Eté 2009
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Eté 2009
PERSPECTIVES / Eté 2009 Edito Chère Lectrice, Cher Lecteur, Les marchés financiers ont trouvé un peu de répit avec l’arrivée du printemps ! Et c’est tant mieux. Cependant, les conséquences de cette très grave crise financière vont se faire sentir encore plusieurs années et les nuages ne se sont de loin pas tous dissipés. Nous vous souhaitons une lecture agréable de la présente édition de Perspectives et un été ensoleillé et serein. Pressions et réglementations à tout-va Ch. du Joran 6A Case postale 2308 CH - 1260 NYON 2 Tél: + 41 (0)22 3616352 Fax +41 (0)22 3620352 E-mail: info@erfisa.com www.erfisa.com La place financière suisse a été mise à rude épreuve ces derniers temps. Les attaques sur le secret bancaire, les pratiques fiscales suisses et les salaires des dirigeants ont fait le devant de l’actualité. Ces thèmes sont bien sûr sujets à polémiques et réflexions. Les remises en question du secteur sont nécessaires, mais il ne faudrait pas oublier que les pressions de l’étranger sont de nature à essentiellement affaiblir un concurrent important sous le couvert de motivations louables mais dont les pratiques relèvent bien davantage de la loi du plus fort que d’une approche démocratique claire et participative. Nos autorités doivent donc faire face à des situations complexes. L’organe suprême de surveillance des marchés financiers suisses (la FINMA) ne chôme pas en ce moment. Les projets de réglementation foisonnent et certains arrivent à nos portes. Si nous déplorons une administration pointilleuse et rigide, force est de constater, en particulier dans le domaine de la gestion de fortune exécutée par des gérants de fortune indépendants, que cela vient aussi renforcer le professionnalisme, le contrôle et la transparence des risques. Ceci devrait rapidement profiter aux clients et éviter de plus en plus, osons l’espérer, l’apparition de scandales financiers. Erfisa encourage depuis de nombreuses années une grande transparence dans tous les niveaux de la gestion de fortune et répond aux critères rigoureux qui lui valent ainsi le statut d’investisseur professionnel au sens de la loi et de la FINMA. La Grande Lessive Après la descente aux enfers du 1er trimestre 2009 et malgré une économie mondiale sous perfusion, le soleil a pointé le bout de son nez, les bourses ont repris du poil de la bête et redonné quelques couleurs aux investisseurs. Ce trimestre, les taux Libor sont restés stables dans l’ensemble. L’USD, lui, s’est déprécié contre EUR et CHF. Les mouvements restent actuellement forts. L’or a subi une correction début avril (CHF 31’804.50); ces dernières semaines il oscille entre CHF 32’360.50 et CHF 33’748.50.00. PERSPECTIVES / Eté 2009 The world Index en CHF. Source: Telekurs A l’occasion du G20, « Super Nanny » (l’OCDE) veut éduquer les cancres de la classe. On procède aux nettoyages de printemps, «Omo lave encore plus blanc que blanc» (Coluche). Alors que Hong Kong, Macao, Jersey, Guernesey, Ile de Man, les USA et d’autres se retrouvent par enchantement sur la liste blanche, la Suisse figure sur la liste « grise claire » à l’instar de notre voisin autrichien, de la Belgique et du Luxembourg notamment. On a le sentiment de se retrouver dans un théâtre de Guignol quand on sait que des états américains comme le Delaware (où un bon nombre de sociétés américaines sont incorporées), le Wyoming, le Nevada, le Texas, ont une fiscalité des plus clémente; de même pour les îles de Jersey, Guernesey, qui ne sont pas en reste, particulièrement pour les Trusts discrétionnaires, où le flou artistique est de rigueur, tant en matière fiscale que de l’identification de l’ayant droit économique. De qui se moque-t-on? C’est la politique du : « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ». La Suisse est un Etat de droit alors un peu de respect s’il vous plaît ! Puissance et gloire, chantait Herbert Léonard dans le générique de la série télévisée « Châteauvallon » diffusée dans les années 80. Jalousie ? Forcément, car la « petite » Suisse gère environ deux tiers de la fortune mondiale et attire bien des convoitises. Besoin d’argent ? Evidemment, Américains et Européens doivent récupérer de substantiels capitaux pour financer leurs plans de relance et sortir de la débâcle économique. Dans l’arène des gladiateurs, nous avons assisté à la « mise à mort » du géant automobile américain GM qui s’est mis sous l’égide du chapitre 11 de la loi sur les faillites. Cela lui permet de se restructurer à l’abri de ses créanciers sous la supervision d’un juge et dans un délai relativement rapide. Ses dettes représentent un montant d’USD 172.8mia (milliards), ses actifs USD 82.3mia, 14 sites industriels vont fermer d’ici 2012, des emplois à la trappe par milliers. L’Etat américain va injecter USD 30.1mia (60% du capital) et le Canada financera à hauteur d’USD 9,5mia (12% du capital). Après la banque Lehmann Brothers (2008) et Worldcom (2002), c’est la troisième plus grosse faillite de l’histoire des Etats Unis. Pour conclure, l’IMD a montré lors de son dernier test de résistance de l’économie que la Suisse est bien armée face à la crise et a une bonne capacité pour améliorer sa compétitivité dans un avenir proche. Elle pointe au 4ème rang. L’Allemagne (24), les USA (28), l’Angleterre (34) et la France (44). Et on veut nous donner des leçons… Une chose est sûre, on ne pourra pas nous enlever la magnifique victoire de Roger Federer (le plus grand joueur de tennis de tous les temps !) aux Internationaux de Roland Garros. Perspectives Après les bonnes performances de ses dernières semaines, force est de constater que l’environnement économique n’est de loin pas guéri. Chômage et faillites tendent à augmenter, la hausse des matières premières provoque une poussée des coûts, les carnets de commandes peinent à se remplir, les restructurations continuent. Quelles seront les incidences à plus ou moins long terme? Les PIB sont mis à mal. La planche à billets tourne comme jamais. Le marché des actions reste attrayant, quand bien même une correction (prise de profit ou mauvaises nouvelles) peut arriver à tout moment. Il faut rester sélectif et augmenter la part action avec prudence. Nous conservons une vue à court terme sur les marchés. Concernant l’obligataire, il faut flairer les nouvelles émissions d’entreprises de très bonnes qualités ou éventuellement les convertibles qui continuent à être intéressantes. Entre optimisme et pessimisme les cœurs balancent. Le prochain trimestre nous donnera certainement de bons indicateurs. A suivre… Bien que les informations et opinions exprimées dans le présent document proviennent de sources de première qualité, elles ne sauraient engager la responsabilité de leurs auteurs ou d’Erfisa SA. Toute reproduction est interdite sans l’accord écrit d’Erfisa SA.