le chant de la chair
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le chant de la chair
le chant de la chair Une partition pour les sons du corps, écrite pour un grand ensemble et deux solistes Nicolas Frize Production Les Musiques de la Boulangère Avec Alexandre Régis et Corentin Marillier, percussionnistes - sur peaux Un atelier et une programmation 2015-2016 de la MPAA (Maison des Pratiques Artistiques Amateurs) dans le cadre du festival Signal sonore Description du projet musical L’œuvre finale associe 2 percussionnistes et un grand ensemble, constitué de 100 participants (adultes, adolescents, et une dizaine d’enfants). Ceux-ci ne sont pas censés être musiciens (même s’ils peuvent l’être !) mais sont des volontaires de toutes sensibilités et de tous âges, curieux et prêts à vivre une expérience musicale singulière et joyeuse. Il n’est pas utile de savoir lire la musique, la partition suit une notation spécifique accessible à tous. Tous les participants s’engagent à être présents à l’ensemble des ateliers, aux deux répétitions et aux deux concerts. Les ateliers sont dirigées par Nicolas Frize, compositeur, et Alexandre Régis, percussionniste. Les répétitions et les concerts, en présence des deux percussionnistes Alexandre Régis et Corentin Marillier, sont dirigés par Nicolas Frize. La partition est dédiée aux sons du corps, l’ensemble des musiciens l’interprète donc en maillot de bain (création d’Agnès b., ils sont prêtés par Les Musiques de la Boulangère). Les morphologies physiques ayant un impact direct sur la production variée des sons obtenus, la mise en œuvre rêve d’une présence la plus hétérogène possible, avec des interprètes fluets et minces et d’autres forts et en chair ! Ce chant de la chair a une durée d’environ 30 minutes. À l’issue de celle-ci les participants, complices du compositeur, accompagnent le public qui à son tour va devenir interprète d’une partition, cette fois-ci chantée, intitulée « la chair du chant ». Dates des ateliers jeudi 24 mars de 19h à 22h vendredi 25 mars de 19h à 22h samedi 26 mars de 10h à 13h dimanche 27 mars de 10h à 13h Répétitions générales vendredi 1er avril de 19h à 22h samedi 2 avril de 14h à 17h Concerts samedi 2 avril 2016 à 19h30 dimanche 3 avril 2016 à 18h Lieu MPAA / Saint-Germain 4 rue Félibien 75006 Paris Rencontre avec Nicolas Frize vendredi 8 janvier 2016 à 19h30 MPAA / Broussais 100 rue Didot 75014 Paris - 01 79 97 86 00 M Porte de Vanves ou Porte d’Orléans / T3 arrêt Didot Renseignements et inscriptions auprès de Sylvie Cohen-Solal 01 46 34 72 12 - [email protected] le chant de la chair Une partition pour les sons du corps, écrite pour un grand ensemble et deux solistes Nicolas Frize Production Les Musiques de la Boulangère © Bar floréal – Bernard Baudin / Le chant de la chair Nicolas Frize Avec Alexandre Régis et Corentin Marillier, percussionnistes - sur peaux Créé en 1995 à l’Auditorium des Halles à Paris (dans le cadre de Fête de la musique / 8 concerts) Création reprise : au Japon (Kyoto et Tokyo - 1998) à Marseille et à Châteauvallon (Festival du GMEM – Friche Belle de Mai - 1999) à Cuba (Théâtre Terry de Cienfuegos - 2001) à Montbélliard (Théâtre de Montbélliard - 2003) à Pècs (dans le cadre de Pècs capitale européenne de la culture - 2010) Cette partition, interprétée par un ensemble de cent participants amateurs et deux percussionnistes solistes, est écrite pour des percussions entièrement jouées sur le corps. Tous les interprètes sont en maillots de bain et jouent de leur peau, de la peau de l’autre, des timbres et des résonnances infinies qu’offrent les corps. À l’écoute des sons de la peau, arpentant toutes les postures sonores disponibles, l’écriture utilise une notation graphique singulière et inventorie un répertoire typologique très étendu de sources inédites : du frappé au frotté, touches de doigts, de paumes, de poings, de mains, frottements et frôlements… L’ensemble du corps est mobilisé, des régions les plus osseuses aux plus profondes. Entre solistes et choristes, un seul instrument, la peau, leur peau. Claquement derrière la cuisse, percussion du poing sur le thorax, frottement des ongles, phalanges secouées, tous les secrets du corps sont dévoilés. Creux des hanches, aisselle, salière, la bouche en rond, les pieds à plat, de tout ce matériau, la partition joue sans retenue. Un inventaire des plus variés émerge de cette prolifération de touches « épidermiques ». La possibilité des interprètes à disposer d’un multiple « instrument » dans le simple et à la fois complexe contact avec leur propre corps ou celui des autres, offre une palette de formes sonores très grandes, et des capacités de créations, de nuances, de jeux sur les paramètres musicaux qui étaient insoupçonnables jusqu’alors. Ce concert minimal, fin et charnel, flirte avec le silence et les éclats : sorte de musique concrète vivante, il est un hommage poétique à l’intime et au collectif. «…et si la peau de l’homme devenait la peau du percussionniste, que la peau de l’un devienne l’instrument de l’autre, que toutes ces peaux, bien tendues ou relâchées, mates ou brillantes, claires ou foncées, se mettaient à jouer en concert… un chant de la chair… « Après avoir longtemps réfléchi, au cours de mes recherches musicales précédentes, à la relation entre l’extérieur et l’intérieur comme deux entités distinctes et conflictuelles, poursuivant leurs coupures, leurs confusions, leurs territoires idéologiques, esthétiques, philosophiques, sociaux, je viens aujourd’hui rendre hommage à cette ligne, cette frontière qui leur est commune et les confond. Dans l’organisme humain, cette marge, cette ligne frontière entre l’intérieur et l’extérieur prend corps à sa surface : c’est l’enveloppe, la peau, le contour physique, la forme, la couleur… Je cesse de penser aujourd’hui que la peau est cette membrane qui nous lie au dehors ou celle qui contient le dedans ; et pendant que j’écris cette partition, pendant que je la travaille avec les interprètes, cette peau ne se lasse de me dire : l’intérieur et l’extérieur sont la même chose, contenus l’un dans l’autre. Dans cette hypothèse, elle n’est plus un espace ou un moment de transition, mais un lieu global, dialectique. Ce chant de la chair, anecdotique ou poétique, narratif ou abstrait, est ainsi l’occasion d’une écoute singulière de la surface du corps : celle-ci ne doit plus être appréhendée comme un lieu extrême, de contact ou de division, de séparation ou de réunion, mais comme une entité, dans laquelle intérieur et extérieur ne sont pas deux notions distinctes mais leur possible expression commune. Écouter le corps, dans ses rebondissements, ouïr ses coups, ses caresses, sa profondeur, c’est pénétrer dans l’indicible, se pencher au dehors, interroger les ailleurs et les non-dits. » Nicolas Frize © Bar floréal – Bernard Baudin / Le chant de la chair Nicolas Frize ... une partition minimale pour un concert innocent et poétique, aux sons fins et frappants, écrite en hommage au corps. Une partition qui écoute le corps, non plus ses plaisirs ou ses souffrances, mais sa saveur, son élasticité, sa raideur, son odeur, ses duretés et ses douceurs, sa résonance…, juste frôler sa surface et faire tressaillir nos oreilles. » Une production Les Musiques de la Boulangère L’association Les Musiques de la Boulangère est soutenue par la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la culture et de la communication, la Région Île-de-France, le Département de la Seine-Saint-Denis, la Ville de Saint-Denis, la Sacem. Les Musiques de la Boulangère 01 48 20 12 50 - [email protected] - nicolasfrize.net