BILAN 2015 : L`INDUSTRIE ALIMENTAIRE FRANÇAISE, UN

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BILAN 2015 : L`INDUSTRIE ALIMENTAIRE FRANÇAISE, UN
BILAN 2015 : L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE FRANÇAISE, UN ACTEUR MAJEUR EN
FRANCE, EN EUROPE ET DANS LE MONDE
Jean-Philippe GIRARD, Président de l’ANIA a présenté ce matin à la presse le bilan 2015 et
Paris, le
les perspectives 2016 de l’industrie alimentaire française. Le secteur agroalimentaire
29/03/2016 représente un acteur économique et social majeur en France, en Europe et dans le monde.
Dans un environnement économique plutôt favorable, la première industrie française peine à en profiter
et ne parvient pas à générer une croissance rentable. Les entreprises agroalimentaires souffrent toujours
des conséquences de la spirale déflationniste produite par la guerre des prix dans la grande distribution.
Malgré un potentiel important, la capacité de l’industrie alimentaire à recruter, investir, innover et
exporter est significativement freinée.
En 2015, l’industrie alimentaire se maintient en tête des secteurs industriels français avec un chiffre
d’affaires stable de 170 milliards d’euros. Premier employeur industriel de France, les entreprises
agroalimentaires emploient directement 440 926 salariés, pour une création nette de 4 332 emplois par
rapport à 2014.
Dans un contexte intérieur de guerre des prix tenace entre enseignes, et malgré quelques facteurs externes
encourageants, les 16 218 entreprises du secteur, dont 98% de TPE-PME, ne sont pas parvenues à générer
une croissance rentable malgré leurs efforts permanents d’adaptation et d’innovation.
« L’agroalimentaire français reste un leader européen incontournable disposant d’une ambition mondiale.
Nos 16 218 entreprises contribuent à la dynamique économique et sociale de toutes nos régions. Elles sont
la vie et le quotidien des français. Il est impératif de les soutenir pour générer une croissance rentable afin
de relancer l’emploi et l’investissement en France et assurer le maintien de nos positions dans le concert des
nations » déclare Jean-Philippe Girard, Président de l’ANIA
Bilan 2015. Malgré des facteurs externes favorables, la guerre des prix dans la grande distribution freine
significativement la capacité des entreprises agroalimentaires à investir et à se développer
Alors que plusieurs facteurs externes ont contribué à créer un environnement favorable (prix du pétrole,
coût des matières premières, taux d’intérêt, etc.), les entreprises agroalimentaires françaises ont été une
nouvelle fois confrontées à une guerre des prix sans répit de la grande distribution. La spirale déflationniste
se poursuit donc malgré les nombreux signaux d’alerte sur l’ensemble de la filière, notamment sur les
secteurs de l’élevage en France. Au total, en 2015, la déflation des produits alimentaires était de 1,2 %,
pour une baisse cumulée de 2,3 % sur les deux dernières années (source IRI).
Fédérations sectorielles adhérentes à l’ANIA : association des brasseurs de France - association des entreprises de produits alimentaires élaborés (ADEPALE) – association des entreprises des glaces - association nationale de la meunerie française (ANMF) - chambre
syndicale des eaux minérales (CSEM) - chambre syndicale française de la levure (CSFL) - comite des salines de France (CSF) – FEDALIM - fédération des entreprises de boulangerie-pâtisserie-viennoiserie (FEB) - fédération française des industriels charcutiers,
traiteurs, et transformateurs de viande (FICT) - fédération française des spiritueux (FFS) - fédération nationale des industries des corps gras (FNCG) - fédération nationale de l'industrie laitière (FNIL) - fédération des produits de l’épicerie et de la nutrition spécialisée
(ALLIANCE 7) - syndicat national des boissons rafraichissantes (SNBR) - syndicat national des fabricants de sucre de France (SNFS) - union nationale interprofessionnelle des jus de fruits (UNIJUS) - union des syndicats des industries des produits amylacés et de
leurs dérivés (USIPA).
Dans ce cadre, le taux de marge du secteur a atteint son plus bas niveau depuis 1974. Les termes de
l’échange, (qui signalent la difficulté des industriels à passer leurs tarifs), défavorables à l’industrie
alimentaire face à la distribution ont significativement contribué à l’érosion des marges depuis 2009 (source
Insee).
Cette situation hypothèque lourdement les investissements, la nécessaire modernisation de l’appareil
productif, la capacité à recruter et la position internationale du premier secteur industriel français. Alors
qu’en juillet 2015, les chefs d’entreprises agroalimentaires anticipaient une hausse de leur investissement
de 9%, l’investissement s’est finalement brutalement contracté pour finir à -7 % fin 2015, soit une révision
de 16 points, d’une ampleur inédite (source : enquête INSEE sur les Investissements dans l’industrie).
« La guerre des prix nous maintient dans une position attentiste dangereuse et hypothèque notre capacité
à maintenir notre rang sur la scène internationale, et a fortiori à nous développer. » explique Jean-Philippe
Girard.
Comme l’an passé, la guerre des prix n’a pas eu d’impact positif sur le niveau de consommation des produits
alimentaires qui a augmenté deux fois moins vite que la consommation totale : +1,1 % vs +1,9 %. Entre 2013
et 2015, la consommation alimentaire (+0,5 %) a simplement suivi l’évolution démographique (+0,4 %).
« Malgré un contexte extérieur plutôt favorable, confrontées à la guerre des prix de la grande distribution,
les entreprises agroalimentaires ont connu une nouvelle contraction de leur marges et de leurs capacités
d’investissement. L’enjeu est sérieux car notre industrie a la nécessité absolue de se moderniser, d’innover
et d’investir pour rester compétitif et attractif sur la scène internationale. » ajoute t-il
L’innovation et l’export, deux moteurs complémentaires de croissance
L’innovation constitue un levier majeur de croissance et de développement pour les entreprises
agroalimentaires françaises (cf. colloque Innovation et Créativité Alimentaire organisé le 15 mars 2016). Le
secteur agroalimentaire doit continuellement s’adapter et ajuster son offre pour répondre aux évolutions
des attentes des consommateurs français, européens et internationaux. Il est important de rappeler que
61 % des entreprises agroalimentaires innovent contre 53 % dans les autres secteurs industriels. De plus,
20 % des IAA contre 16 % dans les autres secteurs mettent un produit nouveau sur le marché chaque année
(source : INSEE).
Avec un excédent commercial de 8,1 milliards d’euros (+5 % vs 2014), l’industrie alimentaire conserve sa 2e
place parmi les principaux contributeurs à la balance commerciale française derrière l’aéronautique.
Une analyse des exportations par produit signale que de nombreuses catégories alimentaires sont encore
déficitaires (préparations à base de poissons, produits à base de fruits/légumes, huiles et graisses végétales,
etc.) de sorte que le solde commercial, mesuré hors boissons et tabac, demeure encore négatif en 2015 (3,3 milliards d’euros).
Fédérations sectorielles adhérentes à l’ANIA : association des brasseurs de France - association des entreprises de produits alimentaires élaborés (ADEPALE) – association des entreprises des glaces - association nationale de la meunerie française (ANMF) - chambre
syndicale des eaux minérales (CSEM) - chambre syndicale française de la levure (CSFL) - comite des salines de France (CSF) – FEDALIM - fédération des entreprises de boulangerie-pâtisserie-viennoiserie (FEB) - fédération française des industriels charcutiers,
traiteurs, et transformateurs de viande (FICT) - fédération française des spiritueux (FFS) - fédération nationale des industries des corps gras (FNCG) - fédération nationale de l'industrie laitière (FNIL) - fédération des produits de l’épicerie et de la nutrition spécialisée
(ALLIANCE 7) - syndicat national des boissons rafraichissantes (SNBR) - syndicat national des fabricants de sucre de France (SNFS) - union nationale interprofessionnelle des jus de fruits (UNIJUS) - union des syndicats des industries des produits amylacés et de
leurs dérivés (USIPA).
Une analyse des exportations par zone géographique illustre la part prépondérante des pays européens
dans les exportations agroalimentaires françaises en 2015 (66,2 %). D’autre part, les parts des exportations
vers l’Asie et la zone ALENA ont augmenté en 2015 pour atteindre respectivement 13,8 % et 9,6 %. Le
renforcement des positions françaises sur ces marchés en forte croissance et la conquête de nouveaux
marchés constituent ainsi un excellent levier de croissance à l’export.
L’innovation et l’export demeurent deux leviers de développement extrêmement liés et complémentaires.
A cet égard, 70 % des entreprises agroalimentaires exportatrices innovent (source : INSEE).
Avec 21 % de son chiffre d’affaires réalisé à l’export, l’agroalimentaire français se maintient à la 4ème place
mondiale des exportateurs derrière les Etats-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas. La contribution à l’export
des entreprises de taille intermédiaire et des grandes entreprises s’élève à 66 % alors qu’elles ne
constituent que 2 % du nombre total des entreprises agroalimentaires françaises. Un accompagnement
soutenu des TPE-PME françaises à l’export se révèle être un enjeu à fort potentiel de croissance.
« En tant que première industrie française, il est de notre responsabilité de répondre aux enjeux de demain
et aux évolutions des attentes des consommateurs partout dans le monde. L’innovation et l’export sont donc
deux leviers majeurs de modernisation et de développement pour nos entreprises et notre filière. Trois
prérequis sont nécessaires pour soutenir l’industrie alimentaire française : une ambition européenne et
internationale ciblée et conquérante ; une vision politique partagée, cohérente et facilitatrice ; une logique
de filière unifiée, pérenne et ambitieuse » conclut Jean-Philippe Girard
L’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) rassemble 18 fédérations nationales sectorielles et 23
associations régionales, représentatives des 16 218 entreprises alimentaires de France. L'agroalimentaire est le
premier secteur économique français avec un chiffre d'affaires de 170 milliards d'euros et le premier employeur
industriel avec 440 926 salariés. L’ANIA est l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, des administrations et
des médias sur les sujets liés à l’alimentation. www.ania.net
Fédérations sectorielles adhérentes à l’ANIA : association des brasseurs de France - association des entreprises de produits alimentaires élaborés (ADEPALE) – association des entreprises des glaces - association nationale de la meunerie française (ANMF) - chambre
syndicale des eaux minérales (CSEM) - chambre syndicale française de la levure (CSFL) - comite des salines de France (CSF) – FEDALIM - fédération des entreprises de boulangerie-pâtisserie-viennoiserie (FEB) - fédération française des industriels charcutiers,
traiteurs, et transformateurs de viande (FICT) - fédération française des spiritueux (FFS) - fédération nationale des industries des corps gras (FNCG) - fédération nationale de l'industrie laitière (FNIL) - fédération des produits de l’épicerie et de la nutrition spécialisée
(ALLIANCE 7) - syndicat national des boissons rafraichissantes (SNBR) - syndicat national des fabricants de sucre de France (SNFS) - union nationale interprofessionnelle des jus de fruits (UNIJUS) - union des syndicats des industries des produits amylacés et de
leurs dérivés (USIPA).