journal n° 14 - Amicale des Bigourdans de Paris – L`association des

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journal n° 14 - Amicale des Bigourdans de Paris – L`association des
Le Petit Bigourdan de Paris
numéro 14 - automne 2006
EDITORIAL
Rétrospective et prospective
L’été 2006 s’est écoulé dans les Hautes-Pyrénées, tranquille, mais, comme toujours, avec des
événements qui comptent. Fidèles à elles-mêmes, les montagnes ont encore entretenu la légende du
Tour de France cycliste. L’ourse « Franska » a commis d’importantes prédations et « Palouma », sa
congénère slovène, a été retrouvée morte. La sécheresse installée depuis le printemps a plongé
l’agriculture dans la tourmente et l’Arsenal a fermé. La fréquentation touristique a été jugée positive par
les professionnels. Les rencontres, festivals et manifestations culturelles ont contribué à cette attractivité
de la Bigorre : 6ème journées lourdaises de la Paix, jazz à Luz, les Mousquetaires au cirque de Gavarnie,
Equestria et Tango à Tarbes, première Biennale de la fondation Cénac à Soues où 7 artistes locaux ont
exposé parmi les œuvres de son fondateur, en accord avec sa volonté.
La communauté bigourdane de Paris, en estive, s’est régulièrement et collectivement retrouvée : un
week-end en Baronnies, une journée dans les « pierres des Pyrénées » du côté de Bagnères de Bigorre
et en Barousse, la Marcha et la Course des fiancés entre Sallent-de-Gallego et Arrens-Marsous.
En cette dernière circonstance, et à l’initiative reconduite de notre ami - et amicaliste - Patrick Ferrand,
les habitants du Val d’Azun et du Val de Tena, avec les vacanciers qui se joints à eux, s’étaient donné
rendez-vous au col de la Peyre Saint-Martin. Avec émotion, ils ont pris acte des accords de paix rédigés
en trois langues - français, espagnol et gascon - par leurs ancêtres. Ces actes, signés en 1549 et en
1719, sont ainsi établis : « Convaincus que l’Europe qui se construit est avant tout la volonté des
peuples, dans le respect de leurs libertés, de leurs coutumes et leurs cultures, nous voulons que nos
vallées participent à cette construction, soient facteur d’unité et prouvent encore une fois que les
montagnes des Pyrénées sont un trait d’union et non une barrière entre les vallées frontalières ».
Cette étonnante lucidité politique pour l’époque trouve aujourd’hui son prolongement dans l’émergence
de l’Eurorégion qui a vocation à rapprocher les régions françaises Midi-Pyrénées et LanguedocRoussillon des régions espagnoles de Catalogne, d’Aragon et des Baléares. Cette Eurorégion, unie par
des solidarités territoriales, des préoccupations transfrontalières et des priorités partagées, forme
désormais un arc Pyrénées-Méditerranée incontournable en Europe. Il est fort de plus de 13 millions de
citoyens, pour parler le plus souvent d’une seule voix auprès des institutions communautaires, envisager
l’avenir ensemble, et trouver des solutions communes pour le bien-être de chacun.
Alors que les cimes pyrénéennes attendent l’hiver, la Tour Eiffel couvre sa tête de son béret de ouate et
la vie parisienne des Bigourdans a repris : exposition d’Eliane Rabier- Villeneuve, visite d’un salon aux
saveurs du terroir, sortie vélo et chocolat, dîner-ginguette aux bords de Marne qui rappellent ceux du lac
de Bours, banquet annuel et grand loto du Sud-Ouest à Paris… en attendant les prochaines escapades
pour revenir siroter le « bourret nouveau » dans les « soirées châtaignes », faire les marchés de Noël,
profiter à nouveau des pistes de ski et autres distractions sans prétention qui font le charme de la
Bigorre hivernale et les petits bonheurs de la vie.
Notre ami René Chaussé, vice-président et doyen d’âge de
l’amicale, nous a brutalement quittés. Le meilleur hommage à lui
rendre est de continuer, tous ensemble, à faire vivre la Bigorre à Paris.
Ce numéro lui est tout spécialement dédié.
Je vous en souhaite une bonne lecture.
Jean-Jacques Cassou
Président
DANS CE NUMERO
1 Editorial
2 Fenêtres sur la Bigorre
3 Chez nos amis
4-5
Nos arts, terre et tradition
6-7-8-9-10
La vie de l’amicale
11 Bonnes lectures
12 Annonces et adhésion
Agenda
FENETRES SUR LA BIGORRE par Jean Jacques Cassou
(Sources : La Nouvelle République des Pyrénées et La Dépêche du Midi)
◘ La réintroduction de l’ours dans les Pyrénées suscite émotion et polémique.
Après la mort (2004) en vallée d’Aspe de l’ourse Cannelle, seule femelle connue de souche pyrénéenne du versant
français, un plan gouvernemental d’introduction de cinq ours slovènes a été réalisé ce printemps, malgré une opposition
farouche des « anti-ours », sur le terrain et au plan juridique.
◘ La dernière sortie de l’Arsenal le 30 juin 2006.
Le rideau est tombé ce jour là sur 135 ans d’histoire industrielle. Un millier de personnes, actifs, retraités, a souhaité
marquer cette ultime journée par une manifestation qui a emprunté la porte historique de l’Arsenal, réouverte pour
l’occasion. Tarbes sera à jamais orpheline de « son » Arsenal,… et le département également.
◘ EADS-Socata remporte la maintenance des avions-école.
Le ministère de la défense a confié à EADS-Socata la maintenance et la gestion pour dix ans de la flotte d’avions-école
de la base aérienne de Cognac. Moyennant 175 millions d’euros par an, EADS s’engage à mettre à disposition entre
15 000 et 32 000 heures annuelles de vol d’avions TB 30 Epsilon ou Grob 120 « prêts à décoller ».
◘ L’usine Boostec de Bazet produit un système en céramique pour un satellite.
EADS -Astrium a signé avec l’agence spatiale européenne un contrat pour développer et fabriquer le satellite destiné à
la mission Gaia. Cette mission va établir une carte tridimensionnelle de la voie lactée d’une exceptionnelle précision :
elle prévoit de cartographier et d’enregistrer plus d’un milliard d’étoiles en cinq ans. D’une valeur de 317 millions d’euros,
ce satellite doit être lancé en 2011. Boostec a été retenu pour fournir l’élément principal de l’instrument embarqué.
◘ La Poste investit 11 millions d’euros dans le département des Hautes-Pyrénées.
En 2007 un centre de tri numérique sera créé. Il fera appel aux technologies les plus récentes de l’informatique
industrielle en matière de transmission d’information. Basé sur le principe du télévidéocodage, ce dispositif « high tech »
permettra de récupérer environ 14,5% de lettres dont l’adresse n’a pu être reconnue par les lecteurs optiques. Grâce à
cet investissement, le maintien ou la création de 50 emplois est prévu.
En 2008, les centres de traitement actuels du courrier de Tarbes, Lourdes et Lannemezan seront transformés en
plates-formes de préparation et de distribution courrier qui mailleront l’ensemble du département pour assurer la collecte,
la concentration et la distribution du courrier.
◘ Un futur campus dédié aux métiers de l’environnement, avec Véolia.
Véolia Environnement, le numéro 1 mondial des services à l’environnement, en association avec Le Grand Tarbes, va
implanter sur l’agglomération tarbaise le premier des sept campus décentralisés qu’il envisage de créer en France. Ce
futur campus devrait se déployer sur 9 ha dans la zone d’aménagement concertée (ZAC) d’Ibos, à la sortie autoroutière
de Tarbes Ouest. Il comprendrait un centre de formation des apprentis (on parle de 200 à former et héberger), un centre
de formation continue ainsi qu’un lieu de séminaires et de promotion des métiers des services de l’environnement. Les
« sortants » seront appelés à intervenir dans les différents secteurs de Véolia en régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. Ce
centre devrait également accueillir des sportifs de haut niveau pour favoriser leur reconversion professionnelle. Le
campus devrait en effet compter sur des équipements sportifs de premier ordre, en cohérence avec les équipements
existants sur la zone de Bastillac, toute proche.
◘ Un « institut du goût et des saveurs » va être créé sur le plateau de Lannemezan.
Il existe un besoin de valorisation des produits locaux comme le porc noir de Bigorre, le haricot tarbais ou encore le
mouton de Barèges-Gavarnie, la pomme, la châtaigne, le miel. La communauté de communes du plateau de
Lannemezan, sous l’impulsion de Bernard Plano, son président, et d’Armand Touzanne, maire d’Arné, met en place un
projet moteur pour valoriser les produits régionaux et acquérir ainsi une légitimité dans le cadre de la candidature de la
région Midi-Pyrénées à un pôle de compétitivité agroalimentaire.
Musée du goût, stages de cuisine, ateliers ludiques, conférences, centre de santé, pour ce projet transversal qui
associera écotourisme, formation et recherche, professionnels et grand public.
◘ « Signé Pyrénées » : cette marque collective vient d’être créée.
Les Pyrénées « jouent groupé ». Le massif s’est doté d’une marque commune. « Signé Pyrénées » n’est pas une
marque de plus pour vendre du fromage et des paysages ou faire concurrence aux marques et labels déjà existants.
Marque de ralliement, elle a vocation à faire des ouvertures sur les produits artisanaux, agricoles et touristiques : objets
d’art, mets, produits alimentaires (à l’exception des fromages pour le moment), hébergements, activités de loisirs
sportifs, culturels, …
◘ Le train du rugby 3 jours en gare de Tarbes en vue de la coupe du monde de l’automne 2007 en France.
Un train de 4 wagons, qui rend un hommage à la discipline, est parti du Havre le 9 mai pour atteindre son but le 18
novembre au Stade de France. Il aura traversé tous les départements et par là même visité tous les comités du rugby
hexagonal.
FENETRES SUR LA BIGORRE (suite)
◘ Tarbes à l’honneur pour la halle Marcadieu.
Suite à un appel à projets lancé en début d’année par la fédération des maires des villes moyennes (FMVM),
l’initiative de la ville de Tarbes « Rénovation de la halle Marcadieu » a été choisie pour figurer dans l’ouvrage que la
fédération consacre pour la première fois aux initiatives exemplaires développées par les villes moyennes. A lire au
chapitre : « Villes dynamiques, renforcer l’attractivité ».
Cet ouvrage, intitulé « Bonheur de villes », est publié aux éditions du Huitième Jour.
◘ Deux sportifs distinguent encore une fois l’école tarbaise d’escrime.
Anne-Lise Touya et Nicolas Lopez sont champions du monde de sabre par équipe, depuis les derniers mondiaux
d’escrime qui se déroulaient à Turin. Leur maîtrise du bel art, résultat d’un travail acharné, et leur formidable mental
de compétiteur, sont parmi les atouts de la réussite au plus haut niveau. La capacité de l’école tarbaise d’escrime à
accompagner des champions jusqu’au sommet de leur discipline est aussi confirmée.
◘ Jordy Védère, d’Orleix, champion de France de bike-trial, fait des démonstrations pour une association de
solidarité.
◘ Julien Daguillanes, de Salles-Adour, obtient le titre de vice champion du monde de pêche à la mouche.
CHEZ NOS AMIS ____________________________________________
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NOS ARTS, TERRE ET TRADITION
◘ Petite histoire de la tauromachie bigourdane de 1810 à 2005
d’après un article de Jean-Claude Naproux
paru dans la revue « Gascogne La Talanquère » n°86 (avril-mai-juin 2005)
Depuis le Premier Empire, la Bigorre est une terre de tradition taurine, avec plus ou moins de réussite.
C’est de Bagnères-de-Bigorre que vient la première surprise en février 1810. Alors que la jeunesse locale
demande l’autorisation de faire courir un bœuf sur la place des Vigneaux , « d’après l’usage aux approches
de Carnaval », le Contrôleur principal des droits réunis de l’arrondissement s’y oppose farouchement : un
arrêté municipal défendait les courses. Elle fut néanmoins permise au dernier moment par l’adjoint au
maire…qui ignorait cette décision.
La tradition s’installe plus tard à Aureilhan, très proche banlieue-est de Tarbes.
En 1895, un Comité des courses dûment déclaré s’y constitue. Des arènes sont édifiées sur l’emplacement
« Le Bout-du-Pont » (de l’Adour) pour la fête des 16 et 17 juin aux conditions suivantes, édictées par le
ministre de l’Intérieur : seules des vaches seraient employées, les écarteurs seraient tous de nationalité
française et il n’y aurait pas de mise à mort.
Il est vrai que la loi Grammont, promulguée peu avant en 1850, punissait « les mauvais traitements des
animaux domestiques ».
Pour la course du 15 septembre, huit vaches et deux toros sont annoncés. Il est notifié aux deux toréros
espagnols du « spectacle hispano-landais », que si un toro était tué, ils seraient interdits de spectacle dans
tout le département. Il n’y eut donc pas de mise à mort.
En 1896, les courses des 5 et 6 avril sont contrariées par la pluie et la blessure d’un écarteur qui, selon le
rapport du commissaire, « reçut d’une vache un coup de pied à la tête qui lui a fait une déchirure du cuir
chevelu de 5 centimètres ». Pourtant, dans les tribunes, 900 spectateurs le premier jour et 1500 le second.
Les deux courses de 1897 ne sont plus dans la conformité. Un écarteur assez grièvement blessé, n’a pu
être soigné rapidement, faute d’un local infirmerie et de médicaments. Ceci malgré les instructions reçues
par le maire d’Aureilhan pour mettre en place ce dispositif de première urgence. De plus, contrairement à la
loi et aux engagements pris, un taureau est mis à mort. Pour la course du lendemain, pas de mise à mort :
c’est le directeur de la troupe qui travailla l’animal … à bicyclette. Le public « se retira déçu de n’en avoir
pas pour son argent ».
Avant, après la « fièvre noire » remonte l’Adour et gagne la montagne.
◘ Maubourguet s’organise pour « s’arracher à la tristesse de ces insignifiantes fêtes patronales d’une
simplicité mélancolique ». En 1881, les arènes installées à la place de la Fédération sont empruntées à la
commune de Marciac, dans le département voisin du Gers. En 1893, des arènes en dur sont érigées. En
1926, les arènes de bois déménagent à l’emplacement actuel du Bouscarret.
Dans un rapport au ministère, le commissaire de la course suggère d’appointer systématiquement un
médecin « dont les honoraires seraient pris sur la recette ». Une avancée pour l’époque.
◘ Castelnau-Rivière-Basse : 1823, 1914 puis dans les années 50. Le tambourinaïre (1) faisait cette annonce
dans les rues du village : « Avis à la population. Dimanche, course à Castelnau. Counégude cause sie ! (2)».
(1)
(2)
par roulement de tambour, l’annonceur municipal appelait l’attention de la population pour faire ses annonces, posté aux endroits
stratégiques du village.
Que cela se sache (mot à mot) ou « Qu’on se le dise » selon l’expression alors usitée.
◘ Pierrefitte : des taureaux échappés de leur cage semèrent l’épouvante dans les rues.
NOS ARTS, TERRE ET TRADITION (suite)
◘ Cauterets : 1882. Les premières courses landaises formatées sont données.
◘ Tarbes : 1958-1959-1960. On voit des toros lidiés à la Place au Bois. Cette organisation tardive vient du
fait qu’un arrêté préfectoral de 1919 interdisait les mises à mort de taureaux dans le département. Le
directeur des arènes bordelaises de l’époque avait écrit avec insistance au maire et au préfet pour obtenir
l’autorisation des courses landaises et provençales. Craignant sans doute quelque dérapage vers la corrida,
la société protectrice des animaux de Tarbes envoya une lettre au maire, l’adjurant de ne pas cautionner un
« spectacle espagnol » qualifié de barbare et de dégradant. En 1986, un club taurin relance la course
landaise, d’abord sur l’emplacement du nouveau marché aux cochons, « l’estat deus porcs », quai de
l’Adour puis au Jardin Massey. En 2004, une course de seconde a été donnée en plein centre ville place de
Verdun, dans le cadre du festival Equestria.
◘ Séméac : années 80. La course formelle landaise est au programme des fêtes renaissantes du
« Padouen ».
◘ Juillan : 1989. La course formelle organisée par le comité des fêtes pour la Saint Pierre (fête patronale) de
l’année reste mort-née : un indélicat s’est éclipsé dans la nuit avec la recette.
De l’ours slovène à l’ours de midi Pyrénées ... en remontant le temps.
La réintroduction des ours et les accidents mortels dont ils ont fait l’objet valaient bien un retour sur l’histoire
populaire. Parlons en.
On appelait jadis ce plantigrade lo Mossou (le Monsieur), du fait de sa ressemblance avec l'homme. En effet,
il se tient debout et utilise ses pattes avant comme des bras et les femelles allaitent leurs petits à la manière
d’une femme qui nourrit son enfant.
En fait, selon la légende, l'ours serait un homme puni des dieux.
La plupart des montreurs d’ours, qui fréquentaient jusqu’au début du siècle dernier les fêtes et foires de
Bigorre et d’ailleurs, venaient de l’Ariège. On les appelait en Lavedan les oursaillès. Certains étaient
reconnus comme mages-guérisseurs, du fait de la connivence mystérieuse - qui existait entre le maître et
son animal. En effet, pour les badauds, comment un plantigrade aussi redoutable pouvait-il obéir à un
homme dont la seule arme était un bâton, et répondre à ses demandes de pitrerie ?
Jadis aussi, le jour de Carnaval (Mardi gras) à Gèdre, des danseurs vêtus d’une peau d’ours mimaient des
scènes de chasse.
Pourquoi au fait, l’appelait-on aussi Martin, Martii ?
L’histoire proche de la légende, rapporte que Monseigneur Valier, l’évêque de Couserans dans l’Ariège,
aurait offert un âne à son collègue et ami de Tours, Monseigneur Martin, le futur saint Martin, afin de lui
faciliter les prêches dans la région. Le pauvre âne aurait été dévoré par un ours que Monseigneur Valier
captura et apprivoisa.
En souvenir de cette mésaventure, il aurait donné le nom de Martin à celui qui avait apprécié la monture de
son ami. Par analogie, la tradition populaire, ‘’baptisa’’ Martin, les ours et… les ânes.
Jean Omnès, le Guide du Curieux Pays de Lourdes. Ed PyréMonde Pau.
LA VIE DE L’AMICALE, de l’été à l’automne par Anne-Marie David–Serres
◘ Un billet de séance pour l ‘Assemblée nationale le samedi 17 juin *
Au programme du circuit guidé par l’un des
3 000 fonctionnaires de ce « village », notre
histoire du Sud-Ouest. La statue de marbre
d’Henri IV nous a accueillis dès l’entrée
avec son air jovial et décidé qui le rend si
reconnaissable. Et puis, ce canapé rouge,
dans la salle de rencontre des députés et
.
journalistes. Ce printemps, un homme au
béret, à l’accent de chez nous, y a dignement
exprimé son combat pour que le travail ne
soit pas arraché à sa vallée, voisine de
Bigorre. C’était Monsieur Jean Lassalle,
député du Béarn.
* Extrait de l’article paru dans la Nouvelle République des Pyrénées du 5 août et dans le Petit Pyrénéen du 13
septembre
◘ Au cœur du patrimoine minéral de Bigorre le 17 août
Il faisait un peu frisquet à 8 heures au Vallon de Salut à Bagnères de Bigorre pour tenir le programme du
jour : visite du musée du marbre de Bagnères, pause de 10 heures à la mairie, nostalgie guidée dans la
carrière de marbres de Payolle, musettes partagées sur l’herbe à Labarthe de Neste, tourisme industriel
dans l’usine Socli d’Izaourt, dîner de famille à la Couriole, l’auberge de Layrisse.
Allez, on fait la revue de détail ?
Le sol, premier designer de l’habitat
Depuis que l’homme sait les travailler, les éléments naturels du sol donnent à l’habitat sa physionomie et
son style. La terre était la base des assemblages, façonnée avec la paille pour les murs de torchis, vertébrée
par les colombages de chêne, moulée pour les briques avec, toujours, ces vibrations colorées qu’elle prenait
au soleil.
Le sous-sol n’est pas non plus avare : marbres, ardoise, pierre calcaire et cailloux roulés. Ils sont partout, sur
les façades, en dallages intérieurs ou publics, pour faire simple ou chic …selon l’endroit.
Deux tiers de carrières françaises sont dans les Hautes Pyrénées.
Le marbre ? Non. Les marbres ? Oui.
Les marbres du monde échantillonnés à Bagnères-de-Bigorre avec Bénédicte Magnin
Jacques Dubarry de Lassalle, ébéniste gersois a eu à restaurer une tablette en marbre d’un authentique
meuble Louis XIV : il a recherché la carrière et l’a trouvée … à Payolle.
Collectionneur, il a fait cadeau de 320 échantillons de marbre au musée du marbre, le seul en France,
ouvert depuis 2002 dans les anciens thermes de Salut, construits dans les années 1700.
Dans ce corps de bâtiment, mal signalé depuis la ville et trop peu connu, on peut voir simplement en une
heure les trésors que la terre a mis des millions d’années à préparer. Fissures dans les roches ; pénétrations
de poissons, coquillages, poussières ; infiltrations de calcite …et la magie silencieuse a préparé ces
marbres aux noms de poésie qui les personnalisent : marbre coquillé, rubané, tigré, fleur de pêcher,
rosé/vert…
LA VIE DE L’AMICALE (suite 1)
Les gisements sont là, bien nommés : « le » Campan, « le » Sarrancolin, « le » Payolle, …désirés par Louis
XIV pour le château de Versailles, par Charles Garnier l’architecte pour l’Opéra de Paris, et par tant d’autres
anonymes qui ont épuisé des armées de polisseurs pour embellir leurs demeures.
Sculptures, baignoires en marbre gris des anciens thermes, outillage des marbriers, photos de l’extraction
des carrières constituent aussi ce patrimoine muséographique accessible et rare qu’il faudrait aider à sortir
de l’ombre, pour le plus grand bonheur de Bénédicte Magnin la conservatrice du musée.
La pause de 10 heures avec Roland Castells, maire de Bagnères
Le maire et ses adjoints Anne-Marie Thalès, Françoise Ternet et Claude Laguerre nous attendaient à la
mairie, classée monument historique pour la rareté de son style : les portes, cheminées et bibliothèque sont
distinguées des plus beaux marbres. La villa Géruzet, construite au 19eme siècle, était la maison
d’habitation des marbriers de la ville, du même nom.
Rolland Castells nous a parlé avec passion de cette ville thermale depuis toujours, enmarbrée du dehors
pour être à la hauteur des visiteurs illustres : Henri IV ; Napoléon ; Montaigne ; Lamartine et George Sand,
écrivains ; Rossini, musicien….
Bagnères-de-Bigorre est en mutation maintenant. Fin des années 50, elle était ville industrielle avec 4 000
emplois et une gare. Puis une grande usine a été vendue « à la découpe », la ligne de train qui venait de
Paris a été fermée. Sur décision municipale, les caténaires ont été démontés mais l’emprise reste, les rails
sont toujours là. On ne sait jamais.
Avec 1 000 emplois actuellement du fait de la « perte d’activités industrielles comme dans toutes les villes
du piémont » elle a muté en ville de services, appuyée sur le pôle hospitalier et de rééducation fonctionnelle.
La vocation touristique est en voie de développement, notamment avec le pôle de loisirs Aquensis et selon
son maire, également président de l’association nationale des communes thermales françaises, « Bagnères
a des atouts pour faire revenir les originaires des environs et ceux qui sont venus en cure ».
Le temps était compté………dommage…….pour aller plus avant dans ces conversations intimes et
passionnantes qui valent plus que certains discours politiques convenus et contenus.
Une photo sur le perron et une courte couverture de la réception dans la Nouvelle République des Pyrénées
du 21 août 2006.
La marbrerie de Payolle à cœur ouvert avec Pierre Béréciartu et Jean Pierre Soucaze.
Le premier parle de l’histoire, le second de la vie de la marbrerie. Tous les deux sont membres engagés de
l’association « Les marbrés d’Espiadet », le lieu dit de la carrière.
Elle a toujours intéressé cette carrière, depuis 2 000 ans quand Jules César le romain a conquis la Gaule
avec ses légions alors que la France n’existait pas encore. Les éléments architecturaux du grand cirque - le
Colysée - de Rome viennent d’ici.
Au Moyen Age, il y a une pause à l’exploitation : les guerres entre seigneuries freinent le développement
artistique. A la Renaissance, elle reprend vie : Michel Ange, artiste italien et sculpteur hors norme avait
donné le ton.
Puis Louis XIV, le Roi Soleil, fait trancher dans la muraille des blocs de couleur pour la cour d’honneur et le
Trianon du château de Versailles. Il use ensuite de son pouvoir royal pour faire fermer le filon : il en voulait
l’exclusivité.
Il est dit que des bagnards, hommes et femmes, travaillaient là pour faire passer la pierre brute à ce poli qui
révèle la griotte, le rubané et le toucher ciré qui font la noblesse inestimable du marbre.
ème
Au 19
siècle, la machinerie électrique de l’industrialisation ouvre au monde le marbre de Payolle : le hall
de l’Empire State Building, la Grande bibliothèque de Mexico, construite pour les Jeux olympiques. A la fin
du 19eme, le marbre de Sarrancolin et celui d’Italie concurrencent « le Payolle ». La marbrerie ne fonctionne
plus que sur commande. Elle ferme définitivement dans les années 1970.
LA VIE DE L’AMICALE (suite 2)
Elle comptait pourtant dans l’économie locale : les blocs étaient tirés par des attelages de boeufs ….jusqu’à
100 paires…pour les acheminer par le col de Beyrède, jusqu’à la Neste, rivière de la vallée d’Aure, sur
l’autre versant. Dix à quinze ouvriers étaient employés au bois pour fabriquer les radeaux de transport des
blocs. Un premier barrage pour produire le courant avait été construit. L’encadrement était italien, les
hommes de la vallée étaient à la fois ouvriers à la carrière et paysans sur leurs terres. Jean Pierre Soucaze,
notre guide, y fut mousse dès l’âge de 14 ans : il portait les pots d’un kilo et demie de graisse pour que le
mécanicien-chef puisse orienter les poulies du système de traction.
L’emprise de la carrière appartient à la commune de Payolle. Elle a confié à l’association « Les marbrés d’
Espiadet », créée il y a un an et demie, le soin de mettre en valeur ce site exceptionnel où les traces de la
vie abandonnée sont encore trop fortes.
Tourisme industriel dans l’usine Socli d’Izaourt avec Emmanuelle Roqué
Il faut mettre le casque de protection avant toute chose pour visiter ce site de production de chaux
hydraulique naturelle, tirée des murailles de calcaire qui l’environnent à la façon d’un cirque.
Comme des maisons de famille, il y a les usines de famille. Nous y sommes. L’arrière grand père était
maçon. Avec 4 copains, il a commencé petit à Izaourt. Le père a poursuivi, il a agrandi. En 1903 plusieurs
usines ont été réunies, d’Agen, de Lacave dans l’Ariège. Elles ont fait le nom : société des chaux de Lacave
et d’Izaourt.
Et voilà Socli : 75 personnes dont 34 à Izaourt, 6 sites, 10% d’exportation (Espagne, Italie, Autriche,
Angleterre, Usa, Moyen Orient, Japon), 60% de chiffre d’affaire sur la zone Socli, les clients étant les
négociants en matériaux de construction, filiale de Ciments Calcia, 5eme cimentier mondial.
LA VIE DE L’AMICALE (suite 3)
Les barres de la montagne sont exploitées par escaliers de quatre mètres de large. Deux campagnes de
dynamitage ont lieu 2 fois par an pendant une semaine. Le recul dans la montagne est de 2 mètres par an.
Si l’actuelle production de chaux était doublée, le gisement pourrait encore être exploité pendant 300 ans.
Les gradins inexploités sont réhabilités au moyen de plantations qui masquent les traces laissées par
l’extraction.
L’innovation et la modernisation des installations permettent à Socli de produire deux fois plus de chaux
avec la même quantité de pierres enfournées. Les opérations de remplissage des fours, d’ensachage de la
chaux, de fermeture des sacs par ultrasons, et de chargement en palettes sont complètement automatisées.
Les contrôles en laboratoire, de la pierre en entrée et de la chaux en sortie, les tests de résistance, la
recherche de moindre pollution de l’environnement, l’ouverture d’un centre de formation des professionnels
du bâtiment positionnent l’usine dans une recherche permanente de progrès économique, industriel et
environnemental.
Emmanuelle Roqué, passée de l’histoire de l’art à la communication industrielle, sait bien le dire et rend
attrayante la découverte de ce patrimoine industriel enraciné dans la géologie de la Bigorre.
Dîner de famille à la Couriole, l’auberge de Layrisse, chez Laurence et Bernard Salles
On y va comme chez des parents qu’on aime. L’accueil est généreux. Le parc ouvert à 360 degrés a le chic
débridé, rare à la campagne. La table est de celles où l’on vient en gourmet parce que c’est bien servi,
accommodé avec ce goût et cette finesse discrète qui ne déçoivent jamais car les produits et le coup de
main sont sûrs. Le temps y passe vite : on s’y sent bien.
◘ Villeneuve a exposé la vie simple et tranquille en septembre à Paris*
Eliane Rabier- Villeneuve est née à Tarbes. Sa souche familiale et son cousinage sont à Pouzac. Elle signe
Villeneuve. Pour ne pas se dévoiler du premier coup.
A première vue, les formes sont justes, les
couleurs sont gaies. Au deuxième regard,
celui qui cherche le sens ou le style, les
camaïeux de rose, de mauve, de violine se
généralisent. Ils sont partout dans les
massifs, le marché aux fleurs, les quais de la
Seine, dans la brouette qui fait la pause,
dans le ciel de tous les jours. Ils ne lassent
pas. Ils sont doux, arrangés avec légèreté et
vraisemblance pour donner cet effet pictural
équilibré, serein.
Et puis dans la gamme des autres couleurs
qui font valoir le détail, le rouge est là majeur.
Il est économisé pour donner plus d’intensité
à sa ligne de force.
Tout à coté de la galerie de peinture qui porte son nom, notre éminent voisin Henri IV - le Vert Galant - se
tient en statue équestre devant le Pont Neuf qui enjambe la Seine. Il s’y connaît en expression artistique
puisqu’il a fait graver dans la pierre les têtes caricaturées de ses ennemis.
Le sourire approbateur il a soufflé « qu’ei beròi tout açò » (1), pour tous ces moments paisibles portés sur
les tableaux.
(1) En gascon « que c’est beau tout ça »
* Extrait de l’article paru dans la Dépêche du Midi et la Nouvelle République des Pyrénées du 30 septembre
2006.
LA VIE DE L’AMICALE (suite 4)
◘ Première biennale à la Fondation CENAC en septembre à Soues *
Du 12 au 21 octobre, 7 artistes ont exposé aux côtés des tableaux et sculptures de Marc Cénac, pour
exaucer le vœu dont l’exécution lui a échappé : il est parti en terre avec pinceaux et couleurs le premier
juillet 2004.
Dans son testament artistique, il voulait que son musée soit aussi, tous les deux ans au moins, celui d’autres
artistes, ces porteurs d’art qui ont peu l’habitude d’exposer, certes pour les aider à se faire connaître mais
aussi pour que « les visiteurs apprennent quelque chose en entrant ».
Laetitia Vilon : photographe entre le ciel et l’au-delà
Elle avait 31 ans. Elle a été prise de l’une de ces indomptables maladies qui bouchent l’horizon et le font
disparaître pour toujours. Dans le temps de cet entre-deux, elle prenait des photos pour apprivoiser ces
décors hospitaliers entre lesquels elle attendait l’infini tout en s’attachant à des signes colorés qui la
retenaient encore. Elle était là, les yeux fermés.
Les traits de Michel BEGUE dansent
Légers ses oiseaux, d’une étonnante personnalité à la fois faite d’insouciance, du bonheur de respirer, de la
légèreté de plaire, de l’élégance d’exister.
Ses dessins………….la quête de l’inaccessible. Sa signature………..les pieds ancrés dans la terre.
Yves BLIN : tableaux à quatre plans
Trois plans verticaux, un horizontal : la construction du tableau est incontournable.
Pourtant elle n’efface pas la fantaisie parce que dans ces plans, des scènes cohabitent comme si
elles étaient mises en avant par un manège invisible.
René-Hubert BOURDIEU : le laqueur ethnologue
Dans un agencement moderne, les formes, les pigments et les volumes en à plats fusionnent et se
répondent sans confusion pour dire l’histoire de l’humanité. Il fait de ses laques des tableaux vivants dont
les vibrations appellent une appréciation intimiste, une attention du fond de soi.
Françoise CERVANTES : rigueur et fantaisie
Ses aplats de couleur sont contenus dans des formes simples, posées pour rassurer. Le sujet est là, bien
présent et affirmé, réfléchi et sans audace. Le trait du décor réussit à faire cohabiter la dualité de la
personnalité : celle qui veut, avec application et l’autre partie, celle qui a besoin de s’aérer comme le duvet
échappé d’un édredon.
Yves LACOSTE : maître sculpteur animalier
La force de ces pièces est incontestable, sûre, sans concession. Elle est maîtrisée, dans le trait, le
mouvement, le roulement du doigt sur l’argile. Elle est là, domestiquée pour ne pas devenir violente. Pour
rendre compte de la capacité à se surpasser.
André SOULAN : le peintre des éléments
L’eau, la terre, le ciel. Toujours, dans l’ordre des lignes d’attraction : à l’horizontale. Ses tableaux sont
construits, dans un ordonnancement respectueux des trois matières. Dans ces compositions où le ciel est à
sa place, la Femme, toujours, mais inaccessible comme celles des livres d’histoire.
Marc Cénac : l’absence présente
Dans le jardin ses sculptures monumentales sont les vigiles de la Fondation : la Famille, la Maternité, la
Pietà, le Souvenir. Dépositaires inamovibles de ses valeurs, elles ouvrent le chemin de l’exposition. A
l’intérieur, ses tableaux accrochés parmi les photos de Laetitia et les œuvres des six autres artistes :
maisons régionales paisibles, eaux de l’Adour venues de la montagne et ciels en rêverie, entre autres.
Les personnalités et les œuvres étaient différentes mais les lignes du choix d’Annie Cénac cohérentes :
celles du cœur.
*Extraits de l’article paru dans la revue ARTS actualité MAGAZINE de septembre 2006
BONNES LECTURES
-
« Gascogne », un magazine à découvrir
La revue trimestrielle « Gascogne-La Talanquère » a été fondée en 1968. Elle était à l’origine celle de la Fédération
Française de la Course Landaise ; puis, elle s’est élargie à tous les secteurs de la vie culturelle gasconne : histoire,
littérature, art, langue gasconne, gastronomie, … et toujours, bien sûr, la course landaise et le sport auto puisque son
directeur fondateur était celui du circuit automobile de Nogaro, le regretté Robert Castagnon, décédé il y a deux ans.
Depuis cet été 2006, c’est son plus proche ami et collaborateur, Jean-Claude Rieudebat de Juillan qui s’est chargé de
reprendre le flambeau et le poste de rédacteur en chef, avec pour objectif de pérenniser l’aventure et d’étoffer toutes
les rubriques avec l’aide d’un noyau dur de bonnes plumes : l’écrivain bordelais Michel Suffran, qui fut l’ami et le
confident de François Mauriac, le poète-historien de Plaisance Alban Destournes, souvent primé dans les joutes
poétiques, Christine Couderc, la fille du légendaire Roger, Michel Douroux, l’un des trois ou quatre speakers
officiels de course landaise, Alain Paraillous qui s’est fait un nom dans les lettres régionales avec ses romans situés
dans l’Albret, et un autre juillanais, Louis Baudout.
Abonnements : ABACUS Edition, BP 136, 44204 Biarritz Cédex - 20 euros par an.
-
« Moi, chevalier de Barbazan »
Dans cette biographie romancée, l’auteur raconte la vie d’un personnage très célèbre au Moyen âge, contemporain
de Jeanne d’Arc : Barbazan, chevalier gascon. L’histoire est basée sur des faits réels. Le chevalier de Barbazan, natif
de Barbazan-Dessus, faisait partie de la noblesse bigourdane. Ce livre facile à lire et peu cher rend hommage au seul
héros bigourdan du Moyen âge.
Jean-Paul Frantz est professeur d’histoire au lycée Théophile Gautier de Tarbes ; les dessins ont été effectués par
Sophie Frantz.
de Jean-Paul Frantz
-
« Petite histoire de Béarn et Bigorre, à travers certains noms de lieux »
De la même veine que les récits et légendes de Bigorre, Oscar Casin nous propose de revisiter l’histoire des deux
sœurs ennemie : Béarn et Bigorre au travers de certains noms de lieux plus ou moins emblématiques de ces deux
provinces aux particularismes bien prononcés. Le tout agrémenté de dessins humoristiques de l’auteur qui marque
ainsi sa volonté de ne jamais se prendre (trop) au sérieux même quand il parle sérieusement d’histoire …
d’Oscar Casin - Editions PyréMonde
-
« L’Aigle sans orteils »
Cet album en bande dessinée rassemble, tant par le décor que par le scénario, deux monuments du département des
Hautes-Pyrénées : l’observatoire astronomique du Pic du Midi de Bigorre et le Tour de France. L’aigle sans orteils,
c’est Amédée Fario, jeune paysan du Haut-Adour qui va participer, dès l’été 1907, à la construction du Pic du Midi
; il y perdra ses orteils. Malgré ce handicap, il participera ensuite à la plus grande course cycliste du monde ; il se
hissera auprès des plus grands. Histoire de courage, reflet de la ténacité bigourdane, « L’Aigle sans orteils » a
remporté le prix 2005 de la bande dessinée historique, en octobre dernier, lors des prestigieux Rendez-Vous de
l’Histoire, à Blois.
de Lax - Editions Dupuis
-
« Le Pic du Midi de Bigorre, observatoire de l’infini »,
Monter au sommet du pic du Midi de Bigorre est une expérience unique et multiple. A l’instant où l’on y prend pied,
la magie s’opère. Véritable machine à remonter le temps, nous voici immédiatement projeté des siècles plus tôt, au
« pic avant le Pic », avant les hommes. Les hommes, justement. Fascinés par cette montagne qui n’est pourtant ni la
plus belle ni la plus haute de la chaîne, beaucoup ont choisi d’y lier leurs vies : De Ramond de Carbonnières,
Nansouty, Vaussenat, jusqu’aux astronomes des XIXème et XXème siècles, les Baillaud père et fils, les Jean Rösch.
Des préromantiques aux randonneurs contemporains, leur présence à tous, anonymes ou prestigieux, se ressent làhaut. Puis son destin s’est attaché à celui de ’Observatoire qui, depuis les années 1880, trône sur son sommet : ce fut
l’âge d’or puis le déclin, jusqu’à une mort annoncée. Ce fut ensuite la renaissance à travers le tourisme, mais les
interrogations demeurent quant à son avenir. Aujourd’hui, sur ce « vaisseau des étoiles », selon la formule du
général Nansouty, se trouvent des hommes qui y vivent et le font vivre.
C’est cette symbiose séculaire et toujours aussi riche d’émotion et de sensations que ce livre vous invite à découvrir.
Texte d’Omar Mahdi - Photographies d’Alain Félix - Editions Privat
BULLETIN D’ADHESION
ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE
suivie de la GALETTE
vendredi 26 janvier 2007
à 18h30
à l’Ecole militaire
place Joffre Paris 7ème
salle Aubry
du Centre des hautes études de l’armement
entrée au 21, sous le porche ARTILLERIE
(à l’angle avenues de Suffren et de la Motte-Piquet)
(métro : La Motte-Piquet Grenelle ou Ecole militaire)
à l’Amicale des Bigourdans de Paris
à retourner à
Maison des Pyrénées
15, rue Saint-Augustin
75002 Paris
________________________________________________
Nom ……………………………………………………
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Prénom :………………………………………………
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Adresse postale :……………………………………
…………………………………………………………
……….………………………………………………..
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Profession :……………………………………………
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du 18 au 21 décembre
MARCHE de NOEL
à la
MAISON des PYRENEES
15, rue Saint-Augustin Paris 2ème
Téléphone fixe :………………………………………
Téléphone portable :…………………………………
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E-mail…………………………………………………
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Date de naissance …………………………………..
Les produits proposés, en vente pendant la période
considérée sont les suivants :
- Fromage des Pyrénées, de Lou Lombres
- Charcuteries des Pyrénées, de Lou Lombres
- Gâteau à la broche, cakes, tourtes, de La Ferme
des Délices
- Foie gras d’oie et de canard, d’Aou Bernes
- Miel, confiture, pain d’épice, de La Flore des
Pyrénées
- Articles laine Moher : couvertures, plaids, gants,
écharpes, chaussettes, … de Maïté Puigmal
- Vin de Madiran et Pacherenc
Lieu d’origine :……………………………………………..
____________________________________________
Centres
d’intérêts :……………………………………………
…………………………………………………………
……………………………………………………
Pour l’année 2007, la cotisation reste fixée
à 15,00 € ou plus selon les possibilités et la
volonté de chacun.
L’adhésion, démarche volontaire et positive,
encourage et soutient le Bureau de l’Amicale
à développer son action.
Ce journal est une publication de l’Amicale des Bigourdans de Paris
Siège social : Maison des Pyrénées, 15 rue Saint-Augustin 75002 Paris
Site internet : www.bigourdans.com
Directeur de la publication : Jean-Jacques Cassou, président de l’amicale
(suite
5)
LA VIEen
DEchef
L’AMICALE
Rédactrice
: Anne-Marie
David-Serres,
vice-présidente de l’amicale
Comité de rédaction : Jean-Jacques et Maryse Cassou, Anne-Marie David-Serres, Jean Omnès
HOMMAGE à René Chaussé
René Chaussé, vice-président de l’amicale et doyen d’âge,
fidèle pont entre la Bigorre et Paris, n’est plus
Il "parlait parisien" parce qu'il était né dans la banlieue de Paris où il a fait carrière mais il avait un attachement profond pour
Artagnan, le village où il passait l’été, non loin de sa souche familiale originaire de Vic en Bigorre.
Il rayonnait, entre famille et amis parce que, ici ou là, il était toujours homme de cœur.
Pour faire le pont entre ses deux lieux d’attache, il participait avec une indéfectible assiduité aux activités de l’Amicale des
Bigourdans de Paris.
L’engagement, c’était son fort : pompier de Paris, puis fonctionnaire territorial dans trois villes du Val de Marne, puis élu
municipal, bénévole associatif et surtout, surtout, membre du conseil d’administration de l’Amicale dont il était le doyen
d’âge, respecté, estimé.
Outre ses fonctions de vice-président de l’amicale, il était membre de la section Généalogie et ce depuis sa création en
octobre 1999. Très assidu, il ne ratait aucune réunion à la librairie de La Voûte, et avait plaisir à converser sur les « Enclaves
et Gardères » avec Michel Cartier, tous deux de la même « classe ».
D’autre part, passionné de poésie, il n’hésitait pas à payer de sa personne lors de soirées « Poésie » chez le regretté Victor
Brisbois et à déclamer un texte sur d’Artagnan, texte appris plus de soixante ans auparavant et qu’il récitait avec une
élocution parfaite.
Quant aux soirées « Madiran » chez Chantal et Jacques Maumus, René était toujours présent pour partager un bon repas et
apprécier les chants bigourdans du groupe « Eths Arrepopets ».
Lorsqu’il y a quelques années s’est créée une autre association de Bigourdans, Eths Exhilats en Paris, il avait manifesté une
tolérance, attristée certes, mais néanmoins réelle : iI avait la capacité de regarder les situations sans polémique.
Il était fier que le siège actuel de l’Amicale, se tienne à la Maison des Pyrénées, grâce à l’accord donné par le président du
Conseil général, Monsieur Fortassin.
Il repose en terre bigourdane, à Vic-en-Bigorre, selon son vœu, après l’hommage funèbre qui lui a été rendu le 30 juin 2006
dans l’église de sa ville de Charenton (Val de Marne) en présence du député de sa circonscription, des représentants de la
municipalité et d’une délégation des sapeurs pompiers de Paris, en tenue d’uniforme et drapeaux déployés.
Les représentants de l’Amicale aux obséques, Jean-Jacques Cassou, président, et Marie Claude Jouison, trésorière, portaient
les marques d’estime et d’amitié que ce collectif très attristé par sa disparition vouait à René, homme droit, estimable,
distingué et fidèle.
Anne Marie David-Serres, vice-présidente en exercice de l’amicale des Bigourdans de Paris
et Roger Roucolle, ancien vice-président et animateur de la Section Généalogie
Paru dans la Nouvelle République des Pyrénées du 18 juillet 2006
AGENDA
MAJ AU 15/11/2006
Jeudi 16 novembre 2006 : Soirée « Gaillac nouveau »
Bar-brasserie AU METRO – Chez Jean-Pierre Mourin – 18, boulevard Pasteur – 75015 Paris
Rendez-vous à 19h00, sur place
Dimanche 26 novembre 2006 : Repas « Guinguette »
LE PETIT ROBINSON – 164 Quai de Polangis – 94340 Joinville le Pont
Prix du Menu Musette : 48,50 €uros
Rendez-vous à 12h00, sur place
Inscriptions, impérativement avant le 15 novembre,
auprès de Maryse Cassou 35, avenue de Sceaux 78000 Versailles
[email protected] tél : 01 39 20 00 16 – 06 76 79 72 30
du lundi 18 au jeudi 21 décembre 2006 : Marché de Noël
Maison des Pyrénées – 15, rue St Augustin – 75002 Paris
Samedi 6 janvier 2007 : Sortie pédestre « Paris la nuit »
Halle Georges Carpentier – 81, boulevard Masséna – 75013 Paris - Métro : Porte de Choisy ou Porte d’Ivry
Rendez-vous à 16h00, sur place
Vendredi 26 janvier 2007 : Assemblée générale ordinaire suivie de la galette des rois,
à 18h30, à l’Ecole militaire, salle Aubry du CHEAr – place Joffre - 75007 Paris
entrée au 21, sous le porche ARTILLERIE (angle avenues de Suffren et de la Motte-Picquet)
Métro : La Motte-Piquet Grenelle ou Ecole militaire
Samedi 10 mars 2007 : Banquet annuel avec animation (chants pyrénéens)
en soirée, lieu à préciser
Dimanche 25 mars 2007 : Grand loto du Sud-Ouest
organisé par Les Catalans de Paris et Les Gascons de Paris
à 14h00, Salle Etienne Pernet, 15 place Etienne Pernet 75015 Paris
Lots à base de produits du Sud-Ouest : vins, filets et paniers garnis, jambon du pays, …
CHEZ NOS AMIS
Vendredi 2 février 2007 : Banquet d’hiver des « Ariégeois de Paris »
contact : jsavoi a club-internet.fr – tél : 01 45 96 04 34
Dimanche 11 mars 2007 : Banquet annuel des « Gascons de Paris »
contact : gasconsdeparis a free.fr – tél : 01 45 43 07 03
Pour vous tenir informé des activités de l’amicale,
consultez notre site internet
www.bigourdans.com
Abbaye de L’Escaladieu