Eté 2009

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Eté 2009
PERSPECTIVES / Eté 2009
Edito
Chère Lectrice, Cher Lecteur,
Les marchés financiers ont trouvé un peu de répit avec l’arrivée du printemps !
Et c’est tant mieux. Cependant, les conséquences de cette très grave crise financière
vont se faire sentir encore plusieurs années et les nuages ne se sont de loin pas tous
dissipés.
Nous vous souhaitons une lecture agréable de la présente édition de Perspectives et
un été ensoleillé et serein.
Pressions et réglementations à tout-va
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La place financière suisse a été mise à rude épreuve ces derniers temps. Les
attaques sur le secret bancaire, les pratiques fiscales suisses et les salaires des
dirigeants ont fait le devant de l’actualité. Ces thèmes sont bien sûr sujets à polémiques
et réflexions.
Les remises en question du secteur sont nécessaires, mais il ne faudrait pas oublier
que les pressions de l’étranger sont de nature à essentiellement affaiblir un concurrent
important sous le couvert de motivations louables mais dont les pratiques relèvent bien
davantage de la loi du plus fort que d’une approche démocratique claire et participative.
Nos autorités doivent donc faire face à des situations complexes.
L’organe suprême de surveillance des marchés financiers suisses (la FINMA) ne
chôme pas en ce moment. Les projets de réglementation foisonnent et certains
arrivent à nos portes. Si nous déplorons une administration pointilleuse et rigide, force
est de constater, en particulier dans le domaine de la gestion de fortune exécutée par
des gérants de fortune indépendants, que cela vient aussi renforcer le professionnalisme,
le contrôle et la transparence des risques.
Ceci devrait rapidement profiter aux clients et éviter de plus en plus, osons l’espérer,
l’apparition de scandales financiers. Erfisa encourage depuis de nombreuses années
une grande transparence dans tous les niveaux de la gestion de fortune et répond aux
critères rigoureux qui lui valent ainsi le statut d’investisseur professionnel au sens de
la loi et de la FINMA.
La Grande Lessive
Après la descente aux enfers du 1er trimestre 2009 et malgré une économie mondiale
sous perfusion, le soleil a pointé le bout de son nez, les bourses ont repris du poil de
la bête et redonné quelques couleurs aux investisseurs.
Ce trimestre, les taux Libor sont restés stables dans l’ensemble. L’USD, lui, s’est
déprécié contre EUR et CHF. Les mouvements restent actuellement forts. L’or a subi
une correction début avril (CHF 31’804.50); ces dernières semaines il oscille entre
CHF 32’360.50 et CHF 33’748.50.00.
PERSPECTIVES / Eté 2009
The world Index en CHF­.
Source: Telekurs
A l’occasion du G20, « Super Nanny » (l’OCDE) veut éduquer les cancres de la classe.
On procède aux nettoyages de printemps, «Omo lave encore plus blanc que blanc»
(Coluche). Alors que Hong Kong, Macao, Jersey, Guernesey, Ile de Man, les USA
et d’autres se retrouvent par enchantement sur la liste blanche, la Suisse figure sur
la liste « grise claire » à l’instar de notre voisin autrichien, de la Belgique et du
Luxembourg notamment. On a le sentiment de se retrouver dans un théâtre de Guignol
quand on sait que des états américains comme le Delaware (où un bon nombre de
sociétés américaines sont incorporées), le Wyoming, le Nevada, le Texas, ont une
fiscalité des plus clémente; de même pour les îles de Jersey, Guernesey, qui ne sont
pas en reste, particulièrement pour les Trusts discrétionnaires, où le flou artistique est
de rigueur, tant en matière fiscale que de l’identification de l’ayant droit économique.
De qui se moque-t-on? C’est la politique du : « faites ce que je dis mais pas ce que je
fais ». La Suisse est un Etat de droit alors un peu de respect s’il vous plaît !
Puissance et gloire, chantait Herbert Léonard dans le générique de la série télévisée
« Châteauvallon » diffusée dans les années 80. Jalousie ? Forcément, car la « petite »
Suisse gère environ deux tiers de la fortune mondiale et attire bien des convoitises.
Besoin d’argent ? Evidemment, Américains et Européens doivent récupérer de substantiels
capitaux pour financer leurs plans de relance et sortir de la débâcle économique.
Dans l’arène des gladiateurs, nous avons assisté à la « mise à mort » du géant
automobile américain GM qui s’est mis sous l’égide du chapitre 11 de la loi sur les
faillites. Cela lui permet de se restructurer à l’abri de ses créanciers sous la supervision
d’un juge et dans un délai relativement rapide. Ses dettes représentent un montant
d’USD 172.8mia (milliards), ses actifs USD 82.3mia, 14 sites industriels vont
fermer d’ici 2012, des emplois à la trappe par milliers. L’Etat américain va injecter
USD 30.1mia (60% du capital) et le Canada financera à hauteur d’USD 9,5mia (12%
du capital). Après la banque Lehmann Brothers (2008) et Worldcom (2002), c’est la
troisième plus grosse faillite de l’histoire des Etats Unis.
Pour conclure, l’IMD a montré lors de son dernier test de résistance de l’économie
que la Suisse est bien armée face à la crise et a une bonne capacité pour améliorer
sa compétitivité dans un avenir proche. Elle pointe au 4ème rang. L’Allemagne (24),
les USA (28), l’Angleterre (34) et la France (44). Et on veut nous donner des leçons…
Une chose est sûre, on ne pourra pas nous enlever la magnifique victoire de Roger
Federer (le plus grand joueur de tennis de tous les temps !) aux Internationaux de
Roland Garros.
Perspectives
Après les bonnes performances de ses dernières semaines, force est de constater
que l’environnement économique n’est de loin pas guéri. Chômage et faillites tendent
à augmenter, la hausse des matières premières provoque une poussée des coûts, les
carnets de commandes peinent à se remplir, les restructurations continuent. Quelles
seront les incidences à plus ou moins long terme? Les PIB sont mis à mal. La planche
à billets tourne comme jamais.
Le marché des actions reste attrayant, quand bien même une correction (prise de
profit ou mauvaises nouvelles) peut arriver à tout moment. Il faut rester sélectif et
augmenter la part action avec prudence. Nous conservons une vue à court terme
sur les marchés. Concernant l’obligataire, il faut flairer les nouvelles émissions
d’entreprises de très bonnes qualités ou éventuellement les convertibles qui continuent
à être intéressantes.
Entre optimisme et pessimisme les cœurs balancent. Le prochain trimestre nous
donnera certainement de bons indicateurs.
A suivre…
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