La mobilisation des militants de la mémoire

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70e anniversaire
LE PATRIOTE RÉSISTANT
N° 895 - mars 2015
70e anniversaire de la libération des camps
et de la victoire sur le nazisme
La mobilisation des militants de la mémoire
Après la commémoration de la libération d’Auschwitz-Birkenau en janvier, que préparent les militants de la mémoire pour le 70e anniversaire de
la libération de tous les camps de concentration et de la victoire sur le nazisme ? Ci-dessous, un rapide tour d’horizon de ce que prépare un certain
nombre d'associations. Il montre que la volonté d’agir est bien présente pour donner à ces commémorations toute l’importance qu’elles méritent.
Le Conseil des ministres du 28 janvier
sera distribuée dans le cadre du CNRD.
­l ’atelier Fabienne Gourgand, ils ont voulu
des années « ordinaires ». En France et
dernier a précisé que le président de la
Encore au programme, la représentation
contribuer au 70e anniversaire et rendre
à l’étranger, on a conscience que 2015
République présiderait deux cérémonies le
de la pièce Chronique d’un enfer par la
hommage aux premiers stagiaires du
marque le dernier anniversaire décendimanche 26 avril 2015 - Journée nationale
Compagnie Traction Avant et la réalisaCentre Jean-Moulin, fondé en 1948 par
nal auquel pourront effectivement asdu souvenir des victimes et des héros de la
tion d’un trombinoscope enrichi de biola FNDIRP pour aider à la réinsertion
sister des déportés. Les Gedenkstätten
Déportation : l’une au Mémorial national
graphies des ­camarades disparus.
professionnelle des déportés.
(mémoriaux allemands) organisant des
de la Déportation sur l’île de la Cité à
En Moselle, l’ADIRP participera le 26 avril
Durant toute la semaine, on pourra égacérémonies internationales en présence
Paris et l’autre au camp de Natzweilerà la grande commémoration
lement voir l’exposition « Lutetia, 1945 »,
des autorités du Land voire nationales et
Struthof. Rappelons, car on a
réalisée par l’AFMD de Paris (voir encadré
de la Journée natio­nale de la
de nombreuses manifestations annexes.
tendance à l’oublier, et pas
Déportation qui aura pour
ci-dessous), enrichie de quelques photos
Le gouvernement français a annoncé la
seulement dans les médias,
cadre le fort de Queuleu à
présence d’un ministre aux cérémonies
d’archives du Centre Jean-Moulin.
que cette Journée nationale
Metz, au cours de laquelle
En Loire-Atlantique, l’ADIRP et ses
de Buchenwald, Dachau, Ravensbrück,
du souvenir instituée par la
un hommage particulier
­partenaires (AFMD, ANACR, Association
Neuengamme et Mauthausen.
loi du 14 avril 1954, votée à
sera rendu aux patriotes
des déportés de Buchenwald-Dora…)
L’Association Buchenwald, Dora et
l’unanimité par le Parlement,
morts dans la ­sinistre
avaient souhaité un enrichissement du
kommandos emmènera 168 personnes
est celle qui commémore
case­mate A du fort. Puis
programme reconduit chaque année lors
à Buchenwald pour son voyage « Action
de la Journée de la Déportation à Nantes.
toutes les déportations et
l’ADIRP a prévu un enmémoire » du 11 au 16 avril. Le groupe
qui doit rendre hommage à
semble de manifestaMalheureusement, en raison du plan
se recueillera également à Dora, Ellrich,
l’ensemble des déportés, sans
tions du 8 au 13 juin à
Vigipirate, elles ont dû renoncer à l’orHarzungen, Langenstein et Laura.
distinction. C’est dire l’extrême
ganisation d’un « Relais de la Flamme »
Les cérémonies officielles du dimanche
la ­mairie de Metz, qui
importance qu’il faut attacher
incluent la présenta12 avril se dérouleront d’une part au
à travers Nantes, auquel devaient partià cette Journée nationale, à
tion d’une exposition
ciper 70 jeunes coureurs. La cérémonie
Théâtre national de Weimar, en prél’égal de la célébration du 8 mai.
sur la Déportation, une
officielle du souvenir le 26 avril aura lieu
sence du président du Parlement européen
C’est autour de ces deux dates
conférence le 10 juin
au cimetière nantais de la Chauvinière,
Martin Schulz, puis dans l’après-midi sur
que culmineront les nombreux A l’occasion du
sur l’histoire de l’anoù s’élève la stèle des Déportés et où rela place d’appel de Buchenwald. Plusieurs
projets des associations liés au 70e 70e anniversaire, la
nexion de fait de la
posent les fusillés de 1943. Une exposition
autres manifestations marqueront ce 70e
FNDIRP
a
réédité
le
anniversaire de la libération des
Moselle, avec la parti­
sur la libération des camps sera installée
anniversaire : la plantation de 12 arbres
camps de concentration et de la bouleversant recueil de cipation de témoins
du 24 avril au 8 mai dans le hall d'entrée
en mémoire de 12 déportés, à l’entrée de
poèmes des prisons et
victoire sur le nazisme.
de l'Hôtel du département. De mars à
la « route du sang » qui reliait Weimar
résistants et déporcamps nazis (voir bon
tés. Enfin le 13 juin le
mai, ce sont plusieurs villes du départeà Buchenwald, dont trois pour l’Assode commande p. 14).
Dans les ADIRP
congrès de l’ADIRP
ment (Nantes, Le Croisic, Châteaubriant,
ciation française en hommage à Marcel
Si la FNDIRP a décidé de réunir son
prendra une ampleur particulière, avec
Château-Thébaud) qui pourront voir la
Paul, Frédéric Henri Manhès et Marcel
congrès national les 30 et 31 octobre à
notamment des instants de recueillement
pièce De tant d’horreurs mon cœur deDassault. Ce même 11 avril sera inaugul’hôtel de ville de Paris pour commémoen gare de Metz, devant la stèle dédiée à
vint immense d’Isabelle Lauriou, inspirée à l’« Effektenkammer » l’exposition des
rée du témoignage de la Nantaise Gisèle
médailles et objets réalisés clandestinerer le 70e anniversaire de sa naissance en
Jean Moulin – Metz ayant probablement
octobre 1945, ses associations départeGiraudeau, La Déportation et la Résistance
ment au camp par le résistant ­français
été la dernière étape de l’unificateur de la
mentales, en attendant de s’y retrouver,
à 20 ans, et au financement de laquelle ont
Pierre Provost, graveur.
Résistance.
s’activent pour organiser au cours des
En Essonne, au Centre de réadaptation
contribué l’ADIRP et l’AFMD 44.
Par ailleurs, différentes manifestations
­prochains mois nombre d’initiatives, seules
professionnelle Jean-Moulin de Fleurypubliques auront pour cadre le Théâtre
ou avec d’autres associations : participation
Mérogis, du 16 au 20 mars, l’ADIRP et
Les amicales de camps
national de Weimar (le 11 avril de 16 h
aux cérémonies, interventions de témoins
la Délégation territoriale des Amis de
La plupart des amicales prévoient un
à 2 h du matin) et pour thème « 70 ans
dans les classes, expositions, projections
la Fondation proposent avec l’UMIS
voyage sur le site du camp, avec une parti­
après la libération de Buchenwald, estde films, théâtre, conférences, débats, etc.
(Union Mutualiste d’Initiative Santé),
cipation beaucoup plus élevée que lors
ce que tout va bien ? ». Elles incluent des
Les comptes rendus que ne manqueront
gestionnaire de l’étapas de nous envoyer les ADIRP seront
blissement, plusieurs
publiés dans nos pages départementales,
manifestations sur le
thème de la libération
mais en voici déjà quelques illustrations.
L’ADIRP de Haute-Savoie organise deux
des camps et du retour
voyages de mémoire, l’un à Dachau et
des déportés.
L’exposition que la délégation parisienne des Amis de la Fondation
Kempten-Kottern du 30 avril au 4 mai,
Les 17 et 19 mars les
pour la mémoire de la Déportation consacre à l’hôtel Lutetia, principal
et le second à Mauthausen, Gusen et
stagiaires de l’atelier
lieu d’accueil des survivants des camps nazis au printemps 1945,
Ebensee, du 4 au 7 juin. En outre l’exthéâtre interprétesera tout d’abord présentée au Centre Jean-Moulin à Fleury-Mérogis
position de photos de Lucien Colonel
ront la pièce Dernier
(Essonne) du 16 au 20 mars. Elle sera ensuite visible à Paris durant les
« L’univers concentrationnaire nazi hier
soir au Lutetia, écrite
mois d’avril et mai, en différents lieux (voir site : lutetia. info/).
et aujourd’hui. Lieux de mémoire », qui
à partir de témoiDe la réquisition de l’hôtel à l’arrivée des premiers rescapés, de
tourne déjà dans le département, sera
gnages de rescapés
l’encadrement à la pathologie des déportés… l’exposition s’attarde
visible durant tout le mois d’avril au
par un petit groupe
sur maints aspects de cette histoire dramatique. Elle est complétée
16-20 MARS 2015
Forum Bonlieu en plein centre d’Annede travailleurs hanpar 25 témoignages vidéo de déportés ainsi que de bénévoles
EXPOSITION
cy puis poursuivra son périple, à publier,
dicapés actuellement
CENTRE JEAN MOULIN
chargés de l’accueil et de familles dans l’attente angoissée de leurs
Evian, Thonon-les-Bains et d’autres villes.
en reclassement proproches.
L’ADIRP a aussi édité à 10 000 exemplaires
fessionnel. Dirigés
une brochure intitulée La Déportation, qui
par l’animatrice de
LIBÉRATION DES CAMPS NAZIS
AFMD : exposition et témoignages
« Lutetia, 1945, le retour des déportés »
70e ANNIVERSAIRE
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H
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FMD
lutetia.info
70e anniversaire
LE PATRIOTE RÉSISTANT
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« Le concert de la liberté »
de la Fondation pour la mémoire de la Déportation
Parmi ses diverses initiatives pour 2015, la Fondation organise avec le Comité
représentatif de la mémoire de la Déportation, au théâtre du Châtelet à Paris,
le « Concert de la liberté », le lundi 13 avril 2015 à 20 heures. Il est placé sous
le haut patronage du président de la République. Il mettra les déportés à
l'honneur et sera précédé d’un bref rappel de ce que fut la Déportation.
Ce concert, gratuit, est donné au profit des actions de la Fondation.
Accès possible uniquement sur réservation (reçue dans l'ordre d'arrivée et dans
la limite des places disponibles) par courriel : [email protected].
Signalons que le dernier numéro de la revue En jeu de la Fondation consacre un
dossier très complet à la fin des camps et aux libérations des déportés.
r­ encontres avec des déportés et des débats
avec intellectuels et artistes sur l’avenir de
la mémoire et la situation des nouvelles
droites en Europe.
De retour en France, l’Association poursuivra l’élaboration d’une exposition sur
les Français à Buchenwald, à partir de ses
propres archives.
Le Mémorial de Bergen-Belsen organise un riche programme de manifestations qui culmineront le dimanche
26 avril, ­journée de commémoration
internationale. Celle-ci coïncidant avec
la Journée française du souvenir de la
Déportation, l’Amicale de Bergen-Belsen
se scindera en deux pour être présente et
en Allemagne et en France. Elle envisage
un autre voyage sur le site avec un groupe
plus important qui pourrait avoir lieu en
mai ou septembre.
Dans le cadre du 70e anniversaire, l’Amicale a procédé à une collecte de témoignages sur la libération du camp. Publié
sous le titre Bergen-Belsen libéré, 15 avril
1945, le recueil est en vente à la Fondation
pour la mémoire de la Déportation (10 €).
L’Association des familles et amis des
déportés du Convoi 73 – le seul ayant
emmené des juifs de France vers les pays
baltes – n’ira pas cette année en Lituanie et
Estonie. Mais elle organise en septembre,
en partenariat avec le Mémorial de la
Shoah, un voyage au camp de Stutthof,
près de Gdansk en Pologne. Ce fut la
destination finale de 34 survivants du
convoi (qui en comptait 878 au départ
de Drancy), détenus à Tallin (Estonie)
et qui en furent évacués à l’approche
des Soviétiques. Vingt-deux d’entre eux
­survécurent à Stutthof.
L’Amicale de Dachau organise à Paris
le 3 avril un colloque sur le thème : « Les
déportés et leur famille : de l’expérience à
la mémoire », en présence de témoins et de
leurs descendants, ainsi que de la direc­
trice du Mémorial de Dachau Gabriele
Hammermann.
Du 1er au 3 mai l’Amicale se déplace en
Bavière avec un groupe d’une centaine de
personnes dont six déportés pour les céré­
monies internationales, qui seront présidées par la chancelière Angela Merkel.
A noter qu’une copie de la porte d’entrée
du camp (portant l’inscription « Arbeit
macht frei » – le travail rend libre) volée
en novembre 2014, devrait être installée
avant les cérémonies.
En avril prochain, l’Amicale aura
­achevé la remise à jour de son exposition sur Dachau qui sera éditée en cinq
­exemplaires.
Près de 200 personnes, dont 4 déportés, se sont inscrites au voyage du 70e
anniversaire, organisé par l’Amicale de
Mauthausen du 7 au 12 mai. Elles pourront se recueillir au camp central et, selon
les groupes, dans plusieurs kommandos
dont Gusen, Ebensee, Hartheim, Ried,
Melk, Loibl ou Steyr. L’Amicale emmènera également quelque 200 lycéens et collégiens qui découvriront à cette occasion
le camp central et plusieurs kommandos.
Un autre projet la mobilise : la réédition en DVD du film J’ai survécu à ma
mort, du réalisateur tchèque Vojtech
Jasny. Sortie en 1960, cette oeuvre dont
des scènes furent tournées au camp de
Mauthausen met en lumière des parcours
individuels de déportés. Sortie prévue à
l’automne prochain.
L’Amicale se félicite par ailleurs qu’une
thèse universitaire ait été soutenue fin
2014 à l’Université de Caen par Adeline
Lee, portant sur « Les Français internés
au sein du complexe concentrationnaire
de Mauthausen : trajectoires ».
C’est en septembre 2014 que l’Amicale
de Natzweiler-Struthof a commémoré le
70e anniversaire de l’évacuation des détenus du camp, qui pour la plupart furent
transférés dans des kommandos outreRhin ; ils ne seront libérés qu’en avril-mai
1945. A ce propos, sur le site du camp,
le Centre européen du résistant déporté présente (jusqu’au 23 décembre) une
exposition franco-allemande retraçant
cette histoire particulière.
Pour l’Amicale, le prochain rendez-vous
marquant sur le site du camp aura lieu le
26 avril, Journée nationale du souvenir de
la Déportation, qui, à l’occasion du 70e
anniversaire, sera présidée par le prési­
dent de la République. Plus traditionnellement, l’Amicale prépare son assemblée
générale et les cérémonies nationales de
la Déportation au Mémorial, le troisième
week-end de juin.
L’Amicale de Neuengamme se rendra à Hambourg et sa région du 1er au
6 mai pour un pèlerinage auquel se sont
déjà inscrites 124 personnes dont 7 déportés. Le 3 mai se dérouleront les cérémonies officielles sur la Baltique, près de
Lübeck, à l’endroit des naufrages du Cap
Arcona et du Thielbeck bombardés par
l’avia­tion anglaise et où périrent quelque
6 600 ­déportés.
La commémoration internationale aura
lieu le 4 mai au Mémorial de Neuengamme,
d’autres cérémonies sont prévues dans
les kommandos, dont Wilhelmshaven,
Sandbostel, Husum ou Wöbbelin. Des
témoignages publics de déportés et des
rencontres entre familles de déportés sont
aussi au programme.
Par ailleurs l’Amicale poursuit la mise à
jour de son « Mémorial » des déportés. Sur
9 636 fiches, 6 079 ont déjà été complétées.
Du jeudi 16 au lundi 20 avril, l’Amicale
de Ravensbrück sera en Allemagne avec
un groupe de 140 personnes qui participeront aux cérémonies internationales du
­dimanche 19 avril. Parmi les moments
forts du voyage figure l’inauguration de
plusieurs roseraies dans le cadre du ­projet
« 1 000 rosiers Résurrection » porté par
l’Amicale. Une petite partie des rosiers
a été plantée au Mémorial lui-même, sur
une partie de la fosse commune qui s’étend
de la mort »), les kommandos Falkensee
et Heinkel notamment ou la prison de
Plötzensee à Berlin. Lundi 20 avril au
­kommando Klinker-Speer seront inaugurés de nouveaux aménagements extérieurs.
L’Amicale achève également une nouvelle exposition sur l’histoire du camp
qui sera inaugurée au mois de mai.
Signalons enfin qu’un site Internet des
amicales de camps, dédié à la mémoire
des camps de concentration et des centres
de mise à mort, est en cours de réalisation. Impulsé par l’Union des déportés d’Auschwitz, le projet rassemble les
amicales d’Auschwitz-Birkenau, BergenBelsen, Buchenwald, Dachau, Mauthausen,
Neuengamme et Sachsenhausen. Le site
L'Amicale ne participera pas aux cérémonies à Flossenbürg
Au sein de l’Association française de Flossenbürg, la commémoration du 70e
anniversaire a un goût amer. Car elle s’inscrit au centre du litige qui l’oppose
depuis plusieurs années (voir PR d’avril 2014) à la Fondation des mémoriaux
bavarois et au Land de Bavière.
Soutenue par la Fondation pour la mémoire de la Déportation et dix Comités
internationaux des camps de concentration, l’Association reproche à ses
interlocuteurs allemands de n’avoir pas respecté les engagements donnés à
la commission chargée de faire valoir les droits des déportés et concernant
les aménagements extérieurs de l’ancien camp. En cours de réalisation, ces
aménagements tendent à faire disparaître les dernières traces de ce qui aurait
encore pu porter témoignage. L’Association demandait notamment le retour des
piliers de la porte d’entrée du camp à leur emplacement d’origine et refusait leur
reconstruction en béton, ainsi que l’engazonnement des surfaces des anciennes
baraques qui crée pour le visiteur un « cadre apaisé de jardin public » n’évoquant
en rien l’histoire tragique du lieu.
La déception et l’indignation sont telles que l’Association a décidé de ne pas
participer le 26 avril aux cérémonies officielles internationales au Mémorial de
Flossenbürg.
Mais elle organise, du 3 au 7 juillet prochain, un pèlerinage sur le site du camp
et dans plusieurs kommandos (dont Hersbruck, Zwodau et Hradischko). Et elle
poursuit son travail d’enrichissement du « Mémorial » dans lequel sont inscrits
6 400 noms de déportés français à Flossenbürg et sa centaine de kommandos.
devant le mur des Nations. Les autres
ornent les mémoriaux de cinq sites de
kommandos de Ravensbrück : à Schlieben,
Neubrandenburg, Velten, Hennigsdorf et
Ludwigsfelde. Des roses Résurrection fleuriront également au Mémorial de Gardelegen,
à l’endroit où furent brûlés et massacrés
1 016 détenus évacués de Mittelbau-Dora.
Plus d’une centaine de personnes se
sont inscrites au voyage de l’Amicale de
Sachsenhausen du 16 au 21 avril p
­ armi
lesquelles quelques déportés. Outre le
camp central, où les cérémonies officielles se tiendront le dimanche 19 avril,
les participants auront la possibilité de se
recueillir dans divers lieux, tels le Bois de
Below (tragique étape lors de la « marche
à vocation didactique s’articulera autour
de témoignages de survivants (vidéo,
textes, audio), issus de différents fonds
familiaux ou institutionnels, et proposera des informations de nature historique.
Privilégiant une approche interactive, il
permettra tout type de recherches et sera
régulièrement enrichi.
Une première version du site sera
­présentée en avril prochain.
Au terme de ce rapide tour d’horizon
forcé­ment incomplet, précisons que si
l’année 2015 est symboliquement importante, le travail d’histoire, de mémoire et
de vigilance se poursuivra naturellement
au-delà de cette échéance. I.M.