l`exemple des musiques baroque et classique

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l`exemple des musiques baroque et classique
22/06/2012
Musiques Classique et Baroque
Guillaume Kosmicki
Enseignant - conférencier en musicologie.
Formation : guitare classique et électronique, violon, direction de chœurs,
pratique de la musique électronique et de la musique assistée par
ordinateur.
Diplômes universitaires : Licence puis maîtrise de musique, DEA Arts
option musique.
Violoniste au sein de l’orchestre de chambre de Vannes.
http://guillaume-kosmicki.org/
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Les genres et les formes de la musique :
exemple du Baroque et du Classique (17° et 18° siècle).
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Sommaire
Musiques Classique et Baroque.................................................................................................................................................. 1
I.
Définitions : ...................................................................................................................................................................... 2
A.
Le genre : ................................................................................................................................................................ 2
B.
La destination :........................................................................................................................................................ 2
C.
La fonction :............................................................................................................................................................ 2
D.
Le lieu d’exécution : ............................................................................................................................................... 2
E.
La présence de texte :................................................................................................................................................... 2
F.
La structure : ................................................................................................................................................................ 2
G.
Les formes : ............................................................................................................................................................ 2
II.
L’analyse de la forme : ................................................................................................................................................ 2
III.
Les formes du baroque (1600 – 1750) : ....................................................................................................................... 3
A.
La forme ritournelle : .............................................................................................................................................. 3
B.
La forme Rondo : .................................................................................................................................................... 3
C.
La Forme binaire :................................................................................................................................................... 3
D.
La forme : Thème et variations : ............................................................................................................................. 3
E.
La Fugue :.................................................................................................................................................................... 3
IV.
Les formes du classique (1750 – 1810) : ..................................................................................................................... 4
V.
Appendice :.................................................................................................................................................................. 6
A.
La Toccata : ............................................................................................................................................................ 6
B.
La voix de Haute-Contre :....................................................................................................................................... 6
C.
La Sarabande : ........................................................................................................................................................ 6
D.
La Courante : .......................................................................................................................................................... 7
E.
La Gigue : .................................................................................................................................................................... 7
F.
Le Menuet :.................................................................................................................................................................. 7
G.
Le Passe-pied : ........................................................................................................................................................ 7
H.
Le Rigaudon :.......................................................................................................................................................... 8
I.
La Passacaille : ............................................................................................................................................................ 8
J.
L’Allemande :.............................................................................................................................................................. 8
K.
Le Contrepoint : ...................................................................................................................................................... 9
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I.
Définitions :
A. Le genre :
Il s’agit du type d’œuvre que le compositeur choisit pour s’exprimer. Plusieurs points de vue
concourent à la définition d’un genre.
B. La destination :
Instrument seul (sonate), orchestre avec instrument(s) soliste(s), (concerto, etc.…)
C. La fonction :
Musique de danse, la suite, le prélude, (introduction), sérénade…
D. Le lieu d’exécution :
Sonate d’église, ou musique de chambre…
E. La présence
présence de texte :
Opéra, Oratorio, messe…
F. La structure :
Toccata, fugue…
Les différentes formes et genres correspondent aux structures sociales de l’époque à laquelle
elles se rapportent.
G. Les formes :
Les formes musicales sont des modèles abstraits de l’œuvre musicale. Ils en définissent la
structure, en divisant cette pièce en plusieurs parties.
Ex : la forme couplet / refrain.
II. L’analyse de la forme :
C’est un art difficile ; on utilise la technique des lettres.
On repère les cadences (fin de phrase, suspensives ou conclusives)
On compare les différentes parties ainsi repérées, que l’on nomme par des lettres.
A
A
A
->
->
->
identique
ressemblant
différent
->
->
->
A
A’
B
Ex : Au clair de la Lune (chanson populaire du XVIII° siècle)
Repérons les cadences, comparons, nommons..
A, A’, B, A’’ pour les quatre premiers vers….
C’est ce qu’on appelle la forme strophique, car chaque strophe reprendra ensuite la même
construction.
Dans le style baroque, il y avait des ornementations, exécutées à l’initiative de l’interprète,
mais qui n’étaient pas notées sur la partition par le compositeur.
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III. Les formes du baroque (1600 – 1750) :
Baroque : ère des absolutismes monarchiques.
Symbole : règne de Louis XIV (roi Soleil). Depuis la fin du Moyen Âge, et jusqu’à
l’avènement de Louis XIV, les féodaux, les nobles, avaient une certaine liberté.
Bossuet : définit ainsi cette nouvelle pratique : « un roi, une foi, une loi ».
C’est une musique purement rhétorique : l’art de convaincre, de persuader son auditoire, au
service de son commanditaire.
C’est l’époque des Mécènes ; on présente des œuvres de circonstance, dédiées au dédicataire.
Cette tendance se constate dans la musique vocale, mais aussi dans la musique instrumentale
(mono-thématisme, ritournelles, affirmation d’un seul et même thème unique) ; c’est ce qui sera
complètement remis en cause ensuite dans les formes classiques. Les personnages qui apparaissent
dans la musique vocale, sont souvent empruntés à la mythologie.
A. La forme ritournelle :
Elle est présente dans l’intégralité des concerto de Vivaldi (1er et 3° mouvement). C’est une
forme avec refrain, dans laquelle les couplets sont joués par le / les soliste(s).
A1 – B - A2 – C – A3 – D – A4
Antonio Vivaldi (1678 – 1741) , concerto « Il Gardellino » da camera en ré majeur op10 nr 3, 1er mvt
Allegro.
B. La forme Rondo :
Autre forme avec refrain (mais sans soliste), présente dans de nombreuses pièces (dans
l’opéra, dans la musique instrumentale, notamment dans la danse nommée rondeau).
A – A’ – A – A’’ - A
La Danse du « Grand Calumet de la Paix », tiré des « Indes Galantes » de Jean Philippe Rameau (1683
– 1764)
C. La Forme binaire :
Elle est présente dans toutes les suites de danse (quasiment toutes les danses baroques1 :
sarabande, menuet, gigue, courante, gavotte, passe-pied, rigaudon, bourrée, etc. …).
Deux variantes sur un même thème (repris).
A1 A1 – A2 A2
Badinerie: tirée de la deuxième ouverture (qui sont en fait des suites) pour orchestre en si mineur
BWV 1067, de Jean Sébastien Bach (1685 – 1750).
D. La forme : Thème et variati
variations
ons :
Th , V1 , V2 , V3 …
Chacone: (thème unique) tirée de la Sérénade en ut majeur K 352 de Johan Joseph Fux (1660 – 1741).
E. La Fugue :
Issue du Moyen-Age, à la fois une forme et un genre (mais présente dans de nombreuses
pièces de toutes sortes).
1
Voir définitions dans l’appendice.
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Ecriture horizontale, entrées en imitation. Art de la Polyphonie.
Appellation des thèmes, du temps de Bach : Dux et Comes.
Fugue BWV 578 en sol mineur, pour orgue de J. S. Bach.
Introduction
Sujet – contre réponse
Réponse - contre sujet
Sujet – contre réponse
Réponse
Écriture horizontale
Écriture verticale
->
->
les voix entrent les unes après les autres
les voix entrent en même temps.
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IV. Les formes du classique (1750 – 1810) :
C’est le siècle des Lumières qui voit l’avènement des classes bourgeoises. Celles-ci souhaitent
que l’art musical en particulier, fasse référence à des situations actuelles, contemporaines. La musique
devient plus simple, plus claire, plus évidente. C’est un art plus facile (il n’y a plus de sujet tiré de la
mythologie). La bourgeoisie n’a pas la même culture raffinée que la noblesse.
Pour illustrer ce phénomène, on peut comparer :
Le concerto brandebourgeois2 nr 3 de J. S. Bach
Le concerto pour flûte traversière de Georges Philip Telemann (1681 – 1767)
Le style classique est porté à sa plus haute maîtrise par les trois « grands viennois » :
Joseph Haydn (1732 – 1809)
Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791)
Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)
Le style classique est une remise en question de l’ordre établi par le débat d’idées. On voit
apparaître de nouvelles formes dialectiques, le bi-thématisme, des modèles standardisés de la musique
instrumentale (développement du commerce de la musique, de son universalisation, ouverture de
salles de concert).
Au temps du baroque, le compositeur écrivait pour le mécène auquel il restait souvent attaché
toute sa vie, et qu’il connaissait évidemment bien, ainsi que le public qu’il devait séduire. À l’époque
classique, le compositeur doit séduire un public anonyme ; il commence à vendre ses partitions ; c’est
la fin du mécénat.
2
Le qualificatif de brandebourgeois est dû à Philipp Spit qui, suivant l'usage germanique, fait
référence au dédicataire, le margrave Christian Ludwig de Brandebourg. Bach lui a écrit une
dédicace en français, comme c’était l’usage à cette époque.
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Modèle de musique :
1- Allégro forme sonate
2- Adagio (lyrique) forme lied ou thème et variations
3- Menuet forme menuet – trio – menuet
4- (Ou trois s’il n’y a pas de menuet), Final Allegro de forme rondo.
La révolution française est passée par là ; on remet tout en question.
Forme thèse et antithèse (obligatoire, elle représente la « remise en question » de la thèse)
C’est le siècle des lumières : on croit dans le progrès, il faut être rationnel (voir les écrits d’Adam
Smith3 en économie. Il préconisait de « faire fructifier un capital » ; les compositeurs semblent
l'appliquer à leurs oeuvres avec l'exemple du motif (petite cellule mélodico-rythmique qui génère
ensuite les thèmes de toute l'œuvre) : exemples : Quatuors op. 33 de Haydn, 1er mouvement de la
symphonie n°40 de Mozart, 2ème mouvement de la symphonie n°5 de Beethoven, 2ème mouvement de
sa n°7).
Autre exemple : Mozart Sonate « facile » nr 15 eu ut majeur
1 - Allegro
stabilité
instabilité
Exposition
Thème 1
Pont modulant
Thèse ( I = do)
Thème 2
Antithèse (V = sol)
Phase de cadence
Développement
Passage libre avec éléments de l’expression
Instabilité totale
Ré-exposition
Thème 1
Pont modulant
Thème 2
Retour des thèmes apaisés, transformés
Cadence
Synthèse I = do
3
Adam Smith (1723 - 1790) est un philosophe et économiste écossais des Lumières. Il reste
dans l’histoire comme le père de la science économique moderne, et son œuvre principale, la
Richesse des nations, est un des textes fondateurs du libéralisme économique. Professeur de
philosophie morale à l’université de Glasgow, il consacre dix années de sa vie à ce texte qui
inspire les grands économistes suivants, ceux que Karl Marx appellera les « classiques » et
qui poseront les grands principes du libéralisme économique.
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2 - Andante
forme lied + forme dialectique
A–B
–
Exposition
Thèse + Antithèse
I
V
A – B’
–
A’’ – coda = A + B
Développement
Ré-exposition
Synthèse
I
3 - Rondo
AA - B - A
Exposition
Thèse + Antithèse
I
V
–
C
–
Développement
A - coda
Ré-exposition
Synthèse
I
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V. Appendice :
A. La Toccata :
De l’italien toccare (toucher), c’est une pièce musicale pour instrument à clavier (orgue,
clavecin, piano). Elle est apparue dans la musique instrumentale au XV° siècle. Il convient cependant
de noter chez Montéverdi un exemple d’exception rare : dans la brève fanfare en ut majeur qui ouvre
son opéra « L’Orféo » ; elle est exécutée par des trompettes et des trombones accompagnés par
l’orchestre.
La structure est libre, et de caractère improvisatoire et virtuose (arpèges, traits, pédale, etc…).
D’abord destinée à permettre à un instrumentiste de prendre contact avec son instrument, d’où
l’origine de son nom, elle dérive ensuite pour devenir une démonstration du talent de l’interprète et
permettre de faire apprécier les qualités de l’instrument.
La toccata a surtout été en usage dans la musique baroque en Italie et dans les pays
germaniques. C’est dans ceux-ci qu’elle prend ses dimensions les plus importantes. Elle peut être une
pièce isolée, ou, principalement à l’orgue, associée de façon plus ou moins étroite à la Fugue. Chez
Bach, la toccata est en général suivie d’une Fugue : elle joue alors le même rôle que le prélude ou la
fantaisie. Sa Toccata et Fugue en ré mineur (BWV 565) est mondialement connue.
B. La voix de Haute
Haute--Contre :
Dans la musique occidentale, au sein de la musique classique, et plus précisément de la
période baroque, « une » Haute-contre désigne majoritairement une voix masculine dont la tessiture
est particulièrement aiguë. En classification moderne, cette voix n’existe plus, mais on peut la qualifier
de ténor aigu. Elle utilise une technique qui permet de passer du registre de la voix de poitrine à celui
de la voix de tête, sans faire entendre de brisure, là où, chez l’homme, la voix passe en fausset.
C. La Sarabande :
La sarabande est une danse lente et noble, de coupe binaire avec reprise, à trois temps sans
levée, se terminant fréquemment sur le 2e temps. La mesure est notée le plus souvent à 3/4, parfois à
3/2. Introduite en Espagne vers 1580, elle est populaire entre 1580 et 1610. Elle s'accompagne de
castagnettes. Elle est alors encore rapide, sauvage, énergique, ou au contraire lente et sensuelle (« lente
et compassée » Cervantes).
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La sarabande passe en France vers 1620. Elle est encore rapide. En 1635, Richelieu danse une
« folle sarabande » devant Anne d'Autriche. Mersenne, en 1636, la décrit comme une danse vive à 3
temps. Rythmiquement, la sarabande se caractérise par l'allongement du 2e temps (noire-noire pointéecroche), souvent une mesure sur deux. Contrairement à ce qui est souvent indiqué, le temps long n'est
pas accentué car il correspond à un pas glissé.
La sarabande fait partie des quatre danses principales de la suite à l'âge baroque et se joue
ordinairement après la courante. Elle précède en principe la gigue, mais avec possibilité d'intercaler
entre elles certaines danses optionnelles ("galanteries") telles que : menuet, gavotte, bourrée,
passepied, rigaudon, etc. Il arrive que deux sarabandes s'enchaînent (Rameau, Premier livre).
La chaconne, ou "sarabande légère" et la passacaille sont également des sarabandes
D. La Courante :
En musique, la courante est une danse, morceau de coupe binaire avec reprises, à 3 temps,
précédés d'une levée, et de tempo assez vif (moins rapide toutefois que ce que suggère son nom). Dans
la suite de danses baroque, la courante est ordinairement précédée par l'allemande et suivie par la
sarabande.
Antoine Furetière, 1690 : « Pièce de musique, d’une mesure triple ou doublement ternaire.
Elle commence et finit, quand celui qui bat la mesure baisse la main; au contraire de la sarabande, qui
finit ordinairement quand il la lève. C’est la plus commune de toutes les danses qu’on pratique en
France, qui se fait d’un temps, d’un pas, d’un balancement, et d’un coupé. La courante reçoit aussi
plusieurs autres pas. Autrefois on en sautait les pas (…). Il y a des courantes simples et des courantes
figurées, qui se dansent toutes à deux personnes.
E. La Gigue :
En musique classique, la gigue est une danse ancienne. C'est aussi une danse traditionnelle
française, également connue sous le nom de chapelloise ou, en Écosse, sous celui de Gay Gordon;
dans le sud de la France elle se décline en bourrée. La gigue est une danse à quatre temps qui se danse
en couples, deux, ou quatre en général.
En musique, la gigue est un instrument médiéval à corde frottées.
F. Le Menuet :
Le menuet est une danse traditionnelle de la musique baroque, à trois temps et à mouvement modéré,
gracieuse et noble. D'un point de vue formel, le menuet comporte deux sections avec reprise chacune.
C'était une des danses préférées de Louis XIV et de sa cour.
Le menuet est intégré par Jean-Baptiste Lully à ses opéras, depuis Cadmus et Hermione en
1673.
C'est une des danses facultatives de la suite : elle s'insère dans ce cas après la sarabande et
avant la gigue. Elle est le plus souvent doublée avec répétition du premier menuet, sans reprise après le
second menuet, les thèmes des deux étant souvent apparentés. Le deuxième menuet, écrit à trois voix,
porte alors l’indication « trio » (que suit généralement la reprise du premier menuet), nommé ainsi car
Lully confiait cette partie à trois instruments (en général 2 hautbois et un basson). Dans les sonates et
les symphonies, l’appellation abusive de « trio » désigne quelquefois, même si ce n’est pas écrit à trois
voix, l’épisode central remplaçant ce deuxième menuet.
C'est la seule danse de la suite à avoir été conservée dans la sonate : il y aura encore des
menuets dans les symphonies de Haydn, de Beethoven, de Stamitz, mais il disparaît ensuite, remplacé
par le scherzo.
G. Le Passe
Passe--pied :
Le passepied (ou passe-pied) est une danse traditionnelle européenne originaire de Bretagne.
Il s'agit d'une danse à trois temps, vive et gaie, proche du menuet, mais plus rustique. Le mot est
attesté dès 1532.
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Le passepied désigne également la musique qui accompagne et rythme la danse. Généralement
de signature 3/8 ou 3/4, il comporte des hémioles4 destinées à induire de courts passages binaires dans
ce mouvement ternaire.
Cette danse apparaît parfois dans la suite, souvent placé entre la sarabande et la gigue.
Avant l'union de la Bretagne à la France, le passepied était, avec la gavotte, l'une des deux principales
danses bretonnes pratiquées.
On ne le retrouve plus guère aujourd'hui que dans quelques terroirs où la tradition est restée
vivante et n'a pas été vaincue par les évolutions de la danse bretonne du XVIe au XIXe siècle. Il a été
supplanté par de nouvelles danses, voire par de simples airs à marcher comme dans le nord de l'Ille-etVilaine.
H. Le Rigaudon :
Le rigaudon ou rigodon est une danse traditionnelle française à deux temps, plutôt vive.
Le pas d'origine se codifie peu à peu et devient l'un des principaux éléments constitutifs du vaste
répertoire des contredanses durant tout le XVIIIe siècle. Le pas de rigaudon sert de conclusion à la
plupart des déplacements des danseurs et termine en point d'orgue le phrasé musical.
I. La Passacaille :
La passacaille — on trouve aussi le nom italien passacaglia — , est un genre musical pratiqué
aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Initialement, la passacaille est une danse populaire d'origine espagnole qui remonte à la
Renaissance. Transplantée dans d'autres pays d'Europe, elle y devient une danse prisée par la noblesse.
C'est alors une pièce de grandes proportions, à trois temps, lente et solennelle, basée sur la répétition et
la variation d'un thème avec basse obstinée.
À ce stade de son évolution, elle devient indiscernable de la chaconne, car les noms semblent
interchangeables selon les compositeurs
J. L’Allemande :
L'allemande est une pièce de musique et une danse qui tient une place importante dans le
répertoire musical et chorégraphique, principalement au XVIIIe siècle.
En musique, l'allemande est un morceau de coupe binaire avec reprises, de tempo modéré et
de rythme binaire à deux ou quatre temps (usuellement 4/4, parfois 2/2 ou 2/4), précédé d'une levée
d'une à trois croches.
Dans la suite de danses baroque, l'allemande occupe en général la première place avant la
courante ; elle peut, éventuellement, être précédée d'un morceau de forme libre : prélude, ouverture,
toccata, etc.
L'allemande est souvent la pièce la plus construite, celle dont le contrepoint est le plus
développé : de ce fait, quand au XVIIIe siècle la structure de la suite baroque se dilue dans la
généralisation des pièces imitatives ou de caractère, ou qu'elle fait place à la sonate, c'est souvent le
seul élément à subsister sous son nom, comme pour affirmer la solidité des compétences du
compositeur.
4
En musique, une hémiole (mot grec qui signifie un et demi) désigne l’insertion d’un rythme — ou d'une
structure rythmique — ternaire dans un rythme — ou une structure rythmique — binaire, ou inversement. Il
s'agit d'un terme propre à la notation ancienne (musique baroque, notamment), mais qui subsiste dans certaines
partitions contemporaines.
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Guillaume, Almanach dansant pour 1770.
Pour Antoine Furetière (Dictionnaire, 1690), c'est une « Pièce de Musique qui
est grave, & pleine de mesure, qu’on joue sur les instruments, &
particulièrement sur le luth, le théorbe, l’orgue, & le clavecin ».
K. Le Contrepoint :
En musique, le contrepoint rigoureux (souvent appelé contrepoint) est une discipline d'écriture
musicale classique qui a pour objet la superposition organisée de lignes mélodiques distinctes.
Le mot contrepoint vient du latin punctus contra punctum, littéralement point contre point
c’est-à-dire note contre note.
Le contrepoint est plus ancien que l'harmonie tonale. Initialement modal, il est le fondement
de la polyphonie qui a eu cours en Occident jusqu'au début de la période baroque. C'est durant cette
dernière que l'harmonie acquiert une importance grandissante avec le développement de la tonalité. On
considère généralement la musique de Bach comme la référence de l'équilibre de ces deux aspects de
l'écriture musicale.
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