Processus de deuil - Arpih-edu
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Processus de deuil Probst Laetitia [email protected] EDS 14-17A Date de création: 14.03.2016 Processus de deuil TABLE DES MATIERES 1 Découpage et échéances du cours .............................................................................. 2 2 Modalités pédagogiques ............................................................................................... 2 3 Contenu du support...................................................................................................... 3 4 Références bibliographiques ...................................................................................... 10 5. Sites de soutien en cas de deuil ................................................................................. 10 6. Notes de l'étudiant…………………………………………………………………..………………...10 1 Découpage et échéances du cours Deux jours de cours. 2 Modalités pédagogiques 2.1 Cours avec une approche pratique par l’exemple 2.2 Exercice, films 3 Contenu du support 3.1 Deuils vécus par des résidents et leur famille. 3.2 Deuils vécus dans le cadre professionnel. 3.3 Qu’est-ce que le deuil ? 3.3.1 Pertes (être privé de quelque chose) - D’un emploi ; D’un permis de conduire ; D’un organe ; Etc. © L. Probst 14/03/2016/ Version 1 2 Processus de deuil 3.3.2 Renoncements (se détacher de) - A un objet aimé ; A l’enfance ; A son autonomie ; Etc. 3.3.3 Deuil (se résigner à en être privé) - 3.4 Divorce ; Relations ; Amoureuse, amicale ; Décès. Les sept étapes du processus de deuil 3.4.1 Les 7 étapes du processus de deuil 1. Le choc Le monde s’écroule. - Je ne peux y croire. - C’est impossible. 2. Le déni émotionnel Anesthésie émotionnelle. - Je fais ce qu’il y a à faire. 3 La colère - Ce n’est pas juste. - Il a été mal soigné. 4. La tristesse et le chagrin Regrets et culpabilités. - Pourquoi n’ai-je pas su voir? - J’aurais dû lui dire… 5. La peur Je cherche une explication, un sens. - Je vais me retrouver tout seul. - Vers quoi est-ce que je vais ? 6. L’acceptation - Je souris en pensant au disparu. - Je suis conscient que mon futur se vivra sans lui. - Je suis reconnaissant de ce qu’il m’a apporté. 7. Nouvel attachement Nouvelle énergie de vie. - Pardon à soi / accepter d’être imparfait. - Pardon à la personne décédée. - Laisser partir le ressentiment. © L. Probst 14/03/2016/ Version 1 3 Processus de deuil 3.5 - 3.6 Trois données importantes dans le processus de deuil Dire adieu ; Le temps ; L’étape de vie dans laquelle on se trouve. Deuils pathologiques et deuil blanc 3.6.1 Deuils pathologiques (Manuel Moraga) Trois types d’expressions de deuils pathologiques: • Suicide ; • Meurtre ; • Folie. 3.6.2 Deuil blanc - 3.7 Deuil d’une personne qui n’est pas décédée ; Détachement émotionnel. Peurs rencontrées par les patients en deuil Peur du moment de la mort : les malades se demandent si le passage de la vie à trépas se fait dans des grandes souffrances physiques ; Peur de la dépendance, de la perte du contrôle de la situation ; Peur de l’avenir de leur famille après leur décès ; Peur de la peur de leur entourage ; Peur de la solitude ; Peur de l’inconnu, de l’au-delà ; Peur de la signification de leur vie. 3.8 Face à la maladie grave d’un proche : comment accompagner quelqu’un qui a une personne en fin de vie dans son entourage ? Voir quels sont les besoins : - Informations : - Espaces d’écoute et d’expression ; - Visites ; - Projets et besoins en lien avec la personne en fin de vie. © L. Probst 14/03/2016/ Version 1 4 Processus de deuil Stratégies relationnels dans l’accompagnement personnes en deuil (Manuel Moraga) 3.9 des Observer, identifier, comprendre avant d’agir. - Identifier les mécanismes utilisés ; - Comprendre la perception que la personne a de son problème ; - Organiser le support adéquat. PHASE: Négation COMPORTEMENTS - Ne parle pas de son problème. - Stupéfait, étourdit. - Optimisme, sérénité. - Éloignement, isolement. - Intellectualisation. - Rationalisation. - Changement d’humeur. - Expressions contradictoires (négation acceptation). PHASE: Colère STRATEGIES RELATIONELLES COMPORTEMENTS - Expressions physiques. - Expressions verbales. - Mimiques, gestes. - Ironie. - Projection sur les autres. - Exigeant. - Méfiant. - Énergie excessive. - Pleurs. - Peurs. - Angoisse. - Impression de frustration. - Sentiment de « pas avoir d’espoir ». - Incertitude. - Accuse les autres d’incompétence, de ne pas faire le nécessaire. © L. Probst STRATEGIES RELATIONELLES - Accepter la négation de la réalité. - Permettre l’isolement. - Créer les conditions d’invitation à l’expression. - Accepter les changements d’humeur. - Multiplier les contacts. - Permettre et accepter. - Reconnaître et accepter les sentiments de la personne. - Accueillir les expressions de la personne « sans les détourner » contre soi-même ni contre l’équipe. - Écoute active, permettre la ventilation. - Ne pas juger ni critiquer. - Contacts fréquents. - Créer un espace de parole permettant l’expression en toute sécurité. - Anticiper les besoins de la personne. - Expliquer lorsque la personne est ouverte: quoi, quand, pourquoi, qui, comment. - Aider la personne à exprimer ses émotions. - Explorer les causes possibles de la colère. - Ne pas changer de thème de discussion, ne pas minimiser, ne pas réduire à travers des commentaires superficiels. - Organiser l’environnement. - Évaluer la possibilité d’un passage à l’action violente contre soi-même ou contre les autres. 14/03/2016/ Version 1 5 Processus de deuil PHASE: Négociation COMPORTEMENTS - Avec Dieu. - Avec l’équipe. - Demandes privilégiées. STRATEGIES RELATIONELLES - Permettre et accepter. - Reconnaître les difficultés de la personne. - Comprendre et explorer les besoins de la personne. PHASE: Tristesse, dépression réactionnelle. COMPORTEMENTS - Expressions physiques. - Expressions verbales. - Mimiques, gestes. - Tristesse. - Pleurs, soupires. - Isolement. - Difficultés à s’alimenter ou à s’occuper de soimême. - Préoccupation concernant la perte. - Parle de la personne, verbalise certains souvenirs. TRATEGIES RELATIONELLES - Accepter et encourager la verbalisation. - Reconnaître la difficulté de la personne. - Accueil de la tristesse. - Invitation à l’expression. - Écoute, favoriser la « ventilation » - Contacts fréquents. - Chercher un lieu adapté à l’expression. - Aide à l’expression des émotions (pleurs, doutes.) - Ne pas changer de thèmes de discussion, pas de banalisation, pas de compassion. - Aides pratiques. PHASE: Résignation, acceptation COMPORTEMENTS - Grande fatigue. - Dort beaucoup. - Réagit peu. - Semble désintéressé par les autres et par son environnement. - Désir de solitude et de tranquillité. - Ressent peu, mais entend. © L. Probst STRATEGIES RELATIONELLES - Permettre et accepter. - Reconnaître les difficultés de la personne. - Présence discrète. - Permettre et accepter le silence. - Créer un climat de para excitation. - Être attentif avec les visites. 14/03/2016/ Version 1 6 Processus de deuil 3.10 Face à l’annonce de la mort d’un proche - Comment annoncer le décès ? - Quels mots utiliser (selon les circonstances du décès) ? - Que proposer à la personne (aller voir le défunt, préparation des funérailles, etc.). 3.11 Comment aborder le sujet de la mort, quels mots éviter ? A quel moment ? Rebondir ou initier la discussion ? Quels mots éviter ? 3.12 Présence aux cérémonies funéraires ? - Obligation, proposition ou refus ? - Explication du déroulement de la cérémonie ; - Participation personnalisée lors de la cérémonie (texte, dessin, etc.). 3.13 Importance des rituels - Qu’est-ce qu’un rituel ? - Quelle est la signification du rituel ? - Qu’amène le rituel ? 3.14 Processus de deuil chez l’enfant 0 à 2 ans : Il ne peut conceptualiser la mort, mais il ressent la situation tragique qui l’environne : le rassurer avec des gestes tendres, des paroles. 3 à 5 ans : L’enfant comprend la différence entre animé et inanimé = il le relie au chagrin. Dès 6 ans : Flou, il ne comprend pas que cela est irréversible et universel. Il ne sait pas qu’il est mortel. Il pense qu’il n’y a que les personnes âgées qui meurent. Dès 7 ans : © L. Probst 14/03/2016/ Version 1 7 Processus de deuil Les notions d’irréversibilité se précisent. Il commence à pouvoir imaginer qu’il mourra peut être un jour ou au contraire qu’il ne mourra jamais (se protège de ses angoisses). Dès 8 ans : Intégration de la notion d’irréversibilité, l’universalité est en voie d’acquisition. Il s’intéresse à ce qu’il se passe après la mort. De 9 à douze ans : L’universalité, l’irréversibilité, l’inévitabilité sont acquise. Deuil chez l’adolescent : plus pénible et plus long. 3.15 Processus de deuil chez la personne en situation de handicap Voir avec elle si elle souhaite : - Voir le défunt ? - Etre présente aux rituels funéraires ? - Participer activement à la cérémonie ? - Retourner sur la tombe et apporter quelque chose. 3.16 Menaces et tentatives de suicide / suicide 3.16.1 Menaces et tentatives de suicide Les tentatives de suicide sont le plus souvent déclenchées par des événements qui perturbent l’identité de la personne, où elle se sent si dévalorisée et désespérée qu’elle se rejette elle-même, voire se déteste et veut mettre un terme à cet état – momentanément – insupportable (et pas forcément à sa vie). Au contraire des suicides, pour lesquels on constate des antécédents de troubles psychiques dans près de 90% des cas, le lien avec une maladie psychique est moins évident dans le cas des tentatives. En revanche, 25 à 50% des tentatives de suicide (en particulier chez les personnes âgées) sont dues à une maladie grave, souvent liée à des douleurs chroniques et un handicap physique. L’alcoolisme ou de graves problèmes d’alcool jouent un rôle chez environ 10% des personnes qui commettent une tentative de suicide. Des antécédents de consommation de drogues illégales sont supposés dans environ 10% des cas de tentatives de suicide. Dans tous les cas, le risque de tentative de suicide augmente chez les personnes qui prennent des substances psychotropes [Murphy 2000]. Les difficultés de passage à l’âge adulte (p. ex. détachement par rapport aux parents, recherche du rôle sexuel ou de l’identité) et d’intégration dans la société (p. ex. choix de la profession), mais aussi des facteurs sociaux et des problèmes financiers jouent un rôle particulièrement important dans les tentatives de suicide des adolescents et des jeunes adultes. La phase de développement de l’adolescence peut évoluer en état de crise en raison de difficultés d'orientation, d'insécurité relationnelle et de désintégration sociale. © L. Probst 14/03/2016/ Version 1 8 Processus de deuil Comportements préjudiciables (pas classé comme tentatives de suicide) : Refus de se nourrir, de se conformer aux ordonnances du médecin, de s’habiller suffisamment par temps froid = incidence sur la longévité (cela est fréquent en milieu institutionnel). 3.16.2 Suicide Le taux de suicide augmente avec l’âge (sous-estimé pour les personnes âgées) ; La probabilité de réussites des tentatives de suicides des personnes âgées est plus élevée que chez les jeunes. Causes : retraite, mort d’un ami, insécurité économique, solitude, placement en institution imminent, réaction à la maladie physique ou mentale. Fréquence des suicides en Suisse Homme = en baisse / Femme hausse depuis 1999. L'évolution du taux de suicide selon l'âge fait apparaître une tendance opposée: chez les adultes jusqu'à 80 ans, le taux diminue depuis les années 1980. Chez les personnes plus âgées, il a en revanche nettement augmenté. Epidémiologie et facteurs de risque Le suicide est la cause de 1 à 2 % des décès enregistrés en Suisse. 10 % des Suisses commettent une ou plusieurs tentatives de suicide au cours de leur existence, et une personne sur deux fait état, dans le cadre d’enquêtes épidémiologiques rétrospectives, de pensées suicidaires. Entre 1300 et 1400 personnes décèdent chaque année dans notre pays suite à un suicide (env. 1000 hommes et 400 femmes), ce qui représente quatre décès dus au suicide chaque jour, soit un taux de suicide de 19,1 pour 100 000 habitants. Ces chiffres placent la Suisse parmi les pays présentant un taux de suicide supérieur à la moyenne. Des décès dus aux accidents de la route et de ceux liés au sida, le suicide est devenu la première cause de mortalité chez les hommes âgés de 15 à 44 ans. Comme le risque de suicide augmente avec l'âge et compte tenu du vieillissement démographique de la population, il faut s'attendre à une augmentation du nombre de suicides chez les personnes âgées au cours des prochaines décennies. Les suicides et tentatives de suicide sont rarement des actes décidés après mûre réflexion (« suicides de bilan »). Non seulement des facteurs démographiques tels que l’âge et le sexe, mais aussi des facteurs psychiques, biologiques, sociaux et environnementaux et autres liés à l'histoire personnelle d'un individu influent sur le risque de passer à l’acte. Ils sont souvent induits par des maladies psychiques, surtout par les dépressions, les psychoses et les dépendances. Facteurs individuels de suicides Certaines caractéristiques de la personnalité (comme p. ex. l’autoévaluation, la confiance en soi, la capacité relationnelle, etc.) et la fragilité psychique (vulnérabilité) jouent un rôle essentiel. Les événements douloureux dans la biographie (p. ex. séparation, décès, divorce (des parents), maladies, perte de l'emploi, suicides de membres de la famille, d’amis ou © L. Probst 14/03/2016/ Version 1 9 Processus de deuil autres personnes proches) peuvent menacer la stabilité psychique de l’individu. Il y a un rapport entre la fréquence cumulée des événements critiques au cours d’une certaine période (p. ex. 1 an) et le risque de suicide. Les personnes qui ont déjà commis une tentative de suicide forment un groupe à risque particulier. Le risque de suicide est, chez elles, 40 fois supérieur à la moyenne de la population et reste élevé pendant des années. 10 à 15% des personnes ayant commis une (ou plusieurs) tentative(s) de suicide meurent par suicide. D’autre part, les pensées suicidaires et les comportements auto agressifs sont également des facteurs de risque de suicide ou de tentative de suicide. Les maladies psychiques sont, avec les antécédents de tentatives de suicide, le principal facteur de risque de suicide. 90% des personnes qui commettent un suicide souffraient d’une dépression ou d’un autre trouble psychique pouvant être diagnostiqué ou étaient toxicomanes [Beautrais 2000]. Des études d’autopsie psychiatriques ont permis de détecter rétrospectivement une dépression prononcée au moment du suicide dans 40 à 50% des cas de suicides. En même temps, dans environ 40% des cas, on a diagnostiqué une toxicomanie, l’alcoolisme jouant un rôle dans environ un cas de suicide sur cinq. Dans 10% des cas de suicides, une schizophrénie est présente [Bronisch 1999]. Parmi les personnes souffrant d’une dépression dont la sévérité rend une hospitalisation nécessaire, environ 15% meurent par suicide au cours de l'évolution de la maladie. On trouve des risques de suicide équivalents chez les alcooliques et les toxicomanes traités en établissement hospitalier. Dans le cas des schizophrènes, le risque est de 10 à 12%. Facteurs environnementaux Presse, films télévisés, internet. Facteurs de protection Le suicide étant souvent le résultat d’un enchaînement d’événements douloureux, de facteurs de risque et de maladies, il doit logiquement exister un grand nombre de facteurs protecteurs susceptibles d’exercer un effet positif. Il s’agit non seulement de facteurs individuels, comme les compétences sociales, une bonne conscience de la santé ou une activité physique suffisante, mais aussi de traits de personnalité, comme la curiosité et l’ouverture d’esprit, la confiance en soi, un comportement de recherche d'aide ou un comportement adapté à la situation (stratégies de «coping» ou de gestion des problèmes). D’autres facteurs de protection résident dans la réussite de l’intégration sociale, dans le soutien de la famille et des amis ainsi que dans les perspectives personnelles et professionnelles. L’importance d’un bon réseau social est évidente. Celui-ci offre non seulement une participation active, un soutien et des occasions de parler, mais aussi un certain contrôle par cet entourage en raison de l’intégration de l’intéressé à des activités sociales et à sa prise de responsabilités. Ces mêmes facteurs peuvent aussi protéger des tentatives de suicide. Comme les tentatives de suicide ont souvent lieu en situation de crise, les capacités individuelles à gérer les crises et les conflits jouent en effet un rôle déterminant. Du point de vue psychologique, le concept de «résilience» a à cet égard une signification importante. © L. Probst 14/03/2016/ Version 1 10 Processus de deuil 3.17 Euthanasies et Assistances au suicide 3.17.1 Euthanasies - Euthanasie passive ; Euthanasie active directe ; Euthanasie active indirecte ; 3.17.2 Assistance au suicide Les personnes en fin de vie sont des personnes «présentant une maladie ou un traumatisme que le médecin juge irréversible et qui conduira à une mort prochaine en dépit de tout traitement» [ASSM 1995]. L’assistance au suicide n’est donc un acte d’euthanasie que si elle est utilisée pour des personnes en phase terminale de maladie et dont le décès est imminent. Dans tous les autres cas, il s’agit d’une assistance au suicide au sens strict du terme. En Suisse, les organisations d’assistance au décès pratiquent cependant l’assistance au suicide également pour des personnes qui ne sont pas en fin de vie et ne souffrent pas d’une maladie mortelle. Une analyse des cas d’Exit dans la région de Bâle de 1992 à 1997 montre que dans 11 des 43 cas étudiés, il n’y avait pas de maladie en phase terminale [Frei 2001]. 3.18 Soins palliatifs 3.18.1 Définition Maladie incurable, évolutive ou chronique ayant un pronostic vital engagé. 3.18.2 Objectifs - Améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches lorsque survient une maladie incurable. Dans ce but, il faut identifier précocement et activement: - les douleurs et les autres symptômes physiques, psychiques et spirituels et apporter un traitement adapté. 3.18.3 Equipes mobiles de soins palliatifs du canton de Vaud - 5 équipes mobiles de soins palliatifs. (1 équipe par réseau + 1 équipe pédiatrique) 3.18.4 Bénévoles en soins palliatifs © L. Probst 14/03/2016/ Version 1 11 Processus de deuil 3.18.5 Alimentation en soins palliatifs Adapter : - La texture ; - La saveur ; - La température des mets. Remplacer : - Les produits durs par des variétés plus molles. Adoucir : - Les plats aux saveurs très prononcés par du lait, etc. Eviter : - Les aliments acides, les boissons gazeuses. Le but de l'alimentation n'est pas d'ajouter des envies à la vie, mais de la vie aux envies. 3.18.6 Capacité de discernement Pour être considérée capable de discernement, il faut avoir la faculté : D’apprécier raisonnablement la signification, l’opportunité et la portée d’une action déterminée. D’agir librement en dehors de toute pression quelconque. - C’est une notion relative : elle doit être appréciée par rapport à l’acte considéré, de cas en cas1 et à une date donnée. La capacité de discernement est présumée ; cependant, pour éviter tout doute à ce sujet, il peut être utile de confirmer la capacité de discernement par un médecin. Il est nécessaire de réévaluer, pour chaque question importante, la capacité de discernement de la personne en situation de handicap; le handicap mental n’entravant pas forcément la capacité de discernement. Lorsque la personne est capable de discernement, elle peut exercer elle-même ses droits strictement personnels, qui englobent notamment tout ce qui concerne sa santé et le domaine médical et cela quel que soit la mesure de curatelle. 1 Tutelles et curatelles : Manuel à l’attention des mandataires privés, Bureau d’aide aux curateurs et tuteurs privés (BAC), Canton de Vaud, 2012, §9.3.1 La capacité de discernement, p. 102 © L. Probst 14/03/2016/ Version 1 12 Processus de deuil 3.18.7 Directives anticipées et plan de traitement Art 370 Code civil suisse 1. Toute personne capable de discernement peut déterminer, dans des directives anticipées, les traitements médicaux auxquels elle consent ou non au cas où elle deviendrait incapable de discernement. 2. Elle peut également désigner une personne physique qui sera appelée à s’entretenir avec le médecin sur les soins médicaux à lui administrer et à décider en son nom au cas où elle deviendrait incapable de discernement. Elle peut donner des instructions à cette personne. 3. Elle peut prévoir des solutions de remplacement pour le cas où la personne désignée déclinerait le mandat, ne serait pas apte à le remplir ou le résilierait. Art 371 Code civil suisse 1. Les directives anticipées sont constituées en la forme écrite ; elles doivent être datées et signées par leur auteur. Art 372 Code civil suisse 1. Lorsqu’un médecin traite un patient incapable de discernement et qu’il ignore si celui-ci a rédigé des directives anticipées, il s’informe de leur existence en consultant la carte d’assuré du patient. Les cas d’urgence sont réservés. 2. Le médecin respecte les directives anticipées du patient, sauf si elles violent des dispositions légales, ou si des doutes sérieux laissent supposer qu’elles ne sont pas l’expression de sa libre volonté ou qu’elles ne correspondent pas à sa volonté présumée dans la situation donnée. 3. Le cas échéant, le médecin consigne dans le dossier médical du patient les motifs pour lesquels il n’a pas respecté les directives anticipées. Elaboration et évaluation du plan de traitement • Lorsqu'une personne, incapable de discernement, n’a pas préalablement rédigé un document de type «directives anticipées » pour une partie ou l’ensemble des décisions à prendre lors d’enjeu vital, il est primordial de pouvoir établir et/ou évaluer le plan de traitement. • Le curateur habilité à représenter la personne incapable de discernement dans le domaine médical peut choisir de rencontrer uniquement le médecin pour rédiger ou évaluer le plan de traitement. © L. Probst 14/03/2016/ Version 1 13 Processus de deuil Art 377 Code civil suisse A. Plan de traitement 1. Lorsqu’une personne incapable de discernement doit recevoir des soins médicaux sur lesquels elle ne s’est pas déterminée dans des directives anticipées, le médecin traitant établit le traitement avec la personne habilitée à la représenter dans le domaine médical. 2. Le médecin traitant renseigne la personne habilitée à représenter la personne incapable de discernement sur tous les aspects pertinents du traitement envisagé, notamment sur ses raisons, son but, sa nature, ses modalités, ses risques et effets secondaires, son coût, ainsi que sur les conséquences d’un défaut de traitement et sur l’existence d’autres traitements. 3. Dans la mesure du possible, la personne incapable de discernement est associée au processus de décision. 4. Le plan de traitement doit être adapté à l’évolution de la médecine et à l’état de la personne concernée. Art. 378 Code civil suisse 1. Sont habilités à représenter la personne incapable de discernement et à consentir ou non aux soins médicaux que le médecin envisage de lui administrer ambulatoirement ou en milieu institutionnel, dans l’ordre: 1. la personne désignée dans les directives anticipées ou dans un mandat pour cause d’inaptitude; 2. le curateur qui a pour tâche de la représenter dans le domaine médical; 3. son conjoint ou son partenaire enregistré, s’il fait ménage commun avec elle ou s’il lui fournit une assistance personnelle régulière; 4. la personne qui fait ménage commun avec elle et qui lui fournit une assistance personnelle régulière; 5. ses descendants, s’ils lui fournissent une assistance personnelle régulière; 6. ses père et mère, s’ils lui fournissent une assistance personnelle régulière; 7. ses frères et sœurs, s’ils lui fournissent une assistance personnelle régulière. 2. En cas de pluralité des représentants, le médecin peut, de bonne foi, présumer que chacun d’eux agit avec le consentement des autres. 3. En l’absence de directives anticipées donnant des instructions, le représentant décide conformément à la volonté présumée et aux intérêts de la personne incapable de discernement. Art. 379 Code civil suisse En cas d’urgence, le médecin administre les soins médicaux conformément à la volonté présumée et aux intérêts de la personne incapable de discernement. © L. Probst 14/03/2016/ Version 1 14 Processus de deuil 4 Références bibliographiques 4.1 Deuil CRETTA, BERNARD. (1999). Petit manuel des rites mortuaires. (1999). Edition La joie de lire. DE HENNEZEL, MARIE. (2004). Le souci de l’autre. (2004). Edition Robert Laffont. DOLTO, FRANCOISE. (2005). Parler de la mort. (2005). Ediction Mercure de France KUBLER-ROSS, ELISABETH - Vivre avec la mort et les mourants. (1984).Edition Tricorne. - La mort, dernière étape de la croissance. (2004). Edition Brodard et Taupin. - La mort, porte de la vie. (2004). Edition Brodard et Taupin. - La mort est un nouveau soleil. (2003). Edition Brodard et Taupin. - La mort est une question vitale. (2000). Edition Pocket. - Leçons de vie. (2004). Edition Brodard et Taupin. - Mémoires de vie, mémoires d’éternité. (1999).Edition Pocket. - Accueillir la mort. (1998). Edition du Rocher. POLETTI, ROSETTE & DOBBS BARBARA - Vivre son deuil et croître. (2009). Editions Jouvence. - Vivre le deuil en famille. (2008). Edition Saint Augustin. 4.2 Soins palliatifs Filmographie - « D’une rive à l’autre ». Altomedia - Auteur- Réalisateur : Aline Brechbühl Sites www.palliative.ch www.accompagner.ch 5 Sites de soutien en cas de deuil www.vivresondeuil-suisse.ch/ www.astrame.ch/ © L. Probst 14/03/2016/ Version 1 15 Processus de deuil 6 Notes de l'étudiant © L. Probst 14/03/2016/ Version 1 16