenant que l’ensemble des
grandes agences de notation ait confirmé sa note de crédit triple A assortie d’une perspective
stable, ce qui ne fait que confirmer son succès. Compte tenu du climat à haut risque dans
lequel la Banque opère, je pense que nous pouvons tous être fiers de cette réussite et, tout
particulièrement, de la planification et de la gestion financière avisées qui l’ont soutenue.
Dans cet esprit et au nom du Conseil des gouverneurs, je tiens à féliciter et à remercier le
Président Chakrabarti, le Conseil d’administration et l’ensemble de la Direction et du
personnel de la Banque pour les remarquables résultats obtenus au cours de l’année dernière.
En fin de compte, la BERD est caractérisée autant par sa mission que par la passion et le
dévouement de ses collaborateurs.
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En 2012, la BERD a encore renforcé son engagement en faveur de la transition démocratique
et économique dans la région SEMED, par quelques réalisations marquantes. Tout
particulièrement, à l’automne dernier, le Conseil des gouverneurs a accordé à l’unanimité le
statut de pays bénéficiaire potentiel à l’Égypte, au Maroc, à la Tunisie et à la Jordanie.
Avec cette étape historique, la Banque a pu lancer ses premiers projets dans la région par la
création du Fonds multi-donateurs pour la région SEMED, doté d’un milliard d’euros. En
Jordanie, le premier projet dans la région SEMED approuvé par le Conseil d’administration,
un mécanisme de financement des échanges d’un montant de 30 millions d’euros, a été signé.
Au Maroc, un prêt en faveur des micro, petites et moyennes entreprises d’un montant de
20 millions d’euros a été approuvé. Il s’agit du premier projet de la Banque dans ce pays. La
BERD a également poursuivi ses projets de coopération technique dans la région, ainsi que
ses consultations avec différents partenaires, notamment les associations de femmes
entrepreneurs, les organisations de la société civile, les donateurs, les institutions financières
internationales et d’autres instances, montrant ainsi son approche globale en matière de
développement des affaires. Ce ne sont là que quelques-unes des actions concrètes et rapides
que nous avons entreprises pour répondre aux changements historiques dans la région.
Néanmoins, nous appelons instamment à un engagement renforcé dans la partie méridionale
et orientale du bassin méditerranéen une fois que l’Égypte, le Maroc, la Tunisie et la Jordanie
seront devenues des pays d’opérations à part entière. C’est dans cet esprit que j’invite tous les
actionnaires de la Banque qui ne l’ont déjà fait à achever rapidement la ratification des
amendements à l’Accord portant création de la Banque.
La BERD avance à grands pas vers l’élargissement à la région SEMED, qui constitue une
phase nouvelle et passionnante de son existence. Elle a également participé activement au
Partenariat de Deauville pour renforcer les efforts de coordination internationale dans cette
région.
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Je salue cette évolution, tant pour la région SEMED que pour l’ensemble des pays
d’opérations. À l’heure où la BERD fête 22 années d’activité opérationnelle, nous apprenons
beaucoup les uns des autres, nous contribuons à la mise en œuvre de changements politiques
et économiques significatifs et, ce faisant, nous continuons à forger notre identité
institutionnelle.
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Au cours de mon intervention, j’ai évoqué l’importance de l’amélioration et de
l’apprentissage institutionnels et je crois, avant de conclure, qu’il est également utile de
rappeler les changements internes intervenus en 2012, qui font partie de ce processus. L’an
dernier, une nouvelle direction a pris la tête de notre institution et nous avons également
connu quelques au revoir difficiles. Concernant ces derniers, nous avons assisté au départ de
notre ex-Président, M. Thomas Mirow, et de notre ex-premier Vice-Président, M. Varel
Freeman, que nous remercions pour leurs années de dévouement envers notre institution et à
qui nous adressons tous nos vœux pour l’avenir. Nous avons également accueilli notre
nouveau Président, Sir Suma Chakrabarti et notre nouveau premier Vice-Président, M. Phil
Bennett, qui ont déjà beaucoup apporté à la Banque. Sous la direction de son nouveau
Président, la BERD entreprend une modernisation nécessaire afin ce que son fonctionnement
interne lui permette de relever certains des grands défis extérieurs dont j’ai parlé aujourd’hui.
Au nom du Conseil des gouverneurs, nous saluons cette nouvelle direction et attendons
beaucoup des résultats de ce processus, qui seront sans aucun doute fructueux.
Conclusion
L’Assemblée annuelle est à la fois un moment de réflexion et d’innovation : réflexion sur
l’action passée de la Banque, innovation pour son action à venir. Il est donc tout à fait
approprié que le thème de cette année soit : « Innover pour la croissance ».
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Les discussions, synergies et décisions qui se manifesteront pendant notre Assemblée
annuelle contribueront à former la direction stratégique de la BERD, en s’appuyant sur ses
succès de longue date. Elles contribueront également à ce que la Banque reste partie
intégrante de la réponse de la communauté internationale aux bouleversements et aux
changements qui affectent ses régions d’opérations. Il reste beaucoup à faire pour poursuivre
la transition tant dans la région traditionnelle de la BERD que dans la SEMED, tout
particulièrement dans le contexte économique difficile que nous connaissons. Je suis
persuadée que nous saurons saisir cette opportunité, ici à l’Assemblée annuelle, de prendre
notre avenir à cœur et de former des partenariats et des amitiés durables qui renforceront la
solidité de notre institution.
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