T é l é c o m s: séparer réseaux et services pour qui? pourquoi ?
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T é l é c o m s: séparer réseaux et services pour qui? pourquoi ?
Fédération des activités postales et de télécommunications, 25/27 rue des envierges 75020 Paris, 01 44 62 12 00 www.sudptt.fr, [email protected] Télécoms: séparer réseaux et services pour qui ? pourquoi ? La commission européenne vient de faire ses propositions pour un paquet législatif télécoms afin de changer le cadre réglementaire existant depuis 2002. Si ces dispositions étaient adoptées par le Parlement européen et le Conseil, ces textes pourraient entrer en application fin 2009. L’objectif de la très libérale Viviane Reding est encore une fois l’amélioration des conditions de la concurrence dans le secteur des télécommunications. Elle préconise pour cela de prendre une décision vieille comme la concurrence et l’Union Européenne elle-même, à savoir la séparation du réseau et des services. Elle préconise aussi la mise en place d’un régulateur européen, sorte de super-Arcep, pour ce faire. Cette séparation est un modèle imposé dans les faits à de nombreux services publics de réseaux, privatisés ou non, mais soumis et ouverts de plus en plus à la concurrence. La directive télécoms, comme les autres peut être un cadre général qui laisserait un certain nombre de décisions à la main des décideurs nationaux. Dans tous les cas, le débat est ouvert, mais plus qu’un débat, car celui-ci ne nous gêne pas, il s’agit d’une vaste entreprise de lobbying, où chacun y va de son petit couplet sur les avantages et inconvénients de telle ou telle solution. Et les lobbyistes seront les multinationales du secteur. A SUD, nous restons fidèles à nos manières de travailler et de penser sur de telles questions : le débat doit être tranché par les populations et collectivités locales, les salarié-es. Nous n’avons aucune confiance en ces commissaires européen-nes qui nous ont concocté, depuis maintenant deux décennies, tous les mauvais plans des ouvertures à la concurrence et des privatisations. Nous n’avons pas confiance non plus, et ce quel que soit leur positionnement actuel, dans la direction de France Télécom ou les représentants de l’Arcep. A France Télécom, c’est maintenant un service public réduit à portion congrue, des pressions sur les salarié-es pour supprimer le maximum d’emplois, la remise en cause de la tradition technique de l’entreprise. De nombreux-ses collègues ont l’illusion qu’une séparation du réseau et des services aboutirait à la création, de fait, d’une nouvelle entreprise publique de réseau. Nous pensons que rien ne peut établir un tel pronostic, bien au contraire, même si France Télécom semble indiquer cela dans ses reproches aux propositions européennes actuelles. De plus, dans une telle situation le fait de savoir qui paie les investissements et qui empoche les bénéfices est un véritable problème : nous ne serions pas favorables au fait que l’état ou les collectivités locales investissent et que les opérateurs privés empochent les bénéfices en vendant les services de télécommunication. Nous prenons, dans ce matériel, l’exemple des services publics de réseau dans lesquels ce choix a été fait, et dans lesquels, nous le disons, rien n’est probant ! Nous expliciterons aussi le modèle qui semble servir de référence : celui de la création par British Telecom de la filiale de réseau Openreach en Grande Bretagne. automne 2006 Le contexte de la déréglementation : la nouvelle danse des télécoms Le secteur des télécommunications évolue beaucoup ces dernières années et avec des données particulières au moins en Europe. Faible croissance pour les opérateurs historiques La faible croissance du chiffre d’affaire est une donnée structurelle. Le passage vers le modèle du tout-IP ne permet pas de combler en Europe la baisse des bénéfices de la téléphonie fixe pour les opérateurs historiques, le tout dans un contexte où la téléphonie mobile atteint elle-même des limites. Le modèle économique de l’entreprise de services s’impose comme une solution à ce changement majeur pour répondre aux objectifs financiers d’entreprises privées, largement soumises à concurrence. Convergences multiples Dans ce contexte les stratégies de convergence dominent le paysage européen. Si l’objectif était à l’époque de la bulle financière télécoms, l’achat d’entreprises de mobiles, aujourd’hui il s’agit si possible de construire partout des offres fixe-mobile-internet et donc de s’appuyer sur des entreprises en capacité de faire ces offres. De plus, avec l’augmentation possible des débits, la convergence concerne aussi les contenus et les services qui se développent : voix, données, vidéo… De nouveaux entrants dans la danse La conséquence de ces modifications et de ces nouveaux services, c’est l’arrivée de nouveaux acteurs sur le terrain de la concurrence des télécoms, voire de l’arrivée d’acteurs télécoms sur le terrain traditionnel des médias, de la production et/ou diffusion audiovisuelle notamment… La bataille de l’iphone, les débats sur la diffusion des matchs de foot, sur l’attribution des fréquences bientôt libérées par les chaînes hertziennes… sont autant de moment de confrontation de ces nouveaux acteurs. Les cartes qui définissent les secteurs d’activité économique sont en train d’être rebattues ! Et chacun dans cette situation essaie de se placer dans la concurrence de l’autre. Le modèle FT mis en cause… France Télécom dit être opposé à la séparation du réseau et des services. Cette opposition n’est pas nouvelle, elle s’appuie sur des explications multiples. D’abord, les télécoms sont un produit complexe, (sous-entendu bien plus que le rail ou l’énergie) et les services sont complètement imbriqués dans le réseau. Ainsi France Télécom est opposé à un modèle de construction d’entreprise, de réseaux et de services dans lesquels on aurait un ou des réseaux d’une part, et des équipements terminaux au bout dans lesquels serait située l’intelligence, c’est à dire ce qui fait fonctionner le tout. Pour France Télécom, l’intelligence n’est pas dans le réseau, elle “est” le réseau ! ... par les nouveaux entrants Mais cette argumentation ne tient pas pour les nouveaux entrants. Pour Yahoo, Google, l’intelligence n’est pas le réseau. Et pour Free, FT ne joue pas franc jeu, n’est pas transparent sur les investissements, sur les disponibilités de génie civil… des plaintes ont été déposées. Le fait que France Télécom demeure totalement maître du réseau légitime, à leurs yeux, les velléités de faire avancer plus loin la déréglementation en imposant d’autres contraintes. De la séparation comptable à la séparation tout court La pression à la séparation est donc forte. La commissaire européenne s’oriente aujourd’hui vers la recommandation d’une séparation comptable. Celle-ci peut ensuite se matérialiser de différentes manières, y compris de façon différente dans chaque pays. On peut se retrouver avec une directive qui donnerait un cadre assez large, avec une filiale dans un endroit, et une vente du réseau dans un autre. Un régulateur européen La commissaire européenne vient de décider la mise en place d’un régulateur européen (une Arcep européenne) qui vérifierait la conformité de la séparation proposée dans chaque pays. Cette structure risque d’être soumise à un lobbying forcené de la part des opérateurs dans l’opacité la plus totale. Une telle structure n’aurait évidemment pour les usagers européens pas de légitimité. FTTH : qui va faire les investissements ? Le problème qui reste entier dans un tel schéma de séparation est celui des investissements. La mise en œuvre de services vidéo de qualité (plusieurs canaux, en particulier) demande une bande passante importante, et l’installation de FTTH (fiber to the home) correspond à cette volonté. Que ce soit par une filiale, ou une entreprise séparée, voire une collectivité locale, la question se pose : qui va faire ces investissements qui sont très importants ? La situation d’incertitude du point de vue de la concurrence est telle aujourd’hui qu’on peut penser que c’est un frein réel aux investissements. - La question que se pose France Télécom est simple : si j’investis et que je suis obligé de dégrouper immédiatement, quel est mon intérêt ? - Et s’il s’agit d’une collectivité locale, serait-il juste de laisser les investissements se faire et que ce soit un opérateur de service qui touche les bénéfices de tels investissements ? - Et dans un montage de séparation avec une filiale : la situation de la filiale qui entretiendrait et investirait dans le réseau, sans recevoir de bénéfices de sa construction serait là aussi rapidement problématique. BT-Openreach : le modèle aujourd’hui pour l’Europe ? Des négociations en Grande Bretagne Au Royaume-Uni, BT avait freiné l’ouverture de négociations, rendue nécessaires par les directives européennes du paquet télécoms. Et la décision de séparation fonctionnelle de BT n’a pas été initiée par le régulateur. Celui-ci (OFCOM) a préféré entrer dans ces négociations plutôt que de forcer le découpage de BT en plusieurs sociétés. Cette solution aurait pu prendre plusieurs années et aurait donc été néfaste pour l’ouverture du marché des télécommunications à la concurrence. Séparation effective Les négociations ont donc débuté fin 2005 pour aboutir en 2006 par la séparation fonctionnelle de BT. Le résultat a été la création d’une nouvelle direction, OpenReach. 30 000 personnes ont été transférées, avec le patrimoine supportant les services d’infrastructure d’accès (cuivre, fibres et hertzien) ainsi que les réseaux traitant la couche liaison de données tel que Ethernet, SDH, ATM. OpenReach aura aussi en c h a rge les futurs déploiements FTTH (fibre jusque chez l’abonné). Les engagements de BT visà-vis de l’OFCOM sont de traiter à l’identique les directions « offres de détail » de BT et celles de ses concurrents, de mettre en place une séparation type "muraille de chine" entre les divisions produits de BT, de mettre en place une séparation comptable complète. Ainsi le personnel doit travailler exclusivement pour des activités d’OpenReach et non pour les autres directions de BT. Séparer pour garder l’essentiel La direction de BT considère qu’en acceptant de mettre en place cette org a n i s a t i o n , l’OFCOM ne devrait pas la contraindre réglementairement sur ses autres secteurs d’activités. Le déploiement du réseau du XXIe siècle (21CN), qui sera le réseau support des nouveaux services, entre dans ce cadre. BT ne souhaite absolument pas se retrouver dans l’obligation d’ouvrir ce réseau là à la concurrence. Cela veut dire qu’à terme OpenReach risque d’être une entité évoluant très peu vers les nouvelles technologies mais devant supporter le poids des investissements. Dans le cas ou BT et l’OFCOM approfondiraient plus le modèle, et connaissant ce qui s’est passé sur le rail anglais, on ne peut qu’être sceptique sur les choix politiques entraînant ces orientations. Les réponses de SUD Favoriser la concurrence ? SUD est opposé à la séparation entre réseaux et services. Celle-ci vise essentiellement à favoriser l’ouverture à la concurrence et le raccordement de toutes sortes d’entreprises au réseau local, mais sans donner de garanties sur la manière dont se feront les investissements. Aujourd’hui, le dégroupage n’a résolu en aucune manière les problèmes d’investissement dans le réseau fixe, le maintien de sa qualité. Pour nous, c’est d’abord la question des investissements, de la qualité, de l’égalité d’accès, du développement du réseau qu’il faut poser. Il ne s’agit pas de défendre France Télécom mais de considérer l’intérêt des usagers, des collectivités locales… Le droit d’accès au réseau de tous les usagers est essentiel, nous savons qu’il faut qu’ils en aient aussi les moyens financiers. En revanche l’accès de toutes sortes d’opérateurs au réseau et des conditions de la concurrence est une question biaisée car elle renvoie non plus au service à rendre au public mais aux conditions d’un marché dominé par la finance et le profit. Maîtriser les réseaux Multiplier les réseaux n’a pour nous aucun sens comme cela s’est fait sur le mobile par exemple. Et tout investissement n’est pas non plus bon par essence. La gabegie gigantesque qui s’est faite autour des réseaux câblés en France est là pour le montrer, ou le déploiement prolifique des antennes. Ce que nous voulons c’est que les dépenses soient maîtrisées, que les choix puissent être assumés par les populations concernées. Le personnel Un des problèmes de la séparation concerne la situation des personnels. Nous savons aujourd’hui que tous les schémas sont possibles : séparation, mise à disposition de personnel, soustraitance… Nous sommes certains que France Télécom n’hésiterait pas une seconde à utiliser une séparation pour se débarrasser à nouveau de personnel. Nous imaginons bien que le peu de monde qui reste pour les activités non sous-traitées de la boucle locale aurait vite fait de se trouver à l’extérieur. Alors pas d’illusion, personne ne gagnera dans une telle opération la possibilité de rester “plus fonctionnaire” ou d’être libéré de la contrainte qui pèse aujourd’hui à France Télécom. Coopération contre la concurrence Il y a de très nombreux opérateurs maintenant en France et en Europe. Nous ne sommes pas pour que les solutions se fassent sur le dos des salarié-es des entreprises qui se sont construites depuis plusieurs années en concurrence à FT, ou qui arrivent maintenant sur ce secteur par les développements technologiques. Tout le monde doit pouvoir travailler, cela implique la coopération plutôt que la concurrence, ce qui veut dire une concertation encadrée sur les investissements, les tarifs, l’aménagement du territoire… La renationalisation du secteur Dans les faits, des entreprises comme FT, de véritables multinationales achètent les réseaux et les entreprises un peu partout en Europe. Une uniformisation se fait par ce biais, mais qui laisse de côté des dizaines de milliers de salariées et qui enlève la maîtrise des choix de développement à des populations entières. Nous pensons que la meilleure solution pour le développement de services de télécommunications utiles au public serait un grand service européen de télécommunications dans un cadre public. 3 petits tours dans la séparation Les entreprises citées ici sont très différentes de France Télécom : privatisées ou encore publiques, et dans une situation concurrentielle à chaque fois particulière. Néanmoins, nous citons ces exemples parce que les mêmes recettes sont utilisées et aucune solution positive n’apparaît aujourd’hui ni pour le service public, ni pour le personnel. Les entreprises “réseaux”, comme les entreprises “services” peuvent connaître des pressions considérables des marchés et l’investissement comme la modernisation et la qualité des réseaux se trouver réellement en danger. La SNCF a éclaté en deux entités distinctes en 1997 : la SNCF transporteur et RFF (Réseau ferré de France) propriétaire des infrastructures (voies, triages, quais…). La directive préconisait une séparation au moins comptable : RFF, appartenant à 100 % à l’état, a récupéré près de 80 % de la dette de la SNCF dont les investissements étaient jusquelà très importants. RFF est chargé de l’entretien des infrastructures (hors bâtiments de gares) et de la vente des sillons (tronçon d’infrastructure sur lequel circule des trains). Ceux-ci étaient vendus à la SNCF et aux opérateurs historiques voisins qui circulent en France, maintenant cela concerne aussi les nouvelles entreprises de fret suite à l’ouverture à la concurrence du transport de marchandises. Si la politique du tout routier a relativisé le fret ferroviaire, le mouvement est lancé et la SNCF, elle-même, a créé ses propres filiales et organise la concurrence. La séparation est utilisée aujourd’hui pour mettre en concurrence la SNCF, avec des opérateurs privés mais aussi avec les entreprises de BTP pour l’entretien des voies et la construction de voies nouvelles. Les investissements résultent encore pour l’essentiel d’une négociation entre la SNCF et RFF, en fonction des infrastructures existantes et de la circulation voulue. Pour les trains régionaux (TER), la négociation intègre les régions. Les élues peuvent peser sur les choix mais il n’y a plus égalité de traitement des régions (riches ou pauvres, fort ou faible réseau, montagne ou de plaines…). La cohérence du service aux usagers n’est plus assurée, grandes lignes et TER, devenues deux entités séparées sont non tenues de respecter les correspondances. Par ailleurs, la séparation des entreprises divise les personnels, ceux des deux entreprises publiques, des opérateurs privés, et de la sous-traitance permettant la dégradation des conditions de travail… Pendant ce temps là, les bétonneurs et les financiers créent des entreprises ferroviaires. Certains sont déjà sur les rails ! Cela explique l’énergie de nos collègues cheminot-es à combattre l’ouverture du fret à la concurrence et ce qui risque de suivre rapidement, celle du transport de voyageurs. A La Poste, plusieurs processus sont en cours. La séparation comptable est effective entre les quatre grandes entités que sont : le courrier, le colis, les services financiers et les agences. Cette séparation permet évidemment des évolutions assez ouvertes, et pourrait amener l’éclatement au moins partiel de La Poste actuelle. De plus, la directive européenne actuellement en discussion prévoit la systématisation de la possibilité d’utiliser le réseau de La Poste pour des opérateurs de courrier par l’ouverture obligatoire des services du prestataire du service universel aux concurrents. Ce peut être, par exemple, le dépôt en direct dans un centre de tri du courrier pré trié d’un opérateur privé à un tarif tenant compte des coûts "évités" ou l’accès aux boites postales professionnelles dans les bureaux de poste pour y déposer le courrier "en back office". De telles possibilités sont ouvertes aujourd’hui en France mais sur des périmètres et pour des types de courriers limités. Une entreprise comme Adrexo, par exemple, ramasse du courrier d’entreprise et négocie avec La Poste les conditions du dépôt. On entend, de plus, régulièrement revenir les arguments sur le réseau des agences (les bureaux de poste) qui serait concurrentiel avec le réseau des banques, on peut imaginer aisément qu’avec l’ouverture totale à la concurrence prévue maintenant pour 2011 qu’il y aurait une pression supplémentaire pour séparer le réseau des agences du reste des activités. SNCF La Poste En 1996, la directive européenne était prise concernant la segmentation des activités de l’électricité et du gaz pour toute l’Europe. Celle-ci devait se faire en quatre morceaux pour l’électricité : production, transport, distribution, commercialisation. La directive exigeait la séparation comptable. Dans les faits, dans de nombreux endroits, ce sont des entreprises différentes qui ont été créées, avec en Angleterre par exemple une séparation patrimoniale. Dans ce pays, l’entreprise “réseau” a été mise en bourse, c’est le cas aussi maintenant en Italie et en Espagne. En France cela s’est traduit par la mise en place de RTE en 2003. C’est une société anonyme dont le capital appartient à des institutions parapubliques et dont le personnel est rattaché comme celui d’EDF aux industries électriques et gazières. Un régulateur, la CRE a été mis en place (l’équivalent de notre Arcep) qui tranche les éventuels différents, intervient sur les tarifs et qui est très opposée aux tarifs administrés pour les ménages et les PME et à la péréquation… En France, il y a toujours un plan pluriannuel qui prévoit la production nécessaire. Ainsi RTE estime la fourniture d’électricité nécessaire (en période de base, de pointe…), qui est demandée aux différents producteurs sans préférence, et les investissements à faire en conséquence. L’état continue à jouer un rôle via les autorisations données pour les installations de producteurs. Quels sont les avantages d’un tel système aujourd’hui ? Y compris sur le secteur entreprise, les prix ont monté. De plus, jusqu’à présent le système a fonctionné de façon relativement tranquille : la concurrence commence juste, la privatisation en France vient de démarrer. S’il y a, de fait, une rente assurée pour l’entreprise de réseau, quelle sera sa situation demain confrontée à une pression de plus en plus forte des marchés financiers ? EDF