natacha kudritskaya - mon
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natacha kudritskaya - mon
N AT A C H A K U D R I T S K AY A PIANO D E B U S SY / S AT I E / F AU R É / D E C AUX / R AV E L À travers ce disque Natacha Kudritskaya nous convie à une Préludes, avant d’aborder d’autres « Clairs de Lune » : ceux composées pour la première en 1898 et la seconde en 1902. promenade nocturne. Elle nous emmène dans une intimité d’Abel Decaux, écrits entre 1900 et 1907. Compositeur quasi Fauré est l’un des maîtres de ce genre musical, dont Chopin musicale propre au climat de la nuit. Chacune des pièces inconnu, très peu joué, il n’a laissé à la postérité que cette quelques dizaines d’années plus tôt avait fixé les règles. retenues est un instant poétique qui pourrait être vécu œuvre, ainsi que de la musique pour orgue, des variations sur Natacha les a choisis pour leur discours raffiné et rigoureux comme une confidence que l’artiste ferait à celui ou à celle « Ah, vous dirais-je Maman », ou encore une mélodie pour qui transporte l’auditeur dans un univers de pénombre au qui l’écoute. « La nuit a toujours inspiré et effrayé l’humanité. piano et plusieurs transcriptions. Natacha a découvert Abel cœur du mystère de la mélancolie nocturne. Pour les uns elle suscite le mystère et inspire le calme, Decaux au cours du Festival de Kuhmo en Finlande, qui met Vient enfin Ravel, avec « Gaspard de la Nuit ». Une œuvre pour les autres au contraire elle engendre l’angoisse » au programme justement des pièces rares. qui a toujours fasciné Natacha. « Il y a une telle richesse, explique Natacha en rappelant cette éternelle dualité entre Elle travaille la partition et affirme avoir ressenti en jouant un une telle perfection de l’écriture, mais en même temps il y l’obscurité et la lumière. « La nuit ce peut être l’angoisse véritable effet de chair de poule. Elle aime le langage atonal quelque chose de fort, comme un démon que l’on n’arrive que le jour ne se lèvera jamais, mais c’est aussi le moment qui sera celui de Schönberg quelques années plus tard. « pas à posséder » dit-elle en soulignant qu’il s’agit très libérateur où il est possible d’abandonner nos obligations Minuit passe » nous entraîne dans un univers lunaire, dont certainement de l’une des pièces les plus difficiles à jouer. sociales pour laisser vagabonder nos pensées. C’est ainsi certains accords sonnent comme les douze coups de minuit. Elle se compose de trois univers « Ondine » avec ses rêves que je me suis amusée à imaginer comment s’immerger Puis c’est « La Ruelle », qui fait écho à féeriques, « Gibet », l’image d’un pendu au son d’une cloche progressivement dans cette obscurité ». la terreur qu’éprouverait le passant solitaire dans l’obscurité d’église, et les tribulations de « Scarbo », ce gnome, venu Une immersion qui commence par le « Clair de Lune » de de Paris au début du XX siècle. Arrive « Le Cimetière » d’une des poèmes d’Aloysius Bertrand dont Ravel s’est inspiré. « Claude Debussy, aussitôt suivi par trois pièces de Satie, qui couleur mystérieuse avec ses silences emplis de la mort. Le Le personnage fuyant et présent au-dessous du lit. Il traduit représentent pour Natacha le passage le plus paisible de cet cycle se termine par « La Mer ». l’angoisse et la monstruosité des cauchemars. Quoi de plus univers nocturne qu’elle tisse au fil des pièces. Elle loue la « Une version lyrique et passionnée de la Mer au Clair de passionnant à exprimer » affirme Natacha pour attester une simplicité et la beauté de l’écriture de Satie : « un petit plaisir Lune. On touche au rêve d’Abel enfant de devenir marin. nouvelle fois de son amour inconditionnel pour ce « Gaspard » selon ses propres mots. Sur le refus de son père, il abandonne cette idée, mais en de la Nuit » dont elle a voulu faire à la fois le pivot et le Puis dans cette promenade nocturne elle nous fait à nouveau revanche il entre au Conservatoire, contre son avis également bouquet final de ce programme. croiser Debussy, avec « Les soirs illuminés par l’ardeur du » explique Natacha en soulignant que le lyrisme passionnant charbon » écrite en 1917, un avant sa mort. Nous sommes et perturbé de cette pièce se déverse dans les profondeurs alors en pleine guerre, et Debussy règle avec cette pièce des harmonies fauréennes. Et c’est justement avec Fauré mélancolique son marchand de charbon. que se poursuit ce voyage. Natacha joue les Nocturnes 7 et Place ensuite à la lumière des « Feux d’artifice » extrait des 8. Nous sommes au cœur de la nuit, avec ces deux pièces e Jean-Michel Dhuez Natacha Kudritskaya is inviting us to a nocturnal stroll in this only left his “Clairs de Lune” to posterity, as well as organ their refined and rigorous discourse, drawing the auditor in the album. She brings us into this feeling of musical closeness that compositions, variations on “Ah, vous dirais-je Maman” or a few depths of darkness where dwells the mysterious nocturnal can only happen in the intimacy of the night. Each piece poised melodies for piano and transcriptions. Natacha discovered Abel melancholia. with restraint is a poetic moment, as if the artist was confiding into Decaux during her performance at Kuhmo’s Festival in Finland, Ravel comes as a conclusion with “Gaspard de la Nuit”, a piece her silent auditors. “The night has always been both inspiring and which prides on programming uncommon pieces. that has always sparked fascination for Natacha: “There is such frightening for humanity. For some it sparks mystery and evokes As she worked on the score, she reports having been transcended abundance, such perfection in the writing and yet something quietness, while for others it spawns a feeling of angst” explains by this composition which gave her goose bumps while she was extremely strong, like a demon that cannot be approached” she Natacha, reminding us of this eternal duality between darkness playing it. She has a soft spot for the atonal framework which says, accentuating the fact it’s probably one of the most difficult and light. “The night inspires this dreadful sentiment that the sun will later on be used by Schönberg. “Minuit Passe” brings a scores to play. It is articulated around three realms, “Ondine” might never rise again but it’s also a liberating moment, where we lunar atmosphere to the album, where the chords resonate like and its enchanting dreams, “Gibet”, allegory of a man hung to can let go of our social obligations and let our mind wander. This is a clock striking the midnight hour. It is followed by “La Ruelle”, the sound of a church’s bell and the vicissitudes of “Scarbo”, the what led me to imagine how we can gradually immerse ourselves pure allegory of terror, a sentiment solitary flâneurs might have gnome straight out of Aloysius Bertrand’s poems, which inspired into this profound darkness”. experienced in the Parisian darkness at the beginning of the XXth Ravel. “He embodies this elusive character hiding under your bed. This immersion starts with Claude Debussy’s “Clair de Lune”, century. “Le Cimetière” then comes, quite apropos, in which He represents angst and the monstrosity of nightmares. What followed by three compositions of Satie, which are, according silences are as heavy as death itself. The cycle ends on “La Mer”: could be more captivating to express?” says Natacha, affirming to Natacha, the most peaceful transition into this nocturnal “a lyric and passionate interpretation of La Mer au Clair de Lune. again her unconditional love for this “Gaspard de la Nuit” she atmosphere she is building from one piece to the other. She We are exploring Abel’s childhood dream to become a seaman. decided to use as both the pivotal moment and Grand Finale of praises the simplicity and beauty of Satie’s composition: “a real Because his father decided against it, he let go of his dream, but this program. treat” to borrow her words. will then start the Convervatoire, another project his father was Jean-Michel Dhuez During this nocturnal stroll, she introduces us again to Debussy, opposed to” Natacha explains, emphasising how the passionate Translation in English by Audrey Petit-Trigg with “Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon” written in 1917, and troubled lyricism in this piece is discharged into the depth a year before he passed. The war is then raging and Debussy is of Faurean-like harmonies. And it’s indeed Fauré that we next paying his coal merchant with this melancholy piece. encounter on this journey, through Natacha’s interpretation of Then comes brillance with “Feux d’artifice” taken from Préludes Nocturnes 7 and 8. With these two pieces composed in 1898 before she enchants us with “Clairs de Lune”, those of Abel and 1902, we are now at the heart of night. Fauré is one of the Decaux written between 1900 and 1917. This composer, almost maestros of this musical genre, for which Chopin had laid down unknown to the public and performed scarcely by musicians the rules ten years earlier. Natacha chose these two pieces for Clair de Lune Clair de Lune n°1 Le Gibet Votre âme est un paysage choisi Que vont charmant masques et bergamasques Jouant du luth et dansant et quasi Tristes sous leurs déguisements fantasques. Tout en chantant sur le mode mineur L’amour vainqueur et la vie opportune Ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur Et leur chanson se mêle au clair de lune, Au calme clair de lune triste et beau, Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres Et sangloter d’extase les jets d’eau, Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres. Piano,…. piano,…. pianissimo,…. Blanche, la lune glisse silencieuse dans l’espace…. Cheminées, mansardes, pignons, faîtes; silhouettes ténébreuses sur champ d’azur sombre…. Immobiles fantômes…. Carcasse étique de chat miaulant…. Profil grimaçant de monstrueuse gargouille gothique…. Vol hésitant de chauve-souris…. Clarté blafarde au ciel…. Ombre mystérieuse sur terre…. Rêves et cauchemars abracadabrants…. Hantises nocturnes…. Piano, …. piano, …. pianissimo…. Ah! ce que j’entends, serait-ce la bise nocturne qui glapit, ou le pendu qui pousse un soupir sur la fourche patibulaire ? Serait-ce quelque grillon qui chante tapi dans la mousse et le lierre stérile dont par pitié se chausse le bois ? Serait-ce quelque mouche en chasse sonnant du cor autour de ces oreilles sourdes à la fanfare des hallali ? Serait-ce quelque escarbot qui cueille en son vol inégal un cheveu sanglant à son crâne chauve ? Ou bien serait-ce quelque araignée qui brode une demi-aune de mousseline pour cravate à ce col étranglé ? C’est la cloche qui tinte aux murs d’une ville sous l’horizon, et la carcasse d’un pendu que rougit le soleil couchant. Paul Verlaine, Fêtes galantes (1869) Le Balcon […] Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon, Et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses. Que ton sein m’était doux! que ton cœur m’était bon ! Nous avons dit souvent d’impérissables choses Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon […]. Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal (1857) Louis de Lutèce, épigraphe à la partition Clairs de Lune d’Abel Decaux Ondine Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit (1842) - « Ecoute ! - Ecoute ! - C’est moi, c’est Ondine qui frôle de ces gouttes d’eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ; et voici, en robe de moire, la dame châtelaine qui contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau lac endormi. « Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant, chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais, et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le triangle du feu, de la terre et de l’air. « Ecoute ! - Ecoute ! - Mon père bat l’eau coassante d’une branche d’aulne verte, et mes sœurs caressent de leurs bras d’écume les fraîches îles d’herbes, de nénuphars et de glaïeuls, ou se moquent du saule caduc et barbu qui pêche à la ligne ! » * Sa chanson murmurée, elle me supplia de recevoir son anneau à mon doigt pour être l’époux d’une Ondine, et de visiter avec elle son palais pour être le roi des lacs. Et comme je lui répondais que j’aimais une mortelle, boudeuse et dépitée, elle pleura quelques larmes, poussa un éclat de rire, et s’évanouit en giboulées qui ruisselèrent blanches le long de mes vitraux bleus. Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit (1842) Scarbo Oh! que de fois je l’ai entendu et vu, Scarbo, lorsqu’à minuit la lune brille dans le ciel comme un écu d’argent sur une bannière d’azur semée d’abeilles d’or ! Que de fois j’ai entendu bourdonner son rire dans l’ombre de mon alcôve, et grincer son ongle sur la soie des courtines de mon lit ! Que de fois je l’ai vu descendre du plancher, pirouetter sur un pied et rouler par la chambre comme le fuseau tombé de la quenouille d’une sorcière ! Le croyais-je alors évanoui ? le nain grandissait entre la lune et moi comme le clocher d’une cathédrale gothique, un grelot d’or en branle à son bonnet pointu ! Mais bientôt son corps bleuissait, diaphane comme la cire d’une bougie, son visage blêmissait comme la cire d’un lumignon, – et soudain il s’éteignait. Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit (1842) Natacha Kudritskaya – Biographie – La jeune Natacha entre à l’École de musique de Lysenko où elle suit une formation musicale complète jusqu’à ses 17 ans. L’Orchestre Symphonique de Kiev organisera entre 1996 et 2002 trois tournées aux USA qui lui apporteront ses premières expériences avec cette formation. la Grange de Meslay, l’Oxford Chamber Music Festival et le Festival de Kuhmo en Finlande qui l’invitera en 2012 à jouer Clairs de Lune* d’Abel Decaux… * Clairs de lune d’Abel Decaux figure dans le programme du CD Nocturnes (Deutsche Grammophon) Elle intègre ensuite l’Académie musicale nationale Tchaïkovski de Kiev où elle est formée par Irina Barinova et Igor Riabov, et se présente à 19 ans au concours d’entrée du CNSM de Paris. Elle étudiera parallèlement dans les deux institutions. Elle obtient en 2007 son diplôme avec mention très bien à l’unanimité et avec les félicitations du jury. Natacha retourne régulièrement en Ukraine. Mais, les événements de 2014 ont apporté une puissance toute particulière au retour aux sources du mois de février, tristement illustré par ses nombreux morts dans les rues de Kiev. Le symbole de cette révolution était le piano, réponse pacifiste à la force armée. Natacha se retrouve à jouer sur un trottoir du quartier de Maidan, entourée de gens tendus par l’appréhension. La musique dégageait un sentiment d’apaisement et de recueillement dans ces moments obscurs. Une expérience humaine qu’elle décrit comme le moment le plus puissant de sa vie. Peu de temps après débutera une tournée en Ukraine qui passera par Lviv, Kharkiv, Donetsk, Severodonetsk, Lougansk et Kiev. Quatre noms marquent alors l’apprentissage pianistique de Natacha Kudritskaya. Tout d’abord Alain Planès, « mon premier professeur, l’élégance même et un raffinement de style absolu ». Puis Jacques Rouvier, « très attaché au respect du texte, méticuleux et exigeant ». Un peu plus tard, la rencontre avec Ferenc Rados à Budapest sera capitale : « Il m’a appris à lire entre les notes ». Enfin, ce sera Henri Barda « qui passe comme un ouragan sur le travail que j’ai accompli pour que la musique règne ». L’œuvre de Rameau marquera un tournant essentiel dans son approche pianistique et elle consacrera deux CD au compositeur : le premier en 2009, associé à Luciano Berio, et le second en 2012, paru chez 1001 Notes. 2009 sera l’année des concours, les premiers récitals et une ouverture à la musique de chambre qu’elle pratique toujours régulièrement. Natacha Kudritskaya est alors invitée à se produire dans les principaux festivals et salles de concert de France et d’Europe parmi lesquels l’Opéra Comique, la Cité de la musique, Wigmore Hall, le Sheldonian Theatre d’Oxford, le Festival de Gstaad, le Davos festival, le Concertgebouw de Bruges, la Philharmonie d’Helsinki, la Philharmonie de Kiev, Flagey à Bruxelles, En novembre 2014, Natacha Kudritskaya signe chez Universal Music. Son premier disque, Nocturnes, sort chez Deutsche Grammophon. Philippe Banel Natacha Kudritskaya – Biography – Young Natacha first stepped into the classical music world as a student of the Lysenko Music School in Kiev, where she completed her training at the age of seventeen. After these formative years, she was part of three tours across the USA between 1996 and 2002 with the Kiev Symphony Orchestra; her very first experience as a concert musician. and Cité de la musique in Paris, Wigmore Hall in London, Oxford’s Sheldonian Theatre, Gstaad’s Festival, Davos festival, Concertgebouw in Bruges, Flagey in Bruxelles, la Grange de Meslay, Oxford Chamber Music Festival and Kuhmo’s Festival in Finland where she performed Abdel Decaux’s Clairs de Lune (which is featured on Nocturnes released by Deutsche Grammophon). She soon after integrated the Tchaïkovski National Music Academy of Ukraine in Kiev where she followed the teachings of Irina Barinova and Igor Riabov and applied for the competitive CNSM in Paris at the age of nineteen. She studied simultaneously in both these brilliant institutions and graduated with the highest distinctions and honours of the jury. Natacha regularly goes back to Ukraine, but the events occurring in 2014 gave a particular meaning to her homecoming in February that year, sadly marked by death roaming in the streets of Kiev. A pacifist answer to military power was embodied by the piano which became a symbol of revolution. Natacha found herself playing in the streets of Maidan’s neighbourhood, surrounded by a crowd marked with fear and tension. A sense of healing and mourning emerged from the music in the midst of such darks times, contributing to make this profoundly humane experience one of the most important moments of her life. Four personalities have left their imprint on Natacha’s pianistic technique. First, Alain Planès, “my first professor, simply the representation of elegance, possessed a sheer sophisticated style”. Then came Jacques Rouvier, “very attached to the text, a rigorous and meticulous personality”. Her encounter with Ferenc Rados in Budapest, later on, was crucial: “he taught me how to read in between the notes” and, finally, Henri Barda “felt like a hurricane on my whole work and training, for there to reign only the power of music” Rameau’s work marked a turning point in her approach of pianistic technique and she dedicated two albums to this composer: first in 2009, in association with Luciano Berio and then in 2012, with the label 1001 Notes. 2009 was marked by competitions, her first recitals and an encounter with chamber music she will then regularly turn herself to. It was also the year Natacha Kudritskaya was invited to perform in the most prominent festivals and concert halls across France and Europe, among which figured Opéra Comique Soon thereafter, she began a tour across Ukraine, going through Lviv, Kharkiv, Donetsk, Severodonetsk, Lougansk and Kiev. Since November 2014, Natacha Kudritskaya has been part of Universal Music catalogue and her first album, Nocturnes, is released by Deutsche Grammophon. Philippe Banel Translated by Audrey Petit-Trigg La Ferme de Villefavard en Limousin : un lieu d’enregistrement hors du commun, une acoustique exceptionnelle. La Ferme de Villefavard se situe au milieu de la magnifique campagne limousine, loin de la ville et de ses tourmentes. Les conditions privilégiées de quiétude et de sérénité qu’offre la Ferme permettent aux artistes de mener au mieux leurs projets artistiques et discographiques. Un cadre idéal pour la concentration, l’immersion dans le travail et la créativité… L’architecte Gilles Ebersolt a conçu la rénovation de l’ancienne grange à blé ; son acoustique exceptionnelle est due à l’acousticien de renommée internationale Albert Yaying Xu, auquel on doit notamment la Cité de la Musique à Paris, l’Opéra de Pékin, La Grange au Lac à Evian ou la nouvelle Philharmonie du Luxembourg. La Ferme de Villefavard en Limousin est aidée par le Ministère de la Culture/DRAC du Limousin, et le Conseil Régional du Limousin. La Ferme de Villefavard in the Limousin is an extraordinary recording venue equipped with outstanding acoustics. La Ferme de Villefavard, located amid the magnificent countryside of the Limousin, far from the hustle and bustle of the city. This unique and serene environment offers musicians the peace of mind necessary to support their artistic and recording projects in the best possible environment imaginable. The local is an ideal setting for concentration, immersion in one’s work and creative activity. The architect Gilles Ebersolt conceived the renovation of the converted granary, originally built in beginning of the last century. Its exceptional acoustics was designed by Albert Yaying Xu, an acoustician of international renoun whose most notable projects include the Cité de la Musique in Paris, the Beijing Opera, La Grange au Lac at Evian and the next Philharmonic Hall in Luxembourg. La Ferme de Villefavard is supported by the Ministry of Culture/DRAC of Limousin as well as the Regional Council of Limousin. Claude Debussy (1862-1918) Suite bergamasque 1 - Clair de Lune - 4’43 Eric Satie (1866-1925) 2 - Gymnopédie n°1 - 3’11 3 - Gnossienne n°4 - 2’31 Editions Salabert France 4 - Gnossienne n°3 - 3’04 Claude Debussy 5 - Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon - 2’46 Publication posthume - Editions Durand Recorded at la ferme de Villefavard from the 9th to the 12th of January and from the 20th to the 23rd of April 2015 Artistic coordination, sound engineer: Thibaut Maillard Executive producer: Yann Ollivier Production coordination: Nathalie François Project manager: Mathilde Argenson Head of Creation and Contents: Paul-François Thierry Artwork: Restez vivants ! Cover design: from a picture of Sandrine Expilly Photos: Sandrine Expilly 6 - Feux d’artifice - 4’41 Abel Decaux (1869-1943) Clairs de Lune 7 - Minuit passe - 4’32 8 - La Ruelle - 3’53 9 - Le Cimetière - 5’52 10 - La Mer - 5’16 Gabriel Fauré (1845-1924) 11 - Nocturne n°7 - 8’44 12 - Nocturne n°8 - 2’08 Maurice Ravel (1875-1937) Gaspard de la nuit 13 - Ondine - 7’06 14 - Le Gibet - 6’39 15 - Scarbo - 9’41 © Redfield BV, Nordice BV, administré par les Editions Durand SA A celui qui, non seulement sait écouter, mais sait entendre A celle qui sait encourager par sa belle présence A celui qui, maniant en maître sa clé d’or, fait résonner tant les chevilles en accord que les esprits en belle humeur A celui qui sait par son regard incisif, faire voir la musique A celle qui sait faire pétiller les idées pour que vive un projet A celui avec qui les poussières d’étoiles furent nos plus grandes batailles A celui qui, par sa confiance, fait éveiller les sens A l’équipe invisible néanmoins si présente Merci www.natacha-kudritskaya.fr N AT A C H A K U D R I T S K AY A Claude Debussy (1862-1918) Suite bergamasque 1 – Clair de Lune – 4’43 Eric Satie (1866-1925) 2 – Gymnopédie n°1 – 3’11 3 – Gnossienne n°4 – 2’31 4 – Gnossienne n°3 – 3’04 Claude Debussy 5 – Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon – 2’46 6 – Feux d’artifice – 4’41 Abel Decaux (1869-1943) Clairs de Lune : 7 – Minuit passe – 4’32 8 – La Ruelle – 3’53 9 – Le Cimetière – 5’52 10 – La Mer – 5’16 Gabriel Fauré (1845-1924) 11 – Nocturne n°7 – 8’44 12 – Nocturne n°8 – 2’08 Maurice Ravel (1875-1937) Gaspard de la nuit : 13 – Ondine – 7’06 14 – Le Gibet – 6’39 15 – Scarbo – 9’41 www.clubdeutschegrammophon.com