Saveurs ardéchoises à la ferme - Synagri.com

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Saveurs ardéchoises à la ferme - Synagri.com
« Saveurs ardéchoises à la ferme »
Auteur : DAUPHINE LIBERE ARDECHE / CHAMBRE D’AGRICULTURE DE L’ARDECHE
Date de parution : 18 avril 2013
Ce document est la propriété exclusive du Dauphiné Libéré Ardèche
et de la Chambre d'Agriculture de l’Ardèche.
Reproduction interdite sans accord préalable.
Le Dauphiné Libéré
Jeudi 18 avril 2013 page 3
VOTRE RÉGION
En réseau
Une charte
pour garantir la qualité
n Bienvenue à la ferme est
le premier réseau français
de vente directe et d’accueil
à la ferme. Fédéré par les
chambres d’agriculture depuis
1988, le réseau propose une
offre diversifiée, regroupée en
quatre thématiques, encadrée
par une charte éthique et des
cahiers des charges spécifiques
garantissant la qualité.
n En adhérant, les agriculteurs du réseau Bienvenue
à la ferme s’engagent à respecter les chartes de qualité
garantissant la qualité de leurs prestations touristiques
et agricoles. Le but est de satisfaire aux attentes des
consommateurs, de faire connaître le métier d’agriculteur,
de valoriser les produits de l’exploitation et les savoir­faire
des agriculteurs, de préserver le patrimoine agricole et rural.
Pour chaque activité, le cahier des charges à remplir est
spécifique. Le respect et le suivi de ces engagements sont
contrôlés par les services décentralisés de l’État, par les
chambres d’agriculture et par le réseau Bienvenue à la ferme.
TRAVAIL
ÉTHIQUE
AGRICULTURE Dans le cadre de Bienvenue à la ferme, les exploitants ouvrent leurs portes et accueillent le public autour de la table
Saveurs ardéchoises à la ferme
L’Ardèche regorge de
richesse et de saveurs.
Pour les découvrir,
il suffit de pousser les
portes des exploitations.
C’est l’occasion
de dialoguer avec
les producteurs et de
déguster leurs produits
maison. Bienvenue
à la ferme ! Et plus
précisément à l’Escargot
des Restanques.
S
aint­Remèze. Quartier
Charbonnière. Un pan­
neau : l’Escargot des
Restanques. Un petit
chemin de terre et de pierre.
Au bout, la ferme hélicicole de
Valérie Delabre. Sourire aux
lèvres, elle accueille le visiteur
curieux. Passionnée, incollable
sur l’escargot, elle transmet ses
connaissances et fait découvrir
son univers avec pédagogie.
« J’ai toujours aimé les escar­
gots. Ma mère et ma grand­
mèreenfaisaient »,confie­t­el­
le. Après avoir vu une émission
sur l’héliciculture et épaulée
par son mari Cyrille, elle ob­
tient, en 2009, un diplôme
d’agricultrice à Mirabel. Ensui­
te, elle part en Savoie pour une
formation spécifique.
« Le visiteur aime
que les escargots
soient nés ici »
Chez elle, à Saint­Remèze,
le premier parc est installé. Elle
débute avec 60 000 escargots
pour arriver aujourd’hui à
210 000, tous des Gros­Gris
Helix aspersa maxima. « Je
m’occupe de la reproduction,
de l’élevage et de la transfor­
mation », explique­t­elle. Et de
préciser : « Le visiteur aime
que les escargots soient nés
ici ». Au fil de la visite gratuite,
le réveil des reproducteurs, les
trois semaines passées à man­
gerdescéréalesetdescarottes,
la ponte, la période d’incuba­
tion à la nursery, l’attente de
TROIS QUESTIONS À…
F Valérie
Delabre aime
recevoir le public
et présenter sa
ferme hélicicole.
Après les Saints
de glace, les
escargots sont
mis dans
des parcs, en
plein air. Ils
grossissent en
mangeant des
céréales, du
colza d’hiver, des
radis fourragers,
du trèfle
fourrager, du
plantain et des
épinards.
Michel GRANGE
Membre associé à la chambre
d’agriculture et président de
Bienvenue à la ferme en Ardèche
« Le potentiel est là, il faut
maintenant le développer »
Vous êtes président depuis trois ans, comment
se porte le réseau ?
n
E s Les
reproducteurs
pondent par le cou.
Au début de la
période, chaque
escargot pond entre
80 et 120 œufs.
Ce chiffre diminue
par la suite. Une fois
récupérés, avec
délicatesse, à la
cuillère, les œufs sont
mis dans des boîtes
à pizza pour éclore.
s L’agricultrice est installée depuis février 2011 à Saint-Remèze.
quatre mois pour qu’ils devien­
nent adultes, le ramassage à la
main à partir de fin août et la
transformation en bocaux ou
en surgelé n’auront plus de se­
crets pour les visiteurs. « Quel­
le que soit la période, grâce à
des photos, à des œufs et des
escargots conservés, le public
peut découvrir l’élevage »,
précise Valérie Delabre.
« Mêmesilecahierdeschar­
ges est spécifique, je remplis­
sais tous les critères de la char­
te. C’est donc naturellement
que j’ai rejoint le réseau. C’est
LES ACTIVITÉS
leur exploitation. Bienvenue à la
ferme vous assure l’authenticité, la
garantie de l’origine “fermière” des
produits.
Vingt-six fermes ardéchoises
ouvrent leurs portes.
LOISIRS
Fermes équestres
Que vous soyez débutant ou cavalier
confirmé, découvrez dans les fermes équestres toutes formes d’activités liées à la passion du cheval.
l’occasion de présenter notre
savoir­faire et pour le public de
découvrir le travail en amont
de leur assiette. Finalement, le
nom, Bienvenue à la ferme,
veut tout dire », conclut­elle.
Séverine MIZERA
POUR EN SAVOIR PLUS
Visite gratuite de la ferme hélicicole
à Saint-Remèze d’avril à septembre
de 9 à 12 heures. Renseignements au
06 07 16 06 42.
Retrouvez les adhérents du réseau
sur : www.bienvenuea-la-ferme.com/ardeche
F Les escargots
sont des animaux
hermaphrodites
mais tous ne sont
pas des
reproducteurs. « Il y
en a environ 4 pour
100 escargots »,
précise l’agricultrice.
Sur son exploitation,
environ 210 000
escargots ardéchois
sont élevés.
Être agriculteurs et adhérents, quels sont
les atouts ?
n
« L’agriculteur doit remplir un cahier des charges
spécifique portant sur des valeurs et ouvrir son exploitation
au moins une fois par an. Outre l’identification via
l’agrément, il bénéficie du travail en réseau. Chacun
pouvant parler de son voisin lors de visites du public chez
lui. Les agriculteurs ardéchois sont de véritables
ambassadeurs pour louer le travail des producteurs locaux,
qui font les paysages et participent à la préservation de
notre patrimoine, notamment gastronomique. Chaque
visite est l’occasion de partager une passion. »
Pour le consommateur, c’est également
bénéfique…
n
Photos DL/S.M. et DR
78
« Très bien. Facilement identifiable grâce à sa fleur,
le réseau est national. Chaque année, de nouveaux
agriculteurs le rejoignent car ils partagent les valeurs
véhiculées. Concernant la production fermière, nous avons,
par le passé, organisé une journée dédiée à cette
thématique, de la viticulture à la charcuterie. Il existe une
multitude de produits en Ardèche, le potentiel est là, il faut
maintenant le développer. Cela passe par le réseau
Bienvenue à la ferme. »
C’est le nombre d’exploitations agricoles
ardéchoises adhérentes au réseau Bienvenue
à la ferme. Cela représente 89 activités labellisées.
Deux dossiers sont en cours d’agrément.
« Bien entendu. Plus que sur les marchés ou dans les points
de vente collectifs, le dialogue s’établit. Le public connaît
ainsi le milieu agricole et nos valeurs. En présentant notre
savoir­faire et nos méthodes de travail, nous le rassurons.
Il n’y a rien de plus propice qu’une visite en famille, à la
ferme, pour que la communication passe bien. Elle repose
notamment sur la diversité et la qualité des produits.
L’Ardèche n’a pas connu l’intensification des années 60 et
peut être l’ambassadrice de l’agriculture durable et
responsable. Un message, porté également par la chambre
d’agriculture, passe : manger des produits d’Ardèche et de
saison. »
Propos recueillis par S.M.
La récolte bio de Sébastien Jauzion
En contrefort du village de Montréal, le domaine des Marronniers
s’étend sur plus de onze hectares. C’est dans cette propriété que
Sébastien Jauzion poursuit le travail de culture, d’élevage, de
récolte et de préparation de ses parents. Depuis 1978, ils en ont
fait une ferme­auberge appréciée. Les menus sont diversifiés :
“Cévenol”, “gourmand”, “spécialités” ou encore “végétarien”, ces
deux derniers étant entièrement bio. L’un des spécialités, c’est le
civet de porcelet, garanti 100 % local, puisque les cochons sont
nourris avec les céréales bio de la ferme. L’agriculteur est aidé par
sa mère ainsi qu’un employé. Ils reçoivent jusqu’à trente
gastronomes par service, du 15 juin au 30 août. Le terrain de
camping est situé tout près de la maison. Pour le confort, les
chambres d’hôtes sont spacieuses. La moitié des clients sont des
habitués des lieux.
Il y en a six en Ardèche.
RESTAURATION
Fermes auberges
Découvrir les spécialités fermières
alliant tradition du terroir et innovation, s’imprégner du caractère du
lieu et emporter le secret des recettes traditionnelles. La majorité des
produits servis proviennent de l’exploitation du fermier aubergiste.
Il y en a onze en Ardèche.
Goûter à la ferme
Un casse-croûte en fin de matinée
ou un goûter aux saveurs des produits de la ferme.
PRODUITS FERMIERS
Conçus sur place
Les agriculteurs vous accueillent
dans leurs fermes, au caveau, pour
vous faire découvrir les produits de
SÉJOURS
Gîtes et chambres d’hôtes
Les gîtes ruraux, gîtes d’étapes,
chambres et tables d’hôtes à la
ferme labellisés Gîtes de France ou
Clévacances sont situés sur une
exploitation agricole Bienvenue à la
ferme ou à proximité. Restauration à
base de spécialités du terroir et de
produits fermiers. Un accueil familial dans un cadre préservé.
Les porcs Gascons de Catherine Malinge
Vingt-deux exploitations accueillent
le public.
Camping à la ferme
Un accueil chaleureux, personnalisé, une capacité d’accueil limitée à
25 emplacements, une relation privilégiée, le confort des équipements, l’espace et l’authenticité en
prime, dans un cadre de verdure.
Vingt-quatre campings sont
ouverts.
POUR EN SAVOIR PLUS : CHAMBRE D’AGRICULTURE DE L’ARDÈCHE
4 avenue de l’Europe Unie, BP 114, 07 001 Privas Cedex.
Tél. 04 75 20 28 00. [email protected]
www.synagri.com/ardeche
C’est en 2003, suivant son mari pour son travail, que Catherine Malinge découvre la région
lamastroise. Quelques années après, ils décident de s’y installer, au lieu­dit Le Peyronnet. Sur un
terrain proche, d’une surface de 6 ha, elle se lance dans l’élevage de porcs Gascon. Actuellement,
150 cochons y sont élevés en plein air. « Nous avons opté pour cette race qui est rustique et dont la
viande est persillée, savoureuse et de bonne qualité. Lorsque les bêtes pèsent environ 120 kg, elles
sont abattues, environ trois par semaine et totalement transformées par mes soins dans un
laboratoire que nous avons à Empurany où nous fabriquons jambons, pâtés, saucissons, caillettes, etc.
Je vends mes produits sur les divers marchés de la région mais je vais m’orienter davantage à la
vente dans des magasins. »

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