Ecole La providencia – Santiago de Cali ( Valle del Cauca
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Ecole La providencia – Santiago de Cali ( Valle del Cauca
Ecole La providencia – Santiago de Cali ( Valle del Cauca) – Suivi projet 30 ans Site Internet : www.laprovidencia.edu.co Directrice et co-fondatrice : Reyna Cardona Adresse : Carrera 27C , calle 81 Barrio Alfonso Bonilla Aragón Comuna 14, Distrito de Aguablanca – Santiago de Cali APPUI REÇU DE L’APAEC EN 2012 : 3350 € (2350 € pour l’achat d’un climatiseur et 1000 € pour rénover les toilettes) La salle informatique n’étant pas climatisée et la température voisinant ou dépassant souvent les 35°, des pannes informatiques étaient à déplorer et à terme un risque d’endommager les ordinateurs utilisés par les élèves. Les climatiseurs ont été achetés et posés en janvier 2013. Ils sont revenus à un peu plus de la somme prévue, il est donc resté un peu moins de 1 000 €. 1000 € avait été attribués en plus en raison de l’implication des bénévoles lors de la fête des 30 ans de l’Apaec en Rhone-Alpes. La différence (ce qui restait) a donc été utilisée pour rénover les toilettes et les lavabos dans l’école. Fonctionnement et histoire de la structure Cet établissement privé a été créé en 1984 par Reyna Cardona, Sœur Julia Maria Borrero et Sœur Libia Arciniega, religieuse. Au départ, elles sont parties de rien. Le terrain marécageux du secteur Comuneros III a ainsi été assaini avec l’aide de la communauté (gens du quartier) et de matériel de remblaiement qui provenait de la construction du centre commercial Chipichape, dans le Nord de la ville. Les donations sont ensuite arrivées d’Allemagne et d’une proximité certaine entre une bienfaitrice avec une ministre de l’époque. Par la suite la dotation est allée croissant : bibliothèque, construction du premier étage, achat d’instruments de musique (les enfants donnent un concert une fois par an, il y a là un piano, une batterie, des violons, des contrebasses, des flutes etc.), achat de matériel informatique etc. Activités et objectifs : Éduquer des enfants du quartier Alfonso Bonilla Aragon du district d’Aguablanca. Bénéficiaires : L‘école accueille 460 enfants de la maternelle jusqu’à la terminale, de 7 h à 14 heures. Il s’agit d’un cursus scolaire classique, avec en outre deux options possibles pour le bac : musique (option choisie pour faire baisser la violence et permettre un mode d’expression) et informatique. On y forme également des boulangers et des menuisiers dans des ateliers adaptés. Pendant plusieurs années, un accord avec le Sena (entité estatale de formation professionnelle) permettait de délivrer un diplôme d’état dans ces eux domaines. En raison de problèmes de vols (du bois disparaissait), cet accord n’a pas eu de suite, et si la formation continue, le diplôme technique n’est pas délivré, mais les connaissances sont là. On y travaille également la céramique et divers arts. Sa salle informatique (ci-dessus des enfants avec Solanyi Vargas, enseignante et ex-élève de l‘école) dotée d’une trentaine d‘ordinateurs est utilisée de 7 heures à 13h30, du lundi au vendredi. Ressources humaines : Travaillent sous contrat (rémunérés) : - 30 professeurs - une cuisinière et une aide cuisinière - deux gardiens qui travaillent à tour de rôle pour que le collège soit gardé 24 h/24 - une secrétaire. Il n’y a pas de femme de ménage, les enfants lavent eux-mêmes les lieux, ce qui fait qu’ils abîment et salissent moins. Quant aux bénévoles : - Myriam Cardona (céramique) - Reyna Cardona (coordinatrice après avoir été enseignante de mathématique et de sciences physiques pendant des années) - soeur Julia Ressources financières : Elles proviennent de : - donations de France - donations d’Allemagne - la participation financière des familles (elles paient 20 000 pesos/mois pour les repas et pour ceux qui ne bénéficient pas d’une place octroyée par l’Etat, 25 000 à 65 000 pesos par enfant et par mois) - la participation de l’Etat qui verse pour les enfants sous contrat une somme annuelle. Mais l’appui le plus important vient de la communauté des sœurs de la Providencia qui aide beaucoup, sous forme de paiement de factures et d’appui continuel depuis des années. Difficultés ou contexte : Depuis 2012, l’état ne remplace plus les places des jeunes qui partent de terminale par de nouvelles places pour d’autres élèves entrant. Par exemple, quand 20 jeunes sortent de l’école après avoir passé le bac, si l’école accepte 20 enfants en maternelle, pour conserver le même nombre d’élèves puisqu’il y a la place, libre à elle, mais ces derniers ne sont plus sous contrat de l’Etat, et l’école ne reçoit aucun subside pour ces nouveaux enfants qui remplacent les sortants. Ce qui fait que si le nombre d’élèves restent stable, les ressources en provenance de l’Etat, elles, baissent. Le but de l’Etat est de remplir les collèges publics du secteur, en particulier celui du Nuevo Latir, une énorme structure qui a ouvert en 2012, mais où les parents du quartier hésitent à inscrire leurs enfants en raison du haut niveau de violence qui y règne. Les enfants qui ne bénéficient pas d’une place octroyée par l’Etat dans l’école de la Providencia doivent alors payer entre 25 000 et 65 000 pesos, mais le coût par élève est de 1 400 000 pesos/ an (soit 140 000 pesos/mois d’étude), donc, l’école a plus de difficulté pour se maintenir avec le même nombre d’élèves. Autrefois, aucun parent n’avait à payer l’inscription. Aujourd’hui, ils sont 80, et ce chiffre devrait augmenter. De même, depuis l’année dernière, le secrétariat à l’éducation a obligé l’école à ne plus demander une participation qui était apportée par les parents, à hauteur de 14 000 pesos /mois, pour des sorties. Les parents donnaient cet argent et cela permettait de payer le bus pour aller faire des activités à l’école de la Sagrada familia dans le quartier du Valle del Lili. Il y a dans cette école un grand gymnase et un espace qui permettait de pratiquer des activités physiques dans de bonnes conditions. Dans un premier temps, les parents ont certainement été contents de faire cette économie, mais rapidement, ils ont compris que cela était un mauvais calcul, car désormais, leurs enfants pratiquent le sport sur un petit terrain à côté de l’école, mais qui est public. Certains jeunes viennent y fumer de la marijuana, l’environnement n’est donc pas adapté, et il est trop petit. Or, la cour de l’école est petite pour accueillir tant d’enfants en même temps, et profiter d’un lieu où les enfants pouvaient s’ébattre était positif. Besoins et projets actuels : Les objectifs sont « simplement » de continuer à accueillir le même nombre d’enfants dans les mêmes conditions, nourrir ceux qui ne peuvent pas payer les 20 000 pesos mensuels pour les repas, et continuer alors que les ressources octroyées par l’Etat baissent. En effet, Reyna et sœur Julia pensent que le phénomène consistant à ne pas remplacer les places octroyées par l’Etat pour les nouveaux élèves qui rentrent et remplacent ceux qui sortent diplômés va aller croissant. Visite Apaec – 3 février 2013 Les climatiseurs ont été achetés et les deux salles informatiques sont en effet tempérées. Les toilettes et lave-mains sont en cours de réalisation au premier étage, au rez-de-chaussée, il ne manque plus que les portes aux urinoirs. La donation de l’Apaec a donc été entièrement utilisée. Solanyi Vargas, ex bénéficiaire des premières années, qui a passé toute sa scolarité dans cet établissement, a ensuite poursuivi des études en informatique. Elle a aujourd’hui en charge les deux salles d’informatique et les cours donnés dans ce domaine aux enfants. Mon avis : Les lieux sont très agréables, avec des plantes vertes et fleuries. C’est propre et lumineux. Les enfants ont beaucoup d’autonomie et respectent les lieux car ce sont eux qui ont la charge de les maintenir en l’état. Par exemple, il est attribué à chacun en début d’année un pupitre. Chaque élève sait que, s’il abime son pupitre, sa famille a la responsabilité de le réparer. C’est ainsi que parfois, on voit un jeune rentrer chez lui l’après-midi, le pupitre sur l’épaule. De cette façon, il y a peu de dégradation. De même les toilettes sont propres. Pas de graffitis sur les murs. Le fait qu’une ancienne bénéficiaire travaille là est encourageant. Les familles des alentours préfèrent inscrire leurs enfants ici qu’à l’école publique. Nous avons aidé plusieurs fois cet établissement par le passé, et sur place, on voit bien ce qui a été acheté et sert toujours, et on sent la motivation de Reyna et de Sœur Julia